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Titre : L'Afrique : journal de la colonisation française, politique, économique, agricole, commercial, littéraire et scientifique / fondé à Paris par les colons de l'Algérie ; [directeur-gérant responsable : Hte Peut]

Éditeur : au bureaux du journal (Paris)

Date d'édition : 1844-09-16

Contributeur : Peut, Hippolyte (1809-1889). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326834694

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb326834694/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 16 septembre 1844

Description : 1844/09/16 (A1,N5).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6344692k

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-3025

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/12/2012

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Nous AVIS.

Nous prions ceux de nos abonnés r qui n'ont point encore acquitté lelir abonnement, de vouloir bien nous en foire passer auplustftle montant, en des effipts spr Paris ou des mandats sur la poste, ainsi qu'il est expliqué ci-dessus au paragraphe ABONMEHEMS.

SS=SS=^e:^^5=œ^3====. '• l>"!' ̃ - ==S=Ç

: Paris, 45'septembre 4844.

, ," l' Le journal officiel du soir publie l'importante nouvelle que la paix avec le Maroc vient d'être conclue. Voici en quels termes s'exprime l'organe du gouvernement : « Bayonne^ le 4$septembre.

DÉVÊCBB'lfctdfceBAl'HIQVB Trùntmite par M§rle prince deJomtiUe dâf. le nittre de ta ma* rime, le ffyo*} A le mioùtrf de» affiaireeétranfirei. :: j 1, » Tanger, leiO.

» Legoùvernement marocain « demandé la péti. Vèwadre est yeDU.

• aujourd'hui à Tanger. Le gouverneur de là tille s'est rendu à bord pour » renouveler sa demande. Nos conditions ont été signifiées et o aciceptftj 1 e consulat général a été réinstaII6 » et le traité signée Dans la journée,'le consulat général a été réinstallé • et son pavillon salué par la place. L'ordre de cesser toute hostilité et > d'évacuer FUe de Mogador partira ee soir. »

Le gouvernement marocain, dit la dépêche, ademandela paix, les conditionnent été signifiées, acceptées, et le traité signé. Npijs défsireriojis sinQèrementnous rMor e cette nou*velle, et cependant nous ne l'osons pas. Siles conditions de la ,.paix JOoUeUes"ep.etIet, que les exposait le /wrw<rf (je» JpibçUst il faut convenir que l'empereur de Maroe n'aura pas un bien grand encrt à taire pour teaaecoepter. Son empire resteintaot j on ne lui demande aucune indemnité ; Abd-el-Kader n'est plus en sa puissance; comment pourrait-it dès-lors se refuser à une négociation qui ne lui Coûte rien autre chose qu'une simple adhésion, adhésion qu'jl sera toujours le maître de révoquer quand bon lui semblera, pour se dérober à des conditions qu'il ne reçoit peut-être qu'avecte dessin caché 4e :!$'y, trJü

aussitôtqu'il lejugera utile àsesintérflts ?

Un traité n'offre de sécurité, que s'il est 'aooompagaédesga ranties qui prouvent la ferme volonté des ! parties contractant tes d'en maintenir la teneur et d'enassurer l'exécution. Où sont ici Ces garanties? Où est la sanCtién iqùi oblige le prince marocain à hOfyS ténir sa parole? tiriè, dépêche télégraphique ne peut pas tout ëire ; mais rétrange manifeste du Journal des Débats justifie malheureusement toutes lessuppositions et permet de tput craindre. Ge^ précautionsv cependant, sont essentielles ;l$s a-t-on Prises?, flpus souhaitons du fond de notre ,

cœurque l'honneur et les intérêts de la France aient été sauvegardés; et pourtant, triste conséquence d'un gouvernement qui, jusqu'à ce jour, n'a su que céder, nous tremblons de voir s'évanouir nos désirs et nos espérances.

Un fait saillant ressort pour nous de tous ces évènemens : l'Angleterre a parlé, on obéit. Ne dirait-on pas que dorénavant les soins de notre grandeur, de notre prospérité, de notre ri-

chesse, soient subordonnés au moindre caprice de cette puis- sance à laquelle il semble que nous soyons engagés corps et âme par les liens funestes d'un pacte où tout est mystère.

Si le traité a été conclu avec la légèreté que nous redoutons; si les conditions en sont telles qu'elles ont été annoncées par l'organe semi-officiel du pouvoir!, on peut d'avance le prédire, ce traité est nul. C'est unç simple suspension d'armes, pendant laquelle l'ennemi pourra plus aisément préparer ses ressources et combiner ses moyens d'attaque. Dieu veuille que nous nous trompions.

t Quant à la France, elle aura vu ses possessions menacées ; elle aura vu couler le sang de ses enfans ; elle aura dépensé son or et ses vaiMeattx, pour recevoir comme compensation unique à tant de cruelles sacrifices ces paroles dont l'emphase dissimulemàl l'insigne faiblesse : La France est assez riche pour payer sa gloire.

Au surplus, l'Europe doit être satisfaite de notre gouverne* ment; il est difficile de mettre plus d'empressement à se soumettre aux ordres que l'on a reçus. Le traité est à peine signé, les préliminaires viennent seulement,d'être échangés, l'empereur ne l'apoint encore ratifié, que déjà la petite garnison de Mogador, qui n'avait été placée là que pour faire croire à des velléités d'indépendance, reçoit l'injonction d'évacuer l'Ilot.

Ainsi, le seul point, où nous avions osé un simulacre de prise de possession, nous est presqu'aussitôt ravi ; et si demainil plaît à Abd-el-Rahman tout sera de nouveau à recommencer. On appelle cela de la politique ; nous, et nous sommes indulgens, nous l'appelons de la faiblesse, de l'impéritie et de la pusillanimité. ; ; ̃

On lit dans le jïationfil : M. On sait que les journaux anglais entretiennent des correspondais en Algérie, principalement à Alger et à Oran. Voici de quelle sorte le correspondant du Times s'exprime sur la conduite de la France à l'égard des Arabes : < Quelle sera la 4u.de toute cette îpauvaise foi, de ce pillage, de ce > massacre de la part dés Français? Rien qu'une vengeance inextingui» ble deà Arabes contre les Français, et que cent ans de victoires et d'oc* cupatipn ne pourront apaiser. Une chose certaine, c'est que lesFran''7

> çais devraient chercher à se concilier les Arabes ou à. les exterm iner.

» ,jUur amour-propre, leur orgueil, leur vanité nationale ne condescen

il dront pas à la conciliation ; ils extermineront donc, et l'Algérie, avec » ses montagnes et ses vallées délicieuses, ses bosquets d'orangers et de

» figuiers, ses forêts de palmiers et d'oliviers, retournera à l'état de na» ture sauvage; le lion, le chacal, le loup et les oiseaux de proie seron > ses seuls habitans, montreront au monde un spécimen nouveau de la t civilisation et de la colonisation françaises. »

Le National accompagne cette citation des réflexions suivan-

tes, auxquelles nous nous associons sans restriction aucune : « Ces apôtres de l'humanité sont les mêmes qui ont promené la destruction dans les Indes. Quand on compare ce qu'ils ont fait partout où ils se sont établis à ce que nous faisons nousmêmes en Afrique, on est conduit à se demander si l'Angleterre est, comme la France, un peuple chrétien et civilisé. Et ce sont eux qui nous accusent de barbarie ! ce sont eux qui nous accusent de lèse-civilisation ! Mais ces détestables calomnies pro- voquent d'autres réflexions! Malgré la soumission plus ou moins sincère des indigènes, nous ne sommes encore que cam-

pés en Algérie, nous vivons au milieu d'un pays ennemi. Comment donc se fait-il que les autorités françaises tolèrent la résidence à poste fixe, et les ommunications journalières avec nos ennemis, de ces agens ambigus qui nous diffament aux yeux du monde entier? Quel est ce nouveau droit qui autorise cette guerre denouvelle espèce faite chez nous contre nous-mêmes ?

Et lorsque nous voyons, de temps à autre, les gouverneurs même secondaires de nos provinces d'Afrique expulser des Français, sans jugement et sur le seul soupçon que leur présence est nuisible, comment se fait-il que l'on se montre si prodigieusement tolérant à l'égard des Anglais ? Que l'on souffre ces agens ennemis en France, à la bonne heure! Si leurs diffamations sont odieuses, du moins leurs menées ne présentent-elles pas un grave péril. Mais en Algérie ! au milieu de ces tribus qui de-

main peut-être se lèveront contre nous, de ces tribus que peutêtre ils exciteront secrètement à la révolte; en vérité, c'est là le comble de la sottise ou de la faiblesse, si ce n'est pis. »

Au départ du dernier courrier, on n'avait pas, à Alger, de nouvelles d'Abd-el-Kader plus récentes que celles que nous avons données dans notre numéro du 12 septembre.

On s'en étonnera peu, si l'on songe à la distance qui sépare Alger du point où il s'est présenté dernièrement, et à la difficulté des communications.

--.. -, ,-..- ,---- ,AFRIQUE. (1 De rirrigatton des terres en Algérie* c Il n'est aucun pays où l'administration ait plus d'influenc e qu'en

l : 1 '; i

< nms sei b'HUw». ; : NéM empruntées au Jthtmal de PdrroiuKsteMmf ie Yètognè les; deux lettres àuivantesj qu'ua jeune officier de l'arasée d'Afrique, en garnisonèTiaret,éCTiti'kB«n père, et qtti'ffenfaftàent eMTAtBOM des dé-lails mpliii idlintérèt. ,..;: ,J

îiiTïiUB pnmtitaiR. -1 '- -.- -- < : ; 'Yiaf^,1ti*0feu*48*4. I fe niééùi^ oeçtfàé^e vous! ré^igérqUelquesre^i^eménSt-tfihqtPils; faéililétit les rechercfiës que tbùk: autfeii' i tâlre' Stfr II;," ,,:.. "el, je ,.' '=1 ai adressée, qui été rédige et levée par ijn de nok plus liantes géographes d'Afrique, ll.ie ()plàü 4*$tat-m&jôr waifti mpiey. détend du jusque lui de Tunis, à' l'eét^ et Hié ja ^ér Méditémnée,!au nord, juiqùVu Soi-j dah et su' $Ib au sud, m owise en Çrpis régions bien1 distinctes : la première, appelée xéll, est "bois m, pnonUgneuse, coupée par qm multi!I m e de èours d"èi, ù tude de cours d'eau et cultivée dans tomes ses parties; elle tànoduit dès

céréales en abondance et est considérée comme le grenier des deux autres!

cônes. La deuxième commencé i l'endroit dès hauts plàteaux qui ukvd de limites au Tell, et attend jusqu'au désert ; elle n'est fertile que dans quelques endroits des montagnes où l'on rencontre qu&qjue* colin d'eaù;* du te, il n'y a Pas beaucoup de terre tIJ;, si -çe leut dans la parlie lot. La riche^ principalf consiste <Bn immenses Ûibupefeuxl de moutons et de chaméauxi que les indigènes élèvent et Qu'ils échangent avec les Arabea dq Jell contre des. céréales.. résumé, }es Itéllièns IaODt laboureurs; )e ,bai(, des hautsplàteâux pasteurs.Mi lïtil^éme SUbdii vision, que1 .,. dtotiaiiifoitt à ^eine par m 1 ",;del" , td«ottèàa,iuf,Gouniti; eesei>erddaMl«grUMltNMrtl "t_.: '¡il.' 'te' Ir..

l" ',1 "l'1 (J ,,1 ..ç."8iM.Jtt"1 ",' J ¡,, ,1 ji, .'11 "C ,- 1"1 ,'¡ '," 0 .J7ftj;-;; , ;.. 1.. 1

est habitée par des tribus nomades qui errent çà et là, et qui commercent soit avec les populations méridionales* soit avec celles des hauts plaj teaux.

Quand on considère bien attentivement le pays sous, le rapport géologique, on recônnàU, sans peine que toutes lès chaînes de montagnes, parallèles à la mer, s'abaissent graduellement vers celle-ci, et servent én quelque sorte d'échelle pour arriver au grand désert de Sahara. Alors, là une graduation inversé se fait remarquer : les croupes des montagnes

et se perdent peu à peu dans la mer de sable. Si la partie du

tell est boisée, les hauts plateau* n'offrent pas la môme végétation ; quelques chênes verts, rabougris par suite des endbfttnagemens des troupeaux 'qûi tés détruiséht quand ils sont jèvMÇs, sont le seul combustible o|fert aux habitans ; encore est-il bon de dire que ces avantages sont iîrien rares. Dans la partie des hauts plateaiix qui borne le Tell, il y a plusieurs cours d'eau qui ne sont pas sans importance : ainsi, près de Tiaret, on trouve les sources de l'Oued-Mina, qui, commenfant par le Seusor, à.

l'endroit appelé ^idi-Bel-Kàura, situé aux pieds de Djebel-Nador, coule teK te CMhf, en pabantfar, Pancieia Tegdempt ruiné, baigne-le poste

de Sidi-Djelali-Btn-Amor, et, se )étte dans le Chétif, au pont Dilpt (Pont-du-Samedi). Plus à gauche de Tiaret,à Pest, sont les sources dtti:hi-; hf (Sebaïn-Âïoun), où les70 fontaines qui se jettent dans un petit ruisseau: prenant sa source sous Tiaret même; il prend alors le nom de Nahr ou Acel, toute à l'est, et prend le nom de Chélif à un poste appelé Teniet-etHad, et se dirige au nord, où il se grossit par de nombreux affluent, ftaisj énfia se jette dans la mer, près de llostaganem. Il y a encore quelques: autres iriviifes qui prenant naissance aux hauts plateaux appelés Seusor,] d'un nomturc qui signifie Têtedes^Eàtix, parce qua rw-ttm ent beau-,, coup de cours d'eau prennent leurs sources dans ies couibes de pierre

qui forment le banc de ces plateaux. :.': ,;,' 1 La I^Met fUlaant tontes irèriftMiles, pana qu'étant ressenéw MNrlii tarta^en^ttagaea tlNs recWett qualqaea eottrt d*eiiu qai N "-I:t''I;: ,!;"":l" "': r q!' ,/ /1

fertilisent; c'est dans leurs coupures que les tribus se retirent pendant la saison des travaux agricoles, et s'y livrent à des labours considérables.

Il y a une multitude de fontaines qui prennent leurs sources dans les montagnes ; beaucoup servent d'affluens à de petits ruisseaux ; un grand nombre d'autres se perdent dans les replis de terrain et disparaissent pendant l'été dans les nombreuses crevasses que le soleil fait éprouver au sol. Les villes arabes sont clair semées ; elles ne servaient sous la domination des Turcs qu'à loger les soldats et en quelque sorte de moyens d'embaslillement pour les récalcitrans et les coupables. C'étaient des forts (bordj) dans lesquels de faibles garnisons turques, qui craignaient autant un coup de main des Arabes que les Arabes les redoutaient eux-mêàùu,

se trouvaient à l'abri de leurs. tentatives. Elles sont mal construites; les rues sont étroites, nullement régulières et très-malpropres; les maisons sont mal b&ties et sans aucun goût qui dénote des principes d'architec* ture; celles qui sont habitées par les autorités n'étaient pas exemptes do la malpropreté qui rendait ces habitations inabordables à cause des inamqndices qui se trouvaient aux abords.

La population juive offre aussi un état de misère dégoûtante que l'on trouve rarement chez les Arabes. Les vêtemens les plus sales, une nour* riture grossière qui répugne à l'œil et au goût engendrent chez ces mal.

heureux d'affreuses maladies qui y semblent héréditaires depuis les temps hébraïques la lèpre, les maladies du sang, les maladies de peau, lea fièvres les épuisent et ont annihilé l'existence de cette population" qui.

tout en subissant ce fléau de la main de Dieu, a eu encore à souffrir d'un joug plus rude, celui de la domination musulmane.

Les. ruines roipaipes se rencontrent à chaque pas sur le sol que les vandales ont ravagé avec la charue de la destrùclioD. On peut encore juger de leur importance par l'étendue qu'elles occupent, épafsts siir la sol. Quelques pierres tamulaires avec des imeriptions cowàffl, cop«ql uvaifttt ta Mit \m mnias pear l'apttMos» dalaws ',.

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