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Titre : Historique du 10e régiment de hussards pendant la guerre 1914-1918

Éditeur : Berger-Levrault (Nancy)

Date d'édition : 19..

Sujet : Guerre mondiale (1914-1918) -- Histoire des unités

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42717291j

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 40 p. ; in-8

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k63354080

Source : Service historique de la Défense, 2012-180745

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 11/10/2012

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HONNEUR ET

PATRIE

HISTORIQUE

DU

10e RÉGIMENT DE HUSSARDS

PENDANT

LA GUERRE 1914-1918

IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT NANCY - PARIS - STRASBOURG



HONNEUR ET PATRIE

HISTORIQUE

DU

10e REGIMENT DE HUSSARDS

PENDANT

LA GUERRE 1914-1918

IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT NANCY - PARIS - STRASBOURG



HISTORIQUE

DU

10e RÉGIMENT DE HUSSARDS

PENDANT

LA GUERRE 1914-1918

Le 10e hussards s'est mobilisé à six escadrons, quatre actifs formant le régiment de cavalerie du 18e C. A., et deux divisionnaires de réserve (5e et 6e) attachés aux 35e et 36e D. I.

L'historique très succinct qui va suivre ne concernera que le régiment actif, sauf quelques faits isolés des 5e et 6e escadrons, méritant une mention spéciale.

Il peut se diviser en dix-sept périodes suivant les théâtres d'opérations et la nature de guerre à laquelle le régiment a pris part :

1re période : Lorraine.

2e période : Belgique.

3e période : Retraite de Belgique jusqu'à la retraite de la Marne.

4e période : De la bataille de la Marne à l'arrêt sur le Chemin des Dames.

5e période : Stabilisation sur l'Aisne.

6e période : La Belgique, l'Yser.

7e période : Retour sur l'Aisne.

8e période : Verdun.

ge période : Argonne.

10e période : Instruction au camp de Mailly.

lIe période : La Somme.

12e période : Instruction au camp de Crèvecœur.

13e période : Aisne, Craonne.

14e période : Alsace.

15e période : Champagne.

16e période : Mailly-le-Camp.

17e période : Du mois d'avril 1918 à la signature de l'armistice.


Ces périodes ne présentent pas le même intérêt; aussi seront-elles traitées d'une façon différente, soit pour laisser dans l'ombre les trop longs mois où le régiment n'a pu se rendre utile qu'en employant ses cavaliers à des travaux militaires variés ou en faisant de l'instruction, soit, au contraire, pour mettre en relief la bravoure, l'abnégation et l'intelligente activité de ses officiers, de ses cadres et de ses simples hussards, toutes les fois que l'occasion s'en est présentée.

Un tableau d'honneur termine cet historique. Il contient : 1° la liste des officiers, gradés ou cavaliers tués au champ d'honneur; 20 les citations collectives à l'ordre de l'armée, du corps d'armée, de la division d'infanterie ou du régiment et la liste nominative des officiers, gradés ou cavaliers qui ont été l'objet d'une citation.

* * *

Composition du 108 hussards le 20 août 1914.

ÉTAT-MAJOR DU RÉGIMENT

Colonel. Col. DE RASCAS DE CHATEAUREDON.

Lieutenant-colonel. Lieutenant-colonel DE BATZ. 'i-Comt le 1er demi-régiment Chef d'escadrons GALBRUNER.

Comt le 2e demi-régiment. Chef d'escadrons CARRÈRE.

Capitaine adj. au colonel. Capitaine COUDERC DE FONLONGUE.

Officier payeur Sous-lieutenant MouLÈs.

Officier d'approvisionn. Lieutenant RIGAUD.

Lieut. comt la S. M. Lieutenant DE LARY DE LATOUR.

Médecin-major Médecin-iffaj., de 2e cl. BORDEREAU.

Médecin aide-major Méd. aide-maj. de 2e cl. PLUET.

Vétérinaire-major. Vétérinaire-maj. de 2e cl. RAISSUGUIER.

Vétérinaire aide-major. Vétérinaire-maj. de 2E cl. MOUSSARON.

ier escadron.

Capitaine commandant. HOARAU DE LA SOURCE.

Lieutenant. DU PERRIER DE LARSAN.

Lieutenant. DEZÈS.

Sous-lieutenant. DJEZIRI.

Chef de peloton. Adjudant-chef SURCIIAMP.


2e escadron.

Capitaine commandant. • D'ARISTE.

Lieutenant. DE BATAILLE-FURÈ.

Lieutenant. GARRIGUES.

Sous-lieutenant. BRAULT.

Chef de peloton. Adjudant-chef DE ROUVÈZE.

ê

3e escadron.

Capitaine commandant. LIGEOIX DE LA COMBE.

Lieutenant. ISNARD.

Lieutenant. ÉCLANCHER.

Lieutenant. DE RIVOYRE.

Sous-lieutenant. ARLABOSSE.

4e escadron.

Capitaine commandant. ÉLIE.

Lieutenant. QUIOT.

Lieutenant. VIGNOL.

Sous-lieutenant. LEMOYNE.

Sous-lieutenant. VUILLEMOT.

Première période. — Lorraine.

AOUT 1914. — Le 4. — Le 10e hussards (actif) s'embarque dans l'après-midi dans quatre trains. Tout le régiment a conscience de la gravité de l'heure présente. Il est prêt à faire son devoir; ses hommes sont jeunes, vigoureux, presque tous de l'active.

Il a la ferme espérance, puisque les Allemands ont déclaré la guerre, de se venger de l'affront de 1870, et, avec l'aide des Alliés, de leur arracher l'Alsace et la Lorraine.

Le débarquement à Barisey-la-Côte, au nord de Neufchâteau, remplit de joie tous les coeurs.

Le premier cantonnement est Saulxures-lès-Vannes, en Lorraine, le 6 août. Le régiment ne devait pas livrer, dans cette province, les combats qu'il espérait. Il ne fait que de vains déplacements.


Le 18. — Le régiment est cantonné à Bouconville et à Haussonville quand il reçoit l'ordre de s'embarquer, le 19 août, à Pagny-sur-Meuse.

Deuxième période. — Belgique.

Le 20. — Le 10e hussards débarque à Avesnes et à Anor pour se rendre à Sivry.

La frontière est traversée gaiement par le régiment qui va, plein d'espérance, porter secours aux Belges dont l'accueil est des plus fraternels. Il pousse une pointe jusqu'à Anderlues, au nord de Thuin, en se gardant par des patrouilles et en envoyant des liaisons avec l'armée anglaise, à gauche, et le corps voisin, à droite.

Aucun incident pendant cette première journée.

Le soir, arrêt à Thuin au bivouac et dans les bateaux du canal. Un officier allemand, prisonnier à la gare, déclare qu'ils sont en Allemagne 8 millions de mobilisés, que, dans trois jours, il sera délivré par les siens. Impudence, évidemment! mais il pouvait le croire; et il est certain qu'à partir du lendemain, le régiment ne devait cesser de battre en rêtraite jusqu'à la Marne.

Le. 22. — Le 10e hussards est envoyé le long de. la Sambre depuis Marchiennes à droite, jusqu'à l'abbaye d'Aulne à gauche, pour arrêter la cavalerie allemande et retarder si possible l'infanterie sans se laisser accrocher par elle.

Les escadrons tiennent les ponts et les passages du canal vers 8h 30 du matin.

Le peloton LEMOYNE, de l'escadron ÉLIE, est détaché aux avant-postes, au nord de Thuin. Le hussard GIRAUDEAU, chargé de porter un renseignement au colonel, a son cheval tué, il continue sa mission à pied. Un civil belge passe à bicyclette fuyant l'envahisseur. L'arrivée du renseignement prime tout. GIRAUDEAU arrête le civil, prend sa bicyclette, et porte le renseignement à destination.

Le lieutenant DU PERRIER DE LARSAN, de l'escadron DE LA SOURCE, est envoyé en reconnaissance avec son peloton au nord de Marchiennes, près de Roux. Il aperçoit un esca-


dron ennemi pied à terre dans un champ. Jugeant le moment favorable, il s'élance en fourrageurs sur les uhlans surpris, qui n'ont pas le temps de monter à cheval, mais tirent affolés en se dispersant. Plusieurs sont sabrés. Ils tuent des chevaux de hussards à coups de feu.

Cependant, le peloton se retire en enlevant au passage quatre chevaux aux Allemands. Un seul hussard est blessé.

C'est DONZENAC, qui a le bras traversé d'une balle. Malgré sa blessure, il tient à rapporter lui-même un renseignement, puisqu'il ne peut en ce moment être aussi utile qu'un de ses camarades valides.

Le cavalier BONNET, démonté de son côté, son cheval ayant été tué, regagnait le peloton à pied comme il pouvait, lorsqu'il entend arriver derrière lui un cavalier allemand.

Il attend derrière un buisson et le tue d'un coup de sabre.

Il saute en voltige sur son cheval et rejoint ses camarades.

Pendant que se livraient ces combats de peloton, les masses allemandes s'approchaient de la Sambre et la bataille de Charleroi commençait. Les escadrons du 10e hussards en disputèrent le passage aux premiers éléments allemands.

La principale rencontre eut lieu à Marchiennes dont les ponts ou passerelles étaient tenus par l'escadron DE LA SOURCE diminué du peloton DU PERRIER, à Roux ce matin-là.

Le pont de pierre est barricadé déjà de sacs à terre et de fils de fer. Les mitrailleuses de la section DE LARY sont en batterie, le peloton DEZÈS à pied les soutient. Les autres pelotons sont plus à l'ouest.

A 9 heures, des renseignements annoncent l'arrivée de cavalerie et d'infanterie en nombre considérable.

Deux cavaliers de pointe allemands se présentent à 250 mètres du pont. Ne voyant rien, ils appellent le pestant du peloton. Le capitaine DE LA SOURCE les laisse avancer à 100 mètres et commande : « Feu ». Mitrailleuses et carah-r es crépitent, les chevaux tombent, d'autres blessés empoitcnt leurs cavaliers et disparaissent au carrefour de la route.

Bientôt l'infanterie allemande arrive à son tour et filtre dans les maisons de la rive nord du canal. La fusillade de- vient plus nourrie, on tire sur quelques Allemands, quand ils traversent la Grand'Rue.


Vers 10h 30, une batterie d'artillerie allemande s'installe en face et envoie des obus sur le pont. Le tir est haut heureusement, et les éclats retombent avec un bruit de ferraille contre le mur des maisons, immédiatement derrière les défenseurs de la barricade, sans leur faire du mal. Enfin, à 11h 15, les Allemands ont tourné la défense du pont par l'ouest en utilisant le passage souterrain d'une usine, passage inconnu des habitants de la ville. Force est à l'escadron de se retirer rapidement sur la côte de Montigny-les-Tilleuls, poursuivi par les feux de flanc des Allemands, le débordant a l'ouest. Il rejoint le régiment qui, après s'être disposé au combat à pied, se retire à Gozée, puis bivouaque à Thuillies, au milieu de la nuit.

Le 23. — Le lendemain, le 10e hussards se porte au nord de ce village pendant la bataille de Thuin et de l'Obbes, il vient passer la fin de la nuit à Rognée. Les Allemands sont à 2 kilomètres de là; le ravitaillement n'arrive pas.

L'horizon au nord est rougi depuis le crépuscule par les incendies allumés par les Allemands. Les populations terrifiées partent en hâte.

L3 24. — Une forte patrouille de cavalerie allemande est chassée à coups de carabine et de mitrailleuse. Le régiment, d abord à l'est du corps d'armée, se déplace vers l'ouest après avoir fourni des patrouilles de liaison à l'infanterie. Il se trouve en arrière de Clermont sous un feu violent de 77; il est dispersé en fourrageurs. Les éclaireurs mettent pied à terre avec grand calme et coupent les fils de fer barrant partout les prairies et permettent au régiment de se faufiler dans un bois et de se reformer sur un plateau.

A 16 heures, retraite générale sur Beaumont et Sains-du-Nord.

Arrivée au milieu de la nuit dans ce village où l'on bivouaque.

Le régiment est envoyé pour protéger l'infanterie indigène qui a beaucoup souffert à Charleroi et lui donner confiance par sa présence et son attitude. Chaque escadron a une route ou un secteur de la forêt de Trélon où il doit recueillir les isolés et retarder au besoin les éléments de cavalerie allemande qui seraient trop mordants. Tous les hussards rentrent à Sains-du-Nord dans la soirée.


Combat d'Étrœungt.

.Le 26. — Au petit jour, les éléments non endivisionnés du 18e C. A. et la 36e D. I. se dirigeaient sur La Capelle, devant franchir à Étrœungt la Petite Helpe, dont les passages devaient être défendus par un bataillon jusqu'après 2 heures.

La 36e D. I. s'échelonnait d'Avesnes vers Le Nouvion.

Deux escadrons du 10e hussards en sûreté éloignée, au nord de la Grande Helpe, prennent le contact de découvertes ennemies auxquelles ils enlèvent des chevaux et un cavalier du 2e uhlans, qui sont emmenés à Sémeries, au régiment, qui fait là une première halte vers 7 heures. Le rendez-vous a été fixé à 9 heures à Fourmanoir où les deux escadrons de sûreté rejoignent..

Le régiment, renseigné sur la présence d'une division de cavalerie allemande venant de Beaumont, atteint la Grande Helpe, vers Avesnes, laisse le 1ER escadron (capitaine DE LA SOURCE) en arrière-garde et gagne Cantraine par Zorées.


Vers 10 heures, il est arrêté face à l'ennemi, aux environs de Cantraine; en (a), l'escadron de LA SOURCE, précédé du peloton SURCHAMP en tête d'arrière-garde; en (b), le 2e escadron (capitaine D'ARISTE), qui fournit une patrouille de combat vers Rainsart et la forêt de Trélon; en (c), l'état-major, le 3e escadron (capitaine DE LA COMBE) et le 4e escadron (capitaine ÉLIE), celui-ci fournissant une patrouille de combat vers Boulogne et la grande route d'Avesnes; en (d), le 5e escadron (capitaine DE SAMPIGNY) divisionnaire de la 36e D. I., tandis que la S. M. a été s'établir en (D) à Étrœungt, enfilant les abords du pont en repli.

A 10h 30, le capitaine DE LA SOURCE fait connaître que le peloton SURCHAMP amuse et attire un premier échelon, paraissant isolé de l'avant-garde de la D. C. ennemie (deux escadrons de cuirassiers). Le commandant GALBRUNER, chef d'escadron du 1er demi-régiment, fait connaître qu'il est en liaison avec l'escadron DE LA SOURCE qui évolue sur la gauche de l'escadron D'ARISTE et qu'il attend l'occasion, avec son demi-régiment, de bondir sur les deux escadrons ennemis lorsqu'ils seront vers Cantraine.

Il demande au colonel de l'appuyer.

Cinq minutes plus tard, le colonel DE RASCAS voit l'escadron D'ARISTE s'engager dans Cantraine se portant à l'attaque. Il prend l'escadron DE LA COMBE et appuie en échelon vers Cantraine, laissant le lieutenant-colonel DE BATZ et le commandant CARRÈRE avec l'escadron ÉLIE en réserve, fournissant un quatrième échelon.

Les charges se poursuivent comme il suit : en (A), l'escadron DE LA SOURCE sur un escadron de cuirassiers se repliant sur Fourmanoir qu'il atteint et disperse mêlé à lui jusqu'à ce qu'ils arrivent au sud de la route d'Avesnes à Chimay où le commandant de l'escadron voit les brigades ennemies rassemblées en ligne, au sud de cette route, en (E); il fait alors un ralliement en arrière sous la protection de l'escadron DE LA COMBE qui est engagé en (b) avec des isolés échappés des mêlées; en (B), l'escadron D'ARISTE, qui a atteint et dispersé avant Zorées un escadron de cuirassiers se repliant sur cette localité dont les lisières et avancées sont garnies par des cyclistes allemands avec des mitrailleuses et des cavaliers


pied à terre, estimés à deux escadrons; l'escadron D'ARISTE fait son ralliement en arrière et sur la droite de, l'escadron DE LA COMBE qui est toujours engagé en (c).

L'ensemble des mêlées est sous le feu du 89* allemand venant de la direction de Sains-du-Nord (F). Quelques coups longs tombent seuls dans Cantraine, tandis que la dernière batterie de la colonne d'artillerie du 18e C. A., venant de dépasser Étrœungt au sud, se met en batterie, face au nord, et ouvre le feu à 6.500 mètres dans la direction des hurrah des charges; ses coups portent sur les rassemblements de la divi..

sion de cavalerie de la Garde allemande qui se trouve être la LRE D. C. du corps de cavalerie VON RICHTOFFEN, la 2E. D. C.

se trouvant en ce moment échelonnée vers Avesnes.

Pendant que l'escadron DE LA COMBE évolue à la sortie de Cantraine, recueillant les derniers isolés, qui rallient les escadrons DE LA SOURCE et D'ARISTE jusqu'à ce qu'il n'ait plus d'objectif, l'escadron ÉLIE en réserve est resté au sud de Cantraine, n'ayant pas eu à s'engager, mais a mis un peloton pied à terre pour interdire à l'ennemi de déboucher de Cantraine, dans le cas où il aurait ramené l'escadron DE LA COMBE.

Il est environ 11 heures, le colonel DE RASCAS, quia donné l'ordre aux escadrons DE LA SOURCE et D'ARISTE de se rassembler sur la rive gauche de la Petite Helpe à l'est d'Étrœungt, ramène les escadrons DE LA COMBE et ÉLIE vers Étroeungt sous la protection du 5e escadron d'arrière-garde.

L'ennemi ne maintient pas le contact; mais vers midi, deux escadrons ennemis venant d'Avesnes viennent s'engager par le feu avec les défenseurs du pont d'Étrœungt; après une vingtaine de minutes, ils rompent le combat et disparaissent vers le nord. # La direction de Cantraine est libre. Un peloton protégeant les cavaliers avec des chevaux de main est envoyé vers Cantraine pour ramener des isolés et des blessés sans que l'ennemi s'y oppose. Les escadrons DE LA SOURCE et D'ARISTE sont envoyés pour se refaire sur Fontenelles tandis que l'étatmajor et les escadrons DE LA COMBE et ËLiE garnissent et défendent les passages de la Petite Helpe jusqu'à 14h 30, libérant le bataillon d'infanterie qui rejoint les arrière-gardes


du 18e C. A., lesquelles ont pu s'écouler vers La Capelle et Le Nouvion.

Dans ces combats, le 10e hussards a perdu une quarantaine d'hommes et de chevaux. Il ramène environ 60 chevaux de prise. Il y a dans le rang une vingtaine d'hommes blessés légèrement et une trentaine de chevaux blessés, la plupart de coups de sabre sur l'encolure et la tête. A la suite de ce combat, le corps de VON RICHTOFFEN est resté immobilisé plusieurs heures ayant fait des pertes importantes, dont son chef d'état-major.

Troisième période. — Retraite.

AOUT 1914. — Le 27. — Deux reconnaissances intéressantes sont faites vers Saint-Quentin par les pelotons VIGNOL et ARLABOSSE.

Le régiment quitte Lucy et se replie sur Serry-lès-Mézières.

C'est au moment de la bataille de Guise. Le 10e hussards, le 29 août, est chargé de combler entre le corps d'armée et

les unités de réserve; il bivouaque, le soir, à Villers-le-Sec.

Hommes et chevaux sont très fatigués. Les officiers, que leur responsabilité tient juste éveillés, sont obligés de secouer constamment leurs sous-ordres pour ne pas les perdre.

SEPTEMBRE 1914. — Traversée très pénible d'Anizy-leChâteau. Les hommes sont toujours très fatigués comme leurs chevaux et ils ne s'expliquent pas cette retraite continue sans combat sérieux d'infanterie ni d'artillerie. Ils voient, le soir, de grands incendies qui recommencent. Soissons paraît en feu. La retraite se poursuit vers Braisnes-Monbani (sud de Mont-Notre-Dame), où le régiment se prépare à un combat à pied.

Le 2. — Il bivouaque dans un pré humide à Sergy. Il couvre encore l'arrière et le flanc ouest du corps d'armée.

Le 3. — Il passe la Marne à Jaulgonne; des patrouilles sont envoyées le long de la rivière pour s'assurer si les Allemands ne l'ont pas passée ailleurs. Leur cavalerie arrive et met ses pièces en batterie au-dessus de Jaulgonne, en face le château de Varennes dont le régiment occupe le parc.


Quand la fusillade se rapproche à l'ouest et apprend au colonel que les ponts sont forcés vers Mont-Saint-Père et Château-Thierry, le régiment monte à travers bois sur le plateau et abandonne la défense de la Marne.

Le 4. — Les lieutenants DEZES et DJEZIRI font du combat à pied contre les uhlans près du village de Pargny et permettent le passage du régiment plus au sud.

Le 10e hussards passe le Petit Morin en aval de Montmirail.

Le 5. — Le régiment bivouaque à Gimbrois.

Quatrième période. — Bataille de la Marne.

Arrêt sur le Chemin des Dames.

SEPTEMB" 1914. — Le 6. — L'ordre du jour du général JOFFRE ranime le courage. Le corps d'armée reprend l'offensive. Le 10E hussards est principalement sur son flanc ouest et envoie des patrouilles et reconnaissances qui opèrent très bien et montrent du mordant.

# Les hussards poursuivent leur marche en avant sur MontDauphin et traversent la Marne à Château-Thierry, le 10 septembre, pour aller bivouaquer à Buisson.

Le 12. — Le 10e hussards est sur le plateau de la ferme de la Cense, il traverse la Vesle à Breuil, après un petit combat à pied, mais il ne peut déboucher vers Romain, l'artillerie le refoulant sur Courlandon; la nuit est passée à Villette.

Le 13. — Le 10e hussards remonte par Révillon vers l'Aisne qu'il traverse derrière les Allemands à Maizy. Les escadrons arrivent à Craonne et Craonnelle. Bientôt l'infanterie allemande contre-attaque, appuyée par des mitrailleuses; elles forcent les hussards à se replier sur le bois de Beaurieux et le Moulin Rouge. Cantonnement à Chaudarde.

Le 14. — Le 10e hussards se porte à la sortie nord des bois de Beaurieux, puis à La Ville-aux-Bois; il va dans la plaine de Guignicourt au-devant de la 2e D. C. encore au camp de Sissonne, pour lui permettre de rentrer dans nos lignes.

Cantonnement à Concevreux.


Cinquième période. — Stabilisation sur l'Aisne.

SEPTEMBRE 1914. — Le 16. — Le régiment va cantonner à Glennes, et le 24 il part pour Baslieux.

OCTOBRE. — Le 14. — Le 10E hussards se rassemble près de Révillon pendant que le corps d'armée attaque sans pouvoir modifier sa situation.

Le 24. — Le général MARJOULET, commandant le 18E C. A., fait paraître l'ordre suivant : « A la date du'24 octobre, le 10E hussards quitte le 18E C. A. pour une nouvelle destination.

Le général commandant le 18E G. A. ne veut pas laisser partir ce beau régiment, sans lui exprimer ses remerciements pour les services qu'il a rendus depuis le début de la campagne.

« Il est certain qu'il déploiera, sur un nouxeau théâtre d'opérations, les mêmes qualités de discipline, d'entrain et de vaillance dont il a fait preuve en toutes circonstances et en particulier au combat d'Étrœungt le 26 août dernier.

Il lui souhaite une heureuse chance et une abondante moisson de lauriers. »

Le régiment s'embarque à Fismes pour le Nord.

Sixième période. — Belgique — Yser.

OCTOBRE 19LM - Le 26. — Les quatre escadrons débarquant à Hazebrouck et Vinzeele, cantonnement à Hondeghem.

Grande concentration de cavalerie au nord des Anglais pour arrêter les Allemands sur lés lignes de l'Yser.

NOVEMBRE. — Le 2ER. — Départ pour Poperinghe et Elverdinghe; le régiment est en réserve.

Le 4. — A Elverdinghe, puis à l'ouest de Zuydschote où le régiment met pied à terre et forme deux escadrons à pied pour les tranchées, avec les carabines, les vivres de réserve, et comme arme blanche, le sabre.

Ces unités sont réparties par une nuit noire et pluvieuse, dans une mauvaise tranchée pleine d'eau, le long du canal


de l'Yser, avec ordre de résister sur place, coûte que coûte, et d'arrêter toute troupe qui tenterait de franchir leur ligne.

Les hussards acceptent d'avance le sacrifice qu'on leur demande; ils savent combien leurs camarades de l'arme ont été héroïques dans les Flandres, ils sont prêts à se montrer dignes d'eux.

Le 5. — Ordre est donné de monter à cheval pour aller à Boesinghe, où le régiment fournit un nouveau détachement à pied pour les tranchées.

Le 16. — Le détachement du 10e hussards est complètement relevé à Boesinghe, après avoir fait preuve de courage et d'endurance dans les tranchées et avoir aidé à attaquer Bixschote.

Le 21. — L3 général commandant le détachement d'armée de Belgique écrit au général commandant le 2e G. C.: « Le 2e C. C. n'a cessé de rendre à l'armée, sous votre énergique impulsion, des services auxquels je suis heureux de rendre hommage. Jours et nuits au combat .depuis plus de trente jours, chefs et soldats ont rivalisé d'entrain et de dévouement. Les escadrons à pied, dans une tâche nouvelle pour eux, ont fait preuve des plus solides qualités. Je compte que dans l'avenir comme dans le présent, cette troupe d'élite continuera à maintenir le bon renom qu'elle s'est acquis.

A tout le 2e C. C., je témoigne mon entière satisfaction. »

G. Q. G., le 21 novembre 1914.

Signé : D'URBAL.

« Le général commandant le 2e C. C. est heureux de transmettre aux troupes placées sous ses ordres les félicitations qu'il a reçues du général commandant le détachement d'armée de Belgique. Ces félicitations font le plus grand honneur aux chefs et aux soldats du 2e C. G.

« Ce sont eux qui les méritent, car pendant trente jours de combats continus, ils ont résisté aux plus grandes épreuves avec la volonté inébranlable de remplir la mission qui leur était confiée. v « La cavalerie française peut être justement fière des


combats sur l'Yser, ils sont dignes des plus brillants souvenirs de son glorieux passé. »

Le Général commandant le 2e C. C.

Signé : DE MITRY.

NOVEMBRE 1914. — Le 28. — Le régiment cantonne à Vinzeele où il est mis au repos. Pendant cette période de tranquillité, les carabines commencent à être échangées contre des mousquetons avec des baïonnettes.

DÉCEMBRE 1914. — Le 4. — Le régiment embarque près de Cassel pour revenir sur l'Aisne.

ORDRE DU GÉNÉRAL DE MITRY COMMANDANT LE 2e C. C.

« Au moment où les régiments qui étaient venus renforcer le 2e C. C. vont s'éloigner, rappelés par d'autres missions, le général commandant le 2e G. C. tient à leur adresser toutes ses félicitations, pour leur dévouement, l'abnégation et les belles qualités militaires dont ils ont donné la preuve.

« Pendant près d'un mois, toujours au premier rang, ils ont résisté sans défaillance aux plus rudes attaques de l'infanterie allemande. Les combats sur l'Yser resteront pour la cavalerie française un titre d'honneur et de gloire, dont il leur revient une très large part.

« Loin du 2e C. C., ils ne cesseront pas cependant d'en faire partie par le souvenir qu'ils y laissent, et ils peuvent être cartains que la pensée affectueuse d'un chef qui a été fier de les commander, de camarades qui ont été heureux de combattre à leurs côtés, les accompagnera fidèlement sur d'autres terrains de la lutte. »

Signé : DE MITRY.

Septième période. - Retour sur l'Aisne.

DÉCEMBRE 1914. — Le 5. - Le régiment débarque à Fismes et va cantonner à Baslieux.

Reprise de l'instruction.


Le 21. — Le régiment part par alerte vers Braisne et Couvrelles où il arrive en pleine nuit. Le lendemain, un escadron de marche avec la S. M. est placé aux pieds du fort de Condé, sur la rive sud de l'Aisne, à la Limerie, la Plaine et la DemiLune pour flanquer les Marocains qui ont été très éprouvés à Crouy.

Après quatre jours, retour à Baslieux.

Le 30. — Un escadron à pied est fofrmé pour tenir les tranchées à Craonnelle, un autre est en ligne à Vassogne, ces escadrons y restent jusqu'au milieu de février. Le régiment occupe les cantonnements de Magneux, Villette, Courlandon, et fait de l'instruction.

AVRIL 1915. — Le 8. — Le régiment cantonne à Bazo ches et Saint-Thibaut.

AouT 1915. — Pendant ce mois, le régiment s'entraîne en vue de l'offensive générale.

SEPTEMBRE 1915. - Le 6. — Réunion d'une division provisoire sous les ordres du colonel DE RASCAS.

Des reconnaissances d'officiers sont envoyées dans le secteur de l'Aisne et Craonnelle, en vue des passages de la cavalerie. Des travailleurs à pied préparent des passerelles pour le franchissement des tranchées dans le bois de Beau Marais.

Le 24. — Le colonel DE RASCAS, appelé au commandement d'une brigade, passe le commandement du régiment au lieutenant-colonel DE BATZ.

Le 27. — Le régiment est alerté en vain du 27 septembre au 2 octobre.

OCTOBRE 1915. — Cantonné à Limé.

A partir de cette époque et jusqu'au mois d'avril 1916, le régiment fournit des escadrons à pied à Chassemy et à Presle le long de l'Aisne.

DÉCEMBRE 1915. — Le 28. — Le maréchal des logis TAR-


DIEU, évadé d'Allemagne, qui a rejoint le régiment, reçoit la Médaille militaire.

Huitième période. — Verdun.

AVRIL 1916. — Le 20. — Les quatre escadrons actifs se rendent par voie de terre sur la Marne, entre Jaulgonne et Dormans. Ils s'embarquent près d'Épernay pour Givry-enArgonne, et de là, au commencement de mai, à Senondourt, Dugny et le quartier Beveaux à Verdun.

Le 1er escadron (capitaine DE LA SOURCE) et le 3e escadron (capitaine DU COR DAMRÉMONT) assurent un service de circulation. Le 2e escadron (capitaine D'ARISTE) et le 4E escadron (capitaine DILLON) se succèdent à Verdun et fournissent aux régiments d'infanterie et d'artillerie des coureurs qui se distinguent particulièrement dans l'accomplissement de leurs missions aux environs du fort de Souville, à travers des régions très difficiles et étant exposés à des dangers mille fois racontés.

Neuvième période. — Argonne.

JUIN-OCTOBRE 1916. — En juin, il est constitué une deuxième S. M. sous le commandement du lieutenant DE JOEGHÈRE.

Le régiment va cantonner dans les villages au sud de Sainte Menehould, et du mois de juin au mois d'octobre 1916, fournit des escadrons à pied qui prennent les tranchées au Four de Paris.

Dixième période. — Instruction au camp de Mailly.

OCTOBRE 1916. — Le régiment va au Meix-Tiercelin, puis à Margerie, pour faire de l'instruction au camp de Mailly.

DÉCEMBRE 1916. — Le 10e hussards se rend par étapes dans l'Oise, à Chambly (nord de Beaumont-Persan).


Onzième période. - La Somme.

DÉCEMBRE 1916. — Le 22. - Le régiment est dissous en deux groupes de deux escadrons. Ces groupes vont à Ignaucourt (sud de Marcelcave).

Ils détachent des hommes à la circulation et aux tranchées pour évacuer les munitions des premières lignes. Un escadron est détaché à Belloy pour ce service par un froid de 15 à 20°.

Douzième période. — Instruction au camp de Crèvecœur.

FÉVRIER 1917. — Le 6. - L'escadron à pied rejoint le régiment.

Le 11. — Les deux groupes vont à Lihus, près de Crèvecœur, cantonnement à Hardivilliers.

Le régiment ne doit pas prendre part à la poursuite sur Roye.

Le 24. — Il est envoyé par étapes sur la Marne par SenlisChâteau-Thierry.

Pendant la route, le colonel DE BATZ est remplacé par le lieutenant-colonel NIVIÈRE qui prend le commandement du régiment à Mont-Saint-Père.

Le 10e hussards remonte vers le Nord par Jaulgonne, Nesles et Chéry-Chaitreuse.

Treizième période. — Aisne - Craonne.

AVRIL 1917. — Le 16. — Grande offensive au Chemin des Dames.

Le 10e hussards suit la 35e D. I. par Merval, Revillon, le plateau de Paissy, où il stationne de 9 à 15 heures.

Il fait preuve de beaucoup de sang-froid, un feu très rapproché d'artillerie allemande commençant à mettre le désordre dans un parc de voitures d'infanterie placé tout à côté. Bivouac près de la ferme de Cuissy.


Le 17. — A 17 heures, retour à Merval; le régiment fournit des officiers de liaison et des coureurs à l'infanterie et à l'artillerie. Le 1er demi-régiment bivouaque à Glennes, le 2e à Muscourt.

Le 28. — Le régiment, colonel NIVIÈRE, son état-major et les éléments disponibles du régiment sont en réserve pendant quatre jours, dans le camp de Baslieux. Le 10e hussards mérite les mêmes éloges qu'à Verdun pour la part qu'il a prise à l'offensive sur Craonne.

Le lieutenant-colonel reçoit de nombreuses lettres de félicitations de l'infanterie et de l'artillerie, au sujet de la conduite remarquable de ses cavaliers.

; Quatorzième période. — Alsace.

JUIN 1917. — Le 15. — Le 10e hussards est envoyé dans la région de Montmirail.

Le 23. — Embarquement en chemin de fer pour Vesoul.

Le 26. Cantonnement à Dampierre-sur-Linotte et Chassey.

JUILLET 1917. — Le 10. - Le régiment se dirige sur l'Alsace. Cantonnement à Flèche-l'Église et Badevel.

Le 13. — Un escadron à pied est envoyé aux tranchées avec une S. M. à l'est de Peterhouse.

Le 15. — Cantonnement à Rechézy et Courtelevant. Surveillance de la frontière suisse par des patrouilles aidant les douaniers.

Le 19. — L'escadron rentre des tranchées.

Le 26. — Cantonnement à Vezelois et Méroux.

Le 29. — Le régiment, séparé en deux groupes depuis décembre 1916, se reforme m deux demi-régiments et quatre escadrons.


Composition du 10e régiment de hussards en décembre 1916.

ÉTAT-MAJOR DU RÉGIMENT

Colonel. Lieutenant-colonel NIVIÈRE.

Comt le 1 er demi-régiiiient. Chef d'esc. COUDERC DE FONLONGUE.

Comt le 2E demi-régiment. Chef d'esc. LIGEOIX DE LA COMBE.

Capitaine adjoint. Capitaine HOARAU DE LA SOURCE.

Officier payeur Lieutenant MOULES.

Officier d'approv. Lieutenant ORFAURE DE TENTALOUP.

Officier mitr. LRE S. M Lieutenant DUVIGNEAU.

Officier mitr. 2E S. M Lieutenant DE JOEGHÈRE.

Médecin-maj. chef de serv. Médecin aide-maj. de 1 re cl. VALLERANT Médecin-maj. chef de serv Médecin aide-maj. de lre cl. PETITOT.

Vétérinaire chef de service Vétér. aide-maj. de lre cl. HABERT.

Vétérinaire chef de service Vétér. aide-maj. de lre cl. MARTEAU.

leT escadron.

Capitaine commandant. Capitaine DE KERAUTEM.

Lieutenant. DÈZES.

Lieutenant. MONTJEAN.

Lieutenant. DE PALAMINY.

Sous-lieutenant. HUSSON DE SAMPIGNY.

2e escadron.

Capitaine commandant. Cap. BOSCALS DE REALS DE MORNAC Lieutenant ARLABOSSE.

Lieutenant. VOYRON.

Lieutenant. DE LUR-SALUCES.

Sous-lieutenant. LABEGUERIE.

3e escadron.

Capitaine commandant. Capitaine LABROUSSE.

Lieutenant. DENIS DE RIVOYRE.

Sous-lieutenant. COSTA DE SAINT-GENIX DE BEAUREGARD.

Sous-lieutenant. TARDIEU.

Sous-lieutenant. BERNERT.

4e escadron.

Capitaine commandant. Capitaine DILLON.

Lieutenant. VIGNOL.

Lieutenant. TINEL.

Sous-lieutenant. CHESNELONG.

Sous-lieutenant LIAL.


Il est formé un groupe de volontaires pour les coups de main. Ils sont commandés par les sous-lieutenants DE SAMPIGNY et TARDIEU.

Quinzième période. — Champagne.

OCTOBRE 1917 A MARS 1918. — Le 7 octobre. Embarquement en chemin de fer pour la Champagne. Débarquement à Coalus-Saint-Hilaire, cantonnement à Saint-Mardsur-Auve et Tilloy, puis Courtisols, où il reste jusqu'au 21 mars 1918.

Pendant cette période, les escadrons se succèdent et tiennent les tranchées dans le secteur des Mamelles et de Tahure.

Le 17 novembre, une patrouille, commandée par le lieutenant MONTJEAN, attaque résolument une patrouille allemande, en taisant une reconnaissance vers leurs tranchées.

Un combat à la grenade et au pistolet s'engage entre les deux patrouilles. Le lieutenant MONTJEAN est blessé d'une balle à la tête. Le hussard LAVUTHO est mortellement blessé.

En novembre, le capitaine LABROUSSE, commandant le 3e escadron, meurt subitement; il est remplacé par le capitaine DE BATAILLE FURE.

Le 15 février. — Le lieutenant-colonel NIVIÈRE est promu colonel et maintenu dans son commandement, dans le même mois le chef d'escadron DE LA COMBE quitte le 10e hussards et est affecté au 7e dragons.

Seizième période. — Repos au camp de Mailly.

MARS 1918. — Le régiment s'installe à Arcis-sur-Aube, Torcy-le-Grand et Torcy-le-Petit pour un grand repos qu'il espère assez long.

Le 29. — Alerte! L'ennemi ayant commencé une offensive sur la Somme, le 18e C. A. fut alerté, et le régiment s'embarque à Sommesous, à minuit, pour un voyage de trente-six heures.

Le 30. — Les escadrons débarquent à Longueil-Sainte-


Marie et environs et aussitôt commence une dislocation générale. Le 1er escadron (capitaine DE KERAUTEM) est mis à la disposition de la lre D. C.

Le 2e escadron (capitaine DE MORNAC) est affecté à la 35e D. I.

Le 4e escadron (capitaine DILLON) est affecté à la 35e D. I.

Et enfin, le 3e escadron (capitaine DE BATAILLE) reste seul avec l'état-major du régiment à la disposition d'un corps d'armée.

A partir de ce moment, il est impossible de diviser les opérations par périodes, étant donné que les escadrons opèrent simultanément sur différents fronts.

Nous nous bornerons à énumérer succinctement, par mois, les opérations intéressantes effectuées par eux.

Dix-septième période. — Du mois d'avril 1918 à la signature t de l'armistice.

AVRIL 1918. — Le 1ER escadron aussitôt débarqué va cantonner à la ferme de Séchelles (sud de Cuvilly) et fournit des postes de barrage à pied et à cheval.

Le 3. — L'offensive allemande étant enrayée, le 1er escadron va cantonner à Gournay-sur-Aronde et continue, pendant cette période de stationnement, à fournir plusieurs postes de liaison. Il détache deux pelotons (DÈZES et SAMPIGNY) comme cavalerie divisionnaire de la 67e D. I.

Ces deux pelotons rejoignent l'escadron le 14 avril.

Le 1er. — Aussitôt débarqué, le 2e escadron se rend dans la région de Noyon où la 35e D. I. se trouve engagée et cantonne à Ribécourt où il relève un escadron de chasseurs.

L'escadron assure des liaisons d'infanterie.

Le 4. — L'offensive étant enrayée, l'escadron reçoit l'ordre d'aller cantonner à Pimprez (nord-est de Ribécourt).

A partir de cette date, l'escadron fournit deux sections à pied qui s'organisent sur une ligne de deuxième position.

Le 22. — Par ordre de la 35e D. I., le 2e escadron constitue


deux groupes francs, destinés à participer au service journalier des patrouilles.

M. le lieutenant VOYRON, à la tête d'un de ces groupes, a exécuté un coup de main qui lui a valu une citation à l'ordre de la division.

Le leT. — Aussitôt débarqué, le 4e escadron se rend au P. G. de la 36e D. I., à Tricot, d'où il envoie des patrouilles de liaison à l'infanterie divisionnaire dans les régions du Frétoy, Rubescourt et Domfront.

Le 6. — La division étant relevée, l'escadron va cantonner à Airion (près de Clermont), puis, le 10, est envoyé à Beau- puits (près d'Estrées-Saint-Denis) où il reste jusqu'au 15.

La 36e D. I. remontant en ligne dans le secteur qu'elle venait de quitter, le 4e escadron va cantonner à Menevillers le 16, puis à Montiers le 19, d'où il détache des pelotons de liaison, à cheval, des coureurs à pied, et fournit avec tous les hommes restant disponibles des travailleurs de nuit. Le lieutenant GIROT, détaché auprès de l'état-major de la 36E D.L, est tué par ua obus à son poste de combat, à Montgerain.

Le 3e escadron assure un service de circulation dans la zone de la IIIe armée. Il va cantonner à Saint- Just-en-Chaussée.

L'état-maj or va cantonner à Vacquemoulin.

- MAI 1918. — Ce mois n'apporte pas grand changement dans la situation des escadrons.

JUIN 1918. — Le capitaine DE LA SOURCE est promu chef d'escadrons et détaché au 144e R. I.

Le capitaine DILLION, commandant le 4e escadron, passe adjoint au colonel, et le capitaine MALCOR prend le commandement du 4E escadron.

JUIN 19fî — Le 2. — Le colonel NIVIÈRE et L'état-major cantonnent à Venette (près de Compiègne) avec le 1er escadron, pour former avec les éléments du 18e G. A. le groupement de l'Oise sous les ordres du général DE POUYDRAGUIN, Le 9. — Une grande offensive allemande se déclencheHui

i


le front Montdidier—Noyon. Le 1er escadron (capitaine DE KERAUTEM) reçoit l'ordre de se mettre à la disposition de la 38e D. I. La lre S. M. suit le 1er escadron.

Arrivé à Choisy-au-Bac, le capitaine détache le peloton DE SAMPIGNY à la garde du pont de Clairoix, où furent mortellement blessés le brigadier GÉRAUD et le cavalier CALVET.

L'escadron s'établit au bivouac entre Choisy-au-Bac et Francport.

Le 2e escadron, toujours engagé avec la 35e D. I., fournit des postes de barrage qui, pendant une attaque allemande {3 juin), subissent des pertes en hommes et en chevaux.

L'escadron se regroupe entièrement à, Moins.

Le 14. - Il s'embarque pour aller en Argonne.

Le 16. - Il débarque à Villers-Daucourt.

La 35e D. I. prenant un secteur, le 2e escadron est employé au service de la circulation.

Le 4e escadron, toujours cantonné à Montiers, assure le service des liaisons et coureurs..

Le 9. — Grande offensive allemande. A minuit, l'escadron est alerté! Le capitaine MALCOR se porte avec les hommes disponibles de l'escadron au P. C. de la 36e D. I. et y assure un service intense de liaison.

Une section de mitrailleuses fournie par l'escadron et commandée par le maréchal des logis CABANNES, rejoint son poste de combat à la Chapelle de Méry.

Elle résiste sur place malgré un encerclement menaçant et cause des pertes sérieuses à l'assaillant. Elle ne fut relevée que le cinquième jour sans avoir pu conserver de liaison avec l'arrière, et sans avoir été ravitaillée.

Le maréchal des logis CABANNES fut blessé à la jambe en se découvrant pour régler un tir. Ce brave serviteur subit l'amputation de la cuisse avec une fermeté digne de son patriotisme généreux.

Les hussards mitrailleurs improvisés furent décorés par le général commandant la 36e D. I. aussitôt relevés.

L'ennemi ayant été repoussé, la division d'infanterie fut , relevée et alla se reformer aux environs de Clermont, où elle s'embarqua, en fin juin pour aller en Argonne.


JUILLET ET AOUT 1918. — Pendant les opérations du mois de juillet et commencement d'août, les 2e et 4e escadrons restèrent en Argonne où les 35e et 36e D. I. tenaient un secteur. Le 2e escadron chargé d'un service de circulation, et le 4e ayant en ligne des hommes pour servir deux sections de mitrailleuses.

Au début de juillet, l'état-major, les 1er et 3e escadrons se trouvaient groupés sous les ordres du colonel NIVIÈRE, à la Croix-Saint-Ouen, lorsque commença l'offensive française qui devait finalement nous donner la victoire.

Le 16 juillet, ils reçurent l'ordre de quitter la Croix-SaintOuen et de se rendre auprès de Villers-Cotterêts, à la disposition du 11E C. A. (armée MANGIN).

Pendant la première période de cette offensive victorieuse, les 1er et 3e escadrons furent employés en tant que cavalerie.

Éclairant chaque jour la marche de l'infanterie par de nombreuses patrouilles poussées en avant, et qui gardaient un contact étroit avec l'infanterie ennemie, ils marchèrent ainsi en suivant la ligne générale : Oulchy-le-Château—ArcySainte-Restitue—Jouaignes et jusqu'à la Vesle.

Le combat à pied fut aussi pour eux une occasion de déployer leurs belles qualités d'entrain, de courage et de mâle gaieté. Les lieutenants DUVIGNEAU et VOYRON furent blessés le 29 juillet.

Ces escadrons revécurent enfin les beaux jours qu'ils avaient connus après la victoire de la Marne jus qu'à, l'arrêt sur le Chemin des Dames; leur mordant, leur discipline et les multiples actes de courage individuels qu'ils réalisèrent pendant cette période firent l'admiration de tous et valurent au 1ER escadron (capitaine DE KERAUTEM) une citation à l'armée, et à la 2e S. M. (dont le chef, le lieutenant DE JOEGHÈRE, a été tué glorieusement) une citation à l'ordre du régiment.

AOUT, SEPTEMBRE, OCTOBRE, NOVEMBRE. — Le 20 août. —

Le 2e escadron (capitaine DE MORNAC) quitte l'Argonne et embarque avec la 35e D. I. à Villers-Daucourt, à destination de la Somme.

Le 25. — La 35e D. I. étant engagée, et des indices sérieux permettant de croire à un repli des Allemands, le 2e escadron


fait à son tour métier de cavalier, et éclaire la marche de l'infanterie de sa division sur une avance de 40 kilomètres, entre Nesles et Chaulnes, en passant par Rouvroy, Étalon, Manicourt, Saucourt, Villers-Saint-Christophe et Happincourt. ;

Officiers, gradés et cavaliers se dépensant sans compter, et montrant un zèle admirable, malgré les difficultés innombrables qui rendaient leurs missions extrêmement délicates. Si ses pertes furent sensibles, ses récompenses prouvent aussi quel fut son effort.

Du 16 septembre au 16 octobre, le 2e escadron resta au repos dans la région de Nesles et ensuite de Villers-Cotterêts.

Du 16 octobre au 3 novembre, il participa avec sa division aux opérations sur la Serre, où il cueillit de nouveaux lauriers dans ses missions d'éclaireurs.

Le 4e escadron (capitaine MALCOR), en août, embarque à Sommeilles-Nettancourt avec la 36e D. I. pour se porter dans la région de Compiègne et, après un premier groupement, l'escadron cantonne à Vic-sur-Aisne. Sa division fut alors affectée à la Xe armée. Après quelques jours de repos, la 36e D. I. montant en ligne, le 4e escadron assura les liaisons coutumières aux divers P. C.

L'armée allemande cédant partout sous les coups répétés des Alliés, le 4e escadron, outre les nombreux cavaliers de liaison qu'il fournissait, a pu agir. deux fois dans l'exécution d'une mission cavalière : 11 Le 28 septembre, dans la forêt de Pinon; Le 12 octobre, dans le massif de Laniscourt, où les souslieutenants DE GAND CHAMP et LASSUS exécutèrent des reconnaissances audacieuses. -Le général commandant la division d'infanterie a souligné cette dernière journée par une citation collective de l'escadron, à l'ordre de la division. Mais cette citation traduisait surtout l'impression d'ensemble qu'il avait reçue de la tenue, de l'entrain et de. la bravoure des nombreux cavaliers, qu'il avait pu juger individuellement.

Les citations individuelles obtenues par les officiers, gradés et cavaliers de l'escadron, attestent quels furent leur courage


et la satisfaction de ceux qui les avaient employés. En fin octobre, la 36e D. I. fut relevée et envoyée au repos dans la région de Villers-Cotterêts.

Après un nouveau repos à la Croix-Saint-Ouen où l'étatmajor, le Jer et le 3e escadron avaient été regroupés, ces éléments du régiment reçurent en fm août l'ordre d'aller cantonner d'abord dans la forêt de Compiègne, au Vivier frère Robert, puis à Ollencourt (près de Tracy-le-Mont) où ils furent mis à la disposition du commandant du champ de bataille. A la même époque et pendant quelques jours, le 3e escadron fut mis à la disposition d'un corps d'armée voisin (7e C. A), pour assurer un service de circulation.

En fin septembre, l'état-major, les 1er et 3e escadrons quittent Ollencourt et, après avoir cantonné successivement à Vauxbuin (sud-ouest de Soissons), à Clamecy (nord de Soissons), à Clasy-Thierret (au sud de Laon), participèrent à la marche'en avant sur Laon, puis la Serre, Marie, Moncornet et Ligny-le-Petit, où ils se font remarquer par leur mordant à la poursuite de l'ennemi. Le 3e escadron et les S. M. avec le 1er escadron du 7e hussards, se font remarquer par leur mordant dans la poursuite, au nord de la Serre.

Le sous-lieutenant LABEDAN, commandant les S. M., est blessé trois jours avant l'armistice.

Le brigadier CHASLES, du 1ER escadron, chef d'une reconnaissance, est pris par les Allemands. Sommé de donner des renseignements, il refuse et est fusillé sous les yeux de l'infanterie impuissante à lui porter secours.

Les services rendus à l'infanterie, pendant ces quelques jours, valurent au 1er escadron une citation à l'ordre du corps d'armée.

Le 11 novembre, l'armistice, signé avec les Allemands, arrête les opérations.

En janvier 1919, le régiment est complètement regroupé dans les environs de Rennes, après un séjour près de Paris, durant lequel il eut la bonne fortune d'être employé au service d'honneur pour la réception des différents souverains alliés qui avaient tenu, par cette visite solennelle au cœur de la France, à marquer leur admiration pour l'effort superbe fait par les Français, dans cette lutte gigantesque.


MORTS POUR LA FRANCE

V Officiers. �

GIROT Lieutenant.

DE JOEGHÈRE Lieutenant.

Sous-officiers.

VIDAL MAR' D'LO&CHASSAGNON. -

CALVET Mar. d. log.

Brigadiers et cavaliers.

GiRAUD. Brigadier.

CHASLES -DUBOURDIEU. -CANTROT. -CHASSAING. -LEYDET. -GILLET. -VANLAIN. -TEILLET -JOULIEN. -FIANCETTE --

PARFAIT. Cavalier.

CYPRIEN.

SAHUC.

POMPAIN. -COUDEMINE -BIALARET

LAVUTHO CALVET LAMAZOU LATAPIE. -BROCHARD

BROSSARD.

MALGANE Cavalier.

GOUDAL '• FAURE.

TILL.

TESTARROUGF. - BRUCH

MERCIER. VIDAL.

SEMPEY.

LACAMOIRE LARROZE. DUBOSC. BOURRISSOU

KLEIN. BRUTAILS BOATs. CAMBERT BOU'RDENS. BOUSSET. COUDERT DUTRUCH PRIMORINAL GARAUDE COUSTAS. -


CHOSSIN Cavalier.

SÈGUES CONSEIL. CASTAING. BAILLOT DAVESNES .- -

SAINT-LAURENT T ASTET. -

PRÉVOST Cavalier.

SERVANT.

BOUDEAU

CROZAT.

D EVEZE

LAFFÉRIÈRE.

LAPUYADE.


CITATIONS ET DÉCORATIONS

CITATIONS COLLECTIVES

A l'armée.

Le général commandant la Xe armée, par n° 342 du 12 octobre 194, cite à l'ordre de l'armée : LE 1er ESCADRON DU 10e RÉGIMENT DE HUSSARDS « Sous les ordres du capitaine DE KERALTEM, a pris une part glorieuse aux combats offensifs des 2, 3 et 4 août 1918, talonnant l'ennemi; a précipité la retraite de ses arrière-gardes, notamment à Branges, où, par une manœuvre hardie, il a mis en fuite des mitrailleurs ennemis qui empêchaient la progression. A ouvert la voie à l'infanterie jusqu'à la Vesle. »

Au corps d'armée.

Par ordre n° 463, du 3 novembre 1918, le" général commandant le 18e C. A., cite à l'ordre du corps d'armée : - LE 1er ESCADRON DU 10e RÉGIMENT DE HUSSARDS « Sous l'énergique impulsion du capitaine DE KERAUTEM, étant en avant-garde de la division, a conservé constamment le contact avec les arrière-gardes ennemies, et a montré beaucoup d'activité, de bravoure et de qualités manœuvrières en débordant toutes les résistances de l'adversaire sous le feu des mitrailleuses, ouvrant ainsi la voie à l'infanterie. »

A la division.

Par ordre nO 220, du 8 novembre 1918, le général MITTELHAUSER, commandant la 36e D. I., a cité à l'ordre de la division : LE 4e ESCADRON DU 10e RÉGIMENT DE HUSSARDS « Escadron plein d'ardeur et d'allant, de très belle tenue. A toujours brillamment rempli les missions qui lui ont été confiées. A fourni des


mitrailleurs expérimentés et braves. Le 12 octobre, formant pointe d'avant-garde de la division, a, sous l'énergique impulsion du capitaine MALCOR, franchi rapidement le canal de l'Ailette et poursuivi gaillardement l'ennemi à travers le massif du Laonnois, en conservant à tout moment un étroit contact avec ses arrière-gardes. »

Au régiment.

Le colonel cite à l'ordre du régiment : LA 1" S. M. DU 10e RÉGIMENT DE HUSSARDS « Pdr sa belle attitude devant Bixschoote et [les résultats heureux de son action contre l'ennemi, cette unité n'a jamais cessé, depuis le commencement de la campagne, de donner tout ce qu'on pouvait attendre d'elle dans toutes les occasions où elle a pu s'employer, et s'est toujours fait remarquer par son endurance, son dévouement et sa bonnelorganisation. » Le colonel NIVIÈRE, commandant le 10e hussards, cite à l'ordre du régiment : LA 2e S.]M. DU 10e RÉGIMENT DE HUSSARDS « Troupe pleine d'allant et de bravoure. Bien qu'ayant perdu par le feu, le 18 juillet à Faverolles, le quart de son effectif et, le 20 juillet, son officier, le lieutenant DE JOEGHÈRE, la 2e S. M. s'est réorganisée sur le champ de bataille et a gardé malgré ses pertes une valeur combative, lui permettant de prendre une part glorieuse au combat offensif du 2 août et d'exécuter 4 Rugny, sous l'énergique commandement du maréchal des logis DURBEc, une mise en batterie qui a contraint l'ennemi à abandonner une forte position d'arrêt. »

CITATIONS INDIVIDUELLES

A l'ordre de l'armée.

Officiers.

DE RASCAS DE CHATEAUREDON. Colonel.

HOARAU DE LA SOURCE. Chef d'esc.

BEGOUGNE DE JUNIAC. Capitaine.

DE KERAUTEM

VOYRON. Lieutenant

DE JOEGHÈRE Lieutenant TINEL.

DOULADOURE. Sous-lieut.

PINEL DE GRANDCHAMP.

LASSUS (Gérard)

QUIOT (2 fois) Capitaine.


Sous-officiers.

LATASTE. Mar. d. log.

LÀLESQUE. - - - - Mar. d. log.

Cavaliers.

VIGNEAU (Pierre) Cavalier.

ÉMERY (Marcelin)..

ARRIEU (Émée).

QUILLON (Jacques) Cavalier.

ROLLAND (Antoine).

Au corps d'armée.

Officiers.

NIVIÈRE. Colonel.

CARRÈRE. Lieut.-col.

COUDERC DE FONLONGUE. Chef d'esc.

DE KERAUTEM Capitaine.

TINEL. Lieutenant WAGNER PEUCHOT PLTTARD.. BONTEMPS -

VIGNOL Lieutenant BAYARD Sous-lieut.

GAILLARD LIAUVRON LEMOINE DELURSALUCES CHESNELONG LABEDAN DE SAMPIGNY. -

Sous-officiers. ,\

DE BARGELONGUE.. Mar. d. log.

CABANEL.

CABANNES.

CIRCAN DANEY. Adj. chef.

LARTIGAU. Mar. d. log.

MONSARRAT Mar. d. log. eh.

DE SAMPIGNY. Mar. d. log.

VERGES.

Brigadiers et cavaliers.

AUBIN. Cavalier.

BELLocQ. Brigadier.

CAMPET. Cavalier.

CHAMFREAU Brigadier.

CASTAGNE Cavalier.

DELMAs.

DONZENAC

DOUTEAU

DUPUY Cavalier.

GARDÈRES.

HEREYRE.

INDABURU. LAFFARGUE.

PAIAMELLO.

RIGOLOT — VERGNES.


A la division.

Officiers.

DE BATAILLE FURE. Capitaine.

MALCOR (2 fois).

QUIOT.

DEZES. Lieutenant TARDIEU.

TINEL.

LABEDAN Sous-lieut.

LÉVY — DE LUR SALUCES. MONTJEAN — VOYRON -

Sous-officiers.

BLAISE Mar. d. log.

BRETEAu.

BORDERIE.

CHATEAU.

DOMERCQ

DURAND .V

DU FAUR DE PIBRAC Mar. d. log.

GUY. T.

LEUDE.

SINGLANDE. MARTIN. Aspirant.

Brigadiers et cavaliers.

BAUDIN. Cavalier.

BAYLAUCQ BERTRAND1 BETOLIÈRE (2 fois) Brigadier.

BOIRIE. Cavalier.

BOURDEN BOURRISSOU. BOUSSET CAISSA CASTAINGT. CASSOU. CAZEMAJOU. COLOMEZ. CONSEIL — COUDERC. DABADIE. Brigadier.

DARGUIN. Cavalier.

DELBOS (2 fois). DIEUDE. DEUREAu. DOURON DUVIN EYQUEM FAURE. FILS. HASTARAN HUILLET IRACABAL -

J OULIEU. Cavalier.

KERLERO DE ROSBO Brigadier.

LABADIE. Cavalier.

LABARTHE LACAVE — LAFOURCADE. LAFFERIÈRE LASSALLE LEYDET. L'HÉRITIER Brigadier.

LICHKEVITH. Cavalier.

MIQUEU MONJALON. Brigadier.

MONTJEAN. MOUNIE Cavalier.

PESSAND. PICARD (2 fois). Brigadier.

PLANTE. Cavalier.

PRÉVOST. PRIAM. REGINANSI. SALLABERY SAQUET. Brigadier.

SARRAT. Cavalier.

SOUBRE. VLARD VIDAL -


A l'ordre de la brigade.

Officiers.

LABEDAN (André).. Sous-lieut.

COURTE (Jacques).. -

MARTIN (Pierre) Sous-lieut.

Sous-officiers.

VAN OSTERON.

BORDERIE (René).

BERSON (Raymond).

SAMALENS.

BA (Robert).

CAMY (Roger).

VALMARY.

BOULENZOU (Jean).

DURAND (Jacques).

BLAISE (Henri).

SOUBESSENS (Jean).

ROSSIPON (Maurice).

GAILLARD (Léon).

JOUANNEAU (André).

Brigadiers et cavaliers.

BATARD (Ernest).

SÈGUES (Émile).

GOMBEAU (Maurice).

ÉTIENNE (Théophile).

LEBEAU (Jean).

BOUDEAU (Albert).

SUIRE (Alphonse).

LABASTIDE (Étienne).

LALANNE (Georges).

GARAUD (Gaston).

COURROS (Jean).

LASSUS (Firmin).

HONTANS (Vincent).

LAVUTHO (Georges).

BUTAULT (Lucien).

VIGNE (Henri).

HASTARAN (Jean).

LABORDE (Louis).

PICARD (Roger).

LATOURRASSE (Louis).

TAULET (Louis).

VACHER (Jean).

BIGUEYRIE (Ulger).

NÈGRE (Justin).

POUSTIS (Jean).

IRIART (Jean).

LAGAU-LACROUTS (André).

SOUBABÈRE (Pierre).

AD ER (Victor).

ADER (Léon).

DARET (François).

DAUVERGNE (Félix).

MAZE (Raoul).

BAUDINAUD (Fernand).

HOBIAGUE (Jean).

LAGRANGE (Élie).

CANTELOUP (Gabriel) (2 fois).

SAHUC (Norbert).

CHIGE (Louis).

LAVIGNE (Pierre).

BEOUST (Paul).

JACQUET (Louis).

DUBOSC (Louis).

CAD EN E (Louis).

SORBIER (Léopold).

GILLET (François).

NEYS (Arnaud).

DUPIN (Jean).

LAMARQUE (François).

MALLET (Jean).

LACOUSTÊTE (Jean).

MIGOUT (Émile).

PON (Vincent).

MASSEY (Vincent).

NATTES (Raoul).

PRADIER (Georges).

CABIREAU (Jean).

TOULEMENT (Julien).


A l'ordre du régiment.

Officiers.

NIVIÈRE (2 fois). Colonel.

GALBRUNER. Chef d'esc.

rl\ DE LARY DE JLATOUR Capitaine.

DE BATÀÏLLE FURE DILLON. ARLABOSSE (2 fois) Lieutenant DE RIVOYRE. DJEZIRI. DE JOEGHÈRE. LAFFARGUE GARRIGUES. TINEL. BERNERT (2 fois). PALAMINY .—

CHESNELONG Lieutenant MOULES. MONTJEAN (François).

GIROT. TARDIEU. LABEGUERIE D'ARCANGUES. COSTA DE BEAIREGARD. DE GRANCHAMP. Sous-lieut.

BALLANDE (P.) LÉvy (Simon). BRAu (Jean)

HABERT. Vét.-m.2ec.

PETITOT. M.a.-m.2ec.

Sous-officiers.

DANEY (Maurice).

DE ROUVÈZE.

PLLLIVU YT.

SURCHAMP.

BERTRAND (Pierre).

BONHOMME.

BORDERIE.

GOUARNÉ.

LACOTTE.

MAISONNAVE.

FLEURISSON.

LACROTTE.

ESPIAU.

NIOLLE (Fernand).

SIRCAN.

LESPÈS.

GARAT.

MARCOU.

GARNUNG.

MÉDEVILLE.

TALEYRAND.

GOROSTARZU.

VERGES.

VIALA (2 fois).

POMMES.

TARIS.

VIDAL.

TENDEL.

DE SAINT-ROMAN.

CHAUVOT.

DE CHAURIVIT.

BORIES.

GUYNAUT.

GANDOIS (2 fois).

BONNECARRÈRE.

CALMARD.

LATRILLE.

TURLAN (2 fois).

DE BELLERIVE.

MONTJALON.

CARDEILLAC.

LAPÈZE (Jacques).

BLAISE (Henri) (2 fois).

DE LAJUGIE.

ARASSUS.

GUY (Clovis).

GARROS (Gaston).

DURBEC.

ROUANET (Pierre).

DE TOUCHET.

RIVIÈRE (Jean).

HOURCADE.

MONTJEAN (Louis).

MARTIN (Évariste).


GERMANAUD (Edmond).

DESSIS.

DIESSE (Pierre).

BEAUFILS (Paul) (2 fois).

NEYS (Armand).

DURAND (Jacques).

LAPÈZE (Jacques).

SARRAZIN (Jacques).

BEUCHOT (Maurice).

PRUNET (Séverin).

VALADE (François).

BRUN (Marc).

Brigadiers et cavaliers.

DOMERCQ.

SARRAT.

AUBRY.

BOMPAIN.

LABISTE.

CASTAGNE.

LATRUBESSE.

BILLARD.

LUIGGI.

CAZENAVE.

LABORIE.

GRANET.

PENAUD.

FERRODOT.

FAUCHÈRES.

DUFAU.

TEILLET.

CHARPENTIER.

GUINLE.

MORAU.

CESSY.

BOUNET.

PALETOU.

SEREUILLE.

RAYNAL.

GALTIE.

DARMONDRAIL.

MARON.

CHISOSTHOME.

Ducos.

MOTHES.

ASTRUC DUBOSCQ.

DASPET.

FOURRE.

MAZEUL.

FOURNIER.

MICHAUD.

ANGLERAUD.

BORTMIRY.

CALMETTE.

PUEYO (Joseph).

PUYAU (Jean).

LABAT.

SATRAGNE.

JUNGAS.

MARTY.

TESTAROUGE.

RÉGINANSI.

DELBOS (Pierre).

DEPONT.

BARROS (Pierre).

COUSTILLON.

SICARD.

DuPUY (Pierre).

LOUCAN.

Cossou (Jean).

CHAMBON.

BERTHONIÈRE.

COUTAUD.

SOUBIROU.

ROUGIER.

DUBROCA.

MERCIER.

BEGBEDER.

GARAY (Louis).

DELEST.

MUSSET.

VASSEUR.

LACAZE (Roger).

DEVISSE.

LARTIGAU (J.-B.).

DANEY (Arnaud).

COUDERT.

IRIARTEGOITY.

PUYAU (Augustin).

FRÉCIJOU.

LAPLAUD.


NÈRE.

GUIROY (2 fois).

SARRAZY.

MARQUEBIELLE.

ROLLAND (André).

LAUQUIER.

GIREAUDEAU.

DUTRUCH.

JOANY.

CASSOU (Joseph).

DUBosc (Jean).

CYPRIEN (Pierre).

CAUNIÈRES (Jean).

PATENÔTRE.

BOURDEYROUX.

RIVIÈRE (Robert).

CASSOUS (Pierre).

GÉRAUD (Marcel).

CALVET (Louis).

CAY CAPDEVIELLE.

COSTE (Jean).

PEBORDE.

DEVIER (Henri).

LAssus (Jean).

RABA (Jean).

DUBOUILH.

CAZAUBIELH.

PEYRAS.

VERDEAU.

BROUILH.

FIANCETTE.

ADER (Victor).

TAULET.

ROZIER (Jean).

INÇAURGARAT.

ROME (Jean).

LAVIGNOTTE.

DESGOUTIERAS.

LAMARQUE (Joseph).

NARBAITS (Arnaud).

KLEIN (Gabriel).

THINE (Jean).

SICARD.

TUNCQ.

PONS (Vincent).

LENTIN.

LAPORTE.

LATAPY.

MOUISSET.

R'OEDERER.

MESTRE (Jean).

PÉBORDE.

LARREGNESTE (Joseph).

LAMARQUE (François).

TERRADE.

LATAPIE (Célestin).

LACAMOIRE.

SEMPEY.

LARROZE.

REDUREAU.

IRAÇABAL.

CAPDEVIELLE.

REY (Jacques).

LARRUE (Jean).

DUBOIS (Jean).

CANTELOUP (Élie).

MONGIS (Léon).

DUPONT (Jean).

TASTET (Georges).

TORNIER.

LAPASSET.

RODIRGUES.

HONTANS (Sylvain).

ALTABLE.

LALANNE (Antoine).

DESCAT.

BARRETZ.

DARGAIN.

RAMOND.

SATSOURY (Eugène) (2 fois).

VIGOUROUX.

BEDRIL (Urbain).

BOULDOIRE.

DUPLAA DE GARAT.

GALIN CHÊNE.

FAURE (Lucien).

RAFFAILLAC.

QUILLAC.

SARRAZIN (Bertrand).

GIRAUDOT (Jean).

LALANE (Henri).

GENDRE (Orains). BESSE (Paul).

JAYMES (Ferdinand).


NÈRE (Joseph).

LucQuET (Auguste).

DUMARTIN.

PARRIAUD.

ROMOND (Guillaume).

DARGAIN (Charles).

LAPOUYADE (Joseph).

DUBOSCQ (Élie).

FLEURISSON (René).

BADAILLAC.

LAGE (Jean).

BONHOMME (Baptiste).

RACHOU (Bernard).

ROUDET (Jacques).

PAGEON (René).

MONTAGNE (Gabriel).

SACQUET (Jules).

LAURENT.

MADERN.

RENAUDET.

LAUGA (Jean).

BAUDINAUD (Justin).

CAZAUBON (René).

BRUN (Marcel).

BREAU (Jean).

PEYROULEAU. N DELAGNE.

TOUSSAINT.

MADRAY (Jean).

PEY BAYLE (Léon).

PEYRAS (Léon).

GAUDELON (Albert).

LASSEGUETTE (Martin).

DUCASSE (Jean): DUMEAU (Pierre).

FAURE (Charles).

SAURÉ (Tiburce).

LASSERRE (Louis).

TILL (Michel).

ROUGET (Albert).

ROCHE (Pierre).

DUPUCH (Gabriel).

NICOLEAU (Jean).

LAMBERT (Lierre).

BÉZIADE (Léon).

MILHADE (Jean).

TREMAUVILLE (Charles).

LAFFITE (Eugène).

ARCHAMBAUD (Louis).

FEUILLET (Arsène).

HÉRIN (Émile).

GRAVIER (Paul).

MARTEAU (René).

DUGARRY (Joseph).

LABARRÈRE.

ÉLISSALE (Pierre).

DE BELLERIVE (René).

COURNIL (Louis).

PRADEILLES (Fortuné).

CASTAINGT.

TRIBOUT (Jules).

MANCHES (Jean).

Ducos (Georges).

DESCAT (Jean).

CONSTENTIN (Pierre).

LENTIN (Jean).

BIGUEYRIE (Ulger).

LABAT (Jean).

POUSTIS (J.-B.).

SANCERAN (Médéric) (2 fois).

GUINLE (Jean).

COUTAT (Charles).

VIROULAUD (Pierre).

BIE (Joseph).

SERRES (Jules).

PARAIRE (Jean).

AYMARD (Pierre).

JOUBERT (Louis).

REVERDY (Nicolas).

PALISSIER (Albert).

CHARRIÈRES (René).

BODIN (Pierre).

ALLARD (Arnaud).

CHIROL (Léon).

GUILLOT (Jean).

PEYSALLE (Maurice).

FENOULH -(René).

LASSERRE (Jean-Pierre).

DUPRAT (François).

LABORIE (Léon).

NATTES (Raoul).

LAMY (Pierre).

PONS (Léon).


DÉCORATIONS

Légion d'honneur.

Au grade d'officier :

NIVIÈRE. Colonel.

BEGOUGNE DE JCJGNIAC. Capitaine.

1 Au grade de chevalier :

DILLON. Capitaine.

DE PALAMINY. Lieutenant

Médaille militaire.

TARIS (Bernard). Mar. d. log.

TEILLET Brigadier.

PILLIVUYT (Paul).. Adjudant.

HESPERT (Joseph).. Adj. arm.

NIOLLES (Fern.) Cheftromp.-major.

DusAN (Aug.). Adjudant.

MARTIN (J.-Év.)

ESCARMANT (J.). Cavalier.

COUTAUD (C.). MIALOC (Aug.). Adj. mar.

DE LA BONINIÈRE DE BEAUMONT Adjudant.

LAURENT (Sylv.) Mar. d. log.

CURT (Henri).

ORDRE D. — Avec attribution de la Croix de guerre avec palme.

Dans la Légion d'honneur.

HOARAU DE LA SOURCE. Capitaine.

D'ARISTE — CARRÈRE. Ch. d'esc.

D E BATZ. Lieut.-col.

QUIOT. Capitaine.

LIGEOIX DE LA COMBE. Capitaine.

BLAZY. iéd.a.-ujj.lre cl.

DU PÉRIER DE LAR-

SAN. Lieutenant DUVIGNEAU

Dans la Médaille militaire.

BOUHIER Adjudant.

CABANNES (J.-B.).. Mar. d. log.

SALVELLE TARDIEU. HUSSON DE SAMPIGNY. '¡ CALVET (Gérard)

KERLERO DE ROSBO (Albert).

MÉRILLON (Ch.).

BURELOUX Brigadier.

PASQUIER ROEDERER. MEIGE (Georg.) GUINLE Cavalier.

BIELLE BARROS (Pierre). PIVERON — TAUZIÈDE (Jean) • CAZAUBIELH (R.). -