jour-là, le régiment part à 6 heures, pour prendre part à une nouvelle offensive qui doit avoir lieu le lendemain. Nos effectifs sont terriblement réduits à cause de la grippe qui sévit depuis plus d'un mois et nous a fort éprouvés.
La marche est arrêtée, le 10 novembre dans la soirée, près d'Anseghem et doit reprendre, le lendemain matin, à 5 heures.
Vers le milieu de la nuit, des fusées, s'élançant de différents côtés, illuminent l'obscurité comme pour une fête. Au loin, des sonneries de cloches semblent convier à une messe de Noël anticipée. Le bruit se répand que l'armistice est signé. A 4 heures 45 le 11, une estafette à cheval apporte au Colonel une note l'avisant de surseoir à la marche sur la Lys. A 8 heures, le Général Waddington, Commandant la 12e B. D., vient annoncer lui-même au Colonel Conigliano que les hostilités seront suspendues à partir de 11 heures. La minute est solennelle ; les mains se serrent avec émotion.
C'est la fin de la Guerre, et c'est la Victoire.
Après l'Armistice Quelques jours après l'armistice, le régiment retourna dans la région de Lichtervelde, puis, le 22 novembre, entama une longue série d'étapes qui devaient l'amener en Alsace, le 19 janvier 1919.
A cette date, le 128 Dragons franchit le col d'Urbeis et les hommes saluèrent joyeusement cette première apparition de l'Alsace, dont le nom, prestigieux comme celui d'une « terre promise», avait soutenu leur moral au cours de cette route de deux mois, faite pendant la plus mauvaise saison de l'année.
Après une journée passée dans le val de Villé, le régiment alla cantonner à Bœrsch et autres localités de la région d'Obernai. Les habitants, tout au bonheur d'être redevenus Français, firent fête à nos Dragons. Ceux-ci se souviendront longtemps de l'accueil chaleureux qu'ils reçurent dans les villages à portes féodales et à nids de cigognes, que domine la montagne de Ste-Odile.
Le 12 mars, le 12e Dragons quitta les environs d'Obernai pour aller à Colmar. A son entrée dans cette ville, il défila devant le( Général Gouraud, qui eut, pour lui, les paroles les plus flatteuses.
Le régiment stationna un peu plus de deux mois] dans cette
jolie ville, logé dans l'ancien Quartier des Chasseurs.ÀTÊ^v^allemands. Puis, le 18 mai au soir, après une brilllan donnée par la 4e Armée dans la carrière de son il s*$n\
barqua en chemin de fer poun la Prusse Rhér^afté, aréfc nfcssi&r, de coopérer au service d'occupation et à une i$gâsion é^ntueBij de l'Allemagne occidentale, au cas où les plénipoOtiàeps iàn ~~7