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Titre : L'Ouest-Éclair

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1936-06-23

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94436

Description : 23 juin 1936

Description : 1936/06/23 (Numéro 14474).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG44

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6314586

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/10/2008

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Un avion militaire anglais s'écrase sur le pont de la « Normandie » au large de Southâmpton

L'appareil est brisé, mais le pilote est'sauf et il n'y a aucune victime à bord

LONDRES. 22 juin. On annonce qu'un avion de bombardement de l'aérodrome de Gosport est entré en collision avec la proue du paquebot Normandie, qui allait partir pour Le Havre. Les circonstances de l'accident ne sont pas encore connues.

Le paquebot a continué sa route, transportant l'avion anglais.

C'est à environ un mille au large de la jetée de Ryde (ile de Wight), que l'appareil s'est écrasé sur la proue de la Normandie. Le transatlantique venait d'arriver de New-York et plusieurs avions volaient, lorsque l'un d'entre eux heurta un des cordages du mât d'avant et, après avoir tourné sur luimême, s'écrasa sur le pont.

Selon un témoin oculaire, l'appareil

LE COMMANDANT RENÉ PUGNET commandant la « Normandie » tomba de telle sorte qu'il sembla avoir fait un parfait atterrissage. Le pilote, le lieutenant J.-K. Horsey, qui n'avait eu à souffrir que d'un léger choc, a presque immédiatement quitté le navire pour rendre compte de l'accident à son dépôt, la Normandie est partie pour Le Havre, conservant à son bord l'avion, dont la structure inférieure est sérieusement endommagée.

L'appareil sera débarqué dans un ou deux jours, lorsque la Normandie retournera à Southampton.

Le paquebot ne subira pas de retard

Paris. 22 juin. Renseignements pris au début de l'après-midi à la Compagnie Générale Transatlantique, nous sommes en mesure d'affirmer que la Normardie ne subira aucun retard du fait de cet accident et que seule une grue placée à l'avant du navire a éte endommagée. L'avion est demeuré sur le pont du bateau.

Enfin. :1 est confirmé qu'il n'y pas de victime.

Ce que dit

le commandant Pugnet

Lokdres, 22 juin. Un récit de l'accident survenu a bord de la Normandie a été radiodiffusé par le capitaine du paquebot, le commandant René Pugnet, à l'Eaening News. Ce dernier déclare notamment

J'étais à mon poste sur le pont, à 11 h. 15 ce matin. Je surveillais le dechargement d'automobiles à l'avant du navire, lorsque j aperçus, survolant très bas, un avion militaire britannique. Après que le pilote eut fait deux ou trois fois le tour du paquebot, il amena son appareil immédiatement au-dessus de la cheminée d'avant et commença à piquer du nez. Il ne sest évidemment pas rendu compte que, comme dans un avion, il se forme au-dessus des cheminées de navires des poches d'air, et, pendant plusieurs secondes, j'étais convaincu que l'appareil se trouverait aspiré par ce déplacement d'air.

Par un effort surhumain, le pilote est parvenu à se dégager à temps et son appareil est alors tombé de côté jusqu'à ce que les ailes se fussent écrasés contre une grue puissante à l'aide de laquelle est opéré le déchargement des voitures automobiles.

Un choc formidable s'est alors produit, et comme, à ce moment-là, le pont était bondé de marins et de stewards, j'ai eu peur, j'ai craint un véritable carnage. Mais mes hommes ont pu se précipiter à temps sur les côtés du paquebot, et, au moment où l'avion est venu se placer au milieu du pont, tous étaient à l'abri.

L'avion s'est placé en tombant comme une pierre et son fuselage a été arraché et mis en morceaux à quelques pouces seulement de notre màt avant.

Un de mes officiers, qui surveillait le déchargement, se précipita pour voir si le pilote était blessé. Un jeune officier, mi-étourdi, mi-effrayé, émergea alors de la carlingue et dit simplement « Je suis désolé de cette histoire ». 4f le fis alors conduire à ma cabine. Il s'enquit de ce qui allait arriver à sa machine et je lui dis que je ne pouvais retarder le départ de mon navire pour la faire débarquer et qu'elle devait rester à bord jusqu'au HMI«.

c Il me demanda alors si je voulais bien le mettre à bord d'une vedette pour qu'il puisse regagner la terre, ce que je fis de bon gré. Il me dit alors qu'il était le lieutenant G.-K. Horsey. Je ne lui demandai pas de détails au sujet de l'accident. Ceci relève des autorités anglaises. Il me dit alors simplement que, lorsqu'il était arrivé audessus de notre cheminée avant, il s'était senti aspiré. Il est à noter que la cheminée centrale est fausse, mais celle qu'il survola est réelle.

« Il est heureux que, bien qu'une grande agitation régnât à bord au moment de l'accident, personne ne se trouvait dans la partie du pont où l'aéroplane se posa. Ce pont avant, très dangereux en raison du déchargement des marchandises, est en effet interdit aux passagers Il.

La conférence de Montreux pour le régime des Dardanelles s'est ouverte hier.

Voici les deux délégués turcs, MM. Rustu Aras et Fehti Okvar, au balcon de leur hôtel.

(Voir en « Dernière Heure »)

DE QUEL COTÉ LE FASCISME ?.

Paris, 22 juin. Les intentions dictatoriales du gouvernement deviennent de plus en plus apparentes. Non seulement, il enlève aux magistrats une sérieuse garantie de leur indépendance en supprimant la commission professionnelle consultative des nominations et révocations, qui avait été renforcée par M. Pernot non seulement il intime aux préfets l'ordre de se conduire en partisans politiques et en agents de représailles mais encore et surtout, il procède, pour les importantes lois nouvelles qu'il élabore, de la manière suivante

Le texte soumis aux Chambres se compose d'à peine trois ou quatre articles. Dans le premier, l'on pose un principe, ou bien l'on prend une décision générale de fait dans les autres, on stipule que le gouvernement prendra par décret toutes les mesures d'application qu'il jugera utiles. Sous ce vocable, mesures d'application, les ministres pourront déchaîner toutes les interdictions, inhibitions, intransigeances, iniquités et actes de rigueur ou de faveur qu'ils voudront. Le parlement est dessaisi de ses pouvoirs constitutionnels. L'opposition, même républicaine, est réduite pratiquement à l'impuissance. La règle à la mode, c'est le bon plaisir de l'exécutif. Que les démocrates ne se fassent donc plus d'illusion les deux cinquièmes des représentants du corps électoral à la Chambre, et les quatre cinquièmes du Sénat sont considérés comme frappés d'une capitis deminutio et d'une sorte d'incapacité civique. Le règne de l'arbitraire a commencé.

Si un système équitable avait fonctionné pour la consultation législative (scrutin de liste et R. P.) et s'il avait donné à un ensemble de partis apparentés une majorité de 450 à 500 sièges, l'on pourrait peut-être considérer, bien que ce fût excessif, injuste et antidémocratique, que le pays a voulu se courber sous le joug. Mais il n'en est pas ainsi. Te ne puis supporter les formules de certains orateurs du centre ou de la gauche démocratique du Sénat qui s'imaginent être courtois et beaux joueurs en disant au front populaire « vous êtes les vainqueurs. Le suffrage universel s'est prononcé. il vous a donné le pouvoir. C'est là un intolérable abus de mots et une basse flatterie. C'est une altération coupable de la vérité profonde et de la réalité humaine. Il ne faut jamais laisser prescrire de la sorte les droits essentiels de la vérité.

Nous répéterons donc et nous soutiendrons contre toute tyrannie les proposi- tions suivantes

1.) Etant donné que nous n'avons ni le suffrage des femmes, ni la R. P., le pays n'a pu se prononcer, et nous ne vivons

pas sous un régime de suffrage universel, mais sous un régime de mensonge 2.) C'est ce régime, et non la volonté populaire, qui a fait perdre une cinquantaine de sièges aux radicaux, qui n'auraient dû en perdre que vingt environ, et une vingtaine aux modérés. C'est d'ailleurs la faute des radicaux, et ils la paieront cher

3.) C'est ce régime qui a fait transférer du radicalisme au, socialisme, par la tromperie fondamentale, par l'équivoque absurde du système arrondissementier et uninominal des suffrages qui n'étaient nullement collectivistes. Le seul transfert sincère et volontaire de suffrages est celui qui s'est produit au premier tour,. du socialisme au communisme

4.) Dans une centaine de circonscriptions, l'écart des voix entre les partis modérés et le cartel tripartite des gauches n'est pas supérieur à 3 ou 4 du chiffre total des votants. Cela est si vrai que l'Humanité a pu écrire que le front populaire, dans son ensemble, a gagné moins de 170.000 voix sur les chiffres obtenus en 1932 par les partis qui le composent. Or il y a onze millions d'électeurs en France. Est-il logique que, si nous prenons l'ensemble des circonscriptions, une moyenne de trois électeurs sur 200 aient déterminé le bouleversement auquel nous assistons et ordonné la dictature socialiste qui s'installe aux leviers de commande de la république ?

Nous sommes complètement en « porte à faux et plus encore aujourd'hui qu'au soir du 3 mai. Car il n'est plus contestable qu'un nombre considérable de petits commerçants, rentiers, épargnants, qui avaient, par mécontentement,' voté front populaire, ont perdu aujourd'hui toute confiance en cette formation politique, devenue la servante mal camouflée du syndicalisme collectiviste. Ainsi, ne parlons plus de «vainqueurs», au sens démocratique du terme. Le front populaire l'a emporté de justesse par la fallacieuse mécanique des ballotages. Mais est-ce là un résultat dont il y a lieu pour lui de se prévaloir si bruyamment ? LA. PAGES.

P. S. Aux deux correspondants qui m'écr:ent au suiet de la semaine de quarante heures. Je rappelle une troisième fois notre position traditionnelle Les quarante heures ne devraient être applicables qu'après une période de transition et d'adaptation, soit 44 heures jusqu'au 31 décembre 1937, et quarante heures à partir du 1" Janvier 1938. C'est ce Que le gouvernement espagnol de « Front Populaire » vient de faire pour les ouvriers mineurs de la superficie (Gazette Officielle de Madrid du 21 juin), et c'est ce Que veut établir le gouvernement socialiste démocrate chrétien radical de M. Van Zeeland en Belgique. M. Blum comprendra-t-11 ?

Voici la 54e escadrille de bombardement au-dessus de la Tamisa.

A UN PASSAGE A NIVEAU PRÈS DE BERNAY Un car transportant 29 voyageurs a été pris en écharpe par la locomotive d'un train de denrées et complètement puivérisé On compte 7 morts et 22 blessés dont deux très grièvement

(moto transmise par Delmogramme. service spécial de it'Ouest-Eclatr.i

CE QUI RESTAIT DE L'AUTOCAR APRÈS LE TAMPONNEMENT

CAEN, 22 juin (de notre rédaction)-- Hier matin, la Compagnie de sapeurs- pompiers de Mesnil-sur-l'Estrée, village de 550 habitants du canton de Nonancourt, avait organisé comme elle le fait chaque année, une excursion pour ses membres actifs, excursion à laquelle se joignaient les membres honoraires, leurs familles et aussi leurs amis

Cette année, deux cars avalent été nécessaires pour transporter les quelques 50 personnes ayant décidé de participer à la promenade qui devait leur permettre de visiter la. côte de Nacre et la plage de Cabourg.

Sur ces deux cars, l'un était d'un modèle plus récent que l'autre aussi, pour éviter tout mécontentement, fut-il décidé au départ qu'à mi-parcours, à l'aller comme au retour, les voyageurs changeraient de voiture.

La journée se passa fort agréablement la visite du port d'Ouistreham et des plages environnantes fit l'émerveillement des voyageurs qui terminèrent leur excursion par la visite de Cabourg. De là les cars reprirent la route sur Lisieux où un arrêt avait été prévu pour le ravitaillement.

Au départ de Lisieux, la nuit était tombée depuis quelque temps déjà les occupants du car en tête avaient, conformément aux engagements pris. changé leurs places avec les occupants de l'autre voiture.

Aucun autre arrêt n'étant prévu avant l'arrivée au Mesnil-sur-l'Estrée, les voyageurs s'arrangèrent pour effectuer le plus confortablement possible les quelques cent kilomètres qu'il leur restait à parcourir.

Tout se passa bien jusqu'à Bernay. A la sortie de cette ville, le premier car, conduit par M. Toutain, dut ralentir et s'arrêter au passage à niveau de Boucheivlle, à 400 mètres environ de la gare de Bernay.

A ce moment, le deuxième car, piloté par M. Fernand Dessillion, 32 ans, demeurant à Luray (Eure-et-Loir), qui roulait à une cinquantaine de mètres, se rapprocha et s'arrêta à 15 mètres environ derrière le premier.

Aux coups de klaxon répétés du

conducteur du premier car, le gardesignaux du passage à niveau, M. Lucien Diénis, se décida à ouvrir les barrières à guillotine qui sont commandées à la main. Le premier car était passé sans encombre le deuxième était engagé sur la voie lorsque surgit, à 90 kilomètres à l'heure, le train de denrées 2376, à marche accé-

M. LUCIEN DIENIS

le garde-barrière-du passage à niveau tragique.

lérée, se dirigeant vers Paris, et passé à la gare de Bernay avec 4 minutes d'avance.

Il était exactement 0 h. 45.

Le garde-signaux eut aussitôt conscience du terrible accident qui allait se produire de fait, le car se trouvait au milieu de la voie lorsqu'il fut pris en écharpe par la locomotive du convoi, poussé sur quelques mètres et finalement rejeté sur le ballast, écrasé, pulvérisé.

Un silence de mort plana pendant quelques secondes dès que le bruit du convoi fut passé, puis des cris de douleur et d'agonie se firent entendre. Immédiatement, l'alarme fut donnée. Les secours s'organisèrent avec une grande rapidité. Les occupants du premier car, muets d'horreur, avaient assisté au télescopage et étaient à peine descendus pour porter secours à leurs amis que, déjà, de tous côtés, des voisins accouraient, cependant que les autorités prévenues et les gendarmes de Bernay, sous les ordres du capitaine Savanne et du maréchal des logis-chef Dumont, arrivaient sur les lieux et procédaient au dégagement des blessés.

Des scènes épouvantables eurent lieu. Les blessés conduits d'urgence à l'hôpital, on assura, tout aussitôt après, le transport des morts. Ils étaient cinq couchés là, en bordure de la voie un sixième cadavre fut dégagé du devant de la locomotive du convoi tamponneur, que son conducteur avait réussi à arrêter à moins de 300 mètres. Le malheureux, presque entièrement déshabillé, déchaussé, avait été coincé

entre ravant ae la îourae maoame et la boite à fumée.

Un des blessés graves devait décéder à son arrivée à l'hôpital

Les morts

Voici la liste des morts

MM. Emile Barbier, 56 ans, photo graphe au Mesnil-sur-1'Estrée Fernand Dessillion, 32 ans, à Luray CEureet-Loir), conducteur du car télescopé Paul Aubessard, 24 ans, instituteur au Mesnil-sur-l'Estrée Jean Leroy, 13 ans, au Mesnilnsur-l": strée Louis Lefèvre, 33 ans, mécanicien au Mesnilsur-lTSstrée André Bruyère, 39 ans. au Mesnil-sur-1'Estrée Gaston Toutain, 37 ans, au Mesnil-sur-1'Estrée. Les blessés hospitalisée

Mme Bruyère, 40 ans, de Mesnil-6Uï>l'Estrée, contusions multiples;

Mlle Micheline Bruyère, 10 ans, coswmotion cérébrale contusions mulüples état grave;

Léon Gillet" 25 ans, contusions multiples. Sa femme, Mme Gillet, 29 ans, enfoncement du sternum, contusions multiples; plaies à la figure et à la tête; état grave;

Henri Verger, 33 ans, typographe, fractures des cuisses; fractures de côtes e; contusions multiples; sa femme, Mme Verger, 28 ans, contusions multiples, plaies aux jambes et aux bras; Mme Aubessard, 24 ans, institutrice (femme du décédé), fracture ouverte de la jambe gauche; coupures et plaies du cuir chevelu; contusions de la face; coupures profondes à une main et à un pied;

Solange Rau,x, 6 ans, coupures profondes à la cuisse droite. Sa mère, Mme Raux, 33 ans, contusions légères. René Castelais, agriculteur, contusions multiples et compression du sternum.

Tous sont de Mesnil-sur-l'Estrée. Hippolyte Louis, bûcheron à la Bolssière (Eure), plaie à la face et au cuir chevelu; contusions multiples.

Les blessés qui ont pu regagner leur domicile après pansement Ils sont tous de Mesnil-sur-1'Estrée René Vincent, 36 ans, plaies à la face et aux jambes Henri Hurel, 25 ans, mécanicien, plaies multiples, fracture du coude Rogi Raux, 33 ans, charretier, plaies multiples, contusions légères Maurice Goumas, 25 ans, contusions multiples M™ Goumas, 25 ans, contusions multiples à la tête et plaies du cuir chevelu Marcel Lamblin. 31 ans, plaies à la figure et au coude, contusions multiples Gaston Toutain, 12 ans, plaie à la tête (ni* du décédé) Mme Barbier, 38 ans (femme du décédé), contusions René Duha£x, 39 ans, coupures à la tète et aux jambes Renée Duhaux. 14 ans, fracture de l'épaule et contusions multiples.

Ce que nous dit le garde-signaux Nous avons pu rencontrer chez lui, 1, rue de la Charentonne, M. Lucien