PRÉFACE
Quand nous étions enfants (c'était aux environs de l'an 1820), on nous donnait en étrennesdes contes de fées pour nous amuser. Que le conteur se nommât Perrault, la comtesse d'Aulnoy, ou Mme Le Prince de Beaumont, il n'importait guère. Pourvu qu'on obtint de nous de rester tranquilles, une heure ou deux, sans nous battre et sans rien casser, le livre était bon ; on ne demandait rien de plus à l'auteur.
Aujourd'hui, il n'en est pas de même. Les contes de fées ont pris dans la littérature une place immense. Comme les grands seigneurs, ils ont une généalogie ou une histoire. Il y a une géographie, une