Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 20 sur 20

Nombre de pages: 20

Notice complète:

Titre : La Vie aérienne : revue hebdomadaire paraissant le jeudi / rédacteur en chef : Jacques Mortane

Éditeur : l'Édition française illustrée (Paris)

Date d'édition : 1920-06-03

Contributeur : Mortane, Jacques (1883-1939). Directeur de publication

Contributeur : Saladin, Raymond (1889-1974). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32888628n

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32888628n/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Description : 03 juin 1920

Description : 1920/06/03 (A5,N186).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k62992954

Source : L'Argonnaute (La Contemporaine), 2012-112537

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 29/04/2013

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 100%.


t "*~~KR~S~ !~ ~H~M~Sf~~ ~t~NU~

IL i


GET.

60 H. P. 200 H P 110 H P.

60 H. P, 200 H. P. 130 ll~ P.

80 H. P. 130 H P.

ROTATIFS

I Il 37, Rue Cavé, 37 :s LEV ALLOIS.PERRET

do APPAREILS D'AVIATION BLÉRIOT AÉRONAUTIQUE Fournisseurs des Gouvernements Français et Alliés

AÉRODROME A BUC, près VERSAILLES (S.-It-O.) USINES ET BUREAUX: 2, QUAI DU GÉNÉRAL - GALLIÉNI. 2 SURESNES (SEINE) ADRESSE-TELEGRAPHIQUE ::: ::: TÉLÉPHONE u: tu BLÉRIOT - SURESNES WAGRAM 87-14 et 89-08 ,. ,

SOCIÉTÉ ANONYME

DES

ATELIERS D'AVIATION Louis BREGUET

t. AYIOMI BREGUET, type 14. muwrt quotidiauM■Mat - -- pmé 4* Ir— part 4* pMUfan al 4a mIm r. c utre PARU et n Us lOIII Htiiiafc pu le c:au.

-- tn.c8 -- ma.

mEubm rt oooum mai po*tsa - Fom al 4m 83BUS Colaaiaai s i: s c a - 4

AVIONS DE GUERRE DE TRANSPORT DE TOURISME 300 -:- 450 -:- 800 C. V.

»+* VÉUZY (S^JQJ TÉL. j :=L,'l.

,

Dr LUCIEN-GRAUX LE MOUTON ROUGE CONTES DE GUERRE Dans l'abondante production des "livres de combattants Le Mouton Rouge restera assurément comme l'un des mieux vus, des mieux ressentis. Sous l'apparence de dramatiques ou de plaisantes fictions, c'eft là, homogène et parfait, un ensemble des réalités de guerre dont la peinture puissante et riche montre, avec u n égal souci de l'art et de la vérité, toutes les vertus de nos admirables soldats.

Un volume in-16. net 4 fr. 50 I L'ÉDITION FRANÇAISE ILLUSTRÉE, 30, R. de Provence, Pari..

, PETIT mwmw ORTHOSRflPHIOUE DE POCHE Indispensable à tous pour écrire sur toutes choses.

Ce petit volume, très élégamment présenté dans une reliure solide et pratique, ne pèse que 95 grammes.

Ce Dictionnaire est orthographique ; il contient toutes les indications concernant la grammaire, ainsi que les règles essentielles d'accord. Tous les mots, même les plus nouveaux, y sont classés.

En le consultant, on ne doit plu* commettre une faute d'orthographe.

Jamais dictionnaire orthographique au Iii comDlet n'a été présenté au public sous une forme ausii élégante, aussi pratique et pour un prix aussi minime.

1 PRIX : 3 fr. net 1 Mt L'ÉDITION FRANÇAISE ILLUSTRÉE. 30, Rue de Provence, PARIS WW


A VION GÉANT SIEMENS-SCHUCKERT.

La société allemande Siemens-Schuckert, après avoir construit pendant la guerre, des avions de chasse remarquables, s'est lancée dans l'étude des « Riesenflugzeuge ». Son dernier appareil que nous reproduisons, et qu'elle vient d'essayer avec succès, est un énorme biplan de 48 mètres d'envergure. Le fuselage, d'une longueur de 2im,^o, contient une chambre des machines qui est une merveille e mécanique. 6 moteurs de 300 HP actionnent l'appareil, dont on se rend facilement compte des proportions formidables. On n'ose penser à ce que serait en temps de guerre, la puissance offensive d'une telle machine. Hélas ! si nous comparons cet avion géant avec les essais tentés en France dans cet ordre d'idées, n'avons-nous pas le droit d'être inquiets?


Pendant la guerre, les zeppelins avaient la faculté de repérer leur route grâce aux postes de radiogoniométrie installés à Keitum, Francfort et Bruxelles.

Le poste de Nauen était chargé de passer les renseignements relatifs aux corrections à exécuter.

LA RADIOGONIOMÉTRIE ET LA NAVIGATION AÉRIENNE

v

OUS souvenez-vous des raids de zeppelins sur Londres? Oui, sans aucun doute. Vous souvenea-vous aussi,

que ces aéronefs, dans leurs randonnées nocturnes, étaient guidés par la T. S. F.

A cette époque, des revues scientifiques donnèrent une explication de ce moyen d'indication de route. Ces articles étaient parfois trop techniques et compréhensibles pour une minorité de personnes.

La T. S. F. ayant encore évolué vers la perfection, on est arrivé à modifier, et surtout à simplifier le système de recherche du point. C'est ainsi que, pendant la guerre, un dirigeable partant pour un bombardement était muni, au point de vue T. S. F., d'un poste émetteur et récepteur seulement. Pendant tout le trajet, et à des intervalles réguliers (toutes les trente minutes, par exemple), le dirigeable passait une série de signaux permettant à des postes récepteurs de le reconnaître. Ces postes d'écoute étaient des postes de radiogoniométrie, qui ont la propriété de pouvoir déterminer la direction d'un poste émetteur qui travaille. Ces postes, au nombre minimum de trois, étaient placés à des points géographiques nettement différents. Pendant l'audition du signal convenu, qui durait quelques minutes, chacun des postes déterminait la direction exacte dans laquelle il l'entendait. Lorsque le dirigeable avait terminé son émission de signaux, les trois postes passaient, dans un ordre établi, leurs mesures respectives à un poste central possédant un émetteur puissant et passant à son tour ces renseignements au dirigeable.

Celui-ci ayant alors trois points connus au sol et une droite orientée à chacun de ces points pouvait déterminer assez exactement sa position ; il « faisait le point '>, suivant le terme marin qui

désigne la même opération, faite en mer, en se basant sur la position des astres, et des comparaisons avec l'heure du méridien d'origine. Ce système, qui nécessitait au moins des connaissances élémentaires en astronomie, sera bientôt remplacé par la radiogonio. Et déjà quelques navires possèdent des appareils et s'en servent très utilement.

Cadre gonio utilisé pendant la guerre pour repérer les ennemis-. Les appareils de T. S. F. sont abrités dans la cabane. A droite grand mât et support d'antenne d'un poste d'émission puissant.

La méthode employée par les zeppelins donnait de bons résultats, mais elle avait un très gros inconvénient. Permettant à l'équipage de repérer sa route, elle donnait aussi à nos états-majors des renseignements précis sur la marche du raid. La D. C. A. mise au courant immédiatement et automatiquement, pouvait tendre des pièges au dirigeable et ainsi entraver ou même arrêter sa randonnée. De plus, cette méthode nécessitait au sol trois postes gonio et un poste émetteur puissant. Donc un personnel et un matériel assez importants. Les laboratoires de recherches de chaque nation s'occupèrent d'éliminer ces gros défauts, et si, pendant la guerre, aucune solution vraiment intéressante ne s'est présentée, il n'en est plus de même à l'heure actuelle.

Avant d'aborder directement le problème de la radiogoniométrie d'avion, il est nécessaire d'éclairer le lecteur sur le fonctionnement de la télégraphie sans fil.

'.:<En T. S. F., on considère deux modes d'émission : 1° l'émission en amortie et 2° l'émission en entretenue. La différence entre ces deux sortes d'émissions réside en ce que l'amortie utilise des ondes hertziennes qui s'amortissent très vite, nous verrons comment plus loin, tandis que l'émission entretenue utilise des ondes ne possédant pas d'amortissement.

La première, la plus ancienne en service, est l'amortie. Tous les postes côtiers et généralement tous les navires possédant la T. S. F., utilisent ce genre d'émission.

La tour Eiffel de Paris passe ses télégrammes d'information, l'heure et les renseignements de météorologie en amorties, de plus, elle possède un émetteur en entretenues.

Comment fonctionne un poste émet-


A gauche, schéma d'un poste émetteur ne donnant que les organes de principe: condensateur, éclateur, antenne et terre, désignés par leurs initiales respectives. A droite, schéma montrant l'analogie du Phénomène hydraulique avec celui de la décharge- du condensateur.

teur de T. S. F,? — Une explication détaillée sortirait du cadre de cet article, aussi, je vais m'efforcer, le plus clairement et le plus brièvement possible, de vous en tracer les grandes lignes.

Un poste de T. S. F. est composé, en principe, d'une source de courant à très haute tension (plus de 100 ooo volts pour la tour Eiffel). Un éclateur (E), c'està-dire deux pièces métalliques très bien isolées électriquement et séparées dans l'air par une faible distance (Voir le schéma). Un condensateur (C) formé de feuilles métalliques (étain) et de feuilles isolantes (mica, verre, etc.) et empilées de façon à avoir toujours une feuille métallique entre deux feuilles de verre. Les feuilles d'étain d'ordre pair sont reliées ensemble et celles d'ordre impair ensemble. On obtient ainsi les deux armatures du condensateur. En plus du condensateur, nous devons avoir une antenne et une prise de terre. No us avons ainsi un de poste T. S. F. élém entaire. Soumettons les deux bornes de « l'éclateur à une tension électrique, faible d'abord, puis croissant progressivement.

Que se passe-t-il? Rien d'abord de visible', puis, lai tension continuant à augmenter, il arrive un moment où la distance entre les boules de l'éclateur (e et e') devient insuffisante et le courant passe «.lors visiblement sous forme d'étincelle. A ce moment, un poste d'écoute approprié et éloigné de notre -poste pourra entendre un top correspondant à l'étincelle. Cela ne suffit pas pour établir la communication télégraphique. Avant d'aller plus loin, voyons un peu quel rôle joue dans ce phénomène chacun des appareils considérés. Pour plus de clarté, prenons, si vous voulez, un système nous permettant de suivre les mouvements d'un corps liquide. C'est-à-dire traitons le cas en se servant de l'analogie que présente le phénomène électrique avec l'hydraulique.

Prenons- deux récipients en verre A et B, reliés par leur base par un tube de verre T, de diamètre convenable, portant en un endroit une membrane M fermant exactement le tube. En outre, munissons nos récipients d'un tube transparent (t) incliné, comme le montre

la figure. Etablissons de part et d'autre de la membrane, des pressions d'eau absolument égales. La membrane ne sera pas déformée et le niveau de l'eau du récipient A sera le même que celui de B. Elle sera dans le plan horizontal, passant par xy. Notre système est alors en équilibre parfait. .: A l'aide d'une pompe, faisons monter le niveau de B en empruntant du liquide à A. Notre membrane va se déformer sous la pression de l'eau plus forte du côté B. Si nous continuons à faire monter le niveau en B, il arrivera un-moment où la membrane cédera sous la poussée de l'eau. Le niveau primitif se rétablira très vite et d'une façon caractéristique.

Lorsque le niveau en B était maximum, le tube incliné était presque plein d'eau.

La rupture de la membrane, a causé la chute du niveau dans le récipient etdans le tube incliné. Le niveau est alors descendu au-dessous de la ligne xy, pour le récipient B et la différence de niveau au point le plus bas en B s'est transportée en A et on aura eu une augmentation. Cette dénivellation ne dure

De gauche à droite: poste émetteur d'avion pesant 16 kilogrammes, portée 3 à 400 kilomètres. Schéma du poste de réception élémentaire avec détecteur à cristal. Tube à vide employé pour la T. S. F par ondes entretenues.


APRÈS LE MEETING 0]

Dans un décor baigné de soleil et par une mer d'huile s'est déroulé, du 18 avril au 2 mai, le grand meeting d'hydravions de Monaco. Maintenant que nous pouvons jeter un coup d'œil d'ensemble sur les résultats obtenus au cours de cette réunion il nous est possible de dégager la conclusion qui sera aussi un enseignement pour l'avenir. Certes, on ne peut pas songer à nier que les performances accomplies par les aviateurs français

et alliés sont dignes de retenir notre attention et même de loye-e et alliés sont dignes de retenir notre attention et mime de admiration. Mais, si l'on veut que l'hydravion donne 'pleine s if tion et rende tous les services que l'on est en droit d'attendre de !

faut absolument s'attacher à améliorer sa construction. A l'heure & sagel en effet, certains appareils, trop légers, ne résistent pas ~L d'autres, au contraire, trop lourds ne parviennent pas à décolter, Ineoteav


LES ÉCOLES

A SALONIQUE, UN_AVION ENNEMI EST SIGNALÉ: APPROVISIONNEMENT DU CANON DE 37 DE L'ESCADRILLE 525. --

exact de l'importance du rôle qu'ont à jouer les mécaniciens en escadrille ; 3° Que l'instruction des mécaniciens fasse l'objet de toute l'attention vigilante de M. le sous-secrétaire d'État de l'aéronautique.

b. En ce qui concerne le recrutement des Pilotes de chasse la situation mérite attention. Pour en assurer le nombre nécessaire à l'exécution des programmes, on est obligé de recourir à la désignation d'office, alors que jadis ils affluaient dans les rangs de la « cavalerie aérienne ».

- Plusieurs causes peuvent être retenues : la faveur dont jouissent les appareils Bréguet de C. A. L., l'importance que prend le bombardement, les défectuosités du moteur Hispano utilisé par les Spad; les, accidents nombreux qu'on a dû déplorer à Pau. Mais ces causes ne révèlent pas la profondeur, du mal.

Il réside dans ce fait que le recrutement s'opère parmi des hommes que la guerre a déjà fatigués dans les tranchées et qui ayant goûté le repos relatif des écoles, cherchent trop souvent à en sortir dans des postes qu'ils croient les moins exposés, et pour eux l'aviation de combat représente le maximum de risques. On en voit même demander directement le C. R. P., les escadrilles côtières, etc.

Un seul remède paraît efficace, qui est de rechercher

directement des pilotes parmi les jeunes gens de la classe 19 qui ont appris à la connaître et à J'aimer par les récits des exploits de Guynemer, des Heurteaux, des Fonck, des Chaput, des Nungesser, de nos « as », qui rêvent un sort égal au leur et qui apporteront dans nos écoles et dans celles de chasse surtout un enthousiasme régénérateur.

L'aviation de chasse est une arme de volontaires.

On la tuerait en lui imposant des « recrutés d'dnce o.

L'instruction des pilotes, en général, n'est pas rationnellement progressive.

Quelle est-elle?

A Dijon, ils reçoivent tous l'instruction technique : l mois.

Dans les écoles de pilotage, ils prennent le brevet : 3 mois.

Dans les écoles de perfectionnement s'opère la sélection : I mois.

Puis un séjour dans les écoles, dites d'application, complète leur instruction : I mois.

En six mois, un pilote doit donc avoir fini son instruction, et être apte aux services de guerre.

A ce moment, il quitte l'intérieur et est envoyé au groupe des divisions d'entraînement qui est placé sous l'autorité du grand quartier général.

Qu'est-ce que le G. D. E.?


HISTOIRE DE LA GUERRE AÉRIENNE

UN AVION ALLEMAND ABATTU EST AMENÉ A SALONIQUE.

Est-ce un dépôt de personnel? Non.

Est-ce une école d'application? Non.

Ce n'est aucune de ces trois choses. Et c'est tout à la fois.

Et c'est avant tout le lieu géométrique où se concentrent toutes les critiques parfois justifiées de l'avant contre l'arrière, et où sous prétexte de corriger les mauvaises méthodes de l'arrière qui aboutissent à une mauvaise formation de pilotes, on tente de refaire l'instruction primaire et supérieure de tous les pilotes qu'on y reçoit.

La liste des types d'appareils en service au G. D. E.

est une indication certaine de ce fait (i). On y trouve les types employés dans les diverses écoles de l'intérieur.

ZONE DE L'INTÉRIEUR

Dijon. — Instruction technique (i mois).

(1) GROUPE DE DIVISION D'ENTRAINEMENT Situation au Ier avril 1918: 5 Morane Gn. ISO; 15 Nieuport Rh. 80; 56 Nieuport Rh. 120; 43, Spad HS 150; 12 Spad bi-mot. ; 11 Farman Ren. 130; 1 Farman Ren, 150/190 ; 14 Caudron G. 3 ; 31 Caudron G. 4 ; 3 Caudron G. 6 ; 2 Caudron R. 11 ; 2 Caudron R. 4 ; 18 Letord ; 21 Bréguet C. A. ;

1 Salmson type 1 ; 25 Salmson type II ; 86 A. R. ; 107 Sopwith C. A.

23 Spad XI ; 8 Morane parasols ; 3 Nieuport HS 150 ; 3 Voisin C. U. ; 8 Voisin E. 54 ; 16 Voisin Peugeot ; 16 Bréguet Bt. ;

95 Sopwith Bt. ; 2 Caproni ; 2 divers ; 6 Nieuport écoles ;2 Ponnier.

Soit au total : 637 appareils.

Ecoles de pilotage. — Amberieux, appareils Voisin ; Istres-Vineuil, Étampes (i), appareils Caudron; Chartres, appareils Farman ; Istres, appareils Nieuport.

Ecoles de transformation (2). — Avord et Istres, appareils Caudron, reçoit les pilotes de Voisin et de Farman.

Ecoles de perfectionnement. — Avord, élèves d'Ambérieux pour le bombardement élèves ; d'Istres, de Vineuil et d'Étampes pour le C. A. ; Châteauroux, élèves d'Istres, de Vineuil, d'Étampes pour le C. A ; Pau, élèves d'Istres pour la chasse.

Ecoles d'application. — Le Crotoy, bombardement ; Cazaux, tir aérien.

ZONE DE L'ARMÉE

Il y a donc de ce chef dans l'instruction donnée aux pilotes manque d'homogénéité, manque de progression, même régression, par arrêt dans la pratique de vol.

Les pilotes, parfois 1200, restent là des semaines avec nombre d'appareils et un espace trop restreint pour leur permettre de voler suffisamment.

Quelle est la cause de cet état de choses?

(1) Maintenant Châteauroux.

(2) Pour transformer l'appareil à hélice propulsive Voisin Farman sur appareils à hélice tractive. Le stage sera supprimé lorsque les appareils à hélice propulsive seront retirés des écoles,


LES ÉCOLES

AU PARC D'AVIATION DE SALONIQUE, LES PREMIERS SOPWITH.

L'éternelle scission entre l'avant et l'arrière dont la Commission s'est plainte fréquemment et qui paraîtrait devoir s'accentuer. Votre rapporteur n'entendait-il pas dire récemment que certains caressaient le projet d'augmenter le nombre des écoles de la zone des armées et que des appareils seraient conservés à cet effet.

De fait, le calcul suivant ouvre un curieux horizon : Au Ier janvier 1918 : Existaient au front :

En escadrille (1) 2.296 Parcs et états-majors 329 Réserve générale, , , , , , , , , 1.277 G, D, E.,.,.,.,..,., 604 4.506 appareils.

Au Ier avril : Il y en a:

Escadrilles (1) 2.445 Parcs et états-majors , , , 192 Réserve générale 1 • x94 G. D. E. , , , , , , , , , , 637 4.468 appareils.

Différence en moins.: 4.506 - 4.468 = 38. -

Mais les armées ont reçu :

En janvier 883 appareils.

— février x. 295 — — mars. , , , , ., 1.126 — Total, , , , , , 3-304 —

(1) Suivant Etats A, B. C. D.

Elles ont évacué :

Janvier, , , 769 Février.. , , , , , , , , , 696 Mars, , , , , , , , , , 841 Total.,., 2.306 appareils.

De plus, au cours de ces 3 mois ont été perdus à l'ennemi, détruits, non évacuables : 67 + 18 = 85 appareils.

Total général 2306+85 = 2.391 Les armées devraient donc avoir au Ier avril : 4506 + (3304-2391) 913 5 419 Elles n'en possède que 4 468 La différence en moins est de. 951 appareils Où sont ces 951 appareils?

Les conserverait-on vraiment hors état dans le but de créer de nouvelles écoles?

Votre rapporteur ne doute pas que chacun dans sa sphère n'agisse qu'avec l'unique souci de l'intérêt général.

Mais encore faudrait-il que cet intérêt général fût bien entendu et le meilleur moyen de le bien entendre est pour les chefs de se rapprocher, de s'entendre, de se faire confiance et pour le gouvernement d'organiser ses services d'une façon logique.

S l'instruction des pilotes, bien qu'améliorée depuis un certain temps, n'est pas encore ce qu'elle pourrait être, qu'on en cherche les causes et qu'une entente


HISTOIRE DE. LA GUERRE AÉRIENNE

intervienne entre l'avant et l'arrière à ce sujet.

Nous considérons comme nécessaire qu'une progression rigoureusement logique amène l'élève pilote depuis son stage d'instruction technique jusqu'en escadrille par les écoles de pilotage, de perfectionnement et d'application sans régression ou arrêt de plusieurs semaines dans son entraînement à son arrivée dans la zone des armées, et que le G. D. E. ne soit qu'un dépôt restreint de personnel entièrement instruit.

Nous considérons également que les appareils appropriés doivent être mis aux différents stades de l'instruction à la disposition des élèves.

Les pilotes cassent trop, disent les armées, lorsqu'ils arrivent.

Comment pourrait-il en être différemment alors qu'on les fait passer sans transition des appareils école .sur appareils de guerre. Or, plus les progrès aéronautiques s'accentuent, plus les appareils de guerre sont différents des appareils du brevet. Et cependant, à Pau, par exemple, où sont perfectionnés tous les pilotes de chasse, il n'existe que des avions Nieuport, alors qu'au front, ces mêmes pilotes trouveront surtout les Spad dont il n'existe pas un exemplaire à Pau.

Ne tiendrait-on compte que de ce fait signalé par nous dans un précédent rapport que les pertes par accidents représentent aux armées 60 p. 100 des pertes totales (1), on serait amené à condamner ce principe qui veut que les écoles ne puissent recevoir du matériel de guerre neuf que lorsque les armées en seront intégralement dotées.

Ce serait une économie de matériel, une économie de personnel, une garantie de meilleur rendement militaire que de terminer la formation des pilotes sur l'appareil même avec lequel ils auront à combattre l'ennemi.

Mais, dira-t-on, les fabrications ne le permettent pas !

Nous répondrons : A-t-on jamais prévu dans un programme d'aviation un pourcentage d'avions de nouveau modèle pour les écoles? Non.

A-t-on jamais calculé quel il devrait être ? Je ne le crois pas.

A-t-on jamais passé des commandes en conséquence?

Non.

Aucune précision n'ayant jamais été prise en ce sens, comment aurait-on pu en recueillir les fruits?

(1) Pertes de pilotes au front en janvier et février 1918 :

Par accident : Par combat : .----- ----- -- -------------- -- -- ----.

tués blessés tués disparus blessés Janvier 32 55 10 25 10 Février 32 53 20 26 17 - - - - - 64 108 30 51 27 Total général : 172. 108

Or sur ce point, je crois, les chefs d'écoles seraient unanimes et aussi la direction des écoles.

Mais un autre facteur intervient ici et c'est le facteur moral.

Le métier d'instructeur est un métier ingrat. Recommencer éternellement le même travail, tous les jours, est à la longue déprimant. Il faut pour maintenir l'énergie de ces instructeurs un soutien moral et pour certains d'entre eux également matériel.

Or, comme réconfort, l'avant leur jette l'épithète <• d'embusqués » et l'arrière ne prend pas assez garde que certains ordres font écho à cette insinuation malveillante et injustifiée..

Nombreux sont les officiers — et ce sont ceux dont la valeur est la plus grande — qui ressentent plus cruellement l'injure, — qui, à la suite de certaines récentes circulaires ont demandé à quitter leur école pour le front, suivis en cela par les meilleurs de leurs moniteurs (i). Or tant vaut le cadre officier qui commande une école, tant valent les moniteurs, tant vaut le produit : le pilote.

Croit-on sérieusement qu'on improvise des directeurs d'écoles, des chefs de pilotage, des moniteurs?

Croit-on sérieusement qu'en laissant se poursuivre la campagne sourde qui se fait contre les écoles, on facilite le recrutement de meilleurs sujets?

Il y a là un péril plus sérieux que certains ne le croient et qu'il faut à tout prix conjurer dans l'intérêt général.

Qu'on ne donne pas de décorations pendant la guerre à des officiers, à des moniteurs qui sont éloignés de la zone des armées, soit !

Mais il y a moyen de récompenser les uns et les autres.

Pour les officiers, des lettres de félicitations, et lorsque leurs services et leur ancienneté le méritent, une promotion, pour les moniteurs, des récompenses pécuniaires, proportionnées au rendement obtenu suivant des règles à déterminer, ainsi que cela se pratique déjà dans les ateliers de réparation.

En effet le métier de moniteur à la double commande est des plus pénible, et il est loin d'être exempt de danger. Ces instructeurs volent jusqu'à huit heures par jour, et combien sont morts !

Veut-on, ainsi que le prescrit le ministre, les remplacer par des pilotes du front, que se passe-t-il?

Les meilleurs éléments du front qui ont été accou-

(1) Une circulaire du S. S. E. avait prescrit qu aucun moniteur ne pourrait être moniteur en fonctions dans une école s'il n'avait au moins six mois de présence effective dans une escadrille du front. Cette mesure entrainait le remplacement d'au moins 600 pilotes moniteurs à l'arrière.

Elle n'a jamais été appliquée et le S. S. E. s'est trouvé dans l'obligation d'approuver tacitement la violation de sa propre circulaire.


LES ÉCOLES

AU PREMIER PLAN UN FARMAN DE L'ESCADRILLE 508 ; AU FOND LE TERRAIN DE LA N 90.

tumés à une vie périlleuse sans doute, mais attrayante par les récompenses honorifiques, par une relative indépendance, ne se soucient pas de se plier à la vie fatigante des écoles, et de troquer leur indépendance glorieuse contre une discipline monotone, dangereuse, sans gloire et sans profit.

Aussi le remplacement prescrit ne s'opère-t-il qu'avec une difficulté énorme et les éléments recueillis sont souvent des plus médiocres. Or s'il est d'un bon exemple d'avoir dans les écoles des moniteurs qui se sont brillamment conduits au feu, il est regrettable d'en recevoir avec la mention suivante : « Pendant son séjour à l'escadrille, du 3 août au Ier octobre 1918, le pilote X. n'a pu rendre aucun service effectif comme pilote, soit par manque de confiance en lui, soit qu'il n'avait pas les qualités physiques nécessaires pour faire un bon pilote.J'espère qu'il saura se rendre utile dans l'école où il est envoyé comme moniteur et qu'il aura à cœur de faire disparaître l'impression fâcheuse qu'il a laissée à l'escadrille. » Signé : Le chef de l'escadrille.

D'autres moniteurs sont venus qui ont déclaré

avoir été renvoyés parce qu'ils étaient fatigués et qu'ils venaient aux écoles pour s'y reposer.

On comprend qu'avec un lot d'instructeurs ainsi recruté, la formation des pilotes laisse, souvent, à désirer.

Une autre cause du rendement inégal de certaines écoles, c'est la pénurie de rechanges de matériel. La crise du rechange a sévi durement ces temps derniers.

Votre Commission l'avait prévue et avait signalé les dangers en temps voulu dans un rapport déjà ancien sur l'A. R. A. (1). Des mesures récentes ont été prises par le colonel Dhe, et par le chef de bataillon Laroche, conformément aux vues de l'ancien chef de l'établissement, le commandant Duperron, qui donnent dans une large mesure satisfaction aux désidérata exprimés par elle. Mais que de temps perdu.

Une autre mesure, incompréhensible, est venue entraver complètement l'action des directeurs d'écoles.

On leur a interdit d'engager des dépenses supérieures à 20 francs, sans en référer à Paris, c'est-à-dire qu'on

(1) Voir rapport du 31 juillet 1917:


HISTOIRE DE LA GUERRE AÉRIENNE

NIEUPORT EN VOL AU-DESSUS DE LA CHAINE MONTAGNEUSE QUE DONNE LE KAIMACALAN. ON SE REND COMPTE DES DIFFICULTÉS DE L'AVIATION DANS CETTE RÉGION.

a par là supprimé toute initiative et congestionné les services de la Direction.

Au cours de mes enquêtes dans les écoles, j'ai recueilli partout des plaintes..

<< Les pièces de rechange manquent. Auparavant, nous nous arrangions sur place, maintenant tout est arrêté ».

De plus, l'A. R. A. a deux mois pour livrer les demandes, délai auquel s'ajoute le transport qui n'est pas inférieur à 3 semaines.

La Commission de l'armée voudra sans doute demander au ministre de rendre à ses directeurs d'écoles une autorité nécessaire et de leur permettre d'engager des dépenses lorsque l'intérêt du service le commande. Si des abus devaient se produire, les inspecteurs des écoles sauraient les lui signaler : c'est leur métier.

De bons instructeurs, de bons appareils ne suffisent pas, il faut donner au personnel et au matériel les abris nécessaires.

Il faut construire et aménager des écoles nouvelles et agrandir certaines autres.

A l'heure présente, le génie en est chargé. Or j'ai pu constater le 17 février 1918 à Vineuil que des travaux ordonnés depuis le mois d'août dernier avaient été menés avec une telle lenteur que les pilotes ont dû coucher tout l'hiver sous la tente où ils étaient encore,

tandis que les prisonniers de guerre employés aux travaux avaient été logés dans des baraques en bois avec plancher, et qu'en fait, à part des hangars Bessonneaux, presque rien, dans cette école qui est comptée pour former 200 brevets, donc abriter 600 élèves, n'est achevé.

A Istres, où je me suis rendu le 24 mars 1918, école sur le développement de laquelle la direction des écoles fondait les plus grands espoirs (1 200 élèves) dont elle a présenté le projet dans les premiers mois de 1917 et en vue duquel les ordres de construction de hangars en ciment armé, de baraques pour le personnel, de magasins, d'ateliers de réparation, etc. ont été donnés le 21 août 1917, rien n'est fait.

Que dis-je ?

L'entrepreneur, dont j'ai vu le contremaître, est sur place depuis des mois avec 300 ouvriers.

Il a construit assez rapidement les baraques nécessaires à leur logement, trouvant du ciment alors que le génie n'en a pas. Il a monté le bâtiment d'un hangar, et il est là, attendant que le génie lui apporte les planches nécessaires au coulage du ciment.

Je me suis rendu à la direction des écoles, où j'ai demandé qu'on m'établisse, pour vous le soumettre, l'état d'avancement des travaux commandés au génie, La lecture vous en sera édifiante.

La voici :


LES ÉCOLES -

SITUATION DES ÉCOLES AU POINT DE VUE DES PRINCIPAUX TRAVAUX

ÉCOLES. TRAVAUX. DATE DES ORDRES. ÉTAT D'AVANCEMENT.

Pau Travaux d'eau contre l'incendie D. M. 12.553 2/12 Suspendus faute d'accesdu 2-7-1917. soires.

Hangar 50X 25 D. M. 22.428 2/12 du 29-11-17. Pas commencé.

Atelier de réparation de voitures. , , , - Magasin aux rechanges. .,. ,. — — mitrailleuses — Bureaux 35 X 15 — Routes et empierrement..,.,.,.. — 6 Magasins à essence D. M. 20.440 2/12 du 14-10-17. 5 — huile - 13 baraques de troupes - - 7 citernes (incendiées) — Longvic Routes desservant les baraques du D. M. 74.181 2/4 quartier Guynemer et celles G. P. du 24-10-17. En cours d'exécution.

Latrines, fosses d'aisances et assainis- D. M. 49.104 2/4 sement du centre du 29-5-17. Bâtiments en briques pour officiers. - 12 baraques en bois et briques — Secours contre l'incendie D. M. 70.545 2/4 du 31-7-17.

Ambérieux. , Garages d'automobiles,. D. M. 25.393 2/12 Pas commencé.

du 9-12-17.

Annexe de loyettes D. M. 27.004 2/12 En cours d'exécution.

du 28-12-17.

Cazaux Empierrement et amélioration des che- D. M. 17.711.2/4 Les matériaux nécessaires mins, , , , , , , , , , du 20-3-17. ne sont pas commandés.

Empierrement du chemin Cazaux-Lac à D. M. 37.850 2/4 Cazaux-Terrestre du 14-6-17. En cours d'exécution.

Caserne de 270 hommes D. M. 49.615 2/4 du 31-5-1917. En voie d'achèvement.

Clôture de l'aérodrome D. M. 90.422 2/4 du 5-10-16. Suspendue.

Baraquements pour trac. col.,.., D. M. 21.493 2/12 du 25-10-17. Pas commencé.

« Cette situation, ajoute M. l'inspecteur général des écoles Girod, qui est très préjudiciable à l'exécution des programmes et à la régularité de l'organisation générale a préoccupé l'administration centrale de l'aéronautique, qui prend des mesures pour une amélioration nécessaire. )

Votre rapporteur ne doute pas que des mesures n'aient été envisagées, mais il croit nécessaire de vous signaler cette situation qui pourrait compromettre la réalisation du programme des pilotes (1) et de vous demander, en raison de l'impuissance où se trouve le génie et de la nécessité d'aboutir, que l'aéronautique soit autorisée à créer un service autonome de construction lui donnant à ce sujet toutes facilités pour traiter direc-

(1) D'autant plus que le G. D. E. vient de s'installer à Chartres, supprimant ainsi l'école, la R. G. Aé à Etampes, et que deux Ecoles ont été confondues avec celle de Châteauroux-Vineuil qui ne dispose pas de locaux nécessaires. On prévoit de ce chef une diminution de 200 brevets par mois, au début tout au moins.

tement ainsi que le font les Américains avec les entrepreneurs civils, auxquels en fin de compte est obligé de s'ad, vsser le génie lui-même.

Ce n'est pas la première fois que la Commission se trouve saisie de plaintes de cette nature. Elle se souviendra sans doute de celles élevées au sujet des hangars de Luxeuil et de Lyon.

Telles sont, messieurs, quant au personnel et aux écoles, les réformes sur lesquelles votre rapporteur croit devoir attirer votre attention en vue de la formation en quantité et en qualité des pilotes nécessaires à la réalisation du programme de 4 ooo avions.

Il est des sévérités nécessaires : celle de M. D'Aubigny était salutaire à l'heure où elle s'exprimait.

Mais ce serait une souveraine injustice de la part de l'historien de ne pas opposer immédiatement à la juste critique le tableau éloquent de cette merveilleuse activité qui ne fit que croître et s'enfler dans


HISTOIRE DE LA GUERRË AERIENNE

nos Écoles jusqu'à la fin de la guerre. Et s'il y eut trop longtemps une certaine défaveur jetée sur cette aviation de l'arrière, il est strictement équitable d'en indiquer les raisons.

Il fallait des pilotes : leur nombre fut longtemps insuffisant. La guerre d'escadrilles était onéreuse et à certaines époques où l'aviation allemande nous était supérieure, nous dûmes connaître d'âpres difficultés.

Les Écoles étaient mises en demeure de produire toujours et les exigences de l'avant étaient de jour en jour plus impérieuses. Malheureusement la formation de pilotes est une entreprise complexe : le mauvais temps, la pluie, le vent persistants, première source d'embarras, première cause de retard. Faisait-il beau? l'entraînement battait son plein, mais il arrivait que l'inexpérience des débutants mît à mal le matériel d'instruction et l'on put voir de belles et magnifiques périodes mal employées par suite de la

pénurie d'avions. Les besoins de l'avant absorbaient l'intégrale production de nos usines et bien qu'on se soit efforcé, parfois arbitrairement et toujours sans résultats, de fixer la dotation de chaque École en avions, on peut dire que ces calculs ingénieux n'aboutirent à rien et que jamais, Pau, Avord, Châteauroux, etc., n'eurent le matériel qui leur était récessaire.

Les premiers brevetés militaires partaient au front pleins d'ardeur, fiers de leurs jeunes ailes ; il fallut bien constater que les résultats ne correspondaient pas toujours à leur zèle et à leur courage et qu'entre le brevet militaire et l'escadrille, il y avait pour le pilote un nouveau stade d'instruction

LES TRANCHÉES AU NORD DE GUEVGELI PRISES EN AVION A 2 700 MÈTRES D'ALTITUDE.

nécessaire qu'on pourrait appeler l'apprentissage de la guerre aérienne. Par ailleurs la cinquième arme définissait au contact quotidien ses méthodes et ses missions et l'idée de la spécialisation du pilote dans la chasse, dans le bombardement, dans l'observation, s'imposa rapidement à tous les esprits. Les Écoles virent ainsi leur tâche augmentée : l'École de perfectionnement, l'École d'application complétèrent le programme. Le séjour de l'élève à l'arrière se fit plus long et la production devint moins abondante.

Pour remédier à cette contradiction, on s'acharna à limiter au strict minimum la durée de ces apprentissages successifs : l'élève dut, — souvent pressé plus qu'il n'eût convenu, — terminer son instruction dans un délai déterminé. La production fut plus abondante, mais la valeur professionnelle du personnel navigant s'en ressentit. Tel était le dilemme dans lequel nos Écoles étaient enfermées : produire

beaucoup — alors les pilotes, hâtivement formés, étaient médiocres, — ou bien soigner et parfaire l'instruction — dans ce cas le nombre des pilotes était insuffisant. Nous ne nous étonnerons pas qu'elles n'aient pu concilier des exigences aussi contradictoires, mais nul doute que ce ne fût pendant la guerre la véritable cause de leur impopularité en certains milieux officiels. Le Capitaine H. Ch. dans la Guerre Aérienne soulignait avec justesse les obstacles auxquels se heurtait une entreprise que d'aucuns s'obstinèrent toujours à considérer comme particulièrement simple et très aisée.

Pour servir ses desseins futurs, le commandement aura besoin d'un nombre


^RAYIONS DE MONACO

«Èes c, tloylJav^cs wdinaires. D'autre part, on a sans cesse travaillé au perfecC meenient de l'appareil moteur, sans suffisamment s'occuper du « bateau,), \y J?artie a cependant une importance capitale dans un appareil qui, Vos efinition, est destiné à évoluer aussi bien sur l'eau que dans les airs.

Col.tt lngénieurs doivent donc sans tarder se mettre au travail. Sans aucun e. leurs recherchés seront couronnées de succès et ils obtiendront avant

peu les résultats qui permettront à Vhydravion de vaincre les éléments contre lesquels il doit à toute heure combattre, Nous donnons ci-dessus une vue du port de Monaco avec, de gauche à droite: Le « Savoïa » type 13, de Janello ; le « Tellier Sunbeam nO 45 » de Sala ; le « Savoïa >> type 17 de course, de janello. En médaillon: le Nieuport à bord duquel Sadi Lecointe prit le départ pour effectuer le raid Monaco-Bizerte-Sousse-Monaco.


A gauche, schéma représentant le montage de la lampe comme détecteur d'ondes à la réception : B, batterie d'accus de chauffage de filament; P, pile établissant le potentiel de la grille inférieure au point le plus bas du filament; A, accus portant la plaque à un potentiel voisin de 80 vells ; T, récepteur téléphonique ; LU, self sur laquelle on fait agir les courants de réception à détecter: G, condensateur variable ; R, rhéostat. A droite, schéma d'une lampe énietteuf.

pas longtemps et, après quelques mouvements de va-et-vient, l'eau a repris son état de repos. le niveau a donc oscillé autour du, niveau xy, considéré comme étant le zéro. De plus, ces oscillations ont été en diminuant de valeur pour atteindre finalement la position primitive. On dit alors que les oscillations ont été en s'amortissant. Notre mouvement de liquide est en beaucoup de points comparable au.

mouvement électrique (si on veut l'appeler ainsi) considéré dans le poste émetteur décrit plus haut.

Les récipients A et B sont les armatures du condensateur auxquelles on applique' la haute tension. Cette haute tension peut être comparée à la différence de niveau que nous créons dans nos récipients. La membrane' M joue le rôle de l'éclateur avec cette différence qu'elle ne se rétablit pas sitôt le phéno-

mène terminé. Les tubes inclinés seront comparables à l'antenne pour le récipient' B et à la terre pour celui de A.

Nous avons causé dans le tube de B une perturbation hydraulique faite en somme d'oscillations amorties. Dans notre antenne de poste, il en est de même électriquement. Mais dans le cas considéré, plus haut, nous avions un phénomène assez lent parce que nous n'arrivions pas à charger assez vite notre condensateur. En prenant un alternateur et un transformateur capable

de fournir au. condensateur une haute tension de 50 000 volts, et une fréquence de 50 périodes, nous pouvons obtenir une , étincelle qui semblera continue à nos yeux mais qui, en réalité, sera coupée chaque fois que la tensioh- entre les boules et l'éclateur atteindra zéro. La vitesse des oscillations qui était de' I par seconde ou moins dans notre expérience avec l'eau, atteint en T. S. F., le nombre fantastique de 500000 à un million à la seconde. Notre condensateur ne pouvant se charger à cette vitesse, nous.

aurons donc des interruptions assez longues en rapport de la durée du phénomène. Notre antenne va donc vibrer avec de très longs moments de repos.

C'est ainsi qu'une antenne soumise à un rythme régulier de 30 décharges du condensateur en une seconde émettra dans l'air des perturbations électriques séparées par des intervalles 355 fois plus longs que la durée même du phénomène. Chaque décharge du condensateur cause donc l'émission de ce que l'on appelle en T. S. P., un train d'onde amortie.. Comment se propage cette onde en dehors de l'antenne? Elle se propage à peu de chose près comme l'onde liquide que l'on crée en frappant à l'aide (Tun corps solide la surface d'un lac bien calme. Bile se propage dans toutes les directions autour du' point d'émission. Et, tandis que l'onde liquide atteint une vitesse de 10 à 20 centimètres

par seconde, notre onde électrique atteint, la vitesse vertigineuse de 300 kilomètres par seconde, la même sensi-, blement que celle des vibrations lumineuses qui nous viennent du soleil.

Il ne nous reste plus maintenant qu'à faire émettre notre poste, en cou-

pant ou en -rétablissant le courant convenablement, de façon à obtenir des émissions longues ou brèves correspondant aux signaux de l'alphabet Morse.

Comment, maintenant, allons-nous recevoir ces signaux à un poste éloigné d'écoute. Il nous faut, pour constituer ce poste, une antenne, une terre, des appareils de réglage dont on verra le rôle plus loin, un téléphone récepteur et surtout un détecteur. Qu'est-ce que ce détecteur? C'est un appareil qui a la propriété de n'utiliser que quelques vibrations par signal émis, et de permettre ainsi d'obtenir dans, l'écouteur téléphonique des courants de fréquence variant entre 50 et 300 périodes à la seconde. Ces fréqùences impressionnent la plaque téléphonique et notre oreille, tandis què ceux de 500 000 périodes ne seraient pas entendus.

Nous constituerons donc notre poste d'écoute comme le montre notre schéma.

Une antenne, une bobine S appelée la self d'antenne sur laquelle on fait courir un contact qui permet de faire passer le courant recueilli par l'antenne, dans tout ou partie de cette self. Un détecteur

De droite à gauche: Poste émetteur pour avion ; portée 500 kilomètres ;; poids total 95 kilogrammes. — Avion muni de la T. S. F. On voit, à l'avant de carlingue, la génératrice de courant et son hélice monopale. - Poste pour avion émetteur et récepteur.


A gauche, montage de trois lampes en amplificateur ; un tel montage donne à la première lampe une amplification de cinq fois la valeur du courant recueilli à la réception, vingt-cinq fois pour la seconde, cent vingt-cinq fois à la troisième. A droite, le schéma montrant la propriété du cadre Gonio.

avec, à ses bornes, un téléphone T. Le détecteur D peut être constitué par un morceau de cristal de galène, et une pointe fine appliquée à un point sensible de la galène. Nous avons alors un appareil capable de détecter les ondes, c'està-dire de permettre au téléphone d'enregistrer leur passage. Admettons le cas où, un poste émettant les ondes, à proximité, nous l'entendons. Faisons glisser le curseur de la bobine S sur les différents contacts prévus à cet effet. Nous constatons que le bruit au téléphone croît d'abord, atteint un maximum de netteté pour décroître ensuite si on continue à déplacer le curseur. Cette opération s'appelle la mise en accord. C'est-à-dire que l'on a modifié la forme et les dimensions de notre circuit de réception de telle façon qu'il vibre à la même période que le poste émetteur, phénomène, que l'on rencontre en acoustique lorsque, dans une salle vide de monde, l'on possède un piano et un violon. Si le silence est parfait, les cordes du piano sont absolument calmes. Prenons le violon, et, à quelque distance du piano, faisons-lui donner la note do, par exemple. Nous pouvons constater alors que la ou les cordes du piano correspondant aux notes do du clavier vibrent.

Une d'elles surtout, celle correspondant exactement au do du violon. On dit, dans ce cas, qu'il y a accord. Les cordes du piano qui vibrent avec moins de violence que celle considérée sont des harmoniques. Notre violon est alors comparable à un poste émetteur et notre piano à un récepteur. Cette propriété nous permet, en T. S. F., d'obtenir des réglages de réception permettant, bien qu'une grande quantité de. postes émetteurs travaillent en même temps, d'éliminer ceux dont on n'a que faire, et de garder celui avec lequel on veut correspondre.

Ce genre d'émission en ondes amorties a été supplanté pendant la guerre, et pour des faibles distances d'émission, de 50 à 150 kilomètres, par un mode d'émission dit par ondes entretenues.

Comme le nom l'indique, ces ondes émises par un poste ont cette différence avec les premières qu'elles ne présentent pas à l'émission ce vide qui atteignait dans le cas cité plus haut 355 fois la longueur du phénomène d'ébranlement.

Il est facile de voir la différence entre ces deux sortes d'ondes, grâce à l'étang

qui nous a déjà servi pour la comparaison de la propagation des amorties, Lorsque nous avons frappé la surface du liquide, nous avons libéré un train d'onde se propageant autour du point d'émission à une vitesse déterminée.

Lorsque le train d'onde a franchi une distance 300 fois plus longue, provoquons une nouvelle perturbation de la surface du liquide nous avons un second train d'onde qui s'y propage concentriquement au premier. A des intervalles réguliers, continuons à opérer, nous obtenons ainsi une série de trains d'ondes amorties. Diminuons les espaces séparant l'émission de chaque train d'onde, jusqu'à réduction complète de cet espace de repos. Nous avons ainsi, à la surface du liquide, une série d'ondes de même valeur et se suivant sans espace libre. Nous avions alors un mouvement entretenu.

D'où le terme émission d'ondes entretenues employé en T. S. F. Au début de la guerre, quelques grands postes internationaux possédaient ce mode de

Intérieur de carlingue d'avion muni de la radiogoniométrie à cadre mobile. Au fond, le cadre mobile.

transmission. On obtenait alors l'entretien des vibrations dans l'antenne, grâce à des alternateurs à haute fréquence capables de donner du 100 000 périodes à la seconde. Un type d'alternateur, l'alternateur Alexanderson, produit un courant de pareille fréquence.

Une telle machine doit tourner à 20 000 tours par minute. On se rend compte des difficultés d'exécution que peuvent présenter de telles vitesses quand on pense qu'il n'est pas possible de réduire le diamètre de la partie tournante en dessous de 30 centimètres. Ce qui fait, pour les 300 à 400 tours à la seconde, une vitesse périphérique de 300 à 400 mètres par seconde. Les pièces tournantes étaient alors en acier chromenickel. A l'heure actuelle, on obtient de bonnes émissions par ondes entretenues, grâce à un petit appareil qui se présente sous forme d'une ampoule électrique. Ce petit appareil porte le nom de lampe Audion ou tube à vide.

Cette lampe est ainsi constituée : un filament métallique identique à celui employé dans les lampes à incandescence. A quelques millimètres de ce filament, une plaque métallique et entre la plaque et le filament, une grille. Les.

dispositions diffèrent suivant les constructeurs, mais le principe reste le même. Dans toutes les lampes de ce genre, on trouve le filament, la grille et la plaque. Comment fonctionnent ces lampes? Si, 1° à l'aide d'un accumulateur, nous portons le filament au rouge incandescent, 20 nous élevions le potentiel électrique de la plaque en reliant à l'extérieur de la lampe le filament à la batterie, agissant sur la plaque. Intercalons, dans cette connexion, un appareil pouvant mesurer des courants très faibles. Lorsque nous fermerons la connexion, l'appareil enregistrera le passage d'un courant. Comment, le courant qui semble coupé entre la plaque et le filament réussit-il à franchir cet espace libre? Des recherches expérimentales, dans des domaines très variés, ont amené à concevoir des grains immatériels très ténus que l'on a appelés électrons. Ces électrons sont partie intégrante de l'atome, mais, dans un métal, un grand onmbre d'entre eux circulent entre les oatmes. Dans les conditions ordinaires de température, les électrons ne sortent pas du métal. Une forte élévation de *


température peut toutefois favoriser leur émission à l'extérieur. Les atomes, en effet, sont en perpétuel état d'agitation autour. de leur position moyenne, leur vitesse augmente avec la température et les électrons participent à cette agitation. Pour des températures très élevées, certains d'entre eux acquièrent donc de grandes vitesses normales à la paroi et peuvent sortir si une force les attire au dehors, ils vont alors au corps qui les attire.

C'est ce qui arrive dans la lampe. Les électrons négatifs, libérés par l'élévation de température et attirés par la charge positive de la plaque, sortent du filament et se dirigent vers cette plaque en tourbillonnant à des vitesses énormes et arrivant sur la plaque avec une grande rapidité. Ces électrons servent de support au courant, et leur sens de déplacement est inverse de celui que l'on appelle sens du courant. Pour donner une idée des vitesses acquises par les électrons, on peut admettre qu'ils se déplacent à des vitesses de plusieurs dizaines de mille kilomètres par seconde. Ce phénomène est appelé bombardement cathodique, et dans certaines lampes, il atteint une telle violence que la plaque métallique se trouve portée au rouge.

Notre courant plaque filament étant ainsi établi, quel rôle va jouer la grille qui se trouve sur la route des électrons?

Si nous soumettons cette grille à un potentiel électrique inférieur au potentiel le plus bas du filament, nous pouvons constater que le courant révélé par notre appareil de mesure est sus-

endu. Amenons ce potentiel grille à la valeur de celui du filament et même supérieur, tout en restant nettement inférieur à celui de la plaque. Les électrons prendront alors leur course vertigineuse vers la plaque, et quelques-uns d'entre eux s'arrêteront sur la grille. Si on fait varier le potentiel grille en utilisant le courant filament plaque, nous interrompons le courant filament plaque qui se rétablit aussitôt puisque son action sur le potentiel grille s'est arrêté. Ce phénomène se passant en un temps très court, la grille coupe et rétablit le courant plaque filament, dans la lampe, à des fréquences très élevées. Nous avons donc réalisé un générateur de courant à très liaute fréquence. La puissance de ces courants est relativement faible puisque, pour une seule lampe, on a, suivant les "modèles, pour les petites 25 milliampères et 75 - milliampères pour les gros modèles. En utilisant plusieurs lampes en même temps, on peut avoir un courant à l'émission capable d'atteindre deux à trois ampères, ce qui permet d'atteindre 500 kilomètres de portée efficace. Ces mêmes lampes servent à la réception en les utilisant comme détecteurs et amplificateurs. Comme détecteur, on fait agir le

courant recueilli dans l'antenne, sur le potentiel grille qui agit sur le courant plaque filament. Si on intercale, à la place du galvanomètre, un téléphone, le courant, traversant le téléphone avec une fréquence trop grande, ne l'impressionne pas. On a donc recours à un artifice. On fait travailler, au poste récepteur, une lampe comme générateur d'ondes entretenues de longueurs réglables.

Cette lampe, avec son condensateur, l'antenne et la terre, constitue un véritable poste émetteur. Si on règle sa période d'oscillation à une valeur très voisine de la période d'oscillation du poste que l'on veut entendre, on obtiendra des battements, analogues à ceux qui se produisent lorsque deux moteurs à explosion de même type tournent à des vite ses sensiblement pareilles. Au lieu d'entendre un roulement continu, on perçoit un bruit caractéristique, un ronronnement. Avec notre lampe, il en sera de même, on obtiendra alors des battements ayant une fréquence voisine de celle qui répond aux notes musicales impressionnant notre oreille. Le téléphone enregistre alors toutes les variations de manipulation exécutées au poste émetteur.

Une seule lampe ne permet pas d'entendre un poste à de très grandes distances, si on ne possède pas d'antenne puissante. On a recours alors à la lampe amplificateur, du même modèle que dans le cas précédent, mais utilisée différemment. On fait agir le courant filament plaque, sur un primaire de trans-

Carte montrant la rectification à faire au tracé des lignes émanant des points connus.

Les lectures ayant été, à bord de l'avion, de 347° pour Paris, 127°,5 pour Bordeaux, et 83°,5 pour Rochefort, nous devons rectifier ces angles de + 1° pour Paris, + 1° pour Bordeaux et + 1°,5 pour Rochefort. Nous aurons donc à tracer des droites faisant avec le nord géographique (méridien) de chacun des points des angles de 14° à l'est pour Paris Les graduations du cercle étant de 360°, et allant en croissant en sens inverse des aiguilles d'une montre, nour aurons en réalité 360° pour Paris, 128°,5 pour Bordeaux, et 85° pour Rochefort,

formateur au lieu du téléphone. Au secondaire, de transfo, on branche la grille de la lampe amplificateur et dans son circuit filament plaque, on intercale le téléphone. On a ainsi une réception avec une lampe détecteur et un amplificateur. En montant un autre transfo à la place du téléphone et une autre lampe dans les mêmes conditions, cela deux, trois, quatre fois, on aura un amplificateur à deux, trois, quatre étages. On obtiendra ainsi une audition très forte.

Avec un tel appareil, comportant trois lampes seulement, et une antenne com- posée d'un seul fil de 30 mètres de long, il est possible d'entendre parfaitement Nauen (près de Berlin), qui est au moins à i ooo kilomètres de Paris.

Grâce à ces amplificateurs de réception, on est arrivé à supprimer complètement l'antenne, filiforme, et à la remplacer par une bobine plate de quelques tours de fils seulement enroulés sur un cadre de quelques mètres de côté. Ce cadre a l'avantage de procurer un maximum d'audition pour une position déterminée. Il faut d'abord que notre cadre soit horizontal et capable de tourner autour de spn axe de symétrie vertical.

Ce cadre relié convenablement aux appareils de réception donnera le maximum d'audition lorsque son plan passera dans la direction exacte du poste entendu.

Toutefois, cette indication manque de précision, car l'oreille ne permet pas d'évaluer de légères modifications dans l'intensité du son entendu. Et, dans certains cas, à faibles distances, l'audi-

tion ne varie guère pour une position du cadre va- riant de 30 ou 400 à droite et à gauche de la direction exacte à établir. Mais, si l'on continue à faire tourner notre cadre, il arrive un moment.où l'affaiblissement du son perçu est très sensible pour aller jusqu'à l'extinction quelques degrés plus loin. Si nous continuons à faire tourner notre cadre, nous retrouvons notre poste et après une rotatiQn complète; nous avons remarqué deux positions du cadre pour lesquelles l'audition était maximum, et deux positions où l'audition est nulle. Ces positions de silence s'appellent les plages d'extinction.

L'axe moyen de ces plages est à 90° de la position d'audition maximum. C'est donc grâce à cette propriété du cadre que nous pourrons déterminer notre direction. Avec le cadre, l'énergie recueillie est beaucoup plus faible que dans une antenne ordinaire. Il nous sera alors nécessaire d'utiliser un plus grand nombre de tubes à vide d'amplification. On prend une base d'orientation fixe, le nord géographique, et on divise en degrés 360° la circonférence obtenue par la rotation complète d'un point du cadre.

- A. R.

(A suivre.)


rr , CIE GLE TRANSAERIENNE f 28, Avenue Carnot M PARIS

Service Postal Aérien PARIS = LONDRES (CONCÉDÉ PAR L'ADMINISTRATION DES POSTES) DÉPARTS QUOTIDIENS, SAUF LE DIMANCHE

Conditions de Dépôt A PARIS Hôtel des Postes : rue du Louvre (1er) avant 10 h. »

Paris I : Place de la Bourse (2e) avant 10 h. 35 — 8 : Boulevard des Italiens (ge) avant. 10 h. 39 — 96 8, rue Glück (9e) avant • 10 h. 48 — 118:19, rue d'Amsterdam (8e) avant 10 h. 54 — IXe : 4, rue Hyppolyte-Lebas (9e) avant 10 h. 57 — 114 : 148 ter, rue du Faubourg Saint-Martin (10e) av. Il h. »

— 26 Gare du Nord, 173 bis, faub. St-Denis (10e) av. 11 h. 10 Dans tous les autres bureaux de Paris, déposer les lettres avant la deuxième levée générale qui a lieu entre 9 h. et 9 h. 40 selon les bureaux.

DISTRIBUTION A LONDRES, le jour même, entre 16 et 17 heures pour les lettres mises à la poste le matin à Pari t ou arrivées de province le matin à Paris.

AFFRANCHISSEMENTS : 3 frs par 20 grammes ou fraction ,'T 20 grammes Économie de temps sur la voie postale ordinaire : 24 HEURES te renseigner dans tous les bureaux de poste.

POUR LE SERVICE QUOTIDIEN DE VOYAGEURS ET MESSAGERIES RENSEIGNEZ-VOUS : A PARIS A LONDRES AIR-EXPRESS «r AIR-EXPRESS 25, Rue Royale 25, Pall Mail Téléphone: Élysées 26-71 S. W. I.

ALLEZ CHEZ FARMAN Il a 0

FARMAN organisé des promenades aériennea ===== à Toussus-le-Noble (Bue) près Versailles.

FARMAN a créé un service aérien régulier entre I ===== Paria et Bruxelles (départ de Touaaus-le-Noble le samedi soir et retour le lundi soir).

FARMAN loue des avions à la journée et au mois. I FARMAN apprend à voler à des prix dérisoires.

===== Il prend les risques de casse à sa charge.

tADRESSER AUX

Établissemta FARMAN 167, Rue de Silly, à BILLANCOURT (s^ £ !") TÉLÉPHONE : AUTEUIL 09.98 et 09.99 » ,

C" DES MESSAGERIES AÉRIENNES 1 TRANSPORTS aVOTIOIEHS PAR AVIONS PARIS-LONDRES

3, Rua Galilée — Paris. + + + ♦ + + Téliphom : Paaay 34-74 -

- -~.

■■■HMBHKB ROLAND DORGELÈS (Prix Id VIE HEUREUSE "1919) vient de faire paraître LE CABARET DE LA BELLE FEMME r— —1 En vente chez tous les Libraires I I et dans les Bibliothèques desGares r~~t) L'ÉDITION FRANÇAISE ILLUSTRÉE F^,"J ■—MMM PARIS-30. Rue de Provence. PARIS

—— 1 SOCŒTE DES MOTEURS HIXE-ME 41, Rue La Boétie, Paris

4e TIRAGE L'Histoire infâme. (80e mille.) Un Voleur, un faux moine instaîlé au Palais des Tsars et y parlant en maître, <~Mk affiliant à son immonde secte des « croyantes nues » une impératrice et des grandes-duchesses, torturant un malheureux tsarévitch, conduisant à la plus ~B6~)M~ odieuse trahison, par le crime, les assassinats, les empoisonnements, une ~M~m tsarine et des ministres, toute une cour, et cela sur les ordres de 'Berlin, tel B est le résumé stupéfiant de ce livre hallucinant mais Vrai : L'HISTOIRE EXTRAORDINAIRE ET VËRIDIQUE DE RASPOUTINE, LE MOINE SCÉLÉRAT par William LE QUEUX, d'après les pièces secrètes recueillies par le j Service du contre-espionnage anglais pendant la guerre.

(80e, mille.) Un volume in-16, 5 fr. net. — Chez tous les Libraires, dans toutes les Bibliothèques des gares, et à I - —————— L'ÉDITION FRANÇAISE ILLUSTREE. 30. Rue de Provence, PARIS ——————


rURODONALi H La goutte procède, comme le rhumatisme, avec lequel et la GO UTTE H, elle ne saurait être confondue, de la diathèse arthritique. < B 'i et ILS M. JL MLé HH <H La goutte est donc, en fin de compte, une forme de l'u-

I ricémie, c'est-à-dire de l'empoisonnement du sang par )~<L N , l'acide urique et les urates.

Ce qui ilJtéresse les goutteux c'est de savoir qu'ils fa- L'OPINION MEDICALE : I briquent trop d'acide urique.

Il leur faudra, tout d'abord, se mettre au régime, n'a- /j? fl > Il Administré à l'occasion des poussées I et de •// J 1 'JW aigûes dans la goutte, l'URODONAL n'a aucun gogne, d 'extra-dry et de gibier, tout en évitant les re- /¥^<\M i retentissement fâcheux, comme les salicy- H frollJissements, faire de l'exercice de fforce, brûler leur s lates. rien des effets dangereux, re-doutables H H déchets, ® .P Pl.em.> au HÈi Jm/MmmI l parfois, du colchique et de la colchidine. Les B Il leu r faudra,'en outre, évacuer le trop plein, au fur T j.;~ ~~MMNï f douleurs perdent rapidement de leur acuité H I et à mésure en éli.-ninant. l'acide urique, naturellement O/IL f ; , MH et la durée même de la poussée est parfois H indissolub-Je, par Jr1 i^r°dHonnnla.V l dont le pouvoir dissolvant. "',N9L * très notablement abrégée. mB B H 37 fois plus actif 11 "e la lithine et absolument inoffen- Dr F, MOREL.

sir, rn V M Médecin, major de 1" cl. en retraite, ancien médecin ?

I ^p nr5 nf Lancereau.x, a6n« ci• en président de l'Aca- des hôpitaux de la marlnp et des colonies HH Tkaitéde la Goutte, aPiannsi s, que de nombreux dans Ascoan - fMjffîÊÊÊ^Èl ^ujÊ F- T ni o » EB|j H demie de Médecine de Paris, l'a recommandé dans son mum THAITÉ DE LA GOUTTE. ainsi que de nombreux mailres. Mi /M J'ai fait usage de l'URODONAL sur un flg H jjyIm I /JL I homme d'âge moyen, souffrant d'attaques H H J y répétées de goutte. Le résultat fut très bon H I a/Jr~ pendant une attaque aigiie parce que le ma- Hj H lade ressentit moins de douleurs qu'habituel- H H ~&~ Ë m lement. et, en continuant la cure, j'ai pu H] H R /tUfnafwnM ~J~-~-<t7~ constater que les attaques venaient de moins *H Rh umatismes en moins et avec un long intervalle de temps. et avec un long intervaUe de I Gravelle ~t~ ~*~ Dr Jean Senetiner, à Basilicanova. v I I Artériosclérose f J ) 'jSZTZ'^, L'URODONAL réalise ane ttritotl.sal. I H Aigreurs A^dé^^V^es gnêeurique (acide urique, urates et axalates). M L'URODONAL nettoie le rein, 1 lain, 'i. ruecit»Vaien- te rein.

s*a Martyre lave le foie et les articulations.'Il a s» I 1 B r » 'i 0 r so ic s 3' n'te du Goutteuxsouplit les artères et évite l'obésité. R te Martyre lave le esart,re.set vIe OU.::S é.

-. ',,' ",,' ,--, ,

I*co 30 t', :.," -. ',',. ", .- -,",

"V":. '-. ,"., "0'-'- '-,;.-.,',:',. "',' :-" ',:';-',.-:~--" --." ", '<.-." .,., .t' ',,-'~

VIENT DE PARAITRE : Un ouvrage qui JEAN DE PIERREFEU fera sensation !

G. Q. G., SECTEUR 1 Trois ans au Grand Quartier Général PAR LE RÉDACTEUR DU COMMUNIQUÉ TOME PREMIER Il TOME SECOND L'ÉTAT-MAJOR DE LA VICTOIRE - LE CRÉPUSCULE DE JOFFRE PÉTAIN, ORGANISATEUR DE LA VICTOIRE LA TRAGIQUE AVENTURE DE NIVELLE FOCH ET PÉTAIN

Le rédacteur du Communiqué nous dévoile les mystères du Grand Quartier Général. Il apporte la lumière sur des événements jusqu'à présent tenus cachés au public. A la manière de Saint-Simon, il fait défiler les personnages les plus illustres et les éminences grises ", tous ceux qui portèrent un nom dans l'armée ou dans la politique. Et, à leur suite, nous pénétrons dans LES COULISSES DE LA GUERRE Deux volumes in-16 (12x19). ensemble 9 fr., net 1 IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE:

40 exemplaires sur papier hollande Van Gelder Zonen, d'Amsterdam, numérotés de 1 à 40. (Huit de ces exemplaires - les nOs 1 à 8 - n'ont pas été mis dans le commerce. — Les deux volumes, ensemble, net 80 ir.

60 exemplaires sur papier pur fil Lafuma, numérotés de 41 à 100. (Six d? ces exemplaires, - les nOS 41 à 46, — n'ont pas été mis dans le commerce. — Les deux volumes, ensemble, net. ,.. ,., .., .., ., 50 fr.

MHBl L'ÉDITION FRANÇAISE ILLUSTRÉE, 30, RUE DE PROVENCE, PARIS (9e) --