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Notice complète:

Titre : Naudaeana et Patiniana, ou Singularitez remarquables prises des conversations de MM. Naudé et Patin

Auteur : Naudé, Gabriel (1600-1653). Auteur du texte

Auteur : Patin, Guy (1601-1672). Auteur du texte

Éditeur : F. et P. Delaulne (Paris)

Date d'édition : 1701

Contributeur : Lancelot, Antoine (1675-1740). Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31005706q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 12-12-120-18 p. ; in-8

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Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : Histoire du livre

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6281564v

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-18233

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 25/10/2012

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NAU D iE A N À E T PATINIANA.

o u SINGULARITEZ REMARQUABLES,

PRISES DES CONVEPSATIONS DE MESS. NAVDE' & P4T.(N'", s\

A PARI S"

pfcez FIOMNTIN Se PII&RI D ̃ iTfffWl;

Hue S. Jaquct a l'Empereur & au Lion d'or.

o M. D C C I.

AVZC PRiriLEGE V



PREFACE.

L

E S Noms de NAUDE & de PATIN à la tête

d un Ouvrage, font tres capables de prévenir le public en fa faveur ; & pour peu qu'on liCe celui qu'on donne au pu- blic , on lèra aisélnenc - biic, on itéra aisémenc convaincu que cette prévention n'eft pas fans fondement J & qu'on àuroit peine d'en trouver un qui fit plus de plaifir à lire.

En effet ces deux Auteurs y peignent avec les couleurs les plus vives & les plus na-


turelles , & s'expliquent avec toute la liberté & toute la franchifè de deux amis qui ne parlent que pour eux, ou tout au plus pour une pofterité dont ils n'ont rien à craindre, & qui même leur fçait bon gré de leur lincerité.

On y voit beaucoup de faits revêtus de circonftances curieufes, veritables, & qu oia ne trouve point ailleurs. La plupart des Ecrivains étouffent la vérité par haïne & par jaloufie, ou la défigurent par amitié & par flatcrie; les deux Autcurs a qui nous devons çcs Mémoires, n'ont jamais été foupçonnés d'aucune de £ £ s paillons. A la vérité quei-


quefois la raillerie y eft un peu forte j mais elle ne peur nuire, ni à ceux quelle atta: que, ni à ceux qui la liront; l'on fe contentera d'en louer les pensées & le tour, & per-'fonne ne prendra pour certains un petit nombre de faits fur lefquels on a peut-être répandu un peu trop d'aigreur.

J'ai dit qu'on y liroit des cholès qu'on ne trouve pas ailleurs) fans en excepter même les Lettres de P A T r N » car ces deux Ouvrages n'ont rien de commun que la vivacité & l'agrément. Voila pour les choies; voici quelques particularités de la vie de ceux à qui nous les devons.


Gui Patin naquit a Houdan à trois licucs de Beauvais l'an 1601. Il parle de fes Parens comme de gens d'une probité & d'une candeur dignes des premiers têms, &c plus propres à lui infpirer des lentimens de vertu qu a lui procurer un établiflemenc honnête j auffi ne fe chargerent-ils que de ttnftrudtion & des exemples, & lui laifferent le foin de devenir l'artitan de fa fortune; Ils lenvoyerent à Paris , ou ayant fini les études ordinaires , il s'attacha uniquement à la Me.decine j Se ce fut pour lors qu'il connue M. NAUD E" , Comme ils avoientlemêmc


goût pour la* probité & pour le fçavoir ; des qu'ils fe connurent, ils s eftimerent à lenvi, & lièrent une amitié qui par fa vivacité & par fa confiance eut tou jours les graces de la nouveauté, & fut à l'épreuve de l'intereft, de l'abfence des années,& de la mort même. îl

Après s'être attache plufleurs années à la Medecine; il voulut enfin recueillir les fruits de cette app lication continuelle, dont le (iiccés ne pouvoit être mediocre. Il Ce l fit recevoir Doifteur, & auIroit été déslors capable de la î pratiquer avec éclat, fi par lune fatalité trop ordinaire aux


gens de Lettres il n'avoit été obligéd'être Correaeur d'lmprimerie. A la veuë de quelques unes de fes (:orreéhons , M. Rioland célébré Medecin , qui étoit regardé parmi Ces Confreres comme l'arbitra de la réputation , lui donna (on eftime & fon ami..tié , & le produifit dans le monde. Il n'y fut pas plutôt connu qu'on le rechercha avec un empreflement extrêfiJe, & qu'il s'y fit quantité d'amis illultresqui laimerent avec cette familiarité que le merice autorife, & que la la grandeur & la bienfeance ne condamnent pas. r n Ce même mérité qui lui


avoit donné des amis d'un 11 grand nom > & qui lui procura dans la fuitte une Chaire de Profeflcur en Medecine au College Royal, lui attira une infinité d'envieux,, qui donnant un tour criminel à fes manieres de par ler libres & naïves , tâcherent de le rendre iufpecc de hberdnage; mais l'étroite liaifon qu'il aavoit avec M. le Premier Prefident de Lamoignon , la vertu même, fit ouvrir les

yeux aux perfonnes qui etoient fans paffion, & leur fit remarquer qu'il n'en vouloic qu'à la bigoterie & à la fîiperdition, & que d'ailleurs c'êtoit un homme d'une


pieté folide, rempli de réf.

peét pour fon Roy, de ten..dreflfe pour fa famille & pour (es amis, & de bonté pour (es Ecoliers qui l ecoutoienc comme un habiie Maître, & l'aimoient comme leur pere.

Quoi qu'il fit profeflîon dune Philofophie qui fembloit le mettre au deflusdes accidens les plus touchants & les plus fâcheux, elle luecomba neanmoins cette Philofophie fous la difgrace de fon fécond Fils. C'eft celui qui s'eft fi fort fignalé depuis par fon habilité dans la Medecine & dans la connoif.

fance des Médaillés > & qui eft mort à Padouë en 1694.


comblé d'honneurs & de mérité. Il ne pût voir fortir du Royaume ce cher Fils, & cela pour avoir déplu à (on Prince, fans en concevoir un chagrin , qui joint au peu de fatisfaétion qu'il avoit eu de fon Fils aîné, lui rendit la

vie ennuyeufe , & lui fît regarder la mort d'un vifage plus ferein. Il mourut l'ail 167t. age de 70. ans.

Ce feroit ici l'endroit où je devrois parler de M. Naudé, & je n'aurois garde de feparer ceux qu'une amitié fi tendre avoit fi étroitement unis, k fi je n'avoüois qu'il falloit

ménager le Public, & le renvoyer a ce qu'en dit le P. Ja..


cob dans le Recuëil qu'il a donné au Public des Eloges de M. Naudé, & à un Article de cet Ouvrage, où PA T i N parle de fon Ami d'une maniere qui me difpenfe d'en dire davantage.

Il ne me relie plus qu'à dire un mot du Manufcrit. Il me fut com,muniqué il y a deux ans par une Perfonne connue à la Cour & à la Ville par Ces rares talens, & qui joint à la delicateflè d eiprit un fcience profonde. Je la nommerois avec plailir) & je lui donnerois "lcore plus volontiers les Eloges que mon ccfcur m'infpire, mais fa modeftie Vie me le pardonneroit pas.


CATALOGUS OMNIUM OPERUM GABRIELIS NAUDÆI, PARISINI, Emincutiflimi Cardinalis MAZARINI Bibliothccartj.

GALLICA.

L

E Maifore.ou Difcouri c»nt t Itt Libilles. A Paris .chez Loifci Boulanger,lito. In ï.

- InllrutUon à la France fut la "mil dt l'Hifitirt dit Frtrtt de ta tijft Croix. V Mrnire Gâhriit fi.

Gn'ntgtud, Seigneur dudit lieu, & du 1'letfis Belle- ville , Confeiller Sçcretaire du Roy en ces Conlcils d'Effat 6c finances. A Paris , chez François lullioe, Igti- id 8 8c chez Pierre (heualier, 16 &4- i» 4. Avec 1. Continuatiosi de lhifloire du Irogrtt dt l'Htrtfitt de C-Uude Malingre , SénonoiJ.

Apologie pour les grands Petfbnn.<ge<,/«<j~ ment ftufftnmis. de SMarith A Monf. 1, Prtfidtnt di MtÇ* mt. A Paris,chez François Tatgâ, t £ *f-in. •• &t â U Haye .chez Adrian VlacK igi a. in W.

Aduis pour drefler vue Bibliothèque ,frtfinti a t tMonfi,,,, le P nftdtnt de M t fuie. A Paris, chei Franco ta [ tfarga, 1617. in 8. chez Rolet le Duc , '<44' 8 l, lU cc II Tr<,,,, du 1ibHotHt<{Htt dia R. P. Loiiis Iacob, Chalonnois, Religieux Carme. Ctt Admio a eftéiradme en Latin 8c imprimé ihambonfg , iff !•1» i*- comme on, verra aux oeuvres patines.

Addition à l'Hiftoire de .Lottit XI. ««*"»«' f(»s


iffwt HfehtrJhc» curituftt fur dhtrfit mttitret. A Mon* heur PtlUtu, Sieur de Yilleroc , Concilier 0c SecretaI- re d'fcl'it de Monfeigneur l'Euefque de Met, , Prince du S. Empire , Marquis de VetneUil, kc. A Paris che* franco!» Targa , 16ee. in 8.

Difcours fur les diuerfes Incendier du Mont Vefuve, purticuliertmint fur le dernier , jqul commença le dernier Decembie t. imprimé en i6f.jn1 Ce viecours * aufli efté imprime par ElUenoe Ruher tu ix. TttXt du Mercure Frarfiii.

Conllderations Politiques fur les coups d'Iftat. P., O.U.P. au Cardinal de Bagny. A Rome, i$9. in 4. U dit en f* peftee , qu'il n'y a eu que </•«&« BittmpMm tirez de ces Cii (iderations Politiques.

lugement de tout re a elle imprimé contre U Cttrdi* nai 1 dtpuii te t. l*mitr, iup/nnà la 'D"I..ration du 1. Avnt , («4». imprimé en t" in 4. ct Hto in 4.

Htmife de t. Bibliothèque de Monf. le Cardinal M satin par le Sieur Hitudé entre les m»mide 4fl*« fi# gr Tukeuf "11. in 4.

Aduis à Noaèigncurs de Parlement fitr 1. ventt d* 1. vMi*thtqHe d* Mtitf. Il Cardinal M";II. I6>*« in 4.

La Bibliographie Politique du Sjcur Naudé , ttnttm 'nantlet Liwtt & la Mithode necefftit* * cftitditr lé Politique. Auec une Lettre de Moniteur Crothis , 8C vne autre du Sieur Hamel fur le mefmefuict, Le ntti traduit de Latin en François Par C. Ch*Uin»t E. S. D.

M. A Paris, chez la Veufue de Cuil. PeM » 164t.

dal.

Lettre de {;,lbrid Naulé , BiMiothequai-e de Il Rtin" de Suéde, à M. Gajftndi. dattée de StolKolm le-j.

Ottob. !6<t. fur les lennei que lit t d, l'tfprit de t.

Tétine de Suede Cette Lettre eit impiitnée parmy celles ie m. Galîendi Relation du lieur Naudé « Mtfiùntt "Dupuit , de quatre Manurcliu qui font en Italie , touchinc le Liure de /mi/aù»e Cbrifti , fauflement attribuez à JI." 01J',. tmidiffin , vtbbj de Vtrc*'l par l'Abbé Conftantln Caietan , l'an 1*41. Ctit* Relation a elle imprimée par le R, P. Fronteau Chanoine Regulier de Sainte Geneuiefue. en fon liure latin, qui a pour titre.

TbomA i t(<Mpii de imitation* Chrifli Libri IV. tum tuiditm ftAudu 19** MN»dHi ktt tfm leanni Cgrfm


ttHiiiïïi** .mi£III", PafifiÎJ , ex OJficina Crâmtfian*, 1641. in 8. La Reurrends Perei Robert Quitreniaire* , & François Vaigraue Benediâini, ont écrit contre tlt:' RjUtiin à* fiiMr w.,u ( ce qui caufa vn procès au Parlement de Paris , entre luy oc les Chanràines Régutiers de Sainte Cleneuiefve, contre les Benedidtins ; ce qui obligea hiit TLandi à faire les pieces fuiuantei pour (a iuftificaiion.

Rtqjeite feruant de Faâjtn au frteét ptndtnt *MM Hfqutftti du Pttait , entre Mailtre Gabriel Naudé , Piitur de l'Artige , Utmandtur tn fufprtffttn d'iniurt, & taltmnittt contre D. Placide Rouilel , Prieur de S.

cermain des Prez , 6c D. Robert Quatremaires fan Rtliptux, & *ufli contre D. François Vaigraue Reli.

gieux Benediâin 6c Prieur de Liunoy, defendturt. Au.

quel procès ledit Mandé ftùtirMP veriiable la \*latitn far lui dtttnit t* la Ville d* ROme gi K41. Et impri.

rrée de nouveau far la findt cette frtfente HtqutJhloMm chant ttrttint (Manufctui du livre de Imitatione Chrifli 16 )o. & 1611 in 4.

Aduis fur le Fadtum des Benédtâins par Oabritt Hindi. Cet Aduis a eflé imprimé auec t* topit dt dt deux Lutrei écrit ti par Moifieur Philippes Chiffiet Abbé de Salerne a vu de fIl ,A",i, , teucbanr te vtri• table .AMrh,,,, des liuresde l'Imitation de IefusChiifU.

A Paris, U<r. in g.

Placet imprimé des Peres Benédtâins , dt mande art en fait dt mtin-lovi# , contre Maiftre Cabtiel Naudé, dtftndtur. Auec les Réponfes Se Corrections dudit Naudé, pareill'mtnt demandeur en refaratit̃ d'iniuret & taltmniei écrites contrt lui par lefdm '8 nedidt'nt défendeurs, au fuiet de la Relation par luy faite déi l'année 1(41. fur la faufni dt ttrtains NSS. du Liurt de Imitatione Chriiti. dent les 'II.",Jill;", fi veulent firuir, pour ofltr ledit Liurt i Thomas i Kempis fi,.

iegitimt .AII,"",r, & le dttititr i Mlean Gerfen, qu'ilt diftnt avoir tfti f{tli £ ieux dt l'Ordre dt S. Itniift, Enfemble vn Aduis fur le Faftum dtfdirs fer, s "Btnt* dWin i" 4.

Raifont Peremptoires de Maidre Gabriel Nludl.

dtmandtur en fupprrffu» d'iiitrei ft' 1 taltmnitt , de d/ftndenr en "'18;'" t,,,i, tontrt D. Placide RoufTel, Robert Quatremaires , g-François Vaigraue Religieux Benediâins tdefendtun tn main-lmit fi" Livrtt fmr tu* faifu t £ • III Cougrrguions de S Maur & de


Cldn, HutruiMHt, r«»r mon'rer qut Ut quatre Manne.crics de Poine , dent lefditt Htitdiffim fi lerne-t pour tfttr le Liure de L'imitatiolt de lefus Chrilt à Thoma.

à K:mpit, tjt ItdtnHf à un léopooo Gctfcn font f.tlfifi,.",.

& qu'ih ut peuvf-t i'-ibeoi, ,ft, que par t* ",,,,,,,icunC.

Mutin caïecan , Religieux Benediâia , tu per entiautt mmith dm m*fmt Ordrt, Auec vne condition m a m telle dt dix f**ff>nn. ptinitpaltrt t»mmiftt P" ttfdi.i Vtntdiïlint tn la finit *fftin de itur ",.,¡,. Oirfon, 16)1. ;"4.

LATINA.

D

E *4nti<i*ir»u (J* 4i,,,i,.,, S,/tal. Mtdita Puri.

(ir*Rt, I'aneg'm com Orationtbus Encomtafticii

ad IX. latrcg "ttnlaj Laurel Meiica donandos , Ad Amplilli num cUllfulcilTamulUque Medicorum Patificn.

fijm Ordinem. Pttifiu, a pud ioanntm M. , Itftt in l< 'b. Sttiio Lit-.r.Uiynucm.. Ad Illuftrinimum Ado.lefcentem Fabntium ex comitibul Guidiis à balneo

Nieolai MuchionM Montis Ddli Filiuin. Vrbini ,apuj tK*X.t.**ti«um 8C uihyfinm Gkifonnm, It ft tit 4. Jtri ̃»i<ii,per I »»itm Sjmbtn intn, "1)' i»l. fit .A-Jl,t.- 4nwj»apild Lndtttittm Ett.i'i*i» ̃ tg+s. it U.

J I airs Fhilttg c* I AuMigiuni horn in'» i vcneais pcriculum. *44 claritfiniurn Doftillimumcjue Medicum U Philorùphuttl Vmctnium *4If*rinm Crtttihin S. D. N.'O.b.tni VIII. Cubicularium, in Romana Sapientise Pm £ Hcx MeJicina: Profrfl'oiem , ac olim Grrgorij XV. Medicum fit Cubicubrium Secftrum, T^m* , apud Gmilitlmum hucimum lIS a i. I. k v..

ntws apud, S»mntltm < htntr t i«f«.$H 8 &iHi» £ '*phi* Peliriet. Ad Nobililfinum tC truditiC.

limum Viruui Iacobum G ffarellum D, Agitiij Ptio11m ðc Protonottrium Apofiolfcum, Vt net tit , apud frtntiftu m , I<J' in it. LufJwii ..,,,.,.

14 7. ex Officina ,,,,,,,;, .tIIli" .1'+ 1, i" 14. ac tAmftt.

led* mi, apud Ludouicum Eltmirium, IS41 in I a. Gal.

y. ÏM:~, P*rifiit, apud Vidmtm Guil. Ptli, i6«i. in tGr*ti*rum *4Bit htbira in Collrgio Patauino f pro Philofophic ðc Medicinx Laurea ibidrni impeuata.

.U. 4it if. M*tj • Cuni fauHn ^tmittrum acch.


WLSTSS? irwtsi: >~s~Pío ,",,-Flli/.I'li,,' I I. An Vita homί~um bo.

0ltob.»l» ! •** lHuftrilBmum Rtuwciu diffimumciue Uttthnm M*n*m Su*r*fom , Vafiontnfem Epifcopum yigilantiflimum. • ex Typographia lofifhi 1i,mj !<!<• i. ðc G'H. , spud tı,,,,,,,1,,,, (1".tI. "0. I.

'III. An Matutlna ftudia vet.

& Urtinis falubdora. *** Nobiliffimum virum Dominum , ptjrtfctMm in Aquenfi Curia Senatorem intcgetiiimam. Abbaiem Gutftrenfem vigilantiflinittm, optf.

rmum erudittllimimque Litteratorum omnium Mecena Item. Utivij , tx Typoffaphia tul>jCrivttlM*i., \*}A.

tfm. & Gtnivs, Irud S*mut!**< tkowt, rsςo.íлl.

V ft,*/?;, Utr* * IV. An l.ceat Medico faU here xcrotum M ItluftrilTimum Reuerendilfimihttqua Dom D. Tiмdıим ttlicoim S. D. N. Vrbani VIII.

Medlcum i cubiculo , & canonicum Vaticioum, ,diS, in 8. ðc GintHi apud Stmntttm tbvit*t I'

t.

Ltllto l*tr)-philci«ticM V. DtFuo ðc fatalf vlt* tirmino M cfarilfimum ðc Eiudltillimum Virum /«X' arntm Ttuerem eivm , Coaofem MeJicum Patauinuna lugJunt .,.,,'" , apud lotnn'm M*h" .«#}>• 4' tic G~<M<t ,apllJ s*mutltm ibeutt ,<65«'» 8.tXjiceUi *k timitiiut Guidiii Marchionil Mondl Belli EUg>*m,i» 4.©f Wio Miliurl Synugma. will iHufhifllmuni luuenem Ludouicum ex Comitibui Guidiii i Balnea* 4«m4 TypiJ lunnii Ftttioti 11617. in 4.

Luttonii Cswtlii M.,,',;o,,;. s6 *4lt»ni^l\A Ikgium.

Auftore Gabriele Naudaio. Rtms, Typij Ludeuiii Crf rntni, i<}8 m 4" J,ifto/. Gtbtitlit 7l*ui*i ad Petrum Gaflendum 4* Obitu NicoUi Pabricij Perefcii T^o»i4»Typis ytiittnh, U\t, in 4* Legi'ur inter Monumtnt* Roirana pertfciana, furifiii Typi* ttumtfttnii, K41. in 4. cum Vit* pe- tefcij A Petro Gaffendo HIM In/hwrarro T*buUrij Mdhrii Ttmfli ltI.t;"j ,,,n.

iufftf Be aufpichs Eminenlfimi 6t ReuerendifTiml Do.

mini Jidnnh Prune ifti eardiml 11 i 9 dlmtt Epifcopl Siatinl , AnnoM- 1>C. XXXVtil. ytd KcrtllUHrej ac ael moiúm Reuerendes Archidiaconum be Canonicoi Maioris TempH Reaciai. tffiMi cxcudebat Aw^lVifVf Qritnanm ,if4«wn4«


,a.",j,!;, ,:(.,,,11.; Ef>igram*t* in V-rorum tltera..

rorutu imagines, quai iltallrillinius Eques Cajfinnht i 1", fua in Bibtlo.ht'ca dicuit.cum ^tptuditulavi' liorum carminuro. «td llluftrilTimum Dom. D. 'Iff.f**um 4 punt Abbatem S. Angeli , D Stephani Equi.

tem ðc: C >mmenjatarium. ^1*4 , cxcudekac Ludouims G,i:. , I' I, ;" 8.

L,/", in hi .tr* dtmtftltt Emlnentiffimi Principts Joannis Francifci cardinals ì Balnec. jid clariflimum Virum pagarinum Gatdtntium. i\»m* , K41, in 4 4C farifiit , ex 0 fain A cramuftana , i«,o in 8. in fine Lil>rerum Epigrammatum.

Gabr, Uaudai fxntitatit. Qupd Sena nomrn non tZfenz, fed Senogalliae conueniat, Ad Itsnntm tuptiftam 7>onium Pacricium Flo.cntinum. friji,' apud Vid nam Guilnlmi ptli , 1641. in 8.

laannit Ctrdtfii Eteltfia Ltmmtctnfii Cdntniti Elo- gium. auftore Gabriele Nauiato. Patifth , excudebat .A"',"i". Vitraj, Regis fic Clerl Gallicani Tyrographus.

S6. in 4. Legitur ante VibtiothtcM Cordtfta.ta Cata.

kllum, lit Hitrtnymt Card*** Iudicium. ptrljiit , apui JactLum VOUry , i«4t. in I, kegitur ante Hieronymi cardani 1 ibrttm dt proprt4 Vit* ab eodem Typo.

grapho tdirmm. N **dtmi VUtutds't in Curia Prxfldiali Piltonum &c VrKii in Deeurioium Collfgio Regis Conftliarij ft..

jium. Aullore gabriele Nruixo. pun fin , ex Offitinm Cr*mtjian. , 1644. in 4- Lefcittir ante Adarr,1 Blacuodsi Optr* , in eadem Officina tdt'ta• f *"eV,'eH' tiBut Vrbati* VIII. pout' M4*. cb benencia ab ipfu in M. Tk*m*m Camp ant Ham coliata.

AUth, Gabr. Naudxo rarifino. *4d Principti EmInentidimot Prnntiftum 5c ^ntonium Cardiitaltt Harbtrin$1.

farifiit, apud Sib'/tianum Ctam»ifj , Atchicypographum Kc^ium , fic g*britltm tramcify , lei.,. i. II.

Øe •*4u £ u(iint Nipb* pbtlofoph* ljdicium parifit J apud 1t4/",.,,. t* time ,<<45. in 4. Legirur ante ditii Niphi Optra Moralis 0C poiitt** » ab todem Typo* grapho idit4.

GabiitHs "^Luudai *x Italia difctdtmit *4 P 0 Bw#» TI \l OW>id Amicos. paiauii , Tipis pruli Pramkttti, »«4^. i f..lio ptMnd. Legitur librt t. Ep'grammdtum^ ,.rilii' ,in Ofithi« C*ontft^nt, 16 iO. M 8. tduo.

BfigrummMtum Ltbti diO ,rriluIU td tfipitnum 4


I ðcc:, 8e fecund ui tdttfmim tUudsH^ Nepottm KriJlimnm. Mri/!.i, ex 0#»«- c..<)e. m 8.

J-INTA e,,,"ji' '.1". ""Igi'l" I. An magnum honiini à venen-i periclthlm, lice.

r,t»nt* »Dud S«mui'tm 8. , , O />riw* KsmP<"('' aduersus.I. D. L. C. fari/iii i TyPographia Fimunu Mtnm. Kj»«» 8. t!on~, nllirtfhu w" £ rf,uc '>ym f* erti onj" bus jut L)b:h c\Jm" Thorns Kempcllfi. caufano adtieutit Gerfeiiiftn tuendam fufceperunt. siU*lrni "/ttt.

Auitoie Gabricle Naudio. ,.,ift;, , T.J';' trumoJtMmi, ufsJCmPtnSi ctnuBio pro CurU Romana. g*bri*h cJi 5iX'.8« Sodalei quofdam Benedia.no*, N«o Soviet quofdam Bencdiamo!, quinq-Je f. I itatum trctfttut* i fctipta. sAd Etainentifli* mum , Catdinalem Ftancifcum Ba berinum ptrifiis, ex oMrir* 8.

I,. <Uri((imt Vtr* f~' pmtttni OHittfm GjbriellsNaUclzi ii',;"d clarifl'. Virum Agidium Mcnagium.

tttriliii »ex n$d»« trI.{I. ",1. w 4- Lfgitur p*;*ttrei cum V. « pm; 'N"i à Nicolao Rigaltio.^riy?«, In ,.Ju. oj}Û1I., гit=: i« s. ,tli,. I ðc inler Mi/"l.tottM iCgiiti Mciwgij. p., If; , apud 811111"11;..,. tiurbi,

i<]|. ill., fM''r~.

Gd,. 'N,II'H"; 'lJjJ1"Î' de ratlone Bibliothfcam etigendi Ori»«»i OtsuriiU nunc ptimum edidie ",.

';011',", NOI,8I & ff,ifl,I.. tilt.. de ptaecipuis ac ineditii nonullii G.*lliat ac Germanil: Bifelioihecarum M S S.

adiunxit H*mliur £ i, apud Ittmntm Ti^tumathum. I.

in ii e* r.gM. Nundinarum Funcofurtenfium.

pnfsttnn v*rid , fjujt fparlim legunttr.

Efi(?o'*r*M LArinnrum Libri duo , MSS. apud *Adf Wnm f .tm '(.,11, olim eHli domtfiuvm.

Btiflvl* s d ftulum z.c,hi.. Medicjm Romanum celeberiimum. Lcgttur ante Qutftitntt $o(,/lilO,I'I,I" difti Zacchiae ,anno .,,6, Amjitltdtmi, i«Ji. &: ANI.

"i.,." .6". i.. folio ,J;,.,.

C*bri*lii Miftcruti 'J.. (,; ftrijini fiufc l.b,. f]tAlCd.; tpiftolf ad dottilfimum Viittna D. ptfxM gtfftnduM, facrz Theologi* Doftoiem , 8c cathedraiis Dlnienfit ICfllefi* Canonic. Theologum. Inc. rttt'm i cu u itm vtfptri, 6c c. natapaiifiis ic vltimi Oftobtii iSjo JLegitur intet IpiltUi ad Gelferdi'm. • C«tf. Tl,aиási Epillola ad þIM'I. ~~tt~f~r'o~n.

itm Theologum, Inc. 2&*n *fl f<y'~Vitiify'**


ttfrndl, flnti, ttc. Data Rome i). Ian. anni "'1'.

hue inter (pifttlti ad Gaflendum.

GwGr. 'N..J.i Epifiola ad ptirmm gtptndum. Inc.

2i"., * tt tttttpi , 73o8iffimi •cmm > ^c* D.1ta in Caftro Gi'ggioli Romandiulz. mentis Septembria , Hi*. Legitui inter EpifttUt ad Gaflrndum.

Epifttl* ad Clarilfimum 8c Eruditiflimum Virum ltuohum philippum Tomafinum Canonicum. S. MartZ in VAntIO. Lrgitur ante cff»ndr4 fid tin Opir* à prxfato Tomafino. j«M*ii.apui Fi*nci{t*m Btlvnum , 1'J'.

tm I. Latink , ,i;,..

Dt StUuftia etmmtnuriii iUtftrtnd* Epiftola. ad Vitum maximum ðc celeherrimum Fertunium Licetum.

1(1 0&*h* inter Forrunij Liccti Ht/ponft dt Qytfitii ftr l,if#.t.' a CI. Villi , Tom. I. fl- i*. cum .,.{.

ftnfitnt Fottuni, Leceil.

Dt *Aptlcgttito ftriktndi muntrt inrtrmirtmdt , 6!

dt finf* sArttftttlu 'tirt* Itgtm Nikrmtr*m tpiftola. ad Fort. Licetum. Legiaur Temt i. Hfffxptnum dtflmjim tit p*r EpifttUt i CI. Virii , Epifti I,. fg- 8 a. cum Mrfptnfont Licrtl.

9t Unari vmkr* J"lItt tit ttdtm tpiti m*tn & .,fptrt fHam mtndit Epiftola ad Fort. Licetum. Extat Temt i. Htfranftonrnm II, S.firi, ftr EpifttUt , flee.

1 ptfi. ia. m/. ia«. cum Epifttl* Petri GaJltndi ad Gai.,. Naudzllm , ac /(!(,-"P.", Fort. Liceti.

ø, iuptriimm*** trtdtndi modt riftct,litt : "'q", ftris itHfirm»ii*nt pu ftLmUrum S*> iprortt Epiftola.

ad Fort Licetum Habecur Ttmi r. %tfptt>fitnum J.

V**jitU ftr EpifttUt , fcc. Ipift. }*. ,.,. iji. cum ~M LicCti.

'Dt tLtttr* Ø.;III , run diuin* 0pud Uriftottlm Ipiftola .ad Fort. L'cetum. E.'atT. i-Uffptfintnum tI, Qkdfuii ftr JipiJItUt, 8tc. tpift t4. M. »8{. cum \fp*n[ttn> Liceti Dt prob! email pultktrrimt a L'one allatio, ad Forr.

Licetum Tr*nfmijfti Epiftola. ad Fort, Licetum. Legi.tur Ttmp '• I(,f,.fi. II, jgud(iti< ftr EpifttUt > ðce.

Epift. )7• p*i' 5t7. cum r,ift. Lojni$allati} ad Gabr. Naudacum , H '{I/p.flp' Lkete.

Dt 9i,tmint Luhit/phnrui luduium Clar, Viri, (Jabfi NauJzi V alioittm infignillm V"un:m. E*tat 7"»«M J.

Hrrptnlitnmm dt "(i,u pttl Epi/iel*!\i (*f> )6 t7(M .'J nL'c -i ~-~«~~<.

pt wI,.I'I";'" t>v Jtf'/wn • nam fit wu ftxii


fnreellenti D. puella que poft wfum , fine IzGone oculoium cunfta llngularia vidtbat duplicata : De fax.

magno in corpore pifcii : Déque faccharo in tenebria micante, Qjaclita propofita ad Fort. Licerum. Habetut Tmt )• P/Jp*»fi*num Ii, Qudfitii ptr Epijttlsi, up 50.

p»g. in. cum R.P. Ioannii Prancifci Niceron, urdi- nil Minimorum$Francifci d« Paula Theologi, Epij/ht*, 6c If.!Jiufi. Foitunfj Llcerl.

Epiftels qui id T{. P. imtnim "",.,., Canont.

cum JUgularem S. Genouefc Parifienlis , ii, 1. ;,':1;",..

fttudii ,qui nonnulli opui dt imitttitnt cThomas à Kempis C..nonir* Regulatis loarni G ex fen Benediftino attribute, ptrifiit, tx OJfltin* tumtfitna , i». in 1.

Lfguntur ante Thorns I Kenipii i, Imimtitn t tktijli UbrtilV. i P. Frontone.in eadem Officina .,ii,f'.

"SiUitthu* SMtmm'tam. Citatur ab ipfo NaudSO In rAtlJitÎ,", "J NifittUm If!li, ludmtti XI. paJ 97.

vtHtlifftrum, (MM anliantrHut, run rtitntitrum Librl duo. Eoium mem in it C1. Vir leo allatlui in •Apibnt Vrh 4MI.

Difiurfw }»/*»«, f* mirii p*H>i<4foHtHm drprem* ,t.. de Arcanii lmptriofllm. Eiuj etiam mcmimt leu Allatiui in *tp$tui Vrb*»it. puto hunc librum eundrm efle ac Ilium ,;\\!icum , de quo fupetith diximui, tmittt tituiut fit. Confederations Potitiquei liar lw coups i'Eftflt.

It wlll. "It'" ·

EDI CVRAVIT.

A

N D R, E A LiHttntii prtftjfttii yfj,',' acenfptlitnfii annotationei in anClll raruam rtimi in

fa qux iprdtant md Stmi*tii*m 141dun14 parum. Dit.tate MOllfpelfj anno ifi9. Ne 'UO, Jtlas cdidit ex ac*(st gtbritlit Cl.. V. guido Fatinus BeU louacuj, Doftor Mrdicusparif. patifut r.11' jM 4.

,.i, lioisni pttrit Mtdiu»i pdrifimfij ^ij com* mentaria in artem paruanr ,./r., cum pufttioni gmm" iritih Wudsi parifini 44 cl. V loannem Kiolanum tonnnii Filium , Medicum parifienfem , K negium HO i fclforcaa. parifHi , apud DionyftHim UngUum,, I.

U $4' rmnp4dJinm*tnm pbift/ipbittrum loannh Kiolani Mcj


did Rfglj Liber, cum pttftiijn* gittieln Htuddi, ad Dottiffiuium Virum rmatum mornim Doftorcm flc I'riifellorrm MeJIrum parifienfem Ordinarium , Noro- comfj Liitttiani Th-rapeutun ,ðt ialuberrimse Facultati* MrJ, panf. Decanum dignillimum. p*rifm, apud Øi/l1f){iufII Un £ t4*m , i<Sf - in 14.

tiU Ori.im , ft gsturnc dttt* TfrpuUu* 4i S, mtrint btcuc keUiione di M:I:tco Valli Srcretario , fc ciccadf.

no di efla R-pubUca. cum prtfArioitt lain* gtbtitUt 'X,.tI.i ab Nobiliflimum Deft (Tununique Vitum D.

moitstm V.,ill'" Nob. rarif. In ptdoii*, Apteflo fiulit €tifi:tari ı 16H. in 4.

H;'J",i IIml.,,; m*di$Un. timftjut 7«-enitnfii dc, rrTccptii ad Filiof tibelltfs. E* tbiinhte* ftbritii 9L*HIdi Medici negij , cum eiufdem NauJiti pr*f*titMt ad rara indolii Adolefcenrcm D. /(tndtum mcrtdu Kenatl Moral Deft. Med. fit Profifl. Mg" filium. ptnifiit, apuJ Tbtmtm lltift li8» JI Ttjitmtntt del cardinal B ;gny. ~'M< , i*4«. i'm folio.

1 *it%*rdm .Are inm de StudiiJ ðc limls, tx Hiblio* tktc* j"6,, H,tMd*i, cum eiufJem Naudxi pr*fMti»tn ad I.;.,,. barb,,.;,,..,,, leflilfimam nobiliffimimque Pudlam. ps:i jic, tpud vid**m guilhlmi f*!i, J«4». in 8.

Hitr<i*jmi c*rd*ni mtdioUrttfu de propria Vicaliber.

Ex bibtinbrc* i*brit'ii 1^,*ud<ti rarifinl. rum eiufdem JuHiiit de cardanofiC prtftnon* ad nobilillimum clarififmumque Virum J £ Hnm 'Dtedtmm I, C. fic Ph lofostlum doftillimum. pmifitf « apud Unburn yiltirj > 16' f ill 8.

In Epijt»l«m D >«*'« *d TtfMMt ttMphrtttt ad am pliflimunv Cardinalem D.lttwttm Tf~~<"m Ajftore 1 Gopiln. cum pr*f*'itnt ,,,',i,',, fLiudti al Ct' V hidtvicnm M.,' Sffll,,, Ecclelix Mmopulitanc Avenionenfis pra pofi^uuv 'fAt jii 1 ex officii* Crtmofitrt* 11)4 in 8.

tulii tdfatit lajnlls thihfepl i Vl'« , 1 teone Allatio confciipta. c ttfatitnt Oabtiilit > ad cl. V. Ou'dtutm p* illN'" , Doftnrem Medicunp Parifisnfem p»ri(ii< < aful J tnrtm 9.

Vartkpltmai p*tdul>i< D°Merit mtaici pntifitufit in Ia« cobi Syluij ..f"",ø"'nt ðc Hyfocratii Ubmm dt Qt,Mwr4 H"",..commlnr Id; cum prtfaiiotir t*br- H,**dti ad cl. -V itttbttM b"»in Dnftoretn Mfdicum paiiiltu* <<̃ pifii'iu ajtfd H'nritnm dn mtfnii fit O/i".ri"

1 (644. in t'


i' 1«AHHII Viptijfd T>»nijpattitij Flermiini Ditfertatlo de '"Vrt&qiie Penula. Cum pm/ation* gtbritli, rtLiudti ad clarilfimum doftiHimilmque Virurp 1. fr. Slingtttndum* ft rift it ix O. cr. i<4 4 ̃ in 8. • I flim fTLifl'ifuiphi, tmnium ttltbtrrimi Opuicula Mur. 8c politic*. 'm~<~. ManJdf t«dititde Nipho & pr*f*ritK» ad lotnntm t*p. gnflontm, Ductm Airelianenfcm, fitc. pnuftit , apud T~MM~ 'Dm, Jf.H. iN of.

t Hitrotiymi ~M~f~f<t< ptntififij iQuftd animah'a bruta ratione vtaniur melius hominc, Librl duo. cum frdfAtiert g*lr. namidi, ad pttrum & IιwSиıπ putttntt iViroJ ampli{Timoi.^«n'/fr», ex of. tr*. i«4». in X. v 1 Sciphnii tldrtmtntii pbitafephi C!)' mttkemaihi etlthr.

Yimi de Aliitudlne caucait tiber, (Uri x*i,r "If"; rjiiui, cum tiufiitm psfttitnt ad ifmttiltm "Bui iatdum Virum optimum ðc dottiiTImum, pttifiii »ex Off. tr*.

tnoftna I 'i" 4.

J )fcpki maris Sutrtfi , V*(iont»ftt Epifttpt Diatrihx dua:, Quarum prima vniu;rl'alij Hiftoriac Syntaxini ex Auftoribut graecis nundum editis. Diuer forum locorum 8c Huminum Synonymiam exhibrt. cum pr4.

fitiont ftbr.ntuddi pariHni ptrifiit , apud adtmnum mtnitr, it\o.in IHtfiti jitrgiitSte jtfu adueruls Pfcudo- gerfeniftas prse«' monitio notia. cum inditt optrum tmnium Thomas de Kewpii C. R. e* MSS. peruftullii nupcr edita Ac notis IIIlIlhata, luxta editionem faflam ingtlfltdii in Tjpo&rtphia Edtritn* anno Jubiieo K< o« cum p'ufationt gubr nindai ad K. patrr.m ^far^iiim Htftntm. pdtifi.tno^ tumtfiam* »Ifit 1 in ó. *

Vi'* (jr SjtUbm tptrum emnhm Thorn* a Ksmpn canonici urgularis Ordinit 1, Augnflini, .Ab *4uBtrt , fid cctHo , non longe poO obiium illiujconf.

cripta. Quae ex Monaftcrij RebJoifFciifis canonicoruni Kcgularium Ordinisi. Augnflini, fribus pervetuftii cudi.

cibui MSS.in lucem protuiit geofgiui Htferus I. l.panfi, ex Off. tramtfmni > >t 1. in*.

Thamai II, JQmpii« fttpft ttftitutut .Vni cum nrpet.

Thtmt tttrrsi, qui SanAiinonialibui A tgelis parififfibui i (acrisconfeffionibu. ell. cum pr*f<ttit»tg»l>r ndudsi ad Ltdloiem benevolum puriftii , ex Typci. Vidua H.

tUftdrt. I' '1, in g, -f'jxwwii du» oetto. primum Thtcphili tufldti P. 7 I fimilitudine quam halent libri 1 v. dt Jmitttitmttbrifti,


cttmallis canonicorum Kefularium fyiritualibut libm; Alterumi. p. ittm. FrwurfWr å ftrquenci in iifd/ni librb, VltZ communh. ðc dtvotorum fifti mcntione.

Quibui demonftrarur aduersifc pofcudcjtrfenirtai Thom, Kempenfem vetum effrauftorem ttbfntum de Imitatione chrirti, cum frtfttitm gnkrrUt "",,1.; ad te.

Aoi tm. , CX off. <r*m»(i*ni , '6fa, ill 8.

Teifiinnium ddut'iit ftrftmfat t'tfttx. LUcZ HcJ.

(Venlj teonii Allatty, camilli de caput Benedifljnt. jb ..t. '.n,. 'IC}'" A luucaro in curia roman* cdebcirimo Uteris confignatum. rum prdftrUnt gabr- »««4tjparii tin. ,.,ifii. t ıaı '.lei.. , Mf t tt t.


NAUDEANA.

eç' i e -

Eo ALLATrus efiun fort bon homme Grec de Nation >qui demeure à Rome j GéntiJhomme

du Cardinal Barberin à dix écus par mois , & de plus Scribe en Grcc de la Bibliothèque Vaticanne. Il eft natif de Chio , d'où il fait venir Homère ; il eft tres..

fçavanten Grec & en humanités Il a fait un Livre de Patr/â Homeri.

dans lequel ( page 71. ) jl appelle Jules Scaliger Decollo" en haine de ce que ce fçavant hailfoit les


Auteurs Grecs, & particulièrement Homere qu'il avoit trop rabaiffé au deflous de Virgile.

S'il avoit un Im primeur à fa dévotion il feroit imprimer plus de livres Grecs que n'a fait Meurjius t c'eft le plus îçavant qui foit à Rome. Il a environ cinquante fix ans.

Gregoire XIII. l'avoit envoyé en Allemagne pour faire amener la Bibliothèque d'Heidelberg à Rome , ce qu'il fit. Il lui avoic promis pour recompenfe un Canonicat ; quand il revint il trouva ce Pape mort, fi bien qu'il n'a rien eu , au contraire il fur mis en prifon * accusé d'avoir diltrait les meilleurs Livres de la Bibliothèque. scioppius étoit fon principal accufateur mais il fc deffendit fi bien qu'il en Cortit. Il y en avoit à Rome qui avoient bien envie qu'il fut pendu, mais ç'eut été dommage. Il perdit l'elperancc de fonCanonicat enfauvant fa vie.


mm «3r CIHPlIO n n ybt'YtlAWfC' SCIPIO CLAAMONTrus tell un Gentil homme de Cefcnnc âgé de quatre, vingt ans, fort fçavant, grand Philofbphe & Mathematicien.il a fait plufieurs Ou- vrages de l'une & de l'autre fcience i il eft marié à une jeûner fore belle femme donc il fe fert encore fort bien, car il eft de compiexion fortamoureufe: eft emm Ubidinofus éfaUcijfimus : bien qu'il foit vieux Scd cruda viro viridifqtte Jeneflus.

Dans le Privileee de Ion Livre de dtrabilc quod Al mGriJ, on le qualifie Medecin du Pape, mais il ne le fut jamais. Il eft grand Philofophc. homme fort moral; c'efi en quoi il excelle.

mm

Feu M. le Cardinal BA G N Y me demanda un jour quel croit le meilleur de tous les Livres; je lui Jis qu'après la Bible, il me fera-


bloit que c'étoit laSageflc deCharon ; il me marqua du regret de ne pas connoître ce Livre j & il ajoûta que Je meilleur à Ton gré étoit la Rhetorique d'Ariitote , pour la quantité des bonnes choies qu'il contient. Ce bon Cardi« nal avoit raifon, car ce Livre eft tout plein de bon preceptes.

mm CASTEL - VETRO Gentilhomme Modenois de grand cipric & d'une profonde érudition t eut querelle avec Annibal Caro, & ils en vinrent a verbis ad verberll, Il fit bien battre Ton An.tagonifte puis fe fauva à Bâle.

La Menardiere a prefque tout fripé fa Poëcique.

s

HHH C A M p A N E L L A fit fon Livre de Monarchia HilpAnicA, dans lequel il donne au Roy dtElpagne


le moyen de devenir Maître de l'Europe pendant qu'il étoit pri- fonnier àNaples où il relia vingtliuid ans. En France il fit pluneurs Adcs d'A il re)loçlyticj confùlté par le Cardinal de Richelieu fi Monlieur monterait lur le Trone)

il lui répondit : Imperium mn gujia» bit ln AUrmm.

WW SciPION D £ GRAMONT, vit jalactjjimus ; & talis effe creditur quia nllturll efl TPIOPXN1., À PLURALE tate tejhum. Taies fuere falf»< Rex aJ thJopill t philtlplus, Fernel Medecin de Paris, Philippe Lantgravc de Heflc-Cairelmortcn 1567.

mm llENEDICTUS THËOCRENUS, Précepteur des Enfans de Fran< çois I. Génois, Evêquc de Graflc" cxcelloit en Vers Lyriques.^wf^


M-VA F HIEROMIMUS BORRO, Profefleur de Philok)phie à Pife » ctoit fort cheri du Grand Duc >1 c'étoit un athée parfait, il n'a pas été brûlé, mais il le meritoit bien;, il avoir dit un jour que fuprlt otfavism fphœram nthU tft- L'Inquifiteur le voulut obliger de fe dedire : il monta en chaire le lendemain & dit à Ces Auditeurs: Meffieurs, je

vous ai maintenu & prouvé que fupra otf/tvam fphtram nihil eil, on veut que je me dedife ; ie vou s affure que s'il y a autre chofe, ce ne peut être qu'un plat de macarons pour M. i Inquiûteur. £ *o àifto fi fuglf troripiens faluti conjuluit- Il eut été brûlé pluficurs fois fans le Grand Duc qui l'aimoit j il cft pourtant mort en fuite.

mm - L'Italie eft pleine & abonde en


ces fortes de gens qui penetrent le plus avant qu'il leur eft poffible dans la nature, & ne croient rien plus. Pour trouver Dieu dans le deiordre qui eft au jourd'hui dans le monde, il faut avoir de la mG- deftie & de rhuniilité, ilfautfoâmettre fon efprit aux facrés myItérés de la Religion: captivantes

intcllettum in obfequtum fide;, die 5.

Paul.

ww On voit en Italie grande quantité de vieillards & plus qu'en France j on pourroit en rapporter la caufe à la bonté de leur air ; mais je n'en reconnois point de plus puifTante que leur iobrieté j & je crois que c'eft par ce moyen qu'on y voit tant de gens qui one paÍfe quatre-vingt ans.

mm MACHIAVEL étoit un S e-J^ cretaire de la Republiquc d A iv ^,


Florence; il n'étoit pas fort fçavant, mais il avoit un efprit excellent & prodigieux, il étoit d'une bonne flimillc, ils font parens du Pape Urbain VIII. & même en la derniere promotion il y a eu un Cardinal de ce nom , qui ne l'a été qu'à caufc de la parenté.

L'efprit & les écrits de Machiavel font fort priiez en Italie.

Sciopius a fait un Livre pour la def&nce de Machiavel imprimé à Rome. M. Grenus dit que c'eit le meilleur Livre qu'ait jamais fait Auteur j ce Gafpard Scioppius cft ennemi des jeluites > il a écrit contre eux , mais il eft fi vieux qu'il radotte.

MI-.

Les Italiens font grand état de M. l'Evêquedu Bellay , ils traduifent tes Livres, & admirent la fécondité de fon efprit, d'en faire tant 8c de fi bons & fi prompte-


ment j ils iont un têms infini à faire un ROlnant, 6c le donnent bien de la peine & du Inal de tcte pour y rctKîîr-, mais lui tout de fuite en fait un beau en quinze tours.) Ils prirent fort auffi ce qu'il a fait contre les Moines.

;"'1"

C as a n B 0 N eft eftinié à Ro-

me comme un homme tres-icavant & un grand critique, il a dit dans fes Epures: Si Atheus ef.

fèm, RomA tJTcm, & je penic qu'il dit vrai; mais il ne kra, jamais le premier,il y en a bien d'autres avant lui, & il y en aura encore a pres EjuJmodi '/kccdororam tu a s imus efi proventllç in ititita. Si le bon homme fut allé à Rome, comme il y étoit invite , il eut pu s'y gâter ôc s'y perdre comme beaucoup d'ilutreb ont fait in ifU ncgottoJÀ

otiojoritm tnatrc. Obtit Londiui K Alend. fuitj arm. 1614- filiuw habuit


AuguHinum Ordine Capuctnum pie tote 1 cJ* dochina tnifgnem qui ante paueos annos Caley f nefario quorumdam fcelere Venenata intertit y ut narrat O.

gerifM in Itmcrt Dames annt 1635.

P. 1 a.

mm Augustinus Mascardus Profefleur d'Humanités A Rome , Camerier d'honneur, la meilleure plume ou plûtôt le Balzac d'Ita- lie * quand il écrivoic dans fa lan.gue ; mais au rcftc fort vicieux U débauché.

MHN , J ANUS Nycius ERYTRJ2U* vulgo V 1 c T o a R o s sy eifc un Gentilhomme Romain fort fçavant. Il a fait des Epîcres & des Dialogues; il n'eft point marié à la mode des Italiens & principalement de ceux de Rome aufquels ce Sacrement ne plaît pas beaucoup.


.itI ~i~ ANTONIUS DE DOMINISq avoit été Jcluitc » il avoit fait iln. tf: primer de fluxu & refluxu Msris. IrVy étoit tres-fçavant, fe fit Huguenot par dépit t & puis fe refit Catholique & revint à Rome, s'imaginant qu'il deviendrait Cardinal, H rentra dans Rome avec un grand fafle dans un carofle à fix chevaux i puis fe voyant fruftré de fon efperance , il fut vrayçpem relaps, & fuwrcmis en priforf où TI^ mouru £ \"oc puis fut trame à la voirie. Son Maître d'Hôtel Moine renié fût pendu àRame pour avoir volé hui& cens écus à Abraham Bzovius Jacobin Polonois qui a continué Baronius,& qui étoit logé dans le Vatican où il fit ce vol après avoir tué fon valet.

buit4 ~<~ Huco GSLOTIUS eftenfor^ 'fl


prande citime à Rome pour fon içavoir & ion mérité pcdonncl, le Cardinal Barbarin en fait grand état, & le ièrviroit s'il pouvoit il en fait plus d'état que de Saumaife, dont la réputation y cil bien moindre.

~MUM - o tj~~ ï , p~

I) Li ÇONE ViCeroy de Napics, éfoijf un excellent ef- prit., grand Politique, qui eut un aeflein fur V enite. & peu s'en falut qu'elle ne fut prite } il penfa àufri à fe faire Roy de Naples, & j^en chafler le Roy d'Elpagne , mais il n'en put venir à bout. M.

de Luynes & le Confeilde France lui manqua-Viel dans fonHik 1/ioire du Connétable de Leldiguicres. 11 fe voit en Italie un Li.Are intitulé Conjurât 10 Ojfoma»0.

Barthol. Tortoleti.

*,iM

Pif res non habent collttm ntfplt pul-


monem } reptilia non habtnt fulmonun. Nullum animal habit pulmonem ami non habent collum, at qui Ifvts tlU maritime fulicarum degenere qua vulgo dicuntur, macreufes, habtnt pdmoncm, ergo non JÌlnt ptjces.

) Mfo" 0~</s~ «-(- Pt; D A If n~t~M~~ 15°1. il a été fort grand clpric qui atout fceu & tout voulu (ça.

voir. Sed qUiA multlf funt homtnum gener; impervsa & incognita multii, in j locis nugatus cjl, nec Jolum ibi humllnn imbecilUtatii^jed ttiam propria incon ft ant is lucuUnta tejlimoma edidit.

i ier qu'il n'ait Mais on ne peut nier qu'il 11 ait eu un cfprit prodigieufcmenc grand & fçavant 1 même les Iciliens* difent de lui : plura fcripfit

qu plura docuit quam didtJcit. mnatun legibus jattsfecit, Rø"

ma anno 1576. ou il avolt été appelle pour étre Médecin de Grégoirc XIII. fitaM p. Multa IIntC-


dota rtliquil, in ptimis librum de Ar-

esnis âttrnittùs queThomaflin dit avoir vû à Rome; je l'ai vu auflt en la Bibliothèque du Cardinal Pio; c'eft un excellent Livre & des meilleur* qu'il ait fait.

Scalieer dans Ion Livre de Sub-

tilitate adverfus Cardtnum ejUJ intaualftatem ubique diligent er not at y & lIit in quibujdam pita homine turn fapere , interdum minmpuem inttlli-

gtrt% Je ne fçai que vous dire de fa Religion, c étoit un CÍprit fi inconltant qu'il ne fçavoit pas lui même ce qu'il étoit j & néanmoins c'étoit un homme qui n'ctoit pas trop chargé , & qui n'avoit par l'étant trop embarafFé des articles de nôtre foi ni des myfteres de la Religion Chrétienne, Tout ce qu'on dit de Dieu , du Paradis, du Purgatoire, des Enfers, de l'Immortalité de l'Ame, de fl*tu Animarum poli mortem, lui étoient des chofes fort


problématiques, auffi bien qu ciies l'ont été depuis a beaucoup d'autres.

u*m

Le Livre que Cardan a fait de la Sapeue 3c celui de Charon font fort bons j celui de Charon n'eft que la théorie dont celui de Car- dan eft la pratique.

Le traite du même Cardan de l'immortalité de l'ame eft la theorie dont fon Proxeneta five , de Pru.

dinti* avili eft la pratique j ceci marque l'ordre dans lequel il faut lire ces Livres.

MI-.

C -j~<f~~CC Lin S R.HO.DIG~US~ V. fLh/¡Jr..1 f étoit de RjbM~. n a profe * Padouë i Bonitacius Jurifconiulte i de ce païs-là a fait une Orai* ri fon Latine que j'ai veuë Impri- mee, dans laquelle il »


pcrfuader à ceux de iWfcfgo de dreuer une ftatue à ce grand homme.

mm AUGUSTIN ti s ORIGIUS Cardinal , etoit fils d'un Maflon de Sainte Sophie de Romagnc : il avoit demandé l'aumône; il avoit un frere garçon d'un potier, qui le reciroit le (birSe le failoit coucher en fa boutique (ur le banc fur lequel il travailloit le jour 5 il étudia un peu , puis fut Précepteur dans diverfes Maifons , puis devint Chanoine de Spolcce, enfuite fut Aumônier du Pape Urbain VIII. qui étant êveque de Spotete, l'avoit pris pour étre Precepreur de fes Neveux, & le fit enfin Cardinal.11 n'avojt pas d'elprie, Ccne pouvoic dire un mot à propos i il eit mort en fon Archevêché de Bcncvent. Le Pape l'aimoit parcequ'il le croyoit grand Théologien. Tout a été


été imprime à Rome en un volume. Il a tourné en Latin la vie de Jean Vincent Pineili imprimée en 1608. in«4- que Paulus Gualdus avoit originairement faite en Italien.

NI- 'M4 LAURENT tus PIGNORIUS, étoit un Curé de S. Laurent de:Padouë 1 fort fçavant en humanités, Antiquaire d'importance qui multa fcripfit, grand ami de Domin. Molino Provediteur de la Republique de Venite, qui étoic fon Mecene comme a beaucou p d'autres.

mm

G A LILEO GALILEI Cft mort à Florence le 7. Janvier âgé de 80. ans, fans avoir été marié, grand perfonnage aux Mathématiques , & qui croyoit cette opinion de Copernic : folem flare é* terram movm, laquelle a été condamnée à Rome, 4 néanmoins la


plûpart des grands hommes la tiennent pour vraye.

; mm de BARTHOIIOM. TOUTOLETUS al

aujourd nui 75. ans, il a été Secrétaire du Cardinal Pio plus de 10. ans, il eft Clerc de S. Pierre il cft fore fçavant, cr multa fcrir pJlt.mm Le Cardinal Scipio COBEIl-,LI u T 1 u s- étoit fils d'un Apoticaire de Viterbe; il étoit Secre.taire des Brefs fous Paul V. il étoit bon , fage, fçavant & aimoit les fçavans > il aimoit bien Bar..clay & lui donnoit fôuvent des poignées de piftoles. Il eft mort, l'an 1616. il avoit envie d'être Pape. Ce fut lui qui fit faire i Grégoire XV. la Bulle de eligendo Fonttfict, par le moyen de laquelle il elperoic de devenir Pape a i'exclufion des autres, efpcrant que


fibi foh compétent congcnes tu* ac toutes les conditions qu'il rcquctoit en ce Bref.

MM 1 Le Cardinal P i RKET I cft Ro.main âgé de 45. ans, il eft de la famille de Sixte V. il cft tout Efpaenol d'inclination , auffi a t. il été fait Cardinal par cette voye; mais on ne lui a pas donne ion bonnet potfr rlcnài 1 a bienachet• té des Efpagnols.

*,M Le Cardinal B A R o N I u s ctoit fils d'un païfan, c'eft pourquoi Jofeph Scaliger en parlant de lui en fes Epîtres p. JI6. l'a appelléde ptronato natus pâtre.*\\ avoit été Iontêms pauvre Prêtre,Sa nainance ne lui avoit donné aucun avantage, mais fa Doctrine lui en a donne beaucoup.

•Pemei font des Guêtres j ceiki4s tunt lA," M m Mitbmnr wjiitii .-


Il a fait cuees Annales tant qu'il a pu pour le Pape, c'eft pourquoi on dit de lui ce paflaec de Teren-

ce : id fibi ntgotij credtdit folum dart Pap A ut plactrent quas feciffet fa bid as.

en recompenfe de tant dcpeinesle Pape ClementVIl 1.1c fuCardinal; lcsCenturiateurs- de Maçdebourg lui ont montré le chemin pour faire fes Annales Ecclefiailiqucs , il s'ell: heureufement lervi de leurs Centuries en tenanc toujours pour le Pape, lors qu'ils foutenoient le

parti con trairc. Baronius in Sum mum Pontificem futjfet affumptus an. 1605.

frocurante Cardinali Perroniø, nifi Hiji pAn; obicem pofuijfentob ea qut jcrtpfit %H Anrtalibm de Stcilti Regno.

_-lM Quand le Pape fait un Cardinal, il lui donne 11.00 ccus de penfion ordinairement, & jooo. ceux une fois payés pour s'accomoder ; mais il n'y a que les Moines qui pren*


nent cette penfion » parce qu ils forcent de leurs Convents pauvres & dénuez; les Cardinaux féculiers ne prennent point cette penfion, parce qu'ordinairement ils lont riches ou de patrimoine ou de Benefices.

."!M

AVÏ RFCOËS étoit Arabe Mahometan & grand Philoiophe Peripateticien. H a dit morintur Ifni- m* me* morte P hiltJfofhorttm , comme s'il falloit pour etre bon Philofophe ne rien croire, être franc athée comme il étoit fur tout tenir pour une fable tout ce qu'on dit de l'immortalité de l'Ame.

C'dt lui-même qui a dit qu'il n'y avoit pas de pire Religion que la Chrétienne.

Voilà d'étranges impietés : M-

tIItn intent fob fdlio hypocrito Phi/ofotihotuM qui ut ait Tcrtttllianus Ii- bro adverf, Hcmog. fuerunt Patriar~ ehx hxmmm,


*"iM FKtDERtCUS BONAVENTURA eft un Gentilhomme d'Urbain qui n'eft pas Medecin, combien que tres-fçavaiit enMedecine > il a fait un Livre de P Artu , & plufieurs autres, & a fait imprimer un gros Livre de fluxu & rtjluxu- maris.

Ht**

tI', THEOPHILUS FOLENGIUS r. ctoie le propre nom du mirifique Macaronique Doreur Merlin Co- cais qui a été le vrai prototype de Rabelais, & qui a écrit le pre.

mier en ftyleMacaronique auquel il a excellé. Il , a fait quantité de Livres, la plupart defquels font

fort rares : Foltngm trill f atria M ant nanus M onachus Btnedifttnm, author pxmat. Macaronics, obsit anno 1543. pllJnè quinquaoenarius. On

mit - l'an 1609, ces deuxVers fur fon Tombeau..


Grxsia quid liltio vix unum ojlendis Homtrum ?

Vna duos mmtrat MllntuA M.<onidas,

Si nôtre Cardinal BA G N Y ne fut pas mort l'an pafle 1641, j'avois commencé à écrire quelque chofe de lui en Italien & de Tes œuvres que peut être j'acheverai quelque jour.

-He' () l1'V\M..Æ,

F f( A c A s T o R vint au monde c fans bouche , il n'avoit qu'une 'r'. , n.. d' r t1 petite fente j c'eft-à- d ire que les, lèvres fc tenoient ; un Chirurgien les fepara avec un razoir. Surquoi Jules Scaliger a fait ces Vers:

Os Fracajlorio nafcenti defuit, ergo Sedulus at tent a finxit Apollo mam*.

Ináe HAuri, MedituflJue ingens, in.

genfyut Poet a Et magno aftes omnia plena Dct>


Un jour que la Mere le pro* menoit dans un jardin tenant Fracattor entre les bras » elle fut écrasée par le connere (ans que le petit enfant en fut aucunement bleflcj du depuis il fut habile Médecin , il exerçoit même fa profelfion gratuitement; ion Poème de Syphiltde de la verole cft incomparable; il a composé un autre Poëme fur les avantures du Patriarche Jofeph ; mais fon feu l'a voit abandonné, & Fracaitor fit moins d'honneur à ce faint homme, qu'il n'avoit fait à la vérole.

4«4« JACOB U s MAZ ONIUS étoic un Gentilhomme de Cefene, qui enleigna la Philofophie à Pife, chez lequel le Cardinal avoit été penfionaire pendant deux ans; c etoit un des lçavans hommes qui fut jilmais ; lui & François Patrice ont été les deux plus iça-


vans de leur tcms Mazonius a été le feulquiatenu tête en Italie à ce Jaques Criton Ecofloi qui fe vantoit de pouvoir répon dre à l'âge de vingt ans de omni Stibili. Il a donné au public de bons & excellcns Livres, comme la défenfe de Danfe en Italien inquarto l'an 1587. de tripliei hominum vitâ inqutrto en 1577. Il y a dans ce Livre 5157. condufions, & un infolio imprimé à Venife en 1^97.

de comparattone PUtonis & Ariftote.

lis 1 fans oublier un autre inqumo de vit & contempUtivl Il ntalaiiTé qu'une fille mariée a un Martinelii Gentilhomme de Cefenne qui a fait fon Oraifbn Funebre, dans laquelle on trouve plufieurs particularités de fa vie.

m A A~L~~ Andréas il'f!; 0 L ù s cit 7ft un ProMcur de Mathematiqu or, a Padouë , qui mufta fcripfii prjtfir-


tint Ephamtridet, Il gagne fa vie à faire des Horofcopes, & eft âgé de [oixantc fix ans.

mm CASSI ANUS A PUTEO, 1 en un Chevalier Piémont ois qui demeure à Rome âgé de quarente huit ans.Il a fix mil livres de rente & eft nereu d'un Archevêoue de Pife qui portoit ce nom ; il n'eft point marié, & eft fort versé aux chofes naturelles i il nourrit quantité d'animaux étrangers & entretient commerce avec plufieurs fçavans.

mm Le V A T i CA N eft une grande Maifon joignant & qui tient à S. Pierre de Rome, où loge le Pape le Capitole eft l'Hôtel de Ville.

- mm I Quand le Chriftianifme commença à fe répandre par tout le


monde j Les plus fçavans écrivirent contre cette nouvelle Religion qui leur choquoit le (ens commun , & qui renverfoit tous leurs principes: qttomm opéra cm"ill per/trunl. Neanmois un Italien en a ramafle force fragmens, & les a allemblcz en un Livre in-

titulc : Dominici Mtdintj GlliJonis filij, in vetera quofdsm femtores mAlt volos ChrijUam nominit obtrettatoru.

mm

PETRUS POMPONATIUÎ.

êtoit un Profetfeur de Philofophie à Padouë du têms de Leon X. 011 lui voulut faire fon procès & il fut en grand danger d'être brûlé j mais le Cardinal Petrus Rembus le fauva ; GAlltIlNS Jacobin forr fçavant êtoit fon ennemi capital. Pomponatiui fit une Apologie pour fon Livre qui étoit pire que Je Livre même. Je n'ai jamais vil Philofophe qui n'ait lotie Pom-


ponace , quoi qu'il eut écrit contre lui ; c'cft fi^ne que c'écoie un bon homme; il n'êtoit ni Prêtre ni marié : erat Afmtnnus, petit homme , vif & fort fçavant. Il a enfèigné à Boulogne Animas poft

mortem corporis mtertturas, ex ftnitn.Ii" driftottlis. rille lovium in tiogiis.

Il mourut à Boulogne âgé de foixante & trois ans cr une rétention d'urine, & fut raporté à Mantotie, où il eft enterré. Perfonne n'a encore reprit fes Livres de fauflkté 5c n'a pd renverfer fes raifons.

mm

kvtf" GA SPA Il D DE SIMEONIBUS eft un Gentilhomme d'Aquila qui étoit Secrétaire du feu Cardinal J* * *,| Il a quarente fix ans, & eft fort fçavant homme: mult* fcripfit.

mm JE> MI L I u s PARISANUSCA Romain qui exerce h Chirurgie


à Venife. Il eft fort âgé & trèshabile en fa profeffion. C'cft un petit vieillard fort riche, qui aime à difputer contre tout le monde, multa fcripjtt, Il eft grand ennemi de M. Rioland, & a écrit contre lui.

mm EUSTACHIUS Ruokus 4M étoit Profcflcurà Padotiede gran^$^ de réputation pour le Pronoftic J de forte qu'on dit encore dans l'Italie : Dieu te garde du pronoftic de Rudius. J'ai oiiidire autre- fois la même chofe de M. Simon^iH Pjferfe, qui mourut en 1618. car pérfonnene pouvoit guérir celui qu'il avoit une fois condamne à la mort.

~7y'<~~ o,N AroLLoNIUS THI AN^/EUS OY* infailliblement a vécu, de a été quelque grand Perfonnage^ mais on a fait de fa vie un Roman.

P. mon Apoioe. dis Gr. Hom. pas. 168.


m VA Le Livre intitulé cycloptdi,4 xnticlaudiani, feu de Officié viri boni Libri IX. Heroico Carminé ccnjcripti , imprimé à Anvers l'an 1611. a été fait par un auteur Anglois nommé AlANUS t qui a fait un autre Livre qui efi: manufcrit, fit qui cO: néanmoins commun dans les Bibliotheques intitulé : de PlllnO" ttaturd lIaverfuJ S oaomÎtM.

WW ANTONIUS O Uit R E NGUS étoit un Padoiian fort fçavant j c'étoit un Monfeigneur qui alloit par Rom? vécu d'un écoflk de gros de Naples toute de foye couleur de bleu Turquin: mttltafcripfil. MIoftf M ACHIAVEL& CARDAN ont dit que Gregoire VII. avoit fait brûler la plàpart des bons Li.


vres des Anciens. Ce fut lui qui fit brûler toutes les œuvres de

Varron, qui frit Romnnorum togatorum dotftjfim/M » ne ex ejlM" Libris PlAgij reus , foffet infimulm DIVIM Augujltntti qui fuos Libr,s de CivttAte "Dei totoi ex Vwont defcripjtrat. Aliaui ne,. factum x mais cela n'eft

pas aisé à croire-, ce Pape en avoit bien fait & entrepris d'autres.

Ml-me Quant je fus à Milan, j-! m'enquis de la pofterité de Cardani on me dit qu'il n'y en avoit plus qu'un certain Bonnetier, lequel difoit que Cardan avoit écé a Rome en intention d'y devenir Cardinal, & qu'il y avoit étc empoifonne.

mm PASQJIALINUS étoit un Be-~/ neficier de Sainte Marie Majeure.

C'eft lui qui a fait VIndex perpetuus fur les Metamorphofes d'Ovide..


ww J 0 s E p H 1 fcripta Antiquitatum Hxbraicarum (jr belli fudétorum, c fi un auteur tout falcifiè ; Les Juifs d'aujourd'hui l'ont tout autre que le nôtre, dans lequel il y a bien de la fuppofition. Jofeph Scaliger avoir envie d'y travailler s'il ne fut mort; Je voudrois qu'il l'eut fait Samuel Petitus qui l'entreprend ne fera pas fi bien que lui, ilnedebutepas comme Scaliger a fait fur fon Eufcbe. tfl mfeltx criticus. Il ne cite jamais aucun Vers qu'il n'y trouve à reprendre.

WW 1 ^'JULIUS C £ SAR LAPACIUS eît un Secretaire de la Ville de Naples qui a ftit des éloges en

Lac-in llltijiriorum vtrorum & foiminarum. I I eft rnorr, fcripfit hijlormft NcapoiitAnam & alta multa.


an* JoANNES F R.ANCISCU s T I N G E L ANT I U S tft un Hollandois , qui t'fi: aujourdhuy un des Sccretaircs du Confeil de Malines. Il a été Chanoine de Doiiay 6c auparavant Secretaire des Lettres Latines du Cardinal Bagny lors qu'il etoit Nonce en Flandres.

mm JULIUS CiïSAR BULEH-J^ oïrus proférant laRhetorique<&u< aux Graflîns futempnfonné pour %Ar' de la faufTe monnoye. Les amis , qu'il avoit au Parlement le firent fauver. Il s'enfuit H demanda l'aumône , étant parvenu en ltalie, il alla àPifeoù il fut bien receu du Grand Duc. Son Htftoire eft peu de thofë & prcfque toutes fes oeuvres. Cet homme éroit extre– mrment inégal.Il etoit fc-ivant , Prêcre ,Precîicatcur, Alchimiftc, dcbauché aux femmes , yvrogne,


taux monoyeur. Il avoit été Jcfuite en fon jeune âge. Il y eft retourné) & y eft mort.

M** urbtus s'enfuit de France pour avoir tué un homme. Après w avoir demeuré quatre ans à Veni fe, d'où il s'enfuit auffi pour un autre fujct,il vint à Rome,où ,ilfut bien receu. Il y a fait grande fortune & y eft mort bien riche. On dit qu'il pleuroit toûjours en disant la Melfe. Il a de (avoué des Lettres qui ont été imprimées fous fon nom, avec celles de Lambin & de Ludovicus ltttius. Ce de.làveu fe lit dans les dernieres Editions de fes Epîtres. Erant à Rome il y vécut en fort homme de bien. On ne parla pas de lui comme on a voit fait âThouIoufè, à Paris 5c à Venife. 11 s'y fit Prêtre & y vécut fans fcandale, mais il y amalTa bien du bien ,par la


libéralité du Pape Gregoire treifiéme , ÔC parcequ'ill dit que Rome eft; la Ville des propre".

ai des vieillards, il s'y fit propre & y vieillit avec grande réputation ; mais il n'en pouvoit plus lorfque fa vie le quitta. Sa mémoire eft encore cherie & honorée à Rome, les Italiens avoiient qu'il a écrit par tout avec grand jugement, & que rien ne lui man.

quoit de tout ce qui eft requis pour un grand perfonna^e.

Jj?ui rigid*, flimas cvafer/tt artteToloj* Muretus furr/os vendidit ille mthi.

dit Scaligér après que Muret lui eut fait pafljr une de les Epigrammes pour êcre de quelque Ancieh. !

»I lm t\ \Vt'i l'

ONUPH R lus etoitDOVeron-0'V'

ne Hctrmtta Attgujhniams vir niX omnes & Rom anal & Ecclefi.ifhcas anttqmtates e tttttbris crutndas nAtMyObtit Panormi cum d untax at 39.


Altitiffit. Il croit fort fçavant homme, valdt Uudatus À Staligero. Il y a eucorc de lui force manuferits à Rome qui feroient bons à être imprimez.

m « VlNCENTlUS BARONIUS fçwant Medccin qui exerçoit la Médecine à Forly païs de Mercurial, n'étoit point parent du Cardinal de fen nom. Il a écrit un Livre de PeripnelopnontA, imprimé à Forly l'an 1636. & dédié à nôtre Cardinal Bagny.

mm

* Le p H 1 M mourut à J\ofneTan609. c'êtoit un excellent homme. L'Abbé du ^Bois lui a fiit une Oraiton Fu>*«ebre qui eft imprimée en Italie.

~r~ ..- ary V I&GILIO MaLVIZZY Ift un Marquis de Bologne qui :,,-trétvaillé fur Tacite. Il a fait aulz le Romulo, le Tarqumio


le David perrecuté. Il a auffi écrit quelque chofe en faveur des Espagnols contre les François ; on m'a dit aufli qu'il travaillent à la vie du Comte Duc d'ülivarcz , qui eft aujourd'hui le premier Miniftre d'Efpagne.

'iKJ Hi/Çff MELCHIOR. GUILLANDINUSA^I B o RU s T u s à été un des fça-124, vans hommes de fon têms. Ayant2 fait deffein de voyager dans les païs étrangers; il s'embarqna fur a Mer Méditerranée avec Quelques Venitieiis, & palla d'Ane en Afrique; & même fut jufques aux Indes j mais ayant été pris par des Pirates il fut cruellement traité. Il refla plufieurs années cap- tif en Barbarie, où il étoit allé pour apprendre les Medicamens étrangers. Un noble Venitien le racheta & l'ammena à Padoue où il fut fait ProfL fIèur aux Simples, & Préfet du Jardin Medecinai,


puis il mourut l'an 1589. Il eut une grofle querelle avec Marhiole, avec joieph Scaliger & autres: muba fcripif. Etant'ennemi de Scaliger avec Robertus Titius , il confeilla à Scioppius d'écrire contre la pretenduë principauté de Verone de Scaliger, & de faire le Sctliçer hyptrbolimtlus, qui fut imprimé l'an 1607.4 Mayence.

mm Troi ib SaNelli Gentilhomme Romain , eut la tête tranchée à Rome âgé de dix-neuf ans; convaincu de plufieurs crimes * il avoit injurie & battu fa mcrc; il avoit aufli batty le neveu du Pape Clement VIII. s'êtant rencontrez enfemble dans un lieu dé débauche.

mm L'Italie eft pleine de libertins & d'athées & de gens qui ne croyent rien, & neanmoins le nombre de ceux qui ont écrit de


l'immortalité de l'ame eft prefque infini; mais je @ penfe que ces mêmes Ecrivains n'en croyent pas plus que les autres j car c'eft une maxime que je tiens pour certaine, que le doute qu'ils en ont eft une des premieres caufes qui les oblige d'en écrire, joint que tous leurs écrits font fi foibles que perfonne n'en peut devenir plus atfuré ; mais au contraire au lieu d'inftruire ils font propres A faire douter de tout.

mm

JULIUS C M s A R_^r^AILA Napolitain, Profefleur de la Sapience à Rome, étoit un bon &C fçavant honme & bien gras; je pente qu'il étoit bon Catholique, fur tout fort credule. Il avoit i une grande incl ination pour les François, 8c difoit que fes ayeux étoient defeendus de Norman-


die. Il haïffoit les Efpagnols Se les Jefuites. Je ne fçai s'il avoit quelque Benefice, mais il difoit ton Bréviaire tous les jours, & prefque toujours à genoux, /*_ borabst iabe dorjsli, de * laquelle il eftmort. Je ne lui ai jamais, entendu dire du mal des François j au contraire il étoit ravi de joye quand il en'entendoit dire quelque bonne nouvelle. Il avoit commencé un Livre de unguento Armario. Il a écrit de immottditatc

! animd, de phxnomenis i" orbe Lи»s ;

de luee & lumine. Il ne fut jamais ni Prêtre ni marié, 6ceft enterré aux Chartreux. ProttlUtius a fait fa vie, mais on ne veut pas fouffrir à Rome qu'elle foit imprimée.

WW CHYCUS Æs c U'L AN US OU D'A s COL Y en François, fut un excellent Aftrologue. Il a co mmenté la Sphere de Sacrobofco.

Voyez


Voyez ce que j'en ai dit en mon Apologie p. 344. c'écoitun drole quifailoit le Magicien. Il a fait une Phyfique en Rimes Italiennes. Il vivoiten l'an 1310. dutêms de Garbo r qui éroit un Medecin de Florence qui le dénonça comme Magicien auxlnquifiteurs par Arreft delquels il fut brûlé vif.

J'ai vû fon procès à Rome dans la Bibliothèque du Chevalier dei Pozzo.

NIo.

Il y a des juifs en toutes les Villes d'Italie. Ils y font tolerez pareequ'ils font commodes pour les necefïitezde la vie. Il leur eft deffendu d'acquérir des immeubles : quelques uns d'entr'eux fe font Chrétiens, & cela arrive affez fouvent , mais fi un Chrétien fe raidie Juif on le brûleroit.

Le Pape prend tribut d'eux, & outre cela ils font obligez de payer le prix que l'on court à


Rome les jours de Carnaval.

Quand un Juif fe convertit le parrain qui eft: pour l'ordinaire un Cardinal le promene en carrofle par la Ville quin7c jours durant habillé de fatin blanc j & quand tout le monde l'a vû & recounu pour Chrétien, il quitte fon habit de fatin & s'habille comme les autres Chrétiens. Une fois la Semaine on prêche à Rome contre eux: c'eft: un Jacobin qui cftdiftinê pour cela: ils font obliger d'y envoyer de vingt en vingt maiions. On ne leur fait aucun tort à Rome pourvû qu'ils fe contiennent & gardent les Loix. Alftedim a quelque part fait mention d'une Prophetie, laquelle parle d'une certaine grande conjonélion du Soleil & de la Lu* ne, & que pour lors tout le monde deviendra Juif, & qu'elle durera mi 11? ans. Les Juifs font les fiipiers d'Italie..


Autrefois les Papes ne le ter" voient que de Jutts ( mais aujourd'hui pour qudques caufes particulières, peut-être , nmtnt d* Iptcie RclitioHÙ > ils ne s en lervent plus. Mais ils les fouffrenc toûiours à Rome & les confervent chèrement, foit parceque le public en eft foulagé par le commerce, foit par des raifons que tout le monde ne fçaitpas. C'elt-

une chofc miraculcuic comme ce peuple hai de tout le monde , ebafle de ion pais & qui eft maudit de tous.a pû fe confcrver jufqu'ici en tant d'endroits. Ils ont encore des Sacrificateurs qu'ils appellent Rabbi. Les Chrêticns vont quelquefois voir leur Tempie) leur Synagogue, & la Circoncifion. Les Moines vont quelquefois difputer contre leursRabbi fur les principaux points de U Religion Chréticpnc. -


MH« Le Cardinal SPA D A eft de Porly fils d'un Marchand fort riche, il a été Nonce en France j; c'cft un homme de grande intrigue dans le Conclave & par tcuity il eftencore trop jeune pour être Pape; il brigue maintenant pour fes amis Retci & Pllmphilio, puis.

après il briguera pour lui-même».

~tM' On donna un jour à J~~M Profcfleur de Mathématiques à Padouë Tkemats Natalité de deux grands Princes y Se fut prié de faire leurs borofcopes. Quand il les eut veu tous deux» illes rendit, & dit que ces deux hommes ne raeritoient pas qu'on fit leurs horofeopes que tous deux n'avoient gueres d'elprit & qu'ils ^feroient de grands malheurs dans le monde * que leur naiflan-


ce étoit tres-malhcureufe 6cqu'il n'y avoit rien à dire la delîivs.

L'un des deux n'a pas laifle d'être Roy.

Ô/tt* &4.VU.

CR EMONINUS aétc le plus renommé ProkiTuur qui aie été en ltalie.ll étoit auffi bien logéÔC meublé à Padouë qu'un Cardinal à Rome Son Palais étoit magnifique » il avoit à (on (èrvice Maître d'Hôtel, vaLt* de Chambre & autres Officiers, 8c de plus deux carolfcs & fix beaux chevaux. Il avoit quatre cent éco.

liersôc deux mille écusde gages quand il mourut. Il n'y a en tourte l'Italie aucun bien ni revenu il a^furc que celui-là les ga ges de ces grands perfonnages iorve tres. con ride rables en Italie.

ZabartlU & Picolotmni a voient au (fi de bonnes jvnfions. Cujas qui a été un j urilconfulte incomparablcJn'a jamais eu en France


plus de dix fept cent livres.

- MlllfA fcripjit Crmminm, partim edit a par rim nan edit a: de call do int/llto, de ftmint: Apologia dc origint dr principals membrorum & vÙil 4.

IIut f. vol urn in a MS, infoi ejujdcm lIutoris apud foannem Dalle urn vulgo Daine Minière A Charenton, fUA prelum & Maccnattm expetfwt anno 1658.

w.

On obtient aifement à Rome la permiflîon de lire toute forte de Livres défendus. C'cft le Maître du facré Palais qui la donne..

On deffend Calvin , Luther & tous les autres chefs de parti , Machiavel TAftrologie Judiciai*~ re : nîflûjSe du çavalter Marinov .,. IJII/lnr. 1 Ca/of^irifeis, & quelques autres Jurifconfuites qui ont ècrit contre la puiffance du Papet On permet tous les autres.,


On dit en Italie que Sc ALIc E R. le pere époufa à Agen la fille d'un A poticaire, d'autres difent la bâtarde d'un Evêque. Son fils Scaliger ctoit vifirc comme un Prince à Leyden. M de NJvers allant en Hongrie & paflane par la Hollande le vifita, & voulue lui faire un grand prefenc, mais Scaliger le refufà honnêrc^ ment. Il faut que Sciopius ait été, agité de quelque D-mon quand il a entrepris un fi malheureux Livre contre cet homme. Toutefois quoique M. Rigaut reconnoiflfe que Scaliger ait été un5 grand critique , il dit pourtant que M. de Saumaife cft fort aus acflus.

mm FEllDINANDUS CAROLUS ctoic un Italien fort (Gavant, mais plein de vaine gloire ÔC.

grand hâbleur, bon homme au.


refte. Il n'a pas fait grand chofê, fed multa edends reliquit. Il n'étoit ni Prêtre ni marié j chofe rare ,t gens de Lettres en Italie. Quand il abordoit quelqu'un il le prenoit par la ceinture & par la bafque- de fon pourpoint, & ne le quittoit point qu'il n'en l'feut tout ce qu'il vouloit ravoir.

~.I.

b»M v'-t4? l',,' JOANNES AN-ro * Mr(GINUS, étoit natif dePadotle. Etant fort avancé en fes études il s'adonna aux Mathematiques, & s'y étant acquis grande réputation , il fut appelle à Bologne pour ies enseigner. Il a publié un Commen-

taire in Librum Hipp.dedicb. erittcis & de lepitimo AflrolovU in MeJÙint

.fu. C'éroit un homme fort gros.

Il mourut d'apoplexie l'an 1617, ~ge de 61. Il n'a laiflé qu'un fils.

qui eil: Jacobin,

F A-


t4 '%A &.e FABIUS COLUMNA ctoit un Alc-dccin de NapLsqui a é.

crit deux volumes des Plantes.

Mt ~K tL~--- l'4l\t&(/ f(J ~~t~~, ANI E L FINUS ctoit un Ferrarois qui a fait un gros Li..vre en Latin inquarto en petite lettre contre les Juifs; je crois qu'il ift intitule Flagdlum. Ce Livre cft fore bon.

mm Ce^»OUfAâtK\\f CITLIUS CALCAGNINUS croit un bâtard , fçavant & bon homme. Nôtre Cardinal Bagny avoir marié là nièce à un Mar.

quis Calcagnin qui defcendoitde cet Auteur-là. Il a traduit un des Livres d'Hiftoire de I'Evêque du Uellay; un autre Marquis de Ferrare en a traduit plufieurs autres du même Auteur.


~<tM~ WW S A NN A 2 A R croit un Nea(politain de bonne Maison, il fut en faveur prés de Frideric Roy d'Arragon à la place de jovianus Pontanus; il a écrit fort élégamment tant en Italien qu'en Latin: il travailla vingt ans à ion beau Poëme dtpartu Virginii, que M. Colletet a traduit en François : il vint en France avec Ferdinand le jeune frere de Frideric.

Il a vécu 71.ans toûjours frais U gaillerd, enfin motuir t.: n tombeau eft au pied dif*Q^w^»e, il cft de marbre blanc, d'un bel ouvrage de Santé Crocei lui même avoit fait fon Epitaphe, mail on la trouvée trop gaillarde ,& ainfi on n'a pas trouve à propos de la mettre en oeuvre, la voici:

MHus hie Jituf eft , cmeres gaudttc fefulti Jam vag a poft obitutfumbr* dolore vaCM.


11 a ftit quelques Vers Satyriques contre quelques Papes , Sixte 1 V. Alexandre VI. Lcon X. qui ne fe trouvent qu'en l'édition de Lyon, on les a châtrez en celle de Doiiay & en celle li'I.talie; J'ai vA en Italie un Livre qui contenoit fa vie fcparemenc avec fon portrait > il y a auffi des Médaillés qui le reprefentent.

mw

L'an 1637. le Pape envoya le Cardinal GINETTI à Cologne pour y traiter de la Paix entre Ja France & PEfpagnc j il n'y avoit que trois Cardinaux qu'on y pût envoyer : car on étoit convenu de part & d'autre que le Cardinal député devoit être Italien,, & qu'il n'auroit pas été Nonce ni Penfionnaire d'aucun Prince; il n'y en avoit que trois qui cuttent toutes - ces qualitez, Ravoir Ginetti, MaeeWti & Saint


Georges. Le premier fut envoyé parceque le Pape étoit en colerc contre Magoletti , & l'avoit envoyé refider en fon Evêché de Ferrare ovi il eft mort. Pour S.

Georges il ne pou voit y aller , car il n'étoit pas de la brigue du Pape. Ginctti etoic ravi d'aller là, & en deux ans qu'il y a été il a gagne cent cinquante mil écus en faifànt comme Legat tout ce que le Pape pouvoir faire pour t'Atlemagne ; te Pape luidonnoic outre cela dix-huicl mille écus par an pour Ton entretien.

w F RANCISCUS VALESIUS croit un Medecin Efpagnol qui fiipplanta Ludovicus i-aiercéttai j comme le Roy d'Eipagnc Philippe 11. avoir la goûte , Mercatm ne fçivoit plus que lui faire, Plie lifius confrilla au Roy pourappaifer fa douleur de mettre fes pieds


dans un baffin d'eau tiede ; ce qu'ayant fait, il s'en fentit beaucoup foulage » cluffa Mcrctâus & retint Palejm, Aucuns aufli lè fervent d'urine tiede de la même maniérés raltftuJ a beaucoup écrit, fon Livre de Aicthodo mcdctidt eft un excellent ouvrage.

1 *",,-

1 GUILLAUME SIRLET ctoit un Cahbrois < Prêtre déja avancé en âge, qui vint à Rome avec un Bréviaire fous fon bras. Il étoit fçavant en Grec 9 en Latine en Hébreu * il fit for.tune en peu de tems : fuit emditorum pauperum patrtnusx il* fut Bi1" bliothequaire du Vatican agé de 71. ans i il avoit été Précepteur de S. Charles Borromée, fut fait Cardinal & faillit à être Pape aprésla mort de Pic V. en ltannée N7l*


mm En tout mon voyage d'Italie je n'ai rien apris de nouveau d'Henry Agrippa. V. Adamum in vitis iilujirium vimum ,ôc mon Apologie pour les personnes loupçonnées de Magie-11 étoit ne à Cologne l'an 1486. & mourut aLyon l'an 1534. âgé'de 48. ans.

mm La Loi de nature cft la vraye règle d'un honnete homme pourvu qu'il pratique ce premier point quoi ttbt jieri non vis, alteri ne feccris. Il y a quelques Livres qui conduifent un homme en cette vie: rçavoir , EpiftoU Sentu^ la Sagefle de Cardan, ritll Pomponij Âttiti, Efliis de Montagne , les Dialogues Sceptiques de la Mothe le Vayer, EpifloU P/inij, Horace, Ju vénal , Officia Ctctronis,

Marcus Mtonius Jmpi rat or & rhi/().

fophus.


MlolH Environ l'an 1637. on fit le procès à Rome à un certain Florentin nommé le Marcjuis M-mxoli, pour avoir dit & écrit quelque choie contre le Pape. Il etoit Athée 6c de mauvaile vie.

MI-'* FRANCISCUS PHILIL'PHUS étoit de Tolcntin Ville de la Romagne , Ton portrait s'y voit à l'Hôtel de Ville. 11 croit dcfireux de fcavoir la langue Grecque * il fut a Conftantinoplc où ilépoufa une Grecque, puis revint en Italie où il rut admire pour fon fçavoir , il fut admiré d'Eugène IV. du Roy Alphonfe & deFrancois Sfortia. Il a traduit du Grec en Latin Xenophon, Plutarque, Hyppocratej il a vécu 90. ans, mais il eft mort à Bologne fi pauvre qu'il falut vendre tous fes


meubles pour l'enterrer. Toutes fes œuvres font imprimées à Bafle.

Il étoit ami des François, nuis grand ennemi de Cofme de Medicis 6c de Pie 11. Nauts erat die 14. julij mno 1398. & visit ii». 81.

vel ut Alt} volunt 83. Voyez ce que j'en ai dit dans mes Additions à i'Hifloirc de Loiiis X I.

p. i8j.

A .J.'

~z~t~

/.V SrA LEOTUS MaRTIUS ctoit un Italien foi^î^vTM^ên t, routés choies. MII/hills Continus l'appelia en Hongrie , & de là Loiiis XI. Roy de France le fit venir ici, ou étantarrive.penfant mettre pied à terre pour iâluer le Roy qui lui promutoitunc gran.de penfion j il tomba & mourut fur le champ érouftë de fi gralfiè.

Voyez ce que j'en ai écrit dans mes Additions à l'H ffcoire de Loiiis X 1. p. 116. 117. n8. Plura fcrtpjît, & cntre autres les Livres


fuivantst De Doiirma promjcu* , de Homine, de Dtiiii Mathti Regit, de Cenfura operum Phtlofbvhicomrtt. Ce

dernier n'a pas ctc imprime j il cil en manuferit dans la Bibliothèque du Roy , il y fait voir qu'il y a des Antipodes. VtAe Vof-

ftum de Htfloricis latinh 1. hditionn ann. 1651. p. 659- rubi verba fovtj addxeunt'tf, in quihUl parum IlludiJ, Jt" multum AjjteritAti* erga GlIleolttm.

ride Mem lepidum refpo»Jum Galeoti nobill cuidamvettito qui CUIN vocabat porcttm prxpingucm: A/ alo fteporcus pr&pinguis qflam htrctu , qnod tdco dieebA'.,qlllll uxor itlius nobtlú cratvaU de tmpu.:ica. Dude Itali tahuiH uxom rum mtritos hjuos, id tft, corn tries v oarit.

lit dri Chritophorus L &TF COLIUS^ avoit écrit une Harangue Latine^ de iattdtbfU Uivi Ludovici Franco- f rum Rtgù, laquelle a été orée d. les j œuvres & dt bien rare aujour-


d'hui.11 avoit dit en cette harangue quelque chofe de Rome , à caufe dequoi il fut haï. Il mourut âgé de trente quatre ans, l'an ifu.habiltéen Capucin,comme avoient fait avant lui Ptcm Mirandulantu & Rodolphm Agrtcolai Partir de ce monde la tect étant ainfi froquée & encapuchonée , celt mourir in Domine.

Vide cbrijlophy Lingolij Paris, 0rat, dt laudibut D. Ludovict Fran* forum Rtgis hAbir. Pifftvij in Catnob 10 Frit MI". anno 1510. Pllrif.

"p.tl Henr. Stephanum (jr Duchcfne

dans fa Bibliocheque des Hiftoriens de France , p. 45.

FV,,. TRAJANU'S BOCCALINUS etoit un Italien fort fçavant > qui a bien écrit en la Politique : erat vir amœm ingulI). Son principal cmplo êtoit de gouverner de petites Villes, dont le gouvernement ne dure qu'un an ; mais il


çrouvcmoit fort mal & tout le monde s'en plaignoit.J'ai vû deux Commentaires de lui manufcrits fur Corneille Tacite.

Mto- La Pierre Philofophale n'cft qu'une pure folie , Se un piege pour attraper les fois, & jamais un homme d'efprit n' y fera trompé , après qu'il aura lu le Dialogue dperaft-ne fur cette matière.

M. de la Noue en a fut un beau Chapitre dans Ces Dikours Militaires au Difcours *3- ou il dit que le Pape a trouve ce (ccrcc en changeant le plomb qu'il nous envoye cle Kome, & lorfqu il nous tire de France preiqueun million pat le plomb & les Bulles tous les ans. Il en tire encore plus d'Efpagne, l'un & l'autre fansremede ouifciuc les Princes le vcu-

lent bicn:vtYuiH eft illt/a 7 hUA- mi quod Itgitur in t ita fu* lib. I. P- li. quodque sccepcrtt a quod am Car-


dmale qui dtcere conjueverat t AuU M,1rje m*if/l(U flat tantum fan/a & fMttnti* r himtnum.

IIK.

«V^-AL'POLLONIUS TH Y A N Æ U S n'a jamais éce Magicien, comme on dit; ce qu'on a écrit de lui elt lupposé par les Payens à pour êcre opposé aux Sainrs Evangiles & aux A&es des Apôtres. qui contiennent les miracles dcjEsusCHRIST fur ldqucls les premiers Chrétiens fe glorifioienr, & par même moyen combattoient de nullité toute la Religion Payenne.

bu lm p~~ApHEUs VB G (US r LA ut' h r.

JP AN E NSI S^UI a h-ureufement ajouté un XIII. Livre à l'Eneide, étoit un fçivant homme & le meilleur Potice de Ion temps. Il fut en grand crédit fous les Papes Martin III. Eugene 1 V. &


Nicolas V.I1 a écrit de injlitutione fucrorttm ,un Livre fort gentil. Il a été Notaire Apoftolique.

-MC *" Il y a dans le Çcmîonois en Italie deux Villes. c(ontJ'unc s'ap- tpelle l'aucr~ ces deux petites Villes pour êrre^'c voi fines ont fouvent de grands~~ débats l'une contre l'autre: ceux de la derniere ayant l'cfprit fort échauffé entendant chanter à la Me fls ces mots : qui immolAtlU tfl

pre nobis, & croyant qu'il fur parlé de ceux d'Imola qui pour lors étoient leurs ennemis, ordonne..rent qu'on ne chanteroit plus cela à la Meflfc, mais qu'on y diroit qui Brifiguellatus eft pro nobis.

Voila jufqu'où vont la paflîon & l'ignorance.

Ml-i" J(.L¡f,,,,,rll ("(4Wt ALPHONSUS CYCARELLUS


étoit un Medecin de Rome, qui fut pendu fous Gregoire XIII.

pour avoir contre-fait beaucoup de Contres,

ii ^'ANTONIUÎ CAMPANUS éroit bâtard ainfi que Cardan , Erafme,6c autres içavans hommes.

Il naquit dans un jardin fous des ,lauriers, il fut dit-on caché fous des choux pendant quelque rems; il étoit fils d'un Prêtre & avoit beaucoup d'efprit : On trouve toutes Ces oeuvres infolio d'imprcffion d'Italie, ou il y a à la première page une cloche. Il a été "Archevêque en Italie. Il fur fort aimé de deux Papes Pie 11. & Paul II. Il mourut du haut mal.

Fairnm a fait la vie.

mm

,-Pl AT INF. ctoit un des /ça,vans hommes de fon tcms: fa vie efi au commencement de fon


Hiftoire des Papes. Il a fait l'Hiftoire de Mantoiie, mais elle n'a jamais été imprimée.

WW E KY c I us PUTE ANUS afaiefrewun petit Livre infoi. de Gente pu- .1.41 umL 1 t1 »« /'!r, La vie d'A PPOLLONius T YA-4N A us au dire d'Erafme, Vives Pfiî1 Scaliger , le P. Petau & autr fçavans hommes, n'tt f qu'un pur y Roman ; elle a été écrite par Philoftrate par le confeil de certains Paycns , pour oppofer quelque chofe aux miracles & à la vie de JÉSUS- CHM T. J'avoue bien que cet Appolloniusa vécu , ma:* je nie qu'it ait fait toutes les chofesproigieufes dont il eft parlé dans fa vie 6 £ ailleurs.

Néanmoins quelques modernes n'oferoient nier que tout ce qu'en a écrit Philoftratc ne foit vrai >


mais ils difentque tout cela n'a été fait que par Art Magique , qui eft prcbare incertum per inctrtim. Ils ne veulent pas dire autrement à caufede l'autorité des Peres, dans les écrits defquels il y a bien d'autres beviiesrces modernes font Crotim in Evang. p.

IOSl. Du Moulin in va te p. 198.

& SAmuel Marc/tus de Anttchrijtot p. 137. Je n'ai point vû de manuscrits plus vieux qu'en la Bibliotheque Vaticane a.Rome. À

mm !

GERARDUS VOSSIUS étoit un Liégeois Catholique t qui demeuroit à Rome, il a travaille fur S. Bernard. Variii lec-

tiontbm & jcholiis illuftravit D. Bernardi traciatum de confident lone ad Eugenium , Ó' prodi it hbir Colonid anno 1605. indouic, ut habctur in Bib. Belg. 186.

Le


w~ Le Cardinal B F. N T 1 V 0 0 L 10 eftun fort bon homme &f<javantf il commence A êrre victix, mais quand il vivroit encore fon long terns, jtf ne crois pas qu'jl fuc jamais Pape : on die qu'il ecrit fa vie IUÎ-mêmc &. qu'clle eft fort avancce: ce fera un fort bon Livre.

mm Je n'ai jminis vu en Italic n1 ailleurs aucun Hermaphrodite parfait, & nc crois pas qu'il yen ait jamais eu, même cela femble repugner à l'ordre de la nature : jamais pcrfonne n'a dit en avoir vd d'entiercmcnt parfiits ,8c qui euflcnt les qualites des deux foxes: (ça voir, qui peuflcnt, tAn-

qttiVn mas generate "l IIlio & tan* qUllm famine ten craft in (cipfo. n

y a quelques Jurifccnfultes qui en parlent , mais ils n'atfurcnt pas en avoir Y US; voyez les rai-


ions pertinentes de M. Riolan en ion Livre François des Hermaphrodites pag. 67. le Traité des Hermaphrodites que Jacques du Val a infère dans (on Livre de l'Accouchement des Femmes imprimé à Rouen en 1612. inoclavo, le Livre de Gafpard Bauhin fur cette matiere imprimé à Oppenhein pour la derniere fois l'an 1614. inoébvo, Sfondantm ad an.

1478. num. xi. ubi multa fingularia hac de te.

M..

iîJoannes Cap NI O Reit.

f:. H LIN U S dicTus étoit né prés de Spire l'an 14 50. il fut ProfefTeur à Balle où il apprit l'He-

breu , il l'apprit encore d'un Medecin de l'Em pereur Frédéric ; il apprit le Droit à Orléans , où il gagna beaucoup à l'cnfcigncr 1) & enfuite il palla Doreur en Droit à Poitiers. Il s'en alla à Rome où il acheva de fe perfee-»


tionncr en la langue Hébraïque fous un Juif nommé Abdias, ou non feulement il connut Argyropile mais même étudia fous lui.

Ce grand homme ayant priéReu.

clin d'interprctcr un paflage de Thucidide, il le fit d'une façon fi élevante & d'une prononciation fi nette qu'Argyropile ditenfoûpirant Cmia nostra estlio tranfvoUvit Alpes.

Les Moines obtinrent de l'Empereur Maximilien I. que lesjuifs fuffent obligcz d'apporter tous leurs Livres au x Inquifiteurs) afin qu'ils fuffent brûlez. Reuchlin qui s'y connoiffoit remontra à l'Empereur qu'il fuffifoit de brûler ceux qui étoient faits directement contre JESUS-CHRIST ?

mais qu'il falloit conferver les autres , & principalement ceux de Grammaire & ceux de Mede- cine , ce qui fut obfervé r mais' Reuclin eut la haine des Moines


pour avoir condamné leurs fiiperditions , qu,e funt nCflf,'; regni Monaîiici. Ils l'acciiferent dlvJrejîe, mais il fut abfous par rËvecjue de Spire; ils en a ppellerenc à Rome, où il fut abfous par le Cardinal Grimani. Parus Galatimu Se autres, & mcme Erâfmc écrivirentcn fa faveur à Leon X.

& à quelques Cardinaux : enfin la révolté de Luc her arriva, les Moines ne firent plus riencontreReuchlin ayant aiïlz de befo.

gne d'ailleurs j & peu après Reuchlin mourut l'an "1512. , âgé de 67. ans. Il a beaucoup écrit)cntr'autresafc Arte~Cabdiflk(i> &c. Se deux Livres contre les Moines , (lU i font Spéculum oculare, & l'élutre

F.piJIvU objçurorllnJ virorum.

MHW Le Cardinal de R. ichélieo en l'an 1632. & 1633. étoit haï à Rome j ion 110m y étoit en lior-


eur: on lui attribnott tout ce qui fe faiToit de mal dans l'Europe 3 le Pape même difoit de ui : ce Capelan me donne plus de peine que tout le refte de Lt Chrétienté : (1 le Pape ellt pu le ruiner pour lors, il l'eut fur de bon cœur. Il y avoit pourtant de fort bons amis , & entre Autres nôtre Cardinal Bagny»avec leuel il avoit une étroite intelligence.

mm

Les Scorpions en Italie ne font point venimeux : je me fouviens que tous un degré qu'on abbatic pour le rétablir , on trouva dans une foire plus de trois grands tombereaux de Scorpions : on les jetta dans une rivicre voilîne.

Les poiflons les mangent & s!en engraillent les Courtiiànnes en* Italie en ont dans leurs litsl'cté pour fe rafraîchir.


Les anciens comme Ciccron ) &:c. écnvoient fur des Tablettes cirées qu'on appelloif pugillares, ou fur des écorces d'arbre, j'ai vu des exemples & des uns 6c des autres en Italie. Le papier n'y étoit point en ulage, parcequ'il fe fait de linge & que le linge n'y étoit point: connu. On connoilfoit bien Je chanvre qui eft une herbe ; mais on ne s'en fervoit pas à cet ufâge. Rabelais fur la fin de Ton troificme Livre a parlé du chanvre fous le nom de PentAgueUÙln comme d'une herbe nouvelle, & quin'étoit en urage que depuis un fiécle: & de fait du tems de Charles VII. le linge fliic de chanvre étoit fort rare,& on dit qu'il n'y avoit que la Reiqui en eut deux chemifcs.

mw Le Carême comme il eft au*


jourd'hui obfervé dans l'Eglife Romaine n'a pas toujours été en ufoge ; outre les Huguenots qui l'ont combattu depuis cent ans, & qui l'ont contredit ex prrfejfo, V. ce qu'en a écrit M. Rigaulc

in Tertullianum de jejunto, Alphonfus Ciacomm de jtjuniis antiqucrum, df Ludovictu Gmiardinm J facobi ft- lifts (jr Frtncifci de Belgio nepos.

ww> Jean Bocage étoit Tot: can, natif de Certaldo , lieu fort fterile, où il ne croift guere que des oignons : il nâquit neuf ans après détraque l'an 1313. Il étoit auffi bon Oratcur ,que Pecrarque a été bon Poëte, & de tout ce qu'il a écrit , il n'y a rien de (1 bon que le Decameron qu'il compof en 1348. tandis qu'il écoit à Florence. Il a auffi ecrit de la Généalogie des Dieux , & des Femmes îlluftres :fcripfit d, carmca


Bucolic/JIn. Il a autli fait un Livre intitulé Labjmthw amorti, Il mourut âge de 61. ans.

Pour la Religion jz crois qu'jl n'en avoit pas 6c qu'il ctoit parfait athée , ce qui pourroit fe prouver par quelques Chapitres de ton Decamcron : principalement par celui clans lequel il effc parlé d'un Diamant qu'un pere de famille tailla à fes trois filles.

Voyez ce même conte dans les Livres de Bornes contre les équivoques. p. 119.

MM W CYRIACUS STROZZA ctoit un Patrice Florentin qui nâquit l'an 1504. il a été un des premiers fçavans d'Italie , 6c fur tout en Grec. Il a fut un Suplément aux rcconoiniqiKs d'Arillote. Il ne fut jamais marié, mais il eut deux bâtard s ; il enfugna la Philofophie & Je G, ce à Bologne & à Pifc l'an ij6, Le j


Mk* Le Pape Gregoirb fie une grande fortune, de petit compagnon qu'il étoit, de (Impie petit Chanoine, il devint Archevêque de Bologne , Cardinal & Pape.

Il ne fçavoit prcfquerien, & n'étoit propre à rien. Son neveu le Cardinal avoit plus d'efprit que lui; quand il lui propofoit quelque chofede difficile, il le renvoyoit en lui difant ces mors: fai.tes vous même: cVft pourquoi il cfl encore aujourd'hui appelle le Cardinal fatte voi.

Le Cardinal Oregio avoit ded' 1, 1\ , R man d é l'aumône a Rome, on ne s'étonne point en ce païs-Jà de voir faire fortune à un Prêtre.

Sixte V. avoit gardé les porceaux, il eft pourtant le plus eflimé de tous les Papes: il etoit magnanu


me, libéral, leverc : il avoit toutes les qualités d'un grand homme.

WW Le grand Turc ne tient en aucune Cour de Prince étranger, aucun Ambaflideur étant au deÍfus d'eux , n'ayant befoin d'aucune intelligence avec eux; voulant que toutes tés affaires ne fe faffcnt que par une force ouverte & par les armes, & non par traités & par correfpondance.

WH« LI GU L A tVoit un Genois renommé Pirate , qui fe fit TUfc; il étoit né de pere £ c mere, qui de Turcs s'étoient faits Chrétiens: il vivoit l'an 1600.

~W DivinAtio morientium. Il y a beaucoup de gens qui croyent que les malades qui font lur le point de


mourir, devinent louvent plusieurs Auteurs en ont écrit; mais au cas qu'ils devinentcomme on on dit 5 je dis que cela fe peut faire par force naturelle, & qu'il n'y a en cela rien de miraculeux, parceque l'efprit de l'homme commençant a Ce détacher 6c are dégager de la nlaticrc, eft en quel.que façon plus (pidellcl Se plus fubtil; néanmoins cette queuion eft bien Metaphyfique. De quâvi.

de lulium CafScalig. aiverjtu Cardantim 307. flum. 34.

Gregorius Pont, in .filii Dialog.de hac divmatione agit , cr Cicero de divinatione lib. I. hac de rc malt as ajfert rationcs : Gregorm wo dmis ? nimirum id vel accidcre per revel ationem% Jive quod animx ex materia emergen inchoantes prdibare qitfdam pojjint de jù qua vinctdu carilÙ jóltltú il1tel- ligunt, &c. ex Epit. Barony per Spon.

darnm ad ßrJ. J90. nt/ln. j.


MHff NICOLAS FLAMEL étoit un éciivain qui travaillait & ncotioit à Taris & ailleurs pour les f uifs l'an 13573. Il ctoit de Pontoile ; parcequ'il devint fort riche tout d'un coup , on le foupçonna, d'avoir trouvé la Pierre Philofophale.LesChymifcfes d'aujourd'hui le croyent fi fort, qu'ils veulent faire paffer ce Flamcl pour un de Jeurs Parriarc hes. Il taut avouer qu'ils font bien fols ! tout cela n'cft qu'un a bus : Voici la vcrité entière. Nicolas Flamel écrivoit pour les Juifs (kfçavoit leurs affaires : comme ils furent chifllz de France & leurs biens acquis au Roy , Flamel traita avec ceux qui dévoient de l'argent aux Juifs, dont il avoit le Regiftre, & compofa avec eux à moitié de profit à la charge qu'il ne les accuieroit pas ; & voilà comme il


devint fi riche en peu de rcms. Il fit bâtir des Eglifes comme Sainte Geneviève desArdcns & leschar.nier? des S S. Innoccns, 1a Tour de S. J icques de la Boucherie , dans laquelle Eglifc il (ficnterré.

Voi la Bibliothèque de la Croix du Maine p. 343. Ce Flamel ctoit véritablement écrivain. )'ay Vell à Rome dans la Bibliothèque du Cardinal Bagny un Roman de la Roze écrit/de fa main, duquel e tr J'IIV'

Ro- fe'W Jean Qc,Mc hu I. <v #\ (\ A ° ~vYi c<{ ú hfiyt fa C^ià wj Vwy hy?,, A~ S eft le 110 t d'une Montagne au Royaume di Naplcs, qui a percée par le milieu par où l'on paLfe: on dit qu'elle a été percée par la magie de Virgile : J'en ai parlé dans mon Apologie en paflanc p. 615.

V. Thnan. in vita fua, part. 5. />. 63.

H::nç Mantcm n«' quafi


ademptorem labcrU cr molcftiarum vocAVtrutit, quo cognominc & Iovem ipfirn celebrarunt Gmi zc teres, ut apud Sophoclem legimm.

HujRd Montis jitum & locum ad unguem dejeripftt Paulus Hun{truJ in Itinere Juo Jtalieo fafio anno 1599. f.

476.

"fiN P AGANI NUS GAiiiD ExT 1 useftun Profcfleur en Huma, nités a Pife. Ileftgrifon, il avoit été Miniftre en Ton pais. Il vint à Rome où il fe convertit & y receut penfion du Pape, puis revint à Pife. Il a écrit un Livre intitulé Sabbrx Tcrtullianex,qui eft un explication desPaflàges les plus difficiles de Tcrtulicn : un autre de

moribus Chrijhanorum Ante tempora ConJlllntini , & pluficurs autres.

Scripftt put ere a de candore politico in Taciturn inquarro. Pijis 1646. De Evulgati* Romani lmptrtj .A reams inquarto. Florentti 1640. De prodi-


riorum fignifcattone inquarto. Mortntu 1638. De Dogmatum Origmu cum PbdojophtA Platonis 'ømplfrßlÌo" ne De PhUofophU apud Romanos crioLt A Pmrelfu. Ptf" inquarto

ô-.-- - , 1643. Ileft fort mon ami quoique je ne i'aye jamais vû: nous avons fait, formel fomenté nôtre a.mitié per lifteras animi nottri interprttes. Je lui ai dedié mon Livre fur la mort du Cardinal Bagny.

Ileft fort versé en la levure des anciens Peres, 6c dit que c'cft ce qui lui a fait abjurer 1 herefie de Calvin. Il n'aime pas les Jefuites : il a fait quelque choIe contre eux en Italien qui cft bien fair.

mm L'A B BATE CONSTANTINO C AI ET A N 0 Cft un Sicilien Moine Bénédictin : c'eftun homme qui fçait beaucoup , mais avec trop peu de jugement * k qui en recompenle a un grand


ciprit & beaucou p de feu. Il fut" jadis appellé à Rome pour aider à Baronius qui travailloit alors fur fon Hiftoire Ecclclîaftique , & eut pour cela penfion du Pape.

Mullll fcripfit ad Mori am Ecdejia-

Jlicam pertinentia, & entre autres des Vies de quelques Saints. Il a fait un Livre Latin inoctavo,imprimé à Venife en 1641. ou il prétend prouver que S. Ignace a été Beneaictin premièrement.

mm Le Livre de Imitationt chrifli a pour Auteur Thomas à Kempis, Chanoine Régulier de Flandres" & cela efi tres-certain. Les Bénédictins voudroient bien que le monde crut que l'Auteur fut un certain des leurs qu'ils nomment Joannes Gerfen qui a été un Abbé Bénédictin ; delà vient qu'on dit en France, que c't ft Jean Gerfon Doéteur de Sorbcne & ChanccL-


lier de l'Umvcrfité de Paris, qui vivoit il y a plus de deux ans ans, ptr regulam de duobtu litigw tibas çaudtt tertius, On le trouve de vieille édition fous ce nom de Geriôn : je l'ai vii auffi fous te nOln de S. Bernard.

M. Labbé Avocat a travaillé fin cette maticre , & veut prouver que le vrai Auteur de ce Livre, pour l'honneur de la France, eftte Jean Gcrion , mais il nen viendra jamais a bour.

Le Cardinal de Richelieu taifant r'imprimerce Livre au Louvre avoit deflein d y faire mettre le nom de Thomas* Kcmpis, les Benedidins de France intervinrent & le prièrent d'y faire mettre le nom de j»îan GcrCon,fe ventant d'avoir pour le prouver quatre manuferits de ce Livre a Rome » qui cous quatre portoient ce nom. Il leur accorda ce qu'ils demandoient, àla charge que cela


feroit bien prouvé & avéré par gens de bien & co n noi fleurs. Le Cardinal de Richelieu en écrivit à nôtre Cardinal Bagny qui étant homme d'crprit fe fit apporter les quatre manuferits dont les RR.

Peres 13enedidins étoient ravis penfant le tromper , mais ils ne purent: car il nous les fit tous examiner devant lui, & fort parricuJierement, y trouva tout ralfifié & rature , ce qui étant mandé par nôtre Cardinal Bagny, on n'a mis, à caufe de l'incertitude dans Ja- quelle nous fomnies denieurez, le nom d'aucun Auteur à l'édition du Louvre.N ous verrons ce qu'en dira quelque jour M. Labbé dans le Livre qu'il a fait en faveur de Jean Gerfon.

.;..

S E T o N droit un EcofFois medifant & malin , il avoir été Auditeur 5c Bibliothequaire du Cardinal de 'Sainte Suzanne Scipio


Cobellutms s c'était un homme colere qui rompoit avcc tout le mondeàKomc, &: qui ne , pût durer avec fon Maltre. Il ecoit fripon , mais il étoit [çavant 8t il fçavoit tres-bien le Grec & la lurifprudence, 6c en recompenie il étoit un tres-grand menteur.

M. Déifiât Marelchal de France & Sur intendant des Finances le vouloir prendre pour être Precepteur de (es En fans, mais ils ne purent accorder, pareeque Seton ne vouloit pas porter la Ionsue robbe. Set on etoit un impu- -.. - #1 -

dent menteur. Il dit a M. Moreau qu'il avoit à Rome un Gahcn Grec tout annoté drla main de Mercurial qu'il lui vendit vingt cinq éctis d'or que je lui donnai moi-même. Il me donna une lettre pour recevoir ce livre à Rome: quand je la montrai à Ton neveu, il me fie voir que Seton s'etoit moqué de moi 8c de M. Moreau.


Je n'eus point le Galien qui ne fut peut ècre jnmais in rerum naturk. & ainfiM. Moreaua perdu fes vingt-cinq ccus d'or. Setoti épouh une Atigloife, & s'en alla avec elle à Londres,où bientôt a près il mourut.

WW F RI DE RI C BORROME'E ètoit neveu & fucccfleur defainr Charles, ficétoit bien plus habile que lui. C'étoit un très grand & tres-vertueux Ecclefiaflique. Il avoit beaucoup écrit, il y en a fept Volumes infolio qui font dans la Bibliothcque de M. Defcordes.

Il y en a un intitule Meditamenta propria , qui eft de libris propriu.

C'ift lui qui a fondé à Milan la Bibliothèque Ambroficnne. Il fut fait Cardinal par Sixte V. l'an 1586.011 1587.4 l'âge de 13. ou 14.

ans, & mourut en 1631. âgé defoixante [cpt ans.


ww ALOISIUS LI LI U S duquel" je rcrvit Grégoire XII j. à la reformation du Calendrier ,étoit un Médecin de Rome qui en a fait un petit livret quia pour titre de EpAéJu.

MM

Je me (ouviens que je difois à Rome à certains dévots, que la Religion s'emparant d'un elprit, fait dire bien ou mal d'un homme félon l'opinion qu'on en a prife : delà vient que tous lesanciens Peres ont dit du mal bien rudement dcj ulien l'Apoft.r.c eft je l'avouë franchement, d'avoir apoft ifié & d'avoir perfecute les Chrêtiens; mais il peut être loue d'avoir eu plufîeurs tres-bonnes qualités. Il Ctoit fort légal homme de bien moralement 8c grand politique. Voi ce que Montaigne dit à fa louange dans fes Bjjau,


& M. la Mothe-le-Vayer en fon Traité de la T'crtu des Payens. Ainfi dans Vcnife on fait palier pour Martyr Antoine Bragadin, qui fut écorché tout vif par le commandement de Muftapha après la prife de Famagoufte. Voi ce qu'en dit M. de Thon tom. 2. p.

730. Mais je fçai la vérité de tout cela, les Turcs font hommes comme les autres : ils firent mourir ce Bragadin SE les autres Capitaines Cbrôciens, parccqu'ils ne purent reprefènter les prifonniers Tares qu'ils avoient fait égorger quand ils virent qu'ils feroient obligez de fe rendre ace Muftapha. Ainfi tous les dévots difent toute forte de bien de Marie Stuard Reine d'Ecofle ; dont la conduite néanmoins n'étoit pas félon les réglés.

J'ai vu à Rome les Lettres qu'elle écrivoit au Comte deBothuel fufatfort fuq. Pour moi je veux


croire d'cl c comme très-vrai, ce qu'ont écrit M. de Thou fit Buchanam.. mw Le Grand Duc de Tofcane d'aujourd'hui , s'appelle Ferdinand. Il eft le plus faec de tous les Princes de la Chrétienté: il eft fort valétudinaire, il a ordinairement fix ou fept calotes qu'il ôte, ou change fuivant les laitons.

Il eft marié à l'heritiere d'Urbin, & delà vient une des raifons pourquoi il eft en guerre aujourd'hui avec le Pape.

Mt.

La vaiflelle de Fayence eft fort commune en Italie; ce mot eft corrompu & vient de Fmn&a Ville de la Romagne. On appelle cette vailelle en Italie la 111"'°- lica, & principalement à Rome.

Un fer vice de majolici c ft u n tèr- vice de vaifclle de fayence, ilsen font parade parcequ'ellc eft fort


nette, & en ont des vaiflfeaûx j-ufqucs dans leurs Cabinets, qui ont été peints par le Titien, ôc autres Peintres fameux.

WHH Le Cardinal PAMPHILIO qui étoic Dataire du Légat écoit appelle Monfcigneur : c'eft celuilà de Comitatu Legati,que du Mouftier injuria dans Paris par colere- Il a aujourd'hui foixante ans ou environ. Il eftbon homme & fujet papablc. En effet il vient d'être élû vers la fin de l'an 1644.

fous le nom d'Innocent X. Il eft mort le 7. Janvier i6tf. du Mouftier qu'on apelloit à Paris Crayon, dit un jour une injure au Cardinal PJmphiJio, parccqu'il emportoit de Cl Bibliothèque un livre intitulé ÏHtfloire du Concile de Trente de Frltp/JOlo, lui difant qu'il la vouloit brûler..

ME L-


mw MELCHIOR INCHOFFER JcÍuitc, a fait un Livre intitulé Vtriuts lindicata , touchant une Lettre que ceux de Mcflîne en Sicile difent avoir rcceuc, & leur avoir été écrite par la Vierge Marie. Et comme je lui alleguois plufieurs raifons, par lcfquelles je lui prouvois que cette Lettre avoit été fuppofée par ceux de la Ville de Mdlinc, il me dit -, qu'il fçavoit bien toutes ces raifons-là auÍ11 bien que moi, & que tout ce qu'il en avoit dit en loti Livre, n avoit été que pour plaire

& obeïr à les Supérieurs qui le lui avoient commander qu'au refte il ne croyoit rien du tout de ce qui étoit dans cette Lettrc. Et cependant voilà comme fe rependent dans lemonde les irreurs & les abus; & voila comme les e £

prits fi m pies font trempez tous ! les jours,


mm L'Italie cft un païs de foltrbrrie & de fuperdition , les uns n'y croycnt pas allez , les autres y croyent trop , & A toute heure fans raifon &fans verité on y fuppofèdes miracles. Je me fouviens qu'un certain pauvre homme penfà y être noyé , qui fut retiré de l'eau prefquc mort: enfin il en revint, 8c le tout fut proclamé pour miracle à caufequecet homme avoir en fon Chapelet une Médaillé de S. Philippe de Ncrio.

Pour moi qui ne retonnoifïois point en cela de miracle, je leur difois: Ce n'eft point un miracle toutes les fois qn'un homme n'eft pas noyé, & à quoi peut-être n'a pas pensé S. Philippe ni cet homme non plus : il n'y a que trois mois que l'Eglife de ce nouveau Saint tomba à Trcpani en Sicile, plusde douze censperfonnes jui


y prioicnt Dieu » Si qui linvoquoient y furent accablées : c'etoit-là que ce Saint devoit montrer fa vertu miraculeufe 6c fauve r tous ces bons Chrétiens qui prioient Diiu êc invoquoient fa faveur en ce Temple , & en cas-là c'eut éé un beau rniracle, & qui eut pu être bien averé par beaucou p de témoins. Vîmes tnim habutjjet laudlJtilres.

WM4 Les Papes qui ont eu des El nfans femblent avoir efté de meilleurs Papes que les autres. Paul I 11. a cfté un grand Per fonnage & tres-prudent politique. /Etteas Sjlvius autrement Pie IL en avoit un qu'il a fort recommandé en une de fesLcctre. Grégoire XIII; qui a efie un des bons Papes qui fut ialiiais, en avoit un auffi qu il aima fort. Le Cardinal Borghefe Qui faifoit tout fous Paul V. nc-


toit pas des plus Saints, cepen*.

dant il gouvernoic fort bien Rome, & y eftoit plus aimé que n'eil aujourd'hui le Cardinal Barberin qui veut paroître être éloigné de tout vice & feulement homme d'étude & de dévotion.

).do"" J'ai vil à Rome l'Oraifon Fu.

ncbre du Cardinal Séraphin, faite par l'Abbé Dubois qui depuis l fi mort en priron. Cet Abbé avoir efté Celcflin , il eftoic Parifien, 6c a voit efté crand AU chimifte : j'ai vu de (es écrits à Rome.

mm 1 Le Pape a fait une nouvelle Promotion de quinze Cardinaux Je 13. de Juillet 1643. Voila pouc fortifier le parti des Barberins qua id il voudra faire un nouveau Pape: il y a encore fix autres places vacantes dans le Conr


clave, mais celacft referve pour les Couronnes : 6c en ce cas M.

de Beauvais en pourra avoir une.

Il y a dans le nombre quelques Officiers defI.1ucls. 'a Charge vaque par kur Promotion au Car dinalat : le Pape revendra ces Places vaquantes , & en tarera quatre cens mille écus, qui feront employez A taire la guerre au Duc de Parme. Ces qui me Cardinaux font Panciroli Nonce en Efpagne ) il eft vieux & Fils d'un Tailleur de Rome. Faufte Poli Maior-Dome du Pape. Ccv* Pie* montois & Secretaire du Pape: Falcoràeri qui a voit cfte nomme pour être Nonce en Flandres

oii il fut refuse à fon arrivée : parce qu'en paffant a Paris pour i s'y en aller, il séjourna trop long-tems à la Cour. Gnmaiàt Nonce en France 6c Génois, de fort bonne Maifon , parent du Prince de Monaco. MItici &0*


main. Il a cfté Nonce en Allemagne & Legat dans le Duché d'Urbin , où il a fait merveille durant la Pefte & en a fait pendre dru comme mouches. Fachinetti petit Neveu du Pape Innocent 1 X. Rofetti de Ferrare, jeune homme qui a environ trente deux aus, il cil creature du Cardinal Barbzrin qui l'a pris en arF. d:ion pour lui avoir dédié fes Th:fes.

Altieri Rom a i n. lia un frere Chevalier de Malrhc, fie a efté autrefois Nonce à Florcncc;&ainfi dcs autres. M. de Bautru range ces Cardinaux d'une autre façon. Il met fschmetù le premier, & dit aprés,qu'au lieu que tout le monde en compte quinze, il n'y en avoit aue quatorze & que le mot de Faehinctti doit erre c opté pour le titre, difânt que ces gens-ld font dwS faquins, quos genuit qUIUts vdtéit joïiuna j oc art.


9ti« Le Cardinal Mazarin cO: né l'an 1601. le 14* de J ni l kt à ce que portenr les Mémoires d Italie. On dit qu'il eft fils d nn Bon * ncticr de Kome qui a fermé la boutique,Si qui jouit aujourd n 11 d'une petite charge de Scribe de cinq cens livres de rente II cft homme de grand cfpnt 8c de crand jugement , mais extrêmement avare, Italien , Courtifan & Cardinal.

»I im Pompon a cEa voulu rendre une raifon naturelle du miracle du Lazare reffufeité en Ton Livre de 1 neantattombas- Un Mcdecin de Montpellier nommé la ?ort.% , cnviron l'an 1608.fit undilcours en public , pour tâc her de prouver qu'en cette refurrccfcion il ny a.

voit pas de miracle Gérant faite dans le quatrième jour, 6c qu elle


ne pou voit être miraculeufe qu'apres les quatre jours entièrement p a liez , & attribuait cr la aux nombres & à une refra&ion du feptenaire : mais tout cela font des contes vtrbaqut in uni a, ce font de pures impiétés puniilablcs par le feu t Jiamma & ftrro. Pomponacc étoit un athée ou du moins un libertin très dangereux, parcequ'il avoir de l'cfprir. Ce Laportll étoit un Juif &de race & de Religion qui étoit defeendu de Medccins Juifs venus d'Efpa.gne en Avignon & à Montpellier; il contrcfaHoit le Chrétien ,mais il étoit vraiment Juif.

J'ai vu aufli en Italie un méchant Livret en Latin fait par un Medicin » intitulé de RefurreÛiorn mortuorum n attirait ; où il tâche de rendre raifon naturelle de ccsmiracîcs: mais ce font con-

tes mcr* nfl,l"lt. Fa qua funt jìdfi crtdentin funt ifrmiter, mllaqut indigent

pr oh ail one. -

Celt


ww C'cft chofc certaine que le Cardinal P/imphilto n dit dans Roms l'an 1634, que de tous les Cardinaux qui vivoient alors, il n'y avoit que M. le Cardinal de Bagny qui pût lui ôter le Pontifiat 2c l'crnpechcr de devenir Pape.

M. de Bagny cft mort l'an 1640Urbain VIII. elt mort l'an 1644.' & P/fmphilto cft devenu Pape comme il l'avo t predit, & a pris le nom d'Innocent X. Le Pape Urbain VIII. dit au Cardinal de Bagny l'an 16 JJ. Ceux qui s'attendent d'être Papes après moi Se qui font déjà vieux fe pourront bien tromper & mourir avant moi ;car je fuis afluré d'aller julqu'en 1641. il eft mort en 1644.

le 19. de Juillet, &. je trouve cette prédiction fort remarquable.

.b» «t FERRANTE PALAVICINO eft


1 Auteur de Divortio Celefie. Il étoit Chanoine Regulier, comme font ceux de Saint Vidor. Il fut arrêté prés d'Orange où il le fauvoit, fut conduit à Avignon où il eut la tefte coupée après treize mois deprifon, fans que perfonne l'ait reclamé. Le fils d'un Libraire de Paris qui avoit decelé & trahi ce pauvre Autheur fur poignardé de fang froid à Paris dans la Place Maubert, par un des parens de cet Auteur e.. - de luin 1646.Cet Italien fut trois ans à chercher Poccafion de faire ce meurte pour vanger la mort de (on parent.

Les Italiens font afliz bonnes gens, horfmis qu'ils font vindicatifs & traitres. La vengeance & la trahifon font les pechezdesitaliens & des Orientaux, ilscmpoi..

fonnent jufqu'aux louris d'une maifon : mais cela eft en quelque façon naturel de fe deffendre & de fe vanger de peur que pisn'ar-


rive : au moins c'efi une opinion receuë dans la politique de ce pays-là, combien qu'die fôit contraire aux Loix du Chriftianifme.

Comme ils ont beaucoup d'ciprit) ils ne vous offenferont jamais : mais aufli ne vous pardonneront ils pas fi vous les offenfez , pas même après cinquante ans.

mm CLAUDIUS RIVIGAUDUS qui a fait Circulas ptjanus : cft natif de Moulins en Francelles François l'appellent M.de Beaurcgard: Jùppofîto tamen nomine, car il s'a p- pelle encore autrement, il a un frere Marchand demeurant à Florence. Il a efté Profeneur à Pife, & eft aujourd'hui à Padouë à la place dcmFcrtumo Liceù. Il ne croit qu'en Ariltote, & fe moque de tout la Religion des Italiens.

mm Je fuis revenu d'Italie le Same-


di 10. Mars 1641. j'ai vu à Rome

Famiarns Strada) & l'y ai laifle en bonne fanté Dieu merci. Il m'a dit que Ton fécond tome de Bello Belgico eft achevé fit preft d'être mis fous la prefie. Le Libraire qui en veut entreprendre l'impreflion lui en oftre quarente exemplaires, & il en veut plus de cent pour en donner à Tes amis.

Il voudroit bien que le Duc de Parme le fit imprimer à fes dépens, mais cela n'eft pas encore arrêté. Toutefois il y a cinq mois que je fufs forti de Rome , peutctre' qu'il eft maintenant plusdamoitié imprime, mm G AS PAR. SCIOPPI eft a Padouë âgé d'environ foixante & douze ans, bon homme & encore bien fçavant ; il vit-là doucement d'un petit revenu qu'il a dans le Mantoiian. 11 cft Auteur


d'un petit Livre intituler Jtratagemanbus lefuitamm. Il a encore fait quinze autres volumes contre ces bons Peres j dont il n'attend que l'occafion pour les faire imprimer. On m'a dit que leur Pere Général s'oftroit de les faire imprimer à fès frais. Il cft bien bon ce bon Pere ! Il a pleuré de'jpegrec quand il m'a vd partir.

CAffillnus à Puteo & Léo ~~4~, font en fort bonne fanté.

Mit* Le Pape Innocent X. eft âgé de (bixanieôt douze ans, c'eft un fin ôc ruse RcnJrd, qui cherche à enrichir là Maifon par toute forte de voye.

mw Le Roy d'Angleterre eft aujourd'hui fort mal dans lès affaires : Meilleurs les Barberins Neveux du Pape deffunt l'ont ruiné pen-

fant le fcrvirCBc 4a Reine fa fem-

l iij


me y a fait plus que pas un : les Cardinaux barberins avoient un Amb.ifT.id eur auprès de lui : lui aufli avoit un Agent à Rome au nom de fa femme, t'k toutes ces Légations ont irrité le Parlement contre lui.

WW C'eflune fotte Religion que la Juifve, & cela eft étrange comment les Juifs d'aujourd'hui en en font obihnez. Ils en obfervcnt ponctuellement les Cérémonies > ils n'oknt encore le jour du Sabath ni piter ni allumer leur feu.

M wometani Turn in orationibus circa crtpitum vtntrú idem (èntÜml.

Fr. Eugene Roger au Voyage de la Terre* Sainte, p. 230.

S. Auguftin dit avoir vil quelqu'un qui commandoit à fon derrière de pjter autant qu'il vouloir.Et Vives dit qu'il en ( onnoiffoit un autre, qui en faifoit félon le ton de voix que l'on vouloit,


de même qu'un orgue. Montaigne en (es EifJis Liv. i. chap. 10.

p 61*

Claudius Cxfar J mper at or Aicitur meditatm zdiftum quo veniam daret flatum , crepitumque vtntris in cowvivto tmttendt cum periclitantem quemdam PfA pudore & continentia rtptritJJet. Sua. in Claud- Cap.$*• p.

174* Edit. Pacini.

judat objervant quod fi inter oran* dum crepttus ventris iferet, mdl tjft* omtnis-Ji jltrnutllrenl, bon;.

*-- Cornélius Jansenius étoit un des plus fçavans hommes du monde, efprit bien reglé^bien profond, & qui avoit un bon Iule. Il a fait fon grand Augufmus, qui en: d'un prodigieux travail & d'une grande étude : c'eftlui auiit qui efk Auteur du Mars CaiUcus, & d'un autre Livre intitulé : Ad-

momtio ad Rerem chriftianiljimtM,


qui fut fourdcment publié à Pa* ris» & condamné l'an itfn.La première impreuion fut in folio, la feconde inquarto. Tout le monde crût que ce Livre v noit de Carotm Scrtbllnius J fitite d'Anvers ; d'autres difoient que c'étoit Jean Boucher Dotteur de Sorbonne exilé de France pour la Ligue &,' Archidiacre de Courtray. LeCardinal Bagny qui étoit à Rome me dit l'an 1631. que l'Auteur de ce libelle n'éroit aucun de tous ceux-là,& qu'il n'étoit point Jefuite) qu'il le connoifloit bien , mais qu'il ne le vouloit pas dire.

J'ai depuis fçeu de bonne part , que l'croit ce Cotntliw fanjenim , qui cft devenu Evêque d'Y pres: ce qui lui a iflé donné en partie pour recomp. nfe : quoique d'ailleurs i! fut un très- grand Perfônin., ge, Mais Tes deux petits Livres * foi t mivux faits que fon grand, auquel il n'a pu mettre la dernière


main : étant prévenu de la peite dont il mourut, laquelle il gagna en conklîant un de ks Diocefains l'an 1638. Pridu Nouas Mai) , âgé de cinquante deux ans.

MH« F a 1 D E R 1 eus PE N D AS 1 us a eflé un grand Philofophe Il a enleigné la Miilofbphie a Bologne : rrn lta fcrtçfit. Il a efte le Maître de ZabardiA & de Licctus , fa Chaire a vaqué vingt(ept ans, faute d'un homme qui la pdt remplir comme lui.

MI lM LUCRE CE & PLINE etoifnt Epicuriens. Po M ro N ACE étoit Peripatrticien t-uit pur. CARDAN n'a jamais pris p-irti. Il n'a point eu de Religion arrêtéc. jj e 41M Six Ti, r V. étoit un homme


bien refolu, un Maître Morne qui avoit garde les pourceaux ; grand Politique & grand Jufticier.

Depuis lui on n'a pusftit de Moine P pe, ôcc'eft dequoi on a peur à Rome. Apres fa mort on mit à Pafquin une rave dans le cul, & de* Vers Italiens qui difoient : Si jamaté je fais un Moine Pape , Dans le cul fourre moi cette rave, mm LePere S c H 1 NE R Jefuite Allemand giand Mathématicien , obtint une Pcnfion de l'Enipereur pour faire un voyage à Rome; lorsqu'il y fut arrivé, omma mtr*bMuf aux videbat, & difoit des au-

tres Ira liens : profttfo jurt homines ifli mirabiles ,jolvunt verbis, vtftuntur herbis , (jr pugnant lap! dibits. L'I-

talie eft le païs-dcs belles piroles : force eau ben ire de Cour & peu * dtargent t voila pour le premier.

Pour le fecond: ils mangent force


herbes qu'ils ont a bon marché, & la viande y cil fort chere. Pour le rroifitme: c'eft qu'il voyoit des enfans qui frondoienr & fe bacroknt à coups de pierre , comme ils font pareillement ici. Ce Perc s'en voulant retourner en Alle.

magne dit, qu'il vouloir emporter qudque prefent pour l'Empereur: deux Je(uite*de Rome lui vendirent quarente écus un caillou, & lui perfuaderent que c'eroit un bezoard qui venoit des Indes Orientales. Ce bon Pere le crut fottement & le paya de même.

mm M. PATIN a beau di re !e~~ nA-qutn* cil: un bon fébrifuge : c'eft l'écorce d'un arbre qu'on trouve dans la Province de jQvito en Amérique : cet arbre n'eft pas grand , Ces fùeilles reflemblent à celle des pruniers, elles n'ont aucune vertu non plus que le bois.


La rjfinc qui en coule & les graines que cct arbre produit chafll nt la fievrc aulfi bien que l'écorce.

Les Ameriquains découvrir :nt ce remede l'an 1640- à la Comtcfle iel Qinchon femme du Viccroi du Pérou, qui avoit la fièvre , & elle fût aufli-tôt guérie. En 1649 la réputation d;' ce remede sVil répandue en Efpagne, en Italie & a Rome par les (oins du Cardinal Je LlIgo & des autres Jefuites, ce qui a fait qu'on l'appelle la poure des Jefuites.

WW Je ne haïs pas la pensée de cette Vcftale Romaine , laquelle eut voulu être mariée > ôc qui penfa mourir pour avoir trop ardemment prononcé ce Vers Latin de Scncque 1. 6. Controv. 8.

Ftlict s nUpIA, moriar, "ifi nubtre tÚllct eft.

Je ne pourrois pas me refoudre


à me marier, ce marché cft trop épineux & trop plein de difficulté pour un homme d'étude , j'aime mieux dire comme Horace :

Meltm* nil alt be vita fid, dtjfert. Daniel. Heins. An viro litter At 0 ducenda fit uxor. htflt Itpfij

Epif. 31. CtnturU 1. Les Stances du Mariage de M. Dcfportes & M.

de Rampale en fes Dilcours Académiques p. 133.

mm M. Saumaife travaille aujourd'hui à la priere du Prince d'Orange contre les Anglois : je ne f<jài s'il pourra reiifllr: mais voila une horrible cruauté à ces Anglois d'avoir ainfi coupe la tête à leur Roy qui n'étoie pas un mauvais Prince. Je fustout interdit quand je le vis! jamais chofe ne me furprit d'avantage ? je penfois qu'il n'y avoit que lesTurcsqui fulknt capables de ces cruautés.


ww Le Pere Jules M A Z A R I N I Jcfuite étoit frere bâtard du Pcre du Cardinal Mazarin. Il eftoic grand Predicaccur. A Bologne on drefloit des thcatres expr és pour le voir prêcher. Il eftoit grand Orateut & perfuadoit heureufement.

mm Le Pere INCOFFER Jefùitc a été découvert étre le vrai Auteur du livret contre les Jrfuites.

Il eft intitulé : MonllrchiA jolipfirum. Les Jefuites cherchent par tout ce Livre pour le fupprimer, ils achettent les coppies au poids de l'or:"ils en ont achetté un exemplaire quinze piftoles. Il en mort depuis peu en Italie. Cctoit un homme fin & rufé.

M~~ Le Cardinal d'aujourd'hui le


plus papable 6c le plus propre à être Pontifex maxtmtts eft le Cardinal Sachent, il eft vieux : mais il en elt plus propre.

HfW i M L'Abbé CONSTANTIN C U*JTA N o Benediétin Italien DT celui qui a produit tant de differens manurcrits, afin de prouver que le Livre de Imitatione cbril/i de T homas a Kempis eft d'un certain Moine de ion Ordre; mais tout ce qu'il a produit s'eft trouvé faux.

mm C Æ S A Il CAPORALI étoit un Poëte Italien Modenois, Secrétaire d'un Cardinal à Rome. Il a fait des Vers Burlefques fur plufieurs matieres, & entr'autres la vie de Mecene, qui eO: un Livre fort plalfant.11 a toujours été pauvre & malheureux. Il difoit à ce fujet, que fi le hazard l'avoir fait


du métier de Chapelier , Dieu auroit fait naître les hommes fans tête.

MJi" VIRGIN 10 CÆSARINt étoit un Gentil- homme Romain, que l'on difoit être plus fçavant que Picus ïAirundulanus. Il mourut à Rome âgé de trente ans, fans avoir rien mis au jour, fuftus Ricquiw Flamand a écrit fa vie , oùcft (on portrait avec celui de Picus Mirandulafws. Il étoit parent du Cardinal Cefarin fous Urbain VIII. de la famille des Cefarins de Rome, contre lefqueJs on a fait autrefois ce Difiique.

Redde Aquilam Imperio, Columnu, ndde Columllßm, Jrjinú, urj*m: fòllJ Catena tua efi.

mm FER P. AND. CAROLUS étoit un Italien, fou s'il y en eut jamais, bien (çavant & cloquent.

mais ccervelc. M. CRAS-


»ki« M. CRASSOTCA: fort prifé en Italie , j'y ai vu fcs œuvres chez M. le Chevalier del Pofâo , ôc ; .10 portrait aufll que M. Bourdelot lui a donné, & ce n'dt pas fansraifon qu'il y eft loüé hautement* Craflot a cfté un grand Perfonnage , je n'en par le point par fiaterie, je me fouviens bien de l'avoir vû : mais je n 'ai jamais cfté fon écolier. J'ai fait mon Cours fous M. Padct à Hariourt.

~~-0~~ M. DESCARTÊS qui elt: a mort à StolKholmenSuede le onze dcFé.

vricr 16^0. étoit un homme de mauvaife mine , qui n'avoit rien d'agreablc. S'il a laifle quelque chofed imprimer, ce lera M. Pic qui en aura le foin. Il Ít voit bien des vidons dans fa tête qui font mortes aufli bien que lui.


4«1« Le Cardinal MACHIAVJCLLI eft Florentin , de la parenté de Nicolas MachiavelSecretaire Florentin: le fou Pjpe Urbain le fit Cardinal , parccq u'il étoit ton parent.

MM AN TON lU S GALLONJIUS l' étoit un Prêtre de l'Oratoire à Rome, fçavant & adroit, qui a écrit la Vie de S. Philippe de Ntrio premier Fondateur de Ton Ordre : il a aufll écrit de Cruciatibut

Marty rum: & pro Divo Gregorio An fuerit Monachus.Gaf/onius de Crøci".tibus Mart) rum. Editus eft parifiis ajfud Qramoify Anno 1660. inquarto.

ww BAPTISTA A PORTA élOÎC un Gcncil-homme Neapolitain , grand curi ux , bel efprit , fort riche , qui a beaucoup ccric de


différentes matières.

mm J'ai été trois mois durant dans la converfuion de Cremonin. J'ai toujours foûtenu Ton parti contre CAimus. yù oUi dire dans le Thea.tre Anaromique de Paris à M.

Riolan , que quand lHjppocratc & Galien auroient voulu faire enfemble le Traite de Crcmonjll, de pmeipatu mmbrorum ;ils n'auroient pas mieux fait. Ce Cremonin étoit grand Pcrfonnage , un efprit vif ôc capable de tout, un homme deniaisé & gueri du fot , qui fçivoit bien la vérité , mais qu'on n'oie pas dire en Italie.

Tous les Profefleurs de ce païs-là, nuis principalement ceux dePadoiie font gens dêniaifez., d'autant qu'étant parvenus au faîte de la fcicnce, ils doivent être détrompe/ d:s erreurs vulgaires des fié.cles & bien connoîtrc l'opinion


cTAriftote , de l'cfprit duquel ce Cremonin cft un vrai Tiercelet & parfait abregé. Ces Miflieurslà qui font gens raffinez, & dont le nombre eft grand en Italie, fçavent bien difeerner dans les grands, le vrai d'avec le faux. Un homme de mes amis m'a depuis peu écrit de Genes; c\ft M. Aletde Mufeino, que le Liyre de ce Cremonin tant rouhaité. a écé imprimé en cachette à Venise ou d Padoiie, & qu'on le vend bien chèrement : je penfe qu'il eft intitule : Hlujîres Qontcwplathncs de IltJimÂ.

CREMONIN cachoit finement ion jeu en Italie : nihil habebat iictatù, & tamen pius haberi volcbat. Une de fes maximes ctoit: intus ut libit j foris ut morts ell. Il y en a bien en Italie qui n'en cruyent pas plus que Cremonin, Machiavel & lui ctoient à deux de-jeu, & Epicure, Lucrece, Ci i-


dan, Caftellanus, Pomponace , Bembe, & tous ceux qui ont ecrit de Plnlmortalité de l'Aine.

Pline a cté un des chefs. Vanini en fon Amphithéâtre dit : que c'et f la grande Scftc que celle des At hecs, qui cft groflîe de la plûpart des Princes utrioâue orrlilu t & d'un grand nombre de fçavans anciens, comme Polybe, Ciccron, CcCr, Juvenal, Horace, Socrate, Homère, Eurtp ide, Virgile , Sic.

ww Le Cardinal PANCUOII cft mort le mois paffé. Il gou- vernoit le Pape. Il ctoit horrible ment du parti des Efpagnols, bon ami du Coadjuteur qui y a perdu, & le Cardinal Mazarin ion ennemi y a gagné, pareequ il lui nuifoit (ouvent , & quand il le pouvoiî il n'échapo.t pas 1 occa* fion.

i


mm Il faut faire état d'Ariftote autant qu'on peut eftimer un homme, il a furpaffé Platon en tout. Platon étoit un Cabalifte, & un fondement à toute forte de fottifes & de rêveries: Ariftote cft un fondement pour les détruire. Cardan a reflemblé à AriIlore en ce qu'il a dit de bon & de folide, mais il rêve quelquefois trop.

mm

C'cftunebadinerie des Huguenots de dire qu'il y a eu une Papide Jeanne. J'aimerois autant croire les contes de Poftel de fa grand Mcrejeanne qui doit revenir pour Guver les femmes. Je ne fçai pas comment M. de Sau.maife en fon Livre de prima tu Pitri pourra prouver cela. Jof ph Scaliger, tout Huguenot qu'il


écoit, fe moquoit des Mlnlltres oui difoient qu elle avoit été. 11 Y a ici au Fauxbourg S. Germain un miniftrenommé,Blotldel, qui a fait un Livre exprès pourpres ver que cette PapefIe ne fut 1-1- nlais, mais ce Livrent pas encore irnpriiiié. Voi ce qu'en ont écrit Florimond de Raymond , &le P. Cottonen Con InLlitution Catholique.. T

l'ai vû en Italie un pctn l v».

ciù n'fttite Milanoi,.-ecrit cnlcalien intitulé -.Tmzi r/li(ons p"r lef Milles H tjl prouvé qu il "J «" J mais de ftptjjtb» ilA

Je n'ai jamais vu le Livre de Jm Impojlorihu$t, & je crois qu'il n'a jamais été imprime, K tiens pour menfongetout cc qu'on en i dit : Quelques uns difent qu'il efté impprimé en Hongrie ou en Pologne. Poftcl a dit que 1 Autcnr


de ce Livre étoit Arnaud de Villeneuve : d'autres l'ont attribué à Poftel ,comme le Doreur Ramus, & un certain Livre intitule: le Magot Genevois , dont l'Auteur eft félon M. Sponde page 57. le Miniftre Banfillon, ou plutoftle nomme Barnaud que Banfillon avoit reti re chez 1 li quoique convaincu d'Arianifme. Florimcnd de Raymond a dit que Ramus le lifoit en fe promenant dans la Cour du College de Beauvais, & moi je ne crois pas qu'il ait ja.mais exifté in rerum nstura. Tout ce qu'on en dit cil tiré de ce qu'en dit Lipfe in monitis & exempts politisé Itb. 1. cap. 4. où il dit. Sum

qui non filllm vita impietatem prtfertmt,fed tmpudenur lingua txprimunt: ut ille Fredcricus Jecundus lmptrAt" cui ftpe in ore tres futffe it.fi<?nc$ im-

fojiores qui GttJUS Hum/mam- feduxe-

mit.

I IN.


PATINI A NA.,

BI

0 D i N avoit été Carme dans fon jeune âge , le libertinage l'en fie fortir pour vivre dans

le monde : il frequenta d'abord le Palais, mais il s'en dégoûta ôc s'apliqua uniquement à faire des livres,Sur la fin de fes jours il en fit un fort dangereux fous le titre Col* loquium EUTANAOYMFPE 2 deaèàitis rtrumfublimium ArcAnil. 11 diloit à Ces amis qu'il avoit un Demon

familier. Jc^mîcclaircirai plus

A -


particulièrement de cela.

^^Nôtream^AssENDi ne Tef toit guerres d'Ariftotc. Il m'a dit fort fauvent en plaifantatit, que ce Philofophe avoit un nez de cire, qu'on faifoit tourner comme on vouloit avec une chique- naude.

»Il ~7~~ Le Pere JOSEPH trouvoic tout facile. M. Brûlart qui avoit con.cid un Traité à Ratilbonne con.jointement avec ce Capucin, diioit, qu'il n'avoit rien de fon Or.dre que l'habit,

URBAIN VIII. ne fera pas de Cardinaux Jefuites, car il n'en a pas envie: les Jefuites font craints & haïs en Italie, mais il faut être bien avec eux pour être Pape.

Voila pourquoi ils ont plufieurs


Cardinaux pour amis.

Le Pape URBAIN VIII. a eu un Médecin nommè fulio Mattcini qui étoit moralement honnête homme , grand Aftrologue fort fçavant dans les bonnes Lettres.

Beneficier, & qui eft mort à Rome fufpeft d'avoir peu de Religion.

u u O~t~ MI-. ~v~MC~ M/GVFFAREL prêchant1 à Grenoble laHfa échaper quelques mots touchant la reiinion des deux Religions; il en fut repris, & par Arreft du Parlement condamné de fe retracer.

.u.-m ~,' STEPHANUS PIGNATELLUS PERUSINUS avoit été fort vicieux dans fa jeunet. Il avoit été au fèrvice du Cardinal Borghefej cela lui procura le Chapeau de Cardinal. Il mourut bientôt après. Le Pape Paul V. eut un tel


regret de l'avoir fait Cardinal qu'il en mourut de déplaifir.

t

Le Pere H 1 L aire de Grenoble Capucin, autrement nommé du Travailaccula fi hardiment & fi puiflamment en plein Conclave le Cardinal Monopoli de plufieurs crimes attroces, que ce Cardinal tout honteux fè retira de Rome & s'en alla mourir à la campagne. Feu M. le Cardinal Bagny me l'a ditainfi. Ciaconius dit qu'il mourut en l'année 1607.

repentina morte. Il étoit Moine lorfquM fur fait Cardinal par Clement V 111. en 1604. Ftde Thulln.

Hifl. t. S. p. 1117. Voyez ce que dit l'Hiftorien Mathieu dans la vie d'Henry 1 V. ou il parle de ce Cardinal comme d'un Saint. Ce même du Travail avoit été Officier , puis il fe fit Capucin, pour imir letat , difoit-i Il& depuis Hu»


çucnot, & enfin Prêtre feculier ; Il avoit entrepris de faire mourir la Reine Marie de Medicis par poison ou d'un coup de piftolet.

On lui fit fon procès, & par Arrcftdela Cour du 10. May 1617.

il fut condamné à la roüe. Voyez la Relation de la mort du Marefchal d' Ancre, qui eft A la fin de rHifloire des Favoris de M. Dupuy. J tfcf-tft AON lu s PALEARIUS qui^*/ a écrit un Poëme Latin de mm immortalitate , & Ide qui n0U^T avons auflî desEpîtres&Oraifons^l^ Latines en beauitile fût brillé à Rome l'an 1 parcequ'il étoit Lutherien. M. de Thou tom. 1.

dit que ce fut pour avoir dit in-

qnifitiontm effe ft caw dtftritfamin lit-.

teratos. Ce n'étoit pas là ion vrai nom, il fe l'étoit fait à plaifir auffi.

bien que Afarcellus palingenius Sttt- IMUS autre pgëte.


MHH M. de S A U MAI SI a fait im- primer un Livre de primillu Petn, dans lequel il foûticnt deux paradoxes qu'il aura grande peine à prouver : l'un eft que S. Pierre n'a jamais été à Rome : l'autre qu'il y a eu une Paptfle Jeanne J'ai peur que ces deux opinions ne faflent perdre crédita ion Livre 1A. dosatimaife. îft peut-être L plus gavant de l'Europe pour ion âge ,car il n'a que cinquante ans, pour être fi fçavant pluûeurs cho.les l'ont aidé. i. Un Pore fort fça-

vant. i. Affiduum fludiun. 3. Les cinq années qu'il a étudié à Hei- 1delberg avec Grutem 5c autres fçavans dans cette belle Bibliorhcque Palatine qui a été détruite aprés la Bataille de Prague. 4. La memoire qu'il a prodigieufe. Cafaubon lui dit un jour , comme il étoit encore fort jeune : Mon-


i fleur t ne méprifés pas les dons V , que vous tenez de Dieu, ils font grands & beaux : vous en fç*vez déjà plus à vôtre. âge que SwAliger & moi n'en [Gavons tous deux enfemble. Scaliger ecrivoit à M. de SaumaiCe, lorfqu'il n'avoit encore que feize ans, 6c faifoit déja grand état de luijpour moi je crois, mais je n'oferois le dire dicam tamtn fta tilfi, que Saumaife eft le plus fçavant homme de l'Europe, fie qu'ilentait plus lui tout feul, que jamais n en ont fçeui Scaliger & Cafaubon tous deux enfemble.

l' M W De Ckrifti tleformÎtlltt. Pluficur.

en ont écrit, entre autres Tertullien en trois endroits. Aliqtti

vet ere$ dixerunt chrijhtm fttifie Lentt~

ginofum. Donc il n'étoit pas beau.

Saint Irenée. idem fcttvfH. Cavditta-

Us J, .4/li"" , Ctrdsntts in genttur*


Chrijti. Alij diClml jutjfe facie & affeftu Tctrieum & morofum , ergo formofut ejfe non potuit. Un certain A-

rabe a fait l'horofcopede j E su s.CH RI ST &: a dit qu'il ctoit laid.

MW FRAN ÇOIS BACON Chan.

cellier d'Angleterre, etoit un des grands efprits de fon têms, un excellent homme qui avoit de fort bons& loiiables deflfeins pour l'avancement des bonnes Lettres :

c'eft dommage qu'il n'a pas été fecondé. Il mourut l'an 1616. âge de foixante & fix ans, & fi pauvre que quelque têms au paravant i) écrivoit auJRoy une lettre, dans laquelle il le prioit de le fecourir, de peur qu'il ne fut réduit en fes derniers jours à porter la bcface, & que lui qui ne fouhaitoit de vivre que pour étudier, ne fut contraint d'étudier pour vivre. Il êtoit entré dans le droit chemin


pour profiteraux autres. Dans ies Lettres il ne faut pas innover, il faut reformer.

M.-tH FHA-PAOLO deVeniRCctoic un grand efprit fublime & vraiment Mctaphylîquc , comme l'a nommé Oratius Tubero, c'eft à dire > M. de la Mothe le Vayer. Il ccoit fçavant en tout.

Ni im Te crois qu'il n'y a ni Sorciers

ni Magiciens, & nugds reputo mersque foment* qu&cumque de his Jcrt~

huntuf. Pour les Diables, je penlff quils nous pondent à mal faire t & rien plus. La Demonomanie de Bodin ne vaut rien du tout - c'cftune pure badinerie. Ce grand cf prit fe moquoit du monder fe rendoit ridicule quand il fit ce Livre. Pour les Speclres de Loyer, & tout cc qu'en a dit de l'Ancre


& tant d'autres. Ce font pures bagatelles de eensoifeux & fuperfiitieux.

eo Le Marefchal d GASSION étoit fils d'un Prcfident de Paui c'était un guerrier qui l'ravoit faire autre chofe que tuër des hommes: il penfoitauffi fort fenrentieufement. Comme on lui difoit qu'il devoit fe marier, quand ce ne feroit que pour laifler des héritiers de fa valeur & de fan courage. II répondit admirablement : Je n'eftime pas aflez la vie pour en vouloir faire part à quelqu'un.

mm

JOANNES MARIA SUAREsius VASIONENSIS EPISCOPUS a été premièrement Secretaire du Cardinal Bagny lorfqu'il étoit Nonce en Flandres, puis a été Bibliothequaire du Cardinal Bar.berin, lequel il afervi fcpt ans,


& en a eu pour recompenle i Evêché de Vaifon en ion pais, & douze cens écus de rente. Il n'a vécu que quarente ans; il étoit

fort fçavant dans rHifioire Eccleiiafhque* f £ f, H f

mm FORTUNIUS L ICETUS a foixante ôc quatre ans. Il eft na-^ tif de Rocca qui eft dans la Re- publique de Genes. Il eft mari ôceft aujourd'hui le premier Peri-ç^, pateticien de PItalie, 8c rnèn-te da inonde. C'eft l'homme le plus laborieux que je connoifle, il a fait pluficurs Livres, k n'en a jamais fait imprimer aucun qu'il ne l'ait tranfcrit quatre ou cinq fois luimême ; il a enfeigne premièrement à Pire, puis vingt-quatre ans à Padouc 6c à Crémone. Il enfeigne maintenant à Boulogne avec quinze cens livres de gages.

Il a encore quantité de Traitez à


mettre au jour , outre ce que nous avons déja eu de lui.

mm Je fais grand état d'un Livre intitulé: Religio Media qu'on pourroit intituler auffi bien : Medicus Rtligionú. Il eft d'un Medecin An.glois qui eft fort habile dans fa profcutonma écrit de la V croie de lue VtnertÀ. Il cherche maître en fait de Religion , & peut-être n'en trouvera-t-il aucun. On peut dire de lui ce que Philippe de Cominesa dit ddt S. François de Paule j il eft encore en vie, il peut aufli bien empirer) qu'amender.

,, ~i~j V o t F A rfhSS* de DeuxPonts, qui vint en France avec une armée pour fecourir les Pro• teftans fous le regne de Charles I X. étoit un frnnc yvrogne, c'eft à dire un vrai Allemand. Il mou-»


rut à la Charité fur Loire d'avoir trop bû l'an 15*9. Ce filt fur fa.

mort qu'on fit ceDiftique :

Pom fuperllvit Af"M, juperamnt p.

cul* fonto, Tcbrt tremens perritt qui trtmor or* bis erat.

ANDRÉAS AICIATUS ctoic un des fçavans hommes de ion têms 4 il enfeigna le droit à Bourges, où il fut appellé par François premier l'an 1519. à douze cens francs de gages. Après y avoir demeuré cinq ans, il s'en retourna en Italie, &: enfcigna à Pavie à Ferrare, à Avignon ÔC à Bologne. Il eft mort à Pavie l'an 1559, âgé de trente huit ans. Voyez (a vie & fes éloges au commencement de fes Emb êmes avec le Commentaire de Minos. Le Cardinal Frœncifcui Aiciatus étoit foti parent ; il etoit de Milan. Saint Charles le fit faire Cardinal par fon oncle Pie IV. 1) mourut â


Rome l'an i j So. âgé de cinquante huit ans.

c eut vécu l4Jl eut donné au public une nouvelle verfion de Plutarque, qui eut été plus nette & plus fidclie que celle d'Amiot. On dit qu'il avoit corrigé dans (on Amiot huit mille fautes )& qu'Amiot n'avoit pas de bons exemplaires, ouquil n'avoit pas bien entendu le Grec

de Plutarque. Fuit jejuit* & docuit lAedioUni RbttoricAm Annum Mgtni 10. turn dgrotam exit* 4 JodslitAte.

Nfill '-&*La Marefchale de Guebriant 1 vient de mourir à Perigueux. C'c^oit une maîtrefle femme qui avoit de grands talens par les Ne.^gotiations» comme elle le fit voir a l'égard de Charlevois qu'elle fçeut faire fortir de Brifac où il commandoit, & qu'elle fit con-


duire prifonnier à Philifbourg.

En 1646. elle fut chargée de conduire en Pologne Marie de Gonzague fille du Duc de Nevers avec Titre d'AmbaiTaJrice extraordinaire. Elle étoit fille de René du Bec. Marquis de Vardes, Gouverneur de la Capelle , & Sœur de René du Bec, qui é.

ppufa la Comteffe deMoret Maîtrefle d'Henry IV. 6c Mere du Comte de Moret, qui fut tué * à Caftelnaudari l'an 1631. Cette bonne Comtefle n'étoit pas en.nemie de l'humanité , fur la fin de Ces jours elle perdit la vuë , furquoi l'on fît ce joli Difiique:

Cum longutti noftti Mortta ab Amort rogaret : Favit amor votis ,txrp(tuafque dtdit.A I

* On 'ce croit pat qu'il y fot to*, mait blcffi/<» fculement I fie qu'il pru dc-la. occafian de fete- (t" jiter du monde , & fe fit Hcrmite fous le nom U de FR.E R E ! h A M od iU sicu loogtems '\141 aprts & eft mort en odear de faiatetl • Vp& vie dun a~<r< ~f. ß iI


Elle étoit auflî mere du Mar -quis de Vardes d'au jourd'hui, Seigneur de beaucou p de mérite, & eft fameufe dans Y Euphromium de Barclay, fous le non) de Cllftnll.

'"°'" M.le Prince deffunt ne fut obli.gé de lever le fiege qu'il avoit mis devant Dole , que pour avoir voulu menager la Maifon des Jefuites. Il attaqua la place par un autre endroit qui étoit le plus fortifié, & ainfi il échoua.

atl-fl4 rûJ D Ull ET DE CHEVRY Prefident des Compres. étoit fils de Lollis Duret Medecin. Il mourut en 1637. après avoir été taillé de la pierre. Voici fon Epitaphe: C) gifl qui fuyoit le repos gui fut nourri dès la mamelle De tributs. tailles & impojls De jùbjiJes & de Gabelle j ,Zui


Pl,.Oiti ;; meloit dans je s aliment De l'tffente du fil pour livre.

p aJfllnt fange à te mieux nourrir Car (i la Taille la fait vivre L4 taille liu/fila fait mourir.

t WM - ?~/c~ JOANNES BAPTISTA SSFFI.'®'Ml RAN DU LANUS étoit un Medecin de Mantotie qui faignoit hardiment, & plus que tous les Italiens, & cela auflîà propos que nôtre Nation Antimoniale don- ne l'Emetique. *

; WHW liditare - %4 PAU LUS MANUTIUS VENETUS

Typography,(rat vir dottiffxmui, Aldi rater & Aldi Filius. Put ant tflam MAnuttorum familiam ptriijfe & • tstinflAm effe in Italia. Paul Manuce a

divinement travaillé fur Cice ton.

il avoit été Prefet de la Bibliothèque Vaticane, mais il fallut qu'il quittât Rome pour s'en retourner


à Venife, d'où il fit forcir une fienne fille de fon Convenc quoi.qu'elle y fut Profefle depuis long, têms , puis la maria 1 mais comme elle s'abandonna à la débauche; ce bon homme en devint tout melancolique, fon mal s'augmenta d'une maladie inveterée qu: lui ruina la fanté & le fit mou.rir. Il ne laHla qu'un fils dont on n'a point parlé. Le chemin de la anort eft fi grand que tout le monde y entre.

Tendimus hue omnes.

mm PIERIUS VALEIUANUS BELLU- 1NENSIS étoit un tres-fçavant hom.

me & fes œuvres le témoignent aflez. Il a travaillé fur Virgile, fur laspere,& a fait auffi un Traite de litteratorurn infalicitowe & un autre Livre qui eft extrement rare de fulminumfignificatione, imprime l'an 1517. Il ycfufa plufieurs Ûenç*


fices & aima mieux vivre en fou particulier & mfJjis facra facere. Il mourut à Padoitc l'an 1558. la même année que Fcrncl & Scaligeri mm Jo IlDANU$ BkUNUS NOLAWUS croit un Neapolitain , étrange cfprit, capricieux & iuventif j il avoit voyagé ptr route l'Europe, il fut brûlé en Italie à Ton retour du voyage de France pour herefie : Jcnjfa d'pluribui 1591. de infintto atomii À* VACUO. On dit que Dcfcartcs a pris bien de* chofes de lui.

~J!~ N1 13 A u D 111 fciroit un gentil çf-yQ prit, quiécrivoit admirablement bien en Latin, comme il paroift par 1 Hilloire qu'il a faire de la Trêve de 1601. & par fes Lettres j au refte exctflîvement débauché.

Vtrumque modo & vino & ventre. Il appel oit le Vin de Beaune Pinum lJ,qrufllt Mais puifqu'il s'adreflbit


tou jours à des (ervantes. C' wtoit un veritable AnctlUrioltts.

MnM 2,ukM b»iw ~f~ JULIUS CyESAR tl L NGE.

nus étoit natif de Loudun t fils d'un Médecin natif de Troye. Il fè fit Jefuite à Paris affcz jeune.

J'ai un petit Livre écrit de la main de monPcre qui font des Leçons qu'il lui a diélées en 15K6. Il fortit des Jcfuites &enfciçna dans plufieurs Collèges de Paris, à Harcourt, aux Graffins ,puisil devint Aumônier du Roy, Alchimifte , fripon & débauché : enfin allant à confcfTea un Jefuite en un cer-

tain Jubilé , il fut reconquis & regagné après une parenthefe de vingt-dcux ans, &. il fe remit aux Jefuites chez lefquels il eft mort environ l'an 1618. à Tournon où là auprès. Il etoit fçavant > mais tout ce qu'il a écrit n'a pas rcuffi.

Les jefuites le vouloient obliger , d'écrire contre PHiftoire de M.


JeThou, & contre Cafauboru -

ANGELUS POUTIANUSA été un îles beaux cfprits qui furent jaiiiais, & comme dit Erafmc in Cittromano : Rarum fait nature mira- culum. On dit qu'il étoit fort débJuché. Il fe fit nommer Politiams , parcequJil étoit de monte PoliÇ^ tUno en Tofcane , fon vrai noiiv^w croit Jean Petit. ï//#w/c Gt* 'U'lft rf'!tu.lr, La Provence efl la petite Barbarie. M. d'Urfé dit que les peuples font dans ce païs-là riches de peu de biens, glorieux de peu d'honneur, & fçavans de peu de ww Les Chrétiens Ce ruinent à plaifciencc. ie ruinent à pl oi.

der, les Juifs à faire leur première Cène, &les Turcs à fe marier,


mm ESTIENNE DOLET étoit fort fçavant tant en Proie qu'en Vers5 mais il a eu bien des ennemis. I l écrivit contre la Ville de Touloufè quelques Harangues , pour lefquclles il fit amende honorable. On dit qu'il étoit bâtard de François premier, mais il n'étoit pas reconnu tel. Ceft chofo. certaine qu'il fut pendu & brûlé pour fa Religion, au têms qu'on faifoit mourir les premiers Huguenots en France : fed non mihi confiât de mno nequt de loco. Je ci ois que ce fut à Lyon où à Paris.

Scaliger l'a appellé Athée in (uÍJ Hiptrer. Bucanaan & d'autres l'ont fort méprisé. Andrétu Frvfius dans fes Epigrammes png. 40.

JI fJlllftes antwas gaudtbas ájçtrt pride w llMIU imtmrtaki tffi, Dokte, doles*


Bucanaan 1.10. E pig.

Cafmtna quod fenju care ant mi fart Doled?

guand* qui fcripfa carmina mtNte caret.

On a dit que l'an 1544. le 11.

de Février Eftienne Doiet ori.ginaire d'Orléans 6c Imprimeur de Lyon , fut brule à la Place Maubert à Paris ; & qu'allant au fu plice il fit ces Vers:

N- ÁolcJ IPFI Dolet, Jed pis turba dolet.

Que le Doreur qui l'accompagnoit pour le convertir retourna ainfi :

Non pill twb* dolct t ftll dolct ipfc ~o~

MJti44 tMjU-vrcUc'n M 4 P. C ELLU S r ALJNGENIUS STELLATUS qui a fait le Poëf me intitulé : Zodtacus viixy ctoïc un Ferrarois qui fut deterré & brûle par les Inquificeurs > pour


les chofès qui font dans ce Poëme contre les Prêtres & les Moines.

"'-MC M. N A u DE* étoit un hom.

me fort fage fort prudent & fort réglé , bon ami, qui ne fc fioit quàmoi & à M. Moreau. Il ne bu voit que de l'eau. Quand il avoit reconnu la moindre chofe dans un homme il n'en revenoit jamais: fcntimenc qu'il a voit pris des Italiens.

mm CONRARD. GESNERUS mourut l'an 1565. à Zurich (a "patrie âgé de quarcnte neuf ans : ce grand homme qui employa toute la vie à l'étude des bonnes Lettres & à travailler pour le public, fe Tentant preflé d'un charbon de pefte & qu'il Falloir mourir, fe fit porter en fon étude où il rendit l'efprit. le ikns la mémoire de cet fyom:


homme loiiable d'avoir voulu mourir en un lieu fi noble, & oit il avoit fi gcnereufèment employé la meilleure partie de fa vie à faire les grandes œuvras qu'il a laifïees à la Pofterité ,6c qui dureront jufques à la fin des fiecles.

mm* PaosrER MARTI A NUS a fait de grands efforts pour bien expliquer Hypocrare. Il a lailfé des cnfans à Rome , qui depuis fa mort ont fait imprimer quelque chofe de lui fur les Aphorifmcs.

mol" JULIUS CITSAR SCALIGEIl étoit un illuftre impofteur , grand efprit & de bonne trempe. Il ne fut jamais à la guerre , comme il l'a dit, ni à la Cour de Maximilien premier Em pereur. Il avoir érudié dés fa jeunelre fansdifeontinuation. Il y a un certain Barth.


Riccius, qui lui écrit en ces ter.mes: U faut que vous [op\. bien fi*, vant Áort ¡¡'VAnl , Car il y s trente Il''J que votu étodkz toujours, Il avoit été Cordelier, & en (ortie pour paroître dans le monde.

e

mw Il y a eu deux FRA N CI s eus P A T R I c I u s en Italie , onos Senenfis , "lur Dêlmsts, Senenfis a précédé l'autre de cent ans, & étoit Evêque : l'autre étoit un Profefleur à Rome:allant au levant avec des Venitiens , il en raporta la Metaphyfique de Phi- 1loponus qu'il a tait imprimer en Latin à Venife.

HHK FABRldUS AB AQUAPENDENTE étoit un Profclîeur àPadolic de grande reputation j quand on lalloit voir il montroit par para.de une grande armoire pleine de


vaiiielle d argent qu'on lui avoic donée par prefcnt » pour l'argent qu'il avoic refusé , & avoit mis pour infcription fur,icelle ces trois mots: lacri mglctfi lucrum. Les Médecins de Paris ne peuvent pas en faire de même; car quand on leur fait prefent de vaiLlle d'argent, on leur doit ordinairement deux fois davantage, fi bien que ce leur eft : lucri neglefti jatfura , ou bien, ex ïucro neglctfo dsmmm.

mm NrcoLAus FRANCUSOU Nico.

to FRANCO a été un des Rabelais de l'Italie, auffi bien que Mcrlinus Qocmus. Il écrivoit excellcment bien, grand Satyrique.

Il fut pendu à Rome pour avoir médit & écrit contre Pie V. C'êtoitun brave vieillard. On le prit dans fon écude avec la robe fourrée, & de.là fut mené au eiber.

Mult a [cripfit, Nicolaus Fr/mm Pa*


trik Betteventanw Grxcis & Latinh litteris peritus Arcttnum litter arum exferttm juvit, fed cum lab fin prxmia non rt/ponåerent fecejjit ab to, rJ- i" turn (cripfit, facfts mttiatus in mille dicendt morbum rtcidtt & in crttcem Jublstus eft. Scrip fit Epijlolat, Dtalogojy & Latin A Epigrammtta.

mm MASTILIUS CUGNATUS VERONENSIS ctoitun fçavant Medecin qui pratiquoit la Medecine à Rome i fort bon homme , qui multa fcrtpfit. Il y a encore quelques manufcrits de lui qui rcHcnt à imprimer.

mm BOXHORNIUS Hollandoîs a fait imprimer àLcyden en 1633.

Poctas Satyricos minores de urrupto Rtifubljç" fllltu, auquel Livre p.

1j. il a fait mettre Satyra de Jile, penfant que ce fut une piece ancicnne, en quoi il fè trompe fort,


vl1 que ce Poëme eft de M.. le Chancellier de l'Hôpital & eft imprimé dans Ton Recuëil tnfolto p. 78. qui commence ainfi:

ı o Jiræ Lites , 0 jurgi* j<tv* norum, &c.

mm THIODOR E DE BEZE futtout de bon Triumvir , c'eft à dire , qu'il fut marie trois fois, il mourut à Geneve l'an 16ol. Voici les quatre VersquEftiennc Pafquicr fit fur ce fuier. -

qjxores ego tres vario jum tempore ttaflus Cum juvenis , turn vir factuh & Mt jenex.

Prtpter opus prima eft valtdis mihì juntfa jab tinn* Alters propter opes, tertia propter olem.

HMH M. le Duc de CHBVREUSE cft fils de M.de Luines,& petit fils du Connétable , qui mourut l'an


1611. M. Albert de Luynes étoit un Gentilhomme Provençal, qui fit fortune auprès de Loiiis XIII.

par le debris du Marquis d'An.cre l'an 1617.

ft M.f" DES Barreaux eO: fils d'un Maître des Requêtes & petit fils d'un Contrôlleur Gencral des Finances fous Henry III.& Henry IV. celui-ci étoit Confèiller t & eft né à Paris l'an 1602. Il a bien infère de pauvres jeunes gens de fon libertinage, fa converfation étoit bien dangereufè auffi bien que fes exemples, quoi qu'il en ait donné quelquefois de bons; témoin celui-ci: un jour étant lisde travailler à revoir un procès dont il étoit Rapporteur, il fir venir les parties chez lui, paya au demandeur la fomme qu'il demandoit, jettales papiers dans le feu > & envoya les plai-


dcurs au Diable. Il avoit voyage en Italie ,& un rieur difoitque la fréquence converfation des Moinesde ce païs-là l'avoit gâté.

:;;'1(, f Lit! v* i Vi »" luiau^ CÉSAR V ANNINUS cn: un Auteur qui fût brûlé à Touloufc l'an 1619. 11 ctoic de Naples ou il y a encore une famille du nom de r Ifnnini : ce miferable étoit las de vivre & enragé de mourir , parcequ'il ctoit gueux ou au moins parcequtH n'avoitjpas autant d'argent qu'il en vouloit.

Il faifoit le fçavant & ne l'étoit point. Tout fon Livre de Ananif naturx Dialogicd dérobé desciligtï in CafdsfMfHy de Fracaftor, de Pomponace. Je vous aflure que cela cft très vrai, car je l'ai moi.

même vcrifié. On dit qu'il ccrivoit au Pape Paul V. que fi on ne lui donnoit un bon Benefice capable de le nourrir & de l'entretenir. il s'en alloit dans - trois


mois renverier toute la Religion Chrétienne. Je connoisun homme d'honneur qui a vû cette Lettre, dans laquelle il y avoit plusieurs autres fottifes, & même des chofes horribles. Il a prêché à Paris en Italien en divers endroits. Il cil mort Martyr de l'A-

theifmc: II/litis CtjAr Fan*inns de admirands NatunRtgin* detque mor* IAliulN Afcants hbrt auaiuor. Lutct u' Psrifiorum apud - Adrisnum Perier

1616. in offave fol. 130. Ce Livre fut imprimé à Paris fans aucune difficulté ,8c approuvé avec éloge par deux Cordeliers Docteurs de la Faculté. Quand on lui dit de demander pardon à Dieu, au Roy & à la Jullice : il répondit, qu'il ne croyoit pas qu'il y eut de Dieu, qu'il n'avoit Jamais otfcnfé le Roy >& qu'il donnoit lajuftice au Diable, s'il y en avoir. En l'année 1660. les Libraires de Hollande voulurent imprimer ce


Livre de Vanninus, mais le Magiftrat l'empêcha par fes défintès, difant que la Doctrine en étoit tres»pemicieufe. Audivi ab

Hollllllt/o quodam circa td tern put.

~~<~<~ S omnium viridarij y eft un roit bon Livre imprimé à Paris l'an ki6. in quarto en lettres gothiques, chez Galllot Dupré, ileft intitu-

le ; Aureus de utraque pot eft ate hbelIm »temporal feiheet & (piritualt i ad hllc ujque aitm non vifus , fonvnium viridarij , vulgaritcr nunc"pAIUS , form am tenens DiAlog;, ac jam tiiu Carolo guinto Francorum Ren dedieatus- Je ne ltai jamais vA

imprimé autrement, & je doute même sJil l'a été; fi ce n'eft peutécre qu'on l'ait mis dans quelques Rcciicils, comme dans le Fafciculus rerum expetendarum » ou bien.

dans les Recueils de Alt/chior Gol,.

dajlus Allemand, L'Autcuc à'-XP--


pelloit Charles de Louvier, qui pour recompenfe de fon travail fut fait Confeillcr d'Etat par le Roy Charles Cinq , dit le Sage.

Voyez l'Hiftoire Genealogique de M. de Sainte Marthe Tom. i.

p. 485. Naudé addition à la vie de Lollis XI. p. 360.

mm

P KEVOTIUS étoit d'auprès de Bile, Profcfleuren Medccine à Padotte, clair & dodeau poffible. Il étoit fort fuivi. Il epoufa une pauvre fille pour fon plaifir.

& il eft mort âgé de quarcntcliuit ans j il a fait pluncurs Li.

vres très-bons, & encr'autresun appel lé: Deiffnitiones morborum, que les ctudians de PadoUc tranfcrivirent l'un à l'envi de l'autre.

w.

B ASSfANus lA U D US croit un Profefleur en Medecine à Padoücj


itfiderium his rtliqNlt. Il étoit fort jçavant.

mm VlNCENTIUS NÀIBANDUS étoit Profefleur en Mathématiques à Padoiie : il fut tué dans fon lit par des voleurs.

mw Phavorinus ce grand Philofophe natif d'Arles, qui vivoit à Rome du têms de l'Empereur Adrien ,& duquel AullmOeL Iwsfait fou vent menfion in m Mus

atttcis i cujui etiAtn mtminit Ph/loftrAlus in tophifticis , ócoir plus fca-

vant quéPlurarquc au dire de M.

Tarin, & fi nous avions fes oeuvres, Plutarque nous feroit fu.

perflu. J'ai de la peine à le croire; mais puifque M. Tarin eft fi (ça- vant, qu'il donne au public tout ce qu'il fçait de lui ,& la pofterité lui fera obligée. Voyez ce beau Dilemme dePhavorin contre l'A-


Urologie Judiciaire, rapporté par Mathieu dans l'Hiftoire de Loiiis XI. p. 681. & Pafquicr p. 758.

Hf-W Le nombre des Medecins en France eft fi grand qu'il eft plus aisé de rencontrer un Medecin qu'un homme , comme difoit autrefois Petronne a l'occafion des Dieux des Romains - il y a plus de Médecins enFrance qu'il n'ya de pommes en Normandie & de Frati en Italie & en Efpagne , & ce qui eft de plus à deplorer, c'eft qu'ils font de francs igno.

rans. J'en cannois un qui ne fça.

chant ce que c'étoit que les premiers caraacres d'une Ordonnancc. croyoit que z vouloit dire n, dragmes : cette extrême ignorance vient des petites Univerfircs qui difpcnfent les Reci.

piendlircs mêmes de fçavoir lire z* abréviations de nôtre Profef-


ion pourvû qu'ils ayent de l'argent j on dit que celle de Rheims a fufciterun procès à celle d'Aners, d'autant qu'elle fait meileur marché de fes degrez. Aca.

emiques avec un leger examen, eu de têms) U fansthefes i après cela voila de belles gens pour avoir jus viu ér ntciu mm M. Mo nus eft natif de Ca(-< res en Languedoc fi je ne trompe. 11 parle bien ôcagreablementj du relie je crois qu'on pourroic dire de lui ce qu'on a dit d'Origene : Vb* bene, nemo metim, ubi maie, nemo pt jus. Il aime fort fur tout les femmes, ce qui fait que je l'appelle Morus le feminitv Partout où il va il fcme des enfans , à peu prés comme ce valet deTerence qui ne pouvant rien taire, difoit plenus fum Rimarum, je fuis un panier v.:rcé ; celui-ci'


eft de même à un autre égard.

wfW Le Livre de Campane/la intitule Ctvitas jolis, tft l'idée d'une Re..

publique, telle qu'eft l' Atllln,is dt Verni.

NIo.

Plufieurshommcsfçavans n'ont pas la facilité de s'exprimer en Latin comme ils voudroient, te), ont été Fracaftor & Sigonius en Italie quoique dofftffimi. On en dit autant de M. de Thou qui a fait une fi belle Hiftoire en cinq volumes en Latin , & qui a été tres-fçavant. On dit que des Allemands ôc des Anglois l'ayant entendu chez lui parler fi mal, quAhbant Thuanum in Thuano j & ne vouloient pas croire que ce fiie lui qui eut faite cette belle Hiftoire. On en dit aujourd'hui autant de M. RJsaut Sedc M. de

Saumaife, fJlIOS nemonon novtt tntditijftmos & fJUlljì JII; ftçllJi phxmia,


Si ce n eft le P. Petau qui fuperbia tumens , dit que M. de Saumaife n'cft qu'un ignorant, èc qu'un ainc.

mm CORNÉLIUS A LAPIDE étoit un Jefuite flamand qui cft mort i" Rome l'an 1637. lia commenté prefque toute la fainte Ecriture; le Commentaire qu'il a fait fur lesEoitresde S. Paul eft paflable, le refte eft peu de chofe. Dans le Commentaire qu'il a irait fur l'Ecclefiafte part. 1. p. 113. furce Paffage Non des poteflatem fuper te in vita tao, &c. il blâme fort les RoisSdes Princes qui fè laiffcnt gouverner. Je voudrois bien qu'il eut commenté Job.

•H**# ANDRÉAS CÆSALPINUS étoit un Medecin ProRfleur de laSapience à Rome, qui écrivoit fort bien & enfeignoit fort maL


Mf. of" Bos SUL U s étoit un fçavant homme, fils d'un Moine de Saint Denis. Il aenfeigne à Paris avec trande reputarion; puis fut en fpagne ou il fut Précepteur du fils aîné de Philippe fécond Dom Carlos, que fon Pere fit étrangler l'an 1568. Etant revenu d'Elpa.gne à Paris il acheta une Abbaye en laquelle il fut tué par fes Moi.nés. On dit qu'un Gentilhomme

nommé le Baron de Grice le laffant d'entendre Boflulus dans fa Clalfe branla la tête & s'en alla : les Ecoliers voyant cela le fiflerenti dequoi ayant du dépit, il fit fur lechamp ces deux Vers & les envoya à Boflulus par le Portier.

Boffule non IIbi} ditto, cum mente do.

cem Sed cum v$rb* åll'U, Boffule tunc lib;;.

Bof-


! BoHuluSChti répondit fur l'heure les deux Vers qui fui vent.

Verba Jteli fat tor, tu nobis tcrga dc~ difli Sit dare terra tuum, fit dare verba mellm.

Ce Baron de Grice s'appelloit en fon nom Louis de la Foreft,

Auvergnat. Grice eft une petite terre en Poitou. Il étoit fort fçavant & brave de fa perfonne; il fut tué durant la Ligue au fcrvice du Rov: fa. Mere étoit de la Maifon d^iîn^oclîcpofay. loflph SCA- liger fcribtt Gricep Juo. EpiJI. igi. libt 1.. p. 2 80.

WW Le Pape Clement VIT. étoit un grand mangeur de melons & de champignons ; de forte qu'il en devint forr incommodé de fk fonté, niais tachant de reparer ces brèches 6c conferver longtlêins fa per fonne têms fa perfonne & fon individu, il prit un nouveau Medecin*


nomme LMathxtts Cwrtfri, qui lui changea toute fa façon de vivre, &il mourut bientôt a prés.

Ceux de Rome le voyant mort, k fe réjoiiilïant bien fort de cet, te perte, firent faire le portrait de ce Medecin ,& mirent au deffbus du tableau ces mots : tcce Agnas Dei , ecce qui toliit peccata mundi. Comme s'il avoic été la caufe de fa mort.

ij. of" POMPE jus C AU M US étoit le concurrent de Cœfar la Galla à Rome, puis fut appelle à Padoüe avec quinze cens écus de gages, petit homme, ennemi mortel de Cremonin. Il étoit Profefïeur en Medecine : Jcriffit de ex h do innlllo; inquarto en 1616.

mm Atltce M. GASSENDI étoit un Provençal d'un mérité infini) hon-


nête homme , pavane dans les belles Lettres & dans la Philofophie des anciens; il étoit d'une complexion fi delicate qu'il n'ofoit boire de vin, ce qui fait que je lui appliquai ce Vers d'Ovide:

Vim fugit , gaudetque meris abjlcmitt< undi*.

Il meurut morte Philofophorum*> re-^*~ gretté de tous les gens de bien Voici une Epitaphe qui vient de M. Spon.

Cajfemus moritur , flphiæ lugtnt , mgemit orbis Sponitts in luftu eft, folus olimptit Qvat,

Mfi" M. T ARIN dont j'ai parlé ci-ddîus cG: un abîme de fcience & un des fiçavans hommes du monde j je n'ai jamais vu un tel prodige, il avoit été Précepteur de M. de Thou qui fut executé à Lyon l'an 164t.


MM Un Apotiquaire eftfelon moi,.

Animal bentfaciens partes fa lucram mirabrliter.

p MW U lisses Al-drouandus mourut l'an 160 f. non pas pauvre comme on die, mais riche & d'honneur 5c de biens & de réputation. Il eft: vrai qu'il a voit fait de grandes dépenfes en Tes voyages, &en faifant graver tant de planches chez lui, Il lailla du.bien 6c Ton beau Cabinet à la Ville de Bologne ». à la charge que ces Meflîeurs feroient achever i'impreffion des Manufcrics qu'il leur laifToit ; ce qutils.

font tous les jours & montrent aux curieux ce Cabinet à, Bologne. Il cft beau par excel-

lence. EjNS operum Catalogus tarn editorum quam tdendcrum & MS.

cmnium IImplifJimum fubjail Joannes Imperial is in fito Af~~ cum imc ßlogio .tllthQris.. -,


»H« il R A C A D lN croit un impofieur, qui fe vantoit d'avoir la Pierre Philofophale) Ton impofiurc étant découverte le Duc de Baviere le fit mourir l'an 159r.

*lm

M. Quillet eft un Médecin de Chinon, qui a quitté le païs,pour avoir trop hardiment,mais véritablement parlé contre la poifeffion des Religieufcs de Loudun ; c'éroient des maux de mere qui renverferent la cervelle de ces pauvres Filles , & qui firent qu'elles s'imaginèrent avoir Je Diable dans le corps. lncidttnt i.

dtlyrium melancholicu,fenticntes a en learn carnis, & rcvem carneo remt Jrio indigent ad perfetfam curationmt Car comme dit. lePocte Corners, Callus Qarnis lid offcÎum tarneamembrA.

valwt.


Il étoit Médecin du Mirefchal d'Eftrées à Rome. Il a fait quantité de Vers Latins contre la prétendue Pofllffion de ces Reli.

gietifes , & les a fait imprimer. Il en a*fait auffi contre le Cardinal Mazarin, dans un Poëme intitnlc Lm Cailipddia Voyez Mwagiana , tome i. pag. 136.137.

mm DANIEL L'ERMITE étoit ne à Anvers. 11 s'en alla voyager en Italie, où il fut Secretaire du Grand Duc. Il mourut de la Verole à Livourne l'an 1613. Cette maladie l'avoit dégoûté des Femmes entièrement, mais il n'en valoit pas mieux pour cela.

mm Le Cardinal deRiCHELiEU fe toyanr en grand credit tant auprès du Roy qu'en Cour de Rome, voulut faire Cardinal fon


1 frere Je Chartreux appelle Dom Alphonfe, mais il ne put obtenir du Pape cette faveur qu'il n'eut promis d'envoyer A Rome la rétractation de M. Edmonc% Richer Doreur de Sorbonne,par laquelle il foûmetcoit au jugement du Pape fon Liv. de EcclcjtaflittÎ & polittcâ potejUtc, fait en 1611 - qui avoit tant causé de trouble en Sorbonne pendant cette année. Le bon homme Richer rc.

fufa plu Heurs fois de figncr t mais le Cardinal abufant de l'autorité

du Roy, lui dit que fa Majefté l'entendoit ainfi , finon qu'il fi.]oit aller fur le champ à JaBaftille. Le bon homme intimidé tout vieux & preft d'être taillé, figna pour éviter les difgraces d'une prifon honccufe. Le Cardinal avoit deux hommes qui le fervirent beaucon p dans cette affaire ; fçavoir le P. Jofeph Capucin , & M. Talon Doéteur de Sorbonne y


Curé de S. Gervais qui pouravoir les bonnes grâces du Cardinal, mena ce bon homme au Palah Cardinal, fous pretexte que Ton Imminence le vouloit voir. Son Livre de Ecclef. & Polit. poteftate (1 étér'imprimé en i66o.Hanc El

munJj Richerii decUrationm a Car.

dinali extort am & coram Conjlart c foldel Notar/js Parificnfibus in præfentiA Car oh Talon & fop phi Capucim ab todern Richerio fubjignatam die 7 DtCembru anno 1619. Vide in appen.

dice tjus tejlamenti editi Par/fas anm 1630. pag. 3. 4. cum alijs authoris trlh £ 1 at 1 bus quos print edidtratan. \6n, inquarro, contra AmI. Pallium Col.legam (mm SorhonicMfJI.

Avicenne eft un Auteur qui n'a rien qui ne foit tiré des autres: Les uns.difent que c'étoil, un Prince, les autres un grand Seigneur, d'autres un Philofophe.

Le P. Dubreuil Moine de S. Ger.niaiii


main dans la Pretace fur S. Iiidore, dit que: Opus Medicum AvictnnAy n'ca qu'unetia ludion en Arabe d'un Livre de Médecine, que ce Saint avoit fair, pour nloi je crois qu'il n'a jamais été Medecin ; car il y a des opinions

trcs-dangereufes: de quo vide Apokgiam Renati MoretJu in Briffotum p. 13. & Tetrum Cajlclanum in vitis Medicorum p. 136.

ww LUCAS HOLSTENIUS cCl: natif de Hambourg fils d'un Teinrurier; il étoit autrefois Lutherieti puis s'eft fait Catholique , mults pripfit édita fY non editll.

HtJK CLAUDIUS PUTEANUS étoit un Confeiller au Parlement de Paris 2 homme d honneur*/, e& fçavi-it C'étoit le Pere dejfus DU: puy Bibliothequaires du Roy, il


mourut de la pierre l'an IC94,

Morbo Jludiofis fat alt cor rectus , tn~ gentt cM culotum Jlrue velut rupe in tembus nata, quA meatibus tnterclujh vtntriculum fubvertit. Vide Thulin.

TORN. 5. p. 457.

mm M. SILHON en la p. 30. de fa grande Preface qu'il a mis ai • devant de (on Livre de l'lmmor.talité de fAme , qu'il a fait Pan <1634. împofe bien des crimes auzElpagnoIs., & je crois ma foi qu'il dit vrai, mais je fuis en peine de Ravoir ce f qu'il entend par ces ;inots : & fli jont foupçonnez, de quel! que choje de [ii » dont je ne veux point , parler & que je ne veux pas croire iOn avoit interprctc ce pafftge Ide la fterilitc de la Reine qu'on Jes accufoit d'avoir causée par .des breuvages avant qu'elle partit d'Efpagne s mais ayant eu des SEnfons après vjngt ans, cela ne


peut plus erre entendu ; il flLÍt donc l'entendre d'autres crimes.& pour preuve de cela , vous ne voyez autre chofe que des Efpagnols s'employer à balayer i'E- glife de Rome pour penitence de ces crimes.

MfoiN P r c A T R i s efl le nom d'un Charlatan EfpagnoJ, qui a écrit de la Magie il y a plus de deux cent ans, fon Livre n'eft que manufcrit , Agrippa s'en efl fervi.

MM

Les Turcs fe connoiflenc à Rome par le Turban qu'ils portrnt fur la tête & par les cheveux rafe. Le Cardinal Barberin en a à fon fervicej ils ne boivent pas de vin : mais fi d'avanture que] qu'un d'eux fe fait Chrétien, ce qui arrive rarement, ils devien..nent grands y vrognes. j'en ai vt1 un que l'on fit Jacobin po lit le


faire jeûner a caufe qu'il bûvoit trop. Je ne fçai fi le remede n'êtoir pas pire que le mal.

Po S TEL cn fon Livre de orbis terrer Concordia, fait grand état des Turcs 5c prifelcur politique.

Il eft imprimé à Cologne.

mm

M. de VERDUN premier Prefident au Parlement de Paris, & Cijui auparavant l'avoit été à Touloulc avoit la bouche tortue, & à caufe decela on difoit qu'il étoit fi pavane en Droit qu'il avoit la bouche faite en Paragraphe. M.

Servin Avocat General fe mo.

quant de lui, comme d'un homme qui faifoit trop le fanfaron & qui ctoit grand bigot , commença un jour une Harangue au Parlement par ces mots: Judcx habens

as dtjlortum cowcmnabttur. Vcrduno Jfttd Tholofstes fama ingerJs, mitm


LutttiA nomcn fuit per majus tJfficittm , fjúoø mirmdum! Omnium ton.

fenfu m truer at ellm dignitatem anteqUAm obtinerct ^oftquam obtinmt minus fama valuit. Gramoadui in HijI.

GalL lib. i, p. 19.

mm De tous les ouvrages de Lipfe f le meilleur eft de Constantin t puis ce qu'il a écrir de Politique.

mm Je ne crois pas la guerifon des ccroiielles impoflible , car nous voyons des Efpagnols s'en retournei: guéris de France par le feul changement d'air, d'eau & dere-, girnede vie.

mm «

PHLEGON TRALUÀNUS QUILMÏ fer a tort s Adrittnt fuit hbertus a fait un Livre de mirabilibus , traduit


par Xilander, & imprime à. Ba'le Grec & Latin inoliavo l'an 1568.

c'eft un pur Roman que ce Livre, d'autant qu'il eft tout tilfu &composé de contes fabuleux & de faufics narrations. Jemetsen ce même rang Albert le Grand de tmturm Attimalium , & même le Livre dtE.

lien dt éwmdthm.

moJN CAL VIN étoit fort fçavant.

homme, & merite de l'honneur w nomme, mais il a bien caufé du mal ifon ambition a penfé tout renverfer-p,tnè consujjïtorbem tcrraru.

Il étoit méchant & vindicatifyl fie faire Je procès à Michel Servet Efpagnol & le fit mourir cruellement au nom d'une Religion Chrétienne, & par des , gens qui font profeflîon d'une manfuetrjde Evangclique.

Mt~ FRANÇOIS DR A G Q étoit un


Capitaine Angioisqui a fait merveille fur nlcr.C'cfi: lui qui le premier aprés Sebafticn Cano Vénitien entreprit de faire le tour de Ja terre; comme il a fait en deux ans & huit mois étanr parti le 13.

Décembre 1577; & étant *de retour le 3. de Novembre 1580, Voici des Vers qui furent faits fur ce voyage de Draco : -

?/«# ultra, Her cult* wfcribas, Brace t columms Et magna dicas Hermit major ero.

Et ces quarre autres : DrlJce ,ft"rrlJlt qlltNf mvtt terminus orbis Quemque firmtl mnndi vidit utercjut' folus.

Si t ace ant homines»facient te fidera notum Sol Mfcit comitis non mtmor tJTt fui,

Voyez Camden. dans l'Hiit. d'E, - lizab. p. 32.6,


ttHtt ALE MAN NUS qui afat imprimer l'Hiftoire fccrete de Procope, cft un Bibliothequaire du

Vatican : in ilia Arcana hijtoria multll habcntur adverj usfujlinianum,

Et neantmoins on en a beaucoup retranché en l'Edition qui seit faite à Rome. Depuis on a tout ramalrc,& a été envoyé parhols.tenius en Hollande , ou l'on le va imprimer plus beau que jamais ; il y a bien des chofes fecretes contre Juftinien & contre les adulteres & les impudicités de fa méchante femme Theodora. Il y a eu des modernes qui ont écrit pour la défenfe de Juftinien contre. cc Livre, comme un certain Anglois nommé Rivius par un indou^e Se M. Tri voire Profefleur en Droit à Paris par un inquarto imprime au même endroit l'an

1631. intitule : Tnvorij obfervatb Apologetic# adverfus quojdam y. C, &


Prnopij Jnudota , & de vera Francorum orlgine,

ww CARDAN avoiie que Ton fils aîné avoit empoifonné fa femme * d'autres difent qu'il fut pendu i mais je ne l'ai point vû , ce malheur lui a donne lieu de compofer un Livre qui eft intitulé : de Ulilitlltt ex adverfi capiendo. On dit qu'il cft tresbeau.

MI-. fKWrt/' Mademoifelle de 'G* * Fillé < d'Honneur de la Reine Anneli d'Autriche,fut chaflce d'auprès de cette Princciïe. parce qu'ont l'âcciifa d'entretenir un corn mer-/, ce ~Y j~~a~~S~ jt7~J~j~~<<?'nfje~fe~a\~c e a .11tJ le. a~c un jconcr~ é" Sei r la our La fuite de cette intrigue lui fut funefte, carU ellefe fervit d'une Sage-fcme quL voulant lui procurer une avor- tement la fit, mourir. C'efl fur x I s* t S * j - ,'. -


cette avanture qu'Hainaut a fait ce Sonnet de VAvorton.

T Oy qui meurs avant que de naître, Aflemblage confus du néant & de l'être, Triïtc Avorton , informe enfant, Rebut du neant 9c de l'être

Toi que l'Amour fir par un crime, b que l'honneur défait par un crime àlontom Funefte ouvrage de l'Amour, De l'honneur fuoefte viaime tai/fc moi calmer mon ennui , Ftdu fond du néant où tu rentres aujourd'hui, N'entretiens point l'horreur dont ma faute cH punie.

Deux tyrans oppofés ont décidé ton fort, L'Ainom malgré l'honneur t'a fait donner la vie, L' honneur malgré l'Amour t'a fait donner la mon.

•SftW

B A Il A N l A NUS étoit un Savoyard Barnabite de grand efprit, & qui a prêché à Paris dans plufieurs Paroiffes. Il demeuroit à la Place-Maubert , & tâchoit d'inflituer un Conventdefon Ordre, Il étoit Novateur dans la Philo"


iophte dArillore, & intime ami du Chancelier Bacon. n croit grand Scholaftique , Afirojogue & Diable en procès , cfprit Yublime & Metaphyfique, hardi &.

refolu : il mourut de la fièvre l'an

L'embrafement du Mor>t-Vefuve eft une chofe étrange en la nature & bien extraordinaire. Il eau (à bien des maux en Italie en l'ân 1631. Il Y avoit cent ans qu'il n a voit été vd. AlzArius Ctucius en a écrit; SAnlordlus , NAudæus

Medecins, & autres fçavans ont fait la même chofe.

mm AUGUSTINUS NYPHUS SUESSA* NUS croit de Sueza au Royaume de Naples. Il vivoit du têms de Charles-quint : cet Empereur l'ayant voulu voir alla chez lui : Njphus le fie entrer dans fa cliain-


bre, ou il n'y avoit qu'une chaifc fur laquelle il s'affit , difant à l'Empereur qu'il étoit affez grand Seigneur pour en faire apporter une autre pour lui. Nyphus dit aufli à Charles-Quint, je luis Empereur des Lettres comme vous êtes l'Empereur des Soldats. Il fut malié deux fois, & danfa tant à fes fécondés nôces qu'il y prit la maladie dont il mourut. Aueujlini

Nyfhi opufcula moralta edita junt Pa* nfos A pud Role turn It Due, An, 1645.

-- Ocellus L UCA N U S étoit un Philofophe de O labre , magut Gracid: il étoic de ia Sede de Pithagore. Nous avons un pctit Livre de lui inoftavo Grec& Latin, commenté par NogaroUt, qui eft fort eftimé. Il cft le plus ancien Philofophe que nous ayons » car il vivoit avant Ariflote.


MflM Le pretendu Roi Scbafticn de Portugal duquel ont parlé M. de Thou & Pierre Mathir:u,& qui parut à Vcnife l'an 1600. étoit un impofteur, qui futfufcité par les Portugais pour faire enrager le Roy d'JEfpagne. Il y a tou jours eu de ces impotleurs en tous pais.

Voyez l'Arreft de Thouloufe contre Martin-Guerre. Je penfe que &' ce Gaaii Chnft qui Ce difoit ici ( Roy d'Ethiopie en étoit un auffi.

Il mourut à Ruel prés de la Maifon du Cardinaldc Richelieu l'an 1^38. je ne trouve en toute fon Hiftoir* rien de meilleur que les quatre Vers qui furent faits fur fa mort : C, gtjl le Roy d'Ëtkiopie, Soit original ou copie; La mort a vuidê les débats » S'il fut Roy ou ne le fUI ptU.

Le Pere Louis-Jacob qui l'a vft


à Rome & fréquence particulierement, m'a afllirc qu'il étoit véritablement Prince d'Ethiopie mm La vie de TYCHO-B R.AH E* a été compofce par le bon M. Gai: fendi. Ce fut ce Ticho - brohè qui dans le Traité qu'il fit de la Comete l'an 1574- qui difparut à la 010rt de Charles l X. après avoir duré depuis le maflacre de la S.

Barthelemi, adit qu'en vertu de cette étoille naitroit vers leNord dans la Finlandie un Prince qui • tbranleroit l'Allemagne , & qui difparoîtroit enfin l'an 1631. Voila precifement Guftave Roy destiede.

WM> Le P. ADAM Cil un Jefuite de Limofin qu'on a fait taire pour avoir prêche à S. Paul contre S.

«Auguflin •, au fortir d'un de fes Sermons, la Reine Mere demanda


a un nomme de fa Cour ce qu'il l en penfoit; ce Seigneur répondit gentiment, que ce Pere l'a voit convaincu de l'opinion des PreAdamitesj la Reine lui ayant demandé ce qu'il vouloir dire ; c'etf dit-il, que ce Sermon m'a fait voir clairement, qu'Adam n'eft pas le premier homme du monde.

-.

Le Sieur de laPeyrere a fait un Livre par lequel il prouve qu'Adam n'eft pas le premier homme; Prodnt Itber IInno 1651, Amflelodsmi wuarto. Cet Autheur frofiufatw jatam CMvmJlicam, II étoit Gen.

tllhomme du Prince de Condé, il pretend prouver dansfon Li vre qu'Adam n'a pas été le premier des hommes, mais feulement le premier entre les juifs. Depuis il s eft retiré chez les Prêtres de aîfîlrf.aux Vertus [ans changer d habit, y e <~~w~ A~


MI-ft4

Duo funt mimalia mt id act (Jim a, Herborifta & ChymiJlII. J'cn pour-

rois ajoûter un troifiéme que je oe vous dirai qu'à l'oreille.

0 Mlefl4 D A N T i Poëce Italien a fait trois Li vres, du Paradis, du Pur.gatoire & de l'Enfenqui font une Satyre univerfelle ; où il drape tout le monde : il avoit commencé ces Livres en Latin par ces Vers.

Fmiaa rtgna cattam fluido contermina mttndo.

Puis il changea d'avis & les fie en Italien. Ils font traduits en François & commentes. Il y a inféré des Hiftoiresqui font aflez difficiles à entendre. Il étoit né à Florence l'an 1 z 6 f. il fut chafié de cette Ville environ l'an 1301.

Durant cet exil il étudia à BoloN gne


gne oc VI lit atiiii à Paris. Il a écrit plufieurs autres Traités qui font dénombrez dans les Eloges de Papyre IVaffon P. 1,9, Dante eue trois femmes fucceflivement, ôc n'a eu qu'un fils, mm PET Rus ARETINUS écoicde fbn* premier métier un relieur de Livres, qui devint grand Poëte & grand Orateur. Il fit grande fortune & devint eres-riche par les prefens qu'on lui envoyait., de peur qu il ne @ lui prit envie de* nudire 5 auflî etoit-il fort medifant &. dune façon noire & piquante. On dit qu'il étoit Athée.

1 - - - -

ion Hpitaphe iemble le dire: Ci* gtt Pierre VArctin qui tant qu'il vécu A medit de tout le monde* horf- > mis de Dieu duquel il n'a point jarlé, j parcequïl ne le comoijïoit point.

C'étoit un efprit admirable ) capable de tout, il fajfoit le ma 1,


tin des Commentaires fur la Genefe, & l'aprés-diné il travailloit à ces infâmes poftures qui portent fon nom. C'étoit un homme extrêmement débauche, & on a dit de lui ce qu'on difoit autrefoisd'Origene: rubi bcnè %nemo melius » ubi malè , nemo pt jUJ. Il étoit ennemi juré de Nicolas Xanco,qui fit cent Sonnets Italiens contre lui. Aretin n'avoit pas beaucoup de fcience j mais il avoir un grand cfprit, fi malin & fi méditant qu'il fut fur nommé It fleAu des Princes. Le Grand Turc Solimiin,le Pirate BarbcroulIè) Charles-Quinc, François premier & plufieurs autres Princes lui donnoient pcnfion pour l'empécher de mcdire d'eux.

Mao.

NICOLAUS DE LYRA étoit un Juif qui fe converrit & ie fit Cordelierj c'cft de lui qu'on it :


NiJi Lyra lyraUet .nemoin Btblia foL

tsjfett parccqu'il a commenté toute la Bible. Il mourut l'an 1439.

le Tombeau de Nieoldl de Lyra avcc Ton Epitapheeffc dans le Chapitre des Cordeliers à Paris, en : marbre, il étoit autrefois dans.

l'Eglife au bas du coeur. Il eft mort le 13. Oclobre l'an 1349. félon les Ephemerides Chronologiques du P. de S. Romuald Feiïillent p,.

464, du tome fecond, mm

Inter opera qua circumferuntur m* mine Paraeeli fj il y a un Traite intitulé de homnibus Mamicis. Mais

comme cette matiere eft curieufe, anffi eft elle bien difficile & bien dangereufe > il n'appartient qu'à des gens fages& d'une gran" de modération d'en écrire.

)a«Qct(~<ï/éU JOANNES CAS A Archevêque


de Bencvcnt, avoit été Secrctair* du Pape. Il. étoit fort vicieux , comme il l'a montre par une de fes pièces intitulée Capitolt del forno. Voyez ce qui en eft dit in (onffîtMione fahU Burd. p. 360, mm CHA LCONDILAS ctoit Grec de Païs & de Religion qui vint en .Italie: il étoit Athénien, il a ccrit PHiftoire en Grec qucVigenere a mis en François.

b»im PETRUS Martyr étoit UN Milanois Protonotaire du Pape.

Il a écrit un Livre intitulé: EpiJîoU de rébus Hieanicù, infolio. Il dl: très, bon, mais il n'cft pas comr m un. Recufie, fuerunt Martyrù Eiea.

la an, 1670. in HolUndia* min eONST AN TJ NOP LE fut prife


par les Turcs fur le dernier Empereur Chrétien, qui s'JppcIloit Conjlllnti" l'an I45J.la féconde Fcte de la Pentecôte. Un cerrain Jefuite dit un jour en chaire que Dieu avoit permis que cette Ville fut prife par les Turcs fur les Grecs un des jours de la Fête du Saint Efpric, pour lçs punir de ce qu'ils ne vouloient pas mcttie entre leurs Articles de Foi la Proceffion du Saint Efprit. J'aimerois mieux qu'il eut dit qu'à com pter d'aujourd'hui pareil jour de la Fête de la Pentecôte de la prefente année 1643. auquel nous parlons, il y a cent quatre vingt dix ans que par la prife de Confiantinople , les belles Lettres ont commencé à fleurir en Etie rope.

mn La Legendc dorée eil une ef.

pece de Vie des Saints faite en Latin par un P. Dominicain


nommé Jean de Yoragine, Aftlchior Canut qui étoit un grand homme ôc un fçavant Dominiquain a fort defapprouvé cette Legende difant qu'elle a été écrite par un homme plumbfi ingentj,, ferni pefioris, jiidicij nullitu aut hebetis. C'eft ir Livre plein de contes extra.vagants & ridicules. La Vie des Saints écrite parRibadeneira n'eft guere moins ridicule. M. Servien faifant l'Anagramme du nom de ce Pere: Pet ru s Ribadcneira l'appel, loit Petrus tat Badinefia. Mâis les Vies de quelques nouveaux Saints écrites par quelques modernes font encore pires, témoin la Vie de Sœur Marie de l'Incarnation, faite par M. Duval & autres, Melchior Canus donne de bons avis dans fon Livre fécond pour ôter cet abus de l'Eglife dont les Proteftans fe mocquent 6c abufent.

Il feroit à foûhaiter que lesArts & les Sciences cuiïenc chacun un


bon Auteurpour les éclaircir, tel queit ce Vltt/chio, Qmits fur la Théologie i mais je ne vois pas qu'aucun approche dudeflein de ce grand Perfonage.

mm C eft une chofe ridicule que les demandes qu'on fit a une Démoniaque nommé AdriAne du Frtfie , qui étoic une fille de par de là Amiens, qui vint à Paris Tan 1604.

Les fottes & fcandaleufcs quefiions qu'on lui fit font décrites dans le 5. Volume de PHift. de M. de Thou P. 1136. fuivantes.

Cela n eft-il pas plaifant de vouloir découvrir des reritez cachées parle moyen de la révélation du Diable quieft le pere du menfonge?

mm L'Ambafladeur de Portugal p qui étoit à Paris l'an 1641. après beaucoup de foin trouva un hom-


me qui reflembloit en beaucoup de chofes a fon nouveau Roy Jean IV. il en fit faire le portrait ôdc prefenta au Cardinal de Riche.lieu, qui l'ayant bien confideré fans dire mot ; laifla enfin échapper de fa bouche : voilà le pcr.

trait d'un homme qui fera quel« Je penfe qu-'il que jour pendu. Je penfe qu'il vouloit dire par-là quel'Efpjgnol venant un jour à attraper ce nouveau Roy, le feroit pendre.

mm FRA NCISCUS SANCHEZ éroit un Medecin Portuguais habitué a Touloufe. Il étoit Chrétien & né de parens Juifs, il avoit beaucoup d'cfprit 6c étoit grand Philofophe. Son Livret quod nihil Jcitur, cft fort beau. Son Traité de Di.vtnatione fer infomma vaut fon pefant d'or. Il a fait auffi un Livre Efpagnol de U Methode univerfetfe d:s s ennui- qui cft fort dotfe. Il cft


ett mort à l'oulourc âgé de foixanceôcdixans l'an 1632.

mm La providence des Moines & fur tout des Mendiants, ce font les femmes. Ces bons Peres ont bien des obligations à ce bon & pieux fexe féminin. t

Mf.

II paroift un Livre intitulé: Obfervatiens de Charles Labbé ) pour Urejhtution du livre de Imitatione Chrifti à fin vrai ^Auteur M. Jean Ger/on, Chancelier de l'Egltfe & v- niverfitè de Paris, dont le PriviIege a éré par lui obtenu le 12. Septembre 1654. Il y a quantité de choies tres-curicufes concernant l'Auteur & les Editions de ce Lu vre.

MM THOMAS ERASTUS eft un Mc- decin du Palatinat, grand ciprit


Se auffi habile dans la Théologie .qtic dans la Medecine. Il a écrit contre Paracelfe : mais il refte en- core bien des chofes à faire: il fhudroit dans la Medecine faire le procès à toute la Pharmacie , comme Melchior CAMUS l'a fait aux Vies des Saints, où il y a des fa.blcs.., mi. iw M. de SAUMAISE ctoit fils d'un Concilier au Parlement de Dijon. Il donna bien du chagrin à Ton Pere quand il fe fit Calviniftcj il s'étoit retire depuis long-têms àLeyden. Il eft mort aux eaux de Spa ce mois de Septembre 1655.

Voici des Vers lur fa moit:

lngtNS txigu* jacet bacfub mole j.

pultus J(jcrtorRcgum% mmims Mtqut Pttgil inivit Spada lit Am Salmajius bofies, t'Trajctlum cineres oJJaque trifle rente Vvod mortale fuit, perÌ/t: pars alrera Caelii JR edditA) ft major, dottier eJJe nquit,


mm • M. "ALOT eft premier Medecin du Roy. Dieu veuille qu'il ne donne pas à ce Prince, dont la vie eft fi chcre à toute la France , du Vm Emetique. Il en donna à CtrgMt Intendant des Finances, qui mourut d'en avoir prisfdepu;s 9 ww Girg omwa Le bon-homme M. de la Mothe le Vayer s'eft marié dans un jge fort avancé. II.a voulu perdre la vie par l'endroit qui la lui avoit donnée : on peut dire de lui ce que Paul Jove a dit de Ma.

nard:

bfivc* qui tt morimnm dixit h*.

rufpex NON mntitus trill, ecnjugis tlU afit.

mm M. De Noyers Secreeaire d'E-


car , qui avoit les affaires de la ¡Guerre, fut difgracié & congedié le Vendredi 10. d'Avril 1643. à

neuf heures du foir par Louis XIII. auquel beaucoup dechofes avoientété dites de ce Secrétaire.

S'il n'eut été difgracié les Jefuites euiïent obtenu le lendemain au Confeil Privé l'Arrefl: d'afibeiationà itUnjyerfité deParis, &c.

Ht W Le vrai Auteur du Ailtrs oit/Ii.

eus cft Cornélius jmfcnius Evoque d'Ypres en Flandres, Celui du Pitrus Attrclm , cft loanncs Ptrgtrius AurllNus, die autrement, l'Abbé de Saint Cyran .Celui de Voptatut Gq Ilu s'tft M.Herfan Prêtre Pari/îcn & celebre Prédicateur.

L'Auteur légitimé desti s Traites qui ont été faits & imprimez i Paris l'an 1643. pour la deffcncc de l'Uni ver fitc contre les Jefuites, fo.us le 410m d'Apologie ç% Vcsri-


tez Académiques, eft un brave garçon Picard , fils d'un Chirurgien, enfant de Beau vais nommé Gpdefroi Hermanc Bachelier de Sof bonne âge de vingt-deux ans.

Voili de beaux fruits pour un premier commencement, s'il va jusqu'en l'automne de fon âge, il en pourra produire de merveilleux. Le vrai Auteur des mille Vers qui cit une Satyre tres-violente contre le Cardinal de Ri.

chelieu & Ces adherans faite l'an 1636. laquelle commence ainfi ; PeupleJ éltvt{ des Autels, Au plus éminent des martels, eft félon quelques-uns M. Favcrau Confeilleren la Cour des Aides qui mourut l'an 16)8. d'autres difent que c'eft M. d'Eftelan fils du Maréchal de S. Luc, mais il 11 eft pas vrai. Je vous prie de croire que ceft ce M. Favereau , qui de peur d'en être foupçonne 1 Auteur, fit en même têms im-


primer un Poëme Latin à l'honneur du Cardinal de Richelieu.

Ce M. Faverau étoit un bon Ce pavane Podte & fort honnête homme , qui haïflbic horriblement le Cardinal.

MiH Dans le Pocme de Baudin p.

206. il y a une Epigramme fous ce titre : In très juris perverfores, il faut entendre par là les Seguiers trois Freies que Baudin haïÍfoir.

Le fecond qui a pour titre: ln famojum Râbul/m eft M. Galand l'ainé Avocat, qui pour quelque argent avoir fait emprifonner Baudin pag. 109.

ibi« Ret non fatf* narratio , cft une Hiftoire qui arriva chez M. de Sourdis Pere de l'Archevêque de Bordeaux) d'un petit Page qui penfoit ctre gros. Le Medecin


etoic M. Hautia ; ce même fait dt décrie dans Rapin pag.

TJphæum.

bu-M J A c QUE s V 1. Roy dtAngle.terre & d'Ecoffe > étoit un homme pacifique, mais débauché & pedant. Cafaubona fait un Livrée contre lui, où il en a dit d'étranges choies, en quoi il a manqué > car il faut parler fobrement des têtes Couronnées même a pré s leur mort. Il a joute que l'humeur de ce Roy fut caufe que la conduite de la Reine, qui étoit fille du Roy de Dannemaric ne fut pas tout à fait reguliere. LeLivret en queftion efl intitulé: Coroll/l Regia.

Mt-flf sWt*l' U*,,

JASON MAI MUS ctoit un Prcu fefleur de Droir à Pavie, il joüit pendant fa vie d'une grande répucacion; il pouvoit dire avec; Martial :


dedijlt Viventi dUflS atque fentienti.

Louis XII. aflifla à une de les 1 Leçons ; Afainui l'alla prendre à Ton Palais vêtu d'une robe d'or,

& l'accompagna jufqu'aux Eco.

les i là le Roy fit entrer Mainus le premier,'en luidifânt que dans ces lieux la puitIa nec des Profcifeurs étoit plus grande que celle des Rois. Ce MMmt ttoit né l'an 143J.

MH«

AsCLEMADE difoit que le deJ voir de l'excellent Medecin ..:toit de guérir les malades, tutoy celeriter & jucundh Nos Antimoniaux vous envoyant en l'autre monde, tuto & celeriter. Quelle difference entre Medecins & Médecins!

mm U n'y a pas defignesbien aflufCZ. que le Diable foit en un corps


s'il ne produit des chofès toute furnaturelks. Le Rituel Romain a donné trois marques que l'an-» cienne Egiife a voulu être gar..

dées touchant la diftinâion qu'il faut faire de ceux qui font vraiment & réellement pofîedez d'a- vec ceux qui ne le iont pas ; ces trois fienes font : i. Si liftguù lo-

quantur novit. i. Si nvelent Jecret* cordis, v si moveatur corplM fllpr"

vires nature Il eu vrai que ces trois chofes font bien étranges, mais encore ne fuffifent elles pas,

qutmvis latentis DAmonti fint fignll

étquivoca Joint que je ne puis entendre ni comprendre comment le Diable peut fçavoir ce qu'un homme a dans le coeur, il n'y a que Dieu qui (cache cela. Ces fréquentes pofleffions font autant de fourberies: ce font des maux de Matrice, desDemonsde chait qui fe remuent ,6c qui prennent ces pauvres filles i la gorge..


mm GEORGIUS SCHARMUS Ecoflois* Profcfleur & Vice-Chancelier i Montpelier ayant été appelle l'an 1631. y mourut d'une inflammation de poulmon 4. morbi die le 59» an de Ton âge, le 1+- d'Aoutl: fère de S. Barchelemi jour de fa naiffânee l'an ","37, Il étoit .grand yvrogne,& il n'eft mort que de trop boire. Brat doctor Logicus in Mtdecina, grand Cac hedrant,mais il pari oit fort mal Latin & étoit aulTi fort mauvais Medecin , & qui n'avait prefque jamais vû de malades. Il ne faignoit gueres, donnoit du vin à tous les malades & ordonnoit force tablettes de Viacarthanum ôc de tous les mauvais remedes. Lui même s'en eft rendu fort mauvais marchand &; s'en eft tué aufli.

mm De tous les Hiftoricns qui nous


ont écrit l'Hiftoire de quelque pais dans l'Europe depuis foj- xante ans., j'en tiens pour le chef & le meilleur de tous M.lePre- ,,,tillent de Thou : qui honida qttadaw fedfœlici hbirtMe , a repris SC décrié le vice en quelque ordre » quelque païs, quelque parti, Se quelque perfonne en qui il s'eft rencontre. C'eft ce qui l'a fait aimer de tous les honnêtes gens, qui font hors d'intereft. Apres M. de Thou le meilleur Hiftorien eftee mefemble FamiAtius Strada Jefuite i fon Hiftoire eft fort cm rieuiè & fort réglée15 je voudrois bien qu'il nous eut donné le fécond tome auffi beau que nous avons le premier : m quoperficiendo viginti twnoi totoi inJumPftt. C'tft un fort bon homme & qui écrit d'un bon ftile 5 c'et f dommage qu'il foit Jefuite le pauvre homme. Gafpard Scioppius qui hait Ics jcfuites, dit que ce Livre cft.


de mauvais Latin , & en a fait un 1 contre-Strada qu'il intitula: in*

famta famiam Strada, Famiartus

Strada m'a dit à moi, qu'il étoit tres-difficile d'être parfait Hiftorien même impoffible: que pour être bon Hifiorien, il faudroit n'être ni d'ordre, ni de parti, ni d'aucun pays, ni d'aucune Relit gion s'y faire fe pou voit.

WW

S c A L i GER. le Pere étoit un homme d'un fort grand cfprit, qui toute fa vie étudia rudement & s'aquit grande érudition. Etant jeune il fc fit Cordelier n'ayant pas de bien pour vivre & là continua de bien étudier, puis fedefroqua & s'avifa de la fourberie dont il empauma toute l'Europe, fçavoir de fà fHllille,& qu'il étoit defcendu des Princes de Veronnequi portoient le même .nom de Scaliget. Pour fe mieux cacher

1


al vint en France ou il écrivit contre Cardan un fort bel Ouvrage , mais dans lequel il faut remarquer que toutes les expériences qu'il rapporte de lui , & qu'il dit avoir faites tant de lHifioire naturelle, que de la Guerre ou de la Medecine font toutes fauffes : car il les a controuvées exprès & non à autre fin que pour en déguifer fa baffe nainance & (on Monachat qui lui déplaifoit à caufe qu'il étoit fort ambitieux, Me-ift Tout ce qu'on dit de ce Chanoine de Paris , qui quelques jours après fa mort fortit de fon cerciieil & s'écria en pleine Eglife : JuJlo Dei judicio condcmnatui fum, ctt une pure fable. LesChar.treux ont écrit que cette Hiftoire avoit été caufe de la [retraite du inonde que fit enfuite leurPauiarcheS. Bruno, Un certain C't-


farius Flamand grand conteur de fornettes & de tables fpiritnelles a écrit cela pour une vraye Hifloire dans (on Livre des Mira..

cl es. Vide Psp. lib. 3. Pdg. 113.

ils dirent que cela arriva du têms de S.Bernard, il y a environ fix .cent ans.

mm L'aflaire de Loudun étoit une , fourberie cachée dttf\ San def- , r ièin étoit de perdre le pauvre f GrandierCuré de cette Ville, & ^'les Rcligieufes furent les Miniftres c de la paflîon de ceMiniftre.

1 - -"/,- n '~- lit.

~ï(C~4î~* 11. 'd l, P, A N s s oeft à demie licite de Pau en Bearn. Le Vin de Juranfloneft un des meilleurs^ des plus forts Vins de France. Ceft une eau de vie & vin tout en.femble mais fort doux , blanc & fort bon. Ce pays-là abonde en phtiûcs, en fecherefles, en altéra-


tions de poulmons & maladies de confomption : tous les malades de - ce oays-là ne font autre chofe.

C'eit une fletriflure de poulmon h nimik ftccitate. Les Anglois, les Provençaux & les Portugais font fujets à ce mal, tant à caufe de certains vents malins, qu'à caufe de leur mauvaisregime ôtintemperée façon de vivre.

im» A D R. tAN U S FINUS étoit un Prêtre de Ferrare, fort fçavant, qui a fait un fort bon Livre con.tre les Juifs adverfos Habreos , fivc jlfigcllum judxorum, in quarto.

-Itti" J'ai connu ici trois Allemands qui parloient & écrivoient fi purement François que vous ne les euflisz jamais pris pour étrangers.

M etoitun , il etoi?0'?

ici agent du Prince d'An hale, il devint amoureux de Madame Dciloges. iv<


WW * * /?t%w Off Le Cardinal PETRUS BEMBUS qui avoit été Secretaire du Pape Lcon. X. mourut d'un froilfement de jambe, âgé de foixmte & dixfept ans l'an 1547. quieft la méme année que mourut François premier Roy de France.

mm REDEMPTUS BARAN ZA NUS ctoit natif de Verceil en Piedmont. Clerc Régulier de S-Paul, autrement Barnabite ; il étoit grand Philofophc. On a imprime deux Livres de lui fçavoîr CAm.pus logicus & tJovA "pinûmes Phyftu, Il a prêché plufieurs fois à S. Severin à Paris. Il ctoit grand Mathématicien , grand Chymifte & grand Novateur, capable d'écrire contre Ariftote &les plus grands cfprits de 1 antiquité, lleft mort à Montargis où ils ont une MaiTon 1


Ion : il a voit fait & contracte une amitié tres-particulier avec Bacon Chancelier d'Angleterre. Il eft mort l'an 1613. âgé de 33. ans.

MW L'Hiftoire naturelle de PLINE cft un des plus beaux Livres du monde. C'eft un Original en (à perfeaion ; les plus grands bon..mes 6c les plus fçavants, lonc Coiî jours loué par deflùs la plûpart des autres livres; & de fait jUie cede guere qu'à deux » fçavoir, a Ariftote & à Plutarque.

Pline a ete plus fin & plusfçavant que beaucoup d'autres , il s'eft iâgement moqué des fottifès donc le monde étoit mené par le nex dans ce céans-là. Il ne s'eft point flâtté, il s't ft arrêté au folide &n'a point flatté fa côdition fentantfort- bien & la foiblefle & le malheur de la nature humaine; il n'y a que les fots qui font état de ce qu'il a méprisé ou negljgé. Qui-


conque fçaura Pline fera trcygavant, & j'aimerois mieux le fçavoir que ce qu'ont fait trois ou quatre grands Jefuites : Juarez > Sanchcz, V arquez, &c., W~

George BASTA étoit un Capitaine fort renommé , il étoit originaire de l'Epire$quoi qu'il fut ne dans la Rocca prés de Tarente , il vivoit encore vers l'an 1605.Les Vénitiens firent imprimer fon N lIeJlro di Campe générait prefque dans ce tcms-là > & l'on a imprimé fon Goverm délia Cavaliers* leggiera à Francfort en 1611.

mm Michel Servet Efpagnol fut yrtmo Medecin, Geographe habile. Il a travaillé fur Ptolomée.

Son Livre de Trinitate, eft fi rare que je ne l'ai jamais rencontré ai pû avoir. Il propofa dans Ge-


ncve une nouvelle opinion touchant la Trinité, contre laquelle Calvin Ce banda fi fort qu'il lui fit faire fon procès à Geneve l'an IJ53. Ce Calvin étoit furieux &c enragé. Voyez Sicidan pag. 749.

Strvttus craf Arragonetifis Hijjllnus, Pari# ejus opéra annts 4 HI. & 1î3i- tdltll. Pide Spondanum ad Ail.

1531. num. 5. cft ad alill. 1535. num.

14.De ejusdotfrina>&cj'idc ï Ht forift del Concilia Tridcntmo di Ptttro Soavead an. 1554. M. Délavait Medecin de Poitiers a une cinquantaine de Lettres écrites à ion Père par Servet dans letêms quil ctoic en Dauphinc. Scaliget dit les avoir veuës. Servetus eum

tjjet annorum 15 .fummum fe orbis Pro- pbdtam jatfabat. S cripjit libros fepr tcm de erronbus TrinitatÎS, in auilus docuit nullam trJe in Deo realcm gtntrstiomm ttec perjonalcm diftinflio nemi non deb ere homines baptizari nifi 39. *n/t, tANdem IIlIno 155^. a Calve


no ipfo igni traditus eft. BellArm, iN Chropologia p. 591.

MMN Guillaume Duval étoit un Normand fort bon homme; c'étoit un de nos anciens Doéleurs Médecins j il difoit que pour fe fauver il falloit être Normand 5 & quand on luidemandoit pour quelle raifon : c'eft , difoit-il , parcequ'il faut fe dedire de (es pechez.

Mfeftlf

Les Jeruires font Ii fins & fi rufez que l'Evêque de Bellay qui étoit un efprit incomparable.

difoit qu'ils étoient logez "au Cap dëfines-terre, comme étant les plus fins de la terre.

Ht-M*

, M. Naude' qui eft revenu d Italie Samedi 10. Mars 1641. m'4 dit, qu'il avoir vû Fmiamtî


Strllall, & qu'il l'avoit laiflc a Rome, D jeu merci en bonne fan.té, qu'il avoit apris de lui même que fon fecond Tome étoitachevé & preft d'être mis fous la preffe, mais que le Libraire qui en veut entreprendre l'impref..

Hon ne lui en offroit que quarente exemplaires au lieu qu'il en vouloit avoir plus*de cent pour en donner à les amis. Il m'a dit- qu'il voudroit bien que le Duc de Parme fit imprimer fon Livre àfes dépens , mais cela n'et f pa& fi, , T f. , .1 encore arrêté.Toute f ois m'a-t-il die, comme il y a cinq mois que je fuis forti de Rome , peut-être qu'il eft maintenant plus d'amoi-.

tié imprimé.

»kb» Tous les Huguenots de l'Europe s'accorderont quelques jours, enfèmble, & feront une revolte generale nomine Beligionis, princi,


paiement quand ils! pourront a;voir pour chef quelque Prince de bonne Maifon ou quelque Conquérant de réputation , tel qu'a été le Roy de Suede. Si jamais ces ecnsJâ peuvent gagner le deflusiisne nous épargneront pas; ils nous traiterons rudement & tout autrement que nous ne leur faifons; ils ne nous bifferons pas la liberté de la Meffe, comme nous leurs laiflons le Prêche. Les Huguenots font dangereux politiques, infolens & impitoyables, comme ils l'ont montré depuis peu en Angleterre, & autrefois en France durant les troubles de Loiiis de Bourbon. Prince de Condé vers l'an ij6t.

mm ÆMI LIUS P A RI SANUS eft more à Venife l'an 1643. Ccft celui que M. Riolan a fi rudement traite en ion Anatomie, lorlqu'il


parle des Anatomiftes, & où il juge de tous les modernes qui en ont écrit.

mm Celui qui a dit que le faux Prophete Mahomet qui vivoit il y a plus de mil ans, avoit été Cardinal de l'Eglife Romaine, & que pour le mécontentement qu'il eut de n'àvoir pas été fait Pape, il fit cette nouvelle Seac.

de Religion qui eft aujourd'hui fi puifiante en Orient, a dit une pure fable, 6c cela ne fut jamais.

J'ai oiii dire que cela eft dans Benevtnntus , mais je l'ai jamais hî: ni vû.

mm RODEIl Tus FLUD étoitun Médecin Anglois qui ctoit Mathématicien, Chymifte & libertin, ou tout au moins bien empêche en fa croyance j ceux qui le conloifloient un peu& mal, leprenoient pour un athée * mais il


ne reçoit point. Platon dit que jamais homme ne mourut athée> mais au moins y a t'il bien des gens au monde qui vivent en Athées, & comme s'il n'y avoit point de Dieu en la nature. Dequoi fe trouvent plusieurs exemples chez les Princes, parmi les Grands, les Politiques & Gens d'Erat, les hommes de guerre, les partions & hommes d'argent. i mm

Av E R R oës étoit un grand 1 Philofbphe Peripateticien , Mallometan, mais qui n'avoit gueres l'efprit chargé des fcrupules de cette Scde impertinente Scfotte Religion. Cet homme étoit lilnplement Deïfic & attaché à la connoiflancc d'un principe fans autre recherche. Il s'eft écrié contre les diverfes opinions de l'Immortalité de l'Ame, ôc a dit

mmaiftr AnimA mca marie P hiloft.

fhornm:


phorum: ne fçachant qu en croire, voyant qu'il n'y trouvoit point de raifon. Il fut tué d'une rouë de charette qui l'ecrafa par hazard dans la rue. Il vivoit l'an 1170.

environ cent ans avant Albert le Grand.

mm M. B 1 G N ON Avocat General a dit quelque part que M.

Grotius lui avott dit &avoiié que s'il changeoit de Religion il voudroit fe faire Juif. Mais je n'entens point ce difcours de M.Gro.tius. Pourquoi croire à MoyCe plutôt qu'à JÉSUS-CHRIST ? Perfonne n'a ptt trouver rien à redite contre JE SU S- C H R I ST. Contre Moyfe il s'en peut trouver, quoique mal à propos j en toure la vie deN. S. J. C. il n'y a rien que de beau & de bon. Les Turcs même N qui ne le tienuent pas pour un Dieu en font état comme d'un grand & faint Perfonnage.


mm Les Legiflateurs ont été les plus fi ns de tous les hommes. Si Charron qui a fait la Sagejfe eut étéJà, il eut été auffi rusé que pas un. Vous ne trouvez pas quantité de fineffe dans Sencque &c dans Plutarque: ces Aut eurs judicieux caclioicnt leur fecret il y en a davantage danf Tite-live , dans Polybe, dans Lucien : Detur hole

vema antiquttati , dit Tite-live , ut mifcettdo humann iivinis frimorJÙI urbium - Augufliora fAciAl. Les

Etats le confervent par - deux choies bien adminiftrées : ptna & prxptio.

Ml-M THOMAS DE VIO CAJETANUS qui a commenté la Somme de S.

Thomas étoit un fin & rusé Jacobin. 11 vivoit du têms de Luther.

Cajetanus enfeigna la Philofophie publiquement, & eut pour audi-


teur Pomponace, que,,, vtntno fUiJ infeeerst, qui jut pojtea multos alios infecit.

Mf-Nf L'Hiftoire du Concile de Tren.

te tant en Latin, Italien qu'en François cit un des beaux, des bons, & des plus accomplis Livres qui foit au monde. Fr", PAol, Ser.vite le fie à Venife fur les Mémoires qui lui furent données par ordre du Senar, de tous leurs AmbaLIadeurs & Députes qui avoient aaillé à ce Concile. Je ne penfe pas qu'il y ait au monde un Livre mieux fait & plus parfait.

Ceux de Rome ont eu bien du dépit de cette féconde édition , mais ils n'en font pas les maîtres, ils ne le feront jamais fup- primer. Ils ont fait ce qu'ils ont pû pour le faire refuter par un habile homme, mais ils n'en ont pû trouver qui l'ait voulu entreprendre.


mm FRANÇOIS RABELAIS étoit un Roger bon têms, qui ne demandoit qu'à boirc & à rire : Sibi ftli

cambnt & gtudebat de PapAtu vitA £ r bona vlltttuåinis. 11 a bien die

en 1011 Livre de vilains mots qu'il avoit peut-être appris au caba.ret ou dans les autres lieux qu'il frcquentoit. Il avoit été Cordeiier. Il a bien imité quelques anciens en diverfes penfées. Comme Ariftophane & Lucien , il en a pris auffi de Merlin Cocaïs, de Pogge florentin, & d'Erafmc.

tUrW GABRIEL NAUDE' eft né â Paris l'an 1600. le premier de Février: nous avons commencé cTctre bons amis l'an l' 10. En ifai..nous prenions enfèmble des Leçons de Médecine fous M.Moreau. En 1614. il fit un voyage


en Italie, au retour duquel il fit imprimer fon Apologie pour lesgrands Perfonnages fauffemenc loiipçonncz de Magie, puis s'en alla à Rome l'an 1630. fur la fin de l'année avec le Cardinal Bagny où il a été douze ans. Il revint à Paris en 164.1, & fut fait Bibliothequaire du Cardinal Mazarin.

mm

L'Abbé MON D 1 N cft Piedmontois. Il a été autrefois Précepteur en Piedmont, prefentement il a une bonne Abbaye & d'autres bons Benences, il cil- mémeChanoine de Nôtre-Dame:" c'eft un homme qui eft fin ôcrufé, qui Ce connoîc à tout , grand Mercadan à troquer , acheter, vendre & revendre. Il eft attaché au Cardinal Mazarin Jotufaueptn~

*ct sp ejus *

IN


hu/1*6/1 ̃̃ BERNARDINUS TELESIUS étoit un Gentil- homme de Cozence in Regno NeMpolitano. C'ctoic un Novateur qui a écrit une nouvelle Philofophie contre les prin(ipes dt Arlftote iufolio, imprimée à Naples. Il étoit homme d'ef prit. Il eft mort en Italie depuis peu hoc Anno 1649.

mm Si j'avois à choifir de toutes les Sedes des anciens Philofophes , & que je fuire obligé de me dcclarer, je prendrois celle d'Ari.ftote qui a fait les Peripateticiens.

Ce font les plus honnêtes gens , qui ont le plus approché de la vertu,& qui ne fe font pas arrêtez à des fottifes comme les autres.

Ils ne veulent point être trompez, & ne croyent que ce qu'ils voyant. Voyez M. Rioland le


Pere qui dit fouvcnt : RioUnuseif ptriplflttitus, tA tmtum crédit fll.e vjti". Ces gens-là ont plui. de certitude & de principes que les aùtresj ils n'admettent point de Diables, de Miracles & de Sorcelleries ; ils admettent & reconnoiiïent les richefles , comme moyens tous bons & legitimes pour parvenir au fouverain bien; ils font profeflion de fçavoir tout ce que l'efprit humain peut comprendre naturellement , fans y mêler de revelation , ni de miracles & autres chofes extraordinaires & cabaliftes qu'on a perfuadées au monde, qui s'eft laifle coiffer 6c brider tant il eft fot.

mm Le Livre de M. de Saumaife fait pour la défenfe du Roy d'Angleterre l'imprime a Leyden en François en Latin. Cette Apologie pour un Roy à qui fes tu-


jets ont cou pé la teteelt un fitjet bien chatotiilleux, & oui ne plaira pas à tout le monde. Les Anglois oui font les plus méchants, les plus cruels, à les pfus perfides prétendent être appuyez du droit, de la Religion & des Loix de la Politique, mais Reli-

g;, non fert parrtad/ts^ E ccLtfilJ nefcit

em. La politique la plus rainée ne va point jufques-là que de punir les Rois comme les autres malfaiteurs par la main du Bourreau. Le grand Pere de ce Roy fut étranglé par les Puritains d'Ecofle î fa grand Mere Marie Stuard eut la tête coupée enAngleterre l'an 1587. par le commandement de la Reine Elizabeth. Un jaques Roy d'EcoiT# duquel ils (ont descendus de pere en fils fut tué à la chafle par fes fujets qui lui vouloient du mal 5c le hairfoient jufqu'à fon nez parcequ'il ètoit camus - c'ctoiti ce


propos 6c de ce Roy d'Ecoffe meme que Jofeph Scaliger difoitea raillant 6c montrant fon nez Nafus eft honejlamtntum faciei. Moi qui hais naturellement les An- glois, je ne penfe qu'avec horreur à cette Nation. Hot mihi funt

inter homines Angli , quod funt inur BrutßI ßnÎmllnles lupi.

MHK Le meilleur Livre qu'aie fait CARDAN eit celui de Silpientiâ; 6c après c'eft celui de utilitate ex adverjis eApiendâ. Cardan faifoit de beaux ouvrages quand il vouloit tout de bon travailler 6c em* ployer tout Con efprit. lnterdum

quoque deliravit & minufyuam put, jßftre viflN eft,

mm ALOI SI U-S NAVAllRINUS eG mort en Italie depuis peu ; 6c en France , M. de Vaugelas , M. Ait-


brrt du College de Laon, & le Perc Dan Miniftre ou Supérieur des Mathurins de Fontainebleau.

La mort enfin attra pe tout le monde.

mm Juliana M orella étoit de Barcelonne. Elle vit encore Re.

ligieufeà Avignon: Ton Pere étoit àLyon environ l'an 1609.qui avoit quant & foi cette fille belle &gentille âgée de dix-fèpt ans. Elle alloit difputer avec ion habit de Cordeliere & fon grand Chapeau au College des Jefuites. Le Perc étoit hors de fon pays pour un meurtre qu'il avoit commis. Il faifoic étudier fa fille à deflein d'en faire un prcfènt à la Reine d'Efpagne & d'obtenir par ce moyen fon abolition. Julians Mo-

ml a Barcinontnjii Virgo 11. At nth anno Chrifti vero 1604. Latine Grtcl & Hcbraict utcumque per it a Lugdum Gdllorum Thefts turn Logical turn


Utter files a Je tuendas in ddibus patemis propojmt, fUlls vidimus MArgarita Aujlrict Hijpaniarum Rtt:in.

tnferiptas ex Btbltoth. Andre* Schctn T 343.

Ml-flil CAPISTRANUS Cordelier, étoit un grand Preç^atggr. Il ctoic avec Mathias Hummlaffe enHongrie qui faifoit gagner des batailes , & exhortoit les Chrétiens à faire des Croifades. Multa de to Uguntur in J IINAlibus Minotum.

Mf-M MATHIEU DE MOllGUES Sieur de S. Germain eft Auteur du libelle intitulé: Bons Avis fur flufieurs mauvais Avis. C'efi une deffenfe du Cardinal Maznrin , quelqu'un y a fait une reponfe pour M.le Prince. Toutes les deux picces ne valent rien. Je crois que l'Auteur dclaréponfe cftM: le Laboureur.


mm

Quand M. de SAUMAISE pirtit de Suéde » la Reine à ion départ lui fie tous les honneurs poflibles, avec de grands prefens à lui & à fa femme. Elle lui conftitua qua-

tre mille livres de rente vie durant, 6c lui donna un Carrofle à fix chevaux , avec des gens qui le ramenèrent en Hollande & qui le défrayèrent par tous les chemins. Je fus ravi de joyc quand je vis que cette Reine faifoit tant d'honneur au mérité & à l'érudition du plus fçavant homme qui fut pour lors au mon de.

HHH , f STEPHANUS RÔDIRÎCUS ctoic un fçavant Medecin 6c bon Philofophe , il etoit Portugais & a.

très-bien ccrit.


mm La plupart des hommes mentent par foiblelîe par ignorance ou par intereft. Les plus grands hommes en font fou vent à croire, Àk c'eft par cctte voye que l'on voit tant de menfonges dans leurs eCritS.

Magni fiepe viri mend act a magna JOfJuunlllr.

mm Je ne crois rien de toute PAC.

trologic Judiciaire, ni de tout ce qu'on en dit. Sunt figmcnta d&nugamenta ad deciùiendos Principes. Prefque tous les rrinces iè repaiflent de toutes ces folies. tandis qu'ils trompent & maltraitent leurs fujfits Ôtc. Voyez tout ce qui fe predit & ce qui arrive, c'cfl ordinairement le contraire. Le Cardinal Mazarin a fait emprifonner M. le JPrince$ fon hor oleope l'averti


fou delà prifon, pourquoi ne s'en eft-il point gardé ? Ces Allrolo- guet predifenc merveilles quand Je cas eft arrive. Les Medecins expérimentez predifcnt mieux en un jour que ces menreurs ne font en toute leur vie.Les Laboureurs même y reùïïifïènt mieux.

-.

On imprime en Angleterre une Bible Grecque , nommée Biblis ThecU. Cette Thecle vivoit du rems du premier Concile de Ni cée Elleaimoit les Chrétiens. Sa Bible eft un peu différente de la vulgate en quelques Leçons & pour quelques verfions.

mm Le P. S~MOND Jcfuite eft mort à Paris dans Je Collège de Cler.niont Je Samedi^d'Oclobre 1651.

âge de pt. ans; il a beaucoup écric & tou jours bien. Il étoit Je


plus poil & le plus bel cfprit de ion Ordre.

'ftI M. N A U D E' mon intime ami mourut à Abbeville en revenant de Suede le 30 Juillet i~~ Voyez fon Eloge Funebre fait par le P.

Jacob Carme , imprime à Paiis mquarfo en la même année chez Cramoify. Les confidcrations Politiques fur les coups d'Erat font de lui. Elles furent imprimées k Rome en Janvier 1639. in quarto en 18. feuillets, duquel Livre ne furent tirez que douze exemplaires, l'impreflion n'ayant été faite que pour en faciliter la le&ure au Cardinal Bagni fon Patron pour qui il l'avoit composé. Ce Livre a été reimprimé en Hollande indouze l'an i667. fur la copie de Rome, & le nom de M. Naudé y eft mis. J'ai appris du P. Jacob qu'il avoit fait cette piece par le commandement de M. d'Emeri


Intendant des Finances, & non pas par celui du Cardinal deBagni qui étoit mort. M. Naudé dans ce Livre dit, que la Pucelle d'Orléans ne fut pas brûlée, mais Qu'au lieu d'elle,un billot fut jetté dans le feu ; j'ai bien oui dire davantage, que non feulement elle ne fut point brûlée, mais même qu'elle s'en retourna dans fon pays où elle (e maria & eut des enfans. *****A/wf«fi* -~' /f~ J'ai connu le Duc de Guife qui fit l'équipée de Na ples. Il étoit petit fils de celui qui fut tué à Blois; il étoit ne fi je ne nje trompe en 16(4. C'étoit un-- Ur &')u! avoit bien du mérité } mais Jqui d'ailleurs étoit un franc Charlatan en fait de belles actions, & je IÇai de bonne part qu'il gâta tout à Naples pour aller a un Jendez-vous qu'il avoit donné à une Dame qui le vendit aux


aux espagnols, Apres un coup comme celui-là , il ne dévoie, plus tant faire le Forfllntt. Il mourut l'an 1664.. le i.Juin.

mm 4 D'H e n AU t qui a fait le Son*!

net fur 1 Avorton de Madcmg ¡" fell ft* Z- cft fils d'un ®0lllanec/î de ru Honoré. Il eut cfa- * bord une Commiflionen Forefts mais il revint A Paris par débau.

che, & là il n'a jamais fait d'autre vie: il voit fouvent deux hommes qui ne font pas plus charges d'Articles de Foy que lui, ce Conn Chapelle ôeMohere ce dernier.

eft un Comédien d'importance qui a une jolie femme qui efi fille j de la Be jard autJfc ComedienneT* ){.<.% 1 ne*st V\ }T\M mm J'ai oUi dire à un homme qui le fçavoit de Mrs. Pithou , que Bodixaavoit nupemon ouEïpric.


familier comme Socrate, qui le difluadoic de faire ce qui ne lui convenoit pas nunqutm ad hsrtandum fed tantum ad frohibendum. Le Prehdent Faulchet fut un des premiers qui s'en apperceut : car propofant un jour à Bodin d'aller a quelque endroit, auflltôt un efcabeau fe remua j & Bodin dit c'eft mon bon Ange qui me fait connoitre par là qu'il n'y fait pas bon pour moi. Dans plufieurs autres occafions quand on lui confeilloit d'entreprendre qJel.chofc fi il entendoit remuer quelqu'un de tes meubles, il difoit : je n'en ferai rien , mon genie ne me le concilie pas.

~~M< M. C u j A s étoit un TuriCcon--; fuite comparable aux plus habiles de l'antiquité, il s'envelopâ dans fa propre vertu; car au rell.


il fut tres-malheureux. il perdit cinq ou fix cens écus d'appointemens, un procès terrible à l'occafion de fccur Auguftine,une fille qui feproftitua.

lngcnio htud fottrtt tAm magnum <t quart parentem f - Filis quod potNit corpore fecit optiy

Jai appris que quand les Eco-1 liersdece grand homme alloient badiner avec fa fille , ils appellatent cela commenter les oeu.vres de Cujas. Il difoit qu'il n'avoit jamais leu de Livre où il n'eut appris quelque chofe 4 excepte Arnobe fur les Pfeaumcs.

mm R A N CON E T étoit fi mal dans fes affaires qu'il fervoic de Corredeur à Robert & Charles Eftienne. Le Dictionnaire de ce dernier eft entièrement de lui. Le Prefident Briflon s'eft auffi fait honneur des Formules qui fonc


de Ranconer. Ce pauvre homme vie mourir fa fille fur un fumier, executer Ton fils, fa femme écrafée par le foudre, & lui en priton pour avoir exalté une adion de S. Martin à regard des Prifcillianiftes.

MtW Au delfus de la porte du Cabinet de MANUCE, il yavoiteetee

Infcription : J^urfquis es rcgat tt Aldus Manutiut ut fi quid eft fJuoel fe velis, perpaucis *g*s, demde ale/u, nifi t*nquam Hercules defejfo Allllnt i veneris fuppoftturus humuos, femper emm erit quod 1M agas & quotquot h'*e attulerint pedes. Son Commen-

taire fur les Epîtres de Ciceron cft fort bon , mais il cft de Par* rhafîus* mm LTEUNAPIUS RHETOR de L'Hiftoire des Huns eft un raanufent


fort rare. Muret Pavoit pourtant vû dans la Bibliothèque du Vatican & l'ayant demande au Cardinal Sirlet pour le faire coppier; ce Bibliothequaire lui répondit que le Pape Pavoic deffcndu , & que c'ctoit un Livre impio & fce~ Urnto.

MHff

Le P. ayant fçeu que dans le Monaflere de Corbie il y avoir un Pelage entier , que Pafcafe Radberty avoit mis; il s'y tranfporta & demanda au Prieur qui ctoic pour lors Dom Philippe Des vignes permiflionde voir la Bibliothèque. Le Prieur l'y ac, compagna tres-volontiers, & le P. ayant demandé., de l'ancre pour copier quelques lignes d'un manufcric : ce Pere fortic pour en aller chercher, & pendant ce tems-là , mon homme prit le* œuvres de Pelage & (ubfticua un


autre manuferit de nutle valeur, qu'il avoit apporté exprès. Le vol ayant été reconnu peu de têmps après, onfuivit l'homme en queIlion jufques à Amiens, mais il étoit trop tard.

MIoff4

Les gens de Lettres font ordi..: nairement de bonnes gens fans ambition heureufement pour eux.

car ils ne pourroient jamais fuivre les moyens de la contenter, ils ne font propres qu'à faire des Livres & des Enfants ; comme l'incomparable Grotius le difoit du grand Voffius en écrivant qu'il étoit douteux : feribertt n'Ae.

curatiuf , an vivttrtt filieius. Ce

qu'il a de certain, c'eftrm'iLfai-

foit l'un & l'autre.

FIN.


APPROBATION FA., Z)e Monfuur le 1 De M'lifteNT le Prt{iJelll CÇ>, U SI N-¡ /PWIÏUCJLG^,.,,.

J

, A Y le t, n Ma - •vi'ww)^ 4 iiiircrit ilitituié Mixta Colloquia & vArij fermo..

__--1". __0

TICS rrualtorum Vtrorum Cuidoms PstiN; & Gllhrii/is NMldtt;, ai paraphé les fcüillets au nombre de l,. & en retranchant quelques endroits que j'ai marquez j ni ait rien trouvé qui en puifle empécher jJImpreffion, fi Monfeigneur le Chancelier a agreable d'en accorder le .Pri vilegc) Fait le 16. Ju illet 1699.

A Signé COUSIN.

<


EXTRAIT DF PRIFILEGE du Roy.

PA k Lettres Patentes données A Veifailles JL le 17. de Juin 1700. fignées LE COMTE, lctllées du grand Sceau de cire jaune , & Regiftrées fur le Livre de la Communauté des Imprimeurs & Librnires de Paris le 14. de Inil1er 1700. (ignées B a L L A m, D , Syndic. Il eft permis au Sieur Il , Il de faire imprimer pendant le tems de fix anuées un Livre intitule Mixta Ccll q tiâ (J vartj ¡"ml"," cruiiiormm Vtrtrum Gutdonis Pitini & Gabritl tNaudfi, Hn^lârite\r(mâr.jMibles des Cmvtr* fatum de M*fieuri Path & Naudt lavecdef» fences 1 rous autres d'imprimer, vendre ou COTH trefairc le Livre fans le consentement dudit Expofant ou fes ayans caufes , à peine de trois mille livres d'amende, Se autres peines portées pir l'Original defdites Lettres.

Ledit Sinn. a cédé pour toâjours le pre.

lent Privilège à FLORENTIN & PIIKRB D<<IAUINI , Libraires Imprimeurs à Paris , pour en joUit par eux en fon lieu ac place > fuivant l'ac-} Cord fait entr'eux.

Achevé d'imprimer pour la premicre fois il Cuond May 1704.


BcntivogUo, Cird. - r. GI Bcrtliof (rr/f. e/ p,, %7 Bcze Theod. t. B,ft blia ThccU. 1" no M. Bignon Adv:Gen. j>m 97 Bocace , Jean fi. 71 noccalinus, Trajamu. t; ,} Bodin t. J. 9. 78. ? 4 Bonaventura ,Fi r«tarions, « ""».

Dorghd¡', Caret p, J Borro, Hicronymus, "., Borromce, Fridciic, ng Boruftu Mclchioi Gaillandinus hn * J1 BoUiilus Boxhornius 1 40 - 28 JBnfiguHIe j^ Bri, "'61 Briiroi), PrcfiJ r. ur 5. Bruno p. 8f Brunus, Jordanui V ?* Bucanan * Bulleligerus, itil. cxr, lx C

Caimus, Pompeius, * t Cajeranus, Thom. de Vio, t CalcagilintIs, Cxhus 0 49 Calvin p. J+,,.

A J4- iM


Campatiella W. 4. p. 38 Catnpanm, Antonius, r,Ci Cano, Scbaftianus, py Canin, Melchior p. 7 o Capiftranus P. ic,- Capotali, Citfar oj Cardans l' 15. 10..105.11"8.p. 51.85. fUi Cardinal papable ;-,t. III CareGne r. 70.70 D. Carlos 1'. Carolui, Fcrdinandus, w. 47. m Cifa, Joanncs, p,6j Cafaubon r, ./9 Caftclvetro Vt 4 Cjcfalpinus, Andraras, p Ca:fanni,Vuginio, “,;1 Cxfarius Chalcotidilas 6 ( hatlcquinc Charron t.93 Chartreux r. 85 Chevreufe, Duc de, /.«i*?

Chrcfticns 2 Chrijii rfejot mitas -, Ciaconius op mitar p- 7 Claramontius Scipio, Il.

Clcmcnt V1 II Papa, r. 41 CobcllutJus SeJpl0 , f'' Columna , Fub s, t 9


TABLE Dts Noms de ceux dont il efi pArié dans ce Livre

V( ft ) Hgnifie N""dt.n", & le chiffre qui luit indique lr page.

Le (/») figniife/V/A-iiM, &le chitrce qui fuie montre la page.

A

P. Adam.. p, 6t Agrippa (henricus ) II. r" p. SI Aianus tr. jo Albert le grand ptyy Allciatus. n Aldrouandus ( Ulifles ) /*. 4 4 Alemannos p. S6 D. Al fonce chartreux S6 Aîlatius (Léo) r. i Allemannus pt 37 Ambaflàdeurs V. 74 Amiot p74.

AmilUriolm P* 2.0 Angleterre ( Roy d') n. loi Anglois p. $7.104. toc Animalia p. 6.

Apologie pour le Roy d'Anglct. io Apotiaire p. 4 +


Aretinus ( Pîtrus ) p,^ Argolus ( Andrxas N. If Artnophant p. ko Ariftote r. 118. /». i.Co. 8$. 89"01.

Arnaud de Villeneuve m, 1 0 Arnobe p. If 1 Afclepiade p,#} Arctitantl-sop,, dArcoly «.40 Aftrologi; Judiciaire p, 109 Avcrrocs nt lA t. (,8 Aviccnne p. 4g Aurelius (PctruO

B

Bacon f. S. 59. Stf Bagny Cardinal t\ j. 13, 97. p, 4. III Baranfanus ( lUdeniptui) p. j8.*88 Barbcrins fu 101. loi. /.j 1 Barclay p, 14 Baronius Card n, 19 Baronius ( Vincentius) medicus t;, ;6 dcx-Barreaux r. 30 Bifta, Gcorgius f. y0 Baudius f. 19 de Bautru , te^ Bellcy Evèque l'. 8 Benihus, Pt-crus, p. 88 JBeneveuutus i. us


Fimn. Adrianui p. 8, FIAmd , Nicolas, t1. 76 Flu-U Robert, p. 9 S Fok'iigius Thfophilus »• n dt la Fo< ft,Louis, p. 40 Frcaftor ». ij. 14. î'. }3 franyoiî» !, p, 11. 8S F .mco ou Francus, Nicolaus » p. 17 Fra paolo p, 9. 99

G

GafFarel p. ;

Cïalileo Galilei ». 17 la Oatta 1 tit. Caefar J9 f. 41 Galland Laine />.7 8 Gallonius, AIHonius) Il. JJ", Gallus, Corntl , p. <4-1 Gaican f. 71 Gafftndï" p. 1. 41.43. tfi Gafiien p, 10 Gaudcntim Paganiui N. 7 S Caza- Chnft. p, 61 Gens de Lettres p. 118 Grtfon 7; Getnerus, C onradus, p.i 4 Ginetti Card. p, 51 Gramont, Sdpion, w. 5 Grandier 86


Grégoire Pape Il. 7J,' J Grice, Baron, p. 40, 41 Grotius, Hugo. ».iup, 97.1.3 Glltbriaht, MarecHale, r. 14.. il Gi.t]re, Martin, /-,6i Guifr, Ducdr, p, n* GuAaVwRuy de SUfde 1. <i a

H t

d'H,inaut pocte p.58. iif Hautain p. 7 9 Hermant, Gcdcfroy , p.77 Hrrmarhroditc fi. 61 Herfan p, ytf Mil ire de Grenoble te + Hift. du Conc.deTrente p 99 Holfttniui, I.ucas, P. 49 de I/Hofpital, Chancelier, p, 19 Huguenots />. 93. 94 Humiade Mathias P. 107 Hipocrate

1

fcob, Lotiii, p. 61 rn , siennes VI. Roy d'AncI. pt79 1 'n"ïmu%Corn. Ypreofis EpifcA7tf*.ici canlT. Roy de Portugal p,7l


Cofnfte t* 61 Conftaniin p. 69 Confia nti no Cajcuno n. 79' ll* Conftantinople 6* Cr flot "• Cremoninus t1. 45. lis crepitai ventrit• i©i«io$ Crucius, Aliariui, p. 59 Cugnatut, Maftiliui, y. 18 Ciijai p. 114. "5 Cut tius, Matth. P. 41 Cycarollus » Alphonfus, fi. 61 e, Cyran, AbLé, P-7e

D

Dante P. 64 Delavau p, 91 Demon familier f. 114 Démoniaques t. 71. 80 Defcaries, René, </, Ili p. J9 Diftionaire de Ch. Eftienne tt, 115 Difgrace de M. de Noyers r, 7 (J Diftiques f. 13. 40. 55 Vivinatio Morientiwn n. 74. 75 Divinsth per Infomnia p» 71 Dolft,Eftienne, t. n de Domtnis, Anton. #r. u Draco ( François) p. s.


Du IkHey Fvêque p, gr,% tu Pois, Abbét ». pj pu Br~i!,Btnet<:<fHn, ~3 Du Frelnf,Adriatic , t, 71 Dticet de Chtvi-y 1, 16 f). val,Guillm.»ie, j.p i

1 E

EcroHellcs gucrifs t. il Elîtn t.,.

F rv.br?fl«ment du M, Vcfnve f. 5 9 Epigrûir.mcs /♦ 11.19 Epitaj'he» 16. 43. 61 74 frafine tdoo Fi «if? us, Thomas, tm-ji TE m:tr , Danitl , 1.46 £ iyt uis,Ja»>us,Nicius, r.io fer01' t-so.fi d'Efidan tyy E Rielinrs, Rob. &, Chade f,ji9 Eunapiui Rhetor p. u.

F

< Fabririus ab aquapendence p. l' Faverrau, pOIre p, f7 Faukhet, pref.d. Lj.

fluu s, Daiii el 0 Il. 4'


MartiusSJ Cakc<.u!:, Marrardus, AuguRinus, r. 10 Matheu, Pierre, 1. 61 Maiarin , Card, t-, 91-P. 107.109 Maiatlni, Julr» Jcrfuite #. 114 Mr. *01 iui,jacobui, rs Z+ Mcdccins t. e6. 110 Mtnfofîgci ptl09 Merlimw Cocaïu. p. 17. 100 f"¡ir iac l" 1.

Molière ondin lui ;.jw JMonopolj J, Card P

Ilortau e4- 49. 100 ÎJ°tWU », , t- »4. 49- <00 Morcllijnlian* ,0tf Moret, Comte, P. Ti Morus /'l5tu P- Y7 Muu~tui 0- P- 117

N

Nalbamtus .Vincfntim, P. es Na\'ardnus ( AloifiuJ) p'., Il M-Niudé M4.J?.J».ioo.ihp, 1A tn -, , Nvaarolla la Noue Je Noy7 cti f- 7J dc 1. 7 S


Nyphus, Auguftinui, p. S, 0

Oput js gallui • p, 76 Onuphriui ne ej OrtgÍCt. Card. , II. 'f Origiui, AugllRinu., n, 19 Olfone , Duc <f, n, u 1

p

Palavicino, Ferrante, «*^7.98 Patearius, Aonius, p, f Patingenitis, Marctllus P. 13 Pamphlio, Card., «.88.97 Pancirole, Cari, fi. 117 Panfylippm. fi. 77 reg ui ont eu des tnfanl r.. 91 Papcfle Jeanne p. n, u8 Par.celfo, fi 61. 7 Parifanns, Æmilius, Il. 18. p. 94 Parrhaliu. p. 81 Pifquif t, Erticn. p. il Pafqualinut P»f ,uinade p. JO Patili f.xll i-0 7 Parridui (Franc: ) p. If ft. de fâule p. IQ


tic Jmit/ftione Chrijli p. 7 J tI. 80. 81 tmpofteurs tI. 11.9. 1 Jo O. p Ci Imola,Ville d'Italie, fi, dl IUlhofKr. Melchior, 0. 89.110 Innocent X. pa pe*. tf.101 Joflplitts hebr. 0.41 P. Jofcph Capucin r. 1,47 Italie, Italiesn tI. 6. 7. J8. 9°. 91.98 iotf.107.

M1 Pl. 4u 43. 67. 10i,p, il ulien l'Apoftat ». 8j ranffon. 1'. S $ Juftinicn p, tc

L

L abbé, Charles, pt ,75 Le Laboureur p, 107 La bout PU ri 98 La Mcthe le Vayer P. 7 5 Lancre p. 9 Lailgolitis, Chriftophorui, p, 57 Lapaciusjul. Casfàr, K. jz à La; ide,Cornélius, 1- '9 Laudanui Damanu,., p, J+ Leg nde dorée * Lcg Hateur» * 9g Léon X. p. 88 licetu. *! Il 9-74 Li¡ul, -. 7 i


Lilius, AIoifius, n. 85 Linge quand on a commencé à fenfeivir Or- 70 Lipfe y 5J Livres rendus à leurs ALlteursJ). 7 fi. 77 Livres qu'on peut lire n. 54 Livrt* atfifcnaus ^45 Louis XII. p. 80 Louvier, Charles, p. 1 ± Loyer Lucanus, Ocellns, p.'60 lyra Nicolaus, t. 66

M

MachiMcl Ir. 7, 30 Machiavclli, Card, ». UéL* Macreufci ne 13 Magiciens r. 9 Jt. agin .f1. 4-4.3 Mahomet /*' • 9 f Mainus, jaron p. 79 80 Malvexi 0. 36 Manard 71 Mancini p. J M.Iiicilii P. 5 Jlanutius,Pau!uj p. I7, 116 Manzoh n *tt Mars gallicus i y MartianuijProfper, p.


Quinquina or. 101 R.

[ Rabelais François p. ln.

Rndbcrt, Patcafe > 81. p Rançonnet p, 115. r.6 Rapin p, 79 f./i iiov f.tclt Narratif) p. 7 S Rel:*io Me tic: p, n Rcuchiinus Joan. Capnio, it. 66.67. rg RnodiginnsiCcclius, v, ij Ribadcneira p.7J Rircius, Barth.. p,,0 Richelieu, Card. de, ru 68.p.+6.p, 71 77.78 Richer, Edmond, p. 47 RJg:\l1Ic p. ; S Ricinnd le Pore Io z.

Rivigardus) Claudius, fi. 99 Rivius r i RoJcricin , 5tcpiiantis, Irrilct,% , P. If R(ifry, Viaor, “.,0 Rudiu-, g F-ullacilius, “t

s

S.tncHi , Toile,* Sanchez, Francifcus, P. Il


Saumaife p, 6,5 8. 74.105.108. «• lot Sannazar N. 50 Santorellus P.19 Scaliger, jul. Czf p. 15.31. 84.91.105 «.31. 47.

Scharpius, G eorgim, p. Si.

Schincr rt. iotf Scioppius,Ga(par., 100 Scorpions pi. 69 Scbaftien faux Roy de Portugal p. 61 Se&esdesPhilofophes p.IOl Seguiers p. 78 Séraphin, Cardinal, «.36.91 Seneque p. 9.

Scrvet, Michel, p. 54. 90 Servin Avocat p. 51.70 Seton 8z. f. 33.*. 81. 8) Sigonuis p. JS de Simeonibus,Gafpar, *8.# Silhon P':50 Sirlet, Card. p. 11 i Sirlcc, Guillaume, n. H Sirm nd p. 110 Sixte V. pape n. IOv Socrate 11001i Sommum Virularîi p. lonnetde l'Avorton p, rg Sorciers p. 9 P. 9 brada, Card. “M +


IJQul jove y. J + Pelage dérobé p. 117 Pendafius , Fridericus, M. lot Penfées fur le Mariage .*.108.188 Penfion des Cardinaux n. 10 Peripateiiciens p, loi Perreti Cardinal 41.19 P. Petau. P. 39 Petitus, Samuel, ̃»'.»» Petit., jran p. 1 t Pétrone 1" 6 , )0 Petrns Martir p. 68 Pryrere p. 4 eliavorinus Fliilelpluis, Franc., :no '55 Philippe II Royd'Efpagne * p. 19 rhiloponus r Plilegon Trallianus p. 39 Picatris f. 51 Picoioniini Picus mirandulanus fI. 45 Pie IV. pape, p. J 1 Pic V. pape.

PieriusValtrianus ll Pierre Ph-loiopJufe 59 Pignatellus ^ttphnus , Pignorius,Uurtmiuiâ n.17 Plac-nc n. l7 Platon n'6i ». ii»


Pline p. 6.8n. n. r,31 Plutarque p. 55. 89. 98 PÓlybe p* 98 Ang. Politianus - P. 18 Pomponacf p. 31. 99. n. gl. 96. ioS a Fortâ,Baptifta, n. 17, JJ4- Portugais p. 81 Poflèdez , figncs pour les connoiftre p. so. Si Pott:ffion de Loudun P. 45,86 Poftel p. 51. fi 119 Préadamites p.63 Prevotius p. 3 4 Procope p,$6 M. le Prince P.16 Promotion des Card,en 164;. »

Provence p. n Providence de Moines p. 7; Pucelle d'Orléans p, 1 i P» y litres ou Tablettes cirées 91. 70 Puteanus, Erycius, n. 63 Puteanus.Claudius, p. 49 a Pureo, Caflïanus, n, 16 Ptolomcc p, y®

Q.

Qnxrcngus tt, 30 Oeillet p. 4J


aponae p, r Scing,rlatitius , Jtan Feancire. n. ,, Strada, Famianus. 100 Mrczza, k yriacus, 100 Suurds # aJhcurcui n' .1 Suarezius Tn * Suéde, Reine de, P. Io Sufius, Joan. Bape. p. 17, P. 1 7 ,

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Talon Cut'de eS. (;,rivais ,.“ Tarin P.35.I4J: Teltfius, Bernardinus * P' p. 101.

Tertulien p, 7r Thede, fa BibI. p. II,!

P. lie Theodora p. J 6 deThou P. 56 Thya"æl1s , Appollonius, n, 18 Titdive p. 98 P. 98 n. is J'alliamn , PhU^^ Da< »• *7 du Travail, Capucin P. - S; Tntimvir p- 4 Trivoire p* 19 îî,hcro > Oratius.* y. 8 Turcs />. 8


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Vailîèlle de Fayence, Ton Origine n, 87 Ya lcnaaus » 1" 18 Valdius) Franc. Medicus H. 5.1; Valot p. 7 j., Vanninns ouVanninist Jul. Caa. p. 51 Je Vatican u. vS Vt'gius,MapIueus,. n, 60 de Verdun , prem. Prdid p. fi VC'rgerius Au ar u. ,Joan)'. p*7& Viftalle romaine n.loS Vrfuve t Mont, p, 59 Vies des Saints p. 70 Vin nnetique. p. 75 Voragine ,Joan de, p. 70 Voffins, Gerardus J n. 74. p. ut VtbJin VIII. Pape t , J d'Urfi p.17 P. 17 P.

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Xanco, Nicelau-se., m p. 66 Xilajider ~~t~ p. 39

., 1 kzirtor*

ZabarelJa f4, ZodiatusVitar p. z$ .- 9 P - 13