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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1932-11-25

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 126844

Description : 25 novembre 1932

Description : 1932/11/25 (Numéro 20359).

Description : Note : Dernière éd..

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k627558x

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/12/2010

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Conclusion d'une grande enquête OU VA LE JRPON ? par Andrée VIOLLIS

J'allais quitter le Japon et venais m'embarquer à Kobé. C'était, il y a moins d'un demi-siècle, une simple agglomération de villages de pêcheurs aujourd'hui, en même temps que le port commercial le plus important du pays, c'est un grand centre industriel, avec de vastes ateliers de constructions navales et un millier de manufactures. Kobé, comme Osaka, sa noire et puissante voisine, offre un magnifique témoignage de l'œuvre du Japon moderne.

J'y avais assisté dans l'après-midi à une grande cérémonie militaire, une de plus Il s'agissait du débarquement des dernières troupes victorieuses, retour de Changhai, celles qui n'avaient point été expédiées tout droit sur la Mandchourie. Toute la ville les attendait, le long des voies conduisant au port écoles de garçons, en petites vestes étroites boutons de cuivre écoles de filles, en costumes marins à cols bleus bataillons de boy-scouts avec l'accoutrement et le sombrero connus sous toutes les latitudes sociétés de préparation militaire, d'anciens combattants, de réservistes, infirmières militarisées, délégations de tous les corps constitués. Tous, alignés sur plusieurs kilomètres, portant des bouquets, agitant des drapeaux, leurs jaunes visages aux larges pommettes animés de joie, leurs bouches ouvertes par des acclamations et des banzai ».

Du bateau où se tenaient serrés des milliers de soldats kaki, au port d'armes, j'avais vu descendre la civière du général Ueda, blessé à Changhai par la bombe d'un patriote coréen. Des officiers portaient ce brancard sur leurs épaules comme un pavois de triomphe. Et une fois de plus, tandis que le canon grondait, que clairons et tambours battaient aux champs, j'avais contemplé l'interminable défilé des troupes aux carrures solides, au mince regard aigu, au pas à la fois souple et lourd.

Le soir, le cœur serré, je me penchais à ma fenêtre, les yeux fixés sur le port dont les lumières clignotaient faiblement dans l'épaisse buée. La pluie de la « nyubai qui ne cesse guère pendant ces semaines d'été, tombait, intarissable et tiède. Dans la rue boueuse résonnaient, comme au passage d'un troupeau géant, les « gettas de bois et les

Le Rénéral Araki à côté de son portrait peint par M. Akada (à gauche)

hurlements rauques d'un cortège de dockers en grève. J'avais entendu, une heure plus tôt, leurs revendications désespérées j'avais noté les regards farouches dans les faces osseuses. L'autre armée. Tout était triste. Et, comme à mon arrivée, mais avec plus d'angoisse, je me demandais

Où va le Japon ?

Il faut comprendre, murmura une voix à mon côté.

C'était Ikki Miyama, ce jeune socialiste passé au fascisme, qui m'avait accompagnée.

Oui, je veux essayer de comprendre. Je me rappelle, je résume les faits qui ont nécessairement amené la crise actuelle du Japon.

Il y a soixante ans, ce grand peuple s'élançait avec une magnifique ardeur à la conquête de la civilisation occidentale il y appliquait ses belles qualités d'énergie, de '.endetté, de rigoureuse discipline et cet orgueil patriotique que de longs siècles d'isolement, de repliement sur soi-même avaient exalté et fortifié. Il apprenait et assimilait aussitôt toutes les inventions scientifiques du temps, s'initiait aux secrets du machinisme, les réalisait, créait et organisait avec une étonnante rapidité chemins de fer, postes et télégraphes, ports, industries il transformait son armée et sa marine, les dotait des armements et des équipements les plus modernes. Enfin il adoptait avec enthousiasme les institutions politiques, juridiques, les principes et les idées de l'Occident. (La suite 4 la sixième page.)

LES IMPOTS ––»– 1 sont en moins value de francs pour les sept premiers mois de l'exercice budgétaire

La moins.value du chiffre d'affaires est de 190.953.000 francs

pour le mois d'octobre

A la mémoire de Clemenceau LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ET M. E. HERRIOT ONT ASSISTÉ HIER A L'INAUGURATION DE LA STATUE DU GRAND DISPARU Tour à tour, MM. de Fontenay et Georges Leygues ont prononcé l'éloge de l'organisateur de la victoire

Devant la statue de Clemenceau pendant la cérémonie

Trois ans jour pour jour après sa· mort, et par un jour gris, humide et froid tout pareil à celui où on le porta en terre. Clemenceau a reçu le vibrant

Mans la tribune officielle de gauche à droits MM. Leyjjues, Uerriot, Jeanneney, Lebrun et Bouisson

hommage de la foule parisienne, du gouvernement, de l'armée et des anciens combattants.

La cérémonie fut sobre et assez brève. Elle portait sa vraie signification dans l'émotion contenue de tous ceux qui y participaient.

Sur le rocher sauvage, sur la pierre rude et moussue où se dresse son âpre et vigoureuse silhouette, on avait, pour la circonstance, posé les fleurs qu'il préférait de magnifiques roses rou"g. Et tout autour du bronze vert qui semblait vivre étaient groupés en un parterre frissonnant, aux couleurs ternies dans la fumée des batailles, les drapeaux meurtris et déchirés des régiments dissous.

Sous les crépines d'or de la tribune officielle, au fronton de laquelle flottaient des faisceaux tricolores, il y avait, autour du Président de la République, M. Jeanneney, président du Sénat, qui fut un ami intime de Clemenceau, et M. Fernand Bouisson, président de la Chambre, qui fut son collaborateur au haut commissariat de la Marine marchande. M. Herriot, accompagné de M. Bollaert, avait t voulu associer le gouvernement à l'hommage rendu au chef du gouvernement de la guerre. Il y avait auprès de lui de nombreuses notabilités politiques et militaires, les ambassadeurs, les conseillers généraux et municipaux, etc.

A l'arrivée du Président de la République, qu'accompagnait le général Braconnier, tambours et clairons sonnèrent c aux champs Puis la musique de la garde exécuta la Marseillaise. M. Albert Lebrun, s'étant incliné devant le monument et les drapeaux qui l'entouraient, vint alors prendre place à la tribune officielle et M. de Fontenay, parlant d'une petite estrade voisine, salua le premier la grande mémoire du patriote que l'on célébrait.

Que fut Clemenceau ? Un bleu de Vendée, un bourgeois jacobin, dit justement M. de Fontenay, qui résume à grands traits, mais de façon magistrale, le rôle du Tigre dans la guerre. Il cite des passages de la déclaration ministérielle, puis du fameux discours « Je fais la guerre puis de l'allocution qui accompagna, le 11 novembre 1918, la lecture à la Chambre des clauses de l'armistice.

Dans sa péroraison, M. de Fontenay conjure les enfants désireux d'appren-

M. Leygues prononçant son discours dre nore histoire et les étrangers soucieux de connaitre notre pays de s'arrêter dans ce grandiose paysage où se dresse désormais la silhouette du Vendéen.

(La suite à la quatrième page.),

M. Pierre Benoit a pris séance hier à l'Académie française Une réception académique, pour le public qui peut y assister, cela évoque un peu l'histoire de l'Anglais qui vient voir dévorer le dompteur. Cette impression, on l'éprouvait hier aprèsmidi, peut-être plus qu'un autre jour. C'est qu'il s'agissait de M. Pierre Benoit, dont la personnalité et la jeunesse on est jeune à cinquante ans sous la Coupole composaient, en dehors de l'attrait ordinaire qu'offre une semblable manifestation, le plus sûr élément de curiosité.

Au vrai, l'auditoire n'était pas moins choisi que nombreux. Entendons par là qu'on y voyait de fort jolies femmes, dont les manteaux de fourrures je ne parle pas de ces illusoires petits chapeaux qu'exige la mode bravaient héroïquement une chaleur quasi tropicale, et les représentants de tous les mondes de l'esprit, noyés, sans doute dans une foule qui ne reconnaissait peut-être pas, dans cette barbe fluviale, le populaire attribut de M. Tristan Bernard, ni, dans ce mince visage barré de lunettes d'écaille, le président de la Société des gens de lettres, M. François Mauriac. On avait autant de mal à découvrir MM. de Monzie et Germain-Martin, celui-ci venu pour quelques instant seulement.

On est exact à l'Académie, par politesse autant que par tradition. A 2 heures très précises, le tambour d'un garde républicain fit entendre ses roulements. Salué par une ovation, M. Pierre Benoit, pénétra d'un pas alerte, en homme qui se sent déjà chez lui, suivi de ses deux parrains, MM. Marcel Prévost et Georges Lecomte. Puis, ayant pris place devant

M. l'ferre Benoit prononçant son discours entre ses parrains MM. Marcel Prévost (à gauche) et Georges Lecomte. On voit au premier plan M. Maurice Donnay le micro, car son discours allait être radiodiffusé, il considéra avec un peu d'émotion et de surprise c'était, devait-il dire plus tard, la première réception à laquelle il assistait la salle où il s'apprêtait à prononcer son remerciement. En face de lui, assises à l'ombre du grand Sully de pierre, sa mère et ses deux sœurs lui souriaient, fort émues aussi.

Quand chacun eut, non sans mal, réussi à se caser, quand on put apercevoir au bureau les trois habits verts et les trois monocles de MM. Henri de Régnier, André Chaumeix et René Doumic, secrétaire perpétuel de l'Académie française, la parole fut donnée à M. Pierre Benoit, qui se leva et commença de lire. Les feuillets tremblaient bien un peu dans sa main et la voix semblait au début se ressentir de quelque enrouement. Parfois, détathant son regard de son texte, M. Pierre Benoit faisait un rapide tour d'horizon. Il ne fut pleinement rassuré qu'aux premiers applaudissements, comme le dramaturge qui craint d'avoir raté sa première scène. Ce que fut ,n discours, il faudrait certes l'analyser assez en détail pour en souligner toute la variété et toute la poésie. Comme on dit communément, on y trouvait de tout, des sonvenirs, des portraits, des études, des vérités, souvent même assez rudes, beaucoup d'humour et tant soit peu d'émotion. Encore qu'il ne soit pas à J'âge où l'on aime à se raconter, M. Pierre Benoit se plut à tracer de son arrivée à Paris un charmant tableau qu'il faudrait citer tout entier. Il y était venu avec deux recettes, qui lui devaient permettre de vivre et d'escalader, le plus tôt possible, toute la série des cimes auxquelles il aspirait une agrégation d'histoire et une comédie en trois actes. Il ne passa pas la première et ne vit pas jouer la seconde. Mautice BOURDET

(La suite à la quatrième page.),

LES CREANCES AMERICAINES LE POINT DE VUE

DE M. HBipELT

SUHUJClHDDE

Df RtaEJLDES DETTES Ce point de vne diffère de celui de M. Hoover non sur le caractère certain et l'exigibilité des dettes, mais sur la procédure d'accord et sur ses modalités

Quant ci l'échéance dn 15 décembre, M. Stimson ne devant rentrer que dimanche, on n'attend pas de nouvelle initiative américaine avant réception de la note anglaise annoncée sur ce sujet

Washington, 24 novembre.

Du NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER Aujourd'hui, Thanksgiving Day, l'Amérique rend grâce au ciel pour les bienfaits dont il l'a comblée pendant l'année. Abondance de biens ne nuit jamais. Pourtant, si j'étais américain, je me demanderais s'il y a vraiment lieu de remercier le ciel pour avoir donné aux Etats-Unis non pas un, mais deux présidents qui publient presque

simultanément des communiqués diamétralement opposés sur la question des dettes de guerre et embrouillent ainsi singulièrement la question. Hier, dans un long mémorandum. M. Hoover suggérait au Congrès de créer une commjs'iftfu ? -ir *écouter les doléances des puissances ne pouvant pas payer leurs dettes et discuter éventuellement avec elles d'une réduction moyennant des compensations. Dans la soirée, M. Roosevelt donnait ses impressions des conversations qu'il avait eues à la Maison Blanche avec M. Hoover et M. Ogden Mills et déclarait sans ambages

Aucune action du Congrès n'a limité ou peut limiter le pouvoir constitutionnel du président d'entretenir des contacts diplomatiques ou des conversations avec les gouvernements étrangers. Les contacts les plus commodes et les plus effectifs peuvent être établis par l'intermédiaire des organismes existants et des moyens habituels aux relations diplomatiques. Cette déclaration du futur président a pour effet de retirer à M. Hoover toute chance de jamais faire approuver par le Congrès la constitution de ce corps baroque qui aurait à la fois traité des dettes, du désarmement et des tarifs. D'ailleurs, ses espoirs devaient être bien minces. Dès hier, dans la soirée, la plupart des leaders parlementaires interrogés par les agences de presse ne cachaient pas leur opposition à cet étonnant projet. On reste donc, aujourd'hui en présence de deux problèmes, l'un est le règlement d'ensemble des dettes qui ne pourra se faire qu'après l'inauguration de M. Roosevelt suivant les méthodes recommandées par lui l'autre est le paiement du 15 décembre. Pierre DENOYER

(La suite la troisième page.) HINDENBURG A ROMPU

A VECH ITLER Dans un communiqué, le président du Reich a déclaré nettement qu'il ne pouvait accéder aux exigences de Hitler, celles-ci devant conduire à une dictature de parti

Berlin, 24 nov. (dép. Petit Parisien.) La crise ministérielle allemande a conduit enfin à une situation nette. La rupture est complète entre la présidence et les nazis. Mercredi soir encore, tous les milieux politiques étaient persuadés qu'une entente demeurait encore possible entre Hindenburg et Hitler, puisque, selon les informations alors répandues sur le contenu supposé des lettres échangées entre la présidence et l'hôtel Kaiserhof, Hitler n'aurait pas demandé expressément la chancellerie pour luimême.

Or, comme le montrent les lettres publiées ce soir, Hitler n'a cessé au contraire et jusqu'au dernier moment non seulement d'exiger la chancellerie pour lui-même, mais de réclamer expressément aussi « les pouvoirs qui, dans une époque aussi critique, n'ont jamais été refusés non plus à un chancelier parlementaire ».

Ces deux prétentions, dont la seconde concerne le recours à l'article 48 de la Constitution, heurtaient de front la volonté présidentielle exprimée une fois de plus dans la lettre du secrétaire d'Etat à la présidence, docteur Meissner, où il était dit expressément, le 22 novembre, « qu'un chef de parti et à plus forte raison le chef d'un parti se réclamant du caractère exclusif de son action, ne saurait être chef d'un cabinet présidentiel ».

Ainsi donc, malgré la pression de ses leaders modérés et malgré le rappel des milieux industriels, Hitler n'a fait qu'une concession celle de ne plus demander, comme le 13 août, tout le pouvoir, mais d'en exiger seulement une part (il est vrai, la part du lion), mais sous sa propre chancellerie et avec la faculté de pouvoir user éventuellement du paragraphe dictatorial de la Constitution.

La décision du président La réplique présidentielle ne laisse rien à désirer sous le rapport de la netteté. Qu'on en juge

« Le président d'Empire ne croit pas pouvoir prendre devant le peuple allemand la responsabilité de confier les pleins pouvoirs présidentiels (article 48) au chef d'un parti qui s'est toujours réclamé de l'exclusivité de ses intentions, car un cabinet présidentiel conduit par M. Hitler se transformerait forcément (sic) en une dictature de parti avec toutes ses conséquences pour l'aggravation des opposition dans le peuple allemand. Le président d'Empire ne pouvait, en sa conscience, assumer une telle responsabilité. » Camille LOUTRE

(La suite d la troisième page.).

L'AFFAIRE DE L'AÉROPOSTALE .|IlMMIIIIIIIIIIIIIIIIlllllllllHHIIIIttllllllllllIIIIIIIIIIUIIIIIIIMIIHIIIIIIII(IUIHIIIHtHlltUIIUIl(IIIIIIIIIIIIlll>IUlllllUllllIllllllUlt>ltllMIHt Important et vif débat devant la Chambre M. Painlevé a brossé un vigoureux tableau des intrigues et des machinations qui ont entouré la déconfiture et le renflouement de l'Aéropostale Au terme de la première partie de son exposé, à la fin de la séance de l'après-midi, le ministre de l'Air s'est trouvé indisposé et le médecin lui a prescrit quelques heures de repos complet

En séance de nuit, après une manifestation d'unanime sympathie en hommage à M. Painlevé, le débat s'est poursuivi mouvementé et nourri d'incidents personnels MM. DELESALLE, P.-E. FLANDIN, J.-L. DUMESNIL, RENAUDEL, PERRIN ONT PRIS LA PAROLE

La Chambre a repris, hier aprèsmidi, l'ample et dramatique débat sur l'Aéropostale, ouvert vendredi dernier pa- les interpellations de MM. Renaudel et Gaston Martin. Elle l'a poursuivi en séance de nuit.

La journée a été consacrée à l'audition .Sis éeitx ministres compétents MM. René Renoult et Paul Painlevé. Sans empiéter, en quoi que ce fût, sur l'argumentation du ministre de l'Air, le garde des Sceaux a tenu à

M. Painlevé i la tribune

répondre aux observations d'ordre juridique formulées par les interpellateurs. M. Gaston Martin avait reproché au gouvernement de rester fidèle au principe de la séparation des pouvoirs mais que deviendrait la liberté « si le pouvoir de juger n'était pas séparé du pouvoir d'exécuter » ? M. Renaudel s'était plaint des lenteurs de l'instruction. Or M. René Renoult l'a déclaré au milieu de chaleureux applaudissements le juge d'ins- truction a fait son devoir, en toute indépendance l'affaire aura son épilogue en cour d'assises.

Quant au ministre de l'Air Il a prononcé un discours où l'on sentait vibrer, même à travers la simple narration des événements, la noble passion de l'homme intègre qu'indigne toute injustice, toute calomnie, toute basse machination.

L'affaire était complexe, les dossiers copieux. Mais M. Painlevé possède la méthode et la clarté du savant.

M. René Renoult

n a su si bien débrouiller l'intrigue, démêler les documents, aligner les dates, préciser les faits que le récit qu'il

M. Flandin

M. Delesalle

fit de toute l'histoire de l'Aéropostale fut un modèle d'ordonnance et de limpidité. Son succès a été considérable et les bravos ont crépité lorsqu'il a décelé le ressort caché de tout le drame MM. Bouilloux-Lafont, pour rester les maîtres de l'Aéropostale, voulaient se

débarrasser d'un fonctionnaire irréprochable, M. Chaumié.

Après un effort oratoire de deux longues heures, M. Painlevé, qui était allé, au milieu d'une atmosphère surchauffée, se rafraichir d'un verre d'eau, a été saisi comme on le lira plus loin d'un léger malaise. Les médecins ont eu raison de son Intrépidité et lui ont ordonné le repos. Mais la Chambre, répondant, à l'ouverture de la séance de nuit, à l'appel de M. Edouard Herriot et de M. Fernand Bouisson, n'a pas eu besoin d'entendre la fin du discours du ministre de l'Air pour lui témoigner par des applaudissements unanimes sa confiante sympathie.

A la reprise de 21 heures. l'Assemblée était haletante. Mis en cause par M. Delesalle, rapporteur du budget de l'Air, M. P.-E. Flandin s'apprêtait à répondre.

L'ancien ministre des Finances a répondu avec une énergie faite d'un magistral sang-froid. Après avoir réfuté les critiques par lesquelles on voulait l'atteindre, il a montré à quel point il était dangereux, dans les heures que nous vivons, de discréditer le Parlement et de ramener tous les problèmes politiques « à l'étiage du scandale ». Pourquoi l'extrême-gauche lui en veut-elle ? Parce qu'il a une volonté: lutter contre l'emprise socialiste tout en collaborant loyalement avec le parti radical ».

Pour avoir ainsi parlé, M. P.-E. Flandin a été salué par les très vifs applaudissements d'une importante fraction de l'Assemblée. Les acclamations n'ont paa été ménagées, non plus, à M. J.-L. Dumesnil, qui est intervenu pour une brève mise au point. Peu à peu le débat, émaillé d'incidents personnels, s'était animé, des rumeurs et des grondements s'étaient mêlés aux battements de mains; et la controverse prit une allure de plus en plus mouvementée lorsque M. Renaudel vint, du haut de la tribune, croiser, non sans véhémence, le fer avec M. Flandin.

A la deuxième page le compte rendu des débats.

UN PAS EN AVANT EST FAIT A GENEVE DANS LA PREPARATION DU DESARMEMENT M. von Neurath a décidé de prendre part, à son retour de Berlin, à des conversations à quatre ou à cinq où serait étudiée dans son ensemble la situation

Ces conversations s'engageraient jeudi ou vendredi et la présence prévue de MM. Herriot et Macdonald suffit pour en souligner l'importance

Genève, 24 novembre.

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

Après avoir piétiné pendant trois jours, les négociations menées par sir John Simon et M. Norman Davis ont enfin aujourd'hui fait un pas en avant. S'il en fut ainsi, toutefois, hâtons-nous de dire que ce n'est pas par suite d'une concession quelconque du représentant de la France. Nous avons, au contraire, le sentiment que c'est grâce à sa fermeté, approuvée et renforcée non seulement par l'opinion publique, mais par le gouvernement français tout entier.

Dans la matinée, en effet, M. PaulBoncour a rendu une série de visites. Il est allé voir successivement M. Norman Davis; sir John Simon, M. Benès, M. Politis, puis le baron Aloisi et, un peu plus tard. dans les couloirs de la S. D. N., où le président de la confé- rence du désarmement passe maintenant ses journées, il s'est rencontré avec M. Henderson. A tous, il a fait part de la communication téléphonique qu'il avait eue dans la soirée d'hier avec M. Edouard Herriot et au cours de laquelle le président l'avait informé de l'approbation complète, absolue, par le conseil de cabinet, de la position prise ici par lui touchant la reconnaissance de l'égalité de, droits de l'Allemagne.

Après avoir ainsi confirmé à ses interlocuteurs, avec une autorité accrue, le maintien de cette position, c'est-à-dire le refus de la France de laisser dissocier du reste de son plan ce qui en est la pièce essentielle, M. Paul-Boncour a ajouté que, si on jugeait utile de procéder d des conversations à quatre ou ci. cinq, afin de préparer dans le cadre de Genève tes travaux de la conférence de réduction des armements et en vue d'en h6ter la reprise, non seulement notir pays était prêt Il y prendre part, mais que M. Herriot était disposé à venir y participer si, de son côté, M. Macdonald faisait le voyage de Genève. Alhert JULLIEN

(La suite à la deuxième page.).

UN ÉPICIER

ET SA FEMME

ASSASSINÉS

DANS LEUR BOUTIQUE PRÈS DE MaNTARGIS Les assassins, qui savaient où trouver la petite fortune de leurs victimes, se sont emparés de 10.000 francs cachés dans une armoire

La police est sur la piste de deux individus qu'on croit étrangers et qui avaient été vus chez les malheureux commerçants peu avant qu'ils périssent auesi tragiquement

M. Marceron

A Courtempierre, près de Montargis, un épicier et sa femme, les époux Marceron, ont été sauvagement assassinés dans la. soirée de mardi. Le double crime, qui n'a été découvert qu'hier matin, a eu le vol pour mobile. Déjà la police est sur les traces de deux individus qu'on a tout lieu de supposer être les assassins. Ce sont deux étrangers, croit-on, qui ont été vus dans la boutique des malheureux commerçants peu avant l'heure où ceuxci périrent sous les terribles coups de leurs agresseurs. Un fait, pourtant, demeure troublant les deux suspects sont inconnus dans la région alors qu'il apparaît que les meurtriers des époux Marceron sevaient où se trouvait la petite fortune de leurs victimes. Leurs crimes commis, ils allèrent, en effet, tout droit à la place où les malheureux avaient déposé, dans une armoire, 80.000 francs de titres et 10.000 francs en espèces qui devaient être utilisés dès 14 lendemain pour un achat de tabac. Le^geux étrangers avaient-ils été renseignés par ùn complice ? Ou bien les commerçants eurent-ils l'imprudence de faire allusion devant eux à un prochain achat ? Quoi qu'il en soit, il semble bien que les enquêteurs sont sur la bonne piste. A la 51 page l'enquéte complète de notre envoyé spécial.

L'étudiant syrien aveugle Ares el Arès, arrivant à la gare de Lyon. A ses côtés, M. René François

Le Landru autrichien est condamné aux travaux forcés à perpétuité Vienne, 24 novembre. (dép. Havas.) Le tribunal de Lintz a condamné aux travaux forcés à perpétuité Leitgob, le Landru autrichien, qui assassina sept femmes.

« Le Thanksgiving Day »

M. PAUL REYNAUD

CHEZ LES AMERICAINS

M. rani Beynaud an banquet

{Voir à la cinquième page.),


LE DÉBAT A LA CHAMBRE SUR L'AFFAIRE DE L'AEROPOSTALE

Le débat sur l'affaire de l'Aéropostale avait fait depuis vendredi dernier l'objet de tels conciliabules que tout est comble travées, tribunes et .galeries lorsque l'énergique coup de sonnette de M. Fernand Bouisson donne.le signal de l'ouverture de la séance. A son entrée dans l'hémicycle M. Edouard Herriot est très entouré. MM. Renaudel, Jules Moch et Ernest Lafont sont chacun chargés d'une lourde serviette, de même que M. Delesalle, rapporteur du budget de l'air, qui viendra tout à l'heure s'entretenir quelques Instants avec M. Painlevé, au banc du gouvernement. M. PierreEtienne Flandin, a lui aussi, sur son pupitre, une imposante pile de documents. Il est prêt, s'il le faut. à croiser le fer.

M. René Renoult

Mais le débat commence par un exposé juridique de M. René Renoult qui « se doit de répondre à ceux qui se sont plaints des lenteurs de l'instruction a. Le garde des Sceaux s'inscrit en faux contre la thèse d'après laquelle le « célèbre et tutélaire principe de la séparation des pouvoirs, posé par Montesquieu et inscrit dans les déclarations de 1789, de 1î93 et de 18l8, serait périmé ».

Ce principe est un des fondements de l'ordre républicain, dit-il aux applaudissements de la gauche et du centre. Réfutant les critiques formulées à régard de l'action judiciaire, M. René Renoult s'attache à montrer qu'il n'y a eu ni négligence, ni retard calculé le débat de vendredi dernier a exercé une forte impression sur le juge les précisions de M. Renaudel lui ont paru importantes on sait la suite l'affaire aura son épilogue devant la cour d'assises.

Le parquet, ajouta le garde des Sceaux, malgré quelques rumeurs d'ailleurs vite réprimées, a fait tout son devoir et il a témoigné de son indépendance coutumière.

Au surplus, étant donné la besogne écrasante des juges d'instruction et des experts, dans les affaires financières, M. René Renoult se préoccupe d'améliorer le fonctionnement de leurs services afin d'assurer de façon plus complète la bonne administration de la justice. La gauche l'applaudit chaleureusement.

M. Paul Painlevé

Ces applaudissements redoublent lorsque M. Painlevé monte à son tour à la tribune. Et ils se font tout de suite unanimes, car le ministre de l'Air a tout d'abord à cœur de rendre plei- nement hommage aux pilotes, aux techniciens et aux ouvriers de la ligne France-Amérique du Sud.

Ce n'est pas leur faute, proclamet-il, si la mégalomanie de certains chefs a compromis les résultats de leur tâche.

Quand les longs bravos ont cessé de retentir, M. Painlevé rectifie certains chiffres

En huit ans, on a dit qu'il y avait eu 97 pilotes et 103 passagers tués. C'est inexact. II y a eu 39 pilotes, 27 radios et ouvriers et 22 passagers, soit 86 victimes au lieu de 200 pour deux millions et demi de kilomètres parcourus.

Quant à l'affaire des faux, M. Painlevé l'a suivie avec véhémence dans l'intérêt de la justice et de la vérité ». Le regard clair, le visage à la fois ferme et cordial, le ministre de l'Air reprend, d'une voix où vibre la. passion de l'honnêteté, et qu'accompagnent les applaudissements de l'Assemblée Aucun préjudice plus grave ne pourrait être porté au régime démocratique si quelques uns pouvaient se croire au-dessus des lois. C'est alors, suivant l'expression shakespearienne, qu'il y sturait quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark. Les calomnies lancées contre de hauts fonctionnaires de l'administration française ont eu la répercussion la plus fâcheuse sur Kopinion étrangère, ^11 faut ftuji _ne reste* rien des accusations de MrBouïïloux-Lafont les treize docwïwnt*, iwse uniqud de sa plainte, ont été reconnus comme des faux et l'instruction a mis en évidence que jamais un sou d'argent allemand n'est entré dans la société Gnome et Rhône. Il faut qu'on sache partout qu'un non-lieu a été rendu au proflt de MM. Chaumié et Paul-Louis Weiller et si M. BouillouxLafont a retiré sa plainte, c'était précisément qu'il savait que le non-lieu allait être rendu et qu'il cherchait à en atténuer l'effet. Mais, à l'étranger, on se demande comment les faux d'un Lucco ont pu troubler si longtemps l'opinion. On se dit « Il y a autre chose. Hé oui il y a autre chose, il y a les manœuvres de M. Bouilloux-Lafont A ces mots les communistes s'agitent et M. Thorez s'en prend bruyamment à « l'ensemble du régime. » M. Fernand Bouisson a vite fait de riposter à M. Thorez. que son opinion « ne l'em-

pêche pas d'être député ».

Faites comme vos collègues. gardez le silence ajoute le président, sur un ton à la fois impératif et conciliant. Je ne suis pas « collègue se fâche M. Thorez.

Le « ressort du drame

Il n'en faut pas davantage pour que la réprobation de l'Assemblée se change en éclat de rire et M. Painlevé commence l'historique de l'Aéropostale. La première condition que posa. M. J.-L. Dumesnil à ses dirigeants, quand ils demandèrent le secours du gouvernement, fut le dépôt du bilan de la société. Le 31 mars 1931, ce bilan fut déposé.A la grande fureur de MM. Bonilloux-Lafont, note M. Painlevé. A partir de ce moment-là, leur haine contre M. Dumesnil fut à son comble. Pendant près de deux ans, le gouvernement resta victime de ce chantage c Oa voua nous accorderez notre concordat, ou nous ferons s'effondrer la ligne de l'Amérique du Sud Pour demeurer ainsi les maîtres de l'entreprise, MM. Bouilloux-Lafont voulaient avoir à la direction de l'aéronautique civile un homme complaisant et se débarrasser de M. Chaumié, qui connaissait si bien

50. Feuilleton du Petit Parisien, 25-11-32 L'ÉTOILE, «ASTOX-CH. RICBARD DEUXIEME PARTIE

LA COURSE AU TRÉSOR

X (suite)

La mort rôde.

Eh bien belle amie, nous l'avons échappé belle, dit Van Kerkhœwve, en s'adressant à Margit qui, en signe d'assentiment inclina lentement la tête. Vous avez parfaitement défini. Harry, dit-eUe à son tour, les effets de la pahrmée.

Jé ne te savais pas si bon toxicologue dit Merry, avec un faible' souNous avons vécu aux Indes et en Chine, mes parents et moi, dit Stones. Et j'ai eu assez souvent l'occasion d'entendre parler des méfaits de la pahrmée pour ne pas oublier ce qu'est ce poison.

Il a raison! dit Margit Nous le connaissons aussi, nous autres Zingari. N'oubliez pas que nous sommes des Asiates. Et que, comme tels, nous savons pratiquer, tous, les vertus de la Que veux-tu dire ? demanda Merry.

Copyright by GMton-Ch. Richard 1932. Traduction et reproduction interdites en t/ous pays.

les dessous de l'affaire. Voilà, au fond, le ressort caché de tout le drame. Ce drame, M. Painlevé, ayant méthodiquement étalé ses dossiers d'un bout à l'autre du marbre de la tribune, en fait un récit clair, minutieux et savamment ordonné. Il rappelle comment M. Bouilloux-Lafont, lui ayant rendu visite et lui ayant présenté des photographies, tenta de le tromper en l'amenant à ouvrir une enquête, sans toutefois lui confier son fameux dossier comment les pièces principales de ce dossier dormaient dans les tiroirs de la section spéciale des renseignements généraux à la préfecture de police, section dirigée par M. Faux-PasBidet qui les tenait de Lucco comment, enfin. Lucco, condamné cinq fois pour escroqueries, était devenu indicateur.

Voilà. glisse l'orateur avec une rieuse indulgence, qui n'est guère de mon goût. mais on ne fait pas la police avec les archevêques

Cette boutade amuse fort l'assistance qui se détend un brin. Puis le silence se creuse de nouveau, interrompu un peu plus tard par les applaudissements lorsque M. Painlevé dit quelle leçon il importe de tirer des luttes fratricides que se livrent les compagnies d'aviation et combien Il est triste de voir certains constructeurs accueillir aussi facilement certains personnages et ajouter foi à leurs racontars. Cette allusion à la fausse lettre de M. Weiller à M. Renaitour amène le député de l'Yonne à dire à quel point il est heureux que la présence de M. Painlevé au ministère de l'Air ait permis à des honnêtes gens d'échapper au déshonneur.

L'Assemblée bat des mains. Puis M. Painlevé, ayant Insisté sur le fait que le deuxième bureau de l'état-major

est complètement, hors de cauae, explique comment il eut tout de suite l'inVpression que la responsabilité morale de MM. Bouilloux-Lafont était « Ocrasante ».

Ceux-ci, dit-il, tenaient des pièces d'un escroc avéré, d'un maître-chanteur qui avait même commencé par faire chanter l'Aéropostale elle-même! A première vue, ces pièces apparaissaient comme des faux, et MM. Bouilloux-Lafont ne s'en seraient pas aperçus Ils ont cru. plus probablement. qu'elles se rapportaient à des faits vrais sur lesquels une enquête s'imposait, tant était grande leur haine Ici, M. Painlevé en arrive à l'ouverture de l'enquête, au départ de M. André Bouilloux-Lafont pour le Midi. alors qu'il aurait dû se rendre devant le juge à son retour à Paris où, loin d'avouer qu'il a été trompé, il se porte accusateur et remet au juge d'instruction les faux « petits bleus » dénonçant de louches tractations entre M. Weiller et la banque hollandaise. Or, souligne M. Painlevé, on ne trouve rien à cette banque. Alors, on sort une pièce de la Deutsche Bank aux termes de laquelle des actions de la Lufthansa auraient été transférées par M. Weiller au compte de M. Chaumié. Il suffit de se reporter à l'annuaire de cette société pour constater que les chiffres ne correspondent à aucune réalité. Comment les hommes qui ont recueilli ce faux n'ont-ils pas eu l'idée de vérifier ?

Le ministre de l'Air a achevé la première parti* de ton exposé. Il a parlé pendant deux longues heures. La séance est suspendue à 18 h. 45. M. Painlevé indisposé

Après un tel effort, M. Painlevé se rend à la buvette, pour boire un verre d'eau fraîche. Les députés sont nombreux, l'atmosphère surchauffée. Le ministre semble se trouver mal. Plusieurs députés médecins s'empressent autour de lui et l'installent sur un canapé où il reçoit les soins diligents de, son vieil ami, le sénateur Le Moignic.

Après quelques instants de repos, M. Painlevé, intrépide, se propose de .reprendre, à_21 heures le fil de son discours. M. Fernand Bouisson, qui a fait -preuve *dft"'la plus vive sollicitude à son égard, regagne donc le fauteuil présidentiel pour annoncer à ses collègues que la séance est suspendue jusqu'à l'heure convenue.

Mais le docteur Pêtre a ordonné au ministre de l'Air un repos un peu plus long. Aussi M. Edouard Herriot, à l'ouverture de la séance de nuit, excu. ae-t-il M. Paul Painlevé, en demandant à la Chambre de lui faire confiance, malgré l'interruption de son discours. Cette confiance se manifeste aussitôt par des sympathiques et chaleureux bravos qui se prolongent lorsque M. Fernand Bouisson s'associe, au nom de ses collègues, aux paroles prononcées par le président du Conseil.

M. Delesalle

En montant à la tribune, M. Delesalle rend à son tour hommage à l'action du président Painlevé. Il parle ensuite de l'organisation de l'aviation, des rapports entre les constructeurs, du système d'homologation actuellement en vigueur et qui, s'il a des avantages, présente aussi, selon le rapporteur du budget de l'Air, des dangers et se révèle parfois comme une cause de scandales.

Les remèdes ? Interroge M. Delesalle, très vivement applaudi, il y en a deux. D'abord la construction rapide d'arsenaux d'Etat. Il ne faut pas que l'Etat soit prisonnier des constructeurs. Ensuite il faut organiser, au ministère de l'Air, un corps de contrôle. Alors qu'il y a, à la Guerre, à la Marine, des controleurs nombreux surveillant les commandés, il n'y en a que six pour l'Aviation, département où la construction est mouvante, où les transformations sont incessantes.

Abordant l'affaire de l'Aéropostale. M. Delesalle remarque que tous ceux qui furent chargés de surveiller l'affaire ont déclaré que tout n'allait pas pour le mieux.

Encore un méfait de l'insuffisance de contrôle, dit-il. M. Dautry, nommé administrateur, a poussé un cri d'alarme. « Il faut que M. André Bouilloux-

Que nous savons, quand il faut nous venger, attendre avec patience le moment le plus propice, agir avec circonspection, user de ruse, de ténacité, de réflexion:. Jusqu'au moment où il nous faut être impitoyables Nous devrons l'être, mes compagnons Et je vous le rappellerai, le moment venu. Car Czirok a volé l'Etoile, qui revenait de droit à la tribu de Radomir. Et, pour reprendre son bien, toute la tribu se lèvera à ma voix pour traquer l'homme..

Elle se tut, puis dit encore en fixant sur les trois hommes ses regards étincelants.

je les plains, son complice et lui, s'ils tombent jamais entre les mains de la tribu Et. si Dieu le permet et si les forces obscures dont je sais la puissance, me prêtent leur appui, ils y tomberont, un jour ou l'autre Car, à dater de ce jour ses yeux, avec une expression de poignant regret, se fixèrent sur Merry je n'appartiens plus qu'à l'esprit de Vengeance.

Un lourd silence pesa sur les quatre compagnons, durant quelques secondes. Merry, tristement, pencha la tête et Stones eut vers lui un regard apitoyé. Van Kerkhœve tourna les yeux vers Margit avec une expression de reproche et de prière tout à la fois. Mais elle soutint son regard sans faiblir, et son masque, si régulier et si beau, était celui d'une Euménide. En son âme, généreuse, mais violente, noble, mais primitive encore, la jalousie, le doute, la rancune, la vengence, avec tous leurs séides, l'amertume, l'entêtement, le respect humain, le faux amour-propre avalent chassé l'amour. Ce fut elle qui, de nouveau, rompit le silence en se levant.

Il faut visiter leur, tentes dit-

Lafont s'en aille, disait-il le 12 octobre 1932. L'Aéropostale est à l'agonie. D'autres nations la guettent. Il faut agir sans retard pour la sauver. »

Après avoir rendu hommage aux contrôleurs envoyés en Amérique du Sud et montré l'ceuvre qui y fût accomplie, M. Delesalle est d'avis qu'il faudrait remplacer l'aviso par l'avion.

La lettre avion met huit jours à venir de Rio la lettre bateau douze jours, différence insuffisante et, en ce moment, Italiens et Allemands conjuguent leurs efforts pour prendre la place que nous occupons encore. Si nous n'agissons pas, nous allons être éliminés avant peu.

Les lignes aériennes se développent chaque jour la ligne Paris-Londres, en 1921, a transporté 4.632 passagers, 95.000 kilos de bagages et 1.049 kilos de courrier. En 1931, la même ligne a transporté 12.763 passagers, 828.000 kilos de marchandises et 11.215 kilos de courrier. Il faut donc reconstituer l'Aéropostale avec le contrôle de

l'Etat.

Cela dit, M. Delesalle déclare qu'il doit remplir maintenant une tâche particulièrement délicate au nom de ses collègues de la commission des finances. Je dois vous faire part d'un document que je possède depuis quelques jours, dit-il j'ai interrogé les contrôleurs, ils m'ont remis la pièce que je vais lire, signée de MM. Hederer et Ceccaldi.

Cette pièce met en cause M. P.-E. Flandin, qui, depuis 1918, aurait touché 2 contos de reis, soit 6.000 francs par mois, par l'intermédiaire de l'AeroArgentina et de l'Aero-Brasiliana. Un profond silence accueille la lecture du document. M. Delesalle déclare qu'il s'est, après l'avoir connu, entretenu avec M. Painlevé, lequel a manifesté le désir que le document fût rendu public. Il va maintenant poser à M. Flandin quelques questions. Je n'ai, dit-il, ni à l'accuser ni à le défendre, mais M. Flandin a dit, les 6 et 12 mars 1931 « Oui, j'ai été l'avo.eat de l'Air-Union et de l'Aéropostale, mais, quand je suis entré au gouvernement, j'ai cessé tout rapport avec ces organismes. »

L'orateur relit les déclarations de M. Flandin, puis ü l'interroge

Oui ou non, étiez-vous l'avocatconseil des ftliales ?

L'orateur montre comment le document met en cause M. Flandin au moment où il était ministre des Finances il ajoute

Si l'on ne retrouve pas trace Paris des renseignements que je donne, c'est moi qui aurai commis une erreur, mais je pense que vous avez communiqué avec ces filiales, ces filiales qui communiquaient avec l'Aéropostale et y trouvaient leur substance. Alors, vous étiez ministre. Avocat-conseil en de telles circonstances, ce n'était pas une opération très heureuse. Sur ce point, je me réfère à l'autorité de M. Poincaré. M..Flandin, je vous pose une question. Les sommes sont mensuellement portées à votre compte. N'avez-vous pas reçu d'avis de paiement ? Avez-vous reçu des sommes? Avez-vous écrit pour refuser ? Avez-vous ignoré ? Mais, alors, quand M. Dumesnil est arrivé au ministère, il a dû vous prévenir. Avez-vous réagi ?

M. Delesalle en a terminé. Il montre que la démocratie française ne résistera que si ses chefs ont une haute probité morale.

J'ai peut-être été dur, M. Flandin.

De la tête. M. Flandin fait un signe de dénégation. Et il prend la parole. J'ai été averti que je serais mis en cause par M. Renaudel. Je désire répondre à la fois à M. Delesalle et à M. Renaudel.

Ce dernier bondit à son banc M. Delesalle ayant rapporté ici avec exactitude les faits que je connais, je n'ai rien à ajouter, et j'attends les explications de M. Flapdin. Ce dernier monte alors à ht tribuB* où il étale minutieusement -ses dossiers.

M. Pierre-Etienne Flariain

L'ancien ministre va donner à la Chambre « les explications les plus complètes et les plus détaillées ». Pour parler il lui fallait être délié du secret professionnel par ses clients. C'est chose faite.

Il est parfaitement exact, dit M. Flandin, que je suis devenu, en décembre 1927. avocat consultant de la Bresiliana et de l'Argentina. J'avais fait un voyage au Srésil en septembre 1927 et, deux maie plus tard, je reçus à Paris la visite de M. Marcel-Bouil- loux-Lafont. Il venait m'entretenir des difficultés qu'il allait rencontrer dans l'installation de ses terrains en Amérique du Sud et il me demandait mon avis sur des questions juridiques aiverses et sur le droit international. J'acceptais alors de lui donner les consultations qui lui seraient utiles. Quelles consultations ? En 1928 j'ai noté trois rapports juridiques, en 1929 trois également. Il y en a peut-être d'autres. Mes interventions ont été purement juridiques et non financières.

M. Flandin fait ressortir qu'il s'agit là de rapports types méritant des honoraires qui furent fixés forfaitairement à des sommes mensuelles formant un total de 35.000 francs par an. Ces honoraires étaient effectivement payés par le Crédit Foncier du Brésil. Mais l'ancien ministre lit une lettre par laquelle il s'était démis de se* fonctions d'avocat, à son entrée au gouvernement. sans même avoir touché ce qui lui était dû.

J'apporte une preuve formelle ajoute-t-il, qu'on me doit encore d# l'argent je n'ai rien touché pour trois affaires que j'ai plaidées en 1929 pour la Compagnie Aeropostale.

L'orateur donne alors connaissance d'un, relevé qu'il a reçu à la fin de l'année 1930 du Crédit Foncier du Bré.sil, relevé à la réception duquel il a répondu qu'il n'acceptait pas l'argent. Et d'ajouter fort calme, détachant bien ses mots

Je n'ai jamais touché un cen-

elle. Peut-être trouverons-nous là de quoi orienter nos recherches:

Margit a raison, dit Stones™ Viens, Merry.

Allons-y tous ensemble dit Merry.

Pour y mieux voir, quand ils parvinrent à la place qu'elle occupait, ils abattirent la tente de Czirok. Elle livra alors au grand jour cru le 'désordre, de tout ce qu'elle contenait. La table supportait encore un verre vide, une bouteille de soda renversée, une boite de cartouches à balles blindées et un chargeur. Des vêtements pêle-mêle gisaient sur le lit défait. Sur la natte qui recouvrait le sol, une paire de bottes et une paire de souliers, ferrés tous deux, voisinaient, grises de poussière. Un vieux chapeau demeurait sur le couvercle d'un coffre métallique, mal refermé, et qui laissait passer l'une des manches d'une chemise de flanelle jaunâtre. Un autre coffre, beaucoup plus petit et en bois, celui-là, gisait à terre, renversé sur un côté.

Procédons avec ordre, dit Stones. Passe-moi les vêtements, Van Kerkhoewe

Le jeune homme obéit. Et Stones les explora un à un, poche par poche. Il en tira un gros portefeuille, gonflé de papiers et fort usé, un couteau, une pipe en racine de bruyère, un briquet a silex et quelques cailloux.

Merry examinait le coffre métallique. Il n'y trouva rien qu'un peu de linge, trois boites de « Navy-Cut Mixture et deux bouteilles de whisky, pleines l'une et l'autre.

Margit, pendant ce .temps, ramassait le coffret de bois tombé à terre. C'était une caissette solide, en hêtre, peinte en noir et bardée de fer. Elle était munie d'une bonne serrure, sur laquelle était encore la clef. Pourtant, (1) Tabac anglais prépare pour la ptpe.

time d'honoraires alors que j'étais ministre.

A droite et au centre on applaudit. Je ne comprends pas très bien votre émotion, M. Delesalle, poursuit l'orateur. Il faudrait tout de même que l'on s'explique, sur la question des députés-avocats.

A gauche une rumeur s'élève, tandis que, avec sang-froid, M. Flandia boit un verre d'eau. Peut à peu le calme renait, l'orateur rappelle, lui aussi, ce que disait M. Poincaré au sujet des incompatibilités parlementaires. Qu'un homme use de son mandat pour. voilà toute la question, dit-il, et pour moi il n'y en a pas d'autre. Distinction à faire: Est-on l'avocat qui rend des services juridiques où l'avocat député qui rend des services parce qu'il est parlementaire ? Je voudrais savoir, si j'ai le droit d'être écouté, après avoir été attaqué dans tous les journaux de chantage. Si les compagnies d'aviation se sont adressées à moi parce quii j'étais parlementaire, je comprends votre accusation, sinon votre suspicion est injurieuse.

L'orateur év^u#"«a vie professionnelle Et. évoquant t tes accusations dont il fut victime, M. Flandin affirme qu'il a le droit d'évoluer devant ses collègues sa vie professionnelle.

C'est en 1913, à vingt-six ans, que je me suis fait inecrire au barreau de Paris, je sortais du service ayant fn.it deux ans dans l'aéronautique, je n'ai pas attendu d'être sous-secrétaire d'Etat pour m'intérasser à l'aviation. J'ai été mobioli6é pendant cinq ans pendant lesquels je n'ai pas pensé une minute à ma profession d'avocat, ni à mes intérêts.

Et, tourné vers la gauche

J'appartiens à cette catégorie qui n'a tiré aucun bénéfice matériel de la guerre. J'ai été chargé de missions nombreuses, je préside l'Aéro-Ciub de France depuis 1922. ainsi que beaucoup d'organismes, et il est étonnant que sachant que je n'étais ni à vendre ni à acheter on soit venu dans mon cabinet d'avocat chercher couseil.

Quand c'est M. Léon Blum, M. Laffont, M. Moutet, ou quiconque, on ne s'adresse à eux que parce qa'ils ont leur talent. Moi. je n'ai ni talent, ni conscience, bien entendu.

Messieurs, je suis au Parlement depuis dix-huit ane, quelques collègues me connaissent depuis mon entrée, quel est donc l'intérêt privé qu'au cours de ces dix-huit ans j'ai jamais servi dans les assemblées.. J'attends. Si vous aviez, M. Delesalle, découvert une intervention, un acte, pour favoriser l'Aéropostale, je comprendrais votre émotion, s'il y ea avait un, depuis vingt mois les fonctionnaire» pourvoyeurs, des politiciens l'auraient découvert. iApfJMdissements). Suis-je le seul avocat de la Chambre? Suis-je le seul avocat-conseil ? Suisje le seul avocat qui se soit ooou.pé des affaires Bouilloux-Lafont ? Je n'accepte de personne des leçons de morale. Je n'ai pas te goût du scandale. A la veiWe des graves crises de régime qui se préparent it ne faut pas discréditer le Parlement. A l'heure où je reviens de Londres, car, au fait, M. Renaitour, je reviens de Londres, à mes frais, ce qui me distingue de votre voyage en Amérique où vous avez, aux frais des contribuables, si brillamment réglé la question des dettes.

A son banc M. Renaitour s'agite et veut répondre. La gauche l'applaudit. Le faux Lucco dirigé contre moi, dit M. Renaitour. l'était parce que j'appartenais au même département que vous et que j'y combats votre politique.

Un léger brouhaha vite apaisé. Puis M. Flandin paursuit

En Angleterre, jamais de questions de personnes, ici toutes les batailles politiques, au moins depuis quelque temps, sont ramenées à l'étiage du scandale. Là-bas, séparation des pouvoirs, ici ingérence de l'exécutif et même du législatif dans le judiciaire. Il n'est que trop clair que le parti socialiste reprend sa politique de l'ancienne législature Créer du désordre à tout prix.

croire à ce-pays qu'il suffirait de coffrer certains fraudeurs pour boucher un déficit de 8 mil- liards hier l'Aéropostale, demain la Transatlantique, après-demain les ctremins de fer. Tout vous est prétexte à nationalisation nouvelle. La liberté, vous l'étouffez.

La gauche réagit vigoureusement, Mais M. Flandin poursuit

Hier, office du blé, demain taxation des denrées, après-demain conscription des fortunes.

Nouvelles rumeurs à gauche. Vous excitez :a grève des services publics, dit encore l'ancien ministre au milieu des clameurs.

Contre a l'emprise » socialiste M. Flandin déplore que l'emprise socialiste s'étende peu à peu sur la France et c'est « parce que, dit-il, on le sait décidé à lutter contre l'extrême gauche et à collaborer loyalement avec le parti radical qu'on le poursuit depuis des mois avec des calomnies x. De cela je n'ai cure, et je dirai plus, j'en suis fier, s'écrie-t-il. Vous pouvez continuer à m'attaquer. Vous me verrez en face de vous. Je ne suis ambitieux ni d'argent ni de mandat ministériel et si vous croyez m'atteindre par votre petite opération d'aujourd'hui, je vous en fais mes compliments, mais vous ne m'arracherez pas de cette tribune où je défends la République contre votre dictature.

A droite on applaudit tandis qu'à gauche on vocifère.

Et M. Flandiri déscend de la tribune. M. Ernest Lafont annonce qu'il reprendra ses observations lors de la discussion sur les ordres du jour. Puis M. Dumesnil déclare

M. DeilesaHe a fait allusion à la tribune à un procès-verbal mettant en cause M. Flandin. Ce procès-verbal, signé des hauts fonctionnaires que j'avais envoyés en Amérique du Sud a été rédigé par eux sans qu'ils m'en aient informé.

La gauche se hérisse, à droite on applaudit.

Ce procès-verbal se trouve entre

la jeune femme eut beau la tourner et la retourner, le pène ne joua pas. Elle l'examina alors de plus près et remarqua, sur la plaque rectangulaire en cuivre qui formait l'entrée de la serrure, que l'un des clous à tête ronde bougeait un peu. Elle le poussa et, cette fois, dès que la clé joua, le pène céda et le coffre s'ouvrit.

La jeune femme eut un léger cri. Quoi ? Qu'as-tu trouvé ? demanda Merry.

Voyez plutôt, dit Margit, dont une brusque rougeur avait coloré le visage.

Elle leur montrait à tous, tenu du bout des doigts, un bouchon d'argent, un peu bosselé, un peu noirci. Le bouchon du flacon de poison! dit Van Kerkhœwe.

Et le nécessaire dont il faisait partie ajouta Margit.

Elle posa le bouchon sur la table, tira du petit coffre un nécessaire de voyage, en forme de trousse, d'assez grande taille, enveloppé dans une housse de toile havane fort usagée, en maroquin vert sombre, garnie d'un flaconnage complet en beau cristal taillé, à bouchon d'argent, avec ses rasoirs à manche d'ivoire, ses pinces argentées, ses ciseaux, ses peignes. Il était d'un modèle assez ancien déjà, mais avait dû coûter fort cher. Une plaque' d'argent, fixée sur le rabat de maroquin, au-dessus du fermoir, portait, sous une couronne de baron allemand, admirablement gravée, les initiales suivantes 0. v. S., au-dessus de deux sabres droits, entrecroisés.

Pendant ce temps, Merry ouvrait le portefeuille et en tirait une liasse de lettres et de cartes et quelques billets de banque anglais.

En silence, il parcourut quelques lettres, dont l'écriture révélait une main de femme.

Le papier un beau velin ivoire

les mains du rapporteur du budget de ['Air, mais je ne l'ai jamais vu. Voilà, le scandale, orie-t-on à droite.

Quant au rapport que j'avais fait établir, poursuit M. DeJsalle, je l'ai publié sans y enlever une feuille. D'autre part, j'ai reçu un ptoier. Ce n'est pas aujourd'hui que je renoncerai à mon amitié pour M. Flandin. Ce papier contenait une copie non signée, indiquant qu'en 1927, M. Fîaniin, avocat, avait été accepté comme avocat-conseil de plumieura sociétés sud-américaines. C'est tout.

Ce papier n'apportait rien à l'enquête. En le rendant public. J'aurais cammie une félonie à l'égard de M. Fîandin. (Lea applaudissements crépitent et la séance est auependue à 23 heures.)

(La suite d la troisième page.)

NOS ECHOS Aujourd'hui

La flamme du Souvenir sera ravivée par l'Amicale des C. R. de la rédon de Creil et l'Association amicale des A.C. du 13O R.I.

Chambre des députés, séance à 15 heures (collectif de novembre).

Fête de la 8«i«te-C»ttertoe: messe, 12 h. N.-D. de Bonne-Nouvelle. Bals Comité des fêtes des étudiants de France. 21 h.. Lutetia comité des fête» des étudiants de Paris, 21 h.. Palais d'Orsay Election de la reine des catherinettes, 23 h., 21, rue Cadet.

Séance pnblique <i_- l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

Vente de charité Amitié des aveugles de France, 14 h., 58 avenue Bosquet. Association Championnet. 14 heures. Attribution du prix Las»erre Ministère de l'Education nationale.

Expositions Salon de l'aéronautique, Grand Palais. Salon nautique international, cours Albert-1". Salon d'automne, Grand Palais. Touristique des chemins de fer, gare Saint-Lazare (salle des pas perdus). Art animalier, 7, square de Messine. Salon des artistes de Montparnasse, 116, avenue des ChampsElysées. Artistes yougoslaves résidant à Paris, galerie Georges Petit. Rétrospective des journaux du front, 64, rue du Rocher. Un siècle de caricature, pavillon de Marsan. Exposition de la Basoche. 37, boulevard Saint-Germain. Artistes de la C.D.A. (inauguration), 16 h.. 38, boulevard RaspaU.

Réunions Ligue des sociétés de la CroixRouge, 10 h. 30, Grand Palais. --Société des ingénieurs civils de France, 21 h., 19, rue Blanche. R. I., 20 h. 30, 2. rue Saint-Laurent.

Concerta La Chanson dans les hôpitaux, 15 h., Salpêtrière. La Chanson au sanatorium, 15 h., Tenon.-Ligue nationale antituberculeuse, 20 h. 30, 86, quai de Valmy.

Banquet Syndicat de la presse militaire, 12 h. 30. Cercle militaire.

Cannes Il Enghien, à 13 heures.

M. Paganon, sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, a reçu, hier matin, M. Roland Kœster, ambassadeur d'Allemagne à Paris, et M. Francisco Garcia Calderon, ministre du Pérou à Paris.

Dans l'impossibilité matérielle de répondre aux personnes qui ont bien voulu lui exprimer leur sympathie en raison de son deuil, M. Edouard Daladier leur adresse l'assurance de se-3 sentiments reconnaissants.

Le Comité du commerce et de l'indus- trie de l'Indochine vient d'offrir un lunch en l'honneur de ceux de ses membres promus dans l'ordre de la Légion d'honneur à l'occasion de l'Exposition coloniale.

Cette réunion a été présidée par M. Albert Sarraut.

Hier après-midi, jeudi, la commission de la marine marchande de la Chambre des députés a visité le Salon nautique, et M. Tasso, député de Marseille, président de cette commdssion, a vivement félicité les organisateurs du succès de cette exposition.

Ce matin, M. Rio, député du Morbihan, président de la commission sénatoriale de la marine, visitera l'exposition du cours Albert-I".

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Placée sous le haut patronage du Président de la République et sous le patronage du ministre de la Santé publique, cette association, présidée par M. Champetier de Ribes, ancien ministre, a été fondée le 30 décembre 1930, dans une idée d'entraide matérielle et morale pour les classes moyennes. Elle se propose, avant tost, de permettre aux personnes dont les moyens sont limités d'être examinées, traitées, éventuellement admises en maison de santé, à des conditions établies en considération de leurs ressources.

Venez à la vente, au ministère du Travail, où l'on vous donnera tous les renseignements complémentaires que vous pouvez désirer.

timbré, en noir, d'un blason surmonté d'une couronne comtale, l'écriture, élégante et longue, fort aristocratique, le faible parfum d'ambre qui s'exhalait encore de ces feuilles épaisses témoignaient d'une provenance des plus distinguées.

Que disent ces lettres, Merry ? demanda Stones.

Il me répugne un peu de les lire, répondit le jeune homme. Mais nous devons nous renseigner sur la personnalité 5e notre assassin. Ces lettres, simplement signées Karlotta, sont d'un ton amical, affectueux, sans plus, mais elles ne nous disent pas grand'chotgh jusqu'à présent. Ah pourtant. Voi une phrase qui commence à m'éclai- rer. Je joins à ma lettre une carte de Son Altesse. Elle vous servira d'introduction près du junkher Franz von Rühl, qui est notre consul à Capetown. Sous une telle égide, il ne peut manquer d'accueillir convenablement le dernier des Schœmberg. » Si nous rapprochons ce nom des initiales gravées sur ce nécessaire, sur ces, rasoirs, sur les bouchons d'argent de ces flacons, nous trouvons 0. von Schœmberg et nous possédons le véritable nom de Czirok.

Et voici le nom de celle qui a écrit ces lettres dit Stones. en tendant à Merry un rectangle de bristol sur lequel le jeune homme lut ces lignes

Comtesse KARLOTTA ELSA voN Lcehnïr Première dame d'honneur

de S.A.S. la princesse d'Ernhœlt-Egerïn (Worm3-am-Rhein).

La princesse d'Ernhœlt-Egerïn ? fit Merry. Qui est-ce ?

L'une, sans doute, de ces innombrables princesses médiatisées à qui le Reich fait des rentes et dont la cour se réduit à sbt personnes répondit Stones. Mais, peu importe Noua sa-

PROGRAMME DES SPECTACLES 9-m

Opéra. 8 h., Un jardin sur l'Oronte. Comédie-Française, 8 h. 30, Christine. Opéra-Comique, 8 IL le Roi d'Ys. Odéon, 8 h. 30, l'Arlésienne.

(iaité-l.)riqme, 2 45. 8 30, Pays du sourire. Trianon-Lyrique 8 h. 30, Passionnément. Chàtelet, 8 h. 36, Nina-Rosa (A. Baugé). Variétés, 9 h. Aurélie.

Porte-Saint-Martt», 8 h. 30, le Scandale. Th. de Paris, 2 45. 8 45. Une femme ravie. Gymnaae, 8 b_ 45, 145, Wall Sreet. Sarah-Bernhardt, 9 h., Dame aux camélias Moïador, 8 h. 30, Auberge du Cheval-Hlanc Renaissance, 8 h. 45, la Vie d'une femme Ambigu. 8 h. 40. Topaze.

Palais-Royal, 8 h. 45, la Maison d'en face. Antoine, 9 h.. Périphérie.

Bouffes-Parisien», 8 h. 45, Azor.

Michodiere, 9 h., la Fleur des pois. Athénée, 9 h., l'Affaire de la rue Royale. .Mïdrlrinc, 9 h. 15. Mozart (Y. Printemps) AmbasFsdeurs, 9 h.. Edition spéciale. FaliPS-WajrraiB, 8 30, génér., Bonsoir Paris Saint-Georges, 9 h.. Mademolselle. Nouveautés, 9 h., Jeanne (orch. à 35 fr.). Comédie Ch.-Eiysée», 9 h., la Margrave. Grand-Guignol, 9 h., Hystérie, Incognito. Théâtre Michel, 9 h., Valentin le Désossé. Potinière, 9 h, « 5 à (comédie). Capucines, 8 h. 45, le Progrès s'amuse. Arts, 8 h. 30, Leçon d'amour dans un parc. Avenue, 9 h., la Ronde (Ludmilla Pitoeff). Montparnasse, 9 h., Comme tu me veux. Atelier, 9 h., Lanceurs de grainea. Mathurins, 9 h.. Prenez garde à la peinture St. de Paris, 9 h., rev. réal. de Fr. Carco. Moulin de la €̃«̃«., 9 30. Au paya du soleil Th. Oenfert-Roeherean, 9 h.. Etc. Etc. Th. Action tntem., 9 h.. le Train blindé. Coma-dia, 2 30. 9 15, Un joli monsieur. Clnny, 9 h.. Amour il ramer. (Spinelly). Albert-1", 9 b., Doyen des enfants de chœur Déjaset 8 h. 45, Joseph est un cochon. Moneey. 8 h. 30. Voyage en Chine.

Zénith (pl. Gambetta). 8 h. 30, Rosé-Marie. Gob., 8 h. 30, la Fille du tambour-major.

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Folles-Berg., 8 30, rev. am. (Florelle, Dréan). Casino de paris, relâche. Bientôt, J. Baker. Empire, 8 h. Ednionde Guy, Spadaro. Alhambra, 3 h.. 9 h., Ninon Vallin. Georgel. Dix-Henres, 10 h.. Dix heures sonnent. Deux-Ane.1 Conférence de. nos ânes- Embaasy, 10 h.. Gauty, Darttiez. Debelly. Lnne-Bon»»e (58, rue Pigalle), revue. PaTillon-Musle-Hall, Flateau. Jane. Stick. Scala, 8 30. la Nuit du vendr. 13 (Georgius)

Il n'y a qu'un seul sel, le SEL DALBÀ qui apporte à l'organisme le magnésium dont il a besoin parce que, seul, il contient 14 0/0 de sels de magnésium L'électrification

des chemins de fer italiens On sait que le gouvernement italien a prls récemment la décision de poursuivre i'électrification des chemins de fer de l'Etat sur 5.000 km, Les travaux vont commencer par une première tranche de 1.000 km. Dans la période qui vient de s'écouler, chaque année la traction électrique a été mise en service, sur des parcours détermiInés, et a amené un développement rapide du trafic sur les sections qui en ont bénéficié.

La plus longue des voies Italiennes déjà élertriflées dépasse 500 km. Elle relie Modane à Génes et Livourne.

ROZANA Eau minérale gazeuse NE TROUBLE PAS LE VIN

,vans ce qu'est réellement l'homme qui voulut nous assassiner. Nous connaissons l'une de ses amies et l'une de ses protectrices. Nous n'avons plus qu'à aller droit à lui et à le faire empoigner.

Merry hocha la tête.

Moyen radical, sans doute, dit-il, mais dont rien ne nous garantit la réussite. Comment prouverez-vous la culpabilité de ce misérable et la complicité de ^hung? Vous ne ferez pas « marcher » les tribunaux allemands, ni les policiers allemands. en ce moment, contre un junkher de cette espèce. Nous sommes à un mois de marche d'Harrysmith pour commencer. Il a six jours d'avance sur nous déjà, et vous n'êtes pas en état de forcer les étapes, ni toi. ni Margit. Nous ne sommée guère plus brillants que vous deux, Van Kerkhœwe et moi, et nous ne pourrons nous mettre en route à petites étapes avant une huitaine de jours. Il sera déjà en route pour l'Europe, quand nous parviendrons à Harrysmith.

Alors? dit flegmatiquement Stones. Allons-nous laisser ces deux gredins jouir en paix de l'énorme fortune qu'ils nous ont volée? dit Van Kerkhœwe, tout frémissant d'une généreuse colère.

Non répondit Merry dont les yeux étincelèrent. Il nous faut la reconquérir et nous faire justice nousmêmes. Et pour cela il faut avant tout que Schœmberg nous croie bien morts tous. Il ne négociera pas tout de suite la vente de l'Etoile-Cafre ni des plus grosses pierres. La chose ferait du bruit, assez certainement pour le gêner. Il attendra d'avoir repris une surface. Shung l'y aidera, très certainement. Et tous deux savent comment il faut s'y prendre pour négocier avec le Diamond Syndicate » l'achat de telles pierres. Nous avone du temps devant

Bobino-Mosic-Hall, Mayol et 15 attractions. Européen, m., c., Marguerite Gilbert.

Gaum.-Palaee, m., s.. 12 Grafton Ray Girls. Médrano, 8 h. 45, Cirque sous l'eau.

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Madeleine, le Champion.

Paramount, ie Fils improvisé.

Uaumont-Palace, Chouchou poids plume. Aubert-Palac», Un rêve blond.

Olympia, la Merveilleuse Journée.

C. Ch.-EIys., Silence, on tourne (H. Lloyd). Gaumont-Théâtre. Panique à Chicago. Marigny, Fanny.

Cotisée, Vénus blonde (M. Dietrich).

Moulin-Rouge-Pathé, les Gaietés de l'escadr. Max-Llnder-Pathé, Poil de Carotte.

Victor-Hugo-Pathé, Un homme sans nom. Impérial-Pathé, la Femme nue.

Omnia-Pathé, Un homme sans nom.

Palace, Une affaire de mœurs.

Brtnit.-Pathe-Natan, Courtisane (G. Garbo). Pigalle, le Chemin de la vie (permanent). Apollo-Cinéma, Mata-Hari (Greta Garbo). Miracles, 9 h., Allô Berlin ? Ici, Paris. Maillot-Palace, l'Atlantide.

Falguière, Queen Kelly (G. Swanson). Camée, Embrasez-moi (Milton).

Lnaa, les Croix de bois, Amour et CI». Folies-Dramatiques, Nippon.

Royal-Pathé, Tarzan.

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Bonap., Clair de lune, 3. 9: s., d.. 2 30. 5 h. St. Uiam. (pi. St-Aug.), Mississipi Gambler» Cigale, Quick (Lilian Hariey)

Artintlr, Panique à Chicago.

Ciné-Opéra (1 h. 30 à minuit). Clair de lune. I,utétia-Pathé, Cognasse.

Raspail 216. le Roi des schlemihls.

Passy (95. r. Passy), Alraune (Brig. Helm). Washington Palace, Dix petits pieds.

Eden (7. av. CUchy), Hôtel des Etudiants. Saint- Marcel- Pathé, Quick.

Salnt-Sabin, Ames libres. Triangle de feu. Carillon. Frankenstein (perm. 11 h. à min.) Rexy, Conduisez-moi, madame.

Lyoii-Pathé, Quick.

Select-Pathé, Monsieur Albert.

Anteell-Bon-Ciné, Lévy et C".

nous. Agissons donc sans nous presser. N'est-ce pas ton avis, Margit ?

C'est mon avis répondit Margit avec un sourire ambigu.

Nous allons préparer paisiblement notre départ, reprendre des forces et regagner Harrysmith d'abord, puis Pietermantzbourg et Durban, et enfin l'Europe. D'ici là, nous arrêterons un plan de conduite et un plan d'action! Sommes-nous d'accord ?

Oui, répondirent ensemble les deux jeunea hommes et la jeune femme. Alors, plus que jamais, tous pour un et un pour tous conclut Merry. XI

Retours

Ah je n'en puis plus! dit Van Kerkhœwe drne voix rauque et basse. Il s'était laissé tomber sur le sol rouge, calciné de chaleur. Et rompu de fatigue, les yeux cernés de noir, le visage brûlé, haletait péniblement sous le poids de son sac et de see armes. Voyons, mon vieux! dit affectueusement Merry, un peu de courage! Nous ne sommes pas t>1iw »<» vmK cinquante milles d'Harryjmitn.

Je n'en puis plus! répéta le jeune homme, Laissez-moi crever là, comme une bête. Et poursuivez votre chemin, vous autres, puisque vous le pouvez! Tu dis des bêtises, vieux! fit Merry tranquillement. Bots un peu, repose-toi et, tout-à-l'heure, nous repartirons.

Plus rien à boire, gémit Van Kerkhœwe. Ma gourde est vide. Diable! Tu as tout bu?

Oui.

Merry pinça les lèvres. Puis, simplement. il détacha sa gourde de sa ceinture, s'agenouilla et la porta aux lèvres desséchées de son compagnon. Margit et Stones, à six pas de la, écoutaient et attendaient, sombres et pensifs tous deux. (À suivre.)


IIDEMNIIËIRE HEURE

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Les conceptions de M. Roosevelt au sujet du règlement des dettes ̃ »- SUITB DB LA PKEUltSS PAOE

II faut retenir les différents points des déclarations faites par M. Roosevelt en vue de toute action future des gouvernements européens 1° M. Roosevelt n'acceptera en aucun cas » de traiter avec les gouvernements débitueurs collectivement.

Il faut donc renoncer à l'espoir de traiter la question dans la vaste conférence internationale.

Les dettes, aux yeux du futur président. n'ont aucun rapport avec les paiements que l'Allemagne doit faire ou aurait dû faire aux débiteurs, au titre des réparations. Donc, on aura beau démontrer que la cessation des paiements de l'Allemagne a modlfié la situation financière de nos gouvernements, les Etats-Unis n'en tiendront pas compte ipso facto, mais seule- ment indirectement dans la mesure où elle aura modifié notre capacité de paiement effective.

3° M. Roosevelt estime que les puis- sances débitrices peuvent, à tout moment, attirer l'attention du gouvernement américain sur leur situation particulière, en fonction des paiements à effectuer, et que l'Etat créancier doit toujours donner aux faits soumis une considération attentive, courtoise, sympathique.

Ainsi une revision des accords sur les dettes ne dépendra plus d'une discussion sur la place publique par une commission parlementaire, mais résultera de négociations confiantes de gouvernement à gouvernement, approuvées, naturellement, ensuite par le Congrès.

En somme, du point de vue européen, l'attitude prise par M. Rooseve !t nous est défavorable en ce sens qu'elle ne permet pas une solution globale, définitive du problème des dettes de tous les Etats; mais elle est aussi satisfaisante en ce sens qu'elle permet des conversations confidentielles beaucoup plus propres à des arrangements que la procédure recommandée par le gouvernement Hoover d'une commission des dettes que nous avions toujours envisagée avec défaveur. L'échéance de décembre

Pour les paiements du 15 décembre, il y aurait lieu de savoir si le gouvernement américain a spécifiquement suggéré à l'un ou l'autre des gouvernements débiteurs de demander à faire son paiement en monnaie nationale et non en dollars.

Cette proposition, contenue dans le mémoire public de M. Hoover, ne se trouve pas dans la note remise hier soir à la France. Si elle se trouvait dans la note anglaise, il y aurait là peut-être une petite discrimination déplaisante, encore que peu importante.

On sait très bien que, dans l'élaboration de ce compromis, M. Hoover et ses conseillers ont eu surtout en vue le cas de la Grande-Bretagne. Tous ies gouvernements qui ont demandé

LES DÉBATS A GENÈVE SUR LE DÉSARMEMENT SVÉCE DE LA PREMIÈRE PAGE

Le représentant de la France a bien précisé, naturellement, qu'au cours de ces conversations le problème devrait être envisagé dans son ensemble, c'està-dire la question des garanties de sécurité comme celle de l'égalité des droits dont elle est solidaire. A M. Henderson enfin, M. Paul-Boncour a signalé, d'autre part, le désir du gonvernennent français de voir procéder le plus tôt possible à la discussion publique, complète et détaillée de son plan constructif devant la commission générale, cette discussion ne pouvant que faire éclater son effort loyal pour assurer, par une réduction équitable des armements et l'établissement d'une égale sécurité pour tous, l'organisation supérieure de la paix.

Le résultat de cette communication ne s'est pas fait attendre. Tout espoir de voir modifier notre attitude étant désormais abandonné, les intermédiaires britanniques et américains se sont retournés vers M. von Neurath et l'ont. à son tour, soumis à un assaut en règle.

M. Norman Davis, dont les crédits seront épuisés en janvier, qui craint de ne pas les voir renouveler par le Congrès et qui redoute de même pour sa situation politique l'échec des travaux de Genève, se fait d'autant plus pressant que la réponse du président Hoover sur la question des dettes et l'immixtion des délégués américains dans les négociations de Lausanne étaient, aujourd'hui, ici très sévèrement commentées. Sir John Simon, qui tient sans doute à mériter le traitement de faveur dont Washington parait disposé à faire bénéficier la Grande-Bretagne, n'a pas montré moins d'insistance.

Les projets de M. von Neurath Bref, ce soir, à 18 heures, M. von Neurath lui-même annonçait aux journalistes allemands qu'on les avait, à midi, mal renseignés sur ses intentions, qu'il était toujours décidé à partir samedi pour Berlin, où sa présence momentanée était nécessaire, mais qu'il reviendrait à Genève la semaine prochaine et y prendrait part, sans exiger des engagements ou des asaurances préalables, à des conversations à quatre ou à cinq, où la situation serait discutée dana son ensemble.

Quelqu'un ayart souligné la contradiction formelle existant entre cette déclaration et l'attitude qui lui avait été prêtée le matin, à savoir qu'il ne participerait même pas à des conversationa sans assurances préalables, M. von Neurath a, parait-il, précisé qu'il ne s'agissait pas là d'une conférence officielle avec un ordre du jour précis, dont on ne peut partir sans éclat et de nature à entraîner des dérisions fermes, mais de « causeries », de « consultations comme celles qu'il avait eues tous ces jours-ci Il deux ou trois en vue de préparer une conférence ce qui était tout différent.

Il semble bien qu'il y ait une nuance entre cette interprétation et l'interprétation française des conversations à venir. A-t-elle uniquement pour but de masquer un fléchissement d'autant plus sensible que l'intransigeance affichée ce matin encore par le chef de presse allemand était plus complète? C'est possible. Il n'en reste pas moins qu'un pas a été fait sans que nous ayons modifié une position que nos ami» MM. Benès, Politis, Fotitch,

une réouverture de la question des dettes n'ont d'ailleurs pas encore reçu leur réponse.

M. Stimson, secrétaire d'Etat, a remis leur réponse hier aux ambassadeurs d'Angleterre, de France et de Belgique, puis, après avoir reçu chez lui sir Ronald Lindsay, est parti chasser la cailie dans le Midi.

Il ne reviendra à Washington que dimanche. Le sous-secrétaire d'Etat Castle remettra-t-il à la Pologne et à la Tchécoslovaquie leur réponse dans l'intervalle ? On l'ignore.

On fait remarquer d'ailleurs au département d'Etat que les notes de ces deux pays arrivèrent sensiblement après les autres.

Quoi qu'il en soit, on n'attend aucune nouvelle initiative du gouvernement américain dans le domaine des dettes avant que la Grande-Bretagne ait fait connaître ses impressions sur la proposition de M. Hoover de faire le paiement du 15 décembre en sterlings, ce qui constitue, au total, un bien maigre soulagement.

Pierre DENOYES.

M. HERRIOT

ETUDIE LE DOCUMENT

La réponse du gouvernement des Etats-Unis à la demande que lui avait adressée le gouvernement français d'une prolongation de moratoire est parvenue, hier matin, au Quai d'Orsay.

Ce document, qui, comme l'annonçait hier notre correspondant à NewYork, avait été remis mercredi par M. Stimson, secrétaire d'Etat américain, à M. Claudel, a été transmis aussitôt par l'ambassadeur de France à Washington, en anglais et chiffré. Dès que le déchiffrement et la traduction en ont été effectués, c'est-à-dire dans le courant de l'après-midi d'hier, M. Edouard Herriot en a commencé l'étude.

Le texte en sera publié après entente avec le gouvernement américain et le conseil des ministres délibérera demain à ce sujet.

LA NOUVELLE NOTE

DE LA GRANDE-BRETAGNE Londres, 24 nov. (d. Petit Parisien.) La note britannique n'est pas encore définitivement élaborée. Elle a fait aujourd'hui, en même temps que la réponse américaine, l'objet d'un examen attentif de la part des divers membres du cabinet. Un comité ministériel se réunira sans doute demain pour en poursuivre l'étude, et il est probable que le texte final sera ensuite arrêté au cours d'un conseil de cabinet. Il est possible que la note ne soit adressée à Washington qu'au début de la semaine. En attendant, le communiqué du président Hoover a causé quelque déception dans la Cité. On a noté aujourd'hui au Stock Exchange un fléchissement de la livre sterling qui, de 3,25 1/4 à l'ouverture, est tombée à 3,23 3/4 pour finir à 3,24 3/8.

de Madariaga, Beck notamment jugent excellente et approuvent en tous points.

Toutes réserves /aites, en raison de la situation en Allemagne, touchant l'assentiment du président HindenImrg, des conversations d'ordre général à quatre ou à cinq sont dès maintemunt acceptées en principe et on en prévoit l'ouverture pour jeudi ou vendredi 2 déeentbre prochain. Quant à la présence, également prévue, de MM. Herriot et Macdonald, elle suffit à en souligner l'importance.

Réussira-t-on ainsi à sortir la conférence de réduction des armements de l'impasse où elle 'se trouve du fait du départ de l'Allemagne et des inadmissibles prétentions de Berlin ? On veut l'espérer. Sinon il faudra en revenir à la proposition française, que nous rappelions hier, de reprendre sans le Reich les travaux de la commission générale. Les propositions dont cette dernière est saisie, et notamment notre plan constructif, permettent, en effet, l'élaboration d'une convention à laquelle l'Allemagne elle-même serait contrainte d'adhérer plus tard sous peine d'assumer l'entière responsabilité du maintien de l'état de choses actuel.

L'affaire sine-japonaise

devant le conseil de la S. D. N. En attendant que puissent s'engager les conversations décidées aujourd'hui, le conseil de la S. D. N. va poursuivre la discussion de son ordre du jour. Cet après-midi il a assisté à la continuation du duel Matsuoka-Wellington Koo. Cette troisième passe d'armes, qu'on souhaiterait être la dernière, n'a apporté aux débats aucun fait nouveau. Les deux antagonistes ont interminablement discuté le passé sans aborder ni l'un ni l'autre les conclusions du rapport Lytton et les suggestions qu'il contient quant au règlement futur du conflit sino-japonais.

Comme c'est là pourtant le point essentiel, le président de Valera a renouvelé à la commission Lytton, dont les membres se sont déjà réunis ce matin. la demande qu'il leur avait adressée dès hier au nom du conseil, à savoir de bien vouloir examiner à la lumière des explications fournies par les représentants des deux pays si elle maintient ou non les conclusions de son rapport. Cette demande a provoqué une discussion juridique trèa longue et très serrée de la part de 1,f. Matsuoka. Le délégué japonais, qui sent le désir du conseil de s'abriter derrière l'avis de la commission, a soutenu non seulement que cette dernière ne doit pas se mêler aux délibérations du conseil, ce qui est évident, mais que sa tâche est terminée et qu'elle n'a pas à donner d'éclaircissements supplémentaires sur son rapport, ce qui est exagéré.

Il soumettra demain après-midi un mémorandum exposant son point de vue, mais sans aucune chance de succès, les précédents étant, en effet, en contradiction complète avec sa thèse. La question qui se pose maintenant est celle de savoir si l'intervention dp lord Lytton, qui va être appelé à la table du conseil, fera rebondir le débat. M. Matsuoka en a exprimé la crainte, mais le conseil paraît bien décidé à renvoyer au plus tôt l affalre à l'assemblée extraordinaire. C'est vraisemblablement ainsi que tout finira. M. Paul-Boncour, en tout cas, compte quitter Genève samedi et n'y revuenir que pour les conversations à cinq. qui coïncideront sans doute avec l'ouverture de l'assemblée.

A. J.

La rupture

des pourparlers d'Hindenburg et de Hitler

SUITE DE L» PREMIÈRE PAGE

Jamais le chef naziste n'a reçu de façon aussi cinglante et d'une voix aussi autorisée la déclaration publique que personne ne croit à ses protestations de léga:ité et que tout fe monde est persuadé, au contraire, de ses visées dictatoriales. Hitler est définitivement classé comme un tri-

Dun séditieux.

Le communiqué présidentiel a produit à l'état-major naziste de l'hôtel Kaiserhof l'impression que l'on peut deviner.

Le premier collaborateur politique de Hitler, Gœring, a réuni en toute hâte les journalistes allemands et étrangers et leur à fait des déclarations qui manquent fortement d'aménité à l'égard du chef de l'Etat. M. Gœring a ait en substance Toute la responsabilité de l'échec retombe sur Hindenburg. Il n'a jamais songé sérieusement à confier aux nazis une partie du pouvoir; au contraire, n'avait d'autre souci que de laisser la voie libre au cabinet von Papen. Si l'on n'avait pas paralysé Hitler par des réserves insolites, il aurait pu constituer un gouvernement. Que le chancelier s'appelle demain comme Il voudra, son gouvernement sera combattu avec la dernière énergie.

La colère des nazis

La guerre est donc déclarée entre la présidence et les nazis. Hindenburg et ses conseillers qui nourrissent, comme on voit, la plus vive méfiance à l'égard des intentions d'Adolf Hitler, n'ont pas voulu introduire le loup dans la bergerie. Ils savaient, d'autre part, que les leaders hitlériens à tendance modérée, ceux qui étaient prêts à accepter les conditions de la présidence, voulaient simplement, eux aussi, s'introduire légalement dans la place et l'occuper de l'intérieur. La rupture entre la présidence (c'est-adire l'armée et les milieux monarchistes renforcés des éléments réactionnaires) et le mouvement naziste est un grand événement. Il doit conduire logiquement le chef de l'Etat à s'orien- ter de plus en plus vers la manière forte.

Trente-deux pour cent des électeurs allemands voient leur « FUhrer » tenu soigneusement à la porte du pouvoir. Beaucoup de ces électeurs vont en concevoir une déception et une amertume qui en feront les adversaires acharnés du gouvernement de demain. Un élément de trouble subsiste dans l'élimination d'un bloc de 12 millions d'électeurs, qui n'a pu, à cause de l'intransigeance plus ou moins intelligente de ses chefs, prendre aucune part aux affaires.

Les nazis expliquent qu'ils ne se livreront pour le moment à aucune manifestation bruyante. Leur mentalité de démagogues et d'agitateurs fés fait compter encore une fois sur rhiver et ses souffrances pour seconde leur propagande. Ils pensent ce que le docteur Schacht a déclaré à peu près dans une récente interview: Hitler peut attendre. Dans quatre mois on viendra le supplier.

Le D' Kaas

chez le président d'Empire La question d'une collaboration naziste éventuelle étant réglée par la réponse négative, le maréchal-président von Hindenburg a convoqué, à 5 h. 50, le Dl Kaas, chef du parti cen triste, avec lequel il a conversé pendant un quart d'heure. Le Dl Kaas a reçu la même mission qu'Adolf Hitler et il a promis de donner sa réponse dès demain matin. Il parait qu'en raison de l'opposition maintenant certaine des 196 députés nazistes, la mission du prélat Kaas est vouée à un échec il. peu près certain.

Les conversations qui ont lieu, semble-t-il, sur l'initiative du leader nationaliste Hugenberg avec les chefs populistes et bavarois, puis avec Hitler, ne semblent pas devoir donner davantage un résultat positif.

Les probabilités reviennent maintenant en faveur d'un retour au cabinet présidentiel démissionnaire dont M. von Papen ne serait plus chancelier. On parle, comme candidat au titre de chancelier du nouveau cabinet présidentiel, du Dr Goerdeler, premier bourgmestre de Leipzig, ou du Dr Bracht, l'actuel commissaire d'Empire adjoint en Prusse.

De l'ensemble des événements des derniers jours, et surtout des commentaires qui les accompagnent, on retire de plus en plus l'impression que la présidence ne peut pas avoir cru beaucoup à la possibilité d'une solution Hitler ni à la possibilité de constituer un gouvernement parlementaire régulier. L'acceptation inattendue de la démission du cabinet von Papen semble n'avoir eu d'autre but que de fournir une fois de plus à l'opinion publique allemande et étrangère la preuve de l'incapacité totale du régime parlementaire allemand.

Cette preuve devait être faite avant de passer aux mesures radicales dont le plan est connu depuis longtemps dans les conseils de la présidence et du cabinet des barons. La carence parlementaire, pense-t-on ici, donne au chef de l'Etat le droit moral de sortir dans l'intérêt supérieur du pays de certaines limites trop étroites de la Constitution.

Les relations franco-italiennes Rome, 24 nov. (dép. Petit Parisien) Dans une note éditoriale de son directeur, la Tribuna de ce soir écrit: Le sénateur Bérenger, président de la commission des affaires extérieu- res, de retour de Rome, où il prit part au congrès de la fondation Volta, a rendu visite à M. Herriot. Il est probable que le sénateur Bérenger a dit au président du Conseil au moins autant que ce qu'il a écrit dans l'article publié par le Petit Parisien et daté de I Rome sur les relations franco-italiennes. C'est un article clair, qui fait fi de l'actuelle littérature d'impressions chère à trop d'écrivains français et qui pose nettement le problème des rapports avec l'Italie fasciste, avec l'Italie de Mussolini. C'est avec celle-là qu'il faut avoir affaire, c'est-à-dire avec une Italie solide, volitive et passionnée. Le point essentiel de n'importe quelles négociations est toujours celui-ci: la connaissance et l'intelligence de ce nouveau fait historique européen: l'Italie de Mussolini. Ensuite rien ne reste. »

LA SÉANCE DE NUIT A LA CHAMBRE

La séance est reprise un quart d'eure plus tard et l'hémicycle se remplit rapidement tandis que M. Renaudel monte à la tribune.

Il déclare que M. Dumesnil ne lui a pas donné d'explications suffisantes. Il était ministre, recevant un document annexe, il eût dû, penae-t-il. en faire état.

L'orateur estime que .l'ancien ministre de l'Air est sévère pour MM. Hederer et Ceccaldi. Il lui demande où est le document qu'ils, lui ont remis. L'a-t-il détruit ? L'a-t-il remis à M. Laval, alors président du Conseil, ou à M. Tardlen, l'a-t-il efin remis à M. Flandin lui-même.

Il est détruit, réplique M. Dumesnil, tandis qu'à gauche on s'exclame. Je dois souligner cette disparition avec force et je la qualiSe de forfaiture.

Cette fois la gauche applaudit. Cela n'a rien à voir avec le débat, réplique M. Dumesnil.

Et vous osez dire que les fonctionnaires que vous aviez envoyés là-bas ont manqué de confiance, ils avaient raison, ils savaient que les millions verses par l'Etat allaient à ces deux sociétés aériennes étrangères.

Nous connaissons M. Flandin, il a laissé entendre qu'il pouvait accomplir de grandes choses à côté de vous, M. le président du Conseil, poursuit M. Renaudel, aux applaudissements de la gauche.

Il met de nouveau M. Flandtn en cause et lui oppose le texte de certaines de ses déclarations.

Vous avez dit aujourd'hui le contraire de ce que vous disiez il y a un an. Vous touchiez 6.000 francs par mois votre talent vaut cela, votre prétention bien davantage encore. Des deux côtés de la Chambre on s'interpelle, puis M. Renaudel poursuit

Moi aussi, je dis en face ce que j'ai à dire, M. Ybarnégaray.

Et parlons de ceux qui suivent cette affaire et à la tête desquels est M. Weiler, riposte M. Ybarnégaray, voilà le drame.

M. Renaudel revient à la question et dit que, dans une'léttre de M. Flandin, ce dernier se nommait lui-même avocat-conseil.

Comment avez-vous cette lettre ? interroge M. Flandin.

Comme on a tous les documents, réplique M. Renaudel, qui poursuit sa démonstration afin de prouver que M. Flandin est demeuré avocat étant ministre.

Il énumère les détails de l'institution des sociétés brésiliennes Aéropostale et Crédit Foncier, dont le président est M. Marcel Bouilloux-Lafont.

Devenant plus agressif. M. Renaudel, soutenu par les applaudissements de la gauche, cependant que la droite le conspue et que le président le rappelltf à l'ordre

On nous a dit « M. Flandin a un dossier, il va déshabiller les socialistes » s'écrie ensuite M. Renaudel, nous sommes bien décidés à ne pas laisser développer la mêmo diversion qu'il y a un an.

M. Renaudel donne ensuite lecture d'un document montrant dans quelles conditions un inspecteur des finances fut chargé de mission en Amérique du

Un hôtelier tire

sur son associé

et le blesse grièvement Un drame qui semble avoir été provoqué par une question d'intérêt s'est déroulé, mercredi soir, vers 22 heures, dans un hôtel-restaurant à l'enseigne de « Au père Jean et situé à Mézy, petite commune des environs de Meulan.

Cet établissement avait été acheté en commun, il y a quelques années. par deux amis, Jean Pierren, âgé actuellement de quarante-huit ans, et Lucien Lebert, de quatre ans plus jeune. Ce dernier avait fait l'avance du premier versement de 40.000 francs et le premier, chargé de gérer l'établissement, s'était engagé à régler la différence au moyen des bénéfices procurés par l'exploitation. Par la suite, Lebert. qui avait épousé une fille du premier mariage de Mme Pierren, était venu habiter Mézy. Comme il ne travaillait pas, il avait été convenu que Pierren, en remboursement de l'avance consentie par Lebert. lui servirait une pension de 10 francs par jour et nourrirait sa femme et ses enfants à condition que Mme Lebert vienne travailler au reetaurant.

Mais l'accord établi sur ces bases ne se maintint pas longtemps entre les deux hommes qui, à de fréquentes reprises, eurent de vives discussions d'intérêt.

Mercredi soir, comme sa femme ne rentrait pas, Lebert résolut d'aller la chercher chez Pierren.

Que se passa-t-il exactement ? L'enquête n'a pu encore le préciser. Toujours est-il que bientôt des éclats de voix furent perçus de l'extérieur. Quelques secondes s'étaient à peine écoulées que trois détonations retentirent. On intervint. Dans la salle du restaurant, on aperçut Lebert à demi affaissé et qui portait au cou une grave blessure d'où coulait le sang. Un deuxième projectile l'avait atteint à la clavicule droite. Dans un coin se tenait Piarren, hébété, pâle.

Le blessé fut dirigé sur l'hôpital de Mantes, où l'on déclare que son état est grave. Cependant, le meurtrier était emmené dans les locaux de la gendarmerie. Interrogé, il déclara que, craignant la violence de son antagoniste, il avait pris peur et, saisissant son revolver, Il avait fait feu sans se rendre compte de son acte.

Il a été transféré au parquet de Versailles.

LES ACCIDENTS DE LA ROUTE Un avoué et sa femme tués dam une collision d'auto*

un clerc de notaire grièvement blessé Cambrai, 24 nov. (dép. Petit Parisien.) Une collision s'est produite, vers 18 heures, à Marcoing, entre une automobile et un camion attelé d'une remorque. Dans l'automobile, que conduisait M. Jean Carton, clerc de notaire. se trouvaient M. Rambourg, avoué à Péronne, carrefour des Minimes, et Mme Rambourg; qui se rendaient à Valenciennes.

M. et Mme Rambourg ont été tués sur le coup. succombant l'un et l'autre à une fracture du crâne. Ils laissent cinq enfants. M. Carton, atteint également d'une fracture de la boite cranienne, a été transporté dans une clinique de Cambrai. Son état est grave. Deux vieillards intoxiqués pendant leur sommeil

Alerté par des voisins, M. Lenoir, commissaire de police du Blanc-Mesnil, faisait ouvrir, hier. la porte du pavillon habité, avenue Centrale, par les époux Cheneval, Agés respectivement de soixante-treize et soixante-rr.:it ans.

Les vieillards furent trouvés inanimées sur leur lit, tandis que, dans la pièce, achevait de brûler un poêle combus'io'l lente. Les époux Cheneval furent transportés à l'hôpuai de Gonesse où Mme Cheneval succomba quelques heures plus tard. L'état de son mari reste très inquiétant.

Sud au nom du ministre de l'Air, puis changé pendant vingt-quatre heures. M. Dumesnil proteste et s'explique aux applaudissements de ses amis. Lisez tout, crie-t-on à M. Renaude;, cependant que l'Assemblée devient nerveuse.

Cette lecture étant faite, l'orateur continue en affirmant que M. Flandin a pu participer au renflouement de l'Aéropostale étant au gouvernement. Et maintenant un dernier fait M. Painlevé a parlé d'un voyage de M. Bouilloux-Lafont dans le Midi, alors que le juge d'instruction le demandait. Pour aller dans le Midi, M. Bouilloux-Lafont est passé par Avallon pour consulter M. Flandin. Est-ce vrai ? Est-ce un mensonge ? Je ne sais, mais il l'a dit devant le juge d'instruction. Est-ce vrai ?

Je n'ai rien dit, déclare M. Flandin.

Est-ce vrai ? Est-ce vrai ? crie M. Renaudel.

M. le président, je vous demande la parole, répond M. Flandin. Mais vous direz si c'est vrai, reprend inlassablement M. Renaudel. Enfin, évoquant le côté politique de ce débat, M. Renaudel se défend d'avoir voulu faire une opération. Il accuse M. Flandin d'en avoir voulu faire une contre le parti socialiste et son action révolutionnaire. On s'exclame à ces mots sur de nombreux bancs et M. Thorez se distingue par

la verdeur de ses propos. fuis i orateur socialiste conclut en défendant son parti d'être l'organisateur des scandales.

Les républicains ne geront pas dupes, crie-t-il. Nous nous félicitons que la droite ait aujourd'hui retrouvé le porte-parole qu'elle mérite.

M. Perrin

M. Perrin monte ensuite à la tribune. pour rappeler que les scandales de l'aviation ne sont pas nouveaux. Dès 1926, une commission d'enquête avait été nommée par la Chambre pour examiner certains faite reprochés à l'aéronautique. En 1928, une autre commission fut nommée, mais ces commissions n'ont abouti à aucun résultat. Si elles avaient fait leur devoir, on n'aurait pas eu le scandale de l'Aéropostale.

L'orateur examine ensuite le pro- blème des relations aériennes entre les nations et il demande comment on pourrait remplacer l'Aéropostade. Sa conclusion est qu'il faudrait une organisation, une société internationale. Ce serait le moyen le plus sûr et le plus économique.

M. Henriot

M. Henriot, qui lui succède à la tribune, désire poser quelques questions aux membres du gouvernement. On parle toujours de la séparation des pouvoirs. En théorie c'est beau, en pratique, cela n'existe guère. Le garde des Sceaux n'a-t-il pas dit que le juge d'instruction avait été impressionné par le débat parlementaire ?

J'aurais voulu que l'attaque du ministère de l'Air n'eût pas l'air d'un plaidoyer pour d'autres.

M. Ernest Lafont proteste.

Ce qu'il y a de grave dans les scandales soulevés, c'est la manière dont ils le sont, poursuit M. Henriot.

Au procès de Madrid

les accusés se défendent .Madrid, 24 novembre (dép. Havas.) La- troisième audience du procès des responsabilités a été consacrée aux plaidoiries.

Le général Saro présente lui-même sa défense. Il dit que le général Primo de Rivera avait déclaré à ceux qui l'ont soutenu dans son coup d'Etat que le but qu'il poursuivait, en prenant le pouvoir, était de renforcer le pouvoir public,

M. Saro termine sa plaidoirie en demandant au tribunal de l'acquitter de tous les chefs d'accusation portés contre lui.

Après le général Saro, c'est le général Cavalcanti qui se lève pour présenter sa défense. Lui, également, souligne que le but qu'il poursuivait était non d'instaurer la dictature, mais de consolideT le pouvoir civil.

M. Martinez de Velasco présente ensuite la défense de M. Aizpuru qui, au moment du coup d'Etat, était minis.tre de la Guerre. Il assure que son client ignorait ce qui se tramait.

MI Nunez Maturana plaide pour le général Munoz Cobo qui était, au moment du coup d'Etat, capitaine géné- ral de Madrid.

Son client n'a pris, selon lui, aucune part au soulèvement militaire. M. Gil Robles prend ensuite la pa- role. Il plaide pour les membres du second directoire il déclare que rien ne prouve que ses clients aient contribué au coup d'Etat.

M. Gil Robles insiste sur l'attitude d'obéissance que les généraux du second directoire ont observée envers Ia République lorsque celle-ci a été proclamée. Il déclare que ses clients n'ont fait que s'incliner devant un pouvoir constitué en faisant partie du deuxième directoire, ce qui ne peut constituer un délit.

En conséquence, il demande l'acquittement pur et simple.

Pourparlers franco soviétiques en vue d'un accord commerciale Le gouvernement de ayant pressenti le gouvernement français en vue de l'ouverture de négociations pour aboutir à un accord commercial, des conversations ont lieu en ce moment au ministère du Commerce afin de rechercher les bases sur lesquelles de teilles négociations pourraient s'engager. Des représentants des ministères du Commerce, de l'Agriculture, des Affaires étrangères et des Finances prennent part à ces conversations ainsi que deux délégués commerciaux de l'ambassade des Soviets en France. La plus grande discrétion est observée sur ces pourparlers préliminaires, et il serait prématuré de dire si les décision* françaises po-.irront être soumises aux Soviets ni quelle sera leur nature.

L'antiquaire Debruyne

condamné en correctionnelle Le 6 novembre dernier, l'antiquaire Eugène Debruyne, de la Neuville-en-Hez, fut arrêté pour vol d'un billet de 1.000 franc.set de bijoux au préjudice de Mme veuve Letailleur, rentière, chez laquelle il s'était introduit soi disant pour acheter des tableaux. Traduit devant le tribunal correctionnel de Beauvais, Debruyne a été condamné a six mois de prison. Comme il a été condamné précédemment à deux ans de prison avec sursis pour vol d'objets anciens dans une église, c'est une lourde peine qu'il devra subir.

La noyée inconnue d'Athis-Mons A la suite de nouvelles Investigations. faites par M. Reynaud, commissaire de ptflice d'Athis, concernant l'inconnue dont le corps fut ramené de la Seine par une dragueuse, on a pu découvrir sur les débris des vêtements les initiales J. H.

Une paire de boucles d'oreilles en or A laquelle subsistait un petit brillant fut également découverte. L'immersion a dû se faire deux heures après un repas, des aliments se trouvant encore dans l'estomac. Il se pourrait que l'inconnue appartienne au monde des mariniers qui ont séjourné Il y a quelques mois dans la région.

DANS LA RÉGION PARISIENNE

AISNE

Un bigame

La gendarmerie a arrêté et déféré- au parquet de Laon un habitant de Condren, André Govineau, accusé de bigamie. Il se aerait, en effet, marié deux fois à la faveur du désordre causé par l'occupation. Après interrogatoire, il a été laissé en liberté.

BOCCONVILi.E-VAUCI.EBC. M. Henri Jozet, vingt-deux ans. cultivateur, conduisait une charrette, quand le cheval qui y était attelé s'emballa. Le véhicule versa et M. Jozet eut la cuisse droite fracturée. Il a été transporté d'urgence à l'HOtel-Dieu FEBE-EN-TARDENOIS. Un marchand de volailles de Buzancy, M. Alphonse Moreau, a porté plainte contre deux jeunes femmes, Magda Wikkooga et Madeleine Hizeux, qui l'ont dépouillé d'une somme de 1.100 francs et ont pris la fuite. HIBSON. La grande foire de SainteCatherine aura lieu aujourd'hui.

NOGENT-L'ARTAUD. La foire aux oignons se tiendra dimanche prochain. SAINT-QUENTIN. Demain, à 21 h.. au Palais d'été, bal des officiers de réserve avec 1e concours de Mlles Jacqueline Chaumont. Lucienne Seatellt et Mme Sempé. Les enfants de M. Théophile Héluin, rue Berthelot. revenant de l'école, le eoir, surprirent dans la maison paternelle trois malfaiteurs qui les pourchassèrent puis disparurent. Dane sa fuite, la petite MarieJeanne Héluin tomba et se blessa à la jambe droite.

VAUX-SOUS-LAON. Un incendie s'est déclaré l'autre nuit, vers 3 heures, dans un garage dépendant de la maison habitée 5, route de Reims, par M. Charles Lecompte, marchand de porcs. Les pompiers réussirent à circonscrire le fléau, mais l'automobile, remisée dans le garage, a été détruite.

VER VIN S. Le tribunal correctionnel a condamné à treize mois de prison le Belge Auguste Janda, ouvrier agricole A Noyales, qui avait trappe à coups de couteau son patron, M. Valère Alvoët.

EURE-ET-LOIR

CHARTRES. En un match de football comptant pour le championnat du 4. corps. le 106* d'artillerie du Mans a battu le 22d'aviation de Chartres par 4 à 2.

Le comité départemental du timbre antituberculeux s'est réuni la préfecture nous la présidence de M. Waddington pour organiser la prochaine campagne. A l'issu de cette réunion, le docteur Vaillant exposa les excellents résultats obtenus par l'œuvre du placement familial.

CHATEAITDUN. La dernière séance de vaccination antidiphtérique aura lieu à la justice de paix demain, Il 15 heures. pour les garçons, et lundi prochain, à 15 h., pour les filles.

SAINT-EMAN. Le journalier Henri Pichot, vingt-huit ans, qui, récemment. avait tiré deux coups de fusil Qans la direction de son frère Georges, avec qui il vivait en désaccord au sujet d'un héritage, a été condamné, par le tribunal correctionnel de Chartres, à huit jours de prison. OISE

Le chauffeur improvisé

du Me»nil-Théribu»

A la suite d'un pari, le nommé Alfred

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Madame, ne choisissez pas votre poudre à la légère. A votre teint délicat, il faut une poudre d'une rigoureuse perfection- Cent ans d'expérience ont permis à Bourjois de créer une nouvelle poudre, "Printemps de Paris", dont la qualité ne PEUT être dépassée.

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Fouquet, garçon de l'avoir a Paris, mais se trouvant alors en vacances au Mesnil-Théribus, avait emmené dans la première au- tomobile qu'il rencontra plusieurs camarades et, bien que ne sachant pas conduire, s'installa au volant, Un peu plus loin, la voiture s'écrasait contre le mur du château. L'un des compagnons de Fouquet a été grièvement blessé. Ce chauffeur Improvisé a été condamné par le tribunal de Beauvais à un mois de prison et à 50 fr. et 15 fr. d'amendes. Il a obtenu le sursis pour la prison.

BEAUVAIS. Le général Monnier, inn pecteur de la gendarmerie, a passé hier el, revue les effectifs de la garde républicain' mobile et ceux de la gendarmerie.

RRETEUIL. La foire aux bestial dite de la Sainte-Catherine se tiendra aujourd'hui.

CLERMONT. La fête annuelle de « là Jeunesse populaire » aura lieu dimanche prochain. La distribution des prix de th sera présidée par M. Swynghedauw, maire Le soir, grand bal.

MARSEILLE-EN-BEAUVAISIS. Pour la troisième fois a comparu devant le tribunal correctionnel de Beauvais le manouvrier Charles Matton, âgé de quarante-cinq ans. qui, en dépit de deux sévères avertissements que lui avait infligés le même tribunal, s'entêtait à ne point payer une pension alimentaire de 20 francs par mois A sa pauvre mère âgée de nuitr*vingt-deux ans. Cette fois, les magistrats ont condamné le mauvais fils la oein d'un an de prison.

MONCEAUX-L'ABBAYE. Dans un' crise de neurasthénie, le berger Théodort Petit, soixante et un ans, s'est tué en *̃ tirant un coup de fusil sous le mente: SAINT-MARTIN-LE-NŒUD. Le jeun Lucien Decou, huit ans, ayant commt l'imprudence de monter sur la marchepif' d'une camionnette arrêtée, fut précip)' sous la voiture quand celle-ci se rerp*; en marche, l'enfant a été grièvem<i blessé aux jambes.

SEINE-ET-MARNE

Salnt-Mesmeg. Hier matin, après ie départ au travail de son compatriote Palkus, le Polonais Budka voulut se servir de sa lampe électrique dont il souleva le couvercle. Il découvrit alors, caché sous la pile, un billet de 10 dollars qui lui avait été^ volé le 18 octobre dernier en même temps que son portefeuille contenant 800 francs. Palkus a été arrêté par la gendarmerie de Claye.

SEINE-ET-OISE

ATHIS-MONS. Le pointage des cartes de chômage se fera désormais au commissariat de police.

LE BLANC-MESNIL. S'étant fait conduire en taxi de Paris au Blanc-Mesnil, un nommé Victor Aubry, trente-quatre ans, sans domicile connu, refusa, arrivé destination. de régler le chauffeur. Celui-ci avisa la police et l'on découvrit alors que le client récalcitrant était un interdit de séjour titulaire de dix condamnations pour vols, coups et blessures. Il a été écroué à Pontoise.

LIVRY-GARGAN. L'harmonie donnera demain, à 21 heures, dans les salons de l'hôtel de France, son bal annuel le In Sainte-Cécite.

Le banquet qui le précède nanitup.l ment est reporté au 3 décembre.

MAISONS-LAFFITTE. Demain, dan.- la matinée, le comité de l'Association des écrivains ardennais. conduit par son secrétaire général, M. Jean-Paul Vaillant, dépo sera une gerbe de fleurs sur la tomba l'écrivain et critique Ernest Delahaye. MESNIL-LE-ROI. M. Runtz, soixa'et onze ans. a été renversé par une au' Blessé aux bras et à la tête. il a été à son domicile.

BOURJOIS


LES CONTES DU « PETIT PARISIEN »

LE BONNET ET LE MOULIN

Elle ne s'appelait pas Kate. ni Kaetchen. ni si je vous le disais en russe ou en chinois vous seriez obligé de me dire: c A vos souhaits » don. elle se nommait tout bonnement Cath rine.

Son père était vigneron actif et meunier honoraire d'Anjou. La vigne et la Loire se faisaient l'une regardant l'autre. < Suis-je belle ? > semblait se demander la vigne. L'été. la Loire lui répondait en tirant des langues de sable jaune l'hiver toutes les relations semblaient rompues: les ceps ne voyaient qu'un grand neuve vide où. tous les huit jours, peut-être, passait une barque qui se débattait dans le courant comme une mouche prise dans une toile d'aragne.

Le moulin était piqué au soumet du coteau. Depuis quinze ans. il ne virait plus, mort de faim sans doute. Pendant longtemps, il avait fièrement moulu du blé pour les hommes, puis, la concurrence venant. il avait dû travailler pour les bêtes. Enfin, un jour, 11 n'avait même plus eu une livre de seigle ou de blé noir à se mettre sous la dent

Cependant, le père de Catherine le conservait jalousement. Il était orgueilleux de son titre de capitaine de moulin céleste et n'avait que mépris pour ses confrères qui, plus bas, barbotaient comme des canards dans les ruisseaux de la plaine.

C'était d'ailleurs un beau moulin encore intact, avec son corset de bois bien d'aplomb sur un socle de pierre et ses quatre ailes toujours prêtes à se battre avec le vent et le soleil.

Joint à la moitié de la vigne, il constituait la dot de ta Catherine. On ne savait pas, dans le pays, qui était le plus alléchant, la belle dràlière ou les deux cents boisselées de pinot franc En tout cas, il y avait là de quoi faire un heureux en alliant comme dans la chanson. l'amour et le bon vin.

C'est dire que la jeune fille ne manquait pas de galants. Ils accouraient de trois lieues à la ronde, tout rutilants de séductions d'aucuns mêmes, au temps des assemblées, passaient le fleuve pour venir la faire danser. Une gente cavalière dont les farauds de village se disputaient les sourires et la taille souple C était plaisir de la voir tourner, voler plutôt, vive et délurée comme une merlette, deux étoiles dans les yeux. la joue rose mise en valeur par des boudes sombres débordant du bonnet à fond de dentelle ancienne et à noeud empesé bien serré sur la nuque. Mais la Catherine ne paraissait pas pressée de choisir n époux et. un par un, elle avait déjà évincé sept ou huit prétendants. < Elle st « fiare I 1 » disait-on en parlant d'elle.

Elle n'était pas fière, la Catherine, mais son cœur était pris. Elle aimait en secret M. Jacques, dont les parents habitaient, au milieu d'un parc clos de barrières blanches, une grande maison bourgeoise à laquelle un pignon en forme de tour donnait figure de gentilhommière.

Ils s'étaient connus tout jeunes, à l'époque où ils fréquentaient ensemble l'école du bourg. Puis Jacques avait été envoyé en pension à Tours et Catherine à Saumur. si bien que, d'année en annk, la distance qui séparait les adolescents avait augmenté.

Ses études terminées, le jeune homme était revenu au pays. Presque chaque jour, il venait dans le village. Quand elle l'apercevait, Catherine soupirait. Comme ils étaient maintenant loin l'un de l'autre Il passait vêtu d'un costume de sport, guêtre de cuir fauve, grand, mince, les cheveux blonds au vent, l'air toujours un peu triste. La jeune fille, comme tout le monde. n'ignorait pas la cause de cette mélancolie. Depuis la guerre, les parents de Jacques avaient vu fondre leurs revenus. Un placement aventureux, dans une entreprise industrielle qui avait mal tourné, avait précipité la déroute de leurs finances. Une à une ils avaient dû vendre leurs fermes et maintenant, parcelle par parcelle,' Ils cédaient les bois qui entouraient leur demeure. Les paysans les défrichaient aussitôt, et les guérets poussant leurs sillons s'avançaient comme une marée vers le château qu'ils assiégeaient en attendant de le submerger un jour.

Lorsque Jacques rencontrait Catherine. il s'autorisait de leur ancienne camaraderie pour lui adresser la parole. En sa présence, la jeune fille, éperdue d'amour, ne savait que sourire et balbutier. Bien vite M. Jacques avait remarqué cet émoi Batteur pour lui et. tout d'abord, il avait espéré que cette petite serait une conquête facile qui l'aiderait à supporter le séjour à la campagne.

Mais ses premières entreprises se heurtèrent à une résistance qui, lui donnant à réfléchir, l'intéressa davantage à la jeune fille. Catherine avait tout ce qui était nécessaire pour Jeter son bonnet par-dessus le moulin paternel, à commencer par le bonnet et le moulin. Mais il fallait faire le geste, et c'est ainsi que. la vertu aidant, Catherine atteignit ses vingt-cinq ans sans que le maire et le curé eussent à s'occuper d'elle.

C'était un jour de novembre, un jour de ciel bas, de vent et de froidure sournoise. Catherine, qui revenait du bourg bien serrée dans son capuchon et la tête en avant pour lutter contre la bourrasque, entendit qu'on l'appelait. C'était Jacques. Il avait surgi de derrière une haie d'où il devait la guetter, et il se tenait devant elle plus pâle encore que de coutume, croisant et

Feuilleton du Petit Parisien, 25-11-32

ILE <CILT__É AUX

ABEILLES = «ra_ r«a_

= Inédit par

Jean de la PÉRIGM–

PREMIERE PARTIE

BÂILLONNÉ

XIII (suite)

Mon p'tit vas i 3

QS. très peu. Il est venu plusieurs fois à ta maison avec son pére, qui est un ami du mien. Je vous avouerai pourtant que peraonne, d'ailleurs, ne faisait guère attention à lui. Il était si gauche, sI timide. Je ne voudrais pas être méchante, mais il faut que je vous le dise tout de même U était si laid et si ridicule que, loin de nous inciter à la moquerie. il nous inspirait plutôt une sorte de pitié dont Il dut s'apercevoir et qui l'humilia sans doute encore plus que des sarcasmes, car il s'abstint dès lors de revenir à la mala Tout ceci, monsieur le curé, c'est pour vous dire que U. Méaanger, à défaut d'autre idéal, a très bien pu s'arrêter à celui de l'argent, n n'y aurait rien de surprenant à ce qu'il eût placé ses économies à la banque Marsault et que. par vengeance, il profltât de l'as- sassinat de M. Thiberville, ainsi que des circonstances qui l'entourent, pour attribuer ce crime à mon fiancé et maCopyright by Jean de la Périgne 1932. Traduction et reproduction interdites en tous paya.

par Pierre NEZELOF

décroisant avec une hâte nerveuse ses mains fines d'aristocrate oisif.

Catherine, dit-il sur un ton de prière. je voudrais vous parler.

ici?.

Où vous voudrez, j'ai quelque chose de grave à vous dire.

La petite jeta un regard inquiet autour d'elle

Ecoutez, monsieur Jacques, j'aime autant qu'on ne nous voie pas ensemble, les gens pourraient jaser. Voulez-vous venir demain à 2 heures au moulin 1 Je vous y attendrai.

Le lendemai. Il fut exact au rendezvous. L'endroit était solitaire et un peu lugubre. Des rafales qui avec hargne couchaient les herbes, terrassaient les sautes et creusaient dans la Loire des remous livides. Les jeunes gens se mirent à l'abri du vent sous les ailes du vieux moulin qui geignait au-dessus d'eux comme une mâture.

Catherine, dit Jacques, personne encore dans le pays ne sait ce que je vais vous dire.- Ecoutez-moi.- Cette fois, c'est fini, mes parents et moi-même nous sommes ruinés. Il va falloir vendre le château et a'en aller.

La jeune fille sentit ses genoux fléchir. Elle s'appuya contre le mur du moulin et offrit à Jacques des yeux pleins d'angoisse

Mon Dien murmura-t-elle.

Le jeune homme reprit, poursuivant une idée fixe

Mais je travaillerai, Catherine. le suis las de la vie que j'ai menée jusqu'Ici. Un de mes oncles, qui a un grand domaine dans le Poitou, veut bien me prendre avec lui. Je saurai bientôt gagner ma vie. La petite cria

Et mot. je ne vous verrai pïus ? Elle avait mis dans cet appel un tel acçent de détresse que le jeune homme en fut remué d'une brusque allégresse. I! saisit lesrpoignets de la jeune fille et la tutoya comme à l'époque où, pour leur goûter, ils mangeaient ensemble une graissée de ril- lettes dans la cour de l'école

Catherine est-ce vrai, tu me regretterais à ce point ? Alors. tu veux bien être ma femme ? La jeune fille était devenue toute blême. Elle ne comprenait pas encore le sentiment d'un bonheur possible', tout proche, entrait en elle avec une souffrance alguë. Que devait-elle répondre 7

Soudain, ils entendirent au-dessus d'eux un craquement, suivi d'un grand bruit d'ailes et Catherine, poussant un cri, porta une main à sa tête

Les ailes du vieux moulin qui, depuis quinze ans. étaient frappées d'immobilité, avaient, sous un coup de vent plus violent que les autres, viré d'un demi-tour et l'empennage avait, au vol, emporté dans l'espace la coiffure de la jeune fille. Mon bonnet I s'écria-t-elle.

Tous deux se mirent à rire. délivrés tout à coup de leur angoisse et rapprochés par leur mutuel aveu. Jacques attira contre lui la tête aux boudea brunes et aux yeux humides où tremblait un secret qui ne se dérobait plus.

Catherine, murmura-t-il, oseras-tu dire non, maintenant ?

Elle n'y songeait pas. Un signe du des- tin avait répondu pour elle et, la tête levée, elle ne pouvait détacher ses regards du bonnet qui, là-haut, perché dans le ciel, semblait un oiseau blanc, annonçant comme au printemps l'arrivée des beaux jours.

Pierre Nezelof.

La commission des finances et le projet d'outillage

Poursuivant l'examen du projet d'outillage national, la commission des finances de la Chambre a adopté hier les chapitres 2. 3 et 4 du crédit affecté à la santé publique. M. Vincent Auriol ayant demandé, en vue de la liquidation de l'arriéré des subventions du chapitre 5 (constructions hospitalières), l'augmentation du crédit proposé par le gouvernement, un crédit supplémentaire de 200 millions a été voté. Le total du chapitre a été porté ainsi à 300 millions.

Colonies. Le crédit prévu pour le transfert de l'école coloniale à SaintMandé a été adopté avec une réduction de 25

Agriculture. Le chapitre I" (reconstruction de l'école nationale vétérinaire de Toulon) et le chapitre 2 (études et travaux hydrauliques et du génie rural) ont été adoptés. La commission a réservé le chapitre 3. Le crédit afférent au chapitre 4 a été porté de 200 à 300 millions. Le chapitre 5 a été porté de 900 à 1.100 millions (subventions aux travaux d'électriflcation des campagnes). Au chapitre 6 (subventions pour adduction d'eau potable), la commission a décidé de porter le crédit de 250 à 400 millions. Travaux publics. La commission a décidé de présenter un crédit de 100 millions tant sur le chapitre 1" que sur le chapitre 2 (routes écartées par la loi du 16 avril 1930 de la voirie nationale, travaux de réfection et d'aménagements destinés 1" à la création de pistes cyclables. 2° à la signalisation des directions et dangers. Le groupe socialiste S. F. I. 0. a entendu hier matin M. Bedouce, qui a fait un exposé de son contre-projet sur l'outillage national.

Il entendra, la semaine prochaine, M. Vincent Auriol, auteur d'un contreprojet sur l'équilibre budgétaire.

nœuvrer de façon à rendre son accusation vraisemblable.

L'abbé Rtchebourg reprenait, avec la prudence qui le caractérisait

je ne puis pas vous dire encore, mademoiselle, si vous avez raison; mais il est un fait certain c'est que plus je réfléchis, plus j'en arrive à me persuader que Mézanger a voué à votre fiancé une haine féroce. Voic;, entre autres» un fait que j'avais oublié de vous signaler:

» Hier, lorsqu'on a emmené M. Marsault en prison. J'ai cri que la foule allait lui faire un mauvais parti et que les gendarmes qui l'escortaient seraient impuissants à le protéger contre elle.

Mon pauvre Robert!

C'est en vain que j'ai fait appel au ceeur de mes paroissiens. Ils étaient tellement déchaînés qu'ils n'ont même pas voulu m'entendre. Ils s'apprêtaient même à me bousculer, lorsque Mézanger, grimpé sur une borne, leur a crié ces mots, ou à peu près

» Ne vous déshonorez pas au contact de cet homme. Laissez au bourreau le soin de répandre le sang de ce misérable.

Alors, tous se sont apaisée et sont rentrés dans l'ordre.

J'ai donc le droit d'en conclure que l'intervention de Mélanger et surtout les paroles qu'il a prononcées viennent fortifier notre thèse que Robert Marsault a en lui un ennemi implacable.

Monsieur le curé, affirmait Simone avec sang-froid, nous n'allons pas tarder à être fixés.

Comment cela. mademoiselle? interrogeait le curé aux abeilles. Crânement. la jeune fille décidait Je vais aller trouver M. Mézanger. Prenez garde, mademoiselle, cet homme, sous ses apparences timides. est des plus retors.

Je me tiendrai sur mes gardes et il faudra bien, si rusé soit-14 qu'il me dise la vérité.

'A LA MÉMOIRE DE CLEMENCEAU SUITE DE LA PREMIERS PAGE

M. de Fontenay poursuit

Et maintenant, tournez-vous vers cette statue. Puisez dans la contemplation des traits de ce grand homme dea leçons de volonté et d'énergie. Découvrez-vous. Inclinez-vous Clemenceau, lui aussi, dans une époque tragique de nos annales, a incarné la France, la France à laquelte il a donné la victoire, mais qui, suivant la forte parole de Foch, sait qu'au-dessus de la guerre il y a la paix, la France profondément attachée à cette paix et qui entend en jouir dans la plénitude de ses droite et de sa eécurite.

M. Georges Leygues, à son tour, gravissait les degrés de la petite tribune. Il apportait à Clemenceau, avec l'émotion d'un ami et d'un ancien collaborateur, le salut du gouvernement d'aujourd'hui.

Discours de M. Leygues La statue que nous inaugurons, dit M. Leygues, rappellera aux passants qu'en des jours d'immense détresse, quand la France était sur le point de périr, un homme vint et conjura le sort.

L'orateur évoque à présent les jours tragiques de 1917.

La guerre traînait en longueur. Le flux et le reflux des armées usaient les effectifs des combattants, entraînaient des pertes innombrables de vies humaines sans laisser entrevoir la fin du conflit. L'inquiétude gagnait les plus résolus. On cherchait une volonté, un homme.

Clemenceau est désigné par le verdict de l'opinion. Le 19 novembre 1917, il forme son ministère.

Sa déclaration ministérielle est un émouvant appel à l'union

« Ne songeons aux fautes que pour les réparer. Confiance, oubli de nos discordes civiles. Préparons la victoire par la communion de nos coeurs. Clemenceau résume sa tactique dans une formule qu'il répète sans cesse « Je fais la guerre, rien que la guerre, toute la guerre. »

C'est le mot déterminant qui, selon Pascal, fait juger un homme.

Clemenceau aime l'armée. Il connaît ses souffrances, son héroïsme surhumain.

Il va dans les tranchées. Il traverse à découvert les espaces balayés par le canon. Il s'aventure dans les secteurs les plus menacés. A la Fère-en-Tardenois. c'est à grand'peine qu'il échappe à l'ennemi. Sa témérité fait le désespoir des officiers, qui redoutent un accident, et la joie des hommes, enthousiasmés par tant de sang-froid et d'audace.

Clemenceau a pris le pouvoir en novembre 1917.

Un an après, l'ennemi dépose les armée. En un an, la victoire a couronné l'effort et la vaillance des alliés. En un an, la plus grande révolution de l'Histoire s'est accomplie. Un monde s'est effondré. Un monde nouveau a surgi.

Le 11 novembre est un des plus grands jours de l'Histoire.

Rappelez-voua. Au son des cloches, au bruit du canon, la foule en délire parcourt les rues en chantant. La fierté et la joie illuminent tous les regards. Des acclamations sans fin saluent nos drapeaux, nos chefs et nos soldats victorieux.

Partout éclatent le bonheur inespéré et l'ivresse de vivre.

Il fut beau, notre héroïque Paris! Calme et fier dans le triomphe comme il l'avait été dans la défaite et dans le deuil.

La tragédie est terminée. Au moment où le principal acteur quitte la scène; il peut dire comme dans son Démos-

« J'ai ramassé les volontés éparses en des faisceaux de métal acéré. J'ai été une force indéfinissable audessus des désespérances P.

Il avait rêvé l'avènement de la justice internationale.

La tâche véritable absolument nouvelle, écrit-il, était la tentative de faire par le traité de Versailles une Europe de droit.

Notre guerre nationale devenait une guerre de libération pour les peuples opprimés.

Les nationalités expirantes allaient revivre. Les mots justice, liberté, reprenaient un sens.

Clemenceau a constaté, dans ses derniers écrits, un fait capital, dont les conséquences influeront sur les événements de l'avenir et sur les relations futures des peuples, si la raison n'a pas déserté la terre.

Ceet que le sort du vainqueur et le sort du vaincu sont plus intimement liés qu'on ne pourrait le croire. » II y a dans toute grande vie de larges prises pour la critique. Clemenceau peut la subir sans en être amoindri.

Il veut être vu tel qu'il est. Il aurait souri de dédain à son panégyrique. L'excès des éloges t'aurait irrite. Pourquoi voiler les rudesses et les à-coups d'une carrière où les sentiments les plus divers, les impressions rapides et contradictoires Se croisent et se heurtent ?

En politique comme à la guerre, le bonheur et le malheur se succèdent et s'enchaînent, et la chaîne ne peut être rompue sans briser l'unité.

Il faut garder à ce visage et à cette vie leur caractère et leur relief et accepter, pour les peindre, les teintes violentes, les ombres et les traits fulgurants.

M. Leygnes parle ensuite des dernières années de George3 Clemenceau, « qui s'enferme dans sa retraite et ne

Lorsqu'il vit Simone Granville s'éloigner seule, le maintien calme et le pas assuré, dans la direction de l'étude de M* Corseul, le curé aux abeilles se sentit pour la première fois, depuis de si longues heures, envahi par une réconfortante espérance.

Ce que lui n'avait pas trouvé tout de suite, cette jeune Slle, elle, l'avait découvert ou plutôt l'avait aidé à le découvrir, c'est à dire l'existence d'un complot et son instigateur.

Ce fait, qui pouvait prendre promptement la proportion d'un événement considérable, capital même, n'était-il pas de bon augure ?

Une crainte, cependant, persistait dans l'esprit de l'abbé Richebourg. Pourvu, se disait-il, que cette jeune personne si franche et si honnête ne se laisse pas duper par cet hypocrite et madré bonhomme Et il regrattait de l'avoir laissée se rendre seule près de lui. Mais, bientôt, il se dteait

J'ai tort de m'inquiéter ainsi. Pourquoi la claire et loyale intelligence, l'énergique volonté de cette jeune fllle qu'inspire ce si grand sentiment qu'est un noble et pur amour, n'aurait-il pas raison de l'astuce et de la méchanceté de ce piètre individu qu'est Mézanger ?

Pourquoi ne trouverait elle pas, mieux que moi, mieux que quiconque, les mots qu'il faut, soit pour lui faire peur, soit pour lui inspirer le remords d'un acte aussi abominable ?

a Attendons, et eapérons

>Ah! si mademoiselle Granville réussissait dans son entreprise, si elle pouvait amener Mézanger à lui avouer qu'il a menti et que, soit par pression soit par suggestion, il a fait mentir les autres, tout serait sauvé. Une rétractation générale ne tarderait pas à suivre celle du c principal »; l'accusation s'écroulant par la base, force serait bien à la justice de remettre Robert Marsault en liberté.

Ce -«rait la fin de me» angoisses,

Pendant que les drapeaux saluent. De gauche droite UN. Xenarl, Albert Lebrun, Kerriot et CUapp«

cherche plus que la solitude et le silence >.

A peine éteints les bravos qui avaient salué cette péroraison, les fanfares annonçaient le défilé des troupes. Derrière le général Gouraud, pied, et qui vint se placer face à la tribune après avoir salué le président, venaient le général Prettelat et son étatmajor. La musique de la garde rythmait allégrement la marche des troupes d'élite.

Puis, derrière leurs deux cents drapeaux, ce fut la longue et émouvante cohorte des anciens poilus de la Grande Guerre, parmi lesquels se remarquait, conduite par M. Sanabœuf, la troupe allègre des Vétérans de 1870-1871.

A 19 heures, 2.000 Croix de feu et briscards ont assisté à la cérémonie de

LA RÉCEPTION DE M. PIERRE BENOÎT A L'ACADÉMIE ECITE DE LA PÏEMIÈBE PAGE

Les lettres n'y ont heureusement rien perdu. Devenu rédacteur au ministère de l'Instruction publique, il occupait ses loisirs à lire les dossiers concernant les professeurs, et quels professeurs certes, puisqu'il s'agissait d'Emile Faguet comme de Jules Lemaitre ou de Ferdinand Brunetière. C'est en sortant du ministère qu'il rencontra un jour Ernest Lavisse dont il nous fait ce saisissant portrait Je le voyais, trapu et massif, vêtu très simplement d'un costume de gros drap bleu marine. La tête, carrée et solide, était un peu enfoncée dans les épaules, comme les yeux sous les arcades broussailleuses des sourcils. Il regardait la pluie avec cette indifférence des gens de la campagne et des ena de mer, qui ne craignent pas 'être mouillés par elle. On s'empressait autour de lui. On lui parlait avec respect. Il continuait à répondre par monosyllabes. Il se dégageait de cet homme une curieuse impression d'équi- libre et de tristesse. On eût dit un pavsan soucieux ils le sont tous, mais celui-là plus que les autres soucieux quant aux résultats de la moisson de demain.

Opportune transition, pour nous parler du maître lui-même, pour dérouler, avec une sobre éloquence, cette noble vie d'historien, toute préoccupée d'école et d'éducation. En somme, un chef-d'ceuvre d'harmonie, de bonheur ininterrompu, de facilité si, n'ajoutait aussitôt M. Pierre Benoit, l'on ne réfléchissait au labeur qu'implique une pareille réussite. Xïar Ernest' L&visse fut, avant tout, un grand travailleur. On ne lui doit pas seulement une sé- rie d'ouvrages demeurés classiques et ces petits manuels d'histoire dont l'un atteignit un million d'exemplaires. Il fut l'animateur et le réorganisateur des études secondaires; il dirigea, non sans passion, l'Ecole normale supérieure. Il fut aussi le Français clairvoyant qui, dès 1905, pressentait déjà la tragédie européenne. Cette pensée ne l'avait jamais abandonné, et. M. Pierre Benoit tient à le souligner. Or la guerre que Iaviase anonçait, n'est-il pas permis de croire qu'elle eût été moins inéluctable, en tout cas moins longue et moins meurtrière, si tous ceux dont c'était le devoir l'avaient annoncée et prévue comme l'auteur de l'Essai sur l'Allemagne imOn a le droit de dire que sa voix ne s'est pas élevée aussi haut qu'il eût fallu, aussi haut qu'il l'eût voulu, sans doute. Jamais, en tout cas, elle ne s'est tue, si bien qu'en août 1914, procédant à un solennel examen de conscience, il a pu écrire en toute équité vis-à-vis de lui-même cette phrase où il semble avoir voulu résumer son oeuvre et sa vie « Depuis l'année terrible, pas une minute je n'ai désespéré; l'espoir et la confiance qui étaient en moi, je les ai inlassablement prêches à des millions d'enfants; j'ai dit et répété le permanent devoir envers les provinces perdues. Jamais la flèche de Strasbourg ne s'effaça de mon horizon. Toujours je l'ai vue, solitaire, monter vers le ciel « Je suis Strasbourg, je suis l'Alsace, je fais signe, j'attends. »

Sans doute, Georges de Porto-Riche aura-t-il trouvé dans l'auteur de l'Atlantide un commentateur moins attendri. C'est que, auprès du rude visage de l'historien, celui du dra.ma-

songeait le curé aux abeilles en qulttant son presbytère pour se rendre à l'éjrlise, afin de surveiller les derniers préparatifs des obsèques solennelles du chanoine, qui devaient avoir lieu le lendemain.

Dans le couloir il croisa sa mère, qui lui dit

Regarde-moi, mon François, on dirait que tu vas mieux.

Je me sens plus tranquille, en effet, déclarait le prêtre, trop heureux de donner cette joie à sa vieille mainan. C'est depuis que tu as recli la visite de mademoiselle Granville Alors, tu sais déjà ?. Oui. Odile m'avait prévenue et J'ai pu causer un peu avec la femme de chambre qui était restée à la cuisine. C'est une très brave fille et elle m'a raconté combien les parents de cette pauvre petite s'étaient montrés durs pour elle.

Il lui aurait fallu une maman comme toi

Je crois que je l'aurais bien aimée, elle aussi

J'en suis sûr.

D'après ce que m'a dit sa bonne, elle a un cœur d'or.

C'est exact

Elle t'a fait bonne impression T Excellente.

Je viens de la voir sortir. Eh bien! mon tlls, veux-tu que je te dise c'est un ange que le bon Dieu nous a envoyé là

XIV

Muré dans sa haine

Henri Mézanger était en train de préparer un important acte de vente lorsqu'on frappa à la porte de son bureau. Il eut un geste agacé mais ne répondit pas. Une fois pour toutes, il avait donné l'ordre à sa secrétaire, lorsqu'il s'enfermait dans son cabinet, de ne le déranger que pour des choses urgentes et graves.

Le cas devait en vouloir la peine, car un nouveau coup plus insistant ne faisait entendre.

la Flamme, ranimée par les Vendéens de Paris, que préside .M. du Chaffault. Le lieutenant-colonel de la Rocque a déposé sur la tombe du Soldat inconnu une gerbe en sottaenir de Georges Clemenceau.

SUR LA TOMBE, AU COLOMBIER Nantes, 24 nov. (dép. Petit Parisien.) Les petits-ftls de M. forges Clemenceau, accompagnés de son exécuteur testamentaire, M. Piétri, et de son ancien collaborateur, M. ¥andel, ont fait le pèlerinage du Coloybier et ont déposé des gerbes de roses dans le petit enclos agreste où, à l'ibri d'une stèle grecque, l'ancien président dort son dernier sommeil. De leur côté, le conseil municipal de Monchan'ips, ayant sa tête le maire, M. Roussfllot, et le conseil municipal de Mouilleron-en-Pareds se sont inclinés devant la tombe de M. Clemenceau et l'ont fleuri».

turge ne laisse pas d'apparaître plus frêle.

Pour apprécier ce dont nous lui sommes redevables, remarque cependant M. Pierre Benoi'i, nous n'avons qu'à nous reporter à l'époque où il débuta. Au théâtre, un goût affreux faisait la loi. Il n'y ayait pas de milieu entre un romanesque suranné et un naturalisme agressilf et sommaire. Ainsi les jeunes auteurs prenaient-ils acte de la carence de leurs aînés. De Porto-Riche. Pierre Benoit note encore qu'il a ajouté un maillon à la chaîne insigne de Racine, de Marivaux et de Musset. Il conclut;, fort applaudi. en évoquant l'auteur de Phèdre qui, comme lui, mit la même ardeur à défendre le théâtre, poursuivit avec la même impitoyable sévérité les éternels fabricants qui prétendent le faire servir à des tins indignies.

Dans la fort spirituelle réponse qu'il lui fit, M. Henri de Réguler commença par dire sa surprise. Eh quoi cet éternel voyageur qu'est M. Pierre Beaoit se trouvait donc à Paris ? Mais qui sait, ajouta-t-il, si dans la cour de l'Institut votre valise ne vous attend pas pour une de ces fugues dont vous êtes coutumier, et dont l'une a pris figure et a fait, un jour, courir le bruit d'un enlèvement.

M. de Régnier se réjouit de l'occasion et d'autant que l'Académie n'a pas entendu toutes les voix qui lui étaient chères celles de Porto-Itiche et de Georges Clemenceau, auquel, en ce même moment, Paris rendait un-si fervent hommage.

Le silence académique fit partie des silences que s'imposa orgueilleusement celui qui, durant sa longue vie, s'était dressé en face de tant de clameurs et avait dominé tant de tumultes, celui en qui le grondement du canon avait suscité d'éclatantes vertus. qui savait que la victoire ne se gagne pas seulement par l'héroïsme des soldats et le génie des chefs, mais qu'il faut parfois y adjoindre la salve du peloton d'exécutibn, celui enfin qui, dans la tombe où il repose, a voulu, symbole de son indomptable énergie, être enterré debout.

Du romancier, le poète traça ensuite un délicieux portrait analysant ses œuvres en critique averti.

Est-il besoin de vous reconnaître une fois de plus les beaux dons de romancier dont vous avez donné tant de preuves, votre art de la composition et du récit, votre sens de la vie, votre faculté d'imaginer les réalités et de rendre réelles des imaginations, l'abondance de vos inventions romanesques ? Chercherai-je en vous un moraliste, un philosophe, un réformateur ? A quoi bon ? Ne préférez-vous pas que je vous place tout simplement parmi les meilleurs romanciers français, un romancier qui sait amuser, intéresser, passionner, un romancier qui sait son métier, aime son art et qui démontre, une fois de plus, qu'il n'est pas mauvais d'avoir fait des vers pour devenir un bon prosateur en restant un poète ? Ce discours qui, selon la tradition, avait débuté par un éloge du prédécesseur de M, Benoit, se termina par un autre éloge de Porto-Riche, à qui M. Henri de Régnier reprocha gentiment de n'avoir pris séance, mais en se louant de l'éloquent hommage qu'avait, 'avant lui, rendu M. Pierre Benoit.

Entrez glapit le principal.

La dactylographe apparut. C'était une personne sans âge, incolore, sorte de machine ambulante qui n'avait d'humain que l'expression d'un visage habitué à toutes les déceptions et résigné à toutes les rebuffades.

Mézanger l'avait choisie avec discernement. Il lui fallait un souffre-douleur. Il ne pouvait pas mieux tomber. Mlle Sidonie Bonaffe était née esclave. Qu'est-ce qu'il y a encore ? interrogeait aigrement le premier clerc. Et sans donner à l'infortunée Sidonie le temps de lui répondre, il continuait de sa voix de fausset aigu

Est-ce que je ne vous ai pas dit cent fois. est-ce que je ne vous répète pas tous les jours que je ne veux paa, vous m'entendez. que vous veniez m'embêter quand je suis en train de rédiger un acte ?

» Ah ça! vous ne comprenez donc pas le français ?

Et comme la dactylo baissait les yeux, il reprit

Voyons Qu'est-ce qu'il y a de cassé? Eh bien! répondez-moi.

Mlle Bonaffe, qui semblait imperméable à tout reproche, répondait d'une voix monocorde

C'est une dame, ou plutôt une demoiselle qui demande à parler à monsieur.

Dites-lui que je n'y suis pas. Cette demoiselle désirerait savoir, au cas où vous seriez absent ou occupé, à quelle heure vous pourriez la recevoir ?

Est-ce que je sais, moi glapissait le vilain bonhomme. Est-ce qu'elle vous a dit ce qu'elle désirait ? Non, monsieur. Elle m'a simplement déclara que c'était pour une affaire très urgente, très grave. Et voilà pourquoi je me suis permis de vous l'annoncer.

Vous a-t-elle donné son nom ? Oui, monsieur.

Eh bien dites.

Mademoiselle Simone Granville.

wPêche à Boulogne /mer Boulogne-sur-Mer, 24 novembre 1932. Malgré le mauvais temps, Boulognesur-Mer reste en mesure de satisfaire à toutes les demandes. Mangez du poisson de Boulogne.

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Hein sursautait l'homme aux secrets.

Et au comble de l'ébahissement, il demandait à sa secrétaire

Vous dites Simone Granville ? Oui, monsieur.

Vous êtes sûre de ne pas vous tromper ?

Non, monsieur.

Ah par exemple

Mézanger qui, sous le coup de l'émotion, s'était dressé sur son fauteuil, s'en allait jeter à travers rentre-bâillement de la porte un bref coup d'oeil dans l'étude où, assise sur un banc, la fiancée de Robert Marsault attendait.

Alors il murmura à l'oreille de sa secrétaire, d'un ton subitement radouci

Dites à cette demoiselle que je vais la recevoir et priez-la d'attendre un petit instant.

Bien, monsieur.

Mademoiselle Sidonie s'en fut, refermant la porte derrière elle.

Eberlué, bousculé par l'annonce de cette visite inattendue, monsieur le principal, avant de recevoir Simone, éprouvait le besoin de se ressaisir. Ah se disait-il, que vient-elle faire ici ?

Il cherchait à rassembler ses idées déroutées. Son cœur battait comme s'il venait de fournir une course rapide et longue. Ses mains tremblaient. Il se sentait congestionné. mal à l'aise. Brusquement, il se regarda dans la glace fixée à la muraille au dessus d'une cheminée envahie de dossiers. d'affiches pliées et de nombreux exemplaires de la Gazette des Tribunaux. Une sourde exclamation lui échappa jamais il ne s'était vu aussi laid, aussi repoussant.

Un grand désespoir s'empara de lui. Le reflet de son image venait de donner le coup de grâce à la secrète et suprême espérance qu'il ruminait, djpiug qu'il espérait s'être débarrassé de son

Elle pouvait

à peine marcher

tant ses rhumatismes

la faisaient souffrir

Souffrant de douleurs rhumatismales dans les jambes depuis plusieurs années, je marchais avec beaucoup de ppine. Après avoir essayé bien des remèdes, j'ai eu l'idée de faire usage des Sels Kruschen. Au bout du premier grand flacon, j'ai ressenti une légère amélioration. Et maintenant, à la fin de mon deuxième flacon, je ne sens plus rien. Je continuerai à prendre des Sels Kruschen, car j'ai trop peur de voir revenir mes douleurs qui me faisaient tant souffrir.

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rival, c'est-à-dire d'arriver, à force de patience, à toucher en sa faveur la cœur qu'il avait brisé.

Rêve insensé, rêve stupide et auquel, d'avance, l'homme aux secrets aurait dû renoncer parce qu'il était Irréalisable

Mais autant le premier clerc de M° Corseul se montrait subtil et astucieux quand il s'agissait de sa profession, autant, au point de vue sentimental, était-il le plus piteux des psychologues. Et pourquoi ? Parce qu'il aimait de- désir et non d'amour. Parce que, vicieux jusqu'au tréfonds de l'âme, il perdait littéralement la tête lorsque ses passions entraient en jeu.

Ainsi que nous l'avons vu, elles pouvaient, en une sorte de griserie à froid, le conduire au crime, et à quel crime lui inspirer les calculs les plus audacieux, en même temps que les plus compliquées et les plus ténébreux. Mais lorsqu'il s'agissait de Simone, elles l'empêchaient de se rendre compte que rien ne pourrait jamais combler la distance qui existait entre elle et lui, combler le fossé qui les séparait car cette distance, ce fossé était le néant

Et il restait Hgé devant sa glace, effaré de lui-même, convaincu que toutes les intrigues qu'il avait ourdies pour atteindre son but étaient inutiles, et qu'il était vaincu avant même d'avoir engagé la bataille.

Et pourtant, enfiévré d'un désir diabolique, il se disait

Elle sera à moi

Et il ajoutait, les narines palpitantes et tout frémissant de sa sensualité portée au paroxysme

Par n'importe quel moyen.- Mais je l'aurai

On eût dit que cette effroyable résolution l'avait subitement apaisé. En effet, ce fut d'un pas mesuré qu'il s'en fut ouvrir la porte et d'une voix très calme qu'il appela

Mademoiselle Granville.

(A suivre.)


LE DRAME DE COURTEMPIERRE »• SUITE DE LA PREMIÈRE PAGE C-

L'auberge débit de tabac

Montargis, 24 novembre.

Du NOTRE ENVOYÉ SFte.*L

A Courtempierre, petit hameau du Loiret situé aux confins de la Seine-etMarne, un crime dont le vol parait être le mobile a été commis mardi soir dans des circonstances particulièrement atroces. Les victimes sont deux aubergistes, les époux Marceron. Originaire de Courtempierre, M. Odile-Gustave Marceron, né le 29 mars 1879, s'était, un peu avant la guerre, installé dans son village avec sa femme, Emilie-Marie Houy, née le 13 décembre 1880. Les deux époux exploitaient un fonds d'épicerie que doublait un commerce de vins. Leur établissement était installé à la sortie du hameau, à la croisée des chemins menant, l'un à Sceaux, l'autre à Préfontaines. Les commerçants disposaient là de quatre pièces la salle de café, l'épicerie, la chambre et la cuisine. On pénétrait dans la boutique par l'épicerie, qui donnait accès aux trois autres pièces.

Commerçants prudents et avisés, les époux Marceron passaient pour avoir de sérieuses économies. Les assassins Connaissaient-fl3 cette particularité ? La chose est probable.

La découverte du double crime C'est en venant prendre un café, hier matin, qu'un habitant de la localité, M. Fernand Souchet, découvrit le double crime. Etonné de ne pas entendre les époux Marceron répondre à ses appels, le consommateur entra dans l'épicerie et, arrivé dans la cuisine, recula épouvanté. Il venait d'apercevoir, écroulé sur une chaise et ne donnant plus signe de vie, l'aubergiste, dont le sang qui s'était répandu sur le carreau, s'était coagulé. Avec M. Elie Corson, instituteur en congé à Courtempierre, qui l'accompagnait, M. Souchet se rendit en toute hâte chercher le maire, avec qui il revint aussitôt sur les lieux. Plus

La salle du débit. Les papiers indiquent l'endroit où fut trouvé le cadavre de Mme .Marceron

A la cour de cassation La catastrophe de Roçhe-la-Uolière. Le 30 juin 1928 survenait, aux minos de Roche-la^Moilère (Loire), uue explosion qui occasionna la mort de 48 mineurs. Sur plainte de la Fédération nationale des travailleurs du sous-sol, partie civile, une information fut ouverte par le juge d'instruction près le tribunal de SaintEtienne contre MM. Peri-in-Pelletier, directeur Vigery. Lebon. Alibert, ingénieurs. et Peyret, surveillant des mines où s'était produit l'accident, pour homicides et blessures par Imprudence.

Une ordonnance de non-lieu ayant été prononcée, les parties civiles tlrent opposition devant la chambre des mises en accusation de la cour d'appel de Lyon, qui ordonna un supplément d'information, lequel aboutit, d'ailleurs, à un nouveau nonlieu.

Mais l'arrêt de ta chambre d'accusation en date du 17 juillet 1931 ayant été annulé par la cour de cassation pour simple vice de forme (omission de la présence et de l'audition du rapporteur dans l'expédition

Les rhumatismes vaincus

par l'électricité

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minutieuse fut alors l'inspection passée par les trois hommes. Elle leur permit de découvrir dans la salle de café, gisant elle aussi dans une mare de sang, Mme Marceron, dont la tête n'était plus qu'une plaie.

La nouvelle, qui se répandit comme une traînée de poudre, attira bientôt à Courtepierre, une foule de curieux venus de tous les points de la région que canalisait avec peine le brigadier chef Saulniers et les gendarmes Mollard et Archambault, de la brigade de gendarmerie de Corbeil-en-Gàtinais. Bientôt arrivaient à leur tour les membres du parquet MM. Rocher, procureur, et Jouyé, juge d'instruction à Montargis, et les enquêteurs de la cinquième brigade mobile sous les ord'es de M. Fressard, commissaire divisionnaire.

Il fut assez aisé aux enquêteurs de reconstituer la scène du meurtre. Cependant; que l'un des agresseurs, sous un prétexte quelconque, retenait dans la salle du café Mme Marceron, qui bientôt tombait sous ses coups, son complice se ruait sur l'aubergiste ençore attablé à diner dans.sa cuisine et l'asaommait-en-nn-tournemain. Leur double coup exécuté, les assassins passaient dans la chambre à coucher et jetaient bas tout le contenu des armoires où ils recherchaient le magot des deux aubergistes qu'ils savaient certainement y trouver. Ils découvrirent, en effet, 80.000 francs de titres; mais comme la plupart de ces titres étaient nominatifs, ils les dédaignèrent et se contentèrent d'une somme de 7 à 8.000 francs que les époux Marceron l'enquête l'a établi avaient alors chez eux. Cette somme, on l'a su par un témoin à qui elle devait être confiée, était destinée à l'achat d'une provision de tabac qui devait être faite hier à Montargis.

D s'en fallut de peu que les assassins ne fussent pris sur le fait vers 20 h. 15, un habitué du café, M. Louis

de l'arrêt). l'affaire fut renvoyée devant la chambre des mises en accusation de la cour de Dijon qui, Se 4 février 1932, déclara "action Pub-ique éteinte par la loi d'amnistie du 26 décembre 1931 et laissa les plaignants assigner, s'ils croyaient devoir le faire, devant la juridiction civile. la Compagnie des mines de Koche-la-Mollère et Firminy.

Un second recours en cassation, formé contre cette décision par la Fédération nationale du soua-sol, assistée de M" Boaviel, vient d'être rejeté, après observations de M. Cail pour la compagnie. La cour suprême a constaté que. cette foia, la procédure était parfaitement régulière et que l'amnistie s'appliquait.

dceidettla d'autos, accidenta du travail et transports de complaisance. Le 18 février à la fin de leur lournée de travail, les ouvriers Chomarat et Dupuia. occupés dans l'entreprise de Mme veuve Deville. étaient ramenés, avec d'autres camarades, du chantier de Pont-Bayard (Loire) au siège central de Saint-Etienne sur la camionnette de la maison, conduite par le jeune Colmaire. âgé de vingt-deux ans, employé de bureau au service de ladite dame Deville.

Cornet, frappait à la porte du débit. Ainsi alertés, les assassins qui ve- naient d'abattre leurs victimes, ne sachent pas où se trouvait le commutateur, brisèrent l'ampoule éclairant la chambre. Ouvrant alors la fenêtre de la cuisine, ils s'enfuirent par le jardin pendant que M. Cornet faisait demitour, croyant en voyant la lumière s'éteindre, que les époux Marceron venaient de se coucher.

Le signalement des assassins

II fut assez facile de situer l'heure du crime grâce aux témoignages concordantes de deux ouvriers agricoles, MM. Laurent Rousseau et Degniez, dont les renseignements permettront, peut-être d'identifier les bandits. Les deux clients vinrent s'attabler dans le débit, le premier à 17 h. 30, le second à 18 heures. L'un et l'autre trouvèrent dans la salle deux individus inconnus dans la localité, paraissant àgés de vingt-cinq à trente ans, à l'accent étranger très prononcé, des Tchécoslovaques ou des Polonais probablement. L'un était vêtu d'un complet violet-bleu, l'autre d'un complet gris, at tous deux étaient coiffés de casquettes très usagées. Quand MM. Laurent Rousseau et Degniez s'en furent, les deux individus venaient de s'attab'er devant une assiettée de petits pois et un verre de vin chaud que Mme Mar ceron venait de leur servir. Et il est à présumer que ces deux hommes sont les meurtriers des épiciers bien qu'on puisse se demander comment ils étaient au courant de leurs habitudes. D'autre part, un troisième témoin M. Félix Villette, rentra à Courtepierre entre 19 h. 15 et 19 h. 30, qui aperçut, par la fenêtre, dans leur cuisine, les deux époux attablés à dîner. C'est donc, on le voit, entre 19 h. 15 et 20 h. 15, que la scène du meurtre s'est déroulée. Les commerçants opposèrent-ils une farouche résistance à leurs assassins? C'est probable, car on ne comprend pas autrement que ceux-ci se fussent acharnés comme ils le firent sur leurs victimes.

L'autopsie à laquelle a procédé, dans la soirée, le docteur Mazengarde, de Montargis, assisté du docteur Devin, de Corbeil-en-Gàtinais, a révélé, au reste, que l'aubergiste ne portait pas moins de cinq fractures à la tête produites par une serpette ou une hachette et que sa femme, assommée à l'aide d'une massette de carrier, avait éfé epsuite lardée de coups de couteau dont: l'un avait' tiraiiché, Ja .carotide. Le signalement des deux suspects a été transmis à toutes les brigades de gendarmerie de la région qui ont, toute la journée, procédé à de multiples investigations. Cependant, les assassins ont une avance de douze heures sur les enquêteurs. Ont-ils quitté la région ? Dans ce cas, les recherches seront difficiles. Sans quoi, elles seront grandement facilitées car l'accent étranger et le signalement des fuyards faciliteront leur arrestation.

Pour l'instant, les gendarmes et policiers qui ont procédé à des vérifications dans les gares de Coray-Corbeil et de Minières-GondreviUe ont acquis la certitude que les deux suspects n'ont pas pris le train. Il est donc à supposer qu'ils errent dans la région et qu'ils ne tarderont pas à tomber entre les mains de la justice.

L'ENQUETE SUR L'ATTENTAT DE CHAMPTOCÉ

Nantes, 24 novembre (dép. Havas.) Les enquêteurs chargés de découvrir les auteurs de l'attentat de Champtocé, après un examen approfondi de la situation viennent de mettre hors de cause l'association nantaise des étudiants bretons, ainsi que le fédéraliste bien connu Rouan Klec'h.

Procédant par élimination, les policiers sont parvenus à écarter maintes hypothèses. Reste maintenant la partie délicate de l'enquête le contrôle rigoureux des faits et gestes des autonomistes reconnus douteux par la première discrimination.

M. Ducloux, en regagnant Paris, a dit le ferme espoir qu'il a de retrouver les auteurs de cet attentat.

Des commissions rogatoires très larges, a-t-il ajouté, ont été données aux différents commissaires et inspecteurs des brigades mobiles de Rennes et d'Angers qui, dans toute la Bretagne, effectuent les vérifications nécessaires. Tout ce qui a été dit d'autre est faux.

Au carrefour formé par les rues du Soleil et d'Outre-Furens, à Saint-Etienne. une collision se produisit entre ce véhicule et une conduite intérieure conduite par un négociant en tissus de la ville, M. BoisseL La camionnette. prise en écharpe. fut renversée et retournée sur le sol auprès avoir fait complètement tête a queue. Chomarat et Dupuia ayant été grièvement atteints dans l'accident, Colmaire et Boisset furent traduits, pour blessures par imprudence et Infraction au code de la route. devant le tribunal correctionnel qui les condamna chacun à 100 francs d'amende pour le délit et à 5 francs pour la contravention. Les deux blessés, qui s'étalent portés parties civiles contre les prévenus et contre Mme Deville, prise comme civilement responsable de son préposé, obtenaient chacun une provision de 3.000 francs à la charge de ceux-ci et en compte sur dommages-intérêts à fixer ultérieurement après expertise médicale.

La cour d'appel de Lyon confirma dans toutes ses parties ce jugement par un arrêt, rendu le 14 janvier 1932. contre iequel Mme Deville s'est pourvue en cassation.

Son avocat, II» Coutard, invoquait la Tlo-

Les Américains de Paris fêtent le Thanksgiving Day" et leur hôte M. Paul Reynaud La fête américaine d'actions de grâce et de remerciements pour les biens accordés au cours de l'année a été célébrée hier par la colonie américaine de Paris.

Des cérémonies religieuses préludèrent dans la matinée aux solennités de la journée à la cathédrale de l'avenue George-V, à l'église américaine du quai d'Orsay et à la Madeleine. A midi, M. Paul Reynaud, ancien ministre des Finances et des Colonies, qui revient d'un voyage d'études aux Etats-Unis, fut l'hôte de l'American Club dans un restaurant des ChampsElysées.

M. Paul Reynaud prononça, au dessert, une très intéressante et très spirituelle allocution sur les observations de son voyage.

L'Amérique, d'où je viens, dit-il, est un pdmlrable champ d'observation, puisque c'est un monde en raccourci, avec ses matières premières et ses industries. Au surplus, elle tient maintenant une telle place qu'il n'y a de bonheur ni de malheur sur la terre sans elle.

Le soir, le banquet traditionnel de PAmerican Légion a eu lieu au Palais d'Orsay, sous la présidence de M. James V. Sparks, commandeur pour la France de l'association. M. James V. Sparks était assisté de M. James L. Mc Cann, commandeur de Paris. Le révérend Frederick W. Beckman a dit la prière d'usage et M. Scotten, premier secrétaire de l'ambassade; a lu le message présidentiel. Les invités de l'American Legion étaient M. Berthod, ministre des Pensions le maréchal Franchet d'Esperey, le général Gouraud, M. de Fontenay, président du conseil municipal de Paris le général Ford, attaché militaire le capitaine Le Breton, attaché naval près l'ambamade des Etats-Unis. MM. Théodore Marriner, chargé d'affaires à l'ambassade des Etats-Unis, et Joseph L. Keena, consul général des Etats-Unis. Le bilan de la Banque de France Le bilan de la Banque de France, pour la semaine du 10 novembre 1932 au 18 novembre fait ressortir une encaisse-or de 83.308.286.859 fr. 89 en augmentation de 74.843.125 fr. 61 sur la semaine précédente.

Les engagement à vue, sur lesquels les billets en circulation flgurent pour 81.604.937.435 francs, en diminution de 708.289.945 f r. sur le semaine precédente, représentent 107.023.751.707 fr. 87. La proportion de l'encaisse-or aux engagements à vue est de contre 77,76 la semaine précédente. La proportion fixée par la loi est de 35

Poussée par son mui, nne femme tente, à Anvers, de tuer son père Bruxelles, 24 nov. (dép. Petit Parisien) Au cours de la nuit passée, Mme Hosten, née Anne-Marie Monu, habitant dans l'arrière-bâtlment d'une maison située 159, avenue du Margrave, à Anvers, a tenté de tuer son père âgé de soixante-trois ans. Arrêtée immédiatement, la meurtrière a avoué qu'elle avait été poussée par son mari à commettre le crime.

Celui-ci, dont les goûts dispendieux dépassent ses moyens d'existence, voulait s'acheter une motocyclette. N'ayant pas l'argent nécessaire, il demanda à son beau-père de le lui avancer. Celuici lui refusa. C'est alors qu'il décida de le tuer, mais n'en ayant pas eu le courage, Il demanda à sa femme de commettre le crime. Hosten vient d'êtra arrêté. Quant à la victime, qui a reçu deux balles dans la tête, son état est désespéré.

Chronique judiciaire LA U'VKK INSTITUTRICE

Alors qu'elle enseignait à Chelles, en novembre 1929, une institutrice, Mme Boutard. avait fait aux fillettes de sa clasae une démonstration de pose de ventousea, pour laquelle la petite Palazy. âgée de dix ans, avait consenti à servir de sujet. Par suite d'une application qui ne s'entourait peut-être pas de précautions suffisantes, l'enfant fut brûlée dans ia région claviculaire droite.

Le père porta plainte et le parquet de Meaux ouvrit contre Mme Boutard une information pour blessure par imprudence. Mais, par suite du décret d'amnistie, il ne resta plus au tribunal de cette vible qu'à à se prononcer au civil.

Il vient de le faire en condamnant, sur les conclusions d'un rapport d'expertise, Mme Boutard à payer à M. Palazy 10.000 francs à titre de dommages-intérêts. FETES ET REUNIONS La Ligue ndtionale des fermiers et des métayera a tenu son assemblée générale annuelle à son siège sociai. 14, rue de Belzunce, à Paris, sous la présidence de M. Poissonnier, du Nord. Au cours de la réunion, les fermiers ont proteeté contre la lenteur du vote de la loi sur la revision des baux ruraux et souligné la gravité de la crise fermière.

Les amis de Mme Magdeleine Chaumont ont, au cours d'un diner auquel assistaient de nombreuses personnalités, fêté sa nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur.

Le Conseil national dea femmes françaises a tenu son assemblée générale, au musée social, où se pressait une nombreuse assistance. Après l'allocution de la présidente, Mme Chevalier-Marescq, et lecture des comptes rendus du secrétaire général, de la trésorière et des sections départementales, Mme Malaterre-Sellier a fait une conférence sur « la collaboration des femmes à la Société des nations », à laquelle elle appartient comme conseillère technique. Enfin, M" Maria Vérone, déléguée du C. I. F.. a traité de la c nationalité de la femme mariée et la conférence de la Haye <>.

A l'hôtel des Sociétés savantes. le Cercle Fustel de Coulanges avait convié les membres de l'enseignement public à rechercher les moyens de faire participer le personnel de l'enseignement primaire à « la grande tradition intellectuelle française ». M. Bœgner, professeur au lycée Louis-leGrand, a exposé l'action du cercle auprès des instituteurs.

lation de la loi du 9 avril 1898, la cour d'ap- pel ayant refusé de considérer l'accident comme survenu au lieu et à l'occasion du travail, alors que les ouvriers rentraient de leur chantier sur une voiture appartenant à l'entreprise.

La chambre criminelle, présidée par M. Scherdlin, vient de rejeter le pourvoi en constatant que les blessés « avaient été transportés à titre exceptionnel et en dehors de toute clause de leur contrat de travail par Colmaire, comptable et non chauffeur de l'entreprise, qui, pour leur être agréable et par pure complaisance, les avait autorisés à prendre place dana la camionnette qu'il conduisait, >

La complicité daata les installations clan- destines de T. S. F. Par un arrêt des appels correctionnels de la cour des Paris en date du 28 octobre 1931, contlrmant un jugement de la douzième chambre du tribunal de la Seine, Goldwasaer. banquier d'origme autrichienne, et Pitttvino, remisier, demeurant tous les deux à Paris, avaient été condamnés chacun à 200 francs d'amende pour avoir. c comme complices et en connaissance -le cause, assisté l'opérateur radio-télégraphiste Parent et l'ébéniste Lagrue en facilitant l'établis-

Nouvelles Lames G0llette Plus vives Plus tranchantes.

Voici pourquoi

Toute lapublicité dans le journal

Champs-Elysées, Paris (se). réupkom. £iy»*e» *a.e+ « ta, rue «MîMflhle», Paria (1O">. Tiliph.: froorac 15-21 et 15-22 ♦ PETITES ASTVOXCES CLASSÉES-

Un exposé de M. de Monzie à la commission sénatoriale de l'enseignement

La Commission sénatoriale de l'enseignement, réunie hier sous la présidence de M. Jossot, a entendu M. de Monzie, ministre de l'Education nationale, qui lui a donné son avis sur les projets ou propositions ci-après Communication aux professeurs de l'enseignement primaire ou de l'enseignement secondaire des rapports d'inspection ainsi que cela se fait dans l'enseignement technique et dans l'enseignement primaire élémentaire. Nulle loi n'a imposé cette organisation. Le ministre ne voit pas d'inconvénient à ce qu'une même administration établisse en ces matières une réglementation uniforme pour tous les ordrea d'enseignement;

2° Titularisation des instituteurs intérimaires et stagiaires non pourvus du brevet supérieur.

Le ministre accepte sous quelques réserves de peu d'importance la proposition rapportée par M. Théret. 3" Titularisation d'instituteurs qui avaient deux mois d'intérim avant la mobilisation.

Le ministre n.est pas partisan de cette modification apportée à la loi du 27 août 1918.

4° Caisse des arts et caisse des retraites des exécutants en spectacles. Ces deux propositions ne peuvent être accueillies présentement. Elles comportent des dépenses qui dépassent IfS possibilités du moment.

51 Conseil supérieur de l'enseignement public.

Le projet rapporté par M. Marraud est, dans son ensemble, accepté par M. de Monzie. La décision ne parait pas urgente, puisque les élections au conseid supérieur n'auront lieu qu'en 1935. La commission examinera les quelques modifications suggérées parle ministre.

sement, sans l'autorisation gouvernementale, d'un poste radioélectrique employé à la transmission des correspondances a. Il s'agissait de la location d'un local où était installé un poste clandestin de T. S. F., ce qui constitue l'infraction au monopole des transmissions télégraphiques prévue par l'article 85 de la loi de finances du 30 juin 1923 et punie par l'article 1" du décret-loi du 27 décembre 1861.

Goldwasser et Pitavino s'étant pourvus en cassation, ce dernier invoquait, devant la chambre criminelle, une prétendue violation des textes susvisés en ce qu'il avait été condamné comme complice, alors qu'il s'agissait d'une contravention fiscale et qu'aucun fait de complicité ne saurait être retenu en cette matière.

Conformément au rapport du conseiller Bouchardon et aux conclusions de l'avocat général Gazier, la cour suprême, présidée par le premier président Lescouvé. a rejeté les deux pourvois en disant que l'infraction poursuivie ne revêt aucun caractère fiscal que le décret-loi de 1851 ne ta punit pas d'amendes de cette nature, mais édicte qu'en cas de conviction de plusieurs crimes aux délits la peine .la plus forte aen atule prononcée.

Pour l'érection à Vichy

l'un monument à Albert Londres Vichy, 24 nov. (dép. Petit Parisien.) Un comité s'est constitué à Vichy en vue de l'érection d'un monument à Albert Londres. Le comité fait appel à tous les amis et admirateurs du grand reporter qui voudraient bien participer à cette manifestation du souvenir. Mme Londres mère, et Mlle Londres, à qui le comité a demandé l'autorisation de rendre cet hommage au défunt, ont donné leur entière adhésion au projet.

AU CONSEIL D'ÉTAT Modifications apportées an règlement d'administration publique pour l'application de la loi sur leu assurance» sociales. Le conseil d'Etat réuni cet après-midi en assemblée générale sous la présidence de M. Théodore Tissier, a adopté, sur le rapport de Il. Vel Durand, maître des requêtes, un projet de décret apportant quelques modifications au règlement d'administration publique pour l'application de la loi sur les assurances sociales.

Le projet de décret prévoit que l'assure qui change de lieu de travail devra adresser une nouvelle déclaration au service départemental ou interdépartemental. La catégorie dans laquelle devra être rangé l'assuré sera fixée par le service départemental ou interdépartemental au vu des indications fournies par l'employeur ou par l'assuré, ou par l'un et l'autre. d'après le salaire journalier moyen par jour de travail ou, si le salaire est payé au mois ou à l'année, d'après le salaire annuel. Les salariés radiés seront tenus de yenvoyer immédiatement au service départemental ou interdépartemental leurs cartes

est reçue

directement

INFORMATION!^ POLITIQUES

La Chambre a adopté hier: le projet, retour du Sénat, tendant à modifier, en Oe qui concerne le ministère de la Guerre. les dispositions de la loi ,sur les récompenses nationales.

Le projet tendant à l'approbation de l'arrangement frontalier signé à Paris entre la France et l'union économique belgo-luxembourgeoise.

Le projet de loi tendant à l'approbation de l'avenant à un accord commercial et à un arrangement additionnel entre la France et l'union économique belgo-luxembourgeoise.

d'Immatriculation et leur carte et feuillets de cotisations Ils demeureront garantis contre les divers risques prévus par la loi jusqu'à l'extinction des droits résultant des versements effectués avant la date de radiation. Enfin, à compter du premier jouir du trimestre qui suivra celui au cours du-' quel il aura atteint l'&ge servant de base à la liquidation de sa pension, l'assur6 cessera d'être soumis à des versements.

Travaux d'amélioration de la gare d'Aut-

nay-sous-Bota. Sur le rapport de M. Félix Lamy, maître des requêtes, l'assemblée générale a adopté un projet de décret relatif aux travaux d'amélioration des installations de la gare d'Aulnay-sous-Bois (Seine-et-Oise) création d'une passerelle publique, amélioration d'un chemin latéral. des voies d'accès, des services des voyageurs et de la petite vitesse.

Changement d'adresse de nos abonné. Nous prévenons nos abonnés que toute

demande de clumaement d'adressé doit être accompapnée de la dernière bande du jourual et de 1 franc pour frais de réimpression de nouvelles bandes.


CONCLUSION D'UNE GRANDE ENQUETE

OU VA LE TAPON ? '̃ »• SUITE OE |_A PREMIÈRE PA9E -«

Bientôt il connut l'orgueil de victoires inespérées, non seulement sur un pays asiatique, mais sur une grande nation d'Europe. Il avait conquis de haute lutte sa place au premier rang des peuples civilisés; il se jugeait capable et digne de jouer un des rôles les plus importants du monde moderne. L'année 1905 marqua l'apogée de sa fortune.

Il y a moins de trente ans, fit Miyama d'une voix frémissante, et où en sommes-nous ? Au point de vue extérieur, c'est tout juste si nous avons acquis quelques bribes de territoire, et encore en combattant, en les arrachant de vive force la Corée, Formose. Après la Grande Guerre, on nous a dédaigneusement accordé un mandat sur une poussière d'îles dans le Pacifique. On nous a enlevé le Shantung. Nous avons dû accepter des conditions humiliantes dans les conférences d'où notre marine est sortie affaiblie, diminuée. Enfin, par suite de déloyales intrigues, nous avons perdu l'alliance anglaise, base de notre politique extérieure. Non seulement nous n'avons pas obtenu le prix de tant d'efforts et de sacrifices, mais nous voici menacés dans notre avenir national, dans notre vie même. Car on nous conteste les droits que plusieurs traités nous ont accordés sur la Mandchourie,. droits scellés par notre sang, par notre travail et nos efforts, par les énormes capitaux que nous avons enfouis dans ce pays. N'est-ce pas nous qui l'avons organisé, développé, qui y avons établi l'ordre et la sécurité ? Et l'on prétendrait maintenant nous en exhiler ? Faut-il s'étonner si nous sommes déçus, aigris ?

Notre situation intérieure est-elle plus brillante ? Dépourvue de matières premières dont la Mandchourie abonde et devant les acquérir à des prix élevés, privée de s.. divers marchés en Chine, notamment par suite d'une abominable campagne, notre industrie est dans le marasme. Marasme également dans nos campagnes, qui ne peuvent plus nourrir leurs populations. Si l'on nous ferme la Mandchourie, où déverser ce trop-plein d'êtres puisque tous les pays voisins ont insolemment fermé leurs portes au nez de nos émigrants ? Notre Parlement, dont nous avons emprunté les institutions à vous et aux Anglais, vous savez ce qu'il vaut divisé par des intrigues due clans, asservi aux puissances d'argent, il ne sert pas plus les intérêts du pays qu'il n'en représente l'opinion. Nos masses ouvrières et paysannes se révoltent avec raison et réclament leur droit à la vie. Quant à nos jeunes gens, ils se savent voués à un avenir de misère impossible de trouver des places de fonctionnaires, on en diminue le nombre comme on diminue leurs appointements. Les professions libérales sont toujours embouteillées pour dix ans. Les industries et les maisons de commerce renvoient leurs employés. N'est-il pas naturel que nous nous jetions dans les partis extrêmes, qu'ils soient de droite ou de gauche ? Tel est notre bilan une situation sans issue

Je pensais en moi-même Faites votre examen de conscience cette situation n'est-elle pas en partie due à vos imprudences, à une confiance excessive en vous-mêmes, aux erreurs de votre politique, à l'avidité de vos classes dirigeantes que les souffrances des masses n'ont point émues, à votre orgueil national impatient de briller et de dominer ?

Je me contentai de dire

Aucun des maux que vous venez d'énumérer n'est frrémédiable la plupart des nations d'Europe. e& ôanS&îssent d'analogues. Mais ce sent- de vieilles nations qui ont" f habitude des tribulations et de la souffrance. Tandis que vous autres, avouez-le, vous êtes un jeune peuple aux dents neuves qui s'est lancé dans le monde avec des appétits précis, avec l'idée de s'y tailler la part du lion. Quelques jours après mon arrivée, un de vos amis ne me disait-il pas brutalement « Vous autres, en Europe, vous êtes repus et nous avons faim »

Ikki Miyama m'interrompit avec cette violente franchise qui, parfois, saisit en accès les Japonais si réti- cents

Brutalement, dites-vous ? C'est qu'il ne s'agit pas simplement d'un mot amusant sans la Mandchourie, c'est bien à la famine que nous courons Il y a là pour nous une question de vie ou de mort Et nous vous en voulons de nous avoir amenés à ce résultat. Dans la génération de nos pères, qui ont connu des temps de prospérité et d'espoir, Il y en a encore beaucoup qui tiennent à cette civilisation occidentale dont la conquête leur a coûté si cher ils lui demeurent attachés par l'esprit et par le coeur. Mais nous autres, les jeunes, qui en sommes nourris, nous en avons assez, nous nous retournons contre elle. Que nous a-t-elle apporté sinon déceptions et rancoeurs ? Puisque l'Europe et l'Amérique ne veulent pas nous comprendre, puisqu'elles nous abandonnent et nous méprisent, nous entendons nous passer d'elles. Nous remonterons aux sources de notre idéal et de notre culture nationale. De l'antique armature du Japon, presque effondrée, il ne nous reste plus que l'attachement passionné à l'empereur et notre patriotisme. Deux sentiments inébranlables qui se confondent, qui nous inspireront et hous soutiendront. Si le salut du vieux pays de Yamato l'exige,

Vendredi 25 novembre.

Un contres contre les parasites s'ouvre aujourd'hui la Maison de France. Le Congrès pour la défense contre l»a parasites de la T. S. F., organisé par le comité d'action juridique et technique contre les parasites, s'ouvre aujourd'hui, à 10 heures, à Maison France, 101, avenue des Champs-Elysées.

Ce congrès, qui durera quatre Jours. examinera, avec le concours des grands syndicats d'éfectricité. les moyens techniques, juridiques et pratiques de supprimer les parasites de la radio. A l'occasion de ce congrès, une exposition d'appareils antiparasites a été organisée à la Maison de France.

A la séance d'ouverture. M' Robert Homburg, avocat à la cour, parlera des moyens juridiques, administratifs et législatifs de défense contre les parasites, présentés au cours de l'année 1931-1932.

A 15 heures, M. Michel Adam, ingénieur E. S. E., présentera un rapport sur les nouveaux dispositifs techniques employés en France et à l'étranger contre les parasites.

LES PRINCIPALES

EMISSfONS FRANÇAISES

POSTE PAB1SIKN (328 m. 20)

U h., informations et revue de la presse Bu matin.

croyez bien que nous ne reculerons devant rien, ni devant la révolution, ni même.

vit-il mon regard ? Miyama semblait hésiter

Allons, parlez, fis-je. c Ni même devant la guerre c'est bien cela que vous voulez dire ?

Pourquoi pas ? répondit-il avec défi.

Certes, le ministère Saïto possède une certaine proportion d'hommes de l'ancienne école, sagaces et modérés, qui ne professent pas des opinions aussi belliqueuses.11 Or, d'après les dernières nouvelles de Tokio, la crise intérieure serait, sinon conjurée, du moins différée. L'opinion reproche, en effet, à M. Hiranuma d'avoir manqué de courage et de décision le 15 mai, en refusant de prendre le pouvoir. Et elle sait gré au vénérable président du Conseil et à ses collègues d'en avoir accepté les risques et les responsabilités. Les affaires ont quelque peu repris. Certaines manufactures ont rouvert leurs portes la soie, pour un temps qui peut être limité, a rebondi de 400 à 860 yens. Reprise qui peut être passagère, puisque les causes profondes de la crise économique japonaise demeurent. N'importe. Les grands seigneurs de l'industrie et de la finance ont prudemment et abondamment souscrit à l'emprunt agricole. Et les paysans, ayant touché les quelques billets de banque indispensables à leurs achats de riz et d'engrais, se sont, pour le moment, calmés. Période de détente. Combien durerat-elle ?

D'ailleurs, elle est surtout due à la politique d'inlassable fermeté que pour- suit le ministère vis-à-vis de la Mand- chourie. C'est le général Araki, appuyé par M. Ushida, ministre des Affaires étrangères, favori de la jeune armée et soutenu par l'opinion unanime du pays, qui la dirige. SI, jusqu'ici, il ne tient pas a être dictateur, du moins reste-t-il le maître.

Avant mon départ, il avait bien voulu m'accorder une autre interview où il renouvelait les déclarations qu'ft m'avait faites trois mois auparavant, prudemment enveloppées d a n s un brouillard de théories mystiques, ana- logues à celles du baron Hiranuma. Mais les interviews, surtout celles qui sont destinées aux pays étrangers, ne servent trop souvent qu'à déguiser la pensée.

Dans les discours et Dieu sait si le général Araki en est prodigue! on dit tout juste ce que la foule doit entendre, ce que la presse doit recueillir. En outre, les propos volent. Mais, au mois d'août dernier, le général Araki donnait au Kaikosha, la grande revue mensuelle du Cercle militaire, un -long et important article. Ici, pas d'erreur c'est le minis- tre de la Guerre qui s'adresse à ses officiers. L'article prend donc à la fois une allure de manifeste et d'évangile. Qu'y dit-il ?

Il commence par se lamenter sur ta dégénérescence japonaise, due c à l'invasion des idées et des mceurs étrangères ». Par bonheur, en septembre dernier, la nation s'est reprise; en une seule nuit est né un nouveau Japon, a un Japon aussi puissant et inviolable que le mont Fuji lui-même, convaincu de son héritage national et de sa mission celle de répandre aux quatre coins du monde ta culture de Yamato. »

Ce Japon se trouve, en ce moment, dans une situation très critique, continue-t-il. Pour en sortir, chaque Japonais doit garder la conscience profonde qu'il est tout d'abord Japonais, rien que Japonais, et non pas cosmopolite, ni membre de la Société des nations, ni adhérent à je ne sais quelles associations pacifistes.

Passant à la Mandchourie, le général expose toutes les violations de droit, toutes les souffrances qu'y ont subies ses compatriotes: c Les dieux du ciel et de la terre en sont témoins, écrit-il pourtant la Société des nations, qui aurait dû agir avec la justice la plus stricte, ose refuser de reconnaître les revendications du Japon. » Pourquoi cette attitude? Parce que le Japon est tombé dans l'estime du monde pour avoir oublié au profit des faux dieux étrangers son orgueil, sa foi et sa conscience nationale. Et le général Araki vitupère à la fois sur les communistes, qui se détournent de la mission du Japon et changent les hommes en machines dépourvues d'âme; les capitalistes, ces parasites qui vivent aux dépens du peuple; les politiciens corrompus, les fonctionnaires asservis, les étudiants égoïstes ou factieux, tous ceux qui oublient « leurs devoirs comme instruments de la glorieuse mission qui fut confiée aux Japonais ».

Cette mission, quelle est-elle ? D'abord, mission sur l'Orient: c Nous sommes la première puissance asiatique et c'est nous qui devons nous mettre à la tête de l'Asie, agir, dépenser jusqu'à la dernière parcelle de nos

12 h. 5, concert de musique enregistrée musique symphonique les Noces de Figaro, ouverture (Mozart); Egmont (Beethoven) Apaisement (Beethoven) Mai (R. Hahn) Concerto en mi bémol majeur (Liszt) Etude en la mineur (Chopin) Rêve d'amour (Liszt); Quiétude (Schubert); Scherzo (Lalo) Danse hongroise n" 1 (Brahms); Esquisse sur les steppes de l'Asie Centrale (Borodine).

12 h. 35, concert par L'orchestre du Poste. 13 h. 30, cours des valeurs de la Bourse de Paris.

14 h., fin de l'émission.

18 h. 45, journal du Poste Parisien ». 19 h., « Trente minutes avec RimmkyKorgakoff » Cortège de noces, Chant hindou (Sadko), Hymne au anleil, Capriccio eapagnol (Musique enregistrée).

19 h. 30, l'Actualité familiale

2U h., causerie musicale par M. Louis Schneider, critique musical du € Petit Parisien ».

20 h. 10, causerie cinématographique, par M. Pierre Basquaise.

20 h. 30, « Bsrbe-Blene », paroles de Meilhac et Halévy, musique d'Offenbach. Adaptation radiophonique offerte par les « Etablissements Uncrctet « La Voix du lfonde avec le concours de Mlle Yvonne Faroche et de MM. Cornell;er. aèrent. Baldous. Payen. de l'Opéra-Comique. 22 h. 30. dernières informhtions.

RAD10-PARIS (1.724 m. 1). 6 h. 45 et 7 h. 30, culture physique.

8 heures, 13 heures, 18 lt. 10, 20 Il. prévisions météorologiques.

forces nationales. Il faut nous préparer à une lutte désespérée. >

Contre qui ? Ecoutez

c Les Blancs ont fait des nations d'dsie de purs et simples objets d'oppression. Le Japon impérial ne peut ni ne doit laisser plus longtemps leur impudence sans châtiment. Le principe de notre empire est l'incar-' nation de la justice et du droit. Tous tes Japonais doivent être prêts, spirituellement et matériellement, à aider à l'établissement de cet empire, même s'il leur faut avoir recours aux armes. Mais s'ils montrent une inébranlable fermeté, Us peuvent même atteindre leur but sans avoir à tirer l'épée. » Enfin, après avoir affirmé que tes Japonais, ayant un besoin vital de la Mandchourie et de la Mongolie, pour des raisons économiques et stratégiques, doivent s'y établir c fermement et pour l'éternité >, le général Araki, comme saisi d'un étrange délire patriotique, s'écrie

Notre pays est déterminé à propager son idéal national à travers les sept mers, à l'étendre et à le répandre par les cinq continents de la Terre, même s'il lui faut employer la force. Nous sommes les descendants des dieux, nous devons rAgner sur le monde.

C'est sur un ton analogue qu'en 1920, le baron Tanaka, qui fut premier ministre, après avoir démontré la nécessité d'occuper la Mandchourie et la Mongolie, puis la Chine, affirmait avec une paisible assurance Pour conquérir la Chine, nous devons d'abord conquérir la Mandchourie et la Mongolie. Et pour conquérir le monde, nous devons d'abord conquérir la Chine.

Tout simplement.

Mais ces phrases. M. Tanaka les écrivait dans un document secret, des- tiné au seul empereur, et dont certains Japonais contestent même l'authenticité. Tandis que le général AraK) exprime ses opinions dans une revue militaire qui contient des principes directeurs destinés aux officiers, mais revue qui peut tomber entre toutes les mains. Et ce sont les théories de la jeune et toute-puissante armée qu'il développe. Car tous, au Japon, savent qu'il est poussé en avant par ses subordonnés plus qu'il ne les entraîne, et qu'il est davantage encore leur porte-parole que leur chef. S'il disparaissait, un de ses lieutenants, plus violent et plus résolu, le remplacerait. C'est donc bien un défi qu'il semble lancer à la fois à la Société des nations et aux nations elles-mêmes.

Sera-t-il relevé ?

Les Japonais ne sont pas aussi grisés par l'orgueil qu'ils le paraissent. Ils savent fort bien ce qu'il font, et ont choisi pour agir en Mandchourie le moment le plus favorable. En Europe, l'Angleterre et la France sont trop occupées, l'une par ses difficultés économiques, l'autre par le souci de sa sécurité, pour songer à intervenir. Absorbée par la réalisation de son plan quinquennal, la Russie des Soviets, prête à une politique défensive, fera tout ce qui est humainement possible pour le maintien de la paix. Si elle a refusé de 'reconnaître le nouvel Etat, elle s'est bornée jusqu'ici à concentrer des troupes sur ses frontières de Mandchourie. Quant à la Chine, la principale intéressée, sans gouvernement digne de ce nom, divisée, déchirée par les intrigues, dépourvue d'argent, avec des troupes vaillantes mais mal équipées et souvent dirigées par des généraux sans patriotisme, dont quelques-uns sont de simples forbans, elle ne peut rien contre la formidable armée japonaise. Et elle le sait. Un de ses anciens ministres me l'affirmait encore récemment avec tristesse. Restent les Etats-Unis. Ils ont en Mandchourie, notamment dans s les chemins de fer chinois et en Chine même, des intérêts considérables a Changhai, par exemple, ils viennent de beaucoup en tête des exportateurs avec 110 millions de dotlars l'Angleterre suivant avec 42 millions et la France avec 7 millions seulement. Dans son important discours du 8 août, M. Stimson, invoquant le pacte Briand-Kellogg, déclarait que l'Amérique refuserait de reconnaître les fruits de l'agression et accueillerait l'éventualité d'une intervention possible en faveur de la paix.

Quelle intervention? Les EtatsUnis, en pleine crise économique, pourraient-ils envisager la possibilité d'une guerre si sérieuse, dont le théâtre serait si éloigné de son territoire? C'est douteux. Par contre, il suffit d'avoir passé quelques semaines au Japon pour savoir que l'idée d'un conflit avec les Etats-Unis ne serait pas pour déplaire non pas aux dirigeants, qui le redoutent, mais, tout au moins, à l'opinion publique. En 1929, le baron Tanaka écrivait déjà: c Il nous faut d'abord, pour contrôler la Chine, écraser les EtatsUnis, comme dans le passé nous avons écrasé les Russes. Et l'ex-lieutenant général Sato, un des chefs de la Grande Guerre, dans un article d'une violence imprécatoire paru en novembre 1931 dans la revue le Mois, énumère toutes les raisons qu'ont les Japonais d'en vouloir aux Américains. Raisons nombreuses, puisqu'ils imputent aux Etats-Unis la plupart de leurs désillusions. Puis il s'écrie

13 heures, 14 heures, 15 h. 45, 18 h. 10, 19 h. 45, cours commerciaux.

12 h., musique et littérature juives. 12 h. 30. hommage aux grands violonistes du passé Sonate Terza (Corelli) Sonate à deux, sans basse (Leclair ainé) Concerto pour trois violons (Vivaldi) Deux Menuets (Beethoven); ALbum (Schumann); la Truite (Schubert) Sérénade (Mendelssohn) Pièces brèves, transcrites de l'orgue (Franck) Andante et finale (Grieg). 16 h. 30, cours d'anglais.

18 Il. 10. causerie agricole a Arbustes d'agrément à feuillage coloré et à fruits ornementaux », par M. Bach, chef des cultures florales à l'Ecole normale d'horticulture de Versailles.

18 h. 30, Noël pastoral (Louis Aubert) Scherzo-vaLie (Chabrier) Bruyères (Debussy) Deux vieilles gardes, ouverture (Léo Delibes).

19 h., l'organisation politique des grands Etats (cinquième causerie) « Les EtatsUnis d'Amérique par M. Roze.

19 h. 20, Petite Suite espagnole (Paul Vidal) Intimité (Stan Golestan) Paysage (Reynaldo Hahn) Pavane dea fées (Messager) Sicilienne (Philippe Gaubert). 20 h., Trio en ré mineur (Mendelssohn) les Amours du poète (Schumann). 20 h. 40. chronique gastronomique, par le docteur Edouard de Pomiane.

21 h., gala de poésie rosatique poèmes de Lazare Carnot. Robespierre, Vermine. Ralmbaud. Desbordes-Val:nore, Tean Richepin, Henri de Régnier. Claudel.

TOUR EIFFEL (1.445 m. 8). 12 h. 30. Guillaume Tell (Roasini) Marche de Jéte

Une guerre entre le Japon et les Etats-Unis est le destin inévitable de notre nation! »

Que de fois j'ai moi-même entendu les Japonais me dire avec une voix où frémissait une haine impatiente Ah si seulement nous pouvions faire la guerre aux Etats-Unis avant 1936! Nous serions sûrs de la victoire! La commission Lytton semble donc avoir fait un acte de haute sagesse en distribuant dans son rapport les critiques avec équité, sans prendre parti ni pour la Chine ni pour le Japon, se bornant à recommander des négociations directes entre les deux pays. Seule façon honorable, semble-til, de sortir de l'impasse et d'éviter un conflit qui pourrait mettre le feu au monde.

De son côté, le Japon possède une élite d'hommes de l'ancien régime, pleins de bon sens et d'esprit de justice, avertis par de fréquents séjours eo Europe et en Amérique, connaissant les réalités internationales. Ils exercent encore sur l'empereur une certame influence et tiennent toujours une partie de l'opinion publique. Souhaitons que leur voix soit entendue, que le fascisme japonais fasse trêve et que, si négociations il y a, ils sachent les mener avec bonne volonté et modération.

Cependant, le bateau haletant allait se détacher du quai. La sirène poussait. dans la nuit, ses longs cris lugubres. La pluie tombait toujours. Et l'œil apercevait à peine, sur le faite de la montagne, au-dessus du port, les beaux pins penchés qui tordaient leurs bras.

Ikki Miyama, ce représentant de la nouvelle jeunesse japonaise, me quittait, le pied sur l'escalier branlant. Je lui dis en lui serrant la main Songez-y: si vos partis fascistes, si vous autres, les jeunes gens, avec ces masses que vous avez galvanisées et qui sont toujours les premières victimes de la guerre, si vous parvenez à entrainer votre pays dans une téméraire et terrible aventure, que feriezvous au cas où cette aventure échouerait ? Ce qui peut arriver, n'est-ce pas ?

Il se taisait.

.Ce n'est plus seulement quelques Japonais, dis-je. comme après certains échecs aux conférences. ce serait le Japon tout entier qui devrait faire harakin_

Je sais, répondit-il en hochant la tête d'un air sombre. Mais, pour la Mandchoune, il ne s'agit plus de fascisme, mais d'une question de justice. Et, là-dessus, l'opinion du pays est unanime mieux vaut affronter la mort que le déshonneur.

Il descendit rapidement les marches, sauta sur le quai luisant et, relevant sa tête massive, aux longs cheveux

D'ailleurs, ne craignez rien pour nous, lança-t-il de sa voix forte et rauque. Le Japon est invincible Andrée VIOLLIS.

Une femme de chambre américaine de haute lignée se suicide

Cannes, 24 nov. (dép. Petit Parisien.) Mrs Gladys Henderson s'est suicidée au Cannet en se jetant par la fenêtre d'une chambre de l'hôtel où elle était employée en qualité de femme de chambre. Elle appartenait à une famille très connue en Amérique. Elle était née le 28 août 1900 au château de Nau, près de Villers-Cotterêts, d'un père américain, M. David Henderson, qui était le petit-fils du grand propriétaire des mines de fer de la région de JerseyCity. Et par sa mère, née Olga Le Prestre de Vauban, elle était une descendante du. grand Vauban.

». LES DRAMES DE L'A I R

« Par suite de la tempête, plusieurs avions se sont trouvés en difficulté. » (les journaux)

(Busser) Aria (Bach) les Géorgiennes (Offenbach) Crépuscule (Doret) Au temps de Baydn (Schaab) le Petit Choc (Szulc). 17 h. 45, Journal parlé.

18 h. 45. actualités causerie sur < l'Ardenne », par M. Jean-Paul Vaillant. secrétaire général de l'association des Ecrivains ardennais.

19 h. 30, festival de musique française Soirs: En rêvant Spleen; Gatety Après l'été Parfum exotique Sur l'onde Un soir (FI. Schmitt) les Heures du foyer-: l'Attente le Solel! f la Pluie :'Je souffre pour toi Lentes, lentes passent les heures (Simone Plé) Trois Pièces pour piano (E. Lacroix) la Meneuse de tortues d'or; le Vieux Mendiant Dnns la maison triste l-.i Marchande d'eau traXche (J. Ibert) les Femmes du harem Charmes (E. Fl&ment) Berceuse fantaisie (A. Cellier).

20 h. 40. l'heure musicale et littéraire des jeunes la Fille du roi (Richepin) la Fileuse (Pillois) Rosette Pour un peu d'absence (Dalvimar) la Danse n'est pas ce que j'aime, mélodies anciennes (Grétry); le Petit Ane blanc (J. Ibert) la Danse de Puck (Debussy) la Partie de dames, comédie en un acte (Octave Feuillet). PARIS-P. T. T. (447 m.). S h., Informations.

12 h, disîiies.

12 h. 15. chronique du tourisme, par M. Hervé de Lyrot. député d'Il le-et-Vi lai ne. 12 h. 30, concert par l'orchestre du poste Colonial.

13 h. 30. disques.

14 h" diCusioa des discoura prononcés

La Chambre examinera aujourd'hui

le « collectif » de novembre A la fin de la séance d'hier matin, M. Maurice Palmade, ministre du Budget. a fait décider par la Chambre que le collectif de 1931 et 1932 et le cahier de reports viendraient en discussion à la séance de cet après-midi. Les crédits ouverts par la loi de finances du 31 mars 1931 s'élevaient à 50.640. millions; diverses lois subséquentes les ont majorés de 2.811 millions et, pour le programme naval, pour l'organisation des frontières, 835 millions sont venus grossir cette masse, ainsi que 50 millions encore ouverts par décret au titre des nonvaleurs et dégrèvements aux contributions directes. Par contre. 1.020 millions de crédits ont été annulés. De telle sorte que les crédits engagés se sont élevés à 53.315 millions.

Quant aux recettes, évaluées primitivement à 50.650 millions, elles ne se sont élevées qu'à 47.704 millions par suite du fléchissement des Impôts et revenus Indirects et monopoles (- 990 millions), des produits divers du budget et recettes d'ordre (– 1.521 millions). des produits et revenus du domaine de l'Etat (-179 millions). L'excédent des dépenses sur les recettes est donc de 5.611 millions. Dans le détail des chapitres, Il est intéressant de signaler que les frais de justice criminelle se sont élevés à 44.376.227 francs (contre 40 millions prévus), que le personnel des préfectures et sous-préfectures a coûté 37.192.086 francs (contre 29.795.650 prévus), qu'il faut 4 millions de plus pour « indemnités et remises aux agents de diverses administrations participant au fonctionnement da la loi sur les assurances sociales » (38.199.000 francs avaient déjà cette affectation), que le ministère de la Santé publique a besoin de 83 millions de supplément, spécialement pour l'assistance aux femmes en couches, l'allaitement au sein, etc. le ministère des Pensions a besoin d'une cinquantaine de millions pour tenir ses engagements.

Par contre, le ministère de l'Air a dépensé moins de carburants qu'il n'était prévu (- 20 millions) et la marine militaire a économisé notamment 10 millions sur les chantiers navals. Une quarantaine de millions sont demeurés inemployés sur les crédits ouverts au ministère du Travail pour les indemnités de chômage en 1931-32. Quant aux P. T. T., qui constituent un budget annexe, les dépenses ordinaires se sont élevées à 3.675 millions, dépassant les recettes de 220 millions. Au total, pour le budget général, les crédits demandés (150 millions) sont inférieurs aux crédits annulés (160 millions).

Le général Gouraud et M. Maringer membres d'honneur

de sociétés alsaciennes

Strasbourg. 24 novembre (d. Havas). En témoignage de leur affection et de leur reconnaissance au général Gouraud et à M. Maringer. premier haut commissaire de la République à Strasbourg. qui. chaque année, reviennent fêter l'anniversaire du 22 novembre 1918, cent dix sociétés littéraires, scientifiques, artistiques ont décidé, sur l'initiative de M. Fritz Kieffer. de conférer à ces deux grands amis de l'Alsace française le titre de membres d'honneur de ces sociétés. Ces sociétés, qui sont bien l'expression la plus caractéristique de la population strasbourgeoise, sont des sociétés littéraires, scientifiques, artistiques, sportives, philanthropiques. patriotiques, mais nullement politiques. Les cent dix diplômes, imprimés sur parchemin, entremêlés de ravissantes aquarelles représentant des vues de Strasbourg, ont été richement reliés en maroquin ils ont été remis au général Gouraud et à M. Marinier lors de la dernière visite de ceux-ci à Strasbourg,

à la séance annuelle de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

18 h. causerie, par M. Tabard RadioJournal.

19 h. 30, chronique juridique, par M# André Saudemont. avocat à ia cour chronique du Vieux Paris musique enregistrée.

20 h. 15, chronique touristique, par M. Georges Géville.

20 h. 30, Catherines et Quatrains, présenté par M. Paul Well.

RADIO-L. L. (370 m. 1). 12 h. 30, 20 h. 30 et 22 heures, coicert. 19 Leures, Radio-Gazette.

RADIO-VITUS (308 m.). 20 heures. Tristan et Yseuit (Wagner); Mazeppa (Liszt) Roméo et Juliette (Gounod) Berceuse de Jocetyn (Godard).

20 h. 30, Sonate (Hsendel); Rondino (Beethoven-Kreisler); Danse espagnole (Granados) la Belle Hélène (Offenbach) Suzanne (Paladilhe); Arlequin (Lalo): Masques et Bergamasques (G. Fauré) Sérénade (Gounod) Humuresque (Dvorak) Caprice viennofs (Kreisler).

22 heures, danses.

RADIO-STRASBOURG (345 m 2). 20 h., œuvres de Rimsky-Korsakoft.

RADIO-ALGER (363 m 6). 20 h., festival Debussy.

RAD10-TOULOUSE (385 m. 1). 12 h. 30. 13 h.. 17 h. 30. 18 h. 30. 19 h. 30, concert. 20 h., la Czarine (Ganne) Valse poiuHrèe (Popy) Un peu d'amour (Silésu) la Lettre de Manon (Gillet) Cloches d'église (Lefébure) Dans lea ombres (Fueik) Vieilles

La conversion en divorce de la séparation de corps La Chambre a exhumé hier matin un malheureux projet de loi enterré depuis vingt-quatre ans. Ce projet tend à modifier l'article 310 du code civil (conversion de la séparation de corps en divorce) et dispose que, dorénavant, la transformation en divorce de la séparation de corps pourra avoir lieu au bout de deux ans seulement et non de trois ans comme à l'heure actuelle. Dès le début de la séance, que préside M. Henry-Pathé, M. Georges Pernot regrette amèrement l'absence du garde des Sceaux, et M. Louis Marin en conclut que la discussion du projet doit être ajournée.

Mais l'arrivée de M. René Renoult ramène le calme et la discussion s'engage aussitôt. M. Camille Planche, rapporteur du projet, apporte des arguments en faveur de la modification demandée.

L'abréviation de la période d'attente est conforme à la morale, dit-il, puisqu'elle mettra un terme plus rapide à des situations irrégulières.

Tandis qu'à gauche on applaudit M. Planche, M. Georges Pernot se prépare à attaquer le projet.

La question est-elle donc si importante qu'elle puisse retenir l'attention d'une Chambre qui devrait avoir de plus graves préoccupations ? penseAprès un minutieux historique de la question, l'orateur s'élève contre une mesure qui risque de désagréger un peu plus la famille française ». On disait aussi, autrefois, que le divorce n'entrerait pas dans les mœurs. Or, en 1885, il y a eu 4.093 divorces et en 1931 on en a compté 21.212. La discussion glisse ensuite sur le terrain juridique. Le garde des Sceaux y prend une part discrète, ainsi que MM. Zay, Hulin et Desgranges, et M. Pernot conclut son intervention en confiant le sort de la famille française à la sollicitude de la Chambre tout entière ».

Finalement, la discussion est renvoyée à une séance ultérieure et le projet, un instant éveillé après vingtquatre ans de sommeil, retourne au calme des cartons verts.

LA PLAINTE EN FAUX DU MINISTERE DE L'AIR M. Brack, juge d'instruction, avant de clore son enquête sur la plainte en faux du ministère de l'Air, entend établir les responsabilités des diverses personnes mélées à cette affaire. A cet effet, il a procédé hier à une importante confrontation entre, d'une part, trois des inculpés M. André Bouilloux-Lafont, assisté de M" Pierre Masse et Georges Dauimas Collin-Lubco, assisté de M" Raymond Hubert et Jean Iaval; Charles Picherie. assisté de M* Maurice Guerrier, et, d'autre part, trois témoins MM. Portait, Livet et Chéreau.

Ce dernier n'a encore jamais été entendu par le magistrat. Son nom a été livré par M. André Bouslloux-Lafont, auquel il rendit visite au cours de l'enquête actuelle. Son signalement répondait, parait-il, à celui du mystérieux personnage ayant remis à Picherie une feuille en blanc provenant du ministère de l'Intérieur sur laquelle Lucco confectionna la pièce intitulée bordereau de la sûreté générale s. Terminée à 19 heures, la confrontation n'a apporté à l'enquête aucun renseignement nouveau. M. Brack n'a pas pu établir l'origine du papier ayant servi à la confection du « bordereau ». M. Chereau a simplement expliqué que c'était c par curiosité » qu'il avait rendu visite à MM. Bouilloux-Lafont père et fils.

Quelle étrange curiosité s'est écrié Lucco.

En tout cas, intervient Picherie, cette démarche était déplacée. Et M. André Bouilloux-Lafont d'indiuer que, certainement, il s'agissait de

moeurs de pécheurs; Comme le vent (Dorn); Retour d la vie (Sibolla) Annett (Cuvelier) Trink, trink (Lindermann) Valse oubliée (Rondot) la Cocarde de Mimi Pinson (Goublier) Quand l'amour vient (Chantrier).

21 h., Harmonie céleste (Strauss) le Vol du bourdon (Korsakoff) la Poupée d'Arlequin (Darcy); Marche joyeuse (Chabrter); les Vêpres siciliennes (Verdi) Rendezvous chez Lehar (Hruby) Grain de beauté (Transky) Pas de femmea (Poussigue) Voua aerea ma femme (Bayer) Fuita (Mitchell) Tango des roses (Bottero) Pardon (Muklos) Bimbanbulla (May) Sérénade tzigane (Borganoff) Trois Bouquels Maritona (Strauss).

22 h. 30. la Valse des coia bleus (Maraftottt) Joujou (Fischer) Pour e'atmer, s'adorer (Borel-Clerc) Berceuse (Fauré) l'Enlèvement au aérait (Mozart) la Tosca (Puccini).

23 h.. Dansa slave en mi mineur (Dvo- rak); la Chasse (Cartier) Tambourin chimois (Kreisler) Mouvement perpétuel (Ries) la Brauette i'Aiglon (Rostand) The Whistler and lois Dog Young Tom o' Devon Vienna Blood Stein Sono Sandy the Charabane Driver Widdicombe Fair Good ttight 8weetheart.

ET ÉTRANGÈRES

LANGENBERG (472 m. 4). 6 h. 5, disques.

12 h., As de cwur (Kunneke) la Veuve mnlirtev.se fWolff Ferrari) ('Artésienne (Bizet); Deux guitares Souvenir d'Ukraine

L'AVOCAT GENERAL LAGARDE A PRONONCE HIER

SON RÉQUISITOIRE

CONTRE LA HOLFRA

Après que MI Jacques Charpentier eut prononcé, hier, à la première chambre de la cour, la dernière plaidoirie de la partie civile, l'avocat général Lagarde a commencé son réquisitoire

Le 6 juillet 1928, M. Paradis se présentait au nom de la banque Oustric chez M* Bourdelie, notaire, et produisait une liste des trente personnes qui étaient censées avoir souscrit la totalité du capital social de la Holfra. « Nous avons l'honneur de vous informer. disait une note écrite, laissée aux mains de cet officier ministériel, que nous avons bloqué dans nos caisses les 120 millions ainsi recueillis. Or il est constant qu'aucune de ces trente personnes n'avait versé un centime Tel est le début du ministère public, dépouillé, on le voit, de tout préambule et de toute littérature. Et c'est sur ce ton sec, et avec cette précision impitoyable, que M. Lagarde, plusieurs heures durant, poursuivra son exposé. On assistera avec lui à la première assemblée du conseil d'administration, bouffonnerie financière, où trente graves personnages se sont réunis gravement pour constater des réalités qu'ils savaient inexistantes ». L'orateur passe en revue toutes les fraudes commises et rappelle que, pratiquement, le capital de la Holfra n'a été constitué, plus tard, que par les titres versés par le chevalier Gualino. Et pourquoi la Holfra a-t-elle été créée? Pour constituer, ainsi que l'a déclaré M. de Saint-Aulaire, une force de réserve purement française? Pour lutter contre l'Allemagne? Pour faire échec à la politique de Locarno? Non! Mais pour jeter sur le marché des titres rebaptisée, des titres dont le nom avait été changé, des titres dont la banque Oustric ne pouvait plus se défaire, et qu'il fallait tremper dans une eau de Jouvence pour leur permettre de trouver acquéreurs

Des erreurs, des délits à la création. De nouvelles erreurs, de nouveaux délits lors de l'augmentation de capital. L'avocat général passe en revue toute cette « épopée finan- cière » et précise le rôle joué par chacun des administrateurs et des souscriptéurs. A la fin de son réquisitoire, sévère pour la plupart de ceux-ci, Il abandonne la prévention, notamment contre M. Lederlin et le banquier genevois Lombard.

L'élection de Boulogne-Billancourt Par 13 voix contre 11 et 1 abstention, le 91 bureau de la Chambre a décidé de proposer la validation des pouvoirs de M. Fernand Laurent, élu dans la 8« circonscription de Saint-Denis (BoulogneBillancourt).

Un procès

intéressant la verrerie française est actuellement pendant

devant le tribunal civil de Reims Une firme hollandaise conteste aux maisons françaises leur mode de fabrication qui serait la contrefaçon d'un procédé dont elle a l'exclusivité Reims, 24 novembre (dép. P. P.). Le tribunal civil de Reims a ét6 appelé à connaître aujourd'hui une très Importante affaire, et son jugement peut provoquer dans l'industrie de la verrerie les plus grandes réperoussions. sions.

Dégagée des détails multiples de la. procédure, cette affaire se présente ainsi dans ses grandes lignes Les Ver- reries françaises exploitent actuellement plusieurs brevets américains, dont le brevet Miller. La Hollandsche Glass firme hollandaise, ainsi que le nom l'indique a. elle, acquis un autre brevet américain, le brevet Pucker. Cette firme prétend que le système de fabrication de certains objets en vigueur dans de nombreuses verreries françaises sont des contrefaçons du procédé dont elle a l'exclusivité. Elle entend, dès lors, interdire à ces verreries, au nombre de cinquante environ, l'autorisation du mode actuel de fabrication. Passant à l'action. la Hollandsche a introduit une première instance contre une verrerie de Reims utilisant le brevet Miller.

M* Maillard, du barreau de Paris, s'efforça de faire admettre au tribunal civil le bien-fondé des poursuites engagées par la firme hollandaise. A l'appui de son argumentation, celle-ci fit projeter dans la salle d'audience un flua du genre documentaire afférent à la fabrication de certains objets en verre et par lequel elle prétendait faire admettre que le système appliqué en France était inspiré du procédé Pucker dont il était des contrefaçons. M' Reibel, ancien ministre, représentant les propriétaires du brevet Miller, appelé en garantie par la verrerie de Reims, s'efforcera dans une prochaine audience de réfuter l'argu- I mentation de son adversaire et s'appliquera à démontrer subsidiairement que le brevet Pucker serait tombé dans le domaine public. Le jugement du tribunal civil de Reims revêtira donc une très grande importance de par les répercussions qu'il peut avoir. Si la Hollandsche obtenait gain de cause, Il en coûtrait aux Verreries françaises, visées par sa procédure, 500 millions de francs environ, puisque ces firmes devraient traiter avec la maison Hollandsche pour obtenir l'autorisation de continuer leur exploitation.

conda, ballet (Ponchtelli) la Paloma, paraphrase (Yradier Weninger) Marche de, l'amitié (Zeh).

19 h., relais de New-York.

20 h.. Forêt et bfonde (Joseph Eichendorff).

DAVENTRY (1.554 m. 4). 12 h.. récitai d'orgue Fantaisie en fa mitteur (Mozart) Marche funèbre et Chant séraphique (Gutlmant) Menuet de la Symvhonie IV (Vierne) Introduction et fugue en do mineur (Liszt): Deux Préludes (Ch. Wood). 15 h. 45. Mascarade (Lacôme) Suite en ré pour cordes (Bach) Macbeth (Verdi) Suite algérienne (Saint-Saëns).

18 h. 30, les bases de la musique Variations et Fugue sur un thème de Bœndel (Brahms).

20 h., le Jardin muré, fantaisie musicale. livret de Louis Parker, musique de E. Coleman.

21 h. 35. Sémlramide (Rossini) Symphonie (Malher) Ascanio (Saint-Saëns) Rapsodie hongroise (F. Liszt).

23 h. 5. danses.

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HAROLD LLOYD dans

SILENCE. ON TOURNE (Movie Crazy)

Un film de M. von Stroheim A l'heure où le parlant triomphe d'une façon définitive, il est amusant d'assister à la première d'un film muet. La technique de cet art est déjà trop oubliée et l'imagination qui situait dans un monde à part les images muettes nous fait défaut; elles nous apparaissent comme quelque chose d'incomplet, réservé seulement à un sens privilégié. Il n'en demeure pas moins que l'on éprouve un certain charme au passage des riches images de Queen Kelly. On ne leur en veut pas d'être sans paroles. Bien au contraire, leur silence contribue à l'ambiance féerique que M. Erich von Stroheim a créée.

Une conr baroque, un palais somptueux, des uniformes étincelants, une reine éprise d'un prince débauché qui enlève, pour l'épouser, une pensionnaire de couvent, le suicide de la pauvre enfant que sa reine vient d'humilier et de battre, voilà tout le drame et son cadre. Ce sujet, M. Erich von Stroheim l'a traité en peintre impitoyable à qui ne répugnent aucune crudité, aucune extravagance, même si elles doivent deveair lassantes pour le spectateur, mais qui sait aussi utiliser avec talent les ressources de son art.

Mrs Gloria Swanson a été une reine d'un jour émouvante et sensible, victime des caprices des grands.

000

Retour à l'écran

Mlle Marcya Capri, qui abandonna le cinéma en 1928. après avoir joué dans Kœnigamark. les Deux Mamans, la Closerie des genêts, Calvaire, etc., revient à son pre- mier amour le cinéma. Cette artiste est actuellement en pourparlers avec une Importante firme pour tourner un grand film. 000

Petites nouvelles

Mme Marie Laparcerie nous fait savoir qu'elle revendique la priorité du titre « Actualités féminines » pour le genre d'images qui passent dans certaines salles.

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NOUS DISIONS DONC. Les metteurs en scène sont des gens d qui l'on reproche toujours quelque chose. D'un échec, ils sont bien souvent les bouca émissaires d'autres fois, même, et sans vergogne, on leur marchande un succès Les noms des plus éminents ne sont connus que du petit nombre. Toutefois, nous avons eu le plaisir de voir au fronton « de la plus grande salle du monde » briller le nom de M. Rex Ingram, à côté dit titre de son film Baroud. Souhaitons que cette exception devienne la règle.

Pourtant le metteur en acène n'est pas l'hurluberlu vêtit de pull-over multicolores et de culottes de golf démesurées que I'on se plaît d imaginer on prend ici l'exception pour la règle. Réaliser un jilm est une lourde entreprise. Certains metteurs s en scène nous ont méme confié que, sachant la puissauce de diffusion du cinéma, ils recherchaient des sujets qui, bien qu'intéressants, puissent être vns par tout le monde et ne pas être nocifs aux jeunes cerveaux.

Le cinéma peut être satire ou propagande; deux films sur la boxe sont, en cela, des exemples. Direct au cœur, de MOi. Marcel Pagnot et Paul Nivoix, contient des scènes au vitriol. Les managers marrons et les boxeurs truqueurs y sont traitéa de belle manière; puisqu'il parait que de tels gens se cachent parmi les honnêtes sportifs, il convient de ne point les ménager et de discerner ainsi entre le bon et le mauvais. L'histoire est présentée avec art et il sied d'en faire compliment au réalisateur, M. Roger Lion. Il nous a montré des scènes de ring d'un beau mouvement sans nous priver d'extérieurs de toute beauté où la gracieuse Dolly Fairlie met une grdce juvénile.

Un aactre jilm sur la boxe: Chou-

Mlle Dolly Fairlie, telle que nous la voyons dans « Direct au creur »

chou poids plume, norcs initie aux secrets de V entraînement. M. Robert Bibal s'est insgiré de la pièce de MM. Jacqnes Bousquet et Alex Madis pour nous intéresser, non par une satire, mais par un joli conte bleu. Les cinéastes découvrent au sport une vertu cinématographique. Un match de football, une mélée de rugby, un « cent mètres peuvent être l'occasion de tableaux d'un dynamiame intense et, mieux., un exemple d'énergie qui n'est jamais perdu. Ainsi le cinéma donnera un démenti absolu, formel, à ceux, trop nombreux encore, qui préteautent que le septième art est tout juste bon à abrutir les masses. J. M.

LA VOIX DE MISS GRETA GARBO Nul n'ignore qu'une gageure représente l'opération appelée « dubbing », qui consiste à ajuster sur des lèvres s'exprimant en une langue étrangère des paroles françaises ayant la même signification et, plus subtilement, épousant fhabitus et le jeu de la vedette en question. Or hfata .Hart, avec miss Greta Garbo, apothéose cinématographique d'une espionne fameuse, et le film Courtisane, de cette même artiste, constituent à cet égard une manière de miracle.

En effet, la personne chargée de ce soin a si bien étudié le timbre, les intonations et la personnalité secrète de la star suédoise que, malgré notre prétention professionnelle, nous nous sommes laissé prendre, émouvoir et séduire. Pour la première fois, nous avons compris le danger que représentait le dubbing » pour nos industriels du film. M. H.

agriculteurs paris "huit jeunes filles en bateau" considéré ici comme clou de la saison stop scénario absolument inédit remarquable de fraîcheur et d'interprétation extérieurs admirables stop pouvons traiter exclusivité sur paris à 20.000 dollars pierre

JLi l£à DEUX vU< lî^ ir inl IEd 1U il il a! iun iâ

M. Maurice Tourneur anime pour l'écran le vienx drame des « Deux Orphelines Voici deux de ses principaux interprètes M. Francey et Mme Yvette Gnilbert

LA CRITIQUE

L'exploitation cinématographique s'internationalise toujours davantage cette semaine, une réalisation parlante japonaise passe sur l'écran d'une salle des Boulevards. Nous savions, par quelques films muets, l'effort des artistes et des industriels japonais pour créer et développer la production des films dont les Japonais sont fort friands. Nippon en est une nouvelle manifestation. En même temps paraissent des oeuvres françaises et américaines qui confèrent aux programmes un éclectisme dont nul ne se plaindra. L'internationalisation du cinéma est moins de chercher à tourner des bandes qui plairont à Paris, à New-York ou à Changhaï que d'apporter aux spectateurs des oeuvres ethniques de qualité. Que chaque peuple demeure lui-même en ses films

UN CURIEUX FILM JAPONAIS On ne saurait blâmer les Japonais de nous envoyé?, comme premier film parlant, une œuvre de propagande nationale. Si. selon le mot de M. W. Hayes, le c tsar du cinéma aux Etats-Unis, « le commerce suit le film », ce film est aussi surtout lorsqu'il est vraiment national le reflet de la mentalité du pays où il a été réalisé. Or Nippon, présenté, d'ailleurs, sous le patronage de l'ambassadeur du Japon, nous montre la société japonaise à trois époques,- qui chacune exalte l'énergie et la volonté. Dans ces tableaux, où il ne faut point chercher un scénario déterminé par les lois de notre dramaturgie, les cinéastes du pays du Soleil-Levant nous montrent, malgré l'évolution des moteurs et l'introduction des sciences occidentales, l'âme japonaise immuable en son éternité.

En des paysages d'une simplicité de lignes digne des vieilles estampes s'ouvre la première époque. Il y a mille ans. C'est celle des couvents bouddhiques, dont les moines se montrèrent souvent d'intraitables despotes. Nous y voyons le jeune seigneur Samimaru disputer celle qu'il aime, la ravissante Sakurako, au bonze évoque Genbo et l'enlever après un combat épique, ardente mêlée où les sabres s'entre-choqueut et qui rappelle l'exhibition de guerriers acrobates qui eut lieu il y a quelques années au théâtre des Champs-Elysées.

Sept cents ans ont passé. Voici le temps des chevaliers. Un samouraï pauvre, Kunitari, aime la fille du daïmio Saïgo, son suzerain. Celui-ci demande au prétendant de lui rapporter d'abord un sabre illustre que son ennemi, le daïmio Naga, lui enleva jadis. Kunitari hésite. Après force politesses, il avoue que le fils du daïmio Naga est son meilleur ami. Mais l'amour comme il se doit en ces légendes l'emportera sur l'amitié. Après des péripéties fort semblables à celles de nos romans de chevalerie, Kunitari tue son ancien ami. Il apprend alors que Saïgo a donné sa fille à un prétendant plus riche. Le jeune samouraï se précipite dans le château de Saïgo, qu'il abat ainsi que son gendre et sa fille, la fiancée infidèle. Environné de fantômes, il sombre dans une démence douce comme un som-

Voici l'époque contemporaine. L histoire d'un cheminot frustré d'une invention magnifique par un ingénieur plagiaire dont il tire une éclatante vengeance est l'occasion d'un véritable documentaire sur le Japon, où défilent des bataillons, des avions, des trains, des aperçus d'usines en pleine activité.

je n'ai pu retenir les noms des acteurs au jeu expressif et dont parfois les attitudes hiératiques sont d'une noble beauté. Le metteur en scène n'a point cherché à étonner par des tableaux compliqués, mais parait avoir subi l'influence artistique des grandes productions russes.

Nippon, parlé en langue japonaise, est compréhensible pour nous grâce à des sous-titres français dont M. Claude Farrère est l'auteur.

UN FILM TRES CINEMA

EN SON DEVELOPPEMENT

.M. Julien Duvivier nous propose aujourd'hui Allô Berlin? Ici, Paris. Nous n'y retrouvons pas la puissance de Poil de Carotte, mais le réalisateur, qui, comme nul autre, « voit cinéma et. peuton dire, « pense cinéma nous offre une suite d'images d'un mouvement intense. Le théâtre puisque l'on compare si facilement le théâtre au cinéma n'aurait jamais pu nous donner cette impression de deux aventures qui se chevauchent et se lient sans se bousculer. Il fallait la rapidité du film et l'habileté du metteur en scène pour y parvenir.

Une jeune téléphoniste du central de Paris flirte par fil avec un téléphoniste du central de Berlin. Il lui envoie sa photo et lui annonce sa prochaine venue à Paris. Mais la comédie se corse, car la petite se trompe et, au lieu de son soupirant, accueille un sinistre mufle allemand, tandis que Lui rencontre la plus écervelée

des Parisiennes. Tableaux amusants, la visite de Paris en autocar, par exemple. Sans les hasards du voyage burlesque à Berlin d'un chef d'Etat imaginaire, les inconnus du téléphone Allô! Berlin ?. Ici, Paris. ne se seraient jamais rencontrés. Ce marivaudage vaut par tout ce qui l'entoure. Si certains détails sont trop appuyés, l'1tonie ne manqua pas et les images abondent en fines observations. La farce un peu grosse parfois côtoie

Mlle Germaine Ails.ÇeN- se révèle nne eoqnette de la meilleure tradition dans « Allé Berlin. Ici, Paris »

l'anecdote sentimentale. Un accompagnement musical dû à M. Armand Bernard souligne divers passages, sans trop appuyer, comme il se doit.

Mlle Josette Day, téléphoniste au coeur tendre, contraste avec la coquetterie de Mlle Germaine Aussey, qui a trouvé là un emploi où nous aimerons la revoir. Leurs partenaires sont M. Klein, au coeur gonflé de tendresse, qui, lui, s'oppose mathématiquement au violent M. Stepanck.

La mise en scène porte la marque de M. Julien Duvivier. Répétons-le, elle est vraiment cinématographique, et, au moment où les écrivains semblent vouloir se dresser contre la tendance évidente des metteurs en scène d'adapter romans et pièces de théâtre, ce film manifeste que le cinéma peut fort bien se suffire à luiméme.

GAIETÉ ET BELLE HUMEUR DANS UN FILM DE BONNE TENUE Les auteurs nous ont souvent divertis aux dépens du jeune oisif ruiné dont la seule ressource est de devenir chauffeur 'dg grande maison." Un'jflejlleuf sdrt `lui est toujours réservé, et.' au "dénouement," il'-

JIHe Jeanne Boite], gracieuse vedette de <t Conduisez-moi, madame »

Mlle Nadine Picard, une des Interprètes 'de « Conduisez-moi, madame »

ne manque point de conquérir la jeune fille fortunée. Cette fois, dans Conduisezmoi, madame, le classique chauffeur est une jolie femme. En effet. Antoinette Dalty, ruinée par une spéculation malheureuse, devient le « chauffeur du responsable de la catastrophe, un certain André Reville. Ce personnage sans vergogne achète même à sa victime une fort belle propriété. Mais Antoinette ne se laisse pas abattre par tous ces coups du sort. c Chauffeur elle est, femme du monde elle demeure mieux, elle le prouve à son patron, qu'elle invite avec sa maîtresse, Véra de Saurin, à une gardenparty donnée dans la propriété même d'André. Cet homme extraordinaire a signé avec son « chauffeurs » femme du monde un contrat aux termes duquel il est convenu que si celle-ci peut demeurer « trois mois à son service il lui restituera la fortune perdue par sa faute. Si Antoinette dénonce le contrat prématurément, elle sera « condamnée, en guise de dédit », à épouser André. Voici, à dire vrai, de bien étranges stipulations Mai3 ne nous indiquent-elles pas le dénouement de l'aventure sentimentale? Ne vous y fiez pas: Antoinette ne dénoncera pas le contrat, et c'est André qui, les trois mois expirés, demandera la main de sa jolie chauffeuse.

Conduisez-moi, madame! comédie de M. Jean de Létraz et de Mme Suzette Desty, devenue film par la grâce du metteur en scène H. Selpin, contient de fort agréables passages. M. A. Hourvitch, directeur de production averti, n'a pas

manqué de demander au réalisateur de la bonne humeur. Une musique agréable de M. Oberfeld, quelques couplets de M. René Pujol donnent à l'ensemble le charme d'un conte.

Avec esprit, les artistes ont joué Conduisez-moi, madame! dans le ton de la comédie. Mlle Jeange Boitel, qui débuta au cinéma en un sombre drame, est une parfaite interprète du genre. Mme Nadine Picard, dans le rôle, de la maîtresse de Réville, ne lui cède en rien en élégance; et elle sait jouer avec ce naturel qui plaît plus encore au cinéma qu'à la scène. M'M. Rolla Norman, Pierre Magnier, Jacques Varenne, Georjé et Bonvallet ne manquent point d'aisance. M. Armand Bernard est d'un comique achevé en chauffeur ahuri pour qui la panne est toujours un bienfait.

ACTION VIOLENTE

D'UNE BRULANTE ESPAGNE

Rendons grâces à M. Jaquelux. En tournant le Picador, dont l'action se déroule dans les milieux de la tauromachie espagnole, il a évité d'insister sur les jeux de l'arène.

Le scénario ne peut pas paraitre très original il y a des réminiscences qui s'imposent.' Quatre personnages mènent l'action le picador Pastor, gloire de l'arène Dolorès, fille d'une gitane décédée, qu'il a recueillie et élevée le beau matador Vicente, élève de Pastor, et la star de cinéma très américaine May Alton. Devenue une jeune fille, Dolorès est aimée de Vicente qu'elle aime et de Pastor. May Alton, fort intéressée par Vicente et jalouse de Dolorès, révèle au picador certains rendez-vous nocturnes des jeunes gens. La colère de Pastor sera grande puisque, en silence, il aime Dolorès! Altercation violente entre les deux toréadors. Le jour de la corrida, Vicente glisse si malencontreusement qu'il serait victime de la fureur du taureau si Pastor ne se dévouait. Blessé à mort, celui-ci, avant de rendre l'âme, approuve le prêtre qui met la main de Dolorès dans celle de Vicente. Ainsi M. Jaquelux, sur une cascade d'événements, a pu placer quelques belles images. On regrette qu'il n'ait pas usé davantage des paysages d'Espagne et que, pour montrer quelques coins de Castille, il ait trop tiré au métrage. La mort de Pastor serait impressionnante si elle était moins verbeuse. En général, on parle et on chante trop tout au long de ce film. M. Jean Mauran, de 1 Opéra, a une belle prestance l'amusant Pitouto campe une silhouette qui est la joie de cette production. Mme Madeleine Guitty campe une truculente Espagnole.

VIEUX SUJET TOUJOURS

EMOUVANT

Le film Dix Petits Pieds est l'adaptation fort réussie d'un roman.

Emouvant sujet. Il oppose, d'une part, l'indépendance nécessaire à l'inspiration de l'écrivain de l'autre, les servitudes du foyer. De tels sujets nous ont souvent été proposés. Bart, employé de banque, mène la vie simple et rangée d'un père de fannIjgi..Ji.a cinq-enfants..et, certes, il en coûte chendKtchâuswr x dix petits pieds ». Dans sa vies'urvient'MiUef, dont il a été « le premier, le dernier et seul amour ». Milder a réussi, est lancée et veut que Bart connaisse le même succès. Elle veut surtout qu'il l'aime à nouveau et elle y parvient. Sans un remords, celui qui est déjà devenu un romancier connu abandonne femme et enfants. pour Milder. pour Paris. Dix ans passent, pendant lesquels la vaillante Peggy lutte pour élever sa fille et ses quatre fils. Bart a écrit, envoyé de l'argent. Lettres et chèques ont été retournés. Mais, un jour, pour satisfaire le désir de ses enfants, si fiers d'avoir pour père un romancier célèbre, elle lui accorde de venir. Bart vient, hélas pour ravir à la mère les seules affections qui lui restent. Dans leur intérêt. bien sar, il envoie ses enfants à New-York recevoir l'éducation qui leur convient. Et la pauvre mère reste, une dernière fois, sacrifiée et meurtrie. Eliminant délibérément tout ce qui pouvait être trop mélodramatique, M. Jim Kay a réalisé une oeuvre intéressante. QUELQUES AUTRES FILMS

Je regrette d'avoir été empêché de voir Chouchou poids plume, dont le sujet, inspiré de la comédie de MM. Jacques Bousquet et Alex Madis; peut être amusant à l'écran. D'autres films, qui sortent aujourd'hui trop tard pour que nous puissions en parler, solliciteront notre attention, Une voix qui meurt et une production américaine, House Divided, avec sous-titres français, sont de ceux-ci. Enfin la Blonde Vénus, avec Mme Marlène Dietrich parait aujourd'hui sans aucune présentation préalable. Si l'on en juge par les critiques de la presse étrangère, c'est un grand, très grand film que l'on ne saurait ne pas étudier longuement.

Jean MARGUET.

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M. Aouistapaee. que voici avec M. Du va lié a été fort remarqué pour son interprétation pleine d'esprit et de verve de la Merveilleuse Journée »

Pour f aire un grand film Le atyle Les Angles

En quoi donc consiste cette fameuse syntaxe, dont parle René Clair, et par l'emploi plus ou moins habile de laquelle se manifestent le talent et la personnalité du compositeur cinégraphique ? Dans le domaine verbal, elle s'affirme par un ensemble de canons ou de règles, selon quoi doivent se construire les mots et les phrases. Dans le domaine de l'écran, elle est l'art d'élire et de présenter les images, de les assembler ensuite sur un rythme approprié. Ce rythme donne le tour a la phrase. Et l'ensemble détermine le style cinématographique.

D'abord les images. Naguère encore, le cinéaste, par le truchement'docile de son opérateur, se contentait d'enregistrer à plat la mouvante photographie de la scène conçue et organisée par lui. Une impression de monotomie ne tardait pas à se dégager d'un tel défilé. En dépit de la qualité de l'affabulation, le drame ou la comédie prenaient figure de grise narration, où les sentiments et les faits ne bénéficiaient d'aucun relief particulier. C'est alors qu'afin de réagir contre pareille indigence les réalisateurs imaginèrent de placer diversement leurs appareils d'où la naissance des angles de prises de vues. Déjà un semblant de style commençait à se dessiner. Deux exemples typiques le feront mieux comprendre. Imaginez, en effet, un homme abattu au cours d'une bagarre. Il sort de son évanouissement, ouvre les yeux qu'aperçoit-il ?. les êtres et les choses « vus en élévation », comme les verrait effectivement le spectateur s'il se trouvait à sa place Jadis, le brave opérateur se contentait d'enregistrer la scène à distance convenable, son appareil bien d'aplomb, soucieux uniquement de « tirer une excellente photographie Or bien avant cette dernière, qu'importe-t-il surtout au spectateur ?. de connaître l'état d'âme de l'homme qui se réveille, de voir ce qu'il voit Pour ce faire, il faut de toute évidence situer l'objectif à l'emplacement approximatif de l'œil du patient

Apercevant alors les objets sous cet angle imprévu, le spectateur aura l'impression de participer lui-même au drame qui se déroule et, par choc en retour, en éprouvera toutes les émotions. De même pour le personnage

M. Henry Caarfer tm -j«U»«-– -qui a Xttoué ;fa» direction- 'artistique dtr AHd 4Mademoiselle » qne M. Maurice Champreux a réalisé

qui, du haut d'une fenêtre, en appelle ou en fusille un autre

Cette recherche des angles constituait donc un progrès considérable dans ce qu'il est convenu d'appeler la technique du cinéma. Outre, en effet, qu'elle répondait aux exigences légitimes d'une psychologie dramatique trop longtemps dédaignée et bafouée, elle fournissait au septième art les premiers éléments d'une syntaxe. Toutefois, confondant style et procédé, certains ne tardèrent pas à abuser. Sous prétexte de recherche, mais surtout dans un but de singularité, ils s'appliquèrent à présenter leurs images sous des angles constamment Imprévus. L'action ni les états d'âme de leurs personnages ne justifiant ces derniers d'aucune manière, il en résulta, ainsi qu'en littérature, une impression de conventionnel, de gongorisme inutile, parfois d'obscurité. Telle cette fameuse Jeanne d'Arc de Carl Dreyer audace méritoire pour l'époque qui, pour avoir quelque peu abusé de cette tournure de style, fut lésée du succès auquel elle avait droit. (A suivre) Maurice Hust. iiiiiiiiitiiiiiiiiiiiifiirtiiiiiiMiiiiiiimiiMiiiiiiimiiiiiiiiiiMiiiimi L'inauguration de Hollywood HM. Jean Lenauer et R. Dessouches avaient convié de nombreux amis à l'inauguration de la nouvelle salle de cinéma Hollywood, qu'ils ont ouverte rue Fontaine. C'est encore un petit théâtre qui se transforme en salle de cinéma.

L'installation est excellente et quelques améliorations apportées par les jeunes directeurs donnent un meilleur confort à la salle.

Deux films une comédie française, l'Affaire est datis le sac, et une grande production américaine du metteur en scène W. D. Griffith, Struggle furent fort bien accueillis, accueil qui fait bien présager de l'avenir de la nouvetle salle. Nous reviendrons, d'ailleurs, sur cette aeuvre de qualité.


Paris doit activer

la construction

de nouveaux groupes scolaires dans la périphérie

Dans certaine quartiers, comme celui des Carrières-d" Amérique, les classes aont en effet surpeuplées et ne peuvent plus accueillir les nouveaux élèves Entre tant de problèmes qui sotlicitent l'attention des pouvoirs publics à Paris, il en est un qui mérite une particulière attention c'est celui des écoles. L'exode des habitants du centre de la capitale, attestée par les chiffres du dernier recensement, cont'.nue à se manifester avec d'autant plus d'acuité que sur les terrains de l'ancienne enceinte démolie s'.rlifient de nouvelles cités. La Ville de Paris y poursuit un gros effort de construction pour remédies à la crise du logement. Il en résulte que certains quartiers, comme celui des Carrières-d'Amérique et les quartiers voisine subissent la même transformation, voient leur population croître dans de formidables proportions. Les nouveaux immeubles étant surtout desnés aux familles nombreuses, ce sur-

peuplement s'accompagne d'une augmentation considérable de la population scolaire. Pour y faire face, on a ds, on s'en souvient, utiliser l'année dernière des magasins établis dans les groupes d'habitations à bon marché ou à loyers moyens. Ce n'était là qu'une solution provisoire,à laquelle M.Edouard Renard, préfet de la Seine, avec l'activité et le prompt esprit de décision qu'il apporte dans l'étude des problèmes édilitalres, s'est empressé de donner une suite utile. C'est ainsi qu'a prit aussitôt l'initiative, à laquelle l'aesemblée municipale a été unanime à applaudir; de jeter les bases de construction d'un vaste programme de groupes scolaires comportant une dépense de 180 millions sur laquelle le préfet de la Seine fut assez heureux pour obtenir, pour la première fois, une contribution de l'Etat de 80 millions.

L'oeuvre, sur laquelle le Petit Parisien a donné toutes les précisions utiles, est en bonne voie de réalisation, mais les faits démontrent qu'il importe d'en activer l'exécution.

En effet, on constate encore un surpeuplement inquiétant dams nombre d'écoles de la périphérie. Dans le quartier des CarrièresHi'Amérique, on compte, dans certaines classes, jusqu'à 65 élèves beaucoup de ces élèves ne disposent que d'une chaise et n'ont devant eux aucun pupitre pour pouvoir écrire et prendre des notes. Lorsque M. Gaston Pinot, conseiller municipal, désireux de voir rigoureu- sement observer dans son quartier la loi sur l'enseignement obligatoire, se présente dans les écoles, accompagnant des enfants d'âge scolaire, les directeurs d'école navrés lui répondent a Où voulez-vous que nous les lo- glons ?

Or 310 nouvelles familles vont, d'ici peu, accroître la population de ce quartier. La situation actuelle ne pourra donc qu'empirer.

M. Pinot est le premier à rendre hommage aux efforts de l'administration préfectorale et, notamment, aux initiatives de M. Renard, qui a fait voter les crédits nécessaires pour la construction d'une école de garçons, d'une école maternelle, et pour l'achat, à la commune du Pré-Saint-Gervais, d'un groupe scolaire, mais cet effort, nous a-t-il déclaré, est dès maintenant insutflsant, alors qu'il y a à peine 500 nouvelles familles logées dans les nonveaux immeubles. Elle ne fera que s'aggraver lorsque, au lieu de 500, et dans un avenir rapproché, le quartier des Carrièree-d' Amérique comptera 3.000 familles nouvelles. C'est en s'inspirant de ces préoccupations que M. Pinot vient d'intervenir auprès du préfet de la Seine qui, n'en doutons pas, saura mettra .en oeuvre les meeiirw Utiles pour répondre au vœu exprimé-, ç^r il n'est pas de questions auxquelles i1 s'intéresse avec plus de sollicitude que colles qui ont trait à l'éducation de l'enfance dont son éducation même. dans l'école que dirigeait son père, lui a appris à apprécier le prix et les bienfaits. Aristide Véran. M. Joseph Caillaux, président de la commission dea finances du Sénat, a reçu hier les membres de la commission permanente du Comité de salut économique, venus pour lui communiquer les résultats de l'enquête poursuivie par ce groupement sur les effets de la crise dans l'industrie et le commerce.

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La remise à M. Paul Fleurot de la médaille

de vingt-cinq ans de mandat Au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée hier à l'Hôtel de Ville et qui a pris le caractère d'une grande manifestation de sympathie, a eu lieu la remise de la médaille de vingt-cinq ans de mandat à M. Paul Fleurot, conseiller municipal du Jardin-des-Plantes. Dans le salon Jean-Paul Laurens s'étaient assemblés pour célébrer 1 événement, à côté des présidents des deux assemblées et des deux préfets, de nombreux élus de Paris et de la Seine. On notait également la présence de M. Paul Strauss, ancien ministre M. Autrand, ancien préfet de la Seine M. Mourier, directeur général de l'Assistance publique MM. Louis Dausset, Beaudereau et de nombreux fonctionnaires.

Dans des discours très applaudis, MM. de Fontenay, président du conseil municipal Becquet, président du conseil général Edouard Renard, préfet de la Seine Chiappe, préfet de police et Willème, au nom de la presse municipale, ont rappelé la belle couvre édilitaire de M. Paul Fleurot et rendu hommage à son labeur et à ses qualités d'esprit et de coeur qui lui ont concilié à l'Hôtel de Ville d'unanimes sympathies. En termes émus, M. Paul Fleurot a remercié ses collègues de leur manifestation.

Chez les travaillears municipaux Sur convocation de leurs organisations syndicales, les travailleurs confédérés municipaux, départementaux, assimilés et concédés de la région parisienne, au nombre d'environ 6.000, s'étaient rendus hier soir à la salle Wagram pour assister à un meeting que présidait M. Gaston Guiraud, secrétaire général de l'Union des syndicats. Divers orateurs prirent la parole au cours de cette réunion, puis l'ordre du jour suivant fut voté

Considérant que le gouvernement vient d'inclure dans le projet de loi de finances un alinéa à l'article 91, qui applique une réduction des émoluments des travailleurs municipaux, départementaux, assimilés et concédés

Considérant que, jusqu'à présent, les salaires ne correspondent pas avec les nécessités de la vie

Précisant que la diminution des salaires entraînerait une aggravation de la crise actuelle du fait qu'elle limiterait davantage la capacité d'achat

Décident de résister par tous les moyens à l'application de tout projet qui aurait pour but de diminuer les salaires ou indemnités. »

Inauguration des nouveaux bâtimentt de l'école Violet

Président du conseil de perfectionnement de l'école Violet, M. Paul Painlevé, ministre de l'Air, devait présider, hier après-midi, l'inauguration de nouveaux bâtiments. Mais retenu au Palais Bourbon, il s'était fait remplacer par M. Fortan, directeur général de l'aéronautique.

Reçu par MM. Mesuret, directeur technique Richard, directeur administratif les professeurs et les élèves auxquels s'étaient joints MM. Paul Léon, Henri Cahen, Brilinsky, le général Alexandre, MM. Lue, directeur de l'eneeignement technique d'Aramon et Boucheron, députés du XVI arrondissement, etc. M. Fortan parcourut les nouvelles salles de dessin, de conférences et de moteurs techniques. Une coupe de champagne lui fut offerte par M. Mesuret qui, dans une courte allocution, rappela les succès de l'école et sa transformation tout à fait moderne. M. Fortan y répondit par des compliments personnels auxquels Il ajouta les félicitations et le regret de M. Painlevé.

Un magasin de couture cambriolé M. Richard Eskenazv, directeur de la maison de cotuture Lydia et Richard », 2, rue Meissonnier, a constaté hier à l'ouverture de son magasin que des voleurs lui avaient dérobé 3.000 francs ainsi que des robes et de la lingerie valant 60.000 francs. II se staicide an volant de son auto Dans la matinée d'hier, route de la Pompadour, dans le bois de Vincennes, des promeneurs entendaient une détonation provenant de l'intérieur d'une automobile qui venait de stopper.

Au même instant ils virent le conducteur de la voiture s'affaisser sur son volant. Le malheureux venait de se tuer d'une balle de revolver en plein cœur.

L'enquête du commissaire du quartier de Bel-Air a établi que le désespéré, un représentant de commerce, M. François Baud, âgé de quarante-cinq ans, demeurant 7, rue Barraud, avait décidé d'en finir avec la vie, à la suite de chagrins intimes.

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!COURRIER DES THÉATRES

THEATRES

AUJOURD'HUI. Folles Wagram, 8 h. 30, générale de Bonsoir Paris, opérette en deux actes et vingt tableaux de MM. André Heuzé, Charles Tuteller et André Bay, d'après un scénario de M. Boborykine, musique de MM. Lionel Cazaux et Jacques Réale, lyrics de MM. Jacques Monteux, Roger Féral et René Foché. Œll-de-Paris, 8 h. 45, première de la Femme d'une heure, pièce en quatre actes de M. Albert Gragnon. et de Mouche et Plume, un acte de M. Syliaine. Cluny, 9 h., première (à ce théâtre) de l'Amour d l'américaine, comédie en trois actes de MM. Mouezy-Eon et R. Spitzer.

-o- OPERA. Thaïs sera donné demain pour la suite des débuts de Mlle Solange Rénaux, avec MM. A. Pernet, Gilles; Mmes Marilllet et Manceau.

-o- COMEDIE-FRANÇAISE. A la matinée poétique de demain. le Milieu du jour, dialogue poétique de M. Marcel Ormoy, sera interprété par M. Jean Valcourt et Mlle Mary Morgan.

-o- ODEON. Ce soir, dans l'Artésienne, M. Lucien Pascal jouera pour la première fois le rôle de Mitifio.

-o- GAITE-LYRIQUE. Aujourd'hui, matinée de l'opérette de Franz Lehar, le Paya du sourire. Un nouveau succès Au cours d'un entr'acte, M. Milton chantera une marche nouvelle des catherinettes, intitulée les Midinettes de Paris.

-o- PTE-ST-MARTIN. Devant l'affluence de ces jours derniers, la direction a décidé de prolonger les représentations du Scandale d'une semaine. Le chef-d'œuvre de Bataille sera donc joué jusqu'au lundi 5 décembre inclus.

Mardi 6 décembre, première représentation de Cyrano de Bergerac, et pour la première fois Signoret dans le rôle de Cyrano. -o- Pour fêter joyeusement la SainteCatherine, toutes les midinettes de Paris se sont donné rendez-vous ce soir au THEATRE MOGADOR afin d'applaudir le magnifique spectacle, l'Auberge du ChevalBlanc, d'Erik Charell, avec Georges Milton en tête de la brillante interprétation. Dimanche et jeudi matinée, à 2 11. 30. o- RENAISSANCE. Une nouvelle série de représentations d'Avril, qui fut créé aux Variétés, sera donnée à partir du jeudi 1er décembre, avec M. André Brulé dans le rôle de Philippe Menneray. -o- ATHENEE. A 9 h., l'immense succès l'Affaire de la rue Royale, avec Lucien Rozenberg, Pierre Etchepare. Lucienne Parizet et Marcel Simon. Dimanche matinée, à 3 h.

-o- TH. DE LA MADELEINE. M. Jacques Deval écrit pour Mme Yvonne Printemps une pièce qui sera créée cette saison et intitulée Astraladour.

-o- TH. COMŒDIA. Aujourd'hui, à 2 h. 30, une matinée d'Un joli monaienr sera gracieusement offerte aux artistes. □ 3 HEURES DE RIRE

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MUSIQUE

-o- M. René Lescarbotte, premier prix du conservatoire d'Amiens, interprétera dimanche prochain 27 courant, à 9 h. 30. par T. S. F., les oeuvres suivantes, dont les paroles sont de Mme Mathilde Moutier: C'est toujours vous, On dit que les amants, Djaninale, Quand on sait.

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LE NOUVEAU SPECTACLE DE L'EXPIRE Ce nouveau programme, qui débute ce soir, comprendra tout d'abord Mlle Edmonde Guy et M. Spadaro dans un numéro tout à fait inédit, où ils danseront et chanteront.

La brillante troup4 de Siboney Granito. guitaristes, chanteurs, danseuses, sera accompagnée du trio Montamores et les Hazel Mangean Girls connaîtront sans doute, dans leurs danses acrobatiques, le même succès qu'à Berlin. Le trapéziste Luisita Leers, les jeux icariens des Gregor Antonetts formeront, avec l'exquise jongleuse miss O'Kabe, un excellent spectacle de cirque, tandis que l'inénarrable attraction des « Trois Pirates et les étranges parodiâtes Achille et Newman satisferont les amateurs d'excentricités de music-hall.

Avec l'étonnant prestidigitateur Carter, l'homme aux cent mille cartes, les Three Favorits, d'autres numéros encore, voilà une agréable .30ir«a en perspective. AUJOURD'HUI. Empire, S h. 30, première du nouveau spectacle. Scala, 8 h. 45, première (à ce théâtre) du nouveau spectacle du théâtre chantant de M. Georglus. -o- EUROPEEN. Tous les jours matinée 2,50 et 3,50; en soirée: 2,50, 5 et 7 fr.

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Les accidents de la rue

Place de la Porte-de-la-Muette, Mme Marie Colin, domiciliée 4, avenue HenriMartin, est renversée, sur un passage clouté. par un taxi. Boucicaut.

Rue des Vlgnolles, une auto renverse Rugglero Carado. neuf ans, demeurant chez ses parents, 10, rue Michel-deBourges. A Trousseau.

Quai Jemmapes. Mme Louise Miammay, soixante-cinq ans. 17, rue Alibert, est renversée par un tast. A Saint-Louis. Fille soumise

mais femme indomptable

Hier matin. vers 1 heure, Mme Le Henaff, âgés de quarante-trois ans, domiciliée 9, rue d'Héliopolis, était prise à partie, à la sortie d'un café de la porte de Courcelles, par une fille soumise. Séverine Lemaire, trente-neuf ans, domiciliée 5, avenue Marie-Thérèse, à Nanterre. Cette dernière, prise de boisson, réclamait à Mme Henaff une dette imaginaire.

Lorsque les deux femmes arrivèrent devant l'hôtel, 9, rue d'Héliopolis, le propriétaire, M. Arthur Bros, quarante-trois ans, qui avait dû expulser de son établissement, à plusieurs reprises. Séverine Lemaire, qui causait du scandale, refusa a celle-ci de la laisser pénétrer. Furieuse, cette dernière le frappa à l'épaule d'un coup de canif et prit la fuite.

M. Bros, dont l'état était peu grave, alla se faire panser à Beaujon et regagna ensuite son domicile.

Quelques heures après, boulevard de Dixmude. Séverine Lemaire rencontrait un cycliste, Michel Yvanieck, trente et un ans, demeurant 36, route d'Asnières, à Clichy. EUe fit à ce dernier des propositions qui furent refusées; la Mégère s'approcha alors du cycliste et voulut le frapper de son couteau. D'un geste, l'homme écarta l'arme, repoussa cette qui l'attaquait et s'en fut raconter sa mésaventure à des gardiens de la. paix. Lorsque ces derniers arrivèrent boulevard de Dixmude, Séverine Lemaire avait disparu.

Elle est activement recherchée par l'Inspecteur Tis8ler.

Des bijoux disparaissent

Mme Charlotte Verger-Laidnone, domlciliée 57, rue Saint-Didier, a signalé à la police la disparition d'une broche en platine ornée de brillants et d'une barrette ornée de brillants et de perles, le tout évaluée 55.000 francs.

Dont acte

Nous avons relaté vendredi dernier, le suicide, à la suite de chagrins intimes, de M. René Rottenfluc, demeurant, 70, rue d'Angoulême. Cette nouvelle était inexacte et M. Rottenfluc, que nous avons vu hier, nous prie de dire qu'à aucun moment il n'a songé à attenter à ses jours. Neurasthénique, Mme Marie Perrau. cinquante-quatre anis, 3. cité Moynet, tente de se suicider en se tirant deux balles de revolver dans la poitrine. A Saint-Antoine. M. Adrien Goorice, âgé de trente ans, demeurant 27, rue Montmartre, se tire une baile dans la tête à la première plate-forme de la tour Eiffel. Mort à l'hôpital de Vaugirard.

DANS LA SEINE

Une disparition expliquée

Mme Emillenne Riffault, cette commerçante rémoise qui, venue à Paris pour affaires, était descendue chez son frère, 54, rue Benoit-Malon, à Gentilly, a reparu chez celui-ci, que l'absence inexpliquée de sa soeur. pendant toute une nuit, avait justement Inquiété.

On sait que Mme Emlllenne Riffault avait confié à une agence de contentieux le soin de toucher un chèque de 100.000 francs. C'est au siège e même de cette agence qu'elle passa la nuit en question, dans l'attente, hétas vaine, de l'employé chargé de ce recouvrement, et qui, lui, a réellement disparu.

Neurasthénique, M. Rémo Pacchiolo, âgé de vingt-quatre ans, s'est tué en son domicile, 2, rue du Nord, à Fontenay-sousBois, en se tirant une balle de revolver dans la tête.

“-[- Electrocuté, au cours de son travail, ta sem'àine 3 flèmïèrè; X t'usine de" l'Union d'électricité, au Petit-Gennevilliers, M. Emile Dessens, trente et un ans, 28, rue Gutenberg, à Nanterre, est mort, hier k l'hôpital Bichat.

Ce soir à 20 h. 45, au siège social de l'Université populaire de Saint-Denis, conférence par le docteur Gilbert Robin c L'enfant sans défaut la paresse est-elle un vice ou une maladie ? >

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SALONS ET EXPOSITIONS Toiles et dessins de Renoir. Equipages et cavaliers. Les femmes peintres. Au pays du batik. Typei bretons. Coloristes hollandais. Quelques autres manifestations particulières. Petites nouvelles

L'ATELIER DE RENOIR A CAGNES

Il y a deux beaux plats de résistance sur le menu d'art que s'offre Paris en cette seconde quinzaine de novembre: l'un à la galerie Braun et Cie où voisinent vingt-cinq toiles et autant de dessins du gr^-id Renoir, parmi lesquels on remarquera pi- particulièrement deux @adorables motifs d'ornement et un Couple valsant (en noir et blanc) d'une sensibilité infinie l'autre à la Fédération française des artistes plus documentaire, mais également d'indiscutable portée artistique, intitulé: Equipages et cavaliers de à 1930, c'est-à-dire des chevaux de Constantin Guys à Raoul Dufy (ce dernier est d'ailleurs très médiocrement représenté), et où, à côté d'oeuvres d'un Delacroix, de Fromentin, de Jongkind, de Chassériau, de Vernet, de Turner et

Une pièee d'ameublement exécutée fc Beaurais, d'aprés les cartons de Karbowsky d'Henri de Toulouse-LautreG figurent de charmantes pièces historiques comme l'Arrivée de la reine Victoria au château d'Eu en 1843, r Arrivée de Loais-Philippe plusieurs des pur sang les plus célèbres d'autrefois, des impressions de courses, de promenades en mail-coach et de chasses à courre, par Alfred de Dreux, par Crafty, par Lewis-Brown,'par Edouard Détaille, par Jacques-Emile Blanche, par Eugène Lamy, par le comte d'Orsay, par Ed. Lacretelle, qui nous montre Ferdinand de Lesseps et ses sept enfants en promenade hippique, et bien d'autres, tel que Pierre Gavarni, qui nous rappelle un lointain Longchamp, gai, fleuri et sans bousculades.

Chez Reitlinger, sous le nom du Syndicat des artistes femmes peintres et sculpteurs, on découvre un petit résumé du Salon des femmes peintres et sculpteurs. où nous avons noté une Réverie de Virginie Demont-Breton et un Arcachon de Louise Geffroy. Chez Charpentier, on s'arrêtera aussi devant des travaux de femme peintre, Mme Lafugie, qui. de Java, Bali, Bornéo, rapporte maints feuillets intéressants et représentant sites et personnages consciencieusement rendus, des femmes en train de faire du batik. des marchandes avec leurs fruits multi.colores, des prestidigitateurs, des danseuses et divers types de ces îles lointaines et féeriques.

A la même galerie, M. Pougerat montre pareillement des types, seulement moins éloignés de chez nous puisqu'ils viennent du Morbihan, de Roscoff. de Pont-Aven. de Quimper et de toute cette romantique et belle Bretagne si souvent chantée par notre ancien collaborateur feu Charles Le Goffic, dont l'effigie préside cette réunion de gars. de vieilles et de fillettes de son pays natal.

Toujours au même endroit, expose Anthony Thieme, habile peintre de bateaux des Pays-Bas, qui a plus de goût et de tradition que de personnalité. C'est pourquoi nous lui préférons Conrad Kickert. moins attaché aux sujets marins, mais plus près d'une pâte, d'une technique, d'un esprit qui trahissent de solides dons ataviques et une honnête indépendance visuelle. Ce dernier, l'hôte de la galerie Marek, nous mène à la rive gauche, où. à deux pas. occupe les cimaises de chez Bernier le Montmartrois Dignimont, certes influencé par les maitres de

IE FIN NOM DES CAFES GILBERT ESI DE OUBUIE INCOMPARABLE IXW» LE PAUli ROUCE AVEC III PRIMES SPLENMREf ̃PARIS-PROVII(C(>60000 DEPOTS

M. Gourdeau préside le banquet du comité d'itudes

de l'Union douanière européenne Sous la présidence de M. Gaston Gourdeau. sous-secrétaire d'Etat, un banquet a réuni hier. dans un hôtel des Champs-Elysées, les membres du comité français d'études de l'Union douanière européenne et de la fédération européenne des ingénieurs. MM. Albert Guiselin. ingénieur chimiste Mario Roques, qui traita du programme de travaux Internationaux du Bureau international du travail Coquet, du plan quinquennal de travaux publics pour l'Europe centrale et orientale Georges Valois, de l'Afrique, furent écoutés avec une grande attention. Puis MM. Max Hoschiller et Yves Le Trocquer, ancien ministre, exposèrent le programme de travaux publics de la commission économique franco-allemaade.

la génération présente, sans pourtant avoir abandonné pour cela une personnalité propre. sensuelle, raffinée, vivante, énergique, qui ressort autant dans ses Nus que dans ses Coms de campagne. En outre, et après avoir signalé un robuste ensemble de Fleurs signées Kvapil à la galerie Bourgeat, nous rappelons encore que, chez Beroheim jeune, on trouve Josselin Bodley avec le joli émail de ses Maisons rustiques chez Simonson, le maitre Emile Bernard. qui reste attaché aux fastes néo-romains; chez Bing, M. Frederick Kann, auteur de motifs cubistes non dénués de charmes chromatiques chez Dru. Louise Pascalis et ses curieux Panneaux aériens; à la Renaissance, M. Lipska et ses essais de portraits décoratifs: chez Barreiro, le discret et sincère Jacquemot avec quelques agréables natures-mortes; au Balcon M. Ch.-A. Bischoff et ses gentils pastels, nuancés à la manière d'Odilon Redon. Le directeur général des beaux-arts vient d'inaugurer, à la galerie Brandt, un groupement d'animaliers. Parmi les nombreuses pièces réunies, nous avons retenu une importante Panthère de Guyot. un élégant Poulain d'Haseltine, un Ours de Lemar, un Tapir taillé dans la pierre noire par Saint-Marceaux, et des Chenets en fer forgé d'une solide originalité Combat de coqs et les Serpents de l'atelier Edgar Brandt.

Au musée de la Guerre (à Vincennes) sont provisoirement visibles l'écran. les sofas et les fauteuils exécutés à Beauvais d'après les cartons de Karbowsky, intitulés les Drapeaux. De tonalité savante et sans excès, ce mobilier, conçu dans un esprit commémoratif. est un parfait exemple de ce que les techniciens appel- lent la c basse-lisse >.

Enfin, le secrétaire général de la Société des Artistes indépendants nous prie d'annoncer que l'annuel Salon aura lieu au Grand Palais de la fin janvier à la fin février. Les adhésions nouvelles sont reçues qu'au 5 décembre Inclus.

Vanderpyl.

La C. G. T.

et lm défense, La C. G. T. publie un manifeste dans lequel « à la veille du débat parlementaire sur le budget, elle renouvelle sa protestation constante contre toute diminution des salaires et des traitements ».

Par ailleurs, elle fait remarquer « qu'une expérience de plus de deux années a montré que les mesures restrictives. et en particulier l'avilissement de la rémunération des travailleurs, a partout abouti à réduire le pouvoir d'achat et, par suite, à provoquer l'aggravation de l'écart désastreux existant entre la capacité de produire et la possibilité de consommer ». Enfin elle déclare-que. « dans cette bataille pour le maintien du standard de vie, les intérêts de tous les travailleurs, ouvriers, paysans, fonctionnaires, agents des services publics sont intimement et indissolublement liés », et elle conclut qu'à c de telles mesures, impuissantes pour résoudre la crise, mais dangereuses pour l'avenir du prolétariat, la Confédération générale du travail,» unanime, s'oppose irréductiblement ».

Inauguration de la troisième quinzaine des Grands Boulevards

M. Henry-Paté, vice-président de la Chambre des députés, ancien ministre, présidera l'inauguration du troisième secteur des Boulevards (faubourgMontmartre-Ma.deleine) le samedi 26 novembre à 15 h. 30, au Grand Hôtel, 12, boulevard des Capucines, entouré de députés, de conseillers municipaux et de nombreuses personnalités du commerce.

La musique du 46* régiment d'infanterie prêtera son concours. Ce même jour, Georges Milton chantera la Marche des Grnnds Boulevards (musique de Maurice Yvain, paroles de Max Blot) à 13 h. 30, place Paseloup à 14 h. 15, carrefour Drouot; à 14 h. 45, chaussée d'Antin, et à 15 h. 30, devant le Grand Hôtel. Cette chanson sera radiodiffusée gracieusement par le poste des P. T. T., ainsi que la cérémonie qui sera commentée par le speaker Jean Antoine.

Le soir illuminations; concours d'étalagée, de caricatures, de silhouettes, dont le public sera le jury et dont les gagnants seront récompensés par des lots très importants.

POUR NOS JEUNES

LECTEURS

Les aventures de Mickey tant panel un album en couleurs dans toute* le» librairie»

Le clerc de notaire est mort asphyxié par l'oxyde de carbonne Le cadavre ne portait aucune blessure Le docteur Paul, médecin légiste, avait été chargé par le parquet de la Seine de procéder à l'autopsie du cadavre du clerc de notaire André Letourneur, trouvé mort mardi dernier à son domicile, 23, rue Leibnitz. Le premier examen du cadavre, au moment de son transfert à l'Institut médico-légal, avait fait supposer qu'il portait à la tête une blessure occasionnée par une balle de revolver. Le sang coagulé sur la face et provenant d'une hémorragie nasale, permettait de confirmer cette hypothèse. Or il n'en est rien. Le docteur Paul a établi que le cadavre ne portait trace d'aucune blessure ni aucune trace de violences et que le décès est dû à une intoxication par l'oxyde de carbone.

Dans ces conditions, M. Rousseau, juge d'instruction, a été commis pour établir les responsabilités de l'accident Pour la création d'un musée-type Hier après-midi, dans la salle de l'école du Louvre? M. René Huyglie, conservateur-adjoint au musée du Louvre, a rendu compte, sous la forme d'une remarquable conférence, de la mission dont l'avait chargé M. Mistier dans la plupart des musées d'Europe. Il s'agissait. m effet, pour M. Huyghe, de rapporter une documentation importante qui pourrait servir à la conception d'un musée-type.

M. Huyghe, devant un très nombreux auditoire, aux premiers rangs duquel on notait MM. D. Weill, président du conseil des musées nationaux, et Henri Verne, directeur des musées nationaux, a raconté ses impressions de touriste concernant les musées de Cologne, Caseel, Hambourg, Stockholm. Moscou, Leningrad, Berlin, etc.. Puis il a parlé de la tendance américaine, qui consiste à mettre les collections artistiques à la portée du grand public, et de. la tendance de la France, qui, peut-être, se soucie un peu trop de n'attirer qu'une élite dans ees musées. Autrement dit, il faudrait emprunter aux Américains leur goût de l'installation confortable, de l'exposition, de la mise en valeur des tableaux-vedettes. Mais ce système, appliqué intégralement en France, aurait l'inconvénient de rejeter dans l'ombre de balles oeuvres. Aussi convient-LI d'adopter un système intermédiaire.

La Maison des retraités de l'enseignement

ouvrira au printemps prochain Le comité de l'Œuvre de la Maison des retraités de l'enseignement public de la Seine s'est réuni hier matin pour étudier les questions concernant l'aménagement de l'immeuble qu'il vient d'acquérir à Beauvoir (Seine-et-Marne), à cinquante kilomètres est de Paris. II a été décidé que cette Maison ouvrira au printemps prochain, époque à laquelle les travaux d'Installation seront achevés. Pour tous renseignements, s'adresser au trésorier de cette œuvre M. Lassire, 10, rue Notre-Dame de Nazareth, Paris-31, qui enverra la notice explicative concernant les conditions d'admission, de séjour, etc., des retraités.

L'AVIATEUR MAILLET EST PARTI POUR L'ETHIOPIE L'aviateur Maillet, chef pilote du club « Roland Garros », accompagné de sa femme, a quitté l'aérodrome d'Orly, hier matin, à 11 h. 20, pour entreprendre un voyage de grand tourisme à destination d'Addis-Ab.éba (Ethiopie).

Quelques personnalités assistèrent au départ, parmi lesquelles commandant Gigodot, capitaine Vidal, du ministère de l'Air MM, Hirschauer, Philippe jOTprentin, coifui%ajiâant.<àu poFt'^énSai feux, de l'Aéro-Club de France les' pilotes Millo, Llétard, Coyco, d'AndiBné, Blumenthal, Meccas, Grandjean. Maillet, qui pilote un monoplan de tourisme, compte accomplir les S.OOO kilomètaes du trajet en sept jours, en passant par Marseille, Tunis, Tripoli, Benghazi, le Caire. Assoulan, WadiAlfa, Abdarra, Port-Soudan, Djibouti et Addis-Abéba.

En raison des mauvaises conditions atmosphériques régnant dans la vallée du Rhône. Maillet a été obligé d'atterrir vers 15 heures à Roanne. Il en repartira ce matin.

On arrête trois pilleurs d'autos A la suite d'une longue surveillance, les inspecteurs Delacour et Lesigne ont réussi à mettre la main sur un trio de pilleurs d'autos au moment où il venait d'opérer dans une voiture en stationnement.

Ce sont les nommés: Jérémie Excoflier, né en à Muteau (Suisse), garçon de café: Henri Thulier, né en 1910 à Abbeville, garçon boulanger; Armand Chambrillard, né en 1908 à Neui.ly-enPierre (Loiret), garçon boulanger. Ce dernier, six fois condamné, parait être te chef de la bande.

Spécialistes du vol, surtout des pardessus laissés dans les autos, ils allaient les revendre dans les débits du V à des Algériens.

M. Badin les a envoyés au dépôt. Concierges attention à l'escroc Le Syndicat des concierges de Paris, Seine et Seine-et-Oise, groupement professlonnel indépendant, qui a son siège. 146, boulevard de Magenta, met en garde les concierges de Paris et de la banlieue contre les agissements d'un Individu se présentant dans les loges. Ce filou, sous prétexte d'adhésion, soutire 5 francs contre remise d'un faux reçu écrit au crayon et ne portant ni numéro d'ordre imprimé ni chachet-timbre humide. Plainte a d'ailleurs été portée contre cet escroc, qui a fait déjà de nombreuses dupes.

La fête de la république de Montmartre La fête annuelle de la rentrée donnée par la république de Montmartre, au profit de son dispensaire, aura lieu le mercredi 30 novembre en soirée, au Moulin de la GaLette.

LES AVENTURES DE MICKEY -1

LES COURSES Hier à Auteuil. Les résultats

PRIX MONTFOBT

St.-ch., à v. aux ench., 10.000 fr., 4.200 m. 1. Gobelin (G. Cervo).G 12 à M. R (Juillet P 2. Chantegrive (G. Brillet) P 9 50 3. Bouchon (R. Bagniard) P » 4. Batieroy (P. Hamel). Non placés Ept de France (H. Gleizes), arrêté Surprenant (G. Verzèle) Renard Gris II (R. George), arrêté Silly Boy (G. Bonneau), arrêté. Distances 8 long., 10 long., 1 long. i. Huit partants.

PRIX DE NICE

Haies. 15.000 francs. 3.100 mètre» 1. Houettevllle (M. Théry).G 43 à M. H. Viguler.P 15 50 2. The Saracen (E. Dumé).P 3550 3. Aimable (G. Verzèle) P 14 » Potentate (M. Bonaventure). Non placés Black King (C. Maubert) Le Pelvoux (P. Hamel), tombé Ice Cream II (H. Haès) The Sentry (R. Bagniard) Thietfry (J.-G. Costadoat), tombé Elysée (R. Dubus), tombé Igwie (A. Poublanc). tombé White Davet (R. Rouelle), tombé. Distances 15 long., 5 long.. encol. Douze partants.

PBIR I.B HON

Steeple-ch. francs. 3.500 mètres 1. My Lord (Ed, Haès) G 35 50 à M. R. Bueno P 20 » 2. Dumnacus (R. Lock) P 3. Ener Zidon (J, Teasdale) 4. Montmirel (M. Bianco). Non placés Vicaire Savoyard (M. Théry) L'Amye du Peuple (H. Gleizes) Aux Armes (P. Hamel). Distances courte tête, 3 long., tête. Sept partants.

paix MARIS£

Hales. 20.000 francs. 3.100 mètres 1. Jupiter IV (R. Trémeau) G 24 50 à M. P. Rosenberg P 8 » 2. Balladeur (M. Bonaventure)..P 10 60 3. Yamato (R. Roueille) P 10 » 4. Gerbert (G. Cervo), Non placés Saturn (A. Kalley) Roi de Trèfle (R. Lock), tombé Haricot (G. Brillet) Pavot Pourpre (S Bush), tombé Faisan Vénéré fR. Dubus), tombé. Distances 4 long., 6 long., loin. Neuf partants.

PRIX FIEINO

Steeple-ch., hand. 20.000 fr., 3.500 m. 1. Le Titien II (H. Haès) G 207 50 à Mme Fockenberghe.P 54 2. Le Gd St Hubert (P. Hamel).. P 15 50 3. Sindiah (R. Haès) P 70 » 4. Montecasino (L. Niaudot). Non placéa Iron Legs (J.-G. Costadoat), tombé; Gazali (J. Teasdale), tombé Gin Fizz II (R. Lock). tombé Réséda (G. Cervo), arrêté Géralda (R. Trémeau), tombé Le Chat Botté (R Bagniard), arrêté; Le Landi (C. Maubert). Distances: 5 long., 1 long., 15 long. Onze partants.

PRIX DE CHAMBLY

Haies, hand. 20.000 fr. 3.500 m. L Rustic (M. Plaine) .G 27 50 à Mme M. Chipault P 12 60 2. Deucalion (C. Maubert) P 20 » 3. Pop (C. Maupas) P U » 4. Va Sans Crainte (R. Trémeau). -'Non placés Beau Gars CIL. Lock) Furens (H. Gleizes), tombé ©SfHron HI (M. Bbnaventure) Christian (R. Haès) Cyclamen III F Romain), tombé Fléchette (J. Driancourt) Baccelllère (A. Kalley). Distances 2 long, i, 2 long. t 2 long. Onze partants.

Aujourd'hui à Enghien, à 13 heures N09 PRONOSTICS

Prix du Hohneck (steeple, à rend., 7.500 francs, 3.000 mètres) Madrugador, Oman. Prix du Vieil-Armand (haies. 10.000 fr., 2.500 m.) Désert, Bleu de Chine. Prix de l'Ornain (hates. A vend., 7.500 fr., 2.800 m.) Fortunio. Hiffhbred.

Prix Brave (steeple, 20.000 fr., 3.500 m.): Rhône, Lougre.

Prix des Voggeg (steeple, hand., 12.000 francs, 3.800 mitres): Sylla. Dark Mystery. Prix du Donos (haies, hand.. 12.000 fr.. 3.300 m.) Fortunio, Tambourin. Prix Paladin (trot monté. 10.000 francs. 2.S50 mètres) L'Emballé, Gypspile. La situation des vieux travailleurs exclus des assurances sociales Une délégation de l'Association des vieux travailleurs de plus de soixante ans exclus des assurances sociales, ayant à sa tête M. rallet, président, a été présentée au ministre du Travail par M. Julien,- président du groupe parlementaire de défense des vieux travailleurs Ie docteur Fié, président de la commission de prévoyance sociale de lx Chsmbre-f* MMi Vernay, Masffaur»r .FaaK- Richard. Tasso, Février, K'en*é*~¥layss*at, députes. La délégation a exposé la situation injuste et misérable dans laquelle se trouvent les vieux travailleurs auxquels ne s'étend pas le bénéfice de la loi.

Diverses solutions ont été envisagées en vue de l'attribution d'une allocation. Les escroqueries au chômage De nouvelles escroqueries au chômage viennent d'être découvertes dans la banlieue parisienne.

A Stains, les inspecteurs Jann et Jean ont arrêté une femme, Laure Deshaye, âgé de quarante-six ans, domiciliée 57. rue du Vieux-Parc, qui, profltant d'un court séjour chez elle de sa mère, habitant habituellement Vernon (Eure) avait fait inscrire celle-ci parmi les allocataires au chômage. Son beaufrère, Emile Deshaye, trente-six ans, avec lequel elle vivait maritalement, sera poursuivi pour complicité. A Sàint-Ouen. une femme, Marie-Rosalie Bernier. âffée de cinquante-deux ans, demeurant 58, rue des Rosiers, qui avait touché indûment des secours de chômage pour un total de 2.448 francs, sera poursuivie ainsi que son ami, un nommé Tellier.

Au conseil supérieur du travail Le conseil supérieur du travail, sous la présidence de M. Pralon a abordé l'étude du travail en double équipe des femmes et des enfants.

Il s'agit de savoir s'il convient d'interdire ou de réglementer le travail par équipes successives des femmes et des enfants dans les usines où ce mode de travail ne s'impose pas pour des raisons techniques inéluctables. Après rapport de M. Cleuet, au nom de la commission permanente, la discussion est ouverte. Y prennent part MM. Schlumberger, Delvainquière, Tessier, Masurel-Prouvost, Lemarchand, Briat, Besse et d'Hont.

La suite de la discussion est renvoyée à aujourd'hui.

Les envois de valeurs en Roumanie Le ministère des P.T.T. fait connaître que, sur la demande de l'office roumain, les envois contre remboursement et les valeurs à recouvrer à destination de cet office ne sont plus admis dès maintenant et jusqu'à nouvel avis.

BULLETIN COMMERCIAL MABCHÉ AUX BESTIAUX DE LA YILLETTE COURS OFFICIELS DE LA COMMISSION DES COUD Marché calme. Baisse sur les vaches et les moutons. Hausse sur les porcs.

*̃* wSiïi*.

Bœufs 1.671 32

Vaches. 823 75 216 101 1.070 480 Taureaux.. 18

Veaux 1.541 65 193 Moutons.. 8.006 420 774 425 Pores 0.746 .146 180 Cntrrs efBeiels 1™, S* anal, ortie. fxtra I VIANDE NETTE lErirtam

I ["suFiT^I. I »-~Snhtr*»wir««"l'

Bœufs 7.00 4.9U 7.UU 4.ÏAJ Vaches. 6.80 5.5C 4.30 8.10 5.18 Taureaux.. 5.10 470 6.60 4.10 Veaux 9.80 7.70 6.2U 7.2U Moutons.. 16.0C 10.00 7.80 17.7C 8.85 Porcs. 11.00 10.56 7.56 7.90

Porc» poids vif première qualité, 7 70; deuxième qualité, 7 40 troisième qualité, 5 30.

Boeufs. Choix, 360 à 380 première qualité. 310 à 350 entre-deux, 250 à fournitures, 230 à 250.

Génisses. Choix, à 420 ordinaires. 350 à 380.

Vache.. Bonnes. 330 à 350 ordinaires, 320 à 330 médiocres. 230 à 320 viande & saucisson, 100 à 200.

Taureaux. Extra, 310 à SSO; ordinaire, 230 à 310.

Veaux. Brie, Beauce, G&tlnais, 420 à 500; Manceaux, 400 à 490; service, 330 à 400. Arneanx. Extra. 790 à 880; ordinaires, 690 à 780.

Montons, Choix, à 770 ordinaires, 580 à 670.

Brebis. Bonnes, 380 à 430 vieilles, 300 & 330.

Porcs (le kilo vif). Extra, 7 30 Il 7 50; maigres. 7 à 7 30 gras. 7 à 7 Midi, 6 80 à 7 Ouest. 7 à 7 20 fonds de parquet. 6 80 à 7 coches. 4 50 à 5 20. SUIFS. Paria, 24 novembre. Cote officielle suif indigène. 43- 1/2 frais fondu de pure boucherie, marchandise franco nue quai Paris, 157 50.

POMMES A CIDRE. A Paris, on tient la tonne wagon départ Sarthe, 270 à 300 Orne et Perche, 270 à vallée d'Auge, 300 à S20. A Rennes, la tonne départ, 330 à 355. A Nantes, la tonne départ 330 à 340. A Neufchâtel-en-Bray. la tonne. 270. A Bolbec, 8 75 à 9 et à Caudebec, 8 50 le demihectolitre.

COTONS. Le Racre, 24 novembre. A terme, les 50 kilos novembre, 2H décembre, 213 janvier, février. mars, 214 avril. 215 mal, 216 juin, 217 juillet, 218 août. 218 septembre, octobre, 220. Ventes 450 balles. CAFES. Le Havre, 24 novembre. A terme. les 50 kilos novembre. 237 décembre. 230 janvier. février, 224 mars, 216 50 avril, 214 mai, 212 juin, 211 75 juillet, 211 août, 210 25 septembre. 209. Ventée nulles.

SUCRES. Tendance soutenue. Ouverture courant, 211 50 à 212 P; décembre, 213 P janvier, 214 P 3 de janvier, 215 P; 3 de février. 216 à 216 50 P Clôture courant. 212 P décembre, 213 à 213 50 P janvier, 214 50 P 3 de janvier. 215 il. 215 50 3 de février. 216 il. 216 50 P. Cote officielle du disponible. 212.

BLES- Courant. 114 à 114 50 P décembre. 25 à 116 75 P: janvier. 50 P; 3 de décembre, 118 75 P 3 de janvier, 119 75 et 119 25 P 3 de février. 120 25 P 3 de mars. 120 50 à 120 75 P. Cote officielle du blé disponible, 112.

SEIGLES. Incotés.

AVOINES. Courant, 88 et 88 25 P décembre. 88 P Janvier. 88 25 P 3 de décemhre. 88 25 et 88 50 3 de janvier, 89 25 et 89 50 P 3 de février. 90 50 P 3 de mar., 91 à 91 75.

ORGES BRASSERIE Incotées. FARINES. Courant, incotées décembre. 155 V janvier. 156 V 3 de décembre, 3 de janvier, 3 de février, 3 de mars. incotées.

ALCOOLS. Courant. 840 P décembre, 850 il. 855 3 de décembre, 870 P janvier, 865 P 3 de janvier. 865 à 880 3 de février, 875 A 3 de mars, 885 A 3 d'avril. 895 A.

FARINES PANIFIABLES. Les farines panifiables valent actuellement 173 francs les cent kilos.

A Pierrefitte, des malfaiteurs pillent une épicerie en gros

Un cambriolage a été commis l'autre nuit, avec une rare audace, dans l'épicerie en gros que Mme Altmeyer dirige, 127, rue de Saint-Denis, à Pierrefltte. Pénétrant dans le magasin par un vasistas donnant' -sur la toiture, en s'aidant Il échelterprise dans un chantier voisin. 'Wm'âîftfiteartr 'mlrtnt le magasin au pillage, enlevant de nombreuses marchandises, dont un grand nombre de balles de café. 116 douzaines de serviettes ou torchone, des conserves, etc., soit en tout une quinzaine de mille francs. Le butin fut sorti du magasin également il. travers le vasistas. et c'est par le même chemin que les cambrioleurs battirent en retraite. Les marchandises furent alors, empilées dans une camionnette que les voleurs avaient « empruntée un' voisin, M. René Leroy, électricien, 99, même voie. L'auto fut, du reste, retrouvée au cours de la matinée d'hier abandonnée allée de Pierrefitte, route en construction en direction d'Epinay. On estime que le chemin parcouru avec la voiture est d'environ 12 kilomètres.

M. Cauquelin, commissaire de police de Saint-Denis-Nord, a chargé les inspecteurs Janu, Pataiilot et Jean de rechercher les audacieux malfaiteurs.

Les droits des anciena combattants à une pension d'invalidité

expirent le 31 décembre 1932

Il est rappelé aux anciens combattants que la loi du 5 avril 1932 a prorogé jusqu'au 31 décembre de cette année le délai Imparti par la loi du 9 janvier 1926 pour leur permettre de faire valoir leurs droits à pension. Cassé cette date, aucune de- mande ne sera plus recevable. Les anciens combattants qui désirent se mettre en instance de pension peuvent s'adresser 23, rue Charles-V (IV'), tous les samedis, de 15 à 18 heures, au contentieux de l'A. P. A. C. qui leur délivrera les formules nécessaires à la constitution de leur dossier.

La vente du timbre antituberculeux dans les écoles

Au moment où va s'ouvrir, le l" décembre prochain, la 6e campagne nationale du timbre antituberculeux, il n'est pas inutile de souligner combien les œuvres de l'enseignement ont été favorisées par l'initiative du comité national de défense contre la tuberculose.

Le sanatorium des Instituteurs a reçu de lui des subventions qui atteignent le demimillion les étudiants. 200.000 francs les pupilles d'Odeillo. 110.000 francs

Et les départements ont pu, de leur côté, sauver et préserver des milliers d'enfants. Dans le département de Meurthé-et-Moselle. par exemple, en six années, plus de 500.000 francs ont permis de payer 72.725 journées de placements d'enfants dans les préven- torium et les colonies scolaires.

Dans la Seine, en 1931, on a pu payer les journéea de placements suivantes 130.000 en préventorium, 65.000 placements des tout petits, journées de plein air.

Copyright by la Pettt Parisien et Opera Mundi Prose

BULLETIN FINANCIER Cours de h Bourse du Jeudi 24 Novembre

Comparativement aux événements extérieurs, la tenue de notre place n'a pas été mauvaise aujourd'hui, saut toutefois sur le compartiment dea rentes française», dont l'allure laisse toujours à désirer. L'animation a, de nouveau, fait défaut pendant toute la séance.

Le refus du président Hoover d'accorder une prolongation au moratoire des dettes à l'échéance du 16 décembre pouvait faire craindre, une Bourse beaucoup plus mauvaise, d'autant que les marchés, aussi bien financiers que commerciaux, aux EtatsUnis, avalent été faibles dans leur ensemble. En fait, après une ouverture lourde et une certaine accentuation de cette tendance pendant le début de la séance, on a assisté, à l'approche des derniers cours, à un redressement partiel de la cote. Finalement, notre place a pris un aspect plus soutenu, bien que l'on reste à des niveaux encore inférieurs IL ceux de la veille. Seules. les rentes portent encore des traces de lourdeur très accusée.

Au milieu du manque d'affaires et de l'ambiance terne de la Bourse, un des faits marquants de la séance a été, au marené des changes, un nouvel accès de faiblesse de la devise britannique, qui clôture à 82,90 contre 83,74. Le dollar cote 25,55 contre 25,5650.

VALEURS SE NÉGOCIANT A TERME ET AU COMPTANT Bricéi' Inu jour nteti' Idn JOur n*eU' Ida jour ptéeéd' Un jour PAR OU ET r014 1OS •• los •• lAt •̃ 10* J>athé (capital). 114.. n3 m 1U lunortlAMlbte 10 Hafflncri» Sas- nrrt. lmu 1S4O 183t 4 H18 90 W5 90 57 DU &0 &78 M» 1920 amorti. II» 10 II» HT, Rusne «maoiiilé 4 S 97 t 4 4 'i»iiO:)2,t.raiir.A. 93 O.'i Sert» 4 «m. 180:> 3Z- 31 T6 SI 7f> 4 'i °olB32.tniuc.B. 94 30 30 93 05 Turquie Dette «Ht. 28 70 28 40 15 Oisse autonome f>5».. Otf. 5 1914. 23 25 23 H Banque (le France.. 11400.. 11308.. 11450.. 11275.. Bsnq.Naf.du Mriiq. 173.. 17S B. Pari» et P»ys-B»s l»69 1540 Créd. Fonc.EKyTHlfu 1OTS BaïKine transatlant. 4M 4B2 ('an.Pw.Kailwaj- Ci 8<S0 Hanq.de l'Un. Paris. 415 410 405 M agonn-lits ontin.. • 79 50 82 Cump. Algérienne.. 1f>»5 1660 l.>03 Central Mtmng Compt. Xat. <n<>e. MonteCHtlui 141.. Me.. Crwl. Comm. Fr»iKr 078 6P3 Klo-Tinto 1428 H35 Crédit I.TOnnal» 2000 Laut. Kltr. Cy I.t<l. 46 50 Société Générale. 1065 Boysl Dutch. 1509 1541 1510 Eente Foncière 650 Bafflneries Egypte. 4M Soc. Gén. Foncier». 1S0

Sue* 15575.. 15820.. 15580.. 155f5.. BAN 0 U E part de fondât. 13025..13050..

Société cfrtle. 3620 3820 3M5 Bons Mex. 6 1T» Est 7S2 Cairci-Héllon. (<mp.) 1000 Lyon Banq. Nut.d'Egypl* 23M Mtdl 8S5 894.. 8M.. Meiican Eatle 35.. Nord 1430 1425 | Franco- Wyominf 15S Oriéuw »ii 990.. | SilTO Plana 25 2E Santa-W 1053 1057 1040 1040 Colombia M 50 67 67 M«mpolltain CoiKOrdia 4425 4660 4f.. Lyonnaise de» Eaui 2215 2240 2250 2240 Shell 207.. 2M.. Distrlh. d'ElectriciM 3150 2145 2110 De Béera ordinaire. 3S7 Electricité de Paris. 1190 1190 1189 Jiwersfontein 101 50 100 Electr. delaSeine.. 690 Brakpnn 395 8.M El. et Gaz du Nord. 679.. 672.. Kaat. Rand 85 50 C« Gén.d'Electricité 2165 2185 2170 (Mdflelds 177 50 178 50 J84 178 Ener.El.Lmor.Méd. 978 975 975 Croira Mine» N.-Lnm. (le TriT>h.) 1960 1B4» 1950 Hand Mine» 359 60 ThnmKm-Honston KO 3M.. Johannesburg C. Union d'Klectridté. Caout» huura 90 00 8S 60 Forsres Nord et Ket. 541.. 540.. 540.. 540.. Ea»tcrn SS Scnnetder et C" 1389 1328 Gui» K*tainixmi 75 50 «S TiéBli-rie» du Havre 520 Kuala Lumpur 75 Courrier. 354 3M Malacca 98 50 94 95 60 9! Lens 46.).. 464.. l'adang 2M Boteo 72.. 73 50 73.. Thareia 2M.. Penarroy» 2M.. 289.. 287.. Taumnyika 7575 77.. BoielMiiletra 315 50 Vieille Montagne 1405 1375 EUIiMto. Kunhnan. Obartered 72 75 71 72 60 Pnospfiatea «aflia.. S56.. Mozambique Pmd.Chim. d'Alata. 1220 1210 Trau«™al loi 50 Chargent» Réuni».. ïlâ 210 Bniay SU Transatlantique oni. 51 50 51 50 51 5060 Devin. 268 Voitures à Paria. 178 176.. ..I HotchkiM Caoutch. Indifhine. 60 172 t. et P. Sonnowlce. 5< Citroen (action»; 485 4M PuiMph. tunisiens.. 74 50 72 77 73 60 C.<iD«t3utln* 264 Tllblm DrlvUéKKSe.. 17160175.. VALEURS SE NÉGOCIANT AU COMPTANT VALEURS l.aaltg'jgj j| VAH80B» l^gg,|dn^, PARQUET l^g }•& i: 393 *j Bon» Très 5% 1924 l.'omnieiitry-Fourc. 560 i()O 7"ol«2» 668 58» (Jrand'Combe 1804 2 JÏ Fonds d'EUl éini» Maries 540 2M 2SÏ aTétrang.UOOdol.) Omn'.nm d'Algérie. 1840 051189x2 335 50 5'i°iorl917 Gnemour 322.. l'i or 1021.. 32SO :!2S0 Mokta el Hadid.. 2S70 ̃"11904 2 Vx %•̃ 343 50 7% or 1924 3615 S«SO Ouenza 694.. !l»05 2*4 407 Crédit dation. 1919 611 Kall-.ste-TMrèse 17S9 a 1910 2 >4 305 Saint-OSobaln S 1910 300 526 Rhône-Poulenc. 725.. 272 270 M Bons d.6%iull.l922 547 50 MarchtviileDaguln g Dec 1»23 525 6"o iaiiT. 1923 526 Suer, bréoiliennes. 193 J 1824 6 6% Janv. 1924 Airence Havas > J9294!4% 995 Ouest-Etat 40S 401 Librairie Hachette 1B15 1930 4 Etat 5 1919. Pub. Pêr. Desfoasés 265 4 "i 930 925 3% 1902.. parts 1290 12B0 ,»«“« Maroc 4% 1914.. Ulle-Bonn.-Colam. m \\H\ i i%- ;,• •• l1* Algérien» 3U6 402.. Poliet et ChaasaoB 1130 1100 d\iS2 f S? »•• lot •̃ &>a ̃• ChineS 1913. parts 70o 70.J (Vinca Gds Lq», !>4R 831 •• 9!)? •• Pologne 7 1927 Est Arfat. Daaob. m.. Banq.Nat.de Créd. 38 38 –5 5t2 Créd. Fonc. Colon. 128 125 -4, 1912. 460. iî ) 1003 Onest Algérien. 2 H "o 37S ef 1913 Paris. Electrique.. –S Y Ariennes. 372 a. 1929 5 1000 '̃ 1000 Omnibus 925 WIB –5 1921 19:iO 4 9J0 Fr. de Tramway». 447.. 449.. 4 1921 710.. Tranaatlantlq 3 130 M Messai»..Maritime» 60 P.-L.-M. » 1855 Cuivres et Pjritea. –4% C" Indoofline Ajniilas fusion 3 37350 889 Hutihinsou 1490 Boenowice 402 2 h PoInte-à-PitrHaet.) Jeumont 511 6 trpe 1921 470 4M.. Monaco 2890 >S8O <3âblM télécaph 5 828.. Uonoco 5' ÏOcheville 735 487 COURS DES Chant, de Bretagne 166.. 164.. –4% 395.. KtaU-Cnia (1 doll.) M 65 de France 64. 3 380 Amtletcrre (l 1. st.) «•> «0 de la Loire 502 3 nouveau 895 Aile. 1100 relchsm.) 604 25 Slédterran Nord 6 «érie F. 490.. 48B ..| Belxique (100 bel.) Chnt.-Commentry. Î020 2005 5 E. 467 467 ..| Oanaua (1 dollar). 22 36 7 nor Al3.ic.fieOot1Kt.Mec Kl> 4 D. 471 465 iDancmark (100 c.) 435 23 nor Denatn-Anlin 1100 3 °i 400 Espagne (100 pes.) 208 62 Pontsibaud n. série B 433 Hollande (100 tU. 75 Fives-Lilte 1110 1129 2"s% série C 412 Hongrie (100 pen.) AciériesMarine 494.. 485.. OrléjM 6 4M.. I Italie (100 Hre»> 130 55 Montatatre 5 453 Norvège 1100 cou.) 427 nor Ariège 135.. 135.. 3K5-. Roumanie (100 lei) Senelfc-Maubeoge 3 Suéde (100 coa.).. Citroën (part) 74 il 50 2 H 1H95 3!)6 3116 Suisse (100 franc») Franc, des Métaux 1890 GC3%1855 Autriche (100 sch.) 358 U-9-«i Charb. du Tonkin. 3525 Ouest 3 399 50 397 Portugal (100 es.). 82 50 28 jufll Béfhune 5226 5235 S %nouveau 399 Tchécosiov.ilOO c.) 75 70 75 70 Aniche 2 !i 375 Finlande (100 mks) 35 75 21 nor Pologne zlot.) 2: noV

La commission internationale des secours sur route

La commission permanente internationale des recours sur route s'est réunie hier matin au siège de la Ligue des sociétés de la Croix-Rouge, 2, avenue Velasquez. Le docteur Béhague présidait. Des délégués des sociétés nationales de la Croix-Rouge d'Allemagne, Beigique, Danemark, GrandeBretagne et Pologne, ainsi que des représentants des organisations internationales de la Croix-Rouge, de la Société des nations, du conseil central du tourisme international et des organisations nationales touristiques assistaient à cette réunion au cours de laquedle la commission étudia les questions suivantes la priorité à accordder aux ambulances, l'adoption d'un insigne international pour les voitures de médecins, l'organisation des secours sur les autostrades, les instructions à donner aux chauffeurs et receveurs d'autobus en matière de premier secours enBn les accords entre les Croix-Rouges et les organisations tou- ristiquea.

Clôture de la deuxième séance

du marché oficiel

La tendance est un peu plus soutenue, bien que l'on soit privé des indications de New-York.

Métropolitain, Canadian Pacifia. 355 Central Mining, 1.032 Rio Tinta, L423 Royal Dutch, 1/10-. 1.512.

MARCHES ETRANGERS

Londres. Tendance soutenue. Pourtant, l'Impression laissée par la réponse du président Hoover n'est paa dee plus satisfaisantes et provoque un fléchissement de la livre sterling. D'autre part les métaux sont faibles. Pourtant, les fonds anglais sont mieux en séance et les valeore industrielles sont fort résistantes. Progrès du Rio Tinto et de plusieurs mines d'or. Irrégularité des pétroles.

Berlin. L'allure générale est moins satisfaisante en raison de la prolongation de la crise ministérielle. Les valeurs dirigeantes supportent des dégagements et abandonnent une partie de leur avance précédente. Pourtant les valeurs d'électricité et de potasse sont résistantes et les rentes restent soutenues.

AUX HALLES HIER Baisse de 0 20 au kilo sur l'aloyau de bœuf, 6 à 14.

Hausse de 1 franc au kilo sur le coq dlnde, 12 à 15: de 0 75 sur la poule dinde de Touraine, 14 à 18 du Midi, 14 à 18 de 0 15 sur le lapin du Gâtlnais, 10 à 10 60: de 2 fr. à la pièce sur le faisan-coq, 14 à 24 de 1 fr. sur le faisan-poule, 12 à 20. Les beurres fins valaient au kilo de 16 IL 19 80 ordinaires, 10 a 17, et les oeufs, de 600 à 1.050 le mille.

Hausse sur le bar. 10 à 25 colin décapité. 7 IL 11 congre, 1 à 5 daurade française, 3 & 7 anglaise, 4 à 7 langouste, 18 IL lotte, 3 à 5 maquereau gras, 3 IL 4 ordinaire, 1 50 IL 3 50.

Baisse sur le chou vert de Paris, 20 il. 80 le chou-fleur du Midi, 150 à 25Q le cent la carotte au poids. 40 à 50 le chou de Bruxelles, 40 à 160 la tomate des Canaries. 280 à 320 les cent kilos le poireau commun, 100 à 175 les cent bottes.

MOUVEMENT DES NAVIRES Amérique du Nord pour New-York, le 30/11 via le Havre.

Amérique du Sud pour Vlgo, Lisbonne, Rio de Janeiro. Montevideo et BuenosAyres le 1/12 via Bordeaux.

Un Polonais se suicide

après avoir blessé son ex-maîtresse Lens, 24 novembre (dép. Petit Paris.). Le Polonais Michel Dmystal, quarante-deux ans, vivait maritalement depuis quelques mois, à Courcelles-lè8Lens. avec une Allemande, Mme Françoise Matystack, quarante-trois ans, mère de trois enfants, deux jeunes fllles de dix-neuf et dix-sept cas et un jeune homme de quinze ans. Mils le Polonais se montrant trop assidu auprès des jeunes filles, sa maîtresse le quitta fin octobre dernier et regagna Flers-enEscrebieux où elle habitait auparavant. Ce matin, vers 11 heures, elle se présenta chez son ancien amant, accompagnée de l'aînée de ses filles, Marguerite. Elle venait reprendre les ustensiles de ménage lui appartenant. Mais une fois les deux femmes entrées, le Polonais referma la porte derrière elles et tira quatre balles de revolver sur Mme Matystack qu'il blessa grièvement à la tête, puis Il se fit sauter la cervelle.


LA «J Cl l>i I Q EL --Fondée en (Entreprise privée régie par la loi do 19 décembre SIEGE SOCIAL o'

LA PLUS IMPORTANTE DETOUTES 4, nie Julesleiebvre UN MILLIARD 297.soe.ooou. LES SOCIÉTÉS DE CAPITALISATION Paris (Valeur létale sa 80 septembre HB2 des engagements da la 8odét« vi*Tli dM adherentaj OCTOBRE 1932 12 MILLIONS 232,258 fr. Tous les titres amortis au TIRAGE du 15 NOVEMBRE 1932 Ont été payés par anticipation pour la somme totale de 3 MILLIONS 178.500 fr. Titres remboursés m tira.e du 15 NOV. et appartenant à du a-aérent» de la REGION PARISIENNE (Seine, S.-et-O, S.-et-M- Oit* et E-tt-L)

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