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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1932-11-01

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 novembre 1932

Description : 1932/11/01 (Numéro 20335).

Description : Note : Dernière éd..

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse

Description : Collection numérique : BIPFPIG15

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

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Description : Collection numérique : BIPFPIG37

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k627534q

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/12/2010

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Madrid a fait à M. Herriot un accueil enthousiaste

L'amitié franco-espagnole a trouvé aussi l'occasion de chaleureusement s'affirmer au cours des nombreuses réceptions officielles qui ont rempli cette première journée. Le chef du gouvernement français a remis à M. Alcala Zamora les insignes de grand-croix de la Légion d'honneur

Madrid, 31 octobre.

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

Le président du Conseil n'est que depuis quelques heures en Espagne et déjà de son premier contact avec la foule, comme avec les milieux officiels, on peut augurer que son voyage aura le plus franc succès. Quand le peuple espagnol reçoit le représentant d'un pays pour lequel il professe estime et amitié, il n'en est pas qui sache donner à son accueil plus de chaleur et de cordialité. Mais a,nand ce visiteur de marque jouit déjà, en raison de ses idées, de son rôle politique, de sa place dans l'élite intellectuelle mondiale et de la sympathie qu'il a toujours témoignée à l'Espagne, d'une popularité personnelle considérable, chaleur et cordialité se transforment instantanément en enthousiasme débordant.

M. Edouard Herriot vient d'en faire l'agréable expérience. Les manifestations qui, après celles de Bordeaux, de Dax et de Bayonne, ont salué hier soir à Irun et à Saint-Sébastien son arrivée sur le sol espagnol, la réception qui lui a été faite ce matin, lorsqu'il

Alcala Zamora,

président de la République espagnole est descendu de son train spécial, à la gare du Nord de Madrid, ont été, en effet, d'une spontanéité aussi touchante que vibrante et affectueuse. Dans une déclaration que publie, en tête de ses colonnes, le Journai officiel, le seul organe qui paraisse le lundi, le ministre des Travaux publics souhaite la bienvenue à « l'illustre homme d'Etat français qui va être, pendant trois jours, l'hôte de Madrid et ajoute que malgré la brièveté de son séjour, il pourra néanmoins « enregistrer exactement les palpitations du cœur espagnol x. Nous pouvons affirmer que, dès cette première journée, M. Herriot et ceux qui l'accompagnent ont effectivement senti battre ce cœur à l'unisson du leur.

S'il en a été ainsi, cependant, si aucune note discordante sérieuse n'est venue troubler ce concert d'acclamations en l'honneur du représentant de la France, ce n'est pas faute de certaines influences étrangères qui, depuis plusieurs semaines, se sont exercées

M. Azana, président du Conseil

inlassablement ici pour attribuer à son voyage des buts politiques aussi faux que tendancieux. Grâce à cette propagande insidieuse, menée dans les milieux réactionnaires et communistes, on espérait, de toute évidence, aliéner à M. Herriot les sympathies de la masse et compromettre, en même temps que le succès de sa visite, le rapprochement des deux républiques sœurs.

Cet espoir a été lamentablement déçu. Quelques inscriptions communistes sur les murs et un monôme d'étudiants, que d'autres raisons sans doute ont poussés à décréter une grève justement aujourd'hui, voilà à quoi ont abouti tous ces efforts. Eclairé par les démentis formels donnés à Paris par le président du Conseil au représentant de la presse espagnole,

11 ne

et à Madrid par les membres du gouvernement républicain, le peuple n'a pas été dupe de ces louches manœuvres. C'est dans un élan de cordialité profonde et sincère qu'il a salué, selon les termes mêmes du Journal officiel, « le véritable représentant de la grande démocratie française, ce Hls de ses œuvres qui, depuis la mort de Briand, l'a remplacé comme apôtre de la paix mondiale; le partisan convaincu du désarmement et de la solidarité des peuples continentaux la figure non seulement française mais universelle, en qui s'incarnent les grands idéals du libéralisme l'ennemi des pactes secrets enfin, qui, loin de songer à mettre la diplomatie au service d'in- térêts inavouables, vient au contraire accomplir en Espagne une mission d'ordre exclusivement amical Ces quelques lignes donnent une idée de ce qu'a été l'accueil des milieux officiels celui du chef de l'Etat notamment, le président Alcala Zamora, à qui M. Herriot s'est empressé, dans la matinée, d'aller rendre visite, à qui il a solennellement remis le grand cordon de la Légion d'honneur celui du président du Conseil, M. Azana, avec qui son collègue français enfant du peuple, homme politique et homme de lettres a tant de points communs, et des autres membres du gouvernement qu'il a rencontrès au déjeuner offert ea son honneur la présidence du Conseil.

Sans doute, ceux qui furent les artisans du nouveau régime et qui, jusqu'à présent, ont su guider avec tant de sagesse les premiers pas de la République, sont heureux que ce soit de France que soit venue la première visite officielle au gouvernement républicain. Mais il y a plus. Il y a entre ces hommes dont plusieurs sont

POUR ET CONTRE J'ai été témoin l'autre jour, carrefour Saint-Augustin, d'un drame affreux un taxi, subitement en panne, arrêta la circulation pendant environ soixante secondes. Et voilà tout le drame. Et je répète qu'il fut affreux. Ce fut un drame qui fut presque une révolution.

Le wattman d'un tramway immobilisé derrière le taxi devint instantanément furieux. Actionnant rageusement son timbre d'avertissement, on put croire qu'il voulait sonner le tocsin. Derrière le tramway, une jeune femme, qui conduisait seule une voiture fort jolie, se mit à klaxonner, à reklaxonner et à klaxonner encore.

Derrière l'élégante voiture de la jeune femme, un taxi, qui n'était pas en panne, dut stopper, lui aussi. Le chauffeur, immédiatement exaspéré, fit aussitôt aboyer sa trompe. On l'entendit proférer des malé- dictions internationales. Et soudain, de' l'intérieur du taxi, surgit la tête conges-! tionnée, presque verte, d'un gros monsieur qui avait l'air d'avoir magnifiquement déjeuné et qui se mit à hurler:

Enfin quoi Allez-vous avancer C'est ridicule

Il fit même usage, à la fin, d'expressions plus courtes et plus grasses que je ne saurais reproduire. Et un camion, et une six-chevaux, et un autobus, et un triporteur furent bloqués à leur tour derrière le taxi en panne. Ce fut alors un concert assourdissant, tragique, démoniaque, de klaxons, de trompes, de timbres et d'injures. On eût pu croire que l'heure du jugement dernier était venue. Les moteurs rugissaient. Les hommes et les femmes pris à la fois de colère et de panique, vociféraient comme si le plus grand des malheurs était survenu.

Je dis bien: l'incident dura environ une minute. Une petite minute dans la vie d'un homme et d'une ville, ce n'est vraiment pas beaucoup. Ce n'est même rien. Pourtant, cet incident insignifiant, cet incident de soixante secondes provoqua un désordre immédiat.

C'est que nous en sommes arrhes à croire tous que nous n'avons pas une minute à perdre, que nous sommes toujours horriblement pressés et affreusement en retard C'est que nous souffrons d'une manie pernicieuse qui est la manie de la précipitation. Cette manie fait certainement plus de victimes parmi nous que la folie de la vitesse qu'on dénonce seule et sans cesse.

Nous nous flattons tous, aujourd'hui, de ne plus jamais avoir une minute à perdre. Et pourquoi? Et pourquoi faire surtout ? Et savons-nous seulement ce que c'est que le temps perdu et ce que c'est que le temps qui n'est pas perdu? Sommes-nous bien sûrs de ne pas avoir besoin de perdre un peu de temps ? Le temps perdu ne peut-il pas être du temps gagné quand il nous permet de méditer un peu, de souffler un peu, de laisser un peu de répit à nos nerfs et à notre esprit?.

Et la crise économique n'est-elle p*as venue nous conseiller elle-même d'aller moins vite, d'aller moins fort, de vivre et de travailler avec un peu moins de nervosisme et de précipitation ?

On peut parfaitement perdre son temps en ne perdant jamais une minute. Maurice Plux.

d'ailleurs ses amis et celui qui représente actuellement ici notre pays, de telles affinités, une telle communauté d'origine, de pensée et d'idéals, ils professent, comme lui, un tel amour de la démocratie, de la solidarité et de la paix qu'ils ne pouvaient pas ne pas sympathiser et s'entendre. Jusqu'ici, leurs conversations ont été des entretiens à bâtons rompus, sans but ni portée précise. Elles n'en ont pas moins prouvé et c'est déjà pour cette première journée, qu'a complété une visite d'un quart d'heure aux Goyas du musée du Prado et une trop rapide excursion à Alcala de Henares, un magnifique résultat que, comme ceux des deux peuples, les cœurs des dirigeants des deux pays battent à l'unisson.

La journée de demain, qui sera marquée par un déjeuner à la présidence de la République et par un diner à l'ambassade de France et qui sera vraiment la journée officielle, sera marquée par des résultats plus tangibles.

Le ministre du Travail, M. Dalimier, qui est à Madrid depuis plusieurs jours déjà, puisqu'il a assisté aux travaux du B. I. T., compte en effet signer, dans l'après-midi, avec son collègue espagnol, trois instruments diplomatiques dont le monde ouvrier saisira toute la valeur un traité da travail une convention générale e d,assistance, basée sur le principe de la réciprocité, et une convention, également réciproque, d'assurance contre le chômage pour les ouvriers espagnols en France et français en Espagne. On reconnaîtra que ceux qui accusent nos représentants d'être venus conclure ici des conventions militaires sont assez loin de compte. Albert JULLIEN.

LES GRANDS MATCHES DE BOXE Marcel Thil vainqueur de Johnson

"ïi unit du gauche (le Johnson, au premier plan

(Voir à la troisième page.)

Riche touriste 7. Commis-voyageur ? ?. Reporter 1. Explorataur 1. .ou président du Conseil 7.

LA PRESIDENCE DES ETATS-UNIS M. HOOVER

S'ATTAQUE

A LA CONQUÊTE DE NEW-YORK L'enjeu est d'importance car l'Etat de New-York représente 47 voix sur 530

New-York, 31 octobre.

DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER Le président Hoover est parti aujourd'hui à la conquête de New-York. New-York, dans une élection présidentielle, représente beaucoup. C'est l'Etat le plus peuplé, celui qui fournit le plus d'électeurs présidentiels au collège électoral chargé de choisir le Président. Le candidat qui emporte l'Etat de New-York gagne aussitôt quarante-sept voix d'électeurs sur un total de cinq cent trente. Le discours que M. Hoover prononce ce soir à Madison Square Garden est donc, à différents égards, le plus important, peut-être le plus décisif de sa campagne.

Le Président avait d'abord décidé d'afrronter les élections avec sérénité, sûr que le peuple américain le jugerait sur ses mérites. A son avis, lui qui avait été élu il y a quatre ans avec une majorité sans précédent, devait pouvoir compter sur sa réélection sans quitter Washington. Les élection.9 du Maine, cet été, désirent 9e*s yeux. Cet Etat de l'Est, un fief traditionnel des républicains, venait de passer dans les élections locales aux démocrates ce fut comme une sirène d'alarme dans les rangs républicains. La défaite était certaine si de vifs efforts de propagande n'étaient pas faits aussitôt. Le président Hoover et ses collaborateurs se ressaisirent. Avec énergie, M. Hoover s'attela à l'ingrate besogne électorale d'un candidat à la présidence aux Etats-Unis. Les trois

Le président et Mme Hoovt'r

sur la plate-forme de leur train

voyages successifs qu'il vient de faire dans le Middlewest, où on lui signalait des progrès démocrates inquiétants, lui ont valu des satisfactions indubitables. Ses partisane, au moins, ont été fouettés et comme réchauffés. Il se dépense sans compter. Son médecin assure qu'il ne s'en porte pas plus mal. Il continue, lorsqu'il est à Washington, à faire chaque matin, dès 7 heures, sur la pelouse de la Maison Blanche, la célèbre partie de « medecine bail ». Néanmoins, ces incessantes tournées de discours, sourires, poignées de main, ne pouvaient pas ne pas laisser une certaine fatigue paraltre sur ses traits. Mais il a la consolation de savoir qu'à l'heure actuelle il remonte la pente et regagne du terrain. Cela ne veut pas dire que sa réélection soit assurée. Les prix effroyablement bas du blé et des produits agricoles lui valent l'hostilité irraisonnée mais profonde des fermiers. Les adversaires les plus acharnés de la prohibition inclinent davantage vers le gouverneur Roosevelt dont le programme est légèrement plus humide, mais surtout la crise économique. dont on n'aperçoit pas encore la fin ici lui attire un mécontentement général.

(La suite la troisième page.)

LES GRANDES ENQUÊTES DU "PETIT PARISIEN" Sous le masque Japonais Andrée VIOLLIS

A TRAVERS LES ASSOCIATIONS FASCISTES

Après les Sroupes socialistes et social-fascistes », j'ai visité quelques associations d'un caractère purement fasciste. Partout j'ai rencontré la même animation, le même dévouement aveugle et passionné à l'empereur et à l'armée, le même sentiment intransigeant à propos de l'occupation de la Mandchourie, la même méfiance vis-à-vis de la Société des nations.

Pourtant les jeunes secrétaires avec lesquels je aie suis entretenue diffèrent tant soit peu de leurs camarades teintés de socialisme leur attitude est plus sportive ou plus martiale, leurs cheveux mieux lissés, leur tenue plus correcte, leurs yeux moins uniformément atteints de myopie. Sans doute ont-ils suivi avec zèle les cours de préparation militaire.

J'ai choisi quelques-unes des déclarations les plus typiques parmi celles que j'ai recueillies et je les reprotfuls- fidèlement, telles quelles. Elles sont utiles pour expliquer et illustrer l'attitude actuelle des Japonais. Car si elles ne représentent certes pas toute l'opinion du Japon, elles en forment du moins un élément important, actif, et avec lequel il faut compter.

Au Yihon Kokousai Eai Hombn ou Association nationaliste des traditionalistes japonais, qui se recrute parmi les familles de l'ancien régime, une des plus notoires par la qualité de ses membres, on me dit en substance

Nous apportons de tout notre cœur notre appui à l'armée parce que nous croyons que le salut du Japon est entre ses mains. Nous doutons que l'idéal du monde soit la paix et nous ne la désirons point. Nous ne reconnaissons pas l'autorité de la Société des nations et nous n'avons nul désir d'accepter ses décisions. Nous savons qu'elle n'a aucun pouvoir, même celui de nous retirer notre mandat sur les îles du Sud ou d'organiser contre nous un blocus économique. Qu'une nation quelconque s'avise d'intervenir, nous l'attendons de pied ferme, avec la certitude que le Japon ne sera jamais vaincu.

Le Nippon Seisan To, ou Partf-àe la création du plus grand Japon, 1 compte parmi ses adhérents des hommes considérables c'est un de ses fondateurs et dignitaires, Mitsuru Toyama, leader réactionnaire très en vue, qui avait accueilli et caché le prêtre fanatique Inouye, chef du complot fasciste.

Nous aimons et admirons l'armée, m'y dit-on. Pourtant nous ne préconisons pas une dictature purement militaire par crainte des dangers dans lesquels elle pourrait entrainer le pays. Si nous prenions le pouvoir, nous organiserions un gouvernement qui rapprocherait les masses populaires de l'empereur. Peut-être son système administratif s'inspirerait-il des principes communistes qui régirent le Japon primitif, mais le communisme lui-même n'a aucun ave- nir chez nous où le sentiment de loya- lisme envers l'empereur et un patriotisme sans alliage sont profondément ancrés dans le cœur du peuple. Vous me demandez ce que nous pensons des récents assassinats politiques? Ils sont fâcheux mais inévitables dans la période de transition que nous traversons. Nous espérons pourtant que la révolution prochaine se fera avec un minimum de sacrifices et d'effusion de sang.

Au Gyochi Shai, autres variations

Notre parti n'a rien de politique.

M. Bond.

il vise au contraire à la destruction des partis politiques actuels et des clans industriels et Bnanciers. Nous n'avons pas d'autre programme précis de reconstruction. Mais nous nous tenons en contact étroit avec l'armée à laquelle nous avons donné, donnons et donnerons le maximum d'appui. Quant à la Société des nations, nous sommes en faveur de la démission immédiate du Japon. Et nous ne pensons pas que cette démission puisse amener aucune conséquence fâcheuse. Son de cloche identique au Rïkken Josei Kai

Nous travaillons en faveur d'un cabinet purement militaire et espérons qu'il sera prochain. Nous conseillons aux entreprises capitalistes de prêter rapidement leur aide financière à l'armée et à la marine, sans quoi elles seront forcées de se soumettre à leur volonté. Nous n'estimons pas que la Société des nations ait le droit d'intervenir dans nos querelles; le plus tôt nous la quitterons, le mieux cela vaudra pour nos négociations directes avec la Chine. Nous désapprouvons le communisme. Mais au vieux temps, sous le règne de nos bienheureux Empereurs, qui traitaient tous leurs sujets comme leurs enfants, le Japon était dirigé d'après des principes communistes. Cette forme de gouvernement fut interrompue d'abord par les clans féodaux, ensuite par l'intrusion d'une soi-disant civilisation européenne. Nous désirons le retour à ce vieux système adapté aux conditions modernes.

(La suite d la quatrième page.) UN JALOUX DE 70 ANS FAIT FEU

SUR SA MAITRESSE AGEE DE 44 ANS Marié et concierge, il était depuis vingt-cinq ans l'amant de la blessée dont l'état n'est heureusement pas grave

La jalousie ne connaît elle donc pas les apaisements que l'âge devrait lui apporter ? Le drame qui s'est déroulé hier rue Legendre et au cours duquel un concierge septuagénaire a blessé grièvement son amie en vient fournir une preuve nouvelle.

Concierge au numéro 21 de la rue Ampère, marié et sans enfant, M. Antoine Denibaud, né

en 1863 à la Chapelle-Breton (Vienne), était, depuis vingt-cinq ans déjà, l'amant de Mlle Angèle Aranbel, journalière, actuellement âgée de quarante-quatre ans. Il' avait eu d'elle, voici quatorze ans, un fils nommé Marcel, qu'il n'avait pu reconnaître, étant marié, et qui est actuellement apprenti commis dans une maison d'alimentation des Batignolles. Malgré l'ancienneté de cette liaison, Denibaud avait été, depuis quelque temps, envahi par une jalousie morbide qui le poussait à des scènes de plus en plus violentes. Il accusait son amie de le tromper et avait même, plusieurs fois, invectivé certains locataires de l'tmmeuble où habitait Mlle Aranbel, 102, rue Legendre.

Hier, vers 11 heures, il vint la voir et entama aussitôt une discussion qui dura plus d'une heure. Terrorisée, Mlle Aranbel ne répondit rien. Enfin, le jaloux parut se calmer et lui dit Repose-toi sur le lit.

La pauvre femme s'était à peine étendue sur le lit que Denibaud lui plaça un coussin sur le visage, puis il tira de sa poche un revolver à barillet et fit feu à plusieurs reprises. L'arme était vieille et trois douilles seulement furent percutées. Les balles atteignirent la victime à l'épaule, au biceps droit et au coude gauche. Le bruit des détonations ayant attiré l'attention des voisines, celles-ci vinrent frapper à la porte. Le concierge sortit alors en déclarant qu'il allait chercher un médecin. Il devait être arrêté quelques instants plus tard par le secrétaire du commissariat des Batignolles qui se rendit sur les lieux, alerté par Police-secours.

Amené devant M. Lafllle, commissaire, le concierge, qui semble quelque peu exalté, déclare avoir agi par suite d'une impulsion irrésistible. La blessée a été admise à Beaujon dans un état sérieux, mais ses jours ne semblent pas en danger.

M. Trendelenburg est nommé

sous-secrétaire général de la S. D. N. Genève, 31 octobre (dép. Radio.) Le secrétaire général de la Société des nations vient de nommer M. Trendelenburg, sous-secrétaire général, sous réserve de l'approbation du conseil. On sait que M. Trendelenburg fut sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'Economie nationale.

Avant les élections du Reich LES PARTIS POLITIQUES MÈNENT LA CAMPAGNE SANS ENTRAIN

Le corps électoral, blaaé par cinq consultations en une année, assiste, selon la tradition mais sans marquer d'enthoasiasme, aux grandes parades dont l'éclat va s'atténuant

J'étais au début de juin en Allemagne, aux premiers jours du gouvernement de von Papen déjà une fièvre sans égale s'emparait de la population soixante jours séparaient encore les électeurs des urnes que les réunions commençaient, que les murs se couvraient d'affiches Dans les rues, chacun se faisait un point d'honneur d'arborer ses insignes de parti, de saluer du « Heil Hitler », du « Freiheit » ou du « Rot Front p rituel les camarades de rencontre. Chacun vivait tendu, attendant ce 31 juillet fatal où la face des choses devait changer le 31 juillet fut calme vint ensuite cet historique 13 août rien ne fut changé, Hitler avait manqué le but.

Depuis peu de jours, je suis retourné outre-Rhin quel n'a pas été mon étonnement ? Je n'ai point retrouvé les visages décidés, les masques volontaires d'autrefois. A huit jours des élections, nul salut politique dans les rues, nulle démonstration, n*l cortège! Les barbouillages innombrables à la chaux, à la craie, à la peinture noire, exécutés dans les ténèbres propices des nuits estivales, sont demeurés sur 'les murs; mais ils sont salis, détrempés, effacés en partie par les pluies d'automne; aucun zélé peintre n'est venu raviver les couleurs pâlissantes des trois flèches du front de fer, de la croix gammée déteinte. Aux fenêtres peu ou pas de drapeaux; si l'on voit en ce moment quelques signes hitlériens dans la rue, ce n'est qu'aux bicyclettes des gosses, tout fiers encore de jouer au « partisan politique ».

La lassitude de l'électeur

En fait, une semblable apathie se justifie fort bien l'Allemagne vit actuellement sa cinquième lutte électorale de l'année.

Deux tours d'élection présidentielle, les élections à la Diète de Prusse, les élections du 31 juillet, celles du 6 novembre enfin ont d'abord épuisé les ressources financières des partis on ne peut enfin deux fois de suite s'épuiser dans un effort semblable à celui dans lequel s'exténuèrent, les dernières semaines de juillet, les grandes vedettes de la scène politique. Hitler alors frétait un avion spécial. volait à tire-d'aile de la Ruhr au Niémen, de Gleiwitz à Fribourg, pour lever les

J1. Frick

masses en des réunions monstres Strasser, dans les trente et une journées de juillet, n'avait pas pris la parole moins de soixante-cinq fois Brttning, en Rhénanie, parlait trois fois par jour devant des millions d'auditeurs enthousiastes. Chaque jour, à la radio, les uns et les autres lançaient des appels enflammés, et, dans les cafés de Silés!e, de Bavière et de Prusse, les auditeurs pressés et silencieux tendaient l'oreille, en oubliant leur bière dont la mousse évaporée troublait la paroi du verre.

La nouvelle lutté électorale ne bat son plein que depuis peu. Or qui peut rappeler au touriste égaré dans la rue allemande qu'il en est une seulement ? Il y a trois mois, communistes, sociaux démocrates, nationaux socialistes se faisaient une guerre d'affiches, rivalisaient de dessins et de légendes cinglantes; aujourd'hui, rien de semblable. Les réunions s'organisent, mais sur un rythme plus ralenti: ce n'est plus la profusion des tracts et des éditions spéciales d'alors; on se contente de modestes placards, la propagande coûtant cher.

Caractéristiques sont ces réunions politiques allemandes

Des parades sans ferveur

Qu'elles se tiennent sous le signe de la croix gammée, de la faucille et du marteau, des trois flèches ou de la croix papale, elles se ressemblent toutes: toutes s'accompagnent de roulements de tambour, de défilés au pas cadencé des jeunes recrues en uniforme porteuses d'étendards qui drapent derrière les orateurs le rideau ondulant des bannières du parti. Non, ce ne sont pas les seuls nationalistes qui offrent à l'électeur ce spectacle: tous les partis connaissent la psychologie de l'électeur allemand, et ils n'ont garde de le priver de ces musiques militaires, de ces uniformes qui parlent à son âme; chacun sait qu'à l'instar du parti national socialiste le parti social démocrate, antimilitariste par essence, a son armée, ses cliques, ses drapeaux; les communistes ont leur tenue de soldat, et il n'est pas jusqu'au parti du centre catholique qui n'ait son salut guerrier, ses étendards et ses orchestres. Mais les partis font payer la parade, car ils ont besoin d'argent, maintenant plus que jamais Il n'en coûte le plus souvent pas moins de 50 pfennigs pour entendre parler les orateurs. En juillet, dans la fièvre d'une campagne qu'ils croyaient définitive, électeurs et électrices se pressaient en foule, servant avec une ferveur quasi religieuse cet


argent destiné à grossir les trésors de la guerre des partis. Je fus à l'époque S, une réunion à Ludwigshafen où par'lait Brtining. 3 francs donnaient le droit de piétiner dans une inimaginable cohue et d'entendre la voix de l'ancien chancelier amplifiée dans les haut-parleurs; des chaises au pied de la tribune trouvèrent preneurs à 10 marks. Voilà qui en dit long sur l'enthousiasme politique d'alors Imaginerait-on en France quelque fanatique payant 60 francs le plaisir d'entendre M. Herriot ou M. Tardieu en réunion électorale ? Eh bien cette belle ardeur s'atténue: il y a en ce moment 8 millions de chômeurs outre- Rhin, 8 millions de gens qui en sont à un pfennig près Ceux-là ne consentent plus avec autant de bonne volonté à acquitter le péage à la porte d'entrée.

Leg propos du docteur Frick

J'avais, en juillet, entendu parler, dans le « Stadthalle de Heidelberg, Strasser, le lieutenant d'Hitler il m'avait fallu affronter une foule énorme. Eh bien en ce même lieu, je viens d'entendre parler le docteur Frick, autre célèbre nazi, et j'ai pu faire la comparaison. Cette réunion de Strasser, comme les autres réunions hitlériennes, m'avait alors frappé c'était une réunion bouillonnante de passion, de jeunesse, de vigueur prête à exploser il se dégageait d'elle un dynamisme furieux le déchaînement des cris, des « heil! exaltés, le martèlement cadencé des bottes, le visage ferme de la jeune garde brune groupée sous la tribune de l'orateur, tout cela constituait un spectacle étonnant. Sans doute dans cette même salle, le docteur Frick entra précédé d'une formation de S. A. (1) au son d'un orchestre martelant le Horst Wessel lied n, le chant officiel du parti, sans doute son apparition souleva des applaudissements nourris, mais je ne sentis pas passer sous la haute voûte le même vent d'enthousiasme; il y avait beaucoup de monde, certes, mais je comptai plus d'un auditeur auquel manquait la croix gammée à la boutonnière.

Beaucoup n'étaient venus que pour contempler, l'espace d'une heure, le ministre de police de Thuringe, le député au Reichstag, président de la fraction nationale socialiste, président de la commission des affaires étrangères. Je pus, pendant l'entière réunion, détailler l'orateur à trois mètres de moi un curieux visage, anguleux, glabre, un crâne rasé, des yeux perçants de paysan madré, cachés sous des paupières à demi closes, ne laissant filtrer qu'un regard dur, acéré, à la fin de chaque phrase. Une heure durant, il attaqua von Papen, coupable d'avoir attenté à la Constitution, trahi l'Allemagne en une politique étrangère trop conciliante. Dans son discours revenait perpétuellement le mot Constitution jamais je n'avais auparavant soupçonné à quel point les nazis portaient en leur cœur l'œuvre de Weimar A la fin de sa péroraison, il éleva le ton de sa voix incisive « Que M. von Papen ne s'avise point de rompre la légalité, sinon nous nous sentirons dégagés du devoir de l'observer »

Le découragement chez les nazis

A l'issue de son discours, ce digne lomme, l'instigateur en Thuringe des « prières » scolaires (c'est en effet Frick qui institua ces fameuses prières destinées aux enfants des écoles « .haissons de toute notre haine PoloBais et Français, les maudits ennemis de notre racé, etc. se retira en l'un des grands h6tels de la ville là, je le «Bivis et lui fis demander un entretien par l'intermédiaire du président du parti local. Les soucis de l'heure présente l'avaient-ils rendu soucieux? les derniers échecs électoraux partiels, irritable ? Derrière la porte, où je me préparais à affronter le terrible politique, j'entendis des éclats de voix, et mon ambassadeur sortit penaud M. Frick refuse de vous recevoir les journalistes étrangers ayant toujours jusqu'ici dénaturé ses déclarations, il s'est fait une règle de ne pas leur accorder d'interview.

Je m'en fus alors au café national socialiste et, mieux qu'en un entretien de quelques minutes, j'auscultai 'l'opinion publique. On y affecta vis-àvis de moi un optimisme de commande, on me montra les manchettes énormes soulignées de rouge du Vœlhischer Beobachter (2). « On se presse aux réunions de notre chef >, 40.000 personnes hier à Breslau < La barre à Hitler Mais tout cela -'̃bnnait faux le timbre de voix de mes interlocuteurs résonnait mal. Y aurait-il du découragement, du flottement dans le rang des chemises brunes ?

Nous saurons dimanche prochain à quoi nous en tenir; il est bien diffielle jusque-là de bâtir une prévision avec un peuple aussi déconcertant. Un seul fait est jusqu'ici constatable une partie du peuple allemand semble sombrer dans l'indifférence et vouloir renoncer à son idéal politique en échange d'une stabilité, quelle qu'elle eoit ? M. von Papen serait-il un politique plus fin que celui dont on s'est plu jusqu'ici à concevoir l'image? Pierre-L. VITOUX

(1) Sturm Abteilungen, sections d'assaut (2) Journal officiel du parti hitlérien.

L'ÉTOILE -i par grand rosmaa inédit GASTON-CH. RICHARD PREMIERE PARTIE

UN FILS PRODIGUE

XIII (suite)

La fantôme.

Elle se tenait debout, devant lui, souriante, attentive et muette. Elle le laissait s'imprégner à nouveau de son fluide à elle, de tout le charme qui émanait à la fois d'elle-même et de ce qui l'entourait. Elle devinait que le passé, par mille riens, reprenait dans l'âme de Merry sa force triomphante, et qu'il lui fallait laisser agir la puissance occulte du souvenir.

Margit dit-il enfin, en relevant vers elle un visage bouleversé, que la joie, la douleur, la crainte, le remords sculptaient tour à tour, en masque tragique.

Elle étendit la main, caressa d'un geste lent et tendre le front renversé de son amant, et dit tout bas.

Mon Merry. mon pauvre petit Alors,.ce fut brusque, poignant, terrible.

Copyright by Gaston-Ch. Richard 1932. Traduction et reproduction interdites en tous pays.

LA RÉALISATION DU GRAND PARIS Elle réclame la départementalisation, dont on poursuit l'étude, des grands services publics

Nous avons signalé la constitution, au ministère de l'Intérieur, du comité supérieur de l'aménagement et de l'organisation générale de la région parisienne que préside M. Louis Daueset. L'œuvre qui lui incombe est celle de l'organisation du Grand Paris, soit qu'il s'agisse de son aménagement, c'est-àdire de l'établissement et de la réalisation du plan qui prolongera au delà des fortifications, aujourd'hui rasées, les avenues de la capitales, avec comme corollaire la création de parcs et de terrains de jeux, d'espaces libres comportant en premier lieu le respect des bois qui sont la parure de l'ne de France soit qu'il s'agisse d'étendre à la vaste agglomération dont les limites débordent celles du département de la Seine tous les avantages des grands services publics de la capitale transports, réseaux d'égouts. collecte des ordures ménagères, distribution de gaz et d'électricité, alimentation en eau potable. Un fait a été établi par le dernier recensement. Paris ne compte pas uniquement 2.891.020 habitants, domiciliés dans les limites de l'ancienne enceinte il en compte en réalité 4.933.855 qui peuplent l'agglomération parisienne, qui vivent et participent à la vie de la capitale, à son activité, à son œuvre et qui dans les domaines les plus divers, aux échelons variés de son ordre social, contribuent à sa prospérité. Que ce soit au point de vue économique ou au point de vue hygiène', l'agglomération parisienne a les mêmes besoins et un étroit devoir de solidarité domine son avenir. C'est en s'inspirant de cette préoccupation que M. Edouard Renard, préfet de la Seine, s'est attaché à faire coordonner par sa direction de l'extension tous les plans d'aménagement des communes de la Seine, en vue de la réalisation d'une œuvre d'ensemble qui soit la continuation de celle réalisée par son illustre prédécesseur Haussmann c'est dans le même esprit qu'on poursuit par l'extension du réseau d'égouts l'œuvre d'assainissement indispensable qui tend, comme l'a si bien défini M. Giraud, le continuateur de l'œuvre d'Alphand à la direction des travaux de la Ville de Paris, à donner au Grand Paris de demain de beaux dessous, ce qui le mettra plus à l'aise pour réaliser ensuite tout ce qui peut concourir à son charme et à sa beauté. Un autre problème se pose dont on envisage la solution dans un étroit esprit de solidarité celui de l'approvisionnement en eau potable de cette agglomération de près de cinq millions d'habitants. L'étude en est activement poursuivie par la commission départementale des eaux que préside avec tant d'autorité M. Georges Lemarchand, et dont nous avons relaté la visite aux premiers réservoirs de crues réalisée sur la Cure, affluent de l'Yonne, et plus récemment aux bassins flitrants de la Compagnie Générale des Eaux qui. à Neuilly-sur-Marne, à Nogent-sur-Marne et à Choisy-le-Roi assurent l'approvisionnement en eau potable de cent quarante communes de la Seine, de Seine-et-Oise et de Seine-etMarne.

Cette visite, à laquelle assistaient M. Louis Peuch, président de la 6' commission à l'Hôtel de Ville, et M. Théodore Tissier, vice-président du conseil d'Etat, président du syndicat intercommunal des communes de la Seine, a témoigné de l'unanime accord de la Ville de Paris et des communes de la banlieue, pour réaliser la départementalisation de ce service essentiel de l'agglomération parisienne son approvisionnement en eau.

C'est dire qu'un jour viendra où toutes les communes de cette vaste agglomération, parmi lesquelles, a souligné modestement M. Giraud, figure la commune de Paris, mettront en commun leurs ressources en eau potable, qu'elles proviennent des sources captées ou des bassins filtrants, pour que le Grand Paris de demain, étendant ses limites sur les départements voisins, bénéficie sur toute son étendue des mêmes avantages. Or Paris, dans le contrat auquel M. Tissier, au nom de la solidarité intercommunale a, après un excellent discours de M. Georges Lemarchand, apporté sa collaboration, met dans la corbeille un joli don les Vals de Loire. c'est-à-dire un apport d'un million de mètres cubes d'eau par jour, de quoi écarter pour longtemps toute disette d'eau aussi bien pour Paris que pour sa banlieue. Le fait est d'importance si l'on songe que des régions en pleine voie de développement, comme celles de Saint-Cloud, de Garches et de Vaucresson, en Seine-et-Oise, bénéficieront elles-mêmes de cette généreuse solution. Les conduites qui amenent à Paris l'eau de l'Avre traversent en effet ces régions privilégiées où se manifeste avec le plus d'intensité l'essor de Paris, suivant le principe du développement des villes vers l'ouest. Or ces localités, de jour en jour plus peuplées, dont on a dit, avec raison, qu'elles sont destinées à devenir, dans un avenir prochain, les Passy et les Auteuil du Paris de demain, ne disposent pour leur approvisionnement en eau que des ressources prévues sous Louis XIV pour alimenter Versailles. C'est l'Etat qui est leur pourvoyeur d'eau puisée en Seine, en aval de Paris. Elles ont bien souvent à s'en plaindre, si active que soit l'action de M. Bonnefoy-Sibour, le distingué préfet de Seine-et-Oise. pour remédier aux inconvénients qu'on lui signale. Mais que l'accord qui vient d'être amorcé se réalise et la situation sera changée. Paris, ajoutant à ses 735.000 mètres cubes d'eau de source ou d'eau épurée les 550.000 mètres cubes provenant des installations de la Compagnie Générale des Eaux, le million de mètres cubes provenant des Vais de Loire, n'aurait plus à compter avec ses aqueducs de l'Avre, dont l'eau pure et cristalline pourrait être ainsi répartie sur son parcours et alimenter, à la grande joie de ses habitants, les régions de Vaucres-

Il tomba à genoux devant elle, et l'entourant de ses bras, pressant sa tête hagarde contre les jambes de la jeune femme, il se prit à sangloter comme un enfant.

Merry dit-4he, effrayée par ce désespoir sincère.

Il ne répondait pas, mais l'étreignait plus fort.

Toutes les contraintes qu'il s'était imposées, depuis des mois, cédaient tout à coup. La muraille qu'il avait élevée, autour du spectre de Margit, à force de volonté, de persévérance, d'autosuggestlon même s'effondrait, d'un bloc, par la vertu de la seule présence de la jeune femme.

Ce n'était plus un vain fantôme qu'il pouvait repousser à son gré, aidé par la joie radieuse de Christiane. Les roles étaient renversés. Le fantôme sorti de la tombe et dans laquelle on le murait pierre à pierre depuis six mois, chassait à son tour le souvenir de la jeune fille.

Mais qu'as-tu ? dit-elle en se penchant vers lui. Pourquoi ces larmes ? Ne te suis-je pas rendue ?

Il dit, à voix basse, et comme honteux

Margit. Je pleure à la fois de joie et de chagrin. De joie, car je t'ai retrouvée et quoi qu'il advienne dans le futur, je ne te quittera' plus. Tu incarnes à la fois mon amour et ma destinée. Mais je pleure sur ceux que je vais perdre, sur celle qui, croyant à ma foi, m'avait donné son jeune amour.

Christiane, n'est-ce pas ? dit Margit, les yeux aigus.

Oui dit-il. Christiane

Tu l'as aimée ? Elle t'aime ? Elle m'aime, oui Et j'ai cru que je pourrais l'aimer, faire ma vie près

son, Garches et Saint-Cloud. Ce seul fait souligne l'intérêt des études poursuivies et qui tendent dans ce domaine, comme dans tous ceux qui se réclament de l'avenir et de la prospérité de Parie, à la départementalisation des grands services publics. La formule Paris vient à l'occasion au secours de sa banlieue est périmée. Venir au secours de la banlieue c'est, en cas de disette d'eau, mettre en œuvre des moyens de fortune, rajuster au petit bonheur des conduites qui ne s'accordent pas c'est mobiliser les anciens tonneaux d'arrosage, moyens indignes d'une grande capitale. Pour l'éclairage, on a éprouvé les inconvénients du système. Paris et la banlieue en matière d'électricité n'avaient pas la même fréquence. On a mis de l'ordre dans ce rayon, mais en sacrifiant plus de 100 millions. Si on avait prévu la solidarité de Paris et de sa banlieue, cette perte aurait été évitée. Cette solidarité est désormais démontrée. Elle a, en M. Edouard Renard, qui s'affirme de jour en jour comme devant être le préfet du Grand Parie, un apôtre convaincu et agissant. La politique de réalisation qu'il poursuit avec autant d'activité que d'énergie, en plein accord avec les deux Assemblées et leurs deux éminents rapporteurs généraux, MM. François Latour et Fiancette, sera fertile en résultats, si on lui laisse, comme tout la monde le souhaite à l'Hôtel de Ville, le temps de mener à bien son œuvre, une œuvre qu'il a déjà établie sur de solides bases.

UNE FILLEULE DE M. LEBRUN EST BAPTISEE DANS LA SARTHE C'est le vingt-deuxième enfant d'une famille de cultivateurs

Le Mans, 31 octobre (dép. Petit Paris.) Cet après-midi a eu lieu à Parcé (Sarthe) le baptême du vingt-deuxième enfant des époux Boisse, cultivateurs, la petite Alberte, née il y a trois mois et dont le Président de la République a accepté d'être le parrain. M. Albert Lebrun était représenté à la cérémonie que présidait Mgr Grente, évêque du Mans, par M. Jean Montigny, député de la circonscription de la Flèche. Au cours du vin d'honneur qui fut offert par la municipalité de Parcé à l'issue de la cérémonie, M. Montigny, répondant à un souhait exprimé par l'évêque du Mans, annonça que Mme Boisse venait d'être proposée pour la Légion d'honneur.

Les émouvantes obsèques à Tours de l'adjudant Pellevoisin

Tours, 31 octobre (dép. P. Parisien.) Ce matin ont eu lieu, au milieu d'une affluence considérable, les obsèques de l'adjudant Pellevoisin, commandant des brigades de gendarmerie de Tours, tué vendredi soir par le bandit Hervé, dans les circonstances relatées par le Petit Parisien.

Auprès de la veuve du défunt se tenait le colonel commandant la 91 légion de gendarmerie. On remarquait encore M. Grégoire, préfet d'Indre-et-Loire; le général Goubeau, commandant la 9e région des délégations d'officiers; M. Duport, procureur de la République, etc.

Des discours ont été prononcés à la gare par le commandant de gendarmerie, le procureur de la République et le général Goubeau, qui ont rendu le dernier hommage au défunt victime du devoir et ont fait son éloge. Le corps a été dirigé sur le Tillou (Deux-Sèvres), où l'inhumation aura lieu demain, à 15 heures.

L'adjudant Pellevoisin a été l'objet d'une proposition pour la Légion d'honneur à titre posthume.

Mlle JULIETTE BERNARD S'EST-ELLE SUICIDEE ? Montbélliard, 31 octobre (dép. P. P.) Le cadavre décapité découvert dans un bois, près de Montbéliard, est bien, ainsi que l'a dit le Petit Parisien, celai de Mlle Juliette Bernard, de SaintJulien-lès-Bussey, La jeune fille avait disparu le 9 janvier à la suite d'une brève visite faite à un jeune homme qu'elle avait formé le projet d'épouser et dont ses parents ne voulaient pas pour gendre.

C'est un chasseur, M. Jacoutot, maire du village de Friolais, qui a découvert le squelette.

La tête, qui était séparée du tronc, ayant pu se détacher d'elle-même par l'effet du temps, on émet l'hypothèse que la jeune fille s'est donné la mort. Le congrès international de la paix par le droit s'est ouvert à Pau Pau, 31 oct. (dép. Petit Parisien.) Le congrès international de la paix par le droit, qui tient ses assises à Pau, a débuté par un grand meeting au théâtre Saint-Louis, sous la présidence de M. Lapuyade, adjoint au maire. Des discours ont été prononcés par le professeur Théodore Ruyssen, président de l'association la Paix par le Droit; par MM. C. Uzandigala, représentant du gouvernement espagnol Jean Dupuy, délégué des Jeunesses universitaires, et Campolonghi, au nom des proscrits italiens.

A l'issue de la réunion, les assistants ont adopté à l'unanimité un ordre du jour demandant notamment l'application Rigoureuse par la Société des nations des mesures de coercition déjà prévues contre tout Etat coupable d'une agression et du principe posé par le gouvernement des Etats-Unis: qu'auqu'un avantage réalisé par la force brutale ne saurait être acquis au bénéfice de l'Etat agresseur la reconnaissance de l'égalité en matière d'armements de tous les signataires du pacte Kellogg et la mise en application immédiate par la conférence de Genève d'un désarmement général progressif, et le contrôle des nations avec ses conséquences nécessaires; l'internationalisation des industries de guerre, sous le contrôle de la Société des nations, et la création d'une force de police internationale, capable de garantir les peuples contre le péril des manquements à l'arbitrage et des agressions armées.

d'elle, achever peut-être, poursuivre en tout cas, appuyé sur sa force d'âme et sa tendresse inquiète, l'œuvre de tous les miens, paver mes dettes, faire oublier mon infamie. Tout cela. Il se releva, essuya, sans faux amour propre, ses yeux rougis et eut un geste fataliste.

Que veux-tu dire ? demanda Margit.

Tout cela s'est enfui, comme se disperse une fumée au vent dit-il. Il a suffi de ton parfum retrouvé, de l'ambiance de cette demeure, de ton beau rire, de ton regard, de ta présence, enfin, et de ton baiser, Margit, pour effacer ces six mois de ma vie ? Et pourtant.

Quoi encore ? dit Margit.

Et pourtant, dit-il, avec lenteur, si je ne t'avais pas rencontrée ici. après-demain je l'épousais à Jullegaard et je partais avec elle.

Vraiment ? dit Margit, pâle et glacée.

Oui, dit-il. J'eusse fait cela, pour son malheur et pour le nôtre. La volonté des miens, l'amour de Christiane, sa présence constante, mille impondérables forces avaient subjugué ma volonté à moi, me faisant croire à la réalité de mon affection pour elle, et tissant autour de moi un filet Invisible, dont j'eusse à la longue été le prisonnier, impuissant à rompre ses mailles et abdiquant toute indépendance. Mais je suis revenu, vers toi, attiré, appelé par ton rayonnement, soudainement perçu, il y a une demi-heure à peine, dans cet immense Paris. Et me voici, Margit prêt à partager ta vie, quoi qu'elle soit, a devenir l'un des hommes de ta tribu Elle l'attira vers elle, et, de nouveau. un baiser les unir»

1 Tu es un pauvre enfant irrésolu,

LE PROCES DE VARSOVIE Blachowski, meurtrier de M. Kœhler-Badin condamné sans sursis à 5 ans de prison

Varsovie, 31 octobre.

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

Le procès de Blachowski, l'employé congédié de la Société Française des Etablissements de Zirardow, ayant été repris ce matin, la cour criminelle, présidée par M. Duda a rendu son arrêt après neuf heures d'audience sans suspension méridienne.

Blachowski, meurtrier de son ancien directeur, M. Kœhler-Badin, a été condamné à cinq ans de prison sans sursis, la peine accessoire de la dégradation civique lui étant épargnée en raison de son passé exempt d'antécédents judiciaires.

C'est avec toute la solennité particulière aux cours polonaises que cet arrêt fut rendu par le président, tout l'auditoire demeurant debout jusqu'à la fin de la lecture, les juges se coiffant pour la circonstance de leur curieux petit bonnet gothique.

J'ai expliqué comment ayant commis en pleine rue de Varsovie le 26 avril dernier ce crime, qui pouvait avoir le caractère d'un attentat, Blachowski n'avait évité que de justesse la cour martiale sa procédure accélérée et l'exécution non moins accélérée qui s'ensuit fort souvent. Dès lors, le meurtrier du directeur de l'importante société française se savait à l'abri du pire, les encouragements de ceux qui se reprocheront peut-être d'avoir été ses excitateurs lui donnaient à rêv>r des bienfaisantes circonstances atténuantes. Dans certains cercles varsoviens, on pronostiquait généralement deux ans de prison avec sursis et c'est vraisemblablement ce qu'attendait Blachow-ki, lequel a une très haute idée de lui-même et se croyait tout de bon, jusqu'à ce soir, une sorte de héros national. A l'heure actuelle, Blachowski n'est plus qu'un malheureux qui expie. La cour, il faut le dire, a rendu l'arrêt sévère qu'elle pouvait rendre, tout compte étant tenu des circonstances. Aussi bien le droit polonais veut-il que le jugement s\jlÏ suivi d'un exposé des motifs.

Lesdits motifs font état de ce qu'il ne put être établi par les débats qu'il avait été causé un tort Injuste à Blachowski, congédié pour ivresse habituelle, mais renvoyé avec une équitable indemnité et généralement que rien n'avait pu être prouvé des torts imputés par certains témoins à la Société Française des Etablissements de Zirardow à qui la cour alloue en outre 500 ziotys de dommages et intérêts. Dès l'ouverture de la séance, la parole avait été donnée à l'organe du ministère public, un jeune substitut à l'éloquence sobre, M. Furstenberg, dont le ferme réquisitoire fut l'exposé le plus clair qu'on pût souhaiter d'une affaire embrouillée à plaisir par certains publicistes.

C'est avec un mépris absolu que M. Furstenberg assimila les témoignages bassement hostiles à nos compatriotes à quelques cancans ramassés sur la la place du marché. Il trouva les mots qu'il fallait pour exprimer le vœu que la plus sereine justice vienne dissiper les nuages artificiels répandus par ceux dont il écartait énergiquement les rapports sans foi.

Après lui, la parole fut à la partie civile, M" Nowodwoski et Rymowicz ayant brillamment situé toute l'affaire dans sa lumière véritable, M' Henri Koral s« .leva à son tour, Formé à la grande école de notre illustre compatriote, le professeur Garçon, dont il fut l'élève favori, M' Koral est un de ces juristes qui font surtout les grands civilistes, cependant les vertus oratoires des l'avocat polonais, son ardeur combative, lui ont valu bien des succès dans les chambres criminelles.

S'il fit du lâche attentat un tableau pathétique, il dépensa le meilleur de son immense talent à développer la psychologie de Blachowski, type achevé du revendicateur allant jusqu'au crime. Il douta, lui aussi, comme tant d'autres dont je vous ai parlé, de l'absolue authenticité des malheurs politiques de Blachowski au temps de l'oppression tcariste. C'est un point sur lequel le principal défenseur, M' Berenson, riposta vivement. Mais la défense n'opposa pas grand'chose à M' Koral, montrant en Blachowski non pas un individu inoffensif poussé à bout par un mauvaia patron étranger, mais un politicien de bourgade, éperdu d'ambition, se croyant promis à de hautes destinées et rongé de dépit à voir les hommes de son parti atteindre parfois jusqu'au pouvoir, tandis qu'il demeurait un orateur de chaudes luttes de cantons. Les aigris de cette sorte peuvent, hélas devenir dangereux. En terminant, MI Koral s'écria La victime, M. Kœhler-Badin, est homme intègre, ce grand travailleur, n'a légué aux siens que son honneur, qu'on n'y touche pas Si vous trouvez la pitié dans vos cœurs, soit, mais qu'elle ne vous soit pas dictée au nom de fautes imputées à la Société industrielle française qui ne les a point commises.

M' Gaski, défenseur, ne renouvela pas la faute de prononcer un discours démagogique semblable à celui que brisa net le président lors de la première audience.

Plaidoirie

Quant au premier avocat de Blakchowski, MI Berensol, comment ne pas rendre hommage à sa vibrante eloquence ? Remercions-le d'avoir eu la pensée d'écarter à son tour tout ce qui pouvait risquer de troubler la belle amitié franco-polonaise:

La France ? s'écria-t-il dans un mouvement superbe, tout nous lie à elle. L'amitié des deux nations sœurs

dit-elle, pris entre deux Influences. celle de ta race sédentaire et celle de ton amour nomade. Puisque celle-ci est la plus forte, il faut lui obéir, Merry

Il eut un pauvre sourire, un peu las. Je ne suis revenu que pour cela dit-il. Je sais bien qu'il faut obéir mon amour et choisir J'ai choisi et j'obéirai. Je ferai ce que tu voudras. C'est bien dit-elle.

Elle l'entraîna vers le divan, se pelotonna près de lui et dit tout bas Ecoute. Nous partirons demain. Oui, Margit,

Nous quitterons l'Europe. Nous irons tenter fortune dans l'Afrique du Sud. Il y a là des pays où l'or et les diamants foisonnent dans la terre. Et je sais le secret d'un gisement de pierres précieuses, si considérable, qu'il payerait la rançon d'un roi de légende, d'un Crésus ou d'un Suleiman-benDaoud. Je t'apporte en don, le secret de ma tribu

Tu es folle, Margit

Je ne suis pas folle! Nous avons recueilli ce secret, il y a bien des années de cela et j'ai le papier où ma mère a consigné le récit du mineur hongrois, par nous trouvé mourant sur une route, non loin de Marmaros-Sziget et recueilli par nos soins. Le gisement existe, et les indications portées sur le papier sont telles que nous le pourrons facilement retrouver. Personne, ni parmi les tiens, nl parmi les miens, n'ira nous chercher dans ces solitudes. En attendant, et pour que ton souvenir et le mien ne soient pas maudits par les tiens, nous allons payer nos dettes. Merry.

Elle se leva, alla vers un meuble, l'ouvrit-

Ii y a là, dit-elle, deux millions en

n'est pas à la merci d'un conflit local d'origine industrielle,

Pourquoi Blakchowski voulut-il parler et le fit-il si longuement après une si chaude plaidoirie ? Ce fut l'excès de l'orateur professionnel pour qui six mois de prévention furent six mois de silence. De son trop long discours nous retiendrons au moins cet aveu: La personne de mon directeur me hantait depuis février, mais quand je l'ai croisé dans la rue de Varsovie, je ne songeais pas à le tuer, je ne sais ce qui m'a poussé à tirer. J'ai salué M. Kœkler-Badin et je l'abordai pour le supplier de me laisser la jouissance de mon logement à Zirardow. Déplorons que Blakchowski ait été armé ici où le port d'arme constitue déjà un si grave délit.

L'arrêt a été respectueusement accueilli.

André SALMON.

MM. Grandi, Bottai et Rocco nommés membres du grand conseil fasciste Rome, 31 octobre (dépêche Havas.) Par décret daté de Forli, M. Mussolini vient de nommer, en vertu de l'article 4 de la loi de 1929, MM. Grandi, Bottai et Rocco membres du grand conseil fasciste.

On sait que le grand conseil comprend pour un temps illimité les quadrumvirs de Bono, Balbo et de Vecchi. Un certain nombre de ministres et de hautes personnalités de l'Etat sont membres de ce grand conseil en raison de leurs fonctions et pour la durée de celles-ci. D'autre part, quelques personnalitéa sont, en vertu de l'article 4, nommées pour un temps déterminé pour leur contribution à l'oeuvre du régime.

MM. Grandi, Bottai et Rocco avaient, jusqu'au 20 juillet dernier, fait partie du grand conseil en vertu de leurs fonctions ministérielles. On comprend que le duce n'aient pas voulu se priver des services qu'ils peuvent apporter au principal organe directeur de la nation et les ait ainsi nommés au choix.

Le retour à Tunis de M. Manceron Marseille, 31 octobre (dép. Havas.) Sur le paquebot Mustapha-II, courrier de Tunis, ont pris passage e MM. Thierry, directeur des affaires intérieures Chappaz, directeur de l'agriculture à la résidence; Fonfreide, trésorier-payeur, et Assouna, attaché au cabinet du résident général. Ces personnalités, qui ont accompagné M. Manceron, résident général, dans son voyage en France, rentrent à Tunis, où les a précédés M. Manceron, parti ce matin par l'hydravion de la compagnie Air-Union.

LE VOYAGE A BRUXELLES DE MM. EDOUARD RENARD ET JEAN CHIAPPE

Bruxelles, 31 octobre (dép. P. Paris.) MM. Renard, préfet de la Seine; Chiappe, préfet de police. et Guichard, directeur général de la police municipale de Paris, qui séjourneront incognito à Bruxelles, ont eu ce matin un bref entretien avec M. Max, bourgmestre de Bruxelles, et avec M. PaulEmile Janson, ministre de la Justice. Ils sont rentrés à Paris par le pullman qui quitte Bruxelles à 20 h. 5. Interrogé, M. Chiappe a déclaré que les musées de Bruxelles avaient, une fois de plus, provoqué son admiration et que ses amis et lui avaient admiré la façon pratique dont Bruxelles avait résolu le problème de la circulation.

L1 préparation de la conférence économique mondiale

Genève, 31 octobre (dép. Havas.) Le comité d'experts désigné par le conseil de la Société des nations en conformité des résolutions de la conférence de Lausanne, en vue de .la paréparation de la conférence mondiale économique et financière, a tenu sa première séance ce matin. Cette, séance était privée. MM. Rist et Parmentier, assistes de MM. Elbel et Devinat, représentaient la France.

M. Joseph Avenol, secrétaire général de la Société des nations, a souhaité la bienvenue aux experts et a rappelé dans quelles conditions avait été constitué le comité. Celui-ci a désigné alors comme son président M. Trip, président de la Banque Nationale Néerlandaise, membre du conseil d'administration de la Banque des Règlements Internationaux.

Pour gagner du temps, la commission préparatoire a renoncé à toute discussion générale.

De l'avis de ses membres, tout a été dit ou à peu près sur la crise, et il n'est maintenant que de la conjurer si possible. C'est pourquoi, dès cet aprèsmidi, la commission s'est constituée en deux sous-comités.

L'un. qui s'est donné comme président M. Van Langenhoven, secrétaire du ministère des Affaires étrangères de Belgique, s'occupe des problèmes économiques l'autre, présidé par, le financier italien, M. Beneduce, examine les problèmes monétaires.

Le premier, après une brève discussion, a décidé de commencer dès demain l'examen des questions relatives aux restrictions au commerce prohibition, contingentedent, etc. Le second a engagé dès cet aprèsmidi une discussion sur l'étalon or et les conditions de sa réalisation. ON DECOUVRE SUR LA ROUTE! LA VICTIME D'UN CHAUFFARD Dunkerque, 31 octobre (dép. P. Paria.) Ce matin, vers 2 heures, des passants ont découvert sur la route de Petite-Synthe, à Grand-Millebreughe, un homme qui râlait. Le malheureux avait le crâne fracturé, plusieurs côtes enfoncées et la main droite mutilée. Il s'agit d'un journalier, M. Henri Vernade, soixante-sept ans, demeurant à Petite-Synthe. Le blessé, transporté à l'hôpital, ne tarda pas à succomber. Une enquête est ouverte afin de retrouver l'automobiliste qui, vraisemblablement, l'aura tamponné.

billets de banque français, et deux millions en bank-notes anglaises. Tu feras le dépôt des premiers à la banque dont ton père est le client. Tout cet argent représente le prix de l'hôtel et celui d'une partie de mes bijoux. Le reste je l'ai confié à la tribu et racheté ainsi ma complète liberté. Mais je ne puis accepter. commença Merry, la rougeur au front. N'aurais-tu pas accepté une dot de ta femme ? dit-elle. Cela, c'est ma dot, et tu peux d'autant mieux en disposer que tout cet argent fait partie des biens dont tu m'as comblée. Tu me rembourseras plus tard, quand nous aurons découvert le gisement de diamants dont j'ai le plan, là, dans mon coffre. Tu prendras la direction de l'expédition. Tu es énergique et brave et robuste. Je vaux un homme. Nous formerons une troupe, là-bas, à Durban, et nous irons tenter notre chance. Si elle nous sourit comme les présages le disent nous serons rois. Rois répéta Merry.

Oui, rois, vraiment rois Nous posséderons une richesse fabuleuse, incorruptible, qui jamais ne déchoit, le diamant garde toujours, partout, sa valeur. Mieux que l'or, ces pierres bril- lantes demeurent d'une valeur certaine car toujours la vanité des hommes, qu'ils soient monarchistes ou ultra-révolutionnaires, a aimé, aime et aimera à en parer la beauté des femmes. Eh bien soit dit Merry, j'accepte. Nous partirons. Désormais, nous sommes unis pour le bonheur et pour le malheur, Margit

Pour le bonheur et pour le mal.heur soit dit-elle.

En voici le gage dit Merry. Il tira de sa poche l'écrin qui contenait la merveilleuse bague qu'il

NOS ECHOS Aujourd'hui

La flamme du Souvenir sera ravivée par la Fédération interalliée des évadés de guerre.

Fêtes de la Toussaint (voir le programme d'autre part).

Le prix du lait est fixé à 1 fr. 60 le litre. Expositions Salon d'automne Grand Palais. Salon des vrais indépendants, porte de Versailles. Association artistique des chemins de fer, gare SaintLazare (salle des pas perdus). Art animalier, 7, square de Messine. Salon des artistes de Montparnasse, 116, avenue des Champs-Elysées.

Courses à Auteuil à 13 h. 15 (prix Finot). Le Président de la République a remis les insignes de grand officier de la Légion d'honneur à M. Pierre Guesde, commissaire de la section d'Indochine à l'Exposition coloniale de 1931. Le Président de la République a reçu hier le président de la Fédération des journaux français.

A l'occasion de la récente nomination au grade d'officier de la Légion d'honneur du sculpteur Aristide Maillol, un banquet est organisé pour vendredi prochain, à 13 heures, a la Maison des polytechniciens, 12, rue de Poitiers, sous la présidence de M. Anatole de Monzie, ministre de l'Education nationale.

EVITEZ LES EPIDEMIES

Buvez de l'eau vivante et pure. Filtre pasteurisateur Mallié, 155, faubourg Poissonnière, Paris, et maisons d'articles de ménage.

LE DEPART DE M. LUCIEN SAINT M. Lucien Saint, résident général de France au Maroc, a été reçu, hier matin, par M. Paul-Boncour, ministre de la Guerre, puis par M. Léon Meyer, ministre de la Marine marchande. M. Lucien Saint quittera Paris ce soir, à 21 heures, pour rejoindre son poste à Rabat.

La voûte d'une chapelle s'effondre pendant une leçon de catéchisme Douze fillettes sont blessées

Toulouse, 31 octobre (dép. Petit Paris.). Aujourd'hui vers midi, pendant que l'abbé Gaston, vicaire à la paroisse de la Daurade, faisait le catéchisme dans la chapelle de la Congrégation à une cinquantaine de fillettes, une partie de la voûte droite s'est effondrée, enseve- lissant un groupe d'enfants sous les matériaux. Deux fillettes, Andrée Lougare, dix ans, et Georgette Gonthier, onze ans, ont été très grièvement blessées. Elles ont été transportées à la clinique infantile de l'hospice de la Grave. Dix autres fillettes ont été blessées légèrement.

Le parquet a chargé le service du commissariat central d'enquêter sur les circonstances de l'accident.

LES PROPOS DE IAMMISIEMME LE MIROIR DE LA FEMME

comptait offrir à Christiane, comme cadeau de noces. Il l'ouvrit et passa le joyau au doigt de Margit.

C'était sa bague, à elle, n'est-ce pas ? dit la romani, en faisant étinceler les pierres sous les lumières des appliques.

Oui répondit loyalement le jeune homme.

Eh bien, je l'accepte dit-elle, le front haut, avec une expression telle qu'elle^ semblait défier l'invisible. Pourquoi parles-tu ainsi?

Elle se recueilllit un instant, puis dit

Ces pierres forment un double symbole celui de l'ardeur et de l'incorruptibilité de l'amour, sur le plan supérieur de la vie, celui du sang et des larmes, sur le plan inférieur. Les tarots, consultés, ont dit cela, eux aussi! Il y aura du sang répandu, autour du trésor convoité. Il y aura des larmes, Jaillies, plus pures que les diamants, d'un cœur ardent et fort. comme le rubis! Tout cela forme une menace contre moi, contre toi, contre nous, contre elle aussi, peut-être. Je ne sais pas ce qu'elle sera, ni pour toi, ni pour moi, dans l'avenir, car Sandra la voyante dit qu'elle est enveloppée d'un voile impénétrable.

Elle s'interrompit avec une espèce de terreur.

Que nous nommons, nous, le voile d'Isis. acheva-t-elle.

Le voile d'Isis?

C'est le voile du grand mystère. C'est le voile qui, sous ses mille plis. diamantés d'étoiles, constellés de planètes et de soleils, cache les Prédestinées.

Les Prédestinées ? répéta Merry. Celles que l'on nomme ainsi, continua Margit, celles que Dieu dissimule

Programme des spectacles Opéra, relâche.

Français, 2 h., l'Age du fer, L'anglais tel qu'on le parle, 8 25, la Nuit de mal, Mademoiselle de la Seiglière.

Odéon, 2 h. 45, la Tour de Nesle: 9 h.. Madame Sans-Gêne.

Th. Popui. (Trocadéro). 2 30, Chariot Paris (Petit-Monde).

Gaité-Lyr., 2 30, 8 30, Véronique (E. Favart) Trianon-Lyriquo, 2 h. 30, le Barbier de Séville 8 h. 30 28 jours de Clairette.

Châtelet. 2 30. 8 30, Nina-Rosa (Baugé). Variétés, 2 45, 9 h., Avril(A. Brulé,Arnaudy) P.-St-Mart., 2 30, 8 30, le Scandale (Sergine) Th. de Paris, 2 30. 8 45, Une femme ravie. Gymnase, 2 h. 45, 8 h. 45, Wall Street. Sarah-Bernh. 2 30. 9 h.. Dames chap. verts. Mogador, 2 8 30, Aub. du Chev. blanc. Renaissance, 2 45, 8 45, la Vie d'une femme. Ambigu, 2 h. 45. 8 h. 45, Topaze.

Palais-Royal, 3, 8 h. 45, la Maison d'en face. Antoine, 2 45, 9 h., Périphérie.

Bouffes- Parisiens, 2 h. 45, 8 h. 45, Azor. Michodière, 2 h. 30, 9 h., la Fleur des pois. Athénée, 2 h. 45, 8 h. 45. Youki.

Madeleine, 3, 9 h. 15, Mozart (Y. Printemps) Ambassadeurs, 3 h., 9 h.. Edition spéciale. Saint-Rentes, 3 h., 9 h., Mademoiselle. Nouveautés, 2 h. 45, 8 h. 45, Signer Bracoll. Comédie Ch.-EIysées, 3 h., 9 h., Domino. Grand-Guignol, 9 h., Sexualité (M. Mayane) Mtchet, 3 h., 9 h., Valentin le Désossé. Potinière, relAche.

Capucines, 2 30. 8 45, le Progrès s'amuse. Arts, 2 30, 8 30, Leçon d'am. dans un parc. Avenue, 9 h., la Ronde (Ludmilla Pttoëff). Montparnasse, 3 h., 9 h.. Chambre d'hôtel. Atelier, 3, 9 h., le Château des papes. Mathurins, 2 45, 9 h.. Prenez g. & la peint. Studio de Paris. 3 h., 9 h., Raquel Meller. M. de la Chanson, 3, 9 30. Au pays du soleil. Th. Figaro, 3 h., 9 15, rev. Figaro-Cocktail. Th. Act. Inter., 2 45, 9 h., Miracle à Verdun. Comœdia, 2 45, 9 h., Une jolie fille à t. faire. Cluny, 2 45. 8 45, Mlle ma mère (G. Morlay). Déjazet, 2 30, 8 45, Joseph est un cochon. Moncey, 2 30. 8 30, Mon amant.

Gobelins. 2 h. 30, 8 30. les Saltimbanques.

MUSIC-HALLS

Folies-Bergère, 2 30, 8 30, Nuits de folies. Casino de Paris, 2 30, 8 30, Sex Appeal 32. Empire, 2 h. 30, 8 h. 30, Jean Hanussen. Alhambra, 2, 5, 9 h., Naughton and Gold. Dix-Heures, 3 h. 30, 10 heures sonnent. Deux-Anes, m.. s., Conter, de. nos ânes. Embasay, 3 h., 10 h., Mauricet, Charplni, etc. Lune-Rousse (58, rue Pigalle), revue. Pavillon M.-H. (11, bd Poissonnière), perm. Scale, 2 30, 8 45, Georgius et s. th. chantant.. Bobino M.-H., Lucienne Boyer et 15 attr. Européen, m., s., Tréki, Jane Stick, Bervyl. Zénith, Mon ami Teddy.

Gaumont-Palace, m., s., 4 attractions. Médrano, 8 45, 6 Hustrey. mat., j., a., d. Cirque d'Hiver, 8 30; mat. jeudi, sam., dim. Coliséum, danse, mat. et soir., attractions. Moulin-Rouge, bal-kermesse, m., s., nuit. Magtc-City-Bal, t. 1. o., 9 h.: d., m., h. Luna-Park, 9 h., dancing (sem. entrée lib.). Jardin d'Acclim., entr., 3 f r. enfants, 1 fr. Pompéien (16, r. d. Monoeau), m., s. bal.

CINEMAS

Madeleine, Tarzan (I'hommé singe).

Paramount, Mon cœur balance.

Gaumont-Palace, Embrassez-moi (Miiton). Aubert-Falace, Un rêve blond.

Olympia, Enlevez-mot.

Marivaux- Pathé, Mélo.

Ciné Ch.-Elys., Silence, on tourne (Lloyd). Gaumont-Thé&tre, Si tu veux.

Marigny, Fanny.

Colisée, Suzanne,

Moulln-Rouge-Pathé, Gaietés de l'escadron, Max-Linder-Pathc, l'Altantide.

Victor-Hugo-Pathe, la Fleur d'oranger. Impérlal-Pathé, la Bête de la cité.

Omnia-Pathé, la Fleur d'oranger.

Palace, la Traite des femmes.

Capucines, relâche.

Ermitage-Pathé-Natan, Aimez-moi ce soir. Plgalle, le Chemin de la vie.

Apollo-Cinéma, Mata-Hari (Greta G&rbo), Miracles, 9 h., la Femme nue.

Maillot-Palace, Passionnément.

Caméo, Jeunes flUes en uniforme.

Lnna (Nation), M., Mme et Bibi (Florelle) Eoyal-Pathé, Une étoile disparaît.

Studio 28, Vivre (la Chanson de la vie). Agric., Scarface, 2. 9 h.: sam.,dim.,2 SB. St. Diamant, 2 30, 6 30. 9 h.. Broadway. Cignle, Ma femme, homme d'affaires. Ciné-Fam. (s. Pleyel), 2 30. Trag. d. 1. nfla. Artistic, Si tu veux.

Bonaparte, Scarface, 3, 9 h. sara.,d.,2 30, Il h. Ciné-Opéra (11 8 h., 9 h.). Congorilla. Lutétia-Fathé, la Fleur d'oranger.

Raspatl II partit pour un beau voyage. Passy (95,r.Passy), Pom. d'am. (Perchicot) Bataclan, m., s., Rive gauche, Chien. jaune, Saint-Marrol-Pathé, les Croix de bois. Louxor-Pathé, les Croix de bois,

Saint-Sabin, Fascination Seul.

Carillon, Chair ardente.

Roxy, Frankenstein.

Lyon-Pathé, les Croix de bola.

Select-Pathé, le Maudit.

Ant.-B.-Ciné (40,r.L.Font.), Marci. & la fL. Le 13' Salon de l'Aéronautique Après avoir fermé ses portes quatre semaines durant, le Grand Palais va reprendre son éclat pour le Salon de l'aéronautique, qui s'y tiendra du vendredi 18 novembre prochain au dimanche 4 décembre.

On estime à 150 appareils le nombre des avions et hydravions qui seront exposés. Certains, étant donne leurs dimensions tels les hydravions géants destinés au service de l'Atlantique-Sud ne pourront être montrés que partiellement.

Un grand nombre d'avions nouveaux prendront place sous les verrières du Grand Palais et notamment les avions de tourisme, qui ont effectué récemment le Tour de France aérien.

La participation officielle des grandes écoles sera effective notamment celle de l'Ecole centrale sous les espèces d'un laboratoire de métallurgie en activité, installé sous la direction de M. Léon Guillet, membre de l'Institut.

Une simple phrase de rappel sur le quotidien lumineux du carrefour Richelieu Drouot grave votre publicité dans l'esprit du lecteur. Electric Publicité, 118, Champs Elysée». Conditions spéciales aux annonceurs du «Petit Parisien» LES ANNONCES DE

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sous le voile sacré du mystère sont toutes marquées pour une mission, heureuse ou tragique, mais au cours de laquelle le secours de la puissance divine ne leur fait jamais défaut. J'al eu le sentiment, tout à l'heure, en passant cette bague à mon doigt, que les puissances obscures, me conseillaient un refus. C'est pourquoi, bravant l'incognoscible, j'ai dit tout haut « Je l'accepte! » Mais toi, quoi qu'il advienne, seras-tu toujours à mes côtés? Oui Margit! dit-il, fermement. Huit heures sonnaient à la grande horloge qui, dans le salon de l'hôtel, marquait les heures, au-dessus de la grande cheminée de marbre blanc. Eliane et Christiane, toutes deux assises près d'une table chargée de journaux et de revues, attendaient, avec une visible impatience.

Huit heures Mais que fait donc Merry ? dit enfin Eliane d'un ton plus inquiet qu'elle ne l'eût voulu. Il m'avait tant promis d'être là à six heures et demie.

Je vous en prie, maman dit Christiane. Je sais qu'il devait aller chercher quelque chose qui lui tenait fort au cœur et qu'il me destine.- Peut-être attend-il lui-même.

Tant pis Allons diner Nous ne pouvons pas, décemment, l'attendre plus longtemps. Viens, mon enfant. Christiane se leva. à l'exemple de sa marraine, et toutes deux se dirigèrent vers la salle à manger.

Elles dînèrent du bout des dents. n'échangeant que de rares paroles, dévorées par une inquiétude de plus en plus grande qu'elles essayaient mutuel-' f lement de se disslmuler-

(A suivre.)


LA JOURNÉE DE M. HERR1OT EN ESPAGNE »- SUITE DE LA PREMIÈRE PAGE ̃«

Madrid, 31 oct. (dép. Petit Parisien.) Mo Herriût est arrivé à Madrid à 9 h. 15. Il était accompagné de Mme Herriot et de MM. Alphand, chef du cabinet du ministre des Affaires étrangères Marcel Ray, chef adjoint Ripault, chef du cabinet du président du Conseil Malvy, président de la commission des finances de la Chambre des députés.

Bien avant l'entrée en gare du Sud-Express, la foule avait envahi les quais, et au dehors, dans la cour et sur le paseo de San Vicente, les gardes avaient fort à faire pour assurer le service d'ordre.

Dès 8 h. 30, les photographes prennent position et braquent leurs appareils sur le point signalé pour le passage et la sortie du cortège.

La colonie française est là, au complet, avec les présidents des différentes sociétés et le haut personnel de l'ambassade, moins l'ambassadeur, M. Herbette, qui était allé attendre M. Herriot à Hendaye en compagnie de M. de Madariaga et de M. Dalimier. Dans un groupe, M. Unanumo poursuit une conversation très animée avec M. Barnes, vice-président de la Chambre. Puis arrivent successivement MM. Garner, ministre des Finances Zulueta, ministre des Affaires étrangères le docteur Maranon, des parlementaires, des diplomates, des journalistes.

La gare est bondée. 9 heures. Un silence. M. Azana, le président du gouvernement espagnol, n'a pas, ce matin, le regard sévère qu'on lui connaît. Il sourit et distribue des poignées de main.

Le train entre en gare. Tout le monde se précipite sur le tapis rouge étendu du quai jusqu'à la sortie de la gare. M. Herriot est à la portière. Il salue de la main. Alors, une ovation éclate c vive Herriot Le président descend et se dirige vers M. Azana

Je suis heureux, mon cher président, lui dit-il, de vous serrer la main. Et les deux chefs de gouvernement des deux Républiques sœurs sortent en causant.

Le cortège s'écoule sous un soleil radieux, au milieu des applaudissements.

De la gare, M. Herriot se rend à l'ambassade de France, d'où, après quelques minutes de repos, il est reparti vers le palais national.

L'entrevue avec le président de la République a été empreinte de la plus chaude cordialité et a été très simple souhaits de bienvenue de M. Alcala Zamora salut de la France transmis par M. Herriot à la République espagnole en la personne de son président, et aussitôt remise du grand cordon de la Légion d'honneur, avec accolade.

En sortant du palais, M. Herriot, accompagné de M. Herbette, s'est rendu à la présidence du Conseil pour faire sa visite officielle au chef du gouvernement. Puis il est allé saluer M. Berteiro, président de la Chambre. A 14 heures a eu lieu un déjeuner à la présidence du Conseil. A ce banquet assistaient M. Herriot, l'ambassadeur de France et tout le gouvernement.

La soirée

Après ses visites officielles et avant de se rendre au déjeuner de la présidence du Conseil, M. Herriot, profitant de quelques minutes de répit, est allé au musée du Prado. De retour à l'ambassade, il n'a pas tardé à en sortir. Apercevant en face un magnifique étalage de pommes, il est allé en acheter. Puis il a causé avec des ouvriers qui déjeunaient près de leur chantier. Comme nous l'avions annoncé, le président est allé à Alcala à 4 heures. Il s'est montré enchanté de son excursion. Reçu par le maire, il a signé sur l'album par ces mots c Souvenir reconnaissant pour l'accueil reçu à Alcala. Vive la République Herriot. » A 7 heures, il est arrivé à l'ambassade où la colonie française était réunie. que M. Herbette lui a présentée en quelques paroles élogieuses. M. Herriot s'est montré particulièrement heureux de se trouver au milieu de ses compatriotes qui, par leur labeur et leur dignité, savent se faire estimer des Espagnols avec lesquels ils vivent en communauté d'intérêts. La colonie française, moins nombreuse que d'autres colonies étrangères, remplace ainsi la quantité par des vertus qui lui font honneur. Le président sait qu'elle est particulièrement fort attachée à la mère-patrie. C'est pourquoi il se platt à lui exprimer le témoignage de son affection. Son discours fini, M.- Herriot a remis les insignes d'officier de la Légion d'honneur à M. André, président de la Société de bienfaisance, ingénieur des chemins de fer, et la croix à M. Rivière, industriel, directeur des magasins de Madrid-France. Puis il a tenu à serrer la main à tous les assistants.

A 9 heures, M. Herriot a dîné àl'ambassade.

A 7 heures, les journalistes français ont été reçus à l'hôtel de ville, où un lunch leur a été offert. A 10 h. 30, üs ont assisté à une représentation au théâtre lyrique national.

Commentaires espagnols

L'attitude de la presse est pleine de cordialité. Tous les journaux manifestent leur admiration pour M. Herriot. Aujourd'hui, El Heraldo adresse un message de bienvenue au président. En voici quelques passages

La République espagnole vous salue, monsieur le président, et elle salue en vous la République française. Soyez le bienvenu parmi nous. Notre peuple vous connait. Si nos paysans n'ont pas lu votre Forêt normande, si nos ouvriers ignorent que vous avez écrit la Porte océane, si le pauvre gueux n'a jamais entendu parler de votre Madame Récamier ou de votre Beethoven, tous savent que le maire de Lyon est un grand républicain et un grand cœur. Entre nos deux peuples il ne peut y avoir de nuages ni rien de caché. S'ils ont à s'entendre ils le feront noblement, franchement, pour la cause de la démocratie qui est votre amour et le nôtre. L'Espagne et la France peuvent s'avancer la main dans la main par tous les chemins de l'avenir pour difficiles qu'ils soient. »

Le meme journal salue les journalistes français venus à Madrid à l'occasion du voyage de M. Herriot.

De son côté, le journal la Voz écrit Républicain et admirateur de la France glorieuse et immortelle, de la France des Droits de l'homme, le journal la Voz salue cordialement M. Herriot, chef du gouvernement de la République française, soeur aînée de la République espagnole, et lui souhaite un agréable séjour dans notre Madrid hospitalier et chevaleresque. »

La Voz consacre de nombreuses co-

lonnes à M. Herrlot, homme politique, homme de lettres, M. Herriot maire de Lyon, M. Herriot et les ouvriers, etc. Les journaux réactionnaires euxmêmes font le plus grand éloge de notre président. La Nac:on, en lui souhaitant la bienvenue, exprime le vœu que les hommes politiques espagnols s'inspireront de sa politique, qu'ils prétendent avoir choisi comme modèle. En somme, l'impression de la visite de M. Herriot est des plus agréables. Belle journée pour les relations francoespagnoles.

UNE DECLARATION

DU PRESIDENT DES CORTES Madrid, 31 octobre (dép. Havas.) Immédiatement après la visite de M. Herriot, le président des Cortès, M. Besteiro, a reçu les représentants de la presse et leur a fait les déclarations suivantes

Je suis très satisfait, car j'ai eu avec M. Herriot une conversation tout à fait cordiale. Le présrdent du Conseil français est un homme aussi intelligent que simple. Rien de ce que nous avons dit n'est mystérieux. M. Herriot s'est intéressé aux choses d'Espagne et aux problèmes auxquels nous avons à faire face, notamment dans le domaine parlementaire et pour la mise en œuvre de la réforme agraire.

M. Herriot a parlé uniquement de politique générale. Il a insisté pour qu'on n'attribue à son voyage aucun but secret. Le président du Conseil français désire qu'on l'interprète comme une visite amicale que la République française devait bien à la République espagnole, car si l'amitié jntre les deux pays a existé de tout t°miis, elle doit être chaque jour plus é'roile. En somme, la visite que nous a faite M Herriot est un voyage romantique Comme vous avez pu le voir, le président du Conseil français ne paraissait pas pressé de quitter le palais du Congrès. Il m'a donné l'impression qu'il se trouvait très bien en notre compagnie, et cette constatation m'a fait bien plaisir.

COMMENTAIRES ALLEMANDS Berlin, 31 octobre (dép. Havas.) Le voyage de M. Herriot en Espagne est suivi avec une très vive attention par la presse allemande, qui s'ingénie à attribuer à cette visite du chef du gouvernement français au gouvernement d'une république voisine des mobiles secrets et des intentions « impérialistes

La pangermaniste Deutsche Zeitung parle « du voyage d'état-major de M. Herriot à Madrid », et la presse nationaliste reprend en général les' bruits tendancieux qu'elle a lancés depuis plusieurs semaines déjà et qui ont fait l'objet de démentis de la part du gouvernement français. Elle s'efforce de persuader ses lecteurs que c'est pour conclure une alliance militaire secrète que M. Herriot se rend à Madrid et qu'il ne s'agit de rien moins que d'obtenir de l'Espagne le libre passage sur son territoire pour les troupea coloniales françaises.

Le régime du Rio de Oro, de la ville internationale de Tanger, le sort éventuel du Maroc espagnol font, en outre, les frais de ces commentaires. A la vérité, les organes nationalistes allemands dissimulent mal le dépit que leur causent les relations de bon voisinage de la République française et de la République espagnole, et c'est avec amertume qu'ils enregistrent les dépêches d'Espagne où l'accueit que M. Herriot a reçu dès la frontière espagnole est dépeint comme « triomphal ».

Ces journaux feignent d'ailleurs de ne voir, dans la cordialité avec laquelle le chef du gouvernement français est reçu en Espagne, qu'un résultat de la « propagande » où, à les en croire, les Français excellent. De même, ils prétendent que la France doit avant tout à sa maîtrise en matière de propagande l'amélioration de ses relations diplomatiques avec des pays tels que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. La Berliner Boersen Zeitung cite, à cet égard, comme un modèle d'habileté, le message adressé par M. Herriot au monde ouvrier britannique par l'intermédiaire du Daily Herald, et reproche à la diplomatie allemande son incompétence à prendre des initiatives aussi heureuses.

L'idée reste vivace en Allemagne d'une restauration monarchique Berlin, 31 octobre (dép. Petit Paris.) Le Montag Morgen. feuille démocrate radicale, consacre aujourd'hui un article à la question du retour éventuel de la monarchie en Allemagne. Ce journal, après avoir constaté que dans les milieux légitimistes règne une véritable fièvre d'activité, depuis quelque temps, reproduit les déclarations que lui a faites le docteur Everling, l'un des champions les plus connus des idées de restauration. L'interviewé croit au retour des Hohenzollern (sans partager cette opinion, le Montag Morgen constate que l'agitation monarchiste est devenue, dans tous les cas, un important facteur politique). Selon le docteur Everling, en ce qui concerne la Prusse, on peut dire que les provinces de Poméranie et de Silésie et qu'une partie de la Westphalie sont en majorité monarchiste et favorables aux Hohenzollern. Ces derniers ne font cependant pas connaître encore leurs intentions véritables. Tous le: membres de la famille Hohenzollern se sont engagés à ne rien entreprendre sans l'avis et l'assentiment de J'ex-kaiser. L'activité particulière qu'ont déployée ces temps-ci le kronprinz et l'un de se- frères n'a donc pas grande signification.

Dans les Etats, les liens entre la population et les anciennes maisons royales sont demeurés solides, notamment en Bavière, dans le Würtemberg et dans l'Etat de Bade. On peut dire que ces pays ressemblent encore à des monarchies dont le pouvoir exécutif aerait exercé par la République. A côté du dévouement aux princes, il existe dans ces Etats des mœurs très démocratiques, à la différence de ce qui se passe en Prusse. On peut constater que le Mecklembourg et le Brunswick sont restés de véritables monarchies. Les cidevant princes y sont toujours l'objet d'une vénération presque générale. En Saxe, depuis la mort du roi Auguste. qui était extrêmement populaire, l'idée monarchiste a baissé, d'autant plus que le kronprinz de Szxe est entré dans les ordres. Dans plusieurs petites principautés, les anciennes familles régnantes sont éteintes ou profondément embourgeoisées. Mais aucune des dynasties n'a vraiment abdiqué ses droits.' Elles attendent leur heure et sont conva!ncues que le temps travaille pour elles.

Les « marcheurs de la faim se présenteraient aujourd'hui à la barre des Communes

Londres, 31 octobre (dép. P. P.) On a des raisons de croire que les marcheurs de la faim se proposent de se rendre en masse demain à la Chambre des communes pour y faire rece- voir une délégation qui sera chargée d'exposer à la barre de l'Assemblée les Is doléances des sans-travail.

LA CAMPAGNE

POUR LA PRESIDENCE AUX ÉTATS-UNIS

SUITE DE W PREMIERE PAGE

On lui reproche de l'avoir vue trop tard, de l'avoir niée trop longtemps et d'avoir même, à l'occasion, pris des mesures, soit inefficaces, soit maladroites et propres à l'aggraver. A cela, M. Hoover répond que, au milieu de la tempête qui a soufflé sur le monde entier .et qu'aucun docteur des maladies économiques n'a ni prévue ni diagnostiquée, il a fait de son mieux aussi bien que quiconque. Il affirme et il n'a guère de peine à le prouver que certaines mesures préconisées et imposées par lui ou ses collaborateurs, comme la création de la « Finance Reconstruction Corporation », ont effectivement empêché le cataclysme de s'étendre et les EtatsUnis d'être plus profondément ébranlés.

Tel est le thème général de la propagande Hoover, et c'est tantôt l'un, tantôt l'autre de ces arguments qu'il souligne ou développe. Les occasions sont nombreuses. Aujourd'hui même, parti de Washington à 11 heures, il s'est arrêté dix fois en route pour faire de la plate-forme arrière de son wagon des speeches à Baltimore, Philadelphie et diverses petites villes industrielles de la Pennsylvanie et du New-Jersey, Etats qui contrôlent, le premier trente-six voix et l'autre seize dans le collège électoral. A New-York môme, il doit prononcer ce soir deux discours. Le premier a lieu à Madison Square Garden, l'énorme arène où ont lieu chaque année les grands combats de boxe, matches de hockey sur glace et concours hippiques. Vingt-deux mille personnes prennent place dans ce colossal amphithéâtre. Tant de demandes de tickets étaient parvenues au quartier général des républicains qu'il a été décidé, à la dernière minute, de tenir une nouvelle réunion dans la vaste salle de concert de Carnegie Hall, où le président se rendra après son apparition à Madison Square.

Un événement

M. Hoover n'avait pas pris la parole à New-York depuis trois ans et demi; aussi son apparition de ce soir est-elle, pour la métropole, un événement sensationnel qui couronne l'atmosphère trépidante de la préparation électorale que l'on respire un peu partout.

Partout et jusque sur la Cinquième Avenue les deux grands partis ont loué des boutiques vides pour y installer des centres de propagande. De grandes banderoles en calicot, certaines mêmes tendues en travers de la rue, incitent le passant à voter pour tel ou tel candidat. Sur les voitures automobiles sont collées des inscriptions de propagande électorale. Au cceur de la ville, à Times Square. des meetings en plein air ont lieu tous les soirs.

D'une frêle baraque, semblable au Guignol des Champs-Elysées, des orateurs à la voix de stentor ou de jolies femmes parlent dans les microphones et adressent au public des appels passionnés, encore que peu convaincants. La gloire du président Hoover n'est pas toujours chantée dans ces réunions électorales. Le mécontentement de certains chômeurs, travaillés peutêtre par une propagande révolutionnaire, est même tel que le préfet de police a cru bon de mobiliser sept cents agents, cinq cents en uniforme et deux cents détectives en civil, pour veiller à la sécurité du président au cours des quelques heures qu'il passera dans la ville.

Pierre DENOYER

ATTENTAT CRIMINEL CONTRE LE TRAIN

DU PRESIDENT HOOVER Londres, 31 octobre (dép. Petit Paris.) Un message Exchange Telegraph de Washington, rapportant des informations d'Athènes (Ohio), signale une tentative exécutée samedi dernier pour provoquer le déraillement du train spécial du président Hoover au cours du voyage que devait effectuer ce dernier sur la ligne Baltimore-Ohio, dans la nuit du samedi au dimanche.

Un inspecteur de la voie a découvert, ce matin seulement, à une courbe prononcée, que 39 écrous avaient été retirés du rail intérieur et que le train présidentiel était ainsi passé sur une section de la ligne complètement déboulonnée. S'il n'y a pas eu accident, estime l'inspecteur, cela est dû d'abord à la vitesse à laquelle roulait le convoi présidentiel et ensuite à la disposition même des cornières qui, étant donné l'incurvation prononcée de la ligne à cet endroit, ont pu maintenir les rails e ulace,

C'est au passage à niveau d'Alllson, à 10 kilomètres environ d'Athènes, que cette tentative de déraillement a été commise.

Le message ajoute que, si les prévisions dés auteurs de cet attentat s'étaient réalisées, le train présidentiel, étant donné la configuration de la ligne à cet endroit, aurait culbuté dans un ravin d'une hauteur de près de quinze mètres. Il n'y aurait pas eu seulement accident, mals catastrophe.

Un double drame à Londres de l'amour et du désespoir Londree, 31 oct. (d. Petit Parisien.) Le cadavre d'une jeune femme a été découvert ce matin dans une chambre d'un hôtel du West End où elle était descendue la nuit en compagnie d'un jeune homme. Le couple s'était fait inscrire sous le nom de Mr et Mrs Turner, résidant à Shipley, comté d'York. Sur une table, à proximité du lit, se trouvaient deux verres vides qui, suppose-t-on, avaient contenu du poi- son. Le jeune homme, qui avait perdu connaissance, gisait sur une chaise auprès de la jeune femme. Il a été transporté d'urgence à l'hôpital de Charing Cross où il a pu subir cet après-midi un premier inerrogatoire.

C'est au reçu d'une communication téléphonique du père du jeune homme enjoignant à ce dernier de réintégrer immédiatement le domicile paternel qu'une femme de chambre montant à l'appartement occupé par le jeune couple découvrit le drame et donna l'alarme. Des premiers résultats de l'enquête, Il ressort que la défunte est une Mrs Hill, qui avait quitté son mari vendredi dernier sous prétexte de se rendre à Blackpool en visite chez une amie. Quant au jeune homme, dont le nom est bien Turner, il est le fils unique d'un des bouchers les plus importants de la ville de Shipley.

On croit qu'on se trouve en présence d'un double drame de l'amour et du désespoir.

Copenhague. Par décret royal, les élections du Folketing sont fixées pour le 16 novembre.

Le plan français de désarmement et de sécurité vu de l'étranger Washington, 31 octobre (dép. Havas). M. Castle, sous-secrétaire d'Etat, interrogé sur l'impression que lui avait faite le plan Herriot, a déclaré Le gouvernement américain observe une attitude sympathique à l'égard d'une proposition qui peut être une base pour des négociations en Europe et qui cadre parfaitement avec le plan Hoover, car elle tend particulièrement à réduire les armées dans le sens du plan Hoover.

A propos de l'institution de milices, M. Castle a ajouté qu'il pensait que cellesci étaient seulement applicables à l'Europe continentale, en sous-entendant que les Etats-Unis n'envisageaient pis l'application de ce système chez eux. En l'absence du texte officiel du projet. M. Castle s'est refusé à entrer davantage dans les détails, notamment au sujet du pacte consultatif.

La réserve officielle à cet égard semble due au désir d'éviter toute déclaration qui, d'une part, pourrait nuire au plan qui est envisagé sympathiquement comme susceptible d'aboutir à une réduction des armements européens et qui, d'autre part, risquerait d'entraîner une polémique dangereuse pour les républicains pendant la période des élections.

Le gouvernement est bien décidé à ne pas assumer d'engagements plus formels car la volonté du Sénat et le sentirent de l'opinion publique sont que la ratification d'un accord qui engagerait les Etats-Unis à intervenir en Europe, même pour une consultation. dans des conditions précises, parait extrêmement improbable. L'éloignement politique à l'égard de l'Europe est aux Etats-Unis un sentiment très ancien qui a pris la forme d'une doctrine et qui reste toutejlrs vivant. Le département d'Etat a déjà reçu un long rapport de bL Norman Davis, mais il attendrait un complément d'information, notamment au sujet des milicea. On craint ici que celles-ci ne deviennent une pépinière de soldats de réserve et ne constituent pas ainsi une réelle réduction du nombre des troupes. On voudrait savoir avant d'adopter une attitude quelle serait l'importance de ces réserves.

DECLARATIONS

DE M. NORMAN DAVIS

Genève, 31 octobre (dép. Havas.) M. Norman Davis, membre de la délégation des Etats-Unis à la conférence du désarmement, questionné par des journalistes américains sur le projet constructif français, leur a fait la déclaration suivante

La délégation américaine n'a jamais eu entre les mains une copie du plan français. En ce qui me concerne personnedlement, je n'ai jamais dit à M. Herriot que les Etats-Unis n'accepteraient pas ce plan. Telle décision, en effet, ne relève pas de moi. Dans la conversation que j'ai eue avec lui, le chef du gouvernement français s'est borné à m'indiquer les lignes générales du plan, et je n'ai pas été appelé à formuler un avis à ce sujet.

UN MESSAGE DE M. HERRIOT AUX TRAVAILLEURS ANGLAIS Londres, 31 octobre (dép. Information.) M. Herriot vient d'adresser le message suivant au Daily Herald « Je suis très heureux de pouvoir adresser aux travailleurs anglais un message de cordiale sympathie. Je les prie de ne jamais croire que la France a les désirs d'hégémonie qu'on lui prête si souvent ce serait très injuste. Nous sommes de vrais et sincères démocrates, des pacifistes résolus. Nous avons terriblement souffert de la dernière guerre notre sol a été envahi pendant quatre ans. Il suffit de réfléchir pour comprendre que nos paysans, nos ouvriers n'ont aucun désir de retourner ou de voir leurs enfants se trouver dans le sang et la boue des tranchées.

Nous voulons l'entente fraternelle de tous les travailleurs. Nous voulons seulement ne pas être envahis, ne pas être privés de notre liberté, nous ne voulons pas être les esclaves du militarisme agresseur.

Je demande au grand peuple britannique de le comprendre et de ne pas écouter ceux qui lui diront des mensonges sur les véritables intentions de tous les démocrates français. Au reste, entre Anglais et Français, nous nous connaissons trop peu. Je voudrais voir un plus grand nombre de travailleurs britanniques venir visiter nos foyers, nos familles, nos provinces alors, Ils verraient de leurs propres yeux combien la France, qui a subi deux invasions en moins d'un siècle, aime vraiment la paix.

UNE REUNION

DU CABINET BRITANNIQUE Londres, 31 octobre (dép. Havas) Les ministres britanniques se sont réunis ce matin en conseil de cabinet pour étudier le problème du désarmement.

On indique à ce sujet que l'ordre du jour de mercredi étant déjà très chargé, on a cru devoir traiter cette question au cours d'une réunion spéciale.

On considère qu'au cours de la réunion de ce matin, les ministres ont examiné en particulier le plan dont M. Herriot a fourni à la Chambre les grandes lignes. Dans les milieux officiels, on montre toujours la même réserve quant à ce plan. En l'absence de précisions, il faut toutefois noter qu'on se déclare satisfait de l'accueil favorable qui lui a été fait en Allemagne.

Le Grand Opéra de Londres est menacé d'un projet

de suppression de subvention Londres, 31 oct. (dép. Petit Parisien.) Le gouvernement a annoncé aujourd'hui à la Chambre des communes que, pour des raisons d'économie, il se proposait de demander au Parlement la suppression pour l'année 1933 de ta subvention au Grand Opéra. La subvention à l'Opéra est un don annuel de 17.500 livres sterling de la Trésorerie à la British Broadcasting Co. Elle doit prendre fin le 31 décembre 1935.

Le Reich n'adhérera pas à la trêve des armements Berlin, 31 octobre (dép. Havas.) L'Allemagne ne participera pas à la prolongation de quatre mois, à partir du 1" novembre, du moratoire des armements qui a été décidé le 20 juillet dernier par la conférence de Genève. On déclare dans les milieux autorisés allemands que le gouvernement allemand n'a pas adressé de réponse à la circulaire qui a été envoyée à cet effet par la Société des nations aux puissances, parce que, dit-on, l'Allemagne ne peut pas s'associer à une mesure de cette nature tant que sa revendication pour l'égalité des droits en matière d'armement n'a pas obtenu satisfaction.

OUVRIERS

DU LANCASHIRE

FONT OPÈVEJ NOUVEAU Londres, 31 octobre (dép. Petit Paria.) Par suite du rejet des membres de l'Amalgamation des ouvriers fllateurs de l'accord provisoire intervenu récemment entre leurs leaders et les représentants des patrons, la plupart des grandes filatures du Lancashire sont restées closes aujourd'hui. Près de 200.000 ouvriers, affectés par la décision de samedi, ne se sont pas présentés au travail. Seuls quelques établissements où l'ancien taux des salaires a été maintenu restent en activité. Interviewé ce soir, M. Henry Boothmann, secrétaire de l'Amalgamation, a déclaré

La grève bat son plein dans tous les districts affectés les ouvriers ont répondu comme un seul homme à l'appel de leurs délégués. Le référendum que nous allons organiser incessam- ment permettra à nos membres de dire clairement ce qu'ils veulent. Du résultat du vote dépendra le règlement ou la continuation du conflit. Les dispositions sont prises pour que la question soit tranchée dans le plus bref délai possible.

De son côté, l'Association des filateurs a publié aujourd'hui un communiqué où il est dit notamment « La répudiation par les ouvriers de la signature de leurs leaders est un défi délibéré au principe du marchandage collectif. Un tel défl doit être relevé. L'Association n'a, pour le moment, tout au moins, aucune intention d'ouvrir de nouvelles négociations. Elle s'en tient strictement aux accords intervenus. »

Dans jes milieux industriels, cette nouvelle grève est considérée comme la réouverture inopinée d'un conflit qu'on croyait clos et comme un coup particulièrement dur porté à l'une des plus grandes Industries nationales.

L'ANGLAIS JACKIE BROWN EN BATTANT YOUNG FEREZ DEVIENT CHAMPION DU MONDE Londres, 31 octobre (dép. Petit Parisien) Le boxeur tunisien Young Perez, tenant du titre de champion du monde des poids mouche, a défendu ce titre ce soir à Manchester contre le boxeur anglais Jackie Brown. champion de Grande-Bretagne et détenteur de la ceinture de lord Lonsdale. C'est la première fois qu'un championnat du monde se dispute à Manchester et plus de 8.000 personnes assistaient au combat.

Lord Lonsdale est monté sur le ring pour adresser une brève allocution à la foule.

Le match a commencé à 21 h. 46. Perez s'est adjugé le premier round, mais les deux adversaires, qui combattaient furieusement, ont été à égalité dans le second. Perez a surpris tout le monde par sa science de la boxe. "Il a enlevé le troisième round. A la quatrième reprise, les deux hommes ont été à peu près égaux. Au cinquième, Brown a forcé l'allure, mais ce n'ept qu'au sixième et au septième qu'il a pu prendre l'avantage, qu'il a maintenu par la suite par la force de ses attaques et sans trop se soucier de la boxe elle-même.

Il a déclenché quelques coups rudes à Perez qu'au treizième round il a envoyé, d'un formidable droit, sur le tapis pour le compte de cinq. Le Tunisien s'est bravement relevé, mais Brown le chassa sur les cordes en lui martelant la tête à son gré. C'est alors que le champion du monde, affalé sans défense sur les cordes, a levé les mains en signe d'acceptation de sa défaite. Au même moment, ses seconds jetaient l'éponge.

Jackie Brown était déclaré champion du monde.

MARCEL THIL VAINQUEUR AU PALAIS DES SPORTS Depuis 1929, lors du premier match Pladner-Frankie Genaro, jamais assistance ne fut aussi nombreuse pour un combat au Palais des Sports. 25.000 spectateurs prirent place, hier soir, dan l'immense arène et avant 20 h. 30 les portes durent être fermées. Cette foule, venue assister à la rencontre des poids moyens Marcel Thil et Len Johnson 'dans l'espérance d'une victoire du champion du monde, ne fut pas déçue. Marcel Thil gagna nettement au début de la 8e reprise, Johnson abandonnait après avoir fait preuve d'un exceptionnel courage. Thil, qui pesait seulement 73 kg 100 contre 74 kg 100 à Johnson, fit une grande impression de puissance et de force. Grâce à son allonge et à sa souplesse, le mulâtre put se protéger et esquiver ses ripostes manquaient de force, et sans répit Thil le martela durement, travaillant sans cesse par des crochets. A la cinquième reprise, Johnson fut blessé au nez et saigna abondamment il termina la reprise suivante très déprimé. Durant la septième reprise, c'est par miracle qu'il résista aux coups toujours plus puissants d'un adversaire en pleine action. Il était presque groggy et, après la minute de repos, ses soigneurs jetèrent sur le ring une serviette en signe d'abandon. Thil fut chaleureusement acclamé.

Au cours de la soirée, Anderson battit aux points Walter Brown. Près d'Alès, deux vieillards sont trouvés chez eux assassinés Nîmes, 31 octobre (dép. Petit Parisien.) Ùn double assassinat vient d'être découvert à Saint Christol les Aies. Deux vieillards, les époux Lapointe. âgés respectivement de quatre-vingt-un et soixante et onze ans, ont été assassinés par un de leurs voisins, un Polonais qui avait logé chez eux et qui, avant de quitter village, avait tenu à venir les saluer.

Les époux Lapointe avaient été surpris pendant leur repos. La femme, qui tenait encore un couteau à la main. était renversée sur sa chaise et avait le crâne fendu. Son mari, assis entre la table et le fourneau, portait plusieurs plaies à la tête et au cou.

Le vol semble être le mobile du crime. L'armoire, en effet, était ouverte et le linge ét3it dispersé. Le crime remonterait à huit jours. Depuis mardi, en effet. les époux Lapointe n'avaient pas été aperçus par leurs voisins.

Le parquet d'Alès s'est transporté sur les lieux. L'autopsie des deux cadavres aura lieu demain.

Une livreuse est attaquée

dans sa voiture par un malandrin Une employée d'une laiterie de SaintOuen-l'Aumône, Mme KaufTmanii, effectuait hier soir en voiture sa tournée de livraison. Comme elie passait sur le pont de Vaux, un individu grimpa sur le marchepied et s'empara d'une cassette déposée sur la barnuftte et renfermant une cinquantaine de francs. Puis. menaçant la livreuse d'un béton, il la somma de lui remettre sa sacoche. Sans perdre son sangtroid, Mme Kauffmann s'arma d'une barre de fer. Décontenancé par cette attitude. l'agresseur s'empressa de disparaître. La gendarmerie le recherche.

DANS LA RÉGION PARISIENNE

AISNE

Un chauffeur condamné

Le tribunal correctionnel de ChâteauThierry a condamné à quinze jours de prison, 100 francs d'amende et à quatre contraventions de 5 francs M. Levavasseur, chauffeur d'un camion, auteur d'un accident au cours duquel, près de la FertéMiton. Mme Dollé fut tuée et son fils blessé. Ville-aux-Bois-lès-Pontavert

fête sa résurrection

Ville-aux-BoLs-lès-Pontavert, petit village complètement détruit par la guerre en 1814 et en 1914, a fêté sa résurrection.

M. Rillart de Verneuil, député, a présidé il l'inauguration de la nouvelle église. des trois cloches et de la mairie-école. Sur la façade de la mairie, une plaque commémorant la mémoire des enfants du village morts au champ d'honneur a été apposée. Dans un discours, M. Rillart de Verneuil a rappelé les glorieux combats qui ont eu lieu sur l'emplacement de ce village et a exalté l'héroïsme de ses habitants.

CHATEAU-THIEBBY. Aujourd'hui, au stade municipal, l'Entente (1) rencontrera l'équipe du Stade de Reims.

Un pensionnaire de la Charité, M. Pierre Héritier, soixante-sept ans, profitant de son jour de sortie, s'était rendu chez un ami M. Chevalier, aux Chesneaux. Pris de malaise. le sexagénaire succomba peu après son arrivée à une congestion cérébrale.

SAINT-QUENTIN. L'U. S. VlUersCotteréta a battu l'Olympique Saint-Quentinois par 2 buts à 1. En lever de rideau, la deuxième équipe du même club avait battu également par 2 buts à 1 la deuxième locale. Les nouvelles formations de l'Olympique ont fait excellente impression. L'accident d'automobile de la Grand'Place. qui fit un mort et plusieurs blessés, a eu son épilogue devant le tribunal correctionnel. Le chauffeur Nowakowskl a été condamné à un mois de prison et à quatre amendés de 5 francs.

VKRVINS. La section des anciens combattants a renouvelé comme suit son bureau président, M. René Flem vice-présidents, MM. Fernand Gobert et Henri Glaize secrétaire, M. Charles Laloux trésorier. M. Maurice Hulln.

EVRÊ-ET'LOIR

La crise du blé

Une réunion des maires du département aura lieu à Chartres le samedi 12 novembre, à 15 h. 30, dans la salle des conférences, place des Halles. L'ordre du jour de cette réunion est ainsi libellé « Examen des décisions prises par le gouvernement à la suite de la discussion de la crise du blé devant le Parlement. »

CHARTEES. Une réunion du RadioClub Chartrain aura lieu le jeudi 3 novembre, à 20 h. 30. au cercle des sociétés, cloltre Notre-Dame.

Le conseil municipal a donné son adhésion au fonds départemental du chômage et a voté un crédit de 5.000 francs. L'ouvrier agricole Mathurin Le Bahr, âgé de vingt-cinq ans, et son complice, JeanBaptiste Pasquiou, qui avaient dévalisé un camarade à la sortie d'un café, ont été condamnés à six et trois mois de prison par le tribunal de Chartres.

Pharmacien de service aujourd'hui M Villard, place des Epars.

CHATEAUDUN. Le comité de lutte contre la réduction des salaires organise, pour le vendredi 4 novembre prochain, à 18 heures, dans la salle des fêtes, rue d'Orléans, une réunion de protestation. DBEUX. Pharmacien de service aujourd'hui M. Auduc.

OISE

Une auto en accroche une autre et la projette contre un pylône Sur la route nationale, près de Therdonne, une auto filant à toute vitesse vers Beauvais a accroché, en la doublant, la camionnette pilotée par M. Camille Moermann. Le choc brisa la direction de la èamionnette, qui alla s'écraser sur un pylône de transport d'énergie électrique, lui occasionnant de graves dégâts. M. Moermann. chauffeur au service d'une compagnie de transport de Rouen, a signalé à la gendarmerie la fuite de l'automobiliste responsable de l'accident.

BEAUVAIS. La pharmacie Beaufour, 44, rue de la Manufacture-Nationale, assurera le service aujourd'hui.

VALDAMPIKBBÉ. Le charretier Francois Mélard. âgé de tinquante-quatre ans, a reçu un coup de pied de cheval qui lui fracassa la mâchoire. Il a été admis à l'hôpital de Beauvais.

SEINE-ET-MARNE

Chute mortelle d'un motocycliste Un surveillant des ponts et chaussées, M. Charles Bourgeois, cinquante-trois ans, demeurant à Avon, rue de Bellevue, circulait à motocyclette, boulevard Gambetta. à Fontainebleau, lorsqu'il accrocha l'aile d'un camion. Projeté sur le trottoir, il reçut une fracture .du crâne et succomba pendant qu'on le transportait à l'hôpital.

Au conseil municipal de Provins Au cours de sa dernitre séance, le conseil municipal de Provins a décidé d'ouvrir un concours pour da reconstruction de l'école commerciale de filles de la Ville-Basse et des cours secondaires. Ce concours sera réservé aux architectes de la Seine, de Seine-et-Oise et de Seine-et-Marne. L'assemblée a approuvé une délibération de la commission administrative des hospi- ces concernant l'achat de terrains nécessaires à la réalisation d'un vaste projet la construction d'un nouvel Hôtel-Dieu aménagé selon les conceptions modernes, lequel sera édifié à côté de l'hôpital général. Un nouvel incendie

ravage à Montevrain

l'importante ferme des Corbins Pour la seconde fois depuis le mois de septembre dernier, une partie de la ferme des Corbins, appartenant à l'Assistance publique de la Seine, et exploitée par M. Butet, maire de Montevrain, vient d'être la proie des flammes. Le feu s'est déclaré. vers 13 h. 30. dans un hangar situé non loin de l'habitation du chef de culture et s'est propagé rapidement aux autres travées renfermant toute la récolte de blé et d'avoine battus, une grande quantité de fourrage et un important matériel agricole. Le sinistre a été vivement combattu par la population, le personnel de l'école d'Alembert et les pompiers de Montevrain, auxquels s'étaient joints ceux de Lagny. Leurs efforts ont permis de circonscrire 'e fléau et de préserver les bâtiments d'habitation. Les écuries et les étables avaient pu. être évacuées. Les dégâts avoisinent un million. Les bâtiments détruits étaient entièrement neufs. La gendarmerie de Lagny a ouvert une enquête.

FONTAINEBLEAU. A la suite de chagrins intimes, M. Jean-Ferdinand Breton, vingt-quatre ans. comptable, 44, rue de la Haute-Bercelle, s'est tué d'une balle de revolver à la tempe droite.

MKAUX. Pour fêter la nomination dans la Légion d'honneur de M. Laurent. commandant les sapeurs pompiers de Meaux. un vin d'honneur, réunissant une vingtaine d'invités, avait été servi au café du Commerce. Des allocutions ont été prononcées par M)M. Prunet, maire, et Lugot, sénateur. M. de Tesaan, député, qui accompagnait M. Herriot à Madrid, s'était excusé ainsi que M. Roger, sous-préfet de Meaux.

PROVINS. Désespéré de la mort de sa femme survenue ces jours derniers, M. Alfred Latour, âgé de quatre-vingt-un ans. rentier, demeurant rue des Marais, s'est donné la mort en absorbant le contenu de deux flacons de laudanum.

SEINE-ET-OISE

L'escroc Piquot

n'était pas un héros de la guerre On se souvient nue dans la première quinzaine de septembre on avait arrêté le secrétaire du comité de chômage de ViryChâtillon, Henri Piquot, qui avait profité de cette situation pour établir de faux bordereaux de chômage. Piquot avait déclaré au, commissaire, puis au juge d'instruction qu'il était officier de réserve. décoré de la médaille militaire et croix de guerre, blessé et trépané de guerre. Ces affirmations ayant paru suspectes, des renseignements furent pris auprès de l'autorité mili-

APÉRITIF AHISÉ

MIDI 7 HEURES ? "L'HEURE DU BERGER°

taire et l'on constata que Piquot avait menti. Il n'était nullement officier de réserve, n'avait aucune décoration et n'ételt pas trépané de guerre. Fait prisonnier le 18 août 1914, Il passa toute la durée des hostilités en Allemagne. Interrogé sur les mobiles qui l'avaient poussé à usurper ces titrer, Piquot répondit que c'était dans le but d'inspirer confiance autour de lui. Une manifestation

d'anciens combattants

Le groupement de Seine-et-Oise de l'U. N. C. organise pour le 13 novembre prochain une manifestation de protestation contre les mesures financières projetées au préjudice des droits des anciens combattants. Les représentants au Parlement et au conseil général ont été conviés à assister à cette réunion.

ATHIS-MONS. C'est alors qu'il regagnait paisiblement son domicile, GrandeRue, et sans aucune provocation de sa part, que M. Léon Mathieu fut attaqué, rue Etienne-Lebeau. par un Ivrogne et violemment molesté.

DRAVEIL Une moto avec sidecar que conduisait M. Marcel Thomas, 16, rue Racine, ayant fait une embardée, monta sur le trottoir et renversa une passante. Mlle Marie-Louise Gramont. dix-huit ans, domestique, 54, rue Morel. La jeune flile est assez grièvement blessée.

LE BI.ANC-MESNIL. Sur mandat du parquet de Pontoise. il sera procédé, jeudi prochain, à l'autopsie du corps de Mme Anna Maïa, cette jeune Portugaise qui, comme nous l'avons annoncé, succomba aux suites de manœuvres criminelles pratiquées par sa compatriote, une femme Ferrera, avec la complicité de son mari. NOISY-1.E-CBAND. En l'absence de Mme veuve Andrieux, des cambrioleurs se sont Introduits dans la villa qu'elle habite rue de la République. Ils ont dérobé des bijoux et des titres pour une valeur d'environ 3.000 francs.

MEUDON. Sous la présidence de M. Maningue, conseiller général, et en présence de M. Loiret, maire de la localité, a eu lieu l'inauguration de l'exposition annuelle d'horticulture qui groupe de magnitiques spécimens envoyés par les producteurs de la région. Un vin d'honneur a ensuite réuni les invités.

VEBSAII-I.ES. L'Amicale des anciens prisonniers de guerre s'est réunie sous la présidence de M. de Courson de la Villeneuve. Ont été élus membres du bureau MM. Henri Léraillé, Vielpeau et Lecrocq. Dans son ordre du jour, l'Amicale affirme sa volonté de ne laisser porter aucune atteinte aux droits que les prisonniers ont si chèrement acquis.

Une famille

où tout le monde est gai Chaque jour, dès le réveil, le père, la mère et les enfants sont frais, dispos et joyeux. On les voit toujours heureux et répandant partout la bonne humeur. Pourtant, ils boivent de l'eau. mais c'est l'eau de la source Rozana.

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ILES LETTRES Georges Lecomte, de l'Académie française Je n'ai menti qu'à moi-méme (Ernest Flammarion, édit.) Léon Daudet, de l'Académie Goncourt La Recherche du beau (Flammarion, édit.).

M. Georges Lecomte est un moraliste. Entendez par là que, tout en peignant les mœurs qu'il voit régner autour de lui, il les compare à d'autres qui sont avilies ou perdues ou bien à celles d'une vie idéale de fraternité, qui est chez lui une constante préoccupation et comme une manière d'apostolat. L'esprit de dénigrement qui s'attaque à ce qu'ont établi dans un pays ies traditions, cette sorte de ricanement qui ruine, ou. en tout cas, déconsidère les bases d'une société, sont pour lui des armes empoisonnées dont il faut hardiment dénoncer les dangers et le venin. Aussi, dans tous ses livres trouve-t-on, à côté de la partie romanesque et même inclus dans le récit, des plaidoyers, des phrases accusatrices lancés hardiment contre ceux ou celles qui, par leurs fautes ou leurs vices, s'écartent du vieux et droit chemin de la dignité humaine.

Depuis ses débuts, l'écrivain n'a pas changé. Il s'est toujours attaqué à une puissance, à un ridicule qu'il jugeait mauvais, non seulement à titre individuel, mais au point de vue social. Il est bien resté le romancier des Cartons verts, des Valets, du Veau d'or, et c'est la même passion de la vérité qui anime sa dernière oeuvre Je n'ai menti qu'à moi-même. On n'est donc pas surpris d'y rencontrer une violente diatribe contre les parlementaires qui se soucient plus des ordres de leurs comités et des oukases des congrès de leur parti que de la défense des grands intérêts nationaux, ni d'entendre une verte semonce à l'adresse de certaines jeunes filles d'après guerre, qui préfèrent aux séances de crochet dans l'intimité familiale le haut tabouret d'un bar, la cigarette et les surprises-parties. Chez d'autres écrivains, pareils passages pourraient sembler des hors-d'oeuvre, des morceaux de bravoure ou des effets de virtuose chez M. Georges Lecomte, ce sont des cris de conscience, presque des actes de foi. Ce sont, en même temps, des actes de courage. En les accomplissant, l'écrivain remplit un devoir, son devoir de moraliste. Du reste, le titre seul de son ouvrage Je n'ai menti qu'à moi-même, indique bien qu'il s'agit d'un débat dont l'enjeu est la destinée humaine, ce qui revient à dire qu'il intéresse chacun de nous dans la mesure où nous sentons notre but ici-bas atteint ou manqué. C'est une vie manquée qui va se dérouler sous nos yeux, mais il faut reconnaître que, comblée, elle ne nous eût pas plus satisfait. Car une existence ne vaut pas par sa réussite, mais par la force d'amour qu'elle contient et répand. Celle que mène le docteur Noël Foudre, le singulier personnage de M. Georges Lecomte, est en tous points méprisable. L'homme est aussi laid au moral qu'au physique, ce qui n'est pas peu dire, puisqu'il tient du blaireau et du renard; il est incapable d'un beau geste ou d'un bon sentiment il rapporte tout à son ambition et à ses intérêts. C'est, par surcroît, un avare; or qui est avare de son argent l'est toujours de son cœur. Le portrait a bien de la noirceur et je me suis demandé, je l'avoue, pour quelle raison M. Georges Lecomte avait prêté tant d'imperfections à son héros j'imagine qu'il l'a fait à dessein, pour nous donner une haine plus vive de la méchanceté et de l'hypocrisie.

Noël Foudre, qui appartient à une riche famille provinciale, après avoir vécu douze ans à Paris, où il a conquis son diplôme de docteur, sans éclat d'ailleurs, fréquentant plus volontiers les salles des brasseries que les salles d'opérations, se mêlant à des esthètes comme Moréas et Jean Lorrain et à de futurs hommes politiques, sans autre profit qu'une vaine gloriole, décide un beau jour de retourner dans son pays natal. Il compte bien éblouir par ses connaissances et ses souvenirs ses parents et ses camarades de jeunesse. Dès son arrivée, il est déçu: ses relations parisiennes n'épatent ni l'avocat Pierre Foudre, son frère, ni son beaufrère Lucien jasseron, le premier notaire de l'endroit on n'est pas gobeur, en province, l'on attend l'artisan à pied d'oeuvre. Au cercle bourgeois de la ville, on fait subir au médecin une sorte de quarantaine pour l'étudier à loisir. Dures vexations pour un orgueille-x. Furieux, désappointé, Noël Foudre tourne le do; à cette classe fermée, timorée qui est la sienne, dont il est et d'où il sort, pour se jeter, par goût de domination, dans une action ouvrière, anticléricale et démocratique, poussé par deux politiciens d'estaminets, par deux braillards de réunions publiques. C'est la rupture avec les siens et le réfractaire en tire vanité. Il n'aime personne il ne tient à rien d'autre qu'à l'argent. La fille d'un industriel, compagne de son enfance, qui voit toujours en Noël l'homme qu'il aurait pu être, lui fait l'aveu de son amour; il ne l'écoute pas. Il est la proie de son ambition. Cependant, il échoue à la députation mais ses déboires politiques lui ont gagné l'adoration d'une institutrice, jeune femme divorcée, intellectuelle enthousiaste, qui a vu dans Noël Foudre le martyr d'un idéal civique. Elle s'offre à lui par sa grossièreté et son avarice, le médecin perd sa dernière chance de salut. Le voilà roulant désormais de chute en chute, volé, dégradé par une servante abandonné de tous, il ira chercher à l'église, en se cachant, quelque divin secours; à l'heure de la mort, l'ancien candidat anticlérical confiera au secrétaire

2. Feuilleton du Petit Parisien, Il,- = grand nua

= = Inédit par

Jean de la PÉRIGNE PREMIERE PARTIE

BAILLONNE

I (suite

Un monstre

Soulevant sa casquette, l'inconnu s'écriait d'un ton d'amertume où passait comme un frisson de désespoir Tu ne me reconnais donc pas ? Pierre s'exclamait le prêtre en pâlissant.

J'ai faim murmurait l'homme avec une détresse Infinie.

Entre, invitait simplement le curé aux abeilles.

Le vagabond titubait comme si un vertige allait le terrasser. L'abbé Richebourg, le prenant par le bras, le conduisait jusqu'à la salle à manger Attends-moi là, fit-il.

Tandis que le prêtre se rendait à sa cuisine, le vagabond s'approcha de la cheminée au fond de laquelle rougeoyaient quelques morceaux de braise, et s'agenouillant. frileusement, étendit ses mains glacées au-dessus de fâtre. Celui qui venait de frapper à la porte du presbytère de Mesnil-sur-Andélie, était un ancien camarade de front de l'abbé Richebourg. Il s'appelait Pierre Cravant et appartenait à une honorable famille de petits commerCopyright by Jean de la Périgne 1932. Traduction et reproduction interdites en toua pays.

d'une coopérative, prêtre défroqué, la désolation de sa pauvre vie.

Le sujet, qui a, comme on le voit, de la grandeur et une certaine couleur balzacienne, fournit à M. Georges Lecomte de fortes scènes traitées avec une chaleureuse éloquence; mais l'auteur n'a pas écrit: le ne mens qu'à moi-même sans un dessein moral, le désir de dénoncer un danger, de débrider quelque plaie individuelle ou sociale. Cette portée générale de son oeuvre, M. Georges Lecomte laisse au lecteur le soin de la découvrir c'est à chacun de nous qu'il appartient d'en tirer la conclusion. Pour ma part, je ne peux croire que le romancier ait entendu représenter les traditions de la province par le frère de son triste héros, avocat imbu de sa réussite, qui n'a dans la bouche que les mots d'ascension sociale, ou par son beau-frère, notaire compassé, qui incarne seulement l'autorité basée sur la considération et la fortune si ce sont là les représentants des vieilles traditions, on se sent près d'encourager le médecin à les fuir. Aucun d'eux ne trouve pour Noël Poudre ni vraie compassion, ni pitié secourable. Celui-ci se cogne à un entêtement de classe d'une désespérante méchanceté.

M. Georges Lecomte, prévoyant ces remarques, me semble avoir pris ses précautions, si j'ose dire; il a fait de son piètre personnage un inquiet, toujours prêt à l'ironie et à la révolte, qui méconnaît sa véritable nature un irrésolu qui porte en lui des ferments de critique et d'évasion Ces qualificatifs sont dans son texte. S'il en est ainsi, Noël Foudre nous apparaît, en partie, comme irresponsable de ses actes il a suivi son tempérament et subi son hérédité. Cet inquiet, cet irrésolu n'a pas, quoique prétende le titre, menti qu'à lui-méme, il a également menti aux autres. C'est le menteur intégral. Mais est-ce sa faute ? Où donc aurait-il puisé des leçons, des exemples de perfection ou de perfectionnement moral ? Léon Daudet dans un livre récent qui contient maintes pages d'anthologie la Recherche du beau, démontre que la connaissance du beau, sous toutes ses formes, nécessite des initiations et, partant, des initiateurs. A supposer que Noël Foudre en eût éprouvé le besoin, ce n'est pas dans sa propre famille, si farouchement assise sur son sac d'écus et de préjugés ce n'est pas non plus dans une société uniquement préoccupée d'ellemême et de paraître qu'il eût pu les rencontrer.

Si l'on oublie pour un instant sa laideur et sa vilenie, on est bien obligé de conclure que sa longue suite d'erreurs est commune à bien des hommes. Ils sont légion, hélas ceux qui, par manque de caractère ou d'appui moral, ou simplement par soumission aux exigences de la vie, se sont menti à eux-mêmes en faisant taire !a petite cloche de la conscience, qui sonne à l'intérieur de chacun de nous. Que de beaux départs pour aboutir à une v'eillesse résignée, fade et médiocre II 3>icfit ce regarder autour de soi pour se convaincre de cette vérité trop banale. Combien de nobles esprits, pour rester dans notre domaine, qui, possédant de la force et des convictions. se sont émondés, ont perdu leurs fleurs et leurs fruits, soit par peur de leur entourage, d'une chapelle ou d'un parti, et manqué à leur mission? Il semble bien que la faute vienne de l'état social plus que des individus. Dans l'âpre et attachante étude de M. Georges Lecomte, le notaire Jasseron, à bout d'arguments, accuse son beau-frère d'être un champion du désordre il met le doigt ,sur la plaie. Il ne se trompe qu'en faisant du malheureux Noël Foudre un ch3mpfon il n'est qu'une victime, là victime d'un désordre qui, de familial et de provincial, est, depuis le crime de la guerre, devenu universel.

Jean VIGNAUD.

Lily Bouquet, par Huguette Garnier (Flammarion). Il n'est pas d'écrivain, je crois, qui, se promenant, dans les rues de Paris, le soir, à l'heure où les maisons de mode délivrent de joyeux

Portrait de Mme Huguette Garnier par Charmy

troupeaux d'arpètes, n'ait songé .à écrire la roman d'une de ces jeunes femmes dont le frais sourire masque souvent une rude vie. Mme Huguette Garnier a cédé à la tentation, et nous y gagnons un livre charmant, d'une émotion discrète, adroit comme l'acrobate sur sa corde raide, quand on

çants parisiens. Mauvaise tête, paresseux. fêtard. il avait contracté de nombreuses dettes que ses parents durent payer. Lorsque la guerre éclata, il était sans situation. Jouisseur et poltron, il ne pouvait être qu'un déplorable combattant.

L'abbé Richebourg, qui était son sergent, s'efforça de lui refaire un moral. S'attachant à lui comme un médecin à un malade qu'il s'est juré d'arracher à la mort, il commença par l'empêcher de déserter, puis, à force d'amitié persuasive et de conseils fraternels, il réussit à faire de lui un bon soldat. La guérison paraissait radicale. Cravant allait avoir bientôt l'occasion de payer sa dette. Une nuit, au cours d'une reconnaissance, le sergent Richebourg tombait grièvement blessé dans les fils de fer barbelés, à quelques mètres des tranchées ennemies. Sous un tir de barrage, Cravant partait le chercher et le ramenait à la plus proche ambulance. Le curé aux abeilles était de ceux qui oublient les services qu'ils rendent, mais jamais ceux qu'on leur rend. Aussi, la guerre finie, désireux, en parachevant son œuvre de rénovation, de témoigner sa gratitude à celui qui lui avait sauvé la vie, procurait-il à son camarade une situation qui allait permettre à ce dernier de gagner honorablement sa vie. Mais repris par les vices qui l'avaient aux trois quarts gangrené, n'ayant plus à ses côtés le médecin spirituel » pour combattre et vaincre une seconde fois la contagion dont il était atteint, Pierre Cravant disparaissait au bout de quelques jours, sans laisser son adresse à personne et son protecteur n'entendit plus parler de lui.

Et voilà qu'il reparaissait tout à coup snus l'aspect du plus profond dénuement

Bien qu'il flairât la triste vérité, le curé aux abeilles, obéissant à l'élan de sa générosité naturelle, avant toute explication, n'avait songé qu'à le secourir et il revenait apportant du pain,

songe à tous les obstacles de sentimentalité qu'il lui fallait éviter. Lily Bouquet, c'est la « petite main » qui, pour venger ses camarades, séduit l'ami sérieux de la patronne et, sans le vouloir, arrive à s'en faire aimer. Il l'installe elle devient une des reines de la mode parisienne. Mais est-elle heureuse ? L'argent ne fait pas le bonheur, moins encore l'amour. En vain Lily Bouquet le cherchera-t-elle àprement. Pauvres aventures que les siennes et qui finissent, à son automne, par le gigolo. C'est une fin très morale, puisque la vie y prend sa revanche. Elle fera, du moins, pleurer bien des yeux. Au reste, Mme Huguette Garnier a fait œuvre documentaire en même temps que d'imagination. Sa peinture de milieux qu'elle connaît fort bien a toute la saveur de la vérité. Lily Bouquet, c'est un Paris qu'on croit connaître, mais dont l'apparence trompe toujours qui n'est pas averti. Et c'est ce Paris que Mme Huguette Garnier s'emploie, avec son talent nuancé, ses dons d'observatrice et de styliste, à nous faire aimer sous les ravissants visages de sa galerie d'héroïnes. Maurice BOURDHT.

M. Aimé Berthod préside à Amiens le banquet

des Anciens Combattants républicains Amiens, 31 octobre (dép. Havas.) M. Aimé Berthod, ministre des Pensions, a présidé, aujourd'hui lundi, à Amiens, le banquet de clôture du congrès des anciens combattants républicains.

Après avoir parlé de la situation financière et rappelé les lourdes échéances auxquelles le gouvernement de M. Herriot doit faire face, M. Aimé Berthod a demandé aux a n c i e n s combattants de ne pas s'émouvoir à l'avance des mesures dont on les prétend menacés.

Avant même de connaître les projets du gouvernement, peut-on croire opportun de les commenter avec pessimisme et de donner le signal d'une agitation dont le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle est prématurée ?

On fait une énumération impressionnante

Retenue générale de 5 sur toutes les pensions et allocations, suppression des pensions inférieures à ou à 40 recul de l'entrée en jouissance de la retraite du combattant à 55, 60 ou même 65 ans, etc. Or rien de tout cela n'est exact. Comme au mois ae juillet, le ministre des Pensions a tenu la promesse qu'il avait faite à ses cama- rades il a plaidé leur cause au sein du gouvernement, et il est heureux de pouvoir dire qu'il a, dans une très large mesure, gagné son procès.

Le ministre tient à affirmer, au sur- plus, que ses efforts eussent été vains s'il n'avait pas rencontré chez ses collègues, et en particulier chez le président du Conseil, la sympathie la plus active pour les anciens combattants. Il veut rendre justice à ses deux collègues des Finances et du Budget, dont la tâche est, à l'heure actuelle, hérissée de tant de difficultés. N'est-ce pas M. Palmade qui, dès le mois de juillet, accepta ce principe dont il ne s'est jamais départi depuis lors, qu'aucun prélèvement d'aucune sorte ne serait effectué sur les pensions, allocations ou indemnités des victimes de la guerre au sens strict, c'est-à-dire des anciens combattants, blessés ou malades ? Et n'est-ce pas grâce à l'autorité de M. Germain-Martin que nous sommes à la veille de voir accepté par le Parlement ce projet de caisse des pensions dû à l'initiative des anciens combattants, qui peut seul permettre d'équilibrer le budget, sans surcharger hors de toute mesure la génération de la guerre ou porter aux droits des anciens combattants des atteintes intolérables ?

Certains sacrifices seront-ils demandés cependant aux anciens combattants ? Ceux-ci ont toujours déclaré qu'ils ne s'y xef useraient pas, condition qu'on s'adresse à eux en dernier lieu et qu'on n'oublie pas leur qualité maintes fois proclamée de créanciers privilégiés de la nation.

Le gouvernement veut compter d'abord sur eux pour l'aider à mettre fin à certains abus dont l'opinion publique s'est émue. Ils se refuseront à toute solidarité avec ces « resquilleurs n de l'arrière qui ont réussi à se faire attribuer des pensions qui n'ont aucun rapport avec une participation quelconque à la rude vie du front.

Pour terminer, M. Aimé Berthod s'est déclaré heureux de marquer l'entière communauté de sentiments et de pensée qui unit les combattants républicains, attachés de toutes leurs forces à la consolidation de la paix, et le gouvernement de M. Herriot, dont les initiatives, depuis les conférences de Lausanne, de Genève et de Stresa, jusqu'à son récent projet de désarmement, tendent toutes à ce même but la paix ultime passion de tous ceux qui furent les éxécutants douloureux de l'abominable drame. V Félicitations à M. Herriot Chalon-sur-Saône, 31 oct. (dép. P. P.) Le congrès radical-socialiste de Saôneet-Loire, présidé par M. Borgeot, sénateur, a voté une motion félicitant M, Herriot pour l'ardeur avec laquelle il poursuit la tâche ardue du désarmement et de la réorganisation économique de l'Europe.

LES ELECTIONS DE BEAUNE Beaune, 31 octobre (dép. Petit Paris.). A la suite de la démission de M. Labet, maire de Beaune, et de seize de ses collaborateurs du conseil municipal, des élections partielles ont eu lieu. La liste d'union des gauches a été élue en entier. Ni M. Iabet, ni M. Jacot, député de la Côte-d'Or, qui étaient parmi les conseillers démissionnaires, n'avaient sollicité le renouvellement de leur mandat.

du pâté, du fromage, une bouteille de vin; un verre, qu'il déposa sur la table recouverte d'une toile cirée bien propre et qui reproduisait naïvement les principaux épisodes de la vie de Jeanne d'Arc.

Pierre Cravant se relevait péniblement.

Tu es tout trempé s'exclamait le prêtre.

Ça commence à sécher répliquait Cravant.

Pourvu que tu n'attrapes pas de mal

J'en ai vu bien d'autres

Assieds-toi là et restaure-toi. Tu dois en avoir besoin.

Tu parles

Cravant s'assit sur une chaise, devant la table, et, sortan» un couteau de sa poche, il se coupa une large tranche de pain.

L'abbé Richebourg jeta dans le feu deux des bûchettes qui s'alignaient en tas à droite de la cheminée, puis, revenant vers son camarade et le considérant avec une expression de compassion Infinie, Il s'écria

Comment, mon pauvre Pierre, en es-tu arrivé là?

C'est toujours à cause de cette femme! répliquait Cravant en étendant sur son pain rassis mais demeuré très blanc, une tranche de pâté de campagne.

Tu m'avais promis, pourtant, de ne jamais la revoir.

Oui, mais je ne sais pas comment elle a eu mon adresse. Toujours est-il qu'elle est venue un jour me relancer à mon bureau. C'est une Russe. Ces femmes-là ont un tas de trucs pour vous embobiner. J'ai cherché à lui résister, mais y avait pas moyen, je l'avais trop dans le sang Je suis parti avec elle en Suisse où j'ai bricolé. A toi, je peux bien le dire, parce que je sais que ça n'ira pas plus loin je faisais de la contrebande.

Mon Dieu soupirait II. Richebourg.

SOUS LE MASQUE JAPONAIS ». SUITIC DE LA PREMIÈRE PAGE C

Quant à la puissante Association des anciens militaires, où les officiers en retraite et les anciens soldats sont obligatoirement inscrits, et qui réunit plus de 3 millions de membres, elle est inféodée, comme de juste, à la jeune armée. Les idées nationalistes s'y sont répandues avec une vigueur et une rapidité telles que le gouvernement minseito s'en émut. Et, il y a un an, à la fin d'octobre 1931, il interdit une assemblée extraordinaire qui avait été convoquée pour approuver l'attitude de l'armée en Mandchourie. « Cette réunion ne ferait qu'augmenter le malaise social avait affirmé le ministre de l'Intérieur. Mais il suffirait d'un événement désapprouvé par l'opinion pour mobiliser cette énorme force qui a des ramifications et des noyaux jusque dans les plus humbles villages.

Toutes ces diverses sociétés, dont aucune n'avait voulu me révéler le nombre de ses adhérents, m'avaient manifesté le désir de s'amalgamer pour une action commune certaines avaient désigné le Koku-on-sha, ou Association impérialiste japonaise, comme la seule capable de mener cette délicate entreprise d'unification. Récemment fondée par un groupe de magistrats et d'officiers, et subventionnée, dit-on, par certains grands hommes d'affaires inquiets de la tournure que prend le mouvement fasciste, elle dispose de fonds considérables. Aussi a-t-elle rapidement pris un grand essor. On lui prête un nombre de membres qui s'élèverait à plus d'un million mais son développement marche avec une telle vitesse que le chiffre réel n'en a pas encore été contrôlé. En tout cas, le bureau central de la direction compte trois cents employés qui coordonnent les efforts de cent dix groupes provinciaux trois mille militants sont, dit-on, attachés à chaéun de ces groupes et chargés de recruter de nouveaux adhérents. L'association organise dans toute la ville des conférences de propagande, demandées principalement à des généraux ou à des colonels chargés de lauriers. Parlant avec une franchise toute mmtaire,^eeux.-ci ne déguisent nullement les ambitions et les volontés de leur caste. C'est sous les auspices du Koku-on-sha que le général Araki, ministre de la Guerre, venait de prononcer ses affirmations et ses défis les plus catégoriques. Car l'armée japonaise n'a rien de la Grande Muette. Des noms éclatants figurent parmi ses dignitaires son président, le baron Hiranuma, est vice-président de ce conseil privé chargé de conférer avec l'empereur sur toutes les affaires d'Etat, le corps le plus important du Japon. On le prétend très bien en cour et il est l'ami intime du général Araki, autre puissance.

Quand je reçus son invitation Vous allez voir le premier ministre de demain, me dit quelqu'un. Peut-être même notre futur dictateur, ajouta un autre.

L'association a son siège au coeur de Tokio, dans une somptueuse maison, japonaise, bien entendu. Ces hypernationalistes rougiraient de loger dans un immeuble européen ou un méprisable building yankee. De brillantes limousines, qui n'ont rien d'antique, sont pourtant alignées devant la porte. Par contre, des files de souliers de tous les gabarits, rangés dans le vestibule, prouvent que les visiteurs n'ont pas le droit de déroger aux vieux usages. Un domestique prosterné mais inflexible me passe aux pieds d'énormes chaussons d'homme, et c'est sur ces pattes de canard que je pénètre dans le sanctuaire du grand homme. Il m'accueille avec une courtoisie parfaite et glaciale dans une vaste pièce dont toutes les baies ouvrent sur un jardin. Les meubles sont européens et recouverts de housses comme dans nos provinces, et dans le tokonona, niche d'ordinaire destinée à l'autel des ancêtres, s'étale comme un symbole une énorme carte du Japon. M. Hiranuma s'assied dans une sorte de cathèdre, les bras allongés sur une table de chêne, aussi solennel et immobile qu'au temps où il présidait les assises. Car le baron Hiranuma est un magistrat de haut rang et il garde de ses fonctions une dignité sévère, plus propre à inspirer le respect que la confiance. Derrière lui se tient un personnage aux allures d' « Eminence grise », les mains croisées dans les larges manches de son kimono, les paupières aux aguets dans un large et fin visage de prélat. C'est M. Honda, ancien ambassadeur à Londres, qui, dit-on, pourrait devenir ministre des Affaires étrangères.

Sans doute, par sa naissance et son éducation, M. Hiranuma n'ignore-t-il pas les langues étrangères. Mais il ne veut parler que le japonais. Quand mon interprète lui transmet mon désir de connaître les principes directeurs de son groupement, il se tait d'abord un instant, la figure durcie par l'attention, puis il parle lentement, intarissablement, appuyant sur une longue main soignée son long menton aristocratique. Et, peu à peu, son étroit

Ça ne marchait pas trop mal. je me faisais d'assez bonnes semaines. C'est qu'il m'en fallait, de l'argent Elle me coûtait cher, ma Russe! Dame. c'est une ancienne princesse Avec elle. c'était toujours la noce, les restaurants de nuit, le champagne, la coco. Je n'ai pas pu tenir le coup!

Et, tout en versant un verre de vin, il ajoutait

Un beau matin, elle m'a plaqué pour un Américain qui l'a emmenée. je ne sais pas où. Alors. le cafard m'a empoigné, je suis revenu en France, j'ai été sur le point de t'écrire. Un de nos copains du front, Paul Briac, tu te rappelles bien, qui est porteur de journaux à Paris, m'avait donné ton adresse, mais je n'ai pas osé te relancer.

Tu as eu tort.

Bien sûr. Je me rappelais tout de même ce que tu m'avais dit « Le travail, il n'y a rted de tel pour vous remettre d'aplomb »,J'ai essayé tous les métiers. Ça n'a pas collé. J'ai fini par échouer au Havre, docker sur le port. C'était trop dur, je n'ai pas pu continuer. J'ai cherché à me faire embaucher dans des fermes; mais ce n'était pas la saison. J'ai erré sur les routes, de village en village, en mendiant ma croûte, et, comme je n'en pouvais plus, je me suis décidé à veni te trouver. Je te remercie de ne pas m'avoir repoussé.

Voyons protestait l'ancien sergent. D'abord, est-ce que tu ne m'as pas sauvé la vie ?

Ça, c'est de l'histoire ancienne. Je ne l'ai pas oubliée

Et, avec un accent de ferveur cordiale qui valait mieux que toutes les homélies, le curé aux abeilles s'écriait: Et puis, mon pauvre vieux, à tout péché miséricorde

Reposant devant lui son verre qu'il venait de vider d'un trait, Pierre Gravant s'écriait

Tu n'as pas changé, tu es toujours aussi brave type Ça me fait

visage au sec dessin s'éclaire d'un sounre d'une singulière douceur, tandis que, derrière les lunettes à branches d'or, ses yeux brillent d'une flamme mystique.

Le président du Koku-on-sha invoque le retour nécessaire aux antiques traditions du Japon, à cet âge d'or où ni la bureaucratie, ni les députés, ni la classe des « marchands ne séparaient de son peuple l'empereur, chef suprême, à la fois religieux et politique, source de la vie nationale. C'est le retour à ces institutions primitives qui sauvera le Japon, groupé en communautés agricoles ou ouvrières dont chaque membre vivra selon les lois naturelles et l'antique morale du pays culte des ancêtres, respect de la famille, sacrifice total au souverain. Puis le président cite d'un ton inspiré, comme des oracles, les paroles des divers empereurs < Laisse le peuple se gouverner soi-même » « Les paysans sont la base de la nation > « Si un homme souffre du froid et de la faim, c'est ma faute » « Mon devoir est d'incarner la volonté du peuple et de le conduire au bonheur. A mesure que cet homme si froid développe ces rêveries asiatiques où Confucius rejoint Jean-Jacques Rousseau, il s'échauffe, vaticine, rayonne d'un saint délire. Il est transformé. Par contre, l'interprète épuisé essuie son front contracté, bredouille, bafouille, perd le fil et la face Cest presque impossible à traduire murmure-t-il en gémissant à mon oreille. Les termes sont trop abstraits et n'ont pas d'équivalents en français

Comment, en effet, notre langue si précise pourrait-elle s'adapter à ces fumeuses et nuageuses s théorfes, incompréhensibles pour notre clair esprit latin. Ah l'Orient sera toujours l'Orient.

Des domestiques entrent, chargés de plateaux, s'inclinent d'abord jusqu'à terre devant le président, lui tendent une tasse de thé vert. accomplissent les mêmes rites devant M, Honda, passent à l'interprète et s'occupent en dernier lieu de ma négligeable personne. Ainsi l'exige le vieux code de la politesse japonaise, qui n'est pas tendre aux femmes.

Le baron Hiranuma boit son thé à petites gorgées. Son sourire s'est éteint, ses traits ont repris leur rigide majesté, ses regards, leur lointaine indifférence. Il n'a plus rien à dire. Je me glisse hors de la pièce en me répétant ce que je pensais quelques jours plus tôt en lisant un manifeste du président, à la fois emphatique et vague, hérissé de termes abstraits et abstrus « Comment de pareilles divagations pourront-elles galvaniser un peuple et un pareil homme, si sec et si glacial, le soulever » ? ?

Mais nous ne sommes pas en Europe.

En bas, des secrétaires plus réalistes me donnent quelques précisions sur les principe de leur association. Nous prêtons notre appui à l'armée, me disent-ils, mais notre but ne se propose que le maintien de l'ordre et de la paix en Extrême-Orient. Nous ne convoitons point de territoires. Nous prêchons le « nipponisme », qui réunit tous les avantages du nationalisme, du fascisme et du communisme; mais nous n'oublions pas un instant le principe qui est la base et la force de notre pays: le pouvoir suprême et le caractère divin de l'Empereur.

Nos ennemis, d'autre part, prétendent que nous sommes les représentants du capitalisme et de l'autocratie. Il n'en est rien. C'est dans l'intérêt des classes pauvres de la nation que nous désirons voir ceux qui possèdent puissance et argent prendre l'initiative de la révolution. Car au Japon toutes les innovations suivies de succès ont toujours été entreprises par les classes supérieures et possédantes. Voyez ce qui se passa au moment de la restauration de l'Empereur Meiji, lorsque les nobles lui sacrifièrent leurs terres, leur argent et leurs privilèges. Si nous nous appuyions uniquement sur les ouvriers et les paysans, nous irions sûrement à l'échec. Quant à la Société des nations, nous n'estimons pas nécessaire de la quitter. Nous ne nous y résoudrions que si elle n'arrivait pas à comprendre notre point de vue. Et peut-être même dans ce cas éviterions-nous une rupture, nous contentant d'ignorer des décisions Injustes.

Tel est le programme du Koku-onsha qui, par le nombre et l'importance de ses membres, semble bien représenter l'opinion moyenne du pays. Programme modéré et plutôt négatif. Mais en cas de fusion prochaine avec les groupes d'extrême droite et d'extrême gauche, cette association ne sera-t-elle point entrainée, par des éléments plus jeunes et plus actifs, vers une attitude moins conciliante ? C'est l'ordinaire aventure, et déjà quelques déclarations de certains de ses conférenciers semblent bien indiquer sur quelle pente elle glisserait fatalement. A. V.

chaud à l'âme de te revoir Si je restais dans ce pays, pas loin de toi, je suis sûr que je reprendrais du cœur à l'ouvrage. et que je ne ferais plus de bêtises. Si tu pouvais me trouver quelque chose par ici.. j'accepterais n'importe quoi J'en ai assez de la misère. Et, tout en soupirant, il fit, les yeux à demi fermés

Ça doit être si bon d'être un honnête homme

D'autant plus ému par cette attitude qu'elle lui paraissait sincère, le curé aux abeilles lui disait

Compte sur moi, Pierre. Dès demain je m'occuperai de toi

Merci faisait Cravant en lui serrant la main avec effusion.

Et il ajoutait

Pourvu que je gagne ma croûte, je n'en demande pas davantage Tu la gagneras souriait son ancien sergent. Et j'espère que tu pourras, comme ce soir, mettre sur ton pain un peu de pâté et de fromage

Encore merci Et au revoir Où vas-tu ?

Tout à l'heure, à l'entrée du village, j'ai aperçu un vieux hangar abandonné.

Au dehors, la tempête redoublait d'intensité.

On eût dit des cris de démons. des hurlements de damnés.

Reste faisait simplement le curé aux abeilles. Je n'ai pas de chambre à t'offrir tu passeras la nuit au coin de ce feu, sur ce fauteuil. Il n'est pas très moelleux mais tu seras tout de même mieux là que sous ce hangar J'accepte déclarait Crevant. Et réchauffé, réconforté, il s'écriait Il y a longtemps que j'aurai passé une si bonne nuit. Et surtout, dis-toi bien que, plus vite tu me donneras du travail, plus vite je serai content Tout s'arrangera si tu es sérieux! Je le serai C'est promis.

Bonsoir, Pierre.

Bonsoir, François.

Si tu te réveilles de bonne heure,

Le drame de Grenoble Une des victimes a succombé le meurtrier s'est constitué prisonnier son complice a été arrêté

Grenoble, 31 oct. (dép. Petit Parisien L'auteur de l'agression du café des Glycines s'est constitué prisonnier. C'est le caporal Pierre Frey, du 61 bataillon de chasseurs alpins, originaire de Paris. Le caporal Frey devait être libéré au mois de janvier prochain. Voici dans quelles circonstances s'est déroulée la scène tragique. Frey avait, en compagnie d'un civil, Alexies Tournond, vingt-deux .ans, qui a été arrêté ce soir à son domicile, fait de copieuses libations au café des Glycines. Vint l'heure de la fermeture de l'établissement. Ni Frey ni son camarade ne voulurent sortir. Tournond mit alors entre les mains du caporal un revolver, dont celui-ci fit l'usage que l'on sait. Quand il vit ses quatre victimes étendues sur le parquet, Il se dirigea vers le comp- toir et s'empara d'une somme de 400 francs environ, puis s'enfuit, suivi de son complice, avec lequel il partagea la somme volée.

Frey, après avoir été interrogé par M. Fabre, juge d'instruction, a été écroué.

Une des victimes du drame, M. Louis Jouff rey, cinquante ans, qui avait été atteint de quatre balles de revolver, a succombé à ses blessures. L'état des trois autres victimes, Mme Rose Hottot, Mlle Alphonslne Imberdis et M. Charles Huillier, est très grave. Notre enquête à Paris

Les parents du caporal Frey, qui habitent 2, rue de Cronstadt, mettent sur le compte d'un subit accès de folie l'acte criminel de leur fils.

Pierre, nous dit M. Frey, représentant de commerce, était parti de Paris le 27 septembre. Il regagnait sa garnison à l'expiration d'une longue permission qu'il avait passée chez nous. Il y a trois jours, nous recevions une lettre de lui nous annonçant qu'il comptait être nommé sergent le 25 décembre et qu'il avait l'intention de rengager.

Le caporal ^rey. qui s'était engagé aux zouaves en Algérie, avait été affecté sur sa demande au bataillon de chasseurs alpins à Grenoble,

Ivre, il se querelle avec son père et le blesse mortellement

Saint-Nazaire, 31 octobre (dép. P. P.) Rentrant chez ses parents en état d'ivresse, Raymond Perrin, vingt-deux ans, s'est pris de querelle avec son père, cultivateur à Besne, près de PontChâteau. Il le frappa si violemment que le père a dû être transporté à l'hôpital de Saint-Nazaire où il est décédé. Le fils meurtrier a été arrêté.

IÀ PÊCHE À Boulogne-sur-Mer, le 31 octobre 1932. Malgré le mauvais temps, Boulognesur-Mer reste en mesure de satisfaire à toutes les demandes. Mangez du poisson de Boulogne.

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observait M. Richebourg, tâche de ne pas faire de bruit. J'ai un pensionnaire qui couche là-haut, un très digne homme. un vieux chanoine dont j'ai été autrefois le secrétaire.

Ne t'en fais pas. promettait Cravant. On respectera son repos. » Et ta maman ? Je ne pensais plus à te demander de ses nouvelles. Elle va aussi bien que l'on peut aller à son âge

Elle demeure avec toi ?

Oui, dans un petit pavillon qui donne sur le jardin.

Je serai bien content de la voir. Dès demain. Car tu déjeuneras avec nous.

Je ne voudrais pas abuser.

Et puis, je te ferai faire le tour du propriétaire.

Paraît que tu élèves des abeilles ? Tu sais déjà cela ?

Tu es très connu dans tout le patelin. et puis tout le monde t'aime bien. Ça ne m'étonne pas. Car tu le mérites. Tiens, la seule bonne action de ma vie, c'est de t'avoir ramené des « barbelés

Puisse-t-elle te porter bonheur Et là-dessus bonne nuit, Pierre Bonne nuit, François

L'abbé Richebourg regagna sa chambre. Le geste fraternel qu'il venait d'accomplir lui avait rendu toute son habituelle sérénité. La pluie, le vent avaient cessé. Le village, ainsi que la maison, était silencieux. C'était comme une détente parmi les êtres et les choses. Cependant, étreint de nouveau, subitement, par une angoisse d'autant plus pénible qu'il ne pouvait en définir la cause, l'ancien combattant, au lieu de se coucher, s'agenouilla sur un prieDieu au pied d'un crucifix, et, la tête entre les mains, se mit à prier. Pierre Cravant, lui non plus, ne dormait pas. Il avait éteint l'électricité; mais. l'oreille aux aguets, il écoutait mourir les bruits environnants. Au bout d'un quart d'heure, ü ralluma la lumière,

Un inconnu qui demandait l'aumône blesse de deux coups de couteau un avocat et sa belle-mère

Nantes, 31 octobre (dép. Petit Paris.) Sous le prétexte de solliciter l'au- mône, un individu se présentait dimanche soir, vers 20 heures, chez Mme de Wismes, rue du Roi-Albert. Pendant que la bonne qui avait ouvert se dirigeait vers l'office, le mendiant s'emparait d'un trousseau de clés laissé dans le vestibule. Aux appels de la bonne, M. de Cornulier, avocat, gendre de Mme de Wismes, dont les appartements sont situés au-dessus, descendit armé d'un revolver. En l'apercevant, le mendiant se débarrassa des clés volées., Mme de Wismes, accourue à son tour, reçut un coup de couteau à un bras. Déjà, M. de Cornulier visait le malandrin, lorsque celui-ci réussit à faire tomber l'avocat, dont le revolver s'était enrayé. M. de Cornulier reçut alors deux coups de couteau dans le dos. A la. faveur du désarroi qu'il avait provoqué, le malandrin put s'enfuir

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se recouvrit les mains d'une paire de gants en fil noir, enleva ses souliers et s'en fut, à pas de loup, les déposer dans l'allée. Convaincu que l'abbé Richebourg était endormi, tout en s'éclairant avec une petite lampe électrique de poche, il gagna l'escalier, dont il gravit les marches de bois, évitant de les faire gémir sous ses pas. Avec la tranquillité d'un homme qui a calculé tous ses gestes, il appuya sur le loquet de la porte qui donnait accès à l'appartemen* du chanoine. Il devait savoir qu'elle n'était pas fermée à clef, car il ne manifesta aucune surprise lorsqu'elle céda à sa première poussée. Franchissant 1,. seuil, il s'en fut droit au lit dans lequel le vieux prêtre dormait profondément.

Brutalement, une de ses mains s'abattit sur sa bouche, tandis que l'autre, d'une étreinte d'acier, lui empoignait la gorge. Un cri rauque, étouffé. quelques râles. uae plainte un peu plus longue, un soupir. et ce fut tout. Quand l'assassin desserra ses doigta, M. Thiberville avait cessé de vivre. Froidement, le bandit s'empara d'un trousseau de clefs placé sur une table de nuit, s'en fut vers le secrétaire dont il explora les tiroirs jusqu'à ce qu'il *ut découvert un portefeuille en cuir jaune qui renfermait deux liasses de dix billets de mille francs. Après en avoir vérifié le contenu, il glissa le portefeuille dans une des poches intérieures de son veston, redescendit l'escalier avec les mêmes précautisons, garda ses gants noirs, mais remit sea souliers et, le visage déformé par un rictus diabolique, il s'en fut frapper à la porte de son ancien chef.

Qui est là ? interrogeait le prêtre. brusquement réveillé en sursaut, car il s'était endormi en priant.

C'est moi, Pierre.

Qu'y a-t-il ? faisait l'abbé Richebourg en entre-bàillant sa porte. Et, d'une voix faussement défaillante, il ajoutait j'ai, j'ai à te parler! (A «UitT».)


Lu ®m Safoia

Certains aes grands tableaux qui sont, ainsi que l'on sait, nombreux dans ce Salon, dominent à tel point que l'on est tenté d'en parler uniquement pour en finir avec leur obsédante sollicitation de géants. Tels nous semblent l'oAiciel Enterrement d'Ambroselll, et le peu imprévu Canotage d'Adrien Bagarry, ou !e Rugby de l'habile styliszteur qu'est Lucien Maillol. Faisant pendant dans une des deux rotondes à ce décor pour salle de sports, l'Orgie de Savin appartient à un ordre plus élevé, tant par son harmonieux coloris que par la science et l'esprit de sa composition. Entre ces deux dernières toiles s'élèvent les énormes Arbres de René Demeurisse. dont l'infaillible technique et, dès qu'il s'agit d'un paysage forestier. la passion du vrai, ne devraient pourtant pas empêcher /imagination de prendre part à la fête. Moins pure d'intentions que l'envoi de Demeurisse, la scène du fameux roman à la mode Lady Chatterley. présentée par Dreyfus Stern, n'en est pas moins sylvestre et d'une tonalité générale assez réussie.

Ni J. Denier avec son Jardin, ni Poncelet avec son motif rustique n'ont été complètement à la hauteur de leur tache imposante le premier pour ne pas avoir su échapper à la facile poésie qu'offrent les sujets printaniers, le second en restant prisonnier de soucis scolastiques qui nuisent au tempérament.

Simplicité et frugalité ne sont pas la même chose, bien qu'elles se ressemblent artificiellement.

Grâce à sa luminosité, on peut ajouter à cette liste d'oeuvres de taille les Préparatifs, que, sous l'impression des cent Edouard Manet de l'Orangerie, a brossé Paul de Laboulaye (et il n'est pas ici le seul de son cas) puis des consciencieux Savreux, un Matin provençal et, du probe Marc Roche, un Port. Ce thème de docks, de quais, de sables a été choisi également, avec plus ou moins de bonheur. par des spécialistes du genre tels que Cyr en progrès) et Antal, puis par Lafourcade. par Suzanne Fegdal, par André Fontainas et par le sensible Roland Goujon.

Lotiron. avec les variations sur Paris et la Seine, se tient aisément au niveau de son enviable réputation, tandis que Desnoyer a rapporté des vues d'une capitale amie-de-Prague-héraldique et moderne A la fois.

Du reste, comme tous les ans. et que l'inspiration les ait surpris en ville ou à la campagne, les paysagistes abondent. Il y a d'abord les anciens: Flandrin, avec ses effets de soleil tardif Charles Guérin. avec ses populaires réminiscences du Second Empire: Paul de Castro, Lacoste, Urbain, Balande. le vigoureux Seyssaud et le prenant Klingsor il y a ensuite Clairin, si intelligemment nuancé, et Berjonneau Jeanne Billard, qui débute avec grâce, et Caradec qui revient de Collioures Roland Chavenon et Darel Domenjoz et son Coin des Charentes Cheval et sa Porte de Carmosa; Durey, Foy, Fraye. Mlle Dayot: l'ornemental et habile Mouillot, qui rend aujourd'hui des verdures comme hier des bateaux la subtile Andrée Joubert, et. enfin, Mme Lewitzka. dont le pinceau ne vaut pas le couteau lorsqu'elle grave ses rêves de petite fille en plein bois.

Bien que le Nu se prête à moins de fantaisies peut-être que le paysage, il n'existe pourtant rien de commun entre la sobre et pathétique académie d'Asselin et les essais néo-primitifs de Chériane entre le plein air de Barat-Levraux et le aolide naturalisme d'Eberl; entre le sensuel réalisme de Jane de Heekeren, le conventionnel charme nordique d'Ekc-

LA MUSIQUE-

Samedi, tandis que le programme du Châtelet était consacré à Wagner et que la présence du célèbre ténor Melchior avait attiré la fouJe, M. Albert Wolff avait courageusement inscrit sur l'affiche des Concerts Lamoureux le Requiem de Brahms je dis courageusement parce qu'il y a un réel mérite à vouloir remonter l'opinion du public quand on la croit erronée. Brahms, en effets, n'est aimé en France que par des partisans résolus. Les exécutants goûtent sa musique de chambre mais qu'une de ses quatre symphonies, son Concerto pour violon, même ses lieder figurent sur un programme, la foule brille par son absence. Sans aller jusqu'à dire avec Schumann que Brahms est le Mozart du XIX* siècle, on peut affirmer qu'il est un disciple de Schumann, plus Intellectuel qu'émotif, mais certes un bon musicien. Le 7 mai 1933 sera la date du centenaire de sa nalssance et à cette occasion nos associations symphoniques veulent remettre sur le pavois le maître de Hambourg. Sous l'initiative de M. Albert Wolff, les Concerts Lamoureux ont commencé et nous ont fait entendre le Reqaiem que l'on appelle allemand parce qu'il a été écrit non sur des paroles latines, mais sur un texte germanique.

C'est une oeuvre de belle allure d'où se dégage une impression aussi belle que du Requiem de Berlioz. Le menaçant Dies irx > du rituel catholique ne vient pas l'assombrir au contraire, il règne dans ces pages un souffle d'espoir, de sérénité, de gravité calme, qui l'apparente au Faust de Schumann et même aux Béatitudes de César Franck. Il se divise en sept parties. Le deuxième choeur présente une belle entrée des voix féminines d'autres ensembles ne sont pas moins bien venus. Mais où se manifeste ia plus grandiose inspiration du musicien, c'est dans les deux airs du baryton qu'a fait valoir la voix bien posée de M. Etchevery c'est encore dans l'air du soprano solo e Vous qu'afflige la douleur que l'art de Mme Malnory-Marsillac a abordé sans faiblesse, malgré sa tessiture extrêmement tendue. Le Choeur philharmonique de Paris. choeur d'amateurs, dirigé par M. Ernst Lévy, et l'orchestre Lamoureux. stylé par M. Albert Wolff, ont été à la hauteur de leur tâche. Samedi, les Concerts Pasdeloup donnaient sous le titre de Suite symphonique une soi-disant première audition de M. Jacques Ibert c'était la musique de scène qui a accompagné cent cinquante fois les représentations de Donogoo au théâtre Pigalle. J'avais été prévenu de cette petite erreur sur l'appellation de la musique annoncée et ne me suis pas rendu au théâtre des Champs-Elysées. On me dit que le public a protesté.

Il ne me reste que peu de place pour parler des auditions de dimanche. A la Société des concerts, au Conservatoire,

SI le Crème de Cassis de Dijon .du fruit dans votre verre

gardh et les torses à la Rubens de Gluckmann entre le protestantisme chromatique d'un Fauconnier et l'appétissante Baigneuse de Marguerite Crissay entre les chairs sous le soleil de Charles Kvapil et l'étude de Jean Deville entre l'élégance de Jaulmes et le néo-classicisme de Sigrest entre les jeunes timidités de Sabine René-Jean et la délicate négligence des Figurants de Pikelny.

Du reste, ce dernier nous éloigne pour un instant des énumérations selon les catégories et nous amène dans un milieu de constructeurs, de déformateurs si l'on veut. mais chacun si différent de son voisin que l'on conçoit à peine leur volontaire rapprochement. C'est peut-être l'ultime résultat du cubisme où Lhote préside. bariolé et incohérent; où Gromaire s'impose pour sa force et en dépit de sa méthode antiinstinctive où Goërg ne s'éloigne guère de la charge et où Per Krogh n'arrive pas à cacher sa prenante tendresse pour les humbles; où Chapin, à la recherche d'une formule. et l'architectural Sounrbie, disciple de Braque bien que se trouvant dans une autre travée auraient été parfaitement à leur place.

Mais le motif reprend aussitôt ses droits et nous nous rappelons de n'avoir encore rien dit des cinquante honorables naturesmortes, fleurs et intimités répandues dans les galeries du Grand Palais. Nous signalons même la Table de cuisine de Gimmt comme une pièce xceptionnelle, et aussi comme d'une rareté précieuse les Renoncules d'Hélène Marre. Valdo Barbey. dans sa Toilefte de l'enseigne; Albert André. Jeanne Baraduc, André Basch, Francisque Laurent. Roger Wild, Tullat, Deshayes, le vieillot Marcel Renot, la vibrante Irène Reno, Dessouslavy, élève de Charles Blanc Henri Déziré, auquel nous devons l'exquise couverture du catalogue Grau (Richard) et Bergevin, Henriette Tirman et Suzanne Cappiello, sans oublier le trop pesant Charlemagne et l'harmonieuse Suzanne Lalique, Tous et toutes valent la peine d'être vus de près pour le goût et la saveur qu'ils savent mettre dans leurs extériorisations d'après des objets souvent fort peu lyriques. D'ailleurs, ne sommesnous pas dans le pays de Chardin, qui fit des chefs-d'oeuvre avec quelques fruits et un couteau pour tout modèle?

Entre les portraitistes peu nombreux l'illustrateur Achille Ouvré serait presque seul à voir écrit son nom. si Sabbagh n'avait pas réusr' une excellente effigie d'homme; si Terechkovitch ne nous rappelait pas l'actualité théâtrale par une Danseuse de cancan moderne si Quelvée et Mme Mater ne donnaient pas des visages pleins de caractère, selon leurs factures propres et trop connues pour se voir commentées.

Reste un isolé Eugène Charasson, qui. avec ses Saltimbanques, nous mène vers les rares imagiers du Salon une Geneviève Gallibert et sa pittoresque Sortie du sultan un Lowry et ses Faubourgs anglais, une Madeleine Luka et ses panneaux pour Nursery un Smith et ses bien connus sites portugais: un Ruytchi Souzouki un des deux cents Japonais qui ont accroché des oeuvrettes et qui nous montre à sa façon des événements dans le monde des cyclistes.

Le régionalisme existe noblement au Salon d'automne en les créations du Basque Tobeen. du Morvandiau Charlot, du Franc-Comtois Zingg. En outre, je signale, pour terminer, une jolie esquisse d'Andrée Hellé, prise pendant une représentation de Cantegril à l'Opéra-Comique. et le Champion de Joseph Katter, un des rares et authentiques élèves de Vlaminck sans être son imitateur.

VANBERPYL.

excellente exécution, sous la baguette ferme de M. Philippe Gaubert, de la Symphonie inachevée, de Schubert du Nocturne et du scherzo du Songe d'une nuit d'été, de Mendelssohn. et traduction remarquable du vigoureux Don Juan. de Richard Strauss. Le pianiste Jean Doyen devait jouer le Concerto en ré mineur, de Mozart il a été remplacé par Mlle Lucette Descaves, qui a prêté du brio, du mordant et de jolies sonorités à la grandiloquente et boursoul1ée Fantaisie hongroise, de Liszt, dont elle a franchi avec une aisance rare les écueils.

M. Marcel Ciampi, le pianiste réputé, avait très ingénieusement composé le programme de son récital avec les différents aspects de la vaae, telle que l'ont conçue les maîtres et les modernes et ceci nous a agréablement permis de comparer les uns avec les autres. Dirai-je que dans cet exposé les classiques ou les romantiques, Weber et 1 Invitation à la valse, Chopin, Schubert, Liszt et la fougueuse MéphistoValse, Brahms et les seize petites pages de Germanie, ont conquis la palme sur les compositeurs d'aujourd'hui qui ont écrit de; morceaux de genre à trois temps en forme de valses libres. Le seul qui a:t émergé a été M. Francis Poulenc, dont la valse spirituelle a été bissée. Et la séance a été couronnée par une valse de Juhann Strauss, qui a prouvé que, malgré le cadre ternaire dans lequel le musicien a emprisonné sa pensée, il a su être orifliral et charmant. M. Marcel Ciampi a sn interpréter toutes ces oeuvres avec le caractère qu'elles exigeaient, et au point de vue technique avec une virtuosité rare et une sonorité de grand pianiste.

Excellente -rtiste aussi du clavier, Mme Jeanne Jaspar avait réuni salle CnopinPleyel une brillante assistance. Son programme était dévolu à Chopin avec la Sonate en si mineur (op. 58). six études et d'autres oeuvres. Mme Jaspar y a montré une technique déjà au point, de la sensibilité et de la personnalité. Des pages de Bach et de Liszt complétalent cette intéressante séance qui a valu un succès de bon aloi à la remarquable artiste.

Aux amateurs de bel canto. le ténor Lauri Volpi avait apporté samedi, salle Pleyel. sa superbe voix qui sonne si clair jans le haut et un choix de pages classiques et d'airs d'opéras que lui seul peut aborder. Il a été salué par de chaudes ovations. Louis SCHNEIDFR. La remise du fanion de la musique des Anciens Combattants Français Le fanion de la musique des Anciens Combattants Français sera remis officiellement !e dimanche 6 novembre, à 10 heu·res, dans la cour des Invalides, par le général Mariaux. gouverneur des Invalides. Réunion à 9 h. 30. à la gare des Invalides, Le tirage de la tombola organlaée par la musique des Anciens Combattant Français, qui devait avoir lieu le dimanche 30 octobre, est reporté au dimanche 15 Janvier 1933.

TfflHÉATIRIES JT CINÉMAS

THÉATRE Fontaine. Le$ Barricades mys- térieuses, trois actes et dix tableaux de M. Jacques Klein (spectacle de la compagnie du « Rideau »).

C'est un drame d'une atmosphère brumeuse, confuse. où l'auteur, par jeu de dilettante et désir constant de déconcerter, recherche cette obscurité de pensée qui n'est que facile et semble donner à de naïves divagations toutes les apparences d'une méditation profonde.

Les « barricades mystérieuses ? Sans aucun doute, c'est entre la scène et le public qu'elles ont été dressées. Il y a ici un besoin de surprendre qui relève d'une formule assez irritantes et rien en ces trois actes et dix tableaux ne révèle les dons dramatiques de M. Jacques Klein. Celui-ci est avant tout un poète telles trouvailles de style, d'images violentes et évocatrices suffisent à le prouver et, si l'on ne goûte point le côté abscons de son œuvre, on ne peut nier ses qualités d'écrivain et son habileté à créer une ambiance où transparaît une émouvante poésie. Cette tragédie des rêves irréalisés qu'a voulu écrire M. Jacques Klein, celle qui sépare les êtres faits pour s'aimer et s'entendre et met entre eux ces barricades qu'ils ne pourront, quoi qu'ils tentent, franchir, a été interprétée par l'excellente compagnie du Rideau où l'on remarque Mlle Anne-Marie Rochand, qui a su communiquer au personnage de la touchante Riquette sa grâce fragile et dont le jeune talent s'affirme en cette création; Mlle Marie-Louise Delby, MM. Marcel Herrand, Roger Maxime, Alfred Penay et Edmond Geoffroy. André Le BRET. THEATRES

-o- LE PETIT-MONDE AU TROCADERO. Aujourd'hui matinée, 2 h. 30, Chariot Paris. Piaces 1.50 à 9 fr. -o- TRIANON-LYRIQUE. Aujourd'hui deuxième matinée de gala d'Yvonne Brothier, de l'Opéra-Comique, dans Rosine du Barbier de Séville. En soirée, les jours de Clairette.

-o- CHATELET.- Aujourd'hui, à 2 h. 30, matinée de l'opérette triomphale NinaRosa, av. André Baugé, Bach. Sim-Viva. Monique Bert et la danseuse Germaine -o- VARIETES. Aujourd'hui (Toussaint), à 2 h. 45, matinée d'Avril, comédie nouvelle de MM. Georges Berr et Louis Verneuil, interprétée par André Brûlé. Marcelle Praince. Solange Moret, Berthier avec Christiane Delyne et Arnaudy. -o- PTE-ST-MARTIN. Aujourd'hui, à 2 h. 45, le Scandale, le chef-d'oeuvre d'Henry Bataille. Grand succès.

Mat à prix réduits les jeudis et samedis. -o- Aujourd'hui mardi (Toussaint), jeudi et dimanche, au THEATRE MOGADOR, matinée du formidable spectacle l'Auberge du Cheval-Blanc, d'Erik Charell. avec Georges Milton en tête de toute l'incomparable interprétation du soir.

-o- AMBIGU. Matinée et soirée. Topaze, le chef-d'œuvre de Marcel Pagnol. Orchestre à partir de 15 fer.

-o- PALAIS-ROYAL. La Maieon d'en Jace. Jane Renouardt, Louvigny avec Duvallès, Mireille, Paul Faivre. Aujourd'hui et jeudi matinée.

-o- BOUFFES-PARISIENS. Aujourd'hui, à 2 h. 45, matinée d'Azor, le grand succès d'opérette.

o- Ludmilla Pltoëff, dans la Rottde, au TH. DE L'AVENUE. Dimanche, matinée. -o- TH. ACTION INTERNATIONAL. M. Le Danois, directeur, retient la date du samedi 5 novembre, en matinée, pour la générale du Train blindé, de M. V. Ivanov. La première aura lieu le soir. Le service de première sera reçu le lundi 7. -o- Aujourd'hui, matinée à 3 heures. Représentation de la grande artiste Raquel Meller dans la triomphale Impression d'Espagne, gitanes, guitaristes, mandolinistes. danseurs valenciens et aragonais. STUDIO DE PARIS, 16, rue de Clichy. Faut. 10. 20 et 30 fr.

o- Gaby Morlay donne ses deux dernières représentations au TH. 'CLUNY aujourd'hui en matinée et soirée. Demain, matinée. Signoret dans Bonrrachon.

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-o- TH. DES CHAMPS-ELYSEES. Ce soir, premier concert d'orchestre dirigé par Charles Mttnch, avec le concours de l'orchestre des Concerts W. Straram. Location théâtre.

MUSIC-HALLS

A l'Empire La troupe chinoise Las Foun les évolution* aériennes de Kafya. Stanley et Mac les ballets de Gertrude Bodenwieser les danses de Gerlys et Lysia

La partie acrobatique du dernier programme de l'Empire est tout à fait remarquable. On ne saurait dire en effet trop de bien de la troupe Laï Foun. Cette troupe, qui accomplit tous les exercices habituels aux acrobates chinois souplesses, équilibres. jeux d'assiettes avec baguettes, dislocations, etc., se recommande d'une maîtrise professionnelle et d'un sens de la présentation sans défaut. Le rythme du numéro est excellent. Il a son point de départ, sa parabole et sa fin, laquelle est bien l'instant culminant. C'est du beau travail, du bon artisanat et, par moments, du beau métier d'art.

Kafka, Stanley et Mac contribuent eux aussi à l'éclat du programme. Leurs évolutions aériennes sont d'un élan et d'une audace magnifiques. Ce trio d'athlètes aime le danger et le prouve. Ce danger, il le brave avec un étonnant brio et avec un sourire, lequel est l'expression exacte de l'élégance. Leurs équilibres sur la tête au trapèze et leur voltige au-dessus de la salle s'accompagnent chez le spectateur

d'un frisson certain. Mais on sait que les gens aiment à frissonner.

Gertrude Bodenwieser présente des ballets intéressants. Le premier de ces ballets, le Démon de la machine », est particulièrement heureux rythmé, de justes attitudes. de décor et de présentation sobres. Il y a dans les tentatives de Gertrude Bodenwieser un esprit de synthèse auquel il faut rendre hommage d'autant que le troisième ballet, la Valse viennoise », ne manque par ailleurs ni de gentillesse ni de fantaisie.

Il y a longtemps que nous n'avions pas vu Gerlys. Sa première danse mondaine avec Lysia, sa danse acrobatique ensuite. sont parfaitement au point. Gerlys a compris que dans la danse portée l'enchaînement harmonieux des attitudes compte au moins autant que la force musculaire. Il sait rester danseur même dans l'acrobate c'est ie meileur éloge que je puisse lui faire.

Les intermèdes sur les pointes de Geor.gie Kayes meublent parfaitement les entr'actes.

Je m'en voudrais de ne pas citer encore les danseurs excentriques les Jeres Bros et le numéro de télépathie de Jan Hanussen qui, à vrai dire. fut assez long à déclencher l'intérêt de la salle.

Louis LÉON-MARTIN.

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FRAUDES A LA HALLE AUX VINS Au mois de novembre 1931, on découvrait, à la Halle aux vins, une importante affaire de fraudes. Deux commerçants, MM. Noulin et Paul, avaient réussi à faire sortir des entrepôts des quantités importantes d'alcool sans acquitter les droits afférant à cette sortie. Cette fraude n'avait été possible, révéla l'enquête menée par M. Benon, juge d'instruction, que grâce à la complicité de deux vérificateurs des contributions indirectes. Charles Deleuze et Albinet, que le magistrat fit arrêter. Aujourd'hui, l'information est terminée et les quatre inculpés sont retenus pour faux, usage de faux et corruption de fonctionnaires. M. Benon vient donc d'aviser les défenseurs, te" Dorville, Torrès, Maurice Alléhaut, Kraemer et André Klotz, qu'il avait signé une ordonnance de renvoi devant la chambre des mises en accusation.

On pense que le dossier sera déféré à la cour d'assises de la Seine le mois prochain.

Les mutilés des yeux sollicitent des dons

pour parachever une belle œuvre L'Association des mutilés des yeux de France et des colonies, que préside M. Léo Joubert et qui compte plus de 13.000 membres, inaugurera bientôt sa maison, 29, rue Guillaume-Tell. Cette « Maison des mutilés des yeux » comprendra des services administratifs, un cabinet médical gratuit, un service juridique, une salle de lecture et de jeux et des chambres de repos.

Mais, avant que le Président de la République inaugure cette Maison, l'Association a encore besoin de beaucoup d'argent pour parfaire son œuvre. Elle souhaite, en effet, créer un centre de rééducation pour ceux que l'affreuse cécité menace. Aussi l'Association serait-elle très reconnais- sante des dons qui lui parviendraient, 29, rue Guillaume-Tell (XVIIe).

Chez les professeurs de collège de l'académie de Paris

Le syndicat des Professeurs de collège de l'académie de Paris a adopté l'ordre du jour suivant

« Le syndicat proteste contre la réduction des traitements inscrite dans le projet gouvernemental estimant avec M. Daladier. ministre des Travaux publics « que l'on ne saurait demander de sacrifices au personnel sans avoir d'abord épuisé toutes les possibilités d'économies b. Il affirme son inébranlable volonté de n'accepter aucune diminution de traitement et. après étude des moyens d'action proposés, s'engage à appliquer les décisions prises par le cartel confédéré des services publics. Caisse de chômage pour les journalistes Une caisse de chômage, réservée aux journalistes, est constituée et fonctionnera à partir du 2 novembre, au syndicat national des journalistes,

Les journalistes en chômage, qu'ils appartiennent ou non au syndicat national, sont Invités à se présenter pour demander leur Inscription et recevoir tous renseignements utiles, au siége du syndicat. 17. rue du Cygne, à 2 h. 30 de l'après-midi. UNE FETE DES LISERES VERTS Dimanche prochain à 14 h. 30, le Club national des Liserés verts (association amicale mixte ayant pour but unique de faciliter les mariages) donnera une grande matinée dansante de propagande dans les salons de l'hôtel Majestic, 19, avenue Kléber.

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Les cérémonies de la Toussaint Outre l'hommage traditionnel rendu A ses morts par la population parisienne, de nombreuses cérémonies du souvenir se dérouleront en divers endroits, tant à Paris qu'en banlieue.

Hommage de la Ville de Paris

et du département de la Seine

Deux couronnes seront déposées, à 9 h. 15, sur la tombe du Soldat inconnu. A" 10 heures, deux couronnes seront remisea, aux Invalides, sur les tombeaux des maréchaux Foch et Joffre.

Au Père-Lachaise, des couronnes seront déposées, à 9 heures, au monument des soldats morts pour ia patrie en et au monument du Souvenir. A 14 heures, un cortège quittera la mairie du XX. arrondissement pour aller fleurir la tombe des victimes des zeppelins, le monument des travailleurs municipaux victimes du devoir, le monument des travailleurs municipaux tom- bés au champ d'honneur et celui des soldats belges morts pour la France.

D'autres couronnes seront également dé- posées: à 8 h. 30, au cimetière Montpar- nasse, devant le monument du Souvenir et celui des soldats morts pour la patrie; au cimetière Montmartre, devant le monument du Souvenir; à 10 heures. aux cimetières de Bagneux, Ivry, Pantin et Suresnes. Dans ces deux derniers, les monuments aux soldats anglais et américains seront également fleuris. D'autre part. deux gerbes seront déposées, à 9 h. 30, à l'Hôtel de Ville, devant les plaques portant les noms du personnel mort au champ d'honneur. A l'Arc de Triomphe

A ces hommages officiels succéderont, durent toute la journée, sur la place de l'Etoile, ceux de délégations et groupements, parmi lesquels on peut déjà citer: 10 h. 30, la section parisienne de la Fédération des anciens de la Rhénanie et de la Ruhr; la Ligue de défense des peuples de race nègre, association mutualiste des originaires des colonies, qui déposera une gerbe de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu: à 11 heures, l'Association parisienne des anciens combattants et victimes de la guerre. Et la dalle sacrée verra défiler aussi d'innombrables visiteurs anonymes jusqu'à l'heure où, selon la tradition, la Fédération interalliée des évadés de guerre viendra raviver, à 18 h. 30, la flamme du Souvenir.

Cérémonies diverses

D'autre part, la Société de secours mutuels des ex-sapeurs-pompiers de la Ville de Paris se rendra, IL 9 h. 30, au cimetière Montparnasse pour y déposer une couronne devant le monument des morts au feu.

A 11 heures, au Père-Lachaise, une cérémonie aura lieu au monument des soldats belges.

A 15 heures, la commémoration annuelle Instaurée par la municipalité du VI. arrondiasement se déroulera dans la salle des Trophées de la mairie, place Saint-Sulpice. Pendant le défilé des familles devant le cénotaphe, des marches funèbres et des chœurs seront exécutés par la musique du R. I. et le Choral de Paris.

En banlieue

La fraternité d'armes franco-anglaise et franco-américaine sera commémorée, le même jour, par diverses manifestations. L'Association France Grande-Bretagne sera représentée, au pèlerinage britannique au cimetière de Pantin, par le viceamiral Mornet, qui prononcera une allocution et déposera une couronne. Au cimetière de Levallois, M- Lamba, au nom de l'association. prendra la parole et déposera aussi une couronne.

Une délégation du « Military order of foreign war of the United States », association d'anciens officiers américains, se rendra, à 10 heures, au cimetière français de Suresnes. Elle y sera reçue par la municipalité et déposera une couronne au pied du monument aux morts. De son côté, une délégation d'anciens officiers de liaison français auprès de l'armée américaine déposera des fleurs au cimetière américain de Suresnes.

UN GLOBE-TROTTER BELGE

ACCOMPLIT LE TOUR DU MONDE Le globe-trotter belge Jules Pernlaux, âgé de trente et un ans, originaire de la Louvière. se propose d'accomplir en quatre années le tour du monde.

Il est détenteur du record du tour de Belgique à la marche en cinquante-deux jours, ce qui constitue une jolie performance. Jeudi dernier, il passait à Avesnes avant-hier, il rendait visite au Petit Parisien.

Demain 11 se remettra en route pour l'Espagne.

Les historiens français et belges à l'Hôtel de Ville

La municipalité de Paris a donné hier après-midi, en l'honneur des historiens français et belges appartenant aux comités des sciences historiques et de la Société d'histoire moderne, une réception qui a revêtu le plus grand éclat

Après avoir souhaité la bienvenue aux hôtes de la municipalité et les avoir félicités de leurs travaux, M. de Fontenay s'est réjoui de saluer. à côté des membres du comité français des sciences historiques et de la Société d'histoire moderne, leurs collègues et confrères belges.

Paris, a conclu le président du conseil municipal, est profondément reconnaissant aux historiens qui, en ne recherchant que la vérité, servent un noble idéal et trouvent de nouvelles raisons de développer sans cesse davantage la fraternelle affection de la Belgique et de la France.

M. Jouhannaud, secrétaire général de la préfecture de la Seine, s'est, en termes applaudis, associé aux sentiments exprimés par le président du conseil municipal. Tour à tour M. Morizet, président du Comité d'histoire moderne, et M. Van Kalchen, professeur à l'université de Bruxelles, ont remercié la Ville de Paris de son accueil. Un lunch a été ensuite offert aux hôtes de la municipalité.

Un Chinois en blesse un autre qui sollicitait des subsides Une discussion mettait aux prises avant-hier soir, rue Adélaïde, à Courbevoie, deux Chinois: Wang Sin Yi. trentehuit ans, 135, rue Armand-Sylvestre, et Yao Kin Kao, trente-quatre ans, 19 rue Kléber, à Levallois-Perret,

Le second voulait emprunter de l'argent à son compatriote, mais non content de le lui refuser, Wang Sin Yi lui porta un coup de couteau en pleine poitrine. Le blessé a été transporté à l'hôpital Beaujon et le meurtrier a été envoyé au dépôt par M. Vanègue, commissaire de police.

Le congrès des intérêts économiques Le congrès de l'Union des intérêts économiques aura lieu les 22 et 23 novembre et comportera deux importantes manifestations

Le 22, à 14 h. 30, salle du théâtre de Paris, séance organisée avec la Confédération des groupements commerciaux et industriels et consacrée à l'étude des moyens de réaliser le redressement financier ». Les suggestions des milieux économiques seront présentées par M. Ernest Billiet, président de l'U. IK E. Des narlementaires feront connaître leur point de vue, notamment MM. Charles Dumont et Serre, sénateurs de Chappedelaine, Baréty, Pomaret, Chassaigne-Goyon, Jean Montigny, députés.

Le 23, à 17 heures, les présidents de groupements de chambres syndicales ou des associations de commerçants de province réunis à Paris à l'occasion du congrès seront présentés au président du Conseil par M. Ernest Billiet, qui se fera l'interprète de leurs propositions et de leurs vœux.

Ces discours remplaceront ceux qui sont chaque année prononcés au banquet de la salle Wagram qui, cette année, en raison de la crise, n'aura pas lieu.

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FAITS DIVERS DANS PARIS

Des bijoux disparaiuent

Un courtier en bijoux, M. Léon Piète, dix-neuf ans, rue Humblot, a imprudemment remis une bague de 6.000 francs et un bracelet de 8.000 francs à un individu indiqué comme susceptible d'être acheteur. Celui-ci a disparu avec les bijoux. Une enquête est ouverte par M. Pêne, commissaire de police du Faubourg-Montmartre. Les accidents de la rue

Quai Saint-Marcel, M. René Frémont. dix-sept ans, menuisier, habitant à Vincennes, 26. rue de France, qui circulait en sidecar, a été renversé par un camion dont le chauffeur a pris la fuite.

Rue Boissy-d'Anglas, une collision s'est produite entre une auto et un taxi. M. Chabaud, de passage à Paris, qui occupait le taxi, a été blessé à la tête. Beaujon.

Dans la chambre qu'il occupait, 7, passage Boulay, M. Georges Deinterick. cinquante-huit ans, a été trouvé mort. Une enquête est ouverte pour déterminer les causes du décès.

Un incendie a éclaté dans tes ateliers annexes d'une usine électrique, avenue de la Porte-de-Villiers. Les pompiers de la caserne de la porte Champerret ont maîtrisé le feu au bout de trente minutes. Mme Anne Vulllemeite, quarante-huit ans, habitant 196, rue du Bateau, à Aubervilliers, s'affaisse dans une rame du Métro la station « Pont-de-Flandre » et meurt à Lariboisière.

Une ronde nocturne a été effectuée dans le V- arrondissement six arrestations ont été maintenues.

Un malfaiteur a dérobé le portefeuille de M. André Latto, industriel, avenue Mac-Mahon.

Mme Decourde, blanchisseuse, se jette par une fenêtre de son logement, situé au deuxième étage, 29, rue Lesage. Neurasthénie. Tenon.

DANS LA SEINE

Chute mortelle

Dans une usine, rue des Gardinoux, à Aubervilliers, un maçon, M. Charles Cousin, âgé de soixante-deux ans, demeurant 29, rue du Port, méme localité, est tombe d'une hauteur de dix mètres et s'est fracturé le crâne. Il est mort à l'hôpital SaintLouis.

Un incendie, provoqué par un coùrtcircuit, a éclaté, l'autre nuit, vers 2 heures, dans un bâtiment en bois situé 187, rue Sadi-Carnot, à Bagnolet. Les pompiers de la localité ont maîtrisé le sinistre après deux heures de travail mais un laboratoire photographique installé au premier étage a été détruit et l'atelier de mécanique situé au rez-de-chaussée a été endommagé. Les dégâts ne sont pas encore évalués.

On a retiré de la Marne, à l'écluse de Créteil, le corps d'un jeune homme de dix-sept ans, M. Jean Vaillard. qui avait disparu, depuis le 19 octobre, du domicile de ses parents, 104 bis, avenue Raspail, à Saint-Maur-des-Fossés.

Au Comité national des métaux Le Comité national de la fédération des métaux, réuni 211, rue Lafayette, a envisagé la situation créée par le chômage. Il a conolu, tout d'abord, à la nécessité de soutenir les sans-travail de la corporation. Dans cet esprit, les délégués s'informèrent du fonctionnement de la caisse fédérale de chômage et étudièrent les moyens d'augmenter ses possibilités. Ensuite, le comité national s'est entretenu des menaces qui, de plus en plus, pèsent sur les conditions de travail acquises. Il a connrmé. une fois de plus, le désir bien arrêté des ouvriers de se dresser contre toute diminution de salaires. Le C. N. espère avoir auprès de lui, pour le soutenir, le gouvernement. Et c'est animé de cet espoir. qu'il s'est déclaré solidaire de l'action de défense des traitements menée par le cartel des services publics. Il estime, en effet, que la diminution des salaires et traitements des fonctionnaires ou assimilés pourrait être interprétée comme une approbation de la tactique de ceux qui ne veulent voir le remède à la crise que par l'abaissement des salaires dans l'industrie privée. En outre, le comité national a renouvelé son vœu de voir rapidement instituée la semaine de quarante heures.

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Un bigame condamné

2 ans de prison avec sursis Le jury de la Seine a eu hier à juger un bigame.

Cuisinier de son métier excellent cuisinier, puisqu'il faut tout dire Joseph Rovira, venu de l'Hérault à Paris, a épousé, tout d'abord, Baptistine-Rachel Carnavet, avec laquelle il avait déjà vécu maritalement.

Au mois de juin 1931, la jeune femme n'a plus reparu à son logis et le mari a engagé une instance en divorce. Le 10 décembre suivant, le tribunal, à la faveur d'un jugement par défaut contre l'épouse, ordonnait une enquête. Rovira, peu accoutumé aux papiers officiels, put-il se méprendre sur le sens de cette décision

Je me suis remarié, assure-t-il, me croyant complètement libre. Sinon, je ne serais pas venu me désh<fciorer Ici

Et il explique

Evidemment, je me croyais libre!

J'avais un « papier » du tribunal disant que « jugement était rendu » et mon acte de naissance était blanc! Que fallait-il de plus?

Si Mme Rovira ne se présente pas, la « seconde femme » de l'accusé, par contre, s'avance à la barre

Mon 'mari ne m'a pas dit qu'il était marié, entend-on. Mais, s'il me l'avait dit, j'aurais attendu. Oh j'aurais attendu une année s'il avait fallu rien ne pressait

M. Wehrel assure ensuite qu'il n'a pas laissé son client dans l'incertitude et que Rovira se savait parfaitement marié. Puis l'avocat général Honnard et Me Raphaël Adad discourent, le premier sans rigueur et le second sans inquiétude.

Finalement, Rovira est condamné à deux ans de prison avec sursis.

Eug. Quinche.

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Mardi 1" novembre.

LES PRINCIPALES

EMISSIONS FRANÇAISES

POSTE PAKISIKN (328 m. 20)

lï n., information» et revue de la presse du matin.

12 h. 5, à 14 heures, concert de musique enregistrée.

Poète et Paysan, ouverture (Suppê); Panorama musical (P. Llncke); Werther, air d'Albert (Massenet); Iphigénie en Aulide, ouverture (Gluck); Paillasse, arloso (Léoncavallo) Aida, air du Nil (Verdi); le Vaisseau fantôme, ouverture (Wagner); Samson et Dalila, fantaisie (Saint-Saens); les Pêcheurs de perles, c Je crois entendre b (G Bizet) le Chevalier à la roae (R. Strauss); la Truite (Schubert); Pelléas et Mélisande, sicilienne (G. fauré) la Vie de bohème, Que cette main est froide » (Puccini): Airs célèbres d'opéras ancien» le Barbier de Séville. la Dame blanche, la Fille du régiment, le Postillon de Longjumeau, Fra Diavolo. la Muette de Portici, Si f'étaia rdt.

A 13 h. 30. cours des valeurs de la Bourse de Paris.

18 h. 45, Journal du Poste Parisien.

19 h.. concert de musique enregistrée.

Le Trésor réclame 170.000 francs au receveur Tourencq

acquitté par le jury

La situation juridique du receveur Jean-Armand Tourencq, acquitté samedi par le jury, continue à provoquer au palais de justice la plus viije curioeité le cas reste sans précédent. L'absolution prononcée par les magistrats populaires, en effet, concerne le seul crime commis. Mais l'arrêt de la cour, nous l'avons indiqué, condamne M. Tourencq a. la restitution des sommes détournées.

Je rendrai l'argent immédiatement, s'écria alors le receveur. Peut-être aurait-il pu, en effet, rendre sur l'heure ces timbres, mais une question se. serait posée, celle du recel. II aurait fallu, sur l'heure égaliement, ouvrir de nouvelles poursuitas pour recel envers la personne qui détenait le trésor ainsi détourna. Et c'est pourquoi il était sage de ne pas provoquer de nouvelles « difficultés x. Tourencq, libéré le soir même, s'est rendu en banlieue, chez un parent. Le lendemain était un dimanche. Le second jour, hier, était journée de pont. Le troisième aujourd'hui même est encore férié. De sorte que ce n'est guère que demain que le receveur pourra s'acquitter de sa dette, non pas morale seulement, mais juridique. Et que rendra-t-il ? A supposer qu'il restitue tous les timbres qui restent en sa possession et l'on sait qu'ils se trouvent en piteux état il sera loin de s'être acquitté de sa dette. Car le Trésor, ainsi qu'il est d'usage, ainsi que la loi l'autorise et l'exige, réclame non pas les timbres seulement, mais l'intérêt de la somme représentée par les timbres.

Les timbres en soi, petits papiers gommés, ne sauraient rapporter, on le devine, aucun intérêt mais l'Etat n'en réclame pas moins 150.000 francs environ. Et les 805.000 francs en espèces que Tourencq a détenus plusieurs semaines après son arrestation, auraient pu rapporter, placés à 5 18.000 francs à peu près. Au total, c'est une somme, et en espèces, de 170.000 francs dont Tourencq se trouve débiteur.

Mais la versera-t-il ? Pourrait-il la verser ? On croit savoir qu'il est, avec le fisc des accommodements, et que le Trésor, malgré la loi, n'exigera peutêtre pas contre vents et marées les intérêts hypothétiques que pourraient rapporter des timbres flscaux

Les volontaires étrangera de la guerre raniment la Flamme

L'Association des combattants étrangers, engagés volontaires dans l'armée française pendant la guerre, a ranimé hier la flamme sur le tombeau du Soldat Inconnu. A 19 heures, la délégation a incliné ses drapeaux devant la dalle sacrée, en présence du général Gouraud, tandis que le capitaine italien Nazare-Aga, président de l'association, ravivait la flamme et qu'une magnifique couronne cravatée de bleu blanc rouge était déposée sur la tombe de l'Inconnu.

AUX HALLES HIER La viande sans changement.

Les beurres fins valent de 13 à 20 le kilo, et les ordinaires de 13 à 17.

Les œufs valent de 550 à 1.100 le mille. Les bries moyen moule de 160 à laitiers de 130 à 180 la dizaine. Les coulommiers double crème, 500 à 590 divers, 160 à 350 les camemberts normands, 180 à 380 divers, 50 à 200 le marolles, 400 à le gournay, 100 à 150 le neufchatel, 75 à 105 le pontl'évêque, 200 à 860 le mont d'or, 140 le chèvre 50 à 300 le cent.

L'emmenthal, 700 à 1.200 le comté et divers. 700 à 1.200 les 100 kilos.

lecteurs LES AwE N T U R E S D E In I C K E Y (.Une intervention dont Mickey se passerait bien.)

20 heures. « A propos de la Toussaint », causerie par M. Maurice Bourdet. 20 h. 30, concert symphonique par l'orchestre du Poste. La Légende dorée a avec le concours de Mlie Germaine Corney, de l'Opzra-Comique, et de Mlle Germaine Roger.

Au programme Ouverture de SaintPaul (Mende lssohn) Le Martyre de SaintSébastien (Claude Debussy) Saint-Julien l'Hospitalier, « la chasse fantastique > (Camille Erlanger) Les Béatitudes (César Franck) Sainte-Odile (Marcel Bertrand), chant et orchestre Hymne à sainte Cécile (Gounod).

22 h. 30, dernières nouvelles.

RADIO PARIS (1.724 m. 1). a h.. 12 h. 45, 20 h. 30, 21 h. 15, informations. 7 h. 45, Roae-Marie (Friml) le Vol du bourdon (Rimsky-Korsakoff) Scènes humoristiques (Léonard).

12 h Ouverture de Stradella (Iflotow); Oriseiid»» (Massenet) Entr'acte 3ymphonique de Messidor (Bruneau) te Roi d'Ya (Lalo) le Jongleur de Notre-Dame (Massenet) Chanson et danse du timbre d'argent (Saint-Saëns) Prière de Jeanne a' Arc (Gounod) le Chant de ta destinée (Dupont) Pavane pour une infante défunte le Tombeau de Couperin (Ravel) Pièce (Franc) Petite Suite (Pierné) Scènes pittoresques (Massenet).

18 h. 10, causerie agrtcole c L'exploitation intensive des pâturages par le bétail », par M. Voitellier, professeur a l'Institut agronomique.

LA PLAINTE DU MINISTRE DE L'AIR M. Brack, juge d'instruction, n'a pas fait le « pont a entre le dimanche et la Toussaint. Ce magistrat a procédé à une confrontation entre MM. André Bouilloux-Lafont et Emmanuel Chaumié. Bien entendu, les deux hommes ne sont point tombés d'accord et la confrontation n'a donné aucun résultat intéressant. en dépit des efforts de M. Brack.

On se souvient qu'au mois de juillet 1925, le faussaire escroc Lucien Colin, dit Serge Lucco, fut condamné par la cour d'appel de Paris à quatre ans de prison pour escroquerie. Il avait vendu à un Serbe 40.000 fusils Mauser qu'il n'avait jamais possédés et qu'il était hors d'état de se procurer.

Cette condamnation était intervenue à la suite d'aveux formels de Colin. Or ce dossier avait été communiqué à M. Brack, juge d'instruction, pour être joint à titre de moralité à la procédure de l'affaire de l'Aéropostale. Colin craint-il que ce dossier impressionne défavorablement ses juges futurs ? C'est probable, car l'inculpé vient de faire une démarche ayant pour but de faire retirer le dossier de 1925 du dossier de 1932.

Pour cela, il a simplement saisi le garde des Sceaux par l'intermédiaire de son défenseur, M' Raymond Hubert, réclamant la revision de son procès. Dans sa lettre, Colin affirme qu'il a menti en avouant qu'il était coupable et que d'ailleurs ses aveux sont en contradiction formelle avec tous les témoignages recueillis par les magistrats d'alors. Cependant, Colin a été condamné sur ces mêmes témoignages! On peut donc penser que sa demande ne sera pas prise en considération. M. de Lubersac avait, il y a quelques jours, par l'intermédiaire de M* Addé Vidal, réclamé sa mise en liberté provisoire étant donné le peu de charges pesant sur lui.

M. Brack, juge d'instruction, ne semble pas de cet avis, car Il vient de rejeter cette requête.

MOUVEMENT ADMINISTRATIF Est; nommé préfet de Tarn-et-Garonne M. Malick, secrétaire général de Seine-et-Oise, en remplacement de M. Bertholm, appelé sur sa demande à d'autres fonctions.

Cire Aseptine enlève ce

vilain masque

Pendant votre sommeil elle pénètre directement dans l'épiderme rêche rugueux, couvert de taches et d'imperfeotions elle l'adoucit et le détache de telle façon que, lorsque le visage est lavé, chaque matin, la vieille peau tombe gra.et minuscules, cependant que la jolie peau neuve et fraîche qu'elle reeonvrait prend sa place.

18 h. 20, le Prince Igor Danses polovtsiennes (Borodine) Sadko, chant htnaou le Coq d'or. Hymne au soleil (RimskyKorsakoff), enregistrés par Amellta GaliiGurci.

18 h. 50. chronique théâtrale, par Pierre Brisson.

19 h. 5. Réveiïe du soir (Salnt-Saens) Valse (Chopin) Dolly (Gabriel Fauré) Elégie, pour violoncelle (Massenet), interprétée par Roger Roulmé Chanson pour (Canal) Berceuse Fantaisie (Cetlier) Carnaval (Guiraud).

20 h., « La mélodie Italienne » Sonate (Vallaperti) Se l'aura apira (Caccini) Nina (Petgolèse) Mamma mia (Pecchino); Conta pe'me (Curtis) Come pioveva (Lama).

20 h. 45, Suite en si (J.-S. Bach) les Noces de Figaro (Mozart) Tannhœuser (Wagner) Fervaal (Vincent d'Indy) Air de la Création (Haydn) le Freischùt* (Weber) Requiem (Gabriel Fauré). TOUR EIFFEL (1445 m. 8). 12 h. Peer Cynt (Grieg) Clair de lune (Beethoven) Complainte russe Berceuse (Gaubert) ;.1a Mort de Chrysis (Février) Regrets (belibes) Mélodies populaires russes (arr. par Léoni) Ave Maria (Schubert) Chanson tzigane Intermezzo (Bizet). 17 h. 45. journal parlé.

18 h. 30. le quart d'heure de la Société universelle du théâtre. par M. Pau: Gsea. 18 h. 45. les actualltés.

19 h. 45, retransmission. depuis Radio-

LA VIE SPORTIVE L' ARSENAL » A BATTU LE RACING CLUB DE PARIS Joué au Parc des Princes, au profit 1 des œuvres des grands invalides de guerre, le match de football Arsenal 2 contre Racing Club de Paris, organisé sous le patronage du Journai, fut suivi par 20.000 spectateurs. Le public, en- c thousiaste, ne ménagea pas ses applau- dissements à la splendide démonstration de classique football faite par la célèbre équipe professionnelle de Lon- dres.

Dès le début, l'Arsenal montra toute sa virtuosité et, reprenant une passe de l'avant-centre Coleman, réussit le premier but à la première minute de jeu. Sept minutes après, il renouvelait sa prouesse.

Après quelques Incursions du Racing dans son camp, Arsenal bombarda les buts parisiens, défendus par Tassin qui, plusieurs fois, bloqua le ballon avec adresse.

Plusieurs shoots d'Arsenal manquè- rent pourtant de précision. Durant vingt-cinq minutes. les Britanniques quittèrent rarement le camp du Racing, les rares offensives parisiennes échouant sur des maladresses de Diagne, déplacé au poste d'ailier droit. Un troisième but fut marqué par l'ailier anglais Bastin.

Le Racing, nullement découragé, tenta, par des actions de Veinante et Galey, de percer la défense d'Arsenal, mais le gardien de but Moss fit preuve d'une grande maitrise par d'impeccables arrêts et des dégagements à longue distance. Une chance unique du Racing fut perdue par un mauvais shoot de Diagne.

A la mi-temps, Arsenal 3, Racing 0. Après le repos, Arsenal modifie sa ligne d'avants et Lambert remplace au centre Coleman.

La défense du Racing se montre vigilante pendant quelques minutes, mais, shootant en pleine course, Bastin marque le quatrième but pour Arsenal. Scharwarth se montre bien actif et donne le ballon à Galey et Veinante, qui réussit le premier but du Racing. Par un beau plongeon, Moss arrête un shoot dangereux. Le jeu devient dur, les fautes sont fréquentes et le public devient houleux.

Un puissant shoot de Lambert est paré au poing par Tassin. Le Racing attaque et Diagne réusait à marquer le deuxième but pour le Racing. Nouvel effort des Parisiens. Par un rapide dribbling, Halme reporte le jeu dans le camp du Racing. Tassin pare un shoot de Halme, mais Bastin reprend le ballon et marque pour Arsenal.

Les Britanniques menacent encore, et finalement Arsenal bat le Racing par 5 bute à 2.

Le banquet

Après le match, joueurs et dirigeants des deux équipes se retrouvèrent au Journal où un diner leur était offert. Au dessert. MM. Alexis Caille, au nom du Journal; Bernard Lévy, Chapman, Samuel Singwood, Drigny, capitaine Legendre, commandant Goujon, colonel Brugier. soulignèrent le succès remporté par le match et rendirent hommage aux joueurs des deux équipes qui se dépensèrent sans compter au profit d'une belle oeuvre.

LE 1T MATCH DE FOOTBALL PARIS-LONDRES

Au stade Buffalo sera disputé cet après-midi, à 14 h. 30, le 17* match de football entre les équipes de sélection de Paris et de Londres.

Les grands clubs de la London League ont fourni leurs meilleurs joueurs, dont Vole, Burling, Williams, Hewlett, Wingfleld.; l'équipe de Paris comprendra Pavillard, Monsallier, Peythieu, Labro, Guézou, etc.

LA JOURNEE SPORTIVE

Cyclisme, à 14 heures au Vélodrome d'HIver, Grand Prix de la Toussaint.

Bugby, h. 30 au Stade Jean-Bouin, Aviron Bayonnais contre Stade Français. Les avocats au miuiatère de la Justice A la suite de l'importante manifestation qui avait réuni dimanche à Paris de nombreux avocats venus de tous les coins de France, une délégation composée des bâtonniers Gabriel-Arnaud président de l'Association nationale des avocats Fernand Payen, du barreau de Paris Lemaitre, président de la conference des bâtonniers de M* Jean Appleton, président-fondateur de l'Association dés avocats et des membres du bureau, a été reçue hier matin par le garde des Sceaux et au ministère du Budget.

Il semble que les avocats aient apporté aux pouvoirs publics des propositions de collaboration susceptibles de mettre fin à tout conflit et assurant le respect de leurs règles professionnelles.

Il faut voir dans cette heureuse solution le résultat de l'intervention de M. Marchandeau, sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, qui avait accepté de présider le déjeuner de l'Association nationale des avocats, qui s'honore de le compter parmi les membres de son comité directeur.

LA NAVIGATION FLUVIALE Haute Seine Bray-sur-Seine, 1 m. pont de Montereau, 1 m. 91 pont de Melun, 2 m. 60 écluse de Varenne. 2 m. 30; écluse de Port-è-l'Anglais, 3 m. 89. Seine fluviale Andrésy, 2 m. Mantes. 3 m. 48 Méricourt. 4 m. 39 Damery, 2 m. 15.

Strasbourg, du concert donné sous la direction de M. de Villers.

20 h 30. retransmission, depuis ta salle des concerts du Conservatoire de Paria les Béatitudes (César Franck).

PARIS-P. T. T. J447 m.). 8 h.. Informations.

12 h. chronique du tourisme.

12 h. 30, concert.

18 h. 15, Radio-Journal. Cours d'allemand. Musique enregistrée.

20 h. 15, causerie par M. Daniel Auge, Ingénieur c Un combustible économique: le coke de gaz. » Causerie « L'habitation française. Hier à aujourd'hui pour annonceur demain a, par M. Lebret. architecte en chef de la Ville de Paris. 20 h. 30, diffusion depuis la salle du Conservatoire les Béatitudea (C. Franck). RADIO-VITUS (308 m.). 20 h., causerie par M. Degueldre c Où sont les morts ? »

20 h. 30, concert pour la Tbussaint Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus Benedictus; Toccata (Gigout) Choral (Bach) Tenebree factas sunt (Giovanni) Improvisation (Viorne) Tantum ergo (De Vittoria) Taccafa (Boelmann) Christua resurgens, chœurs de l'abbaye de Solesmes Elégie (G. Fauré) Aria (Pergolèse).

RADIO-STRASBOURG (345 m. 2). 19 h. 45. Alceste (Gluck) Ave Maria (Schubert); Rêverie (Schumann); la Vierge (Massenet) Nocturne pour violon et piano (Chopin-Sarasate) Choral, Prélude, Choral et Fugua (C. Franck).

LES COURSES Hier à Saint-Cloud. Les résultats PRIX DU CŒUB-VOLANT

lA v. aux ench. 7.500 fr. 2.400 m.) 1. Vala (Whittinghem) .G 13 à M. J.-D. Cohn P 8 » 1. Dom Rêveur (A Cabousaat).P 8 60 Lanikez (J. Rosso) 4. Prune au Jus (C. Carratt). Non placés Arthur (G. Duforez) Tokio (G. Bridgland) Le Sor:1er (Delaurle). Distapces 2 long., 3 long. à. 10 long. Sept partants. PRIX DE BEAUVAL

(Handicap. 15.000 francs. 2.100 mètres) U Fleur d'Alsace (G. Duforez)..G à M. Simon Guthmann.P 13 50 2. Dupleix (M. Lynch).P 3. Radoline (E. Mantelet) P 13 » 4. Archimède II (L. Bosch). Non placés Sidzouma (A, Rabbe) The Abysslnlan (C. Elliott) Xudan (G. Brldgland) Greekford (W. Jonhstone) La Vague (C. Herbette) Isabel (A. Ohéret) Fortitude (E. Tournié) Adriatique (B. Rosen). Distances 1 long, i, encol., long. Douze partants.

PRIX DE VILLECBESNES

(A v. aux enoh. fr. 1.500 m.) L Epine Verte (H. Bonneau) G 2960 à M, Antoine Monnat.P 9 » 2. Wllma (H. Brierre).P 25 > 3. Claquette (P. Villecourt) P 15 > 4. New Potatoe (R. Cadot). Non placés Scaramus (Mantelet) Blank Chèque (Bonaventure) Crinoline II (Vaissier) Manolyta (Sautour) Raiponse 4G. Duforez) Courcité (W. Johnstone) La Duse (F. Hervé) Empédocle (C. Bouillon) Buisson Ardent (R. Ricaud) Chardon Bleu II (M. Margot) Allioli (L. Robson) Claudlus (A. Martinez) Zibeline (L. Bosch) Stella Maris (E. Durand) Damback la Ville (R. Leurson); Free Town (J. Rosso); Mirifique II (A. Lavialle) Giacinta (L. Vaixelflsch); Zanritsa (J. Harper); Zuleika (C.-H. Semblat). Dlstances 1 long.. 2 long., 1 iong. à. Vingt-quatre partants. PRIX DE FLORE

(50.000 francs. 2.100 mètres)

L La Bourrasque (G. Dutorez).G 17 à M. G. Beauvols P 2. Fée Estérel (C. Bouillon) P 3. Kiddie (W. Johnstone) P 7 50 3. Malina (C.-H. Semblât) P 6 Non placés Broadway Melody (L. Robson) Blèvres (A. Rabbe) Good Bess (C. Elliott) Pure Folie (A. Hatton); Mélusine (L. Vaixelflsch). Distances 2 long" courte tête, dead beat. Neuf partants. PRIX MAXIMUM

(50.000 francs. 4.500 mètres)

1. Dark Dew (C.-H. Semblât) G 36 » à M™« H. Palmer P 22 » 2. Langennerie (G. Dutorez).P 23 > 3. Honour Bound (B. Roaen) 4. Rose Croix (F. Hervé). Non placèe Eponge (P. Villecourt). Distances 2 long.. long., 8 long. Cinq partants.

PRIX MONT BERNINA

(12.600 francs. 1.300 mètres)

1. Le Sarrazin (R. Ferré).G 124 > à M. Sydney Platt P 28 50 2. Camping (C. Bouillon).P 7 3. Jarnac (C. Sautour).P 10 4. Dorando (A. Hatton). Non placés Porpoise (C.-H. Semblât) Tout en Gris (R. Lock) Garçon Royal (F. Hervé) Dick Whittington (W. Johnstone) Makouba (J. Peckett) Red Plum (G. Duforez) Grande Sœur (C. Herbert) Nartha (E. Goldin) Stérec (R. Brethès) GlycBre (M. Lynch). Distances tête, 1 long.. encol. Quatorze partants.

Aujourd'hui à Auteuil, 13 h. 15 MONTES ET PARTANTS

Prix Bride-Abattue, haies, à vendre aux enchères, 10.000 fr.. 3.100 m. Charançon 68 (Ed. Haes) Ramingue 68 (P. Sentier); Royal Peace 68 (G. Brillet) Triple Pattes 64 (G. Brillet) Royaumont 64 (P. Legros) Fifrelis 64 (R. Lock) Vicaire Savoyard 60 (J. Frigoul) Potache 60 (J.-G. Costadoat) Bayonnais 60 (A. Palmer) Pierrot Gourmand 60 (G. Cervo) Oman 60 (R. Trémeau).

Prix Héros XII, steeple-chase, 20.000 fr., m. Monroé 72 (M. Lacaze) Les Bossons 71 (P. Riolfo) Le Drapeau 71 (M. Dalré) Dark Mystery 71 (C. Gardiner) p Stanley Falla 71 (N. Kriegelatoin) Montecasino 71 (L. Niaudot) Gabelin 70 (M. Théry) Applo Claudio 68 (R. Olio) Samba 67 (J. Frigoul) Yamato 67 (R. Roueille) Calomel 64 (Maupas) Excelsior 64 (Lue) Briquebec 64 (Morel).

Douteux Sucrier 70 (X.).

Prix Finot, ex-Prix de l'Avenir, 386 Biennal, haies, 1™ épreuve, 100.000 fr., 3.100 m. Galllée II 63 (P. Sentier) La Pommeraie II 63 (M. Bianco) Copacabana 63 (A. Kalley); Pourquoi Pas II 63 (Teasdate) The Sentry 63 (R. Bapniard) Thieffry 63 (J.-G. Costadoat) Potentate 63 CE. Feger)'! Mon Cfiër 63 (Ed. Haes) Premier Janvier 63 (J. Luc) Le Solitaire 63 (S. Buah) Lands End 63 (T. Dunn) Houetteville 63 (M. Théry) Le Commissaire 63 (M. Bonaventure) Kampong 63 (R. Dubus) Roi du Jour 63 (H. Howes).

Prix de l'Anniversaire, steeple-chase, handicap, 50.000 fr., 4.500 m. El Hadjar 76 (M. Bonaventure) Derby 68i (P. Sawicki) Trocadéro 67 (J. Luc) Surprenant 66 (R. George) Telegram 66 (J.-G. Costadoat) Grey Girl 66 (R. Trémeau) Iron Legs 66 (L. Nlaudot) Bouchon 64J (R. Bagniard) Regalon 64 (R. Dubus) Miss France 63 (H. Howes) Portland 63 (S. Bush) Brida 62 (G. Cervo) Martinet 61 (H. Gleizm) Light Brigade 61 (R. Feger) Bonne Histoire 60 (J. Teasdale). Douteux: La Frégate 71 (T. Riolto); Le Grand Saint Hubert, 66 (P. Hamel). Prix Général de Biré, steeple-chase militaire, hors série, 15.000 fr.. 4.500 m. Anubis II 78 (M. Dodeller) Isballad 76 (M. Bégou) Le Juste 76 (M. de Tarragon) Mon Fétiche 77 (M. Berger) Toscane 74 (M. de Vulpian) Philibert 74 (M. Courret) Cordon Rouge 72 (M. Volpert) Mimizan 72 (M. du Corail) Juna 72 (M. de Toulouse-Lautrec).

Prix Ardent II, haies, handicap, 20.000 fr., 3.800 m. Prophète 68i (R. Dubus) Arioste 67 (R. George) Fonspertuis 66J (J. Luc) Chevalier Bayard (R. Trémeau) Les Bossons 65i (P. Riolfo) Sacols 65 (H. Brierre) Cotillon III (H. Howes) Walencia 62 (S. Rochet) KUkenny 611 (G. Cervo) Santos 601 (P. Sentier).

NOS PRONOSTICS

Prix Bride Absttne Royaumont, Potache. Prix Héros XII Yamato, Excelsior. Prix Finot Ec. M. de Rlvaud, Roi du Jour. Prix de l'Anniversaire El Hadjar, Grey Girl. Prix Général de Biré Anubis II, Mimizan. Prix Ardent II Fonspertuis, Les Bossons.

RADIO-TOULOUSE m.). 12 ho 15. 15 h. 15. 16 ho 15. 19 h. 15. 22 h. 15. informations.

14 h. 15, 17 ho 15, cours commerciaux 12 h. 30, culte catholique.

13 h., les Rosés blanches Una nuit à Monte-Carlo (X) le Régiment de Sombreet-Meuae (Planquette) Pensée d'automne (Maasenet) Nocturnes (Debussy) la Voix des cloches (Luigini) Menuet en sol majeur (Beethoven) Danse norvégienne (Grieg). 17 h. 30, la Marche des masures (Sehelt): Ia Paloma (Irradier) Tesoro mio (X.) Matin, Jour et Nuit (Suppé) Manola (Libérât!) le Soldat de chocolat (Strauss): la Veuve joyeuse (Lehar) Cinquante ans d'nvêrettes (Misrak).

18 h. 15. la Violeterra (Padllla): Sérénade de Montmartre (De pu) Seul (Lanely) les Grands Yeux de Miml Pinson (Marinier) Retraite de Crimée (Magnier) le» Padres (Adklns) Marché du saire (Mendflssohn) Marcha de l'emblème national (Baprley) le Chant du désert (Romberg) Andante de la Symphonie italienne (Mendelssohn) For«i»»imo (Peigel) Eglogue (Rabaud).

19 h. 30. Ctrculez (Chagnon) Tropiques (Mercier) Se tue para siempe (Pettorossi) Entre suenos (Bianco) Soy un arlequin Suspiros (Canaro) les Nocea de Jeannette (Massé) Virtorla et ton hussard (Abraham) Mignonne amte (Fréjean) Déld (Lenoir) Sa robe blanehe (Dantderff) T'nimer et partir (Bore)) Valse mimosa (Sidney) Pot pourri 1931 (Don-

Après avoir échoué au baccalauréat une jeune fille disparaît

Samedi après-midi, Mlle Elise Thersoit, âgée de dix-huit ans, dont le père, pasteur, habite Neuilly-sur-Seine, s'était rendue à la Sorbonne où devaient être proclamés les résultats des examens du baccalauréat.

Comme elle ne figurait pas parmi les candidates admises, craignant sans doute d'être réprimandée, elle ne rentra pas chez elle, laissant ses parents dans une inquiétude profonde.

La police a été avisée, mais, jusqu'ici, aucun renseignement n'a pu être recueilli et l'on craint malheureusement que Mlle Thersolt n'ait attenté à ses jours.

PLUS DE 60.000 PERSONNES TOUS LES ANS

Les statistiques de la mortalité en France révèlent que, chaque année, plus de 60.000 personnes succombent à une affection cardiaque

Or d'après une communication à l'Académie de médecine, nombre d'accidents cardiaques seraient imputables au mauvais état du système nerveux, plus précisément des nerfs vaso-moteurs commandant les réseaux capillaires et veineux.

Cela confirme donc l'influence capitale du système nerveux sur le fonctionnement des différents organes, et ainsi, également, se démontre à nouveau pour ceux dont les nerfs sont affaiblis et trop sensibles aux émotions et aux fatigues, la nécessité de faire usage de cette incomparable médication que sont les Pilules Pink, médication d'autant plus précieuse qu'elle ajoute à sa puissante action tonique sur le système nerveux, de remarquables propriétés qul assurent la reconstitution de la richesse du sang en globules rouges, en hémoglobine et en éléments nutritifs.

C'est, du reste, en raison de leur Incomparable action sur l'organisme en général, que les Pilules Pink sont considérées comme un des remèdes les mieux compris contre l'anémie, la neurasthénie, l'affaiblissement général, les troubles de la croissance et du retour d'âge, les maux d'estomac, l'épuisement nerveux.

En vente dans toutes les pharmacies. Dépôt Pharmacie P. Barret, 23, rue Ballu. Parts, 8 francs la botte, 45 fr. les 6 bottes. plus 0 fr. 50 de timbre-taxe par botte.

tal) Rive de bohémien (Noldar) Tu es la poésie (Hollaender) Songe d'une nuit d'été (Allan) Roearina (Alex) Puis-je danser 1 (Kalmann).

le Chanteur inconnu (Sylviano) Une heure près de toi (Robin) le Congrès s'amuse (Heyman) Marions-nous (Whiting) Il est charmant (Moretti) la Fille et le Gargon (Gilbert) Auprès l'amour (Erwin) Marius (Marcel Pagnot) Succès Paramount (Moraweek).

22 h., la Valse de sa mdme (Peyronnin); Rupture (Léojac) le Petit Bal du milieu (Vacher) Du bagout (Peyronnin) Je vous aime, du film En bordée (X.) A qui mieux mieux (Pillevestre) ta Moldava (Smetana) Carmen (Bizet) Cortège nuptial rosé (Rhode) ta Parade des soldats d'étain (Jessel); Chez le pharmacien (Bach et Laverne).

23 h., Tous les deux Marie-Louue Brise-pied; Toujours jeune (Cayla); Deaurille (Corbln); Sieiîiana (Resplghl) Czardas (Monti) Habanera (Sarasate) Symphonle no 8 en mi (Beethoven).

0 h. 5. musique anglaiae.

RAD10-L. L. (370 m.). 12 h. 30. concert. 13 h. et 19 h., informations.

UN FACTEUR INDELICAT VOLAIT DES PLIS CHARGES Depuis quelque temps le receveur des postes de Vincennes était saisi de nombreuses réclamations concernant la disparition de lettres chargées. Le fonctionnaire déposa une plainte entre les mains de M. Fouquet, commtssaire de police, qui ouvrit une enquête. Le magistrat put établir que les pUa étaient dérobés par le facteur auxiliaire Demortis, âgé de vingt-cinq ans, domicilié à Neuilly-Plaisance (peine-etOise).

Celuicl avoir tenté d'abord de riter, il se decida & avouer que, depuis plusieurs mois. il s'emparait des lettres chargées pendant le triage et en retirait les billets de banque qu'elles contenaient. Le montant des vols atteindrait plusieurs milliers de francs.

Demortis a été envoyé au dépôt.

Pourquoi J'emploie les Saltrates Rodell Par

S.A.R. Princesse YO-HAY-TONG

Depuis que j'ai commencé â

employer les Saltrates Rodeil, je n'ai jamais plus eu un cor, et mes pieds ne me dounent jamais plus aucun ennui, même après mes danses les plus difficiles. Ce bain laiteux oxygéné calme et repose mes pieds comme rien d'autre ne le fait

Les Saltrates Rodell sont partout recommandés et vendus par les pharmaciens avec garantie de remboursement et à un prix insignifiant. NOTE IMPORTANTE. -Tous ceux qui •ouffrent des pied. doivent lire le nouvel ouvrage du Docteur Canin. Il vous ùmifiu* le moyen de vous débarrasser. tout j«m»U, des cors et de la «ouffrance que proT<wii»»nt les pied. fatigua* et meurtris. l'ria 10 rn. En vertus d'un arrangement »piti*t. un exemplaire sera envoyé gretuitem*rt à t?ut lecteur de ce journal tpi en ici» ic demande pendant 10 jour» qui «uivrop: la date à laquelle paraitra cet articlt. Ecrire Phùnna ci. Normale (Service 3 AE ) rua Orouot. 19. Paris. Ne pas envoyer d'argent.

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LANGENEERG (172 n:. 4). 12 Egmont (Beethoven) Andante de la So'uUe en fa mineur (Brahms) A:idanic (Ts/'haïkowsky) Préludes (Liszt) Xitiilntion (Massenet) Danse macabre (Ssint-Sièns) Rêve de la Pucelle d'OrlCans (Uouncl) I Caro mio ben (Glordano) Marche funèbre (Chopin).

19 h.. Quartette en mi bémol majeur op. 109 (Reger) Quartette en ré majeur (Mozart).

DAVENTRY (1.554 m. 4). 12 h., orgue. 12 h. 45. le Dieu du tonnerre (Howgill) Ballet d'tfenrj VIII (`:on;on) Première Valse (Robrecht); VI l'eviio (Battle); Clair de lune sur la rivière (C>ro<.nj t(:énade du chanteur C'Crry) Ba'.loi de Ff.vsl (Gounod) Enho des basU-nts (Kl.iy); Guitare (Moszkow.5!:y) Amour luisant (Lehar). 16 h. 30. Orphée aux en'ert l'Adieu (Schubert) SCrénadc fsgaowjie (Glazounow) le Monde de ir. Ir.tc 'îmyrin): Berceuse (Fauré) Tannhœuser (Wagner) le Chant du désert (Uombcrg) Gopnk (Moussorgsk;-).

18 h. les t;a3?s do la musique les Amours du poète, suite (Sc'aumann). 19 h. 20. Anacrton (Cherubir.l); Eiehlrmd memories (nfac Cttnn) Ciianls paroles n" 14 (Mcndclssohn) Co.ombia (Mac Kenzie) Jeanne d'Arc (Cour.od).

21 h. 20. le Soir des Morts, une comédiemiracle en 4 scènes par R. Walke.

22 h. 20. danses.


CONCOURS DE SLOGANS 25.OOO FRANCS

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Le slogan est une phrase lapidaire, incisive, imagée, offrant l'aspect d'une devise commerciale en prose ou en vers, dont la caractéristique estde pouvoir s'inciser aisément dans l'esprit. EXEMPLES « Un meuble signé Lévitan. est garanti pour longtemps ». « André. le chausseur sachant chausser « La colle Grip-Fix ne promet pas. elle tient Les lecteurs sont invités à rédiger des slogans analogues pour les marques ci-dessous. Ces slogans devront leur être envoyés directement et en toute propriété, avant le 30 novembre, sur carte postale à 0.40 ou sous enveloppe affranchie à 0.50 portant la mention t « Coneonrs de slogans ». On peut envoyer un ou plusieurs slogans à la même maison et il n'est pas obligatoire d'en rédiger pour toutes les marques.

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Le 30 Novembre prochain, date de la clôture du concours, les maisons ci-dessus feront un choix parmi tous les slogans qu'elles auront reçus et adresseront aux Etablissements M. D., 22, rue de l'Arcade, Paris, la copie des trois qu'elles jugent les meilleurs. En possession de ces meilleurs slogans, un jury composé de un homme de lettres, un journaliste, un publiciste, un commerçant et un industriel, procédera au classement final et attribuera les prix suivants 1" PRIX » » 5.OOO x » 2.5OO 48 1.500 58 y, t.OOO Et 10 PRIX de 5OO francs, TOTAL 25.000

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Tous les slogans primés ou non resteront la propriété des marques.

Les résultats complets du concours seront publiés dans Je PETIT PARISIEN à la date du 31 décembre prochain.

DONT LA PUBLICATION NE SERA PAS RENOUVELÉE.

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Il sera procédé, le' lundi 7 novembre 1932, à 9 heures et à 14 heures, au magasin du service commercial des Chemins de fer de l'Etat, 15, boulevard de Vaugirard, à Paris (15,), à une vente aux enchères publiques. volontaire, judiciaire et en détail, de colis et objets laissés en souffrance ou tombés en épave sur le réseau. Cette vente comportera, en général emballages vides divers, un bac en ciment (avarié). Matériel d'entreprise. Vins et spiritueux en fûts et en caisse, menthe verte, eau minérale. Morue, sel, sucre, café, épicerie, boisson hygiénique. Tourteaux, provende, graines. Pièces de machines, outillage, aciers, amiante cardée, joints amiantes, une bal!adeuse, huiles à graisser. T. S. F., phono. accus, meubles, literie, appareil à rep user. Tissus, linge, garde-robe, malles, mai.ettes, sacs. paniers contenant ii'^rs. bimbeloterie. lunetterie. marofulncu», articles le bazar, cannes, parapluies, bijoux, etc. Les objets ne seront visibles qu'au moment oe la vente. L'administration des Chenv^s de fer de l'Etat décline toute responsabilité au sujet de la conservation des objets à partir de l'adjudication. Enlèvement Immédiat A défaut, Il sera perçu un droit de magasinnage, au taux du tarif en vigueur sur le réseau, qui commencera à courir le lendemain de la vente.

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CHEMINS DE FER DU P.-L.-M. Préparez votre visite à la foire gastronomique de Dijon. L'annuelle foire gastronomique de Dijon ouvre ses stands du 5 au 20 novembre 1932. Tout ce qui se boit, se mange ou se rattache à l'art culinaire y sera exposé. Nos colonies et nombre de pays étrangers y seront représentés. Voilà qui promet de curieuses surprises, d'autant plus que, pendant toute la durée de la foire, les restaurants de la ville serviront, comme de coutume, à leurs clients le même plat du jour suivant un programme établi d'avance. Mais Dijon, justement comparée à un musée en plein air, réservera à ses visiteurs un plaisir plus délicat que celui de faire des repas d'une exceptionnelle saveur celui d'admirer ses monuments, ses maisons, ses rues et tout un ensemble architectural, évocateur du passé glorieux de la ville. Vous aurez d'autant plus loisir d'admirer ces merveilles que les billets d'aller et retour délivrés pour Dijon par les gares P.-L.-M. pendant la période du 4 au 20 novembre 1932 sont valables jusqu'au 21 novembre inclus.

Notez enfin que les groupes d'au moins 10 personnes justifiant de leur adhésion à une même organisation commerciale, industrielle ou agricole légalement constituée, se rendant à Dijon pour visiter la foire gastronomique, bénéficient d'une réduction de 50

Exposition générale agricole de Lyon. Lyon, ville d'art et d'histoire, vaut, par elle-même, une visite. Ne ferez-vous pas cette visite à l'occasion de l'Exposition générale agricole qui ouvre ses portes du 6 au 13 novembre 1932 ? Vous aurez le temps de voir l'exposition, la ville et même ses jolis alentours, puisque les billets d'aller et retour délivrés pour Lyon par toutes les gares des grands réseaux, du 5 au 13 novembre seront valables exceptionnellement jusqu'au 14 novembre. Vous profiterez, par ailleurs, de l'émulation des maitres-queux lyonnais, en l' occurence, pour goûter les excellents plats caractéristiques de la cuisine lyonnaise dont la renommée n'est plus à faire. Rappelons que les groupes d'au moins 10 personnes, faisant partie d'une même organisation commerciale, industrielle ou agricole légalement constituée, se rendant à Lyon pour visiter l'Exposition, bénéficient d'une réduction de 50

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