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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1932-07-19

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 19 juillet 1932

Description : 1932/07/19 (Numéro 20230).

Description : Note : Dernière éd..

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k627429z

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/12/2010

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M. Herriot négocie a Genève avec les Anglais et les Américains,

Sur certains points importants de la résolution Benès l'accord est d'ores et déjà réalisé, mais l'entente reste encore à faire sur l'aviation de bombardement, les effectifs et les réductions budgétaires

Genève, 18 juillet.

DE NOTRE EXVOYË SPtCI.U.

M. Herriot et ses collaborateurs, MM. Paul-Boncour, Georges Leygues et1 Paul Painlevé, viennent d'avoir une rude journée. Arrivés ici ce matin à j 7 h. 50 pour assister presque aussitôt à une conférence générale de la délé- gation. française, ils n'ont, pour ainsi dire pas cessé jusqu'à ce soir à 21 heures de procéder à des échanges de vues, soit entre eux, soit avec les représentants des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Certes, au cours des longs entretiens qu'ils ont eus du côté américain avec MM. Gibson, Norman Davis et Swanson, et du côté britannique avec sir John Simon et ses trois collègues du War Office, de l'Amirauté et de l'Air tous les trois venus spécialement de Londres ils ont fait d'excellent travail. Néanmoins, à la an de cette première journée de discussion de textes et d'échange de papiers, le^ trois points d'accrochage sur lesquels nous avons constamment attiré l'attention aviation de bombardement, effectifs et réductions budgétaires subsistent encore et il y a toute raison de penser que la journée de demain devra être entièrement consacrée à les faire disparaître. Voici quelles sont jusqu'à présent, entre Français, Attgdais et Américains, les parties de la résolution Benès sur lesquelles l'accord est fait. L'entente existe d'abord sur la totalité du préambule que nous avons publié et notam- ment sur les deux principes direc- teurs qui sont, suivant les termes mêmes de la résolution, la base des' déclarations du président Hoover, à savoir

1° Qu'il sera effectué une réduction substantielle des aomements mondiaux qui devra être appliquée simultané- ment aux iM&r et aériens, et 2. qu'un: premier j but à atteindre est de renforcer les moyens de la défense par rapport ceux de l'agreasion.

Ce sont là des principes interdépendance absolue des trois ordres d'armements et renforcement des moyens de défense que les repré- j sentants de la France ont toujours soutenus à Genève. Dès l'instant- qu'ils sont également acceptés par les Anglais, et surtout par les Américains, toute difficulté disparaît

Mais il ne s'agit là que de formules générales. Si l'on passe maintenant aux conclusions pratiques à donner à la première phase de la conférence, c'est-à-dire aux mesures concrètes qu'il convient d'enregistrer et qui devront trouver place plus tard dans la convention de réduction des armements, voici les points d'entente acquis Pour l'interdiction de la guerre chimique, bactériologique et incen- diaire;

2° Pour une limitation du tonnage unitaire des chars de combat.

Les grosses pièces d'artillerie

Si on est moins avancé en ce qui concerne la réduction du calibre des

Le sénateur américain Swanson

grosses pièces de canon, on a néanmoins enregistré un progrès touchant la grosse artillerie de terre. On se rappelle que nous avions souligné la formule heureuse trouvée par M. Beaès, pour lier son sort à celui de la grosse artillerie de marine.

Le calibre maximum de l'artillesie terrestre, avait-il écrit, sera fixé à un chiffre aussi réduit qu'il sera posaible de le faire pour le calibre maximum de l'artillerie navale. »

Au cours de la négociation qu'il a menée avec les Anglais, M. PauiBoncour paraît être arrivé à leur faire admettre cette liaison. Il importe maintenant d'amener les Américains à la même conception. Or on sait qu'ils demeurent fermement attachés à leurs mastodontes cuirassés de 35.000 tonnes et aux pièces de 450 m/m. dont ils sont munis. A moins qu'ils ne modifient cette position, la réduction du calibre de l'artillerie parait sérieusement compromise.

Le contrôle des armements

Un autre point qui est acquis et auquel nous attachons, nous Français, la plus haute importance, est celui du contrôle. Nous avons publié ce matin le paragraphe 2 de la résolution Benès touchant l'établissement de la commission permanente du désarmement, sa constitution et ses pouvoirs qui pourront être étendus c autant il apparat-

Sir Herbert Samuel

tra nécessaire pour lui permettre de s'assurer efficacement de l'exécution de la convention D. Ce texte, qui don- nera une valeur réelle à la future con- vention, est accepté aussi bien par les Anglais que par les Américains. C'est, ainsi que le Petit Parisien l'écrivait hier, la clé de voûte de la réduction des armements. On ne saurait donc se montrer trop satisfait du progrès accompli à cet égard.

Entente encore et entente importante sur l'ancien paragraphe 9 de lal résolution Benès d'après lequel « des règles de droit international seront formulées en fonction des dispositions relatives à l'interdiction de l'emploi des armes chimiques, bactériologiques et incendiaires, ainsi que du bombar- dement du hauf des airs, et seront complétées par des mesures spéciales pour le cas de violation de ces dispo- j sitions >. Accord également pour la création d'un comité spéciale qui devra élaborer un programme de surveillance et de réglementation à appliquer au com- merce et à la fabrication privée des armes et des matériels de guerre surveillance et réglementation que nos délégués n'ont cessé de réclamer i depuis des années.

Entente aussi dans un autre domaine, toujours entre Français, Anglais et Américains, pour remettre à plus tard la discussion de la demande allemande d'égalité des droits. Sur ce point encore, c'est la formuie habile Làli>_£apporteur,' M. Benès, qui l'em1 porte, mais elle a été déplacée. Du début de la deuxième partie de la résolution initiale, elle est passée presque à la fin de la troisième, mais stipule toujours. que c la présente résolution ne préjuge en rien l'attitude de la conférences à l'égard de mesures plus larges de désarmement 1 qui seraient proposées tton plus que les décisions à prendre eoneernant les propositions de nature politique pré- sentées par diverses déiégations Jo.- Il va de soi que la proposition fran- çaise de constitution d'une force in- ternationale est vouée au même sort que la demande de M. Nadolny. Albert JULLIEN

<Im suite à la troisième page.)

POUR ET CONTRE Il faut être de qon temps. Une jeune femme qui aspirait à une vie facile. désordonnée et aventureuse; se garda bien de se parer d'un titre nobiliaire avantageux et fantaisiste; elle se garda bien aussi daller dire qu'elle était « fille d'officier supérieur Il y a de vieilles traditions qui ne sont plus de saison à notre époque démocratique, civile et sociale.

La jeune femme, qui voulait s'amuser et qui voulait, dans le monde où l'on s'amuse, cueillir des succès de qualité, se fit passer pour avocate. Avocate à la cour, hé oui Aussitôt, en la bonne ville de Nice où elle avait provisoirement élu domicile, la jeune femme se trouva lancée. Non pas Is lancée au palais de justice, mais lancée dans les boîtes de nuit et dans les casinos. Et c'était bien cette célébrité qu'elle recherchait.

Partout où il avait une fête, on trou- vait la délicieuse « :avocate qui ne rou- j (tissait certes pas de sa noble profession. qui se flattait, 'au contraire, de défendre et la veuve et l'orphelin.

En fait de cour, l'avocate à la cour en eut bientôt une, composée de soupirants élégiaques. de quinquagénaires éperdus et de hautes personnalités tendrement énamourées.

Mais l'exquise « avocate était très sérieuse ». Elle savait qu'une jeune femme qui entend tirer profit de sa légèreté doit aujourd'hui avoir l'air très sérieux. Elle savait que tout homme, aujourd'hui, a la prétention de conquérir des femmes « sérieuses », qui ne doivent manquer de sérieux qu'à son propre bénéfice, à l'exclusion de tout autre candidat. La jeune femme négligeait les frivoiités ordinaires du sac à main. Du moins, son sac à main, elle, c'était un vaste portefeuille de ministre, bourré de dossiers invisibles, inconnus, mais certainement importants. Elle flirtait avec des doctenrs en droit, en évoquant les pandectes et la jurisprudence.

Les sévères hommes de loi, devant elle, n'étaient que des hommes, et c'était elle qui faisait la loi. Si, par hasard, quand elle s'aventurait trop, il lui arrivait de proférer, gentiment, sérieusement, divinement, quelque hérésie juridique, ces messieurs étaient bien trop galants pour s'en apercevoir, Une autre licence les préoccupait que la licence en droit. Les gendarmes à pied et à cheval pour- suivent aujourd'hui, me dit-on, la belle avocate, qui n'était pas avocate et qui a commis certaines petites erreurs que le conseil de l'ordre, certes, n'autorise pas. Mais cette gracieuse aventurière est incontestablement une fine psychologue, qui connaît bien les hommes et qui connaît bien on époque. Elle a eu tort de s'enfuir. Un éloquent avocat un vrai pourrait sans doute la tirer d'af- faire. Après quoi, elle pourrait songer, pour tout de bon, à faire son droit. Maurice Psax.

UN PEU HÉSITANTE L'ARMÉE DU "BONUS"

TIENT BON DANS L'ENSEMBLE A WASHINGTON

New-York, 18 juillet.

DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER

L'armée du bonus a commencé à se débander aujourd'hui. Des centaines de vétérans ont fait queue devant le service des pensions pour obtenir leur transport gratuit jusque chez eux. Après leur. avoir donné leur billet de chemin de fer, on les emmenait dans la cour intérieure où on leur servait à manger. On leur permettait aussi d'y attendre le départ de leurs trains de peur qu'ils ne soient soumis aux représailles de ceux de leurs camarades qui veulent rester à Washington jusqu'au retour du Congrès qui vient de s'ajourner pour les vacances sans 'leur donner satisfaction.

Nombreux sont ceux, en effet, qui n'ont pas de logis, et ils insistent pour rester campés A Washington; ils espèrent forcer M. Hoover à convo- i quer ,une session spéciale du Congrès pour s'occuper d'eux. I)s avaient commencé hier à organiser des manifes- I tatipns devant la Maison Blanche; des mesures spéciales de police ayant été prises,' il semble que ce projet soit abandonné pour l'instant. au dire de IL WateM, un des leaders de l'armée, toutes les dispositions ont été prises pour permettre aux vétérans de subsister dans leur camp tout l'été. Même des arrivages de lait frais chaque jour, pour une vingtaine d'enfants qui y vivent avec leurs parents, ont été prévus.

Sur un point toutefois, l'organisation du chef de l'état-major de l'armée du bonus a été trouvée en défaut hier. La femme d'un des vétérans a mis au monde un enfant à l'improviste dans une des tentes du camp d'Anacostla. Un bocal à fruits fut passé à la ronde parmi les visiteurs du camp et s'emplit' vite de billets et de pièces. Les principaux chefs du mouvement sont M. Waters, qui arriva un des premiers avec des camarades de l'Oregon; M. Robertson, le mutilé qui amena récemment de Californie un groupe de farouches manifestants, et I M. Page, un ouvrier de Détroit qui commande un détachement de vété- i rans socialisants. Ils sont en désaccord sur ce qu'il convient maintenant de faire.

Malgré les défections de ces semaines dernières, on estime toujours à 18.000 environ le nombre des vétérans campés à Washington. Plusieurs groupes de renfort sont signalés eu route vers la capitale. Le New Times signale que le publie a observ^jjç^mpuvement d'anciens combgttantâ avec surprise et un peu d'inquiétude et déclare qu'il est temps de mettre fin à ce spectacle sans ¡précédent et humiliant et qu'on ne devrait pas attendre un jour de plus qu'il ne faut pour disperser ces vétérans malavisés.

Pierre DENOYER 1 MORT DE M. JUSSERAND ancien ambassadeur à Washington

M. Jules Jusserand, ambassadeur de France, membre de l'Institut, est décédé hier matin, à 8 heures, à son domicile, 5, avenue Montaigne, succombant à une crise d'urémie. Il avait été opéré il y a deux ans.

Le fils de M. Lebrun est fiancé On annonce les fiançailles de M. Jean Lebrun, ingénieur, fils du Président de la République et de Mme Albert Lebrun, avec Mlle Bernadette Marin, fille de M. Char-les Marin, ancien officier, et petite-fille de l'ancien directeur général de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest.

Une nouvelle sonnerie dans l'armée On sait que M. Paul-Boncour a ravivé la flamme le 14 juillet.

A cette occasion, on a exécuté une sonnerie, l'Hymne aux morts, composée par M. Dupont, chef de musique de la garde républicaine, sur l'initiative du général Gouraud.

Nous croyons savoir que cette sonnerie du plus bel effet va devenir réglementaire dans l'armée pour toutes les circonstances analogues.

La résidence de campagne dn maréchal-président Hindenfcvr, à Keudeek, où se rendrait prochainement Hitler

EN ALLEMAGNE Des sanctions graves donc la peine de mort ont té "fiera»

contre les manifestants Cette mesure est la conséquence des troubles de dimanche au cours desquels on a compté au total 12 tués et 77 personnes blessées

Berlin, juillet (ddp. Petit Parisien.) Les troubles de Hambourg-Altona de dimanche ont été plus graves que ne le faisaient penser les premières informations. Il y a eu douze tués 3 nazis, 9 communistes, et 77 blessés grièvement.

Les nazis, au nombre de 7.000 et en uniforme, avaient organisé une démonstration-parade dans le quartirer ouvrier d'Altona, qui touche Hambourg et dont la population, précisément, est foncièrement antifasciste, Cette provocation a porté ses fruits. Les milieux communistes et antifascistes ont tiré des fenêtres et des 1 combles sur la démonstration naziste iet ont lutté ensuite contre l'intervenj tion de la police. Celle-ci a dû emj ployer deux tanks, des milliers de bombes à gaz et demander des renforts de plusieurs brigades de Hambourg pour nettoyer les quartiers communistes. La plupart des victimes sont des antifascistes tombés sous les coups de la police.

Le cabinet d'Empire, en raison des ravages causés par la guerre civile (les journaux d'aujourd'hui donnent des détails sur plusieurs centaines de rixes), a autorisé le ministre de l'Intérieur à interdire les démonstrations à l'air libre; seuies les démonstrations en salles closes, ou dans des lieux appropriés comme les stades, pourront être éventuellement autorisées. Les manifestants seront passibles de sanctions. très sévères pouvant aller jusqu'à la peine de mort lorsqu'ils seront pris les armes à la main.

Le décret, qui paraîtra, dit-on, ce soir, n'est qu'une première mesure répressive; on envisagerait, en effet, au besoin la création de cours martiales et, comme dernier moyen, s'il est nécessaire, la promulgai,ion de l'état de siège.

L'atmosphère de guerre civile où se trouve l'Allemagne est la conséquence naturelle et prévue du décret du 14 juin qui a rétabli l'armée hitlérienne en uniforme et a permis aux nazis de se livrer, en tenue coculeur moutarde, à des provocations systématiques contre la population. Ces provocations amènent régulièrement, bien entendu, comme dimanche à AI'tona, des répliques violentes des milieux antifascistes ayant à leur tête les communistes,

Le cabinet von Schleicher von Papen n'ose pas, malgré les exigences réitérées des nazis, interdire carrément le parti communiste, parce que cette mesure amènerait beaucoup de suffrages communistes aux socialistes, ce qui, du point de vue gouvernemental, serait une catastrophe. La Deutsche Allgemeine Zeitung, organe officieux, écrit que l'Aliemagne est en révolution, que le mouvement naziste est devenu un facteur autonome dans l'Etat et que la seule issue à la situation est la collaboration de ce soulèvement révolutionnaire hitlérien avec les forces anciennes du nationalisme. On sera curieux de voir, le mois prochain, l'aspect d'une telle collaboration

COMMENT LES HITLERIENS VEULENT GERMANISER LA NOUVELLE ALLEMAGNE Berlin, 1 juillet (de n. corresp. part.) Les débats et péripéties de la récente conférence.de Lausanne ont fixé les idées sur les intentions générales du cabinet d'Empire en politique étrangère, En attendant les élections qui. dans deux semaines, vont com- pliquer encore le problème du gouver- nement des Allemagnes, on peut indiquer brièvement les préoccupations majeures du nouveau régime dans son œuvre intérieure.

Le cabinet présidentiel SchleicherPapen s'est donné manifestement pour tâche de refaire l'esprit collectif ou, si l'on préfère, en style soutenu, l'âme de la nation allemande, et de ramener le pays aux anciennes disciplines du nationalisme contrepointé de militarisme. Dans son extraordinaire déclaration du 4 juin dernier, le cabinet d'Empire constatait avec indignation que l'oeuvre destructrice de la pensée athéiste-marxiste a déjà pénétré trop profondément dans tous les terrains culturels de la vie publique et déclarait une guerre sans merci au Kultur-Bolschevismus v. Qu'est-ce à dire ?

Camille LOUTRE

(La suite à la deuxième page.)

De Marseille à Cannes avec les coureurs du «Tour» Dl PACO ENLÈVE BRILLAMMENT L'ÉTAPE Ce bref parcours s'est terminé par une échappée du coureur italien qui sur vingt kilomètres serré de près par Ronsse a devancé de plus de 300 mètres le reste des coureurs LEDUCQ RESTE EN TETE DU CLASSEMENT GENERAL

Un haut le passage & Sainte- lia bas l'armre à C*an.<s

Cannes, 18 juillet (de notre env. sp.)<î A la sortie de l'Estérel, deux coureurs se sont échappés. Di Paco en tête. Ronsse

Ainsi, peu après l'heure officielle, c'est-à-dire aux environs de midi, sur la promenade de la Croisette, décorée, pavoisée et flanquée de barrières rustiques, clamait dans un mégaphone si noir, si brillant, que le poète Stéphane Mallarmé n'eût pas manqué de le coin-! parer,.», quelque météore fuligineux un athlète rose, glabre .et distingué. T-dût Cannes lui eut bien de la grati- tude de cette intéressante proclamation.

Tout Cannes ? En vérité, les bleus de chauffe populaires se heurtant sportivement aux pantalons brique et aux c lacostes des estivants tout ce qu'il y a de chic; les plus affolants pyjamas dont nous avions eu déjà dei précieux exemplaires à admirer, depuis Sainte-Maxime, coudoyant les robes si gentilles que les Cannoises savent se tailler dans de modestes étoffes, sur les modèles des toilettes les plus parisiennes.

Il y avait des notables installés

I)i Paco

pompeusement dans des tribunes réservées. De souples gamins qui n'ont pas besoin qu'on les invite pour être aux premières places trônaient dans des loges de verdure, comme les pierrots, leurs frères, entre les branches des platanes. Les marins des yachts n'étaient pas les derniers à faire paraître leur curiosité enthousiaste. Ces très beaux gars de la marine de luxe grimpaient aux mâts tels des singeas légèrement engraissés dans la plus douce des servitudes, au sein de grandeurs si diverses, la main rituellement en visière à la façon du mousse de la chanson guettant la terre ils purent jouir du sprint final comme personne, voyant passer en trombe Di Paco, suivi de Ronsss, puis Antenen qui s'est déjà révélé comme le meilleur de l'équipe nationale suisse, au moins sur le point de la vitesse, et enfin André Leducq, dont nul ne peut dire ni ce qu'il nous réserve ni ce que d'autres lui préparent, mais dont il serait trop Injuste de nier l'habileté, l'intelligence à se maintenir.

Derrière l'homme au maillot jaune surgissaient, ivres encore en apparence si ce n'est tout de bon de la vertigineuse descente de l'Auriasque Viarengo, individuel italien; l'as berlinois Stoepei, le Parisien René Bernard, individuel, et l'as Bonduel; d'autres encore. Trapu sous son maillot chocolat et vanille, un peu plus loin mais dans un assez bon rang pour ne reconnaître digne du bouquet offert par ses frères de la côte la Côte d'Azur le Niçois Fayolle, le plus jovial des individuels.

Allons, est-ce que ça ne compose pas une belle arrivée? Sans doute, et nous ne chicanerons pas là-dessus, mais.

André SAISON.

(La suite à la deuxième page,);

Paris sera=t=il équipé en grand centre aérien de transit?

Le développement de la locomotion aérienne est un fait. Les progrès de la sécurité et de la régularité des lignes commerciales où toiiri$Uqties appellent] un nombre croissant de voyageurs et postulent une très large utilisation de l'avion postal.

Mais Paris n'est pas doté de la vaste gare aérienne qui en constituerait, de quelque manière, le port mar- chand.

Il existe et il faut qu'il existe plusieurs aérodromes dans la régions parisienne facilitant le tourisme individuel et l'aviation privée. Tout ré- cemment, une intéressante suggestion iétait portée devant le conseil général I de la Seine au sujet des possibilités que pourrait offrir Choisy-le-Roi. Mais c'est insuffisant pour le gros 1 trafic. Ce sera de plus en plus insuf- fisant.

Et le Bourget ?

Le Bourget a rendu et rend d'immenses services. Sa situation est dues plus heureuses car le nord-est de Paris est la région la plus dégagée, suffisamment élevée et distante de la Seine et de toute forêt pour n'être pas envahie par les brumes qui sont les ennemies de l'avion; très rare- ment l'envoi ou l'accès sont impossibles, alors qu'au sud-ouest de Paris, par exemple, les conditions atmosphériques sont tout à fait différentes. En raison de ses qualités mêmes et de sa proximité de Paris, lé Bourget est âprement disputé' par les militai- res et par les civils.

Les militaires estiment indispensa- ble, pour la défense de la capitale, le nmaintien d'une force aérienne puissanté près de Paris. Non seulement ils tiennent au Bourget, mais tout leur *effort tend à s'y installer de manière définitive; ne construisentils pas un groupe d'habitations pour

le logement du personnel ?

Comment l'aviation marchande, sinon maintenant, du moins dans un avenir tout proche, pourrait-elle s'accommoder d'un terrain déjà trop res- treint, encombré de construction démodées, alors qu'elle souffre du voisinage de l'aviation militaire et qu'elle gêne celle-ci ?

La conclusion s'impose il faut agrandir le Bourget, ou plutôt le. dédoubler.

Le dédoubler parce que, l'agrandissement pur et simple est impossible et parce que, aussi bien, mieux vaut séparer nettement, sans les éloigner beaucoup l'une de l'autre, l'aviation marchande et l'aviation militaire. Joseph DENAIS,

député de Paris.

(La suite à la deuxième page.) LA MORT DES BOY-SCOUTS

En haut Pierre Cadot et Boissier. En bas Jean Mossot

L'Anglais Kaye Don

a battu le record mandial de la vitesse

en canot automobile

Sur la baie d'un mille il a réalité la formidable moyenne de 191 hn. 601 à l'heure

Londres, 18 juillet (dép. Petit Paris.) Kaye Don a battu aujourd'hui le record mondial de la vitesse pour canots automobiles et complètement surclassé son rival américain Gar Wood qui, l'année dernière, a établi le record à 111,070 milles à l'heure (178 km. 711). C'est sur le lac Lomond (Ecosse), où il effectuait depuis plusieurs jours de difficiles et dangereux essais, que Kaye Don a accompli aujourd'hui sa prouesse. En fait, il ne s'est pas contenté d'une première victoire il en a voulu une deuxième, la seconde plus brillante encore que la première. C'est ce qui ressort des chiffres officiels qui sont publiés ce soir et que nous donnons ci-dessous.

Premier essai. Durée du parcours du aud au nord, 35' 4", soit 117,100 milles à l'heure (188 km. 413).

Durée du parcours du nord au sud, 2", soit 117,076 milles à l'heure. Moyenne de la vitesse horaire, 117,043 milles (188 km. 322).

Second essai. Durée du parcours du sud au nord, 34' 4", soit 120,050 milles à l'heure (193 km. 160).

Durée du parcours du nord au sud, 34' 8", soit 119,012 milles à l'heure km. 490).

Moyenne de la vitesse horaire, 119,081 milles (191 km. 601).

Cette double prouesse a été acclamée par une foule enthousiaste laquelle le nouveau recordman a eu les plus grandes difficultés à se dérober. Dès sa victoire connue, Kaye Don a été submergé par un flot de téléi grammes de félicitations.

Rave Don

LES IMPOTS • sont en moins-value de

I 678.937.415 franc5

i pour les trois premiers mois ̃ de l'année budgétaire La moins-value du chiffre d'affaires atteint 105.736.000 francs pour le mois de juin

NOTRE COMMERCE EXTERIEUR DES SIX PREMIERS MOIS | 15.278.535.000 francs ?

[\ 23.870.884 tonnes EXPORTATIONS j 10.083.949.000 francs t | 11.732.319 tonnes i SUR LES SORTIES

5.194.586.000 francs

Pour mieux connaître les colonies

Nos lecteurs trouveront désormais chaque semaine, dans notre numéro portant la date du dimanche, en cinquième page, une rubrique consacrée aux questions coloniales.

,En plus des articles ou informations publiés au jour le jour, selon les exigences de l'actualité, nous nous efforcerons de donner à jour fixe une revue aussi complète que possible de l'activité coloniale sous toutes ses formes. Nous nous attacherons, dans cette rubrique coloniale, à faire oeuvre de diffusion et de vulgarisation, c'est-àdire à renseigner le public français sur la valeur réelle de nos possessions d'outre-mer, sur la situation actuelle et les possibilités d'avenir de chacune d'elles nous le tiendrons au courant de leur vie nous nous emploierons enfin à mettre un terme à cette situation paradoxale d'un peuple de cent millions d'hommes dont quarante miel- lions connaissent mal les travaux et les soucis, les craintes et les espoirs de soixante autres.

Or ces soixante millions de citoyens, de sujets ou de protégés français, répartis sur la planète, l'avion et la I T. S. F. les rapprochent chaque jour un peu plus de nous chaque jour aussi, des lois économiques inexorabies nous obligent à confronter leurs intérêts et les nôtres en vue de les associer plus étroitement l'époque n'est peut-être plus très lointaine où ce qui se passe, ce qui se fait'a Dakar, à Saigon, à Brazzaville nous touchera aussi directement, aussi profondément que ce qui se passe, ce qui se fait à Lille, a Brest; à Montpellier.

Il y a là, d'une part, un fait nouveau dont on ne peut pas ne pas tenir comte. Mais il y a, d'autre part, la nécessité de laisser à l'information