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Titre : Le Boeuf gras, vaudeville en 2 actes, par M. Paul de Kock... [Paris, Palais-royal, 3 février 1845.]

Auteur : Kock, Paul de (1793-1871). Auteur du texte

Éditeur : C. Tresse (Paris)

Date d'édition : 1845

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb306886626

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : In-4° , 20 p.

Format : Nombre total de vues : 24

Description : Avec mode texte

Description : Opéras-comiques

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272686t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-YTH-435

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 02/10/2012

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SCABIEUSE.

Safran ! (A part.) Moi qui voulais l'éviter !

BIBI, à part.

Labaltisl. ah ! quel embêtement !

SAFRAN, s'avançant avec Labattis.

Salut, mesdemoiselles !. vous avez de bien belles couleurs, à ce matin !

LABATTIS.

Vous êtes aussi fraiche que la brebis que j'ai tuée avant-z hier.

SCABIEUSE.

Comment, c'est vous, monsieur Safran. vous n'êtes pas à vos teintures chez votre dégraisseur?

SAFRAN.

Mamselle, c'est aujoard'hui mardi gras, et dans les jours gras, on ne dégraisse pas. au contraire.

BIBI.

Et vous, monsieur Liibattis, est-ce que vous ne vendez pas de côtelettes, aujourd'hui?

LABATTIS. Tout est déjà vendu. Il ne nous reste plus un gigot. Il n'y a plus de bcte à tuer. c'est pour ça que je suis libre.

BIBI.

Je vais porter un chapeau qu'on attend.

SCABIEUSE.

Et moi un bouquet pour une écuyère du Cirque. Au revoir, messieurs.

(Elles remontent.) SAFRAN, l'arrêlant.*' Un instant, mamselle, on ne file pas comme ça !.

LABATTIS, qui a retenu Bibi.

Bibi, il me faut une explication. Depuis hier, vous me battez froid. vous me recevez comme une dix-huitième personne dans un omnibus.

'en demande le parce que?

SAFRAN.

Mademoiselle Scabieuse, je ne suis plus votre petit Safran , dont vous aimiez à porter les couleurs. Depuis dimanche, vous êtes changée avec moi du blanc au chocolat. j'en exige le pourquoit-est-ce.

SCABIEUSE.

Mon Dieu , monsieur Safran, voilà bien des raisons!. Après tout, nous ne sommes pas enchaînés l'un à l'autre.

LABATTIS.

Nous devrions nous atteler tous ensemble au char de l'hymen.

BIBI.

Eh bien! si j'ai changé d'idée!. Ne voilà-t-il pas un bel amoureux 1 qui ne me menait jamais au concert Vivienne ou au bal!

LABATTIS.

Je comptais vous y transporter ce soir. j'en * Bibi, Labattis, Safran, Scabieuse.

** Labattis, Bibi, Scabieuse, Safran.

avais obtenu la permission de mon boucher, M. Sanzos.

SCABIEUSE Nous n'avons pas envie d'aller au bal ce soir.

Nous avons à travailler; n'est-ce pas, Bibi ?

BIBI.

Oh ! oui !. de l'ouvrage très pressante.

LABATTIS.

Oh! c'est pas clair. Bibi, vous avez des tours, des retours et des détours.

BIBI.

Monsieur Labattis, je vous trouve bien mal embouché !

SAFRAN.

Scabieuse! vous m'en faites voir de toutes les couleurs!

SCABIEUSE.

Tiens! vous devez y être habitué. un teinturier!

ENSEMBLE.

LES HOMMES.

AIR du Tourlourou : Promenez-vous.

Quoi ! nous vexer, Nous délaisser !

C'est trop nous offenser !

Quell' trahison !

Mais je réponds r\

Que j'en aurai raison !

LES FEMMES.

Je veux danser Et m'amuser, Dussé-j' vous offenser ; Je irouv' ça bon, Laissez-moi donc Et pas tant de raison!

SAFRAN.

Vous êtes une ingrate!

Je dédaign' vos appas !

LABATTIS, à part.

J'lui bris'rais l'omoplate Si je n'me r'tenais pas !

REPRISE DE L'ENSEMBLE.

LES HOMMES.

Quoi ! nous vexer, etc.

LES FEMMES.

Je veux danser, etc.

(Les deux jeunes filles s'éloignent.) LABATTIS, arpentant le théâtre. *

J'ai envie d'aller me présenter à l'abattoir, en guise de bête à cornes!

SAFRAN, de même.

Il me prend le désir de me plonger dans une de ces marmites où l'on fait bouillir les trottoirs!

* Labattis, Safran.

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