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/I~A' I~.a ~Vâ M~â~L<&~L<
<f Chère madame (remarquez que je ne dis pas chère Pauline, no:)!- respecter les convenances), le repentir est une belle chose, quoiqu'en certains cas il confine à r<n~'atitude. Moi qui suis reconnaissant, je nontends ni me .repentir ni surtout oublier. Je ne suis pas de ces gens qu'on met hors de sa mémoire comme un laquais hors d'une maison. Donc, sachez ceci. Vous n'avez pas répondu à mes premières lettres, méconnaissant en cela tes règles de la plus élémentaire politesse. Ce!!a-ei est la dernière. Lisez-la cône' avec soin. Je vous attendrai aujourd'hui, de trois à six heures, dans la maison dont t'adresse est ci-jointe. H vous suffira de monter ait, s&eoad étage et de frapper à la porte de droite. A six heures et demie, si je ne,vous ai pas vue. je me résignerai à regret à envoyer à qui vous savez ce que vous savez. Pas d'exclamations désespérées! pas de bras en l'air! Méditez sur le proverbe « La faim chasse le !<Mp hors du bois. » J'attendrai., et dans votre intérêt dans celui de. et de. je vous engage a tenir compte de cet avis. qui, je )e répète, sera to dernier. »
'M"" Dolé, seule dans sa chambre. aNai.sée sur une chaise, les bras pendants, lisait cette !eth'e.
C'était une petite femme, mince, d'apparence maladive. Bien qu'elle n'eût que trente ans, ses cheveux blonds, simplement relevés sur son front haut et blanc, avaient déjà cette teinte d'acier bruni que mettent aux bandeaux dorés les premiers fils sris. De ses yeux presque clos et dont les paupières tremblotaient, coulaient d'e grosses larmes, qui venaient se perdre dans le pli précoce, creusé à la commissure des lèvres.
E]te restait ainsi, abattue, écrasée, sans un mouvement, ne songeant pas même à relire cette lettre, dont chaque mot avait, d'un seul coup, marqué son cœur comme un fer chaud.
Avait-e)!e besoin de mieux coniprenth'è! N'était-ce point la collusion fatale qu'eUe redoutait depuis le prétntér jour, où acres cinq années, elle avait reconnu, sur une lettre mystérieus~ntent déposée chez ei!e, cette écj'it'ireau~foï'ïTt~? dures nrfc.T:
gu6s, ,u'elle n'avait pas ouNiée. quoi qu eUw tent&t pour amracher <te son âma les tam*cinantes angoisses du souvenir.
H y avait cinq ans, cinq ans! que M"" Do!e, en une heure d'égarement, avait cédé aux obsessions d'un homme qu'en ce temps-là son mari avait accueilli comme un
ami.
ruoture avait été prompte. Mais ces liens si brisés qu'ils paraissent, laissent toujours entre deux êtres la trace d'une invisible soudure, une attraction fatale contre laquelle .nuite force ne prévaut.
Dolé était sorti dès le matin. PMtine pouvait sans crainte obéir à cette sommation. Devait-elle d'ailleurs la dédaigner? EUtt connaissait l'homme, elle savait ce qu*!t y avait en lui de ténacité violente, de votonté
méchante. Elle eût voulu se persuader que ces menaces seraient vaines. EUe c'y pour vait parvenir. H fallait obéir.
Après tout que pouvait-il vouloir? Une pensée traversa son cerveau, et eue ;'u!it tandis que toute sa chair frissonnait d'une crispation de réputsion et de honte. EUe se leva brusquement. alla à la psyché fncadrée d'acajou qui se dressait auprès de la fenêtre, et là, debout. le cou tendu, s'interrogeant tout entière, elle reteva de ses rloi.gts longs et amaigris les cheveux blanchissants qui cachaient ses tempes. EUe eut un sourire à la fois triste et consolé. Elle se sentait sauvée.
Ce n'était pas la femme qu'il voulait. Mais toujours cette Question de quelles exigences s'agissait-il donc? Elle reprit la lettre et, rouvrant, regarda le carré de papier qui y était joint. C'était l'adresse annoncÈe rue des Cmq-DiMMnts. n" 9. Quelle était cette rue? Dans que! quartien Htait-eHe situ&e? Encore une fois, des pen*.~ces de terreur tentèrent de se faire jt'un. dans son cerveau.
Mais soudain cette femme, qui semblait si frêle. si faible, se redressa, et un éclair de résolution, presque de d6f!. passa dans ses yeux.
Et comme, & ce moment, de petits coups heurtant la porte de sa chaisbre, une voix enfantine cria ».
Petite mère ouvre-moi
M" Do!o, du revers de sa main, essuya ses paupières, courut ouvrir en saif'sssnt dans ses bras le netit ïacaues. son