LES COOPÉRATIVES AGRICOLES
ET LEUR RÔLE DANS L'AGRICULTURE FRANÇAISE
En trois quarts de siècle les conséquences du progrès scientifique, s'accompagnant d'une profonde évolution économique, ont transformé les conditions de la production et de la commercialisation en agriculture.
Malgré son individualisme proverbial, les circonstances ont obligé le paysan français à devenir coopérateur. Ce qui fait qu'en agriculture comme ailleurs, les coopératives ont été, comme l'a écrit le Docteur Fauquet, « filles de la nécessités.
En raison de la variété des productions et de la diversité du milieu, le mouvement coopératif en agriculture manque d'unité tant dans son aspect économique que dans sa répartition géographique.
La multiplicité des opérations effectuées et des produits traités, jointe aux habitudes particulières des régions dans lesquelles les groupements coopératifs ont pris naissance, se traduit par une gamme étendue de modes de fonctionnement des coopératives. -
Le trait commun entre tous ces groupements est précisément l'idée de coopération.
De 1910 à 1937, le nombre des coopératives a triplé, passant de 2.500 à 7.500. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les progrès de la coopération se sont encore accélérés et les coopératives agricoles sont actuellement au nombre de plus de 15.000, réalisant un chiffre d'affaires annuel voisin de 700 milliards de francs.
Réparties dans toutes les branches de la production, elles représentent un secteur essentiel d'activité agricole et forment trois groupes principaux : — Coopératives de production, de transformation et de vente