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Titre : L'Ouest-Éclair

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1934-12-09

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 09 décembre 1934

Description : 1934/12/09 (Numéro 13912).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG44

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k625750z

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/10/2008

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L'avertissement d'un grand chef

Le maréchal Pétain a prononcé au diner de la Revue des Deux Mondes un discours qui mérite de retenir l'attention. Le problème si grave de l'enseignement public y est traité dans les meilleurs termes. avec une hauteur de vues à laquelle on ne nous a guère habitués en cette délicate matière. Et d'abord, il est remarquable que ce soit un soldat qui mette en lumière cette vérité profonde, à savoir que la force d'un peuple repose moins sur sa puissance militaire que sur sa grandeur morale. A quoi bon des armées nombreuses pourvues d'un matériel perfectionné, à quoi bon des canons et des forteresses, des tanks et des avions, si l'âme collective de la nation est minée par le doute et par l'égoïsme ? La sécurité de la France est fonction de la conception que les Français se font de leurs devoirs envers la patrie. Avant de se jouer sur les < champs de bataille, a dit l'ancien c ministre de la Guerre, les desti« nées d'un peuple s'élaborent sur « les bancs de la classe. L'institu< teur, le professeur, l'officier, participant à la même tâche, ont à « s'inspirer des mêmes traditions « et des mêmes vertus. »

Un peuple qui veut vivre doit avoir une moralité élevée qui conduise les individus à faire passer leurs intérêts personnels après l'intérêt général du pays. Quand se perd la notion du sacri- fice individuel, l'indépendance et la prospérité nationales sont en péril. De plus, les individus doivent avoir le sentiment très vif de la solidarité qui les unit. Une société organisée qui méconnait ces principes essentiels se condamne à disparaitre.

Or, c'est le malheur de notre enseignement public de contredire trop souvent cette vérité. c Aujourd'hui, a déclaré le maréchal Pétain, notre système pédagogique poursuit comme but unique le développement de l'individu considéré comme une fin en soi. Erreur fondamentale dont certaines des difficultés que nous connaissons actuellement sont en quelque sorte la conséquence loc gique »

Autre erreur que le maréchal a dénoncée avec autant de force la manière quelque peu hypocrite dont on a compris et pratiqué la neutralité scolaire. Soumise à certaines influences d'ordre politique et de la politique la plus partisane l'école publique en est arrivée à contredire, par l'attitude d'une partie de ses maîtres, l'enseignement patriotique le plus élémentaire.

Citons encore le chef illustre dont le langage est si clair c Voici qu'ouvertement des membres du personnel enseignant se donnent pour objet de détruire l'Etat et la société. Ce sont de tels mal« très qui élèvent nos fils dans c l'ignorance ou le mépris de la « patrie

La vraie neutralité consiste à respecter toutes les forces morales, non à les mépriser ou à les défier.

Qu'on ne tente point de se réfugier dans cette distinction subtile qui reconnaît au maître dans sa classe des devoirs dont on l'affranchit, sitôt passé le seuil de l'école L'instituteur n'est pas un fonctionnaire ordinaire. Sa mission dépasse le cadre étroit de son service. Comme toute grande œuvre, elle emporte avec elle une servitude. Libéré de sa tâche, l'instituteur reste prisonnier de son devoir. Il ne doit pas pouvoir bafouer sur la place publique les idées morales ou religieuses qu'il lui faut respecter dans son enseignement. A plus forte raison doit-il se garder de toute propagande qui serait de nature à nuire aux intérêts de la patrie.

La jeunesse doit recevoir une double éducation patriotique et morale, sous la forme orale ou livresque et sous la forme de l'exemple.

Aussi ne pouvons-nous qu'approuver pleinement le maréchal Pétain quand il demande aux maîtres d'avoir une plus haute idée de leurs responsabilités, à l'Etat de leur accorder la consi« dération, le prestige, la place « privilégiée que méritent la no« blesse et l'étendue de leur misa sion

Le bruit de nos discordes et l'ardeur de nos passions nous font négliger à l'excès ce qui se passe ailleurs. Fort judicieusement, le maréchal Pétain nous a invités à réfléchir sur les efforts accomplis à l'étranger pour préparer la jeunesse à servir la nation.

Certes, les méthodes étatistes dont on use en Italie, en Allemagne et en Russie dans le but d'orienter les enfants et les jeunes gens vers un nationalisme exalté ne sauraient avoir cours en France. Mais c'est un fait que, dans la plupart des pays d'Europe, l'éducation est fortement empreinte de morale et de patriotisme, alors qu'elle en est chez nous de plus en plus dépourvue.

Oh je reconnais volontiers que les maîtres d'école dignes de ce nom et ils sont nombreux n'approuvent pas l'attitude de leurs collègues plus passionnés ou moins scrupuleux. Je suis convaincu qu'ils ont été les premiers à convenir du bien-fondé de l'avertissement du maréchal Pétain.

Mais il reste qu'un redressement vigoureux s'impose dans notre enseignement scolaire public. Le gouvernement aurait tort de se désintéresser de ce problème. Sa faiblesse ou son indifférence en pareille matière ne peuvent que nous préparer de sérieux déboires. Paul SIMON.

LE PACTE ORIENTAL

Genève, 8 décembre. Le gouvernement tchécoslovaque vient de donner son adhésion au protocole franco-russe du 5 décembre par lequel les gouvernements intéressés s'engagent à ne pas conclure d'accord politique avec des tiers pendant le temps que dureront les négociations du pacte oriental.

1 L'incendie du cinéma à Perpignan Les obsèques des victimes

Perpighah. 8 décembre. Les obsèques de quatre victimes de l'incendie du cinéma de Saint-Gaudérique. Georges Senefie. 8 ans; Michel Armandier, 29 ans, et sa femme, et M. Canelle, 28 ans. se sont déroulées ce matin avec le même cérémonial que la veille et qui sera adopté pour les obsèques des autres victimes.

Toutes les autorités civiles et mlliXaiim suivaient le cortège. Mgr Ber-

nard a donné l'absoute et est monté en chaire après l'office chanté, pour s'incliner devant la douleur des parents des victimes.

Perpickh. 8 décembre. Ce matin est décédée. à l'hôpital, une nouvelle victime de l'incendie du cinéma de Saint-Gouderique.

Il s'agit du jeune Raymond Rouquet, 10 ana, dont le frère est mort hier.

AVANT LE PLÉBISCITE La S. o. N. a réglementé le séjour des troupes quai occuperont la Sarre Les contingents italiens ne traverseront pas la Suisse

Genève, 8 décembre. Le Conseil de la S. D. N. s'est réuni en séance secrète, ce matin, pour réglementer le séjour des troupes internationales dans la Sarre

Le général anglais Temperley est arrivé à Genève et le 'général italien Visconti Toscani est attendu.

La question de l'unité de commandement a été posée. Certaines nations préféreraient que leurs détachements fussent commandés par leurs chefs directs. Il parait avoir été décidé que M. Knox. président de la Commission de gouvernement, serait entouré d'un état-major international dont les membres prendraient en commun toutes décisions utiles

D'autre part, il est vraisemblable que les troupes internationales ne seront pas disséminées dans l'ensemble du territoire. comme il en avait été également nailé, mais qu'elles seront groupées ensemble dans différents centres. Leur effectif entier atteindra, croit-on, 4.600 hommes

D autre part, on a étudié la question des assurances au cas où certains hommes appartenant à ces détachements

LE GÉNÉRAL ANGLAIS TEMPERLEY, seraient victimes d'événements révolutionnaires une compétition est ouverte entre les assurances anglaises. françaises. hollandaises et suisses.

En ce qui concerne le paiement de la solde des troupes, on est tombé d'accord sur le principe suivant les gouvernements intéressés continueront à payer la solde normale à leurs nationaux, à laquelle viendra s'ajouter une solde supplémentaire qui sera payée par la Commission du gouvernement de la Sarre.

La Suisse vient de faire connaître au Conseil de la S. D. N. qu'elle s'opposait au passage des troupes italiennes se rendant en Sarre. sur son territoire, en raison de sa neutralité. Dans ces conditions. il a été décidé que les troupes italiennes passeraient par la France.

(Voir en Dernière Heure n.)

La détention de Bonny est prolongée

Paris, 8 décembre. Bonny, dont la détention a été prolongée de quinze jours par M. Normand, juge d'instruction, avait fait appel de cette décision devant la chambre du conseil en vertu de la loi du 2 février 1933 sur la li- berté individuelle.

La dixième chambre a confirmé la décision du juge.

LA VENDETTA VA-T-ELLE CONTINUER?

M. Lissoir, acquitté,

est menace de mort

PARIS. 8 décembre. M. Jules Lissoir a offert à ses amis, hier, après sa libération, un diner servi dans un grand hôtel proche de la Bourse. Au cours de la réception, un bruit circulait parmi les invités l'un des plus proches parents de la dernière victime, M. Van de Vorst, a, à son tour, juré de tuer M. Lissoir, disait-on, et l'on ajoutait qu'on avait redouté jusqu'à la dernière minute qu'il ne le fit a la sortie même du palais de justice parisien.

Cette terrible vendetta, qui a déjà fait deux morts, va-t-elle continuez ?

LE CALENDRIER DU PLEBISCITE Ce monument, aux chiffres énormes, érigé à Dresde. marque le nombre de jours encore à passer avant le plébiscite

LE Tenu VAD

Sasia aurait-il tué une femme dent il aurait violenté la fillette ? DRAGUIGNAN, 8 décembre. Les reconstitutions des crimes avoués par Sasia n'auront pas lieu avant la semaine prochaine. Sasia, certainement, finira par tout avouer et peut-être aussi découvrira-t-on qu'il a commis d'autres forfaits autrefois. C'est ainsi qu'on parle d'un paysan solitaire tué aux environs de Grasse; il y a quelques années, dans' des conditions tel les. qu.'on pense pouvoir .attribue^ c4 crjme.a,U tueur dé bergère, qui. justement. résidait dans la'régfon à la me* me époque.

D'autre part, une nouvelle affaire criminelle pleine d'un troublant mystère va-t-elle de nouveau amener les policiers à enquêter dans le Haut-Var, à Playosc, où furent tués déjà deux hommes dont l'un, le cultivateur Trouin, fut la victime de Sasia ? Il y a plusieurs jours, on découvrit chez elle une femme portant une terrible fracture du crâne. La fille de la blessée, coïncidence bizarre, souffrait d'un étrange malaise. On crut à un accident et la victime fut inhumée, tandis que la fillette était soignée par des parents. Mais le procureur de la République de Draguignan, ému par Ir une rumeur persistante, qui prétendait que la fermière avait été assassinée, vient de décider d'ouvrir une information. Un individu aurait terrassé et violenté la fillette et, surpris par la mère, aurait frappé celle-ci à mort. Sera-t-il facile de démasquer le criminel de Flayosc? Il est probable que aura lieu lundi.

LE PRIX NOBEL DE LA PAIX OSLo, 8 décembre.' Le journal Dagbladet annonce que le prix Nobel de la paix de cette année sera alloué à M. Arthur Henderson, président de la Conférence du Désarmement. 1

LA PLAINTE YOUGOSLAVE DEVANT LA S. D. N. M. Lava! s'associe aux paroles de M. Jevtilch, met en doute la vigilance de la Hongrie et demande qu'une réglementation internationale fasse échec aux agissements terroristes « Le crime ne peut pas être un instrument de politique. Ces meurtres répétés sont à la fois une injare à la civilisation et une grave menace pour la paix. »

Le délégué italien dit qu'il ne faut pas confondre Is révisionnisme hongrois avec le terrorisme Le délégué anglais ne peut se faire une opinion sur les responsabilités de la tragédie de Marseille

Geijève, 8 décembre. A la séance du Conseil de la S. D. N. de cet aprèsmidi au sujet de la plainte yougoslave, M. Laval a lu, au nom de la France, une déclaration dont voici les passages essentiels

« Dans ce grave débat, la France est aux côtés de la Yougoslavie. C'est sur la terre française qu'a été commis le crime, c'est sur la terre française qu'une main étrangère a frappé à la fois un souverain ami et un grand serviteur de la République. La France a été atteinte en même temps que la Yougoslavie.

Il. En frappant le roi chevalier Alexandre l'Unificateur, c'est la paix que l'on a uoulu frapper; c'est son oeuvre que l'on a voulu atteindre. De sa volonté pacifique, le gouvernement de Yougoslavie nous a fourni le plus éclatant témoignage Frappé au cœur'dans son patriotisme; surmontant sa douleur, il n'a pas, comme d'autres l'ont fait il y a vingt ans, cherché à se faire ^lui-même justice. C'est vers Genève qu'il- s'est tourné/ C'est notre ̃aécision qu'il" àtteritf.; Rien ne pouvait mieux symboliser les progrès accomplis dans la vie internationale, rien ne pouvait mieux manifester la volonté affirmée du gouvernement yougoslave d'être le champion fidèle de ces progrès.

L'autorité morale de la S. D. N. « Votre soudaine décision a fait apparaitre au monde que la Société des Nations, en usant de la force morale dont disposent ses membres, peut empêcher que l'ordre ne soit troublé. Il s'agit aujourd'hui, mettant en œuvre toute l'autorité morale que le Conseil représente, de donner à la Yougoslavie la satisfaction à laquelle elle peut prétendre et de tirer de l'attentat de Marseille la leçon qui s'impose pour que la solidarité internationale effectivement pratiquée rende impossible à l'avenir de pareils forfaits.

« Dans le dossier qui vous a été communiqué et que M. Jevtitch a commenté devant vous, le gouvernement yougoslave a formulé des accusations précises. Il entend démontrer que des réfugiés politiques yougoslaves ont pu, sur le territoire hongrois, avec la complicité d'autorités hongroises, créer une organisation terroriste; que les membres de cette organisation ont pu librement circuler en Hongrie, qu'ils ont pu se livrer à des exercices militaires et que, du territoire hongrois sont partis les agents qui sont

allés commettre en territoire yougoslave et. jusque sur le sol français. les attentats dont la liste est donnée dans le dossier.

« Ces agissements ont été connues d'officiers et de fonctionnaires hongrois. Des autorités hongroises ont remis à des terroristes ressortissants yougoslaves des passeports hongrois qui ont facilité leurs agissements. L'honorable délégué de la Hongrie a dit hier que ces passeports n'avaient pas pu être obtenus par des voies légales, il n'a pas prétendu qu'ils fussent raux ni qu'ils eussent été falsifiés. Par 1&

M. ALOISI

délégué de l'Italie

même, il a reconnu qu'un devoir de recherche des responsabilités s'imposait au gouvernement hongrois.

Le but politique |

« Sur le but politique ainsi poursuivi, j'aurais. pour le moment, préféré ne rien dire, mais puisque le délégue de la Hongrie a évoqué la politique révisionniste, je tiens à répéter avec force devant le Conseil de la Société des Nations la déclaration que j'ai faite, il y a quelques jours, à la Chambr»

UN BAL CHEZ MOLIÈRE

Pour la troisième fob depuis le XVn» adèele. la Comédie Française a vu danser, vendredi soir, chez eUa. Le bftl.se. donnait au profit des vieM coAédiens retirés à Pont-auxDames. Voici le corps de ballet de l'Opéra sur- la scène du Théâtre Français