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Titre : L'Ouest-Éclair

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1934-04-14

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94436

Description : 14 avril 1934

Description : 1934/04/14 (Numéro 13673).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG44

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k625511b

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/10/2008

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M. Doumergue a reçu hier le bureau de la Confédération des anciens combattants qui lui a présenté la motion votée la veille et l'accord s'est fait sur tous les points IL SERA PROCÉDÉ A UN PRÉLÈVEMENT DE 3 0/0 SUR L'ENSEMBLE DU BUDGET DES PENSIONS

LE CRÉDIT AFFECTÉ AUX PUPILLES DE LA NATION EST RÉTABLI LE PAIEMENT DE LA RETRAITE DU COMBATTANT SERA ASSURÉ PAR L'ÉTAT. MÊME EN CAS D'INSUFFISANCE DU PRODUIT DE LA LOTERlE NATIONALE

Paris, 13 avril. Commencé ce matin à 10 heures en présence de MM. Germain-Martin et Rivollet. ministres des Finances et des Pensions, l'entretien de M. Doumergue avec les membres du Bureau de la Confédération nationale des anciens combattants et victimes de la guerre a duré jusqu'à 11 h. 30.

M. Chéron, ministre de la Justice, arrivé peu avant la fin de cette conférence, a poursuivi ensuite la conversation avec le président du Conseil Les déclarations

du ministre des Pensions

Interrogé au moment où, en compagnie des représentants des anciens combattants, il quittait le Quai d'Orsay, M. Rivollet a déclaré

< Le Bureau de la Confédération était venu apporter au président Doumergue le texte de la motion votée hier par le Conseil national extraordi•naire. C'est ù cela que se bornait son rôle. Aucune conclusion ne pouvait donc sortir de l'examen de cette motion auquel on s'est livré ce matin. La Confédération a erprimé son avis, c'est maintenant au gouvernement de prendre les décisions qu'il estime necessaires.

c Le Bureau de la Confédération et moi-même rencontrerons de nouveau cet après-midi à 15 heures M. QefnumMartin pour réaliser un- accord avec lui sur certains points de détails. f A la réflexion la thèse gouvernementale t; celle des anciens combat tant: n'apparaissent d'ailleurs pas di- verçentes Exitre la proposition laite pur le Cabinet d'assurer le tervice de la retraite du combattant par l'intermédiaire de l'O/1ice national au lieuqàe cette retraite relève du budget,- il peut y avoir des solutions moyennes à ia recherche desquelles, pour ma part, je m'emploie.

Tous les problèmes seront évoqués cet après-midi au Conseil de cabinet et des décisions seront vraisemblablement prises demain au Conseil des ministres. à

Ce que dit M. Germain-Martin Martin a fait une déclaration très brève

e Tout ce que je puis dire, c'est qu'on prépare les décrets du second train d'économies qui vraisemblablement, seront soumis au Conseü des misistres de demain à la signature du président de la République.

e L'entrevue que je dois avoir cet après-midi avec les anciens combattent! portera essentiellement sur une question précise celle des prélèvements sur les traitements de la médaille militaire et de la Légion d'honneur, prélèvements dont la Confédération voudrait voir dispensés les décorés titulaires de la carte du combattant. » Enfin, on peut signaler que M. Gellié, député de la Gironde, qui avait été après les anciens combattants reçu par M. Doumergue déclarait peu après « L'objet de ma visite était sans relation avec celle des anciens combattants, mais le président du Conseil a bien voulu, au cours de la conversation, me donner son impression. Elle n'est pas pessimiste au contraire. M. Doumergue espère que, étapes par étapes, on finira par triompher des difficultés qui se sont élevées entre le Conseil national de la Confédération et le gouvernement.

LES BASES DE L'ACCORD Une délégation de la Fédération des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre, conduite par M. de Barrai, secrétaire général par intérim, s est rendue cet après-midi an ministère des Finances pour s'entendre définitivement avec M. Germain-Martin, sur la modalité des sacrifices que le Gouvernement est appelé à demander aux Anciens Combattants. M. Rivollet, ministre des Pensions, assistait il. l'entretien.

A la demande du ministre des Finances, les délégués se sont mis d'accord sur tous les points en prévoyant l'accord suivant, à peu près conforme celui qui avait été réclamé hier soir -au Conseil national

Le prélèvement général de 3 Le ministre a notamment convenu qu'en remplacement d'un prélèvement de 20 prévu sur les arrérages des pensions de la Légion d'honneur et de la Médaille militaire, le Gouvernement «rait disposé à opérer un préièvement unique de 3 sur l'ensemble dea chapitres du budget des Pensions. Ce prélèvement porterait donc à la fais sur les retraites des médaillés militaires. .au du membres de la Légion

(Meproduction ut er dite)

d'honneur titulaires ou non de la carte du combattant. • • Le citait des Papille» Le ministre a accepté, d'autre part, le rétablissement du crédit de dix millions affecté à l'entretien des Pupilles de la Nation. Des -ressources correspon- dantes seraient trouvées dans la fusion des trois offices des Anciens Combattants, des Mutilés et des Pupilles de la Nation.

La retraite du combattant

Enfin, en cas d'insuffisance des sommes affectées par les dispositions du

projet de décret ci la Retraite du Combattant, sommes qui. pour la plus ,grande partie, sont attendues du nroduit de la Loterie Nationale, le Gouvernement aurait accepté de fournir le complément des crédits nécessaires au paiement des pensions.

LES DÉCRETS SERONT SOUMIS AUJOURD'HUI

A LA SIGNATURE

DE M. LEBRUN

PARis, 13 avril. Au cours du Conseil de cabinet de cet après-midi, le président du Conseil a rendu compte de l'entrevue que le ministre des Finances le ministre des Pensions et luimême ont eu ce matin avec les représentants de la Confédération Nationale des Anciens Combattants.

Les, ministres intéressés soumettront demain à la signature du président de la République, les décrets-lois relatifs aux mesures qui ont fait l'objet de cet entretien et qui seront exécutoires comme les autres décrets du même ordre, à la date du Jar avril.

-Etrange disparition MoHTPttiitR, 13 avril. Aux environs de Capestang, on a découvert la camionnette d'un marchand de volailles de Bézlers, nommé Jean Culte, disparu depuis quatre jours.

La veille de la disparition, Culie était en compagnie d'une femme, âgée d'une quarantaine d'années, disparue également.

On croit se trouver en présence d'un crime.

BAsTiA, 13 avril. Jean-Baptiste Torre, âgé de 25 ans, condamné à mort en novembre dernier par le jury de la Corse, a été exécuté ce matin à l'aube, devant les portes de la maison d'arrêt de Bastia.

Torre avait été déclaré coupable de meurtre commis sur les lieutenants de gendarmerie Tomi et Klein, de tentative de meurtre sur le lieutenant de gendarmerie Neuvéglise. qui fut grièvement blessé et sur le gendarme Soyer, qui, à la suite de ses blessures, dut être amputé d'un bras d'un meurtre commis à Cargèse sur la personne de Jean Daomia, d'un assassinat à Guaguo sur la personne de M. Antoine Guagio et de trois vols à main armée.

Torre. très confiant dans la grâce du chef de l'Etat, vivait depuis quelques semaines dans une quiétude relative. Hier encore, il a joué aux cartes avec ses gardiens jusqu'à 16 heures, n'étant nullement préoccupé et après avoir dîné il s'est endormi tranquillement.

Il venait de se réveiller vers 4 h. 30, I lorsque l'avocat général, M. Oreatelli,

pénétra dans sa cellule, accompagné du commis-greffier à la cour et du juge d'instruction. L'un des avocats de Torre, M' de Corsi, entra à son tour dans la cellule. L'avocat général annonça au bandit que son recours en grâce était rejeté et l'exhorta au courage. Torre demande alors les secours de la religion. Le vicaire Agostini le confessa, célébra la messe et lui donna la communion. Torre voulut ensuite écrire.

La guillotine était placée devant la porte de la prison. Quand Torre parut sur le seuil, il était blême. Il embrassa le crucifix et l'aumônier, puis il fut placé sur la guillotine. A 5 h. 25 justice était faite.

MAUCUER & JOULIA SERAIENT EXÉCUTÉS MERCREDI

Les bois de justice seront embarqués lundi soir pour Marseille où ils arriveront mardi matin. Mercredi aura vraisemblablement lieu dans cette ville l'exécution capitale de Maucuet et de JouUa.

LA COMMISSION On entend à nouveau plusieurs fonctionnaires à propos de la lettre de M. Dalimier

et du coup de téléphone Les déclarations

des témoins révèlent les singulières pratiques du ministère du Travail Paris, 13 avriL La commission Stavisky a repris ce matin ses investigations commencées mercredi, sur le dossier du ministère du Travail et notamment sur les conditions dans lesquelles a été rédigée la lettre de M. Dalimier à Dubarry. recommandant le placement des bons municipaux en général et ceux de Bayonne en particulier.

Ont été convoqués à ce sujet ce matin, d'une part. M. Ferdinand Dreyfus, chef du service de l'actuariat au ministère du Travail, service auquel la note de Dubarry avait été renvoyée pour attribution et, d'autre part, M. Pierre Alype, qui avait été désigné mercredi par l'un des rédacteurs de la lettre. M. Henry, comme pouvant être éventuellement l'auteur du mystérieux coup de téléphone: à la suite duquel une modification essentielle a été apportée à la rédaction de ce document que les démarcheurs de Stavisky ont présenté à leurs dupes comme une circulaire ministérielle. Le rôle. de certains f onctionnaires du ministre du travail

M. Dreyfus a ignoré l'auteur de la communication téléphonique, mais s'est déclaré convaincu que ce n'était pas M. Seligmann. Il a ensuite établi certaines connexions entre les affaires Stavisky et divers fonctionnaires du ministère du Travail en rappelant no- tamment que M. Monod, inspecteur des Assurances sociales, appartenait au cabinet du directeur général M Roussel avait été administrateur de c La Foncière ».

M. Dreyfus s'est étendu aussi sur l'insistance mise par Dubarry à l'achat par la société « La Familiale t. du sanatorium de La Motte-Beuvron. Il rédigea lui-même en juillet 1933 une circulaire mettant en garde les caisses d'assurances sociales. M. Tissot qui était, semble-t-il en relations avec Stavisky lui demanda de ne pas publier cette circulaire afin, dit-il, de ne pas susciter de difficultés diplomatiques avec la Hongrie puis, à trois reprises, du l" juillet au 20 septembre, M. Dreyfus intervint pour signaler l'absence de garantie présentée par ces obligations, mais le 22 septembre, Stavisky produisit le rapport de M. Vinson où il était fait état de l'obligation dans laquelle se serait trouvé le gouvernement français de garantir ces titres.

Ceux qui intervinrent en faveur des bons de Bayonne

M-' Dreyfus fait état ensuite d'une série d'interventions diverses de Dubarry, de Monod, du docteur Hervé (sanatorium de La Motte-Beuvron). de Tissot, de Mme, Avril, toujours dans le but de placer des bons de Bayonne et de préparer le placement des bons hongrois.

Le Présideht. Vous trouvez naturelles toutes ces interventions ? M. Dreyfus. Je puis seulement dire que si Alexandre était monté jusqu'à mon cabinet, au 6* étage, il n'y serait pas resté trois minutes.

LE Président. Voulez-vous dire qu'au ministère du Travail la vertu soit une question d'étage ?

M. Dreyfus. Je dis ce que je dis. M. Mandel loue le témoin de l'abondance et de la clarté de ses informations.

On entend M. Alype

M. Pierre Alype, ancien directeur du Cabinet du ministre du Travail, est introduit à 11 h. 50 et prête serment. Il s'agit d'éclaircir la question d'une note écrite par Dubarry et laissée à M. Dalimier vers le 15 septembre, note relative, on s'en souvient, au placement des bons de Bayonne. M. Dalimier transmit cette note à' M. Rousselle, directeur général des Assurances Sociales qui la retourna au cabinet du ministre, c'est-à-dire à M. Alype avec cette mention Concerne le ministère du Commerce

Le ministre adopta la thèse de M. Rousselle et écrivit en marge. de la note « Ecrire cela à Dubarry. » On sait que M. Henry prépara une lettre dans ce sens. Mais sur ces entrefaites, un coup de téléphone mystérieux et impérieux fut donné à M. Henry l'invitant à stipuler dans sa lettre que le Crédit municipal de Bayonne avec les avantages de sécurité qu'il présentait, devrait s'adresser directement aux caisses d'Assurances Sociales au moment de l'émission des bons.

On voit l'importance de cette note et spécialement de ce coup de téléphone puisqu'il a déterminé lx forme de cih

D'ENQUETE SUR L'AFI

culaire-publicité qui a été donnée à la lettre à Dubarry et dont Stavisky s'est servi pour placer les bons de Bayonne. C'est autour de ce grave événement qu'a roulé ce matin toute la discussion avec M. Alype.

Le président Guernut et plusieurs commissaires, parmi lesquels M. Renaud Jean, M. Silvestre, M. Mandel. ont interrogé M. Alype de toutes les manières, essayant de le mettre en contradiction avec lui-même, éliminant tous les fonctionnaires qui pouvaient avoir donné le coup de téléphone, envisageant l'hypothèse d'un coup de téléphone de l'extérieur, invoquant les témoignages de MM. Henry, Netter et Dreyfus, cherchant pourquoi l'actuariat des Assurances Sociales avait -été saisi de l'affaire. M. Alype n'a cessé de répondre soit qu'il ignorait qui avait passé la note à l'actuariat, soit qui avait donné le coup de téléphone. Il affirme qu'il n'a pas suivi cette affaire et qu'il n'a aucun souvenir de la conversation téléphonique dont on lui parle. Il s'estime donc complètement hors de, caus,e.

Le témoin déclare -qv'flu moment où le scandale éclata, M. Camille CliaU-"temps proclama l'entière bonne foi de M. Dalimier. Il précise encore que les relations entre M. Dalimier et Dubarry lui paraissaient assez espacées et que, quant à lui, il n'a jamais connu ni Garat ni personne du Crédit de Bayonne.

La séance est levée à 12 h. 40.

Les propos de Me Gantier

Paris, 13 avril. Poursuivant ses investigations au sujet de la disparition des 1.200 pièces du dossier de la 13o Chambre correctionnelle, M. Lapeyre a entendu un témoin qui parait digne de foi et qui lui a déclaré Je me trouvais un jour dans le bureau de Stavisky à la Sima. M81 Bonnature, Gaulier et Guiboud-Ribaud, tous trois avocats à la Cour, étaient également présents. J'entendis M* Gaulier déclarer « Et puis, il y a toujours la ressource de faire disparaître des pièces. » M* Guiboud-Ribaud aurait approuvé.

M. Lapeyre a également entendu à ce sujet le Roumain Sylvain Zweiffel, qui fut condamné comme complice de Stavisky, mais qui a porté plainte dans la disparition des documents. Poursuivant son enquête à ce sujet, M. Lapeyre a entendu cet après-midi l'avocat Guiboud-Ribaud.

M. ROCHARD,

préfet du Pas-de-Calais, épingle la croix de la Légion d'honneur sur la robe de soeur Rutine, des Franciscaines de Calais, qui a soigné pendant 50 ans la malades à lhêplfc de Bethuae.

FAIRE STAVISKY

M, le Conseiller Glard

expose que voulant rouvrir une affaire Stavisky

il se heurta aux hésitations de M, Pressard

Quelques précisions sur les différends

qui mirent aux prises MM. Presscrrd et Prince Paris, 13 avril. La Commission Stavisky poursuit ses travaux en séance d'après-midi par l'audition de M. Glard, conseiller à la Cour d'Appel. M. GuERNtrr. La Commission voua demande de l'aider par quelques mises au point. M. Lescouvé a cité les paroles par lesquelles vous avez rapporté les propos de M. Prince. Vous aves parlé en particulier de son écœurement. Qu'entendez-vous par ce terme ? Avant de répondre sur ce point précis, M. Glard évoque les liens de bonne camaraderie qui l'unissent à M. Pressard. Il donne ensuite des détails sur une certaine affaire de vols de titres dans laquelle était compromis un nommé Boitel qui n'était autre que Stavisky.

Un non-lieu ayant été prononcé grâce aux interventions de MM. Gaulier et Rosenmark, M. Glard fit rouvrir l'affaire.

c A ce moment, dit-il (ce devait être fin mai ou début de juin), je reçus la visite de mon collègue le substitut Chabrier. Pourquoi avez-vous rouvert cette enquête, me demanda-t-il, quelles sont donc les charges nouvelles ? Je lui- dis :̃ ces charges vont se préciser et. en tout cas je ne veux pas être 'gêrié dans là recherche des receleurs. Parfait me dit-il.

t Mais voilà qu'au bout de quelque jours, il vient me relancer. J eus un mouvement d'humeur, je l'avoue. n me dit que le procureur Pressard veut un rapport, qu'il réclame le dossier. Irrité, je lui dis qu'il n'avait qu'à le demander par écrit. Puis je me ravise et je descends moi-même chez le procureur. Je lui donne toute explication « Mais, me dit M. Pressard, c'est que j'ai reçu la visite d'André Hesse qui proteste contre vos excès de zèle a. « Je répondis et j'employai une expression énergique que l'opinion de M. Hesse m'indifférait complètement et que je prenais toutes mes responsabilités. En tout cas, me dit-il, soyez très prudent

« Il serait tout de même invraisemblable, répondis-je, que je ne sois pas nommé conseiller parce que j'aurais rempli mon devoir Permettez-moi de m'étonner, ajoutai-je, de vous voir prendre si ardemment la défense d'un homme comme Stavisky qui est l'objet d'une poursuite devant la 13* Chambre depuis trois ans (à tel point que les policiers qui ne connaissent pas la législation craignent qu'il n'y ait prescription) et dont j'apprends que la seotion financière. a aussi à s'occuper. M. Mandel. A quelle date se place cette conversation ?

M. Glard. Ce ne pouvait être qu'en juin: Mais, me dit finalement le procureur, après m'avoir encore une fois recommandé la prudence, alles donc dire tout cela à Prince z.

•t Je m'y rendis immédiatement. Mo. Prince me regarda d'un air étonné Il me déclara être au courant :t.

Là-dessus, M. Glard continua son instruction et procéda à des arrestations de comparses de l'escroc.

Interrogés, les comparses font des confidences édifiantes c Je vais t'annoncer une bonne nouvelle, confie Sta- visky à l'un d'eux, M. lilard est nommé conseiller. Il va être remplacé par un juge demain.

Et à un autre c Bonne affaires, M. Glard est nommé conseiller; il sera remplacé par un juge qui, la 15 octobre mettra tout au panier. » En fait, le 1" octobre, M. Glard ap. prit que M. Boyreau lui succédait comme -juge d'instruction et prêtait serment .à la Cour d'appel. Puis un peu plus tard le scandale Stavisky éclate.

A ce moment-là j'eus, je l'avoue, dit M. Glard, une certaine satisfaction à me rendre chez M. Pressard et à lui dire c Qui avait raison ? x. Il me dit « Vous avez eu du flair ». Je lui répondis « J'étais tellement sûr de mon coup et c'est vrai Stavisky avait pour avocat Gaulier. Or, qui venait faire des démarches pour lui. Gaulier ? Non. un ténor, M, André Hesse. Pour que la garde donne, m'étais-je dit à ce moment-là, il faut que les accusés soient mal en pointa Et cela m'avait donné un nouveau courage pour travailler à cette affaire jusqu'au jour où je cessai d'être juge d'instruction.

Comment M. Pressard

mit en ause ses substituts c Je dis au procureur de la République. M. Pressard. qu'il avait été victime de sa faiblesse et que j'espérais qu'il noterait notre précédent entretien dans son rapport. II me dit oraindre que cela donnât des armes contre nous. Mais, quelques jours âpre».