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Notice complète:

Titre : Le fils de Monte-Cristo / par Jules Lermina

Auteur : Lermina, Jules (1839-1915). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1903

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30797360t

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (1223 p.) : ill. ; in-4

Format : Nombre total de vues : 1232

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6254644j

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Y2-3392

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 21/08/2012

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L'épée fut relevée à temps et ne lit qu'effleurer la poitrine du jeune homme.

Alors, Benedetto, se courbant, s'aplatit presque contre terre. C'était le jeu italien dans toute sa traîtrise.

Il attendait la seconde propice et son épée allait trouer le cœur de son adversaire. Enfin, il poussa un rugissement et bondit. Mais, à ce moment, il lui sembla voir la muraille s'écarter. et une apparition inouïe, formidable, se .montra à lui. C'était un vieillard, de , haute taille, à la longue barbe blanche, au front rayonnant, aux yeux magné-

tiques.

— Monte-Cristo! cria Benedetto.

Et au même instant, l'épée de Valentin fit trou dans sa poitrine. Benedetto tomba en avant, sur les mains.

— Monte-Cristo! répéta-t-il, malédiction. malédiction.

Il se raidit dans un dernier spasme et retomba mort. , ,"

Etait-ce une vision?

Ou bien Monte-Cristo était-il sorti de la tombe pour punir le bandit qui s'était fait l'adversaire de tous ceux qu'il aimait?. *

A quelque temps de cela, dans un hôtel du bois de Boulogne, à Paris, le club des Terre-Neuve tenait séance.

Soïloff présidait, • ayant BoucheRouge à sa droite et Gordon à sa gauche.

— Frères, dit-il, j'ai à vous faire connattre les suprêmes volontés du comte deMonte-Cristo.

« Vous l'avez entendu vous-mêmes vous expliquer comment, ayant songé à mourir lorsque son enfant lui a été enlevé, le grand comte déjà couché volontairement dans sa tombe avait ressaisi le courage de vivre.

« Il avait encore une tâche à rem- plir. Il voulait que ses immenses richesses tombassent en des mains qui les employassent à une cause sainte.

« C est à nous qu'il a légué définitiv vement ces sommes énormes, six cents

millions. A nous qui avons reMMtnr .- ~~v.n/

le dernier soupir du centenaire, qui n'attendait pour mourir que d'avoir trouvé les hommes qu'il cherchait. Il nous a jugés dignes d'être ces hommes.

Et voici ce qu'il nous a dit : « -Délivrez les peuples opprimés, ébranlez les colosses brutaux, soyez les ennemis et les vainqueurs de la force, soyez les champions du droit.

« Délivrez l'Irlande, délivrez la Pologne, délivrez le Canada, délivrez les Indes, délivrez l'Alsace et la Lorraine !

« Attendez l'heure, mais soyez prêts.

« Chacun de vous représente une

nationalité. Qu'il vive pour elle et pour la grande cause de la liberté! Citoyen d'une patrie, qu'il soif. le citoyen de toutes les patries!. F :'pez au cœur l'Angleterre égoïste, la Pnî ;se brutale, la Russie persécutrice.

« Jamais cause ne fut plus grande.

a Moi, j'ai perdu ma vie en des luttes stériles et égoïstes. J'ai puni des hommes ; vous, punissez les peuples coupables. « Mais que toujours vous soyez guidés par le flambeau de la justice!

« Adieu, mes amis, et que le trésor de Monte-Cristo vous serve à régénérer le monde.

« Amis, jurons d'obéir à la volonté de Monte-Cristo.

Tous ces hommes répondirent : — Nous le jurons!

Et aujourd'hui ces hommes attendent l'heure propice. Déjà des convulsions sourdes annoncent que l'heure vient, que leurs efforts touchent au but.

Selon la volonté suprême de MonteCristo, les coupables seront frappés, les innocents seront délivrés. et, sur la tombe du grand comte, les fils des persécutés d'aujourd'hui viendront jeter comme une prière, comme un hymne d'amour et de reconnaissance, les mots qui résument toute la vio des peuples.

-- JUSTICE 1 LIBERTÉ t