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Titre : L'Univers israélite

Éditeur : L'Univers israélite (Paris)

Date d'édition : 1922-11-10

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344300007

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344300007/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 34229

Description : 10 novembre 1922

Description : 1922/11/10 (A78,N8).

Description : Note : GG14181.

Description : Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k62517120

Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 8-Lc3-60

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 23/07/2012

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Novembre 1922 Hesvan 5683 11 Samedi i Vayéro (fin du sabbat à 16 h. 55) 20 12 Dimanche. 21 13 Lundi.,.. 22 t i Mardi.,. 23 15 Mercredi 24 16 Jeudi.,. 25 i7 Vendredi. 26 Office du soir à 16 heures 1/2.

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Direction et Administration 47, Boulevard Saint-Michel, PARIS (5° arrond.)

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NAZABETH Dimanche 12 novembre, 2 h 1/2 M. Paul Ditiseim, à Montpellier, Mlle Suzanne Michel, 22, avenue de la République.

Dimanche 12 novembre, 3 h. 8/4 M. Albert David Joly, 129, rue Oberkempf, Mlle Marguerite Hirsch, 39, rue de Lanery.

Jeudi 12 novembre, 2 heures M. Charles Ferdmann, 25, rue Feutrier, Mlle Berthe Mlatkine, 217, rue de Charenton.

TOURNELLE.

Dimanche 16 novembre, 1 h. 1/2 M. Léon Zimerman, 23, rue Yiaille-du-Temple, Mlle Pauline Bronstein, 13, rue des Ecouffes.

BOUXOGNE-SUR- SSUCK Dimanche 12 nomtabre, 2 heures M. Georges Baïkowsky, 129, av. de la Reine, à Boalogne-sur-Seine Mlle Simone Meyer-Owitz, 4, place du Théâtre-Français.

Bar-Mitzwa - Samedi Il novembre VICTOIRE Robert Lévy, 40, Tue d'Orsel.

Charles S cih tanner, 40, rue Mïltoii.Alexandre Trachtenberg, io5, avenue Victor-Hugo.

Jean Lazard, 78, boulevard Saint-Michel. J NAZARETH - Jean Emanuel Dreyfuss, àVillers-Côtierets.


Dons et Offrandes MM. Louis et Charles Louis-Dreyfus, 4.000 fr.

M. Seiligmann à Vaucouleurs, 2.000 fr.

MM. Georges Dreyfus, René et Tony Dreyfus, Steindecker frères, Ben Lévy, Henri Bodenheimer, 1.000 fr.

Comité de bienfaisance de Lille par M. le grand-rabbin Poliakoff, 550 fr.

MM. Léon Blum, J. Sée, Mme I. E. Meyer et M. Roger Raymond Meyer (en mémoire de leur mari et père), MM. Georges Rehns, Lambert frères, Louis Gompers, 500 fr.

MM. A. Kosmann, Léon Brunschvicg, S. Aboucaya, Paul Zivy, 200 fr.

MM. Marx, Auguste Lévy, Neumann, Samuel Hayem, Félix Gouled, Seiligmann, Benny Weill à Epinal, Intendant Bloch, Goldstein, Albert May, Jacques Adler, André Lévie, Emile Leven, Lionel Hauser, Jacques Guggenheim, Sylvain Guggenheim, S. Rosenau, Paul-Gaston Loewé, Paul Salomon, Anonyme (par M. le grandrabbin Israël Lévi), Emile Dreyfus, Jacques Braun, 100 fr.

M. le grand-rabbin Léon Lévy à Epinal (produit partiel d'une quête de mariage), 60 fr.

MM. Georges Lang, René Metzger, Siegal, G. Reberg, Jules et Paul Brunschwik, Bernard Baër, Rozanès, Moïse de Tédesco, 50 fr.

MM. Jacques Kahn, Henri Kron, 45 fr.

MM. Biquard frères, Hôpital Nathaniel de Rothschild à BerckPlage, 40 fr.

M. Lifschitz, 36 fr.

M. S. Lambert, 30 fr.

M. et Mme Lucien Willard, MM. Raoul Brissac à Biarritz, Henri Cohen, Abraham Dreyfus, Moïse Rabio, 25 fr, MM. Alfred Hemmendinger, Adrien Lévy, Cerf, Berl, Klein, Tavlitzki, Neumarcq, Paul Franck, Mme Albert May,MM. Tazartes, Ullmann, Théodore Lévi, Léon Dreyfus, René G. Bloch, Cahen, Emmanuel Nordmann, grand-rabbin Emile Weill à Colmar, MmeGrûi,M. Altschuler,Mme PaulCalmann-Lévy, MM.Sidersky, M I. Fuschler, A. Bessudo, 20 fr. t M. Henri Goldenberg, 15 fr.

MM. Albert Alexandre, Lévy, Hemmerdinger, Worms fils, Leval, Haardt, Weill, Bernard Lévy, Mayer Lambert, M. et Mme Jules Salomon et leur fils André, Roger Brunschwig, Juste Offenbacher, Luoien Brandeis, Mme Bernheim, MM. I. Carasso, Emile Léon, 10 fr.

MM. Schulmann, Gérard May, S. Blum, Barouch Azoulay, H. Benhaïm, 5 fr.

Voir d'autre part la suite des Dons et les Inhumations).


Au Carrefour de l'Armistice Il y a quelques jours, dans toutes les villes de France, les populations, guidées par les autorités, sont allées visiter les tombes des morts de la guerre. Samedi prochain, les représentants de la nation et les chefs de ses armées se donneront rendez-vous près de Compiègne, au carrefour de l'armistice.

Les morts de la guerre appartiennent à toute la France, et beaucoup de nos coreligionnaires se sont joints à leurs concitoyens des autres cultes dans leurs pèlerinages aux cimetières.

La victoire fut l'œuvre et la récompense de tous les Français, et nous serons tous en pensée au carrefour de l'armistice glorieux. Pour les israélites, ce sera, cette année, un vrai sabbat, car « sabbat » signifie « armistice », car le sabbat signifie paix et lumière, victoire du bien sur le mal, et les lumières de notre sabbat peuvent rehausser l'éclat des illuminations triomphales.

Méditons ainsi les leçons de la mort et de la victoire.

Des cimetières où dorment les morts de la guerre au carrefour où fut « terrassé le militarisme », le chemin a été long et douloureux. Il a fallu un million et demi de croix et — ne le laissons pas oublier — de stèles israélites ou musulmanes pour aboutir au monument de Rethondes. Comme le poète l'a chanté : La route du Progrès, c'est le ohemin des Tombes 1 et un autre visionnaire a dit magnifiquement que « la route est semée de tombes, mais elle mène à la justice ». Les forêts de (\ croix de bois » ont pour point culminant la clairière de la victoire.

Le sacrifice valait-il l'hosanna ? Nous, croyants, nous confessons la volonté de Dieu et nous proclamons sa justice.

Mais il en est qui, moins éclairés des lumières de la foi, il en est qui doutent et qui protestent. Qu'ils se placent donc au carrefour et qu'ils regardent autour d'eux. La clairière qui s'ouvre dans la forêt de l'Ile-de-France regarde Lille, délivrée de l'invasion, Metz et Strasbourg, délivrées de la servitude, Paris, délivré de la destruction. Le carrefour de l'armistice est, comme l'Arc de Triomphe, l'étoile qui resplendit sur la France victorieuse.

Les plus grands luminaires ont leurs éclipses. Quatre ans après l'armistice, la victoire s'est-elle obscurcie? Replaçons-


nous au carrefour glorieux pour retrouver la voie lumineuse qui doit guider la patrie. Le sage païen conseillait au héros de la fable : ici il faut choisir entre la vertu et le vice. Le prophète de Dieu nous exhorte : devant toi sont placées la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction : choisis la vie.

Si nous voulons que la France vive, glorieuse et prospère, le carrefour de l'armistice éclairera, dans les ombres et les détours de la forêt, sa voie, notre voie, la voie bénie par le labeur et par l'union.

Que le carrefour de l'armistice soit donc le rendez-vous de tous les Français; unis pour la paix comme ils le furent pour la victoire. Sur le carrefour débouche plus d'un chemin.

Nous irons chacun à son foyer, à son temple, à son travail ou à son repos. Mais avant de nous séparer, resserrons, en une cordiale étreinte, cette union civique qui fut fondée devant le danger, qui fut cimentée dans les épreuves et qui doit être scellée par la victoire. Le monument de l'armistice doit symboliser, avec l'écrasement du militarisme, la victoire de la paix, entre les Français d'abord, entre les Alliés ensuite, entre tous les hommes de bonne volonté un jour. Mais qu'en tout cas, le II novembre, fête nationale, renouvelle le pacte du 2 août. Au carrefour de l'armistice doivent se rencontrer tous les cœurs français.

Si nous comprenons ces leçons, la guerre et les morts n'auront pas été vaines et nous pourrons appliquer à la France la promesse infaillible adressée, dans la lecture biblique de ce sabbat, au patriarche père des croyants et de la multitude de peuples dont il est la bénédiction : « Puisque tu ne t'es pas dérobé au sacrifice de ton fils, de ton enfant unique, je te bénirai et te bénirai encore, et je multiplierai ta race comme les étoiles du ciel et le sable de la plage et ta race possédera la force de ses ennemis, et dans ta race seront bénies toutes les nations de la terre ! » M. LIBER.

ASSOCIA TION « CaEflli ISQliEh) Association d'éducation et de propagande religieuses Siège : 22, rue de Franqueville, Paris (XVIe) Dimanche prochain, 12 novembre 1922, à 10 h. 30 précises dans la grande Salle Consistoriale 44, rue de la Victoire S* Conférence, par M. le rabbin M. Liber « Les Pratiques expliquées à nos contemporains »


EN RUSSIE Le Petit Parisien publie les impressions de M. Herriot qui est allé faire en Russie un voyage sensationnel.

Vous connaissez le sénateur du Rhône, maire de la ville de Lyon. C'est un homme fort intelligent, à qui l'on.pourrait demander s'il ne possède pas une culture exclusivement universitaire, n'était que le gouvernement d'une grosse cité française ne lui a donné une seconde formation d'esprit, beaucoup moins théorique que la première. Parmi nos politiciens, M. Edouard Herriot offre la figure d'un citoyen des plus cul- tivés et pourvu d'une expérience considérable à un âge encore jeune. Peut-être est-il en train de devenir un homme d'Etat.

Un avenir prochain nous le dira; le voyage en Russie aura été pour lui l'occasion de montrer son étoffe.

Au retour de Moscou, M. Herriot manifeste un optimisme réconfortant sur la situation actuelle de la Soviétie. S'il faut en croire notre ambassadeur bénévole, la vie a repris ses droits dans ce pays martyr, martyr des tzars, martyr de la guerre, martyr de la révolution la plus échevelée. On commence, paraît-il, à s'éloigner des idées abstraites et à chercher des réalisations. La révolution communiste se prend à être opportuniste ; s'il en est ainsi, elle ne tardera pas, comme jadis la révolution française, à devenir conservatrice.

En d'autres termes, le moment est venu de se demander si le régime des Soviets, calmé, assagi, ne va pas aboutir à une République beaucoup plus paysanne qu'ouvrière, infiniment plus démocratique qu'anarchiste et solidement assise sur la petite et moyenne propriété.

Que devriendront les juifs russes dans cette nouvelle formation de la Russie? Quel sera leur existence? Quel sera leur rôle? Les juifs russes aspirent, avant tout, à vivre avec une sécurité qu'ils n'ont jamais connue. Oui, ils désirent vivre, vivre comme tout le monde. Ne pas être pogromisés. Habiter dans les villes ou régions qui leur conviennent. Exercer les pro- fessions qui répondent à leurs aptitudes. Posséder la terre comme leurs compatriotes. Entrer dans les écoles de tous les degrés, sans restriction, sans proportion numérique. Etre des Russes en Russie.


Est-ce trop demander? Alors, nous juifs de France, nous Français israélites, abdiquons le droit que nous possédons d'être dans notre patrie, des hommes et des citoyens. Mais qui hasarderait de contester le même droit aux juifs de Russie ou aux Russes israélites?

Quant au rôle qu'ils auront à jouer dans la nation enfin constituée, nous souhaitons qu'il ne soit ni excessivement hardi ni déplorablement modeste. Nous espérons qu'il ne sera ni celui d'une minorité ethnique, ni celui d'un parti spécial.

Dès aujourd'hui, il y a parmi eux des constitutionnels-démocrates, c'est-à-dire des monarchistes tempérés, il s'y rencontre également des républicains, des socialistes, des communistes.

Cette diversité, en se maintenant, attestera la variété de la pensée juive et empêchera de confondre cette vivante pensée avec telle philosophie politique raidie dans ses dogmes intolérants. ALSATICUS.

ECHOS ET NOUVELLES Deuil.

Une personnalité en vue du monde industriel, une notabilité déjà ancienne du judaïsme français vient de disparaître en la personne de M. Camille Rodrigues Ely, décédé le 5 novembre dans sa propriété de Fontenay-sous-Bois, à l'âge de 68 ans.

Ancien élève de l'Ecole polytechnique, M. Camille Rodrigues-Ely avait acquis une importante situation dans la fabrication de la ferblanterie, devenue plus tard usine d'accessoires d'automobiles : il était le président du Conseil d'administration des Etablissements Boas, Rodrigues-Ely et Cie.

L'estime et la confiance de ses confrères l'avaient fait nommer président de la Chambre syndicale des fabricants d'accessoires d'auto- mobiles; il était aussi président honoraire de la Chambre syndicale des fabricants de ferblanterie. Il était officier de la Légion d'honneur.

Israélite convaincu, il représentait depuis de longues années, le Consistoire de Bayonne au Consistoire central; il était déjà le doyen de la haute assemblée en 1905, lors de la mort du grand-rabbin Zadoc-Kahn, dont il prononça l'oraison funèbre en termes nobles et élevés.

Sa mort a provoqué les plus vifs regrets dans tous les milieux où il était connu. On en a eu la preuve à ses obsèques, mardi dernier.

Après que M. le grand-rabbin Haguenau eut prononcé un discours


d'adieu à la maison mortuaire, le corps a été amené au siège social des Etablissements B.R.C., boulevard de Gharonne, où une affluence considérable s'était groupée. Grands-rabbins et rabbins, membres des deux Consistoires, représentants des œuvres de la communauté, amis, confrères, ouvriers et employés suivirent en foule le convoi jusqu'au cimetière du Père-Lachaise. Au champ de repos, M. le grand-rabbin du Consistoire central a pris le premier la parole pour retracer avec éloquence la carrière de l'homme, de l'israélite, du citoyen. Plusieurs autres discours ont été prononcés devant l'assis.

tance recueillie.

Nous comptons d'ailleurs donner dans notre prochain numéro une notice biographique sur le défunt et une relation des obsèques. Nous voulons dès maintenant offrir nos sincères condoléances à sa veuve, à ses enfants, à toute la famille en deuil.

«

» *

Nominations et Distinctions.

L'Académie des sciences a attribué un prix Pourat de 2.000 fr.

à M. René Wurmser, préparateur de physiologie générale à la Faculté des sciences de Strasbourg, un prix Victor-Raulin de 1.000 francs à M. Philippe Cherechewsky, répétiteur de physique à l'Ecole polytechnique et une mention honorable de 1.500 francs (prix Montyon de médecine) à M. le Dr Emile Weil, médecin à l'hôpital Tenon, à Paris.

»

*

Du moyen âge à la grande guerre.

La salle Saint-Jean, à l'Hôtel de-Ville, où ont été inaugurées la ,ssmaine dernière les plaques apposées à la mémoire des fonctionnaires et agents de la Préfecture tombés au champ d'honneur, rappelle la chapelle du même nom qui, après la Révolution, fut réunie à l'Hôtel-de-Ville de Paris, pour devenir une salle des fêtes. C'est là que se tinrent en mars 1807, les assises du grand Sanhédrin convoqué par Napoléon. Une gravure du temps représente les 71 rabbins et laïques siégeant dans cette salle, sous les yeux des dames de la cour ou de la ville, attirées par ce spectacle inouï.

Cette chapelle avait fait partie d'une église, Saint-Jean-de- Grève, qui fut démolie pendant la Révolution. Or, cette église gardait depuis quatre siècles une hostie merveilleuse, qui, à la fin du XIIIe siècle, aurait été profanée par des juifs. L'hostie, assure la légende, laissa échapper des flots de sang; plusieurs juifs de Paris, affirme l'histoire, furent brûlés pour ce crime imaginaire.

Et voila comment le nom de la salle Saint-Jean évoque par deux fois, à six cents ans d'intervalle, des souvenirs de sang et de martyre.


L' « Union israélite ».

A la fin des vacances, nous avons signalé l'apparition d'une revue de luxe, l'Illustration juive, devenue après le premier numéro la Menorah ; nous lui avons souhaité longue vie, mais nous ne savons si elle paraît encore.

A l'occasion de Roch-Hachana a commencé à se publier une feuille plus modeste, et sans doute plus utile. Elle a pris un titre moins ambitieux et plus beau : l'Union israélite. Le journal est hebdomadaire et l'abonnement coûte 20 francs par an. Le rédacteur en chef est M. Léon Abastado.

« Organe indépendant pour la défense des intérêts israélites », l'Union israélite parait s'adresser principalement à nos coreligionnaires orientaux, qu'il veut intéresser au judaïsme et rallier à la communauté. Puisse-t-il trouver de bons collaborateurs et de nombreux lecteurs ! Nous lui souhaitons succès et longévité en reprenant à son adresse la manchette du premier numéro: tizcon le-chanim rabbothl L'apparition de ce journal est un signe de l'importance et de la conscience de lui-même prises par le judaïsme oriental à Paris. Le développement de l'Association cultuelle orientale en est un autre symptôme. On annonce, enfin — et c'est l'Union israélite qui donne la nouvelle — qu'une « cultuelle des israélites algériens » est en formation à Paris. Le temple de la rue Buffault ne suffit donc pas?

Services commémoratijs.

La commémoration de l'armistice se fera à la synagogue, non pas à l'office de vendredi soir, comme nous l'avions annoncé par erreur, mais à celui du samedi matin, Il novembre, fête nationale. Au temple de la rue de la Victoire, c'est M. le grand-rabbin de France qui, avant la prière pour la République, prendra la parole.

L'association des anciens élèves de l'Institut national agronomique fera célébrer un service commémoratif au temple de la rue Buffault, le lundi 13 novembre, à 2 h. 30.

L'Association amicale des anciens et anciennes élèves de l'école Gustave de Rothschild (anciennement école Fleur) vient de se reconstituer sous la présidence de M. Jules Sommer; elle organise une série de matinées récréatives et fait appel à tous les anciens élèves pour grossir ses rangs.

Pour inaugurer ses réunions de l'année, elle fera célébrer, dimanche prochain 12 novembre, à 2 h. 1/2, dans le préau de l'école, un service à la mémoire des anciens élèves de l'école G. de Rotchschild tombés pour la France. Un rabbin et un ministre-officiant, tous deux anciens élèves de l'école, prêteront leur concours à cette cérémonie.


Vient de paraître» : Nous avons reçu plusieurs ouvrages sur lesquels nous nous proposons de revenir à loisir, mais que nous tenons à signaler dès mainte- nant à nos lecteurs : à cette époque de rentrée scolaire, il est bon de connaître quelques livres nouveaux susceptibles d'enrichir notre bibliothèque pédagogique si pauvre encore sous la rapport de la quantité comme sous celui de la quaiité.

Donc, nous avons reçu La Bible illustrée pour nos petits, par le rabbin Julien Weil (d'Obernai) ; à Strasbourg, librairie de la Mésange.

Mangez « Cachère » 1 Considérations sur les lois alimentaires mosaïques de pureté, par le commandant Armand Lipman; à Paris, librairie Durlacher (142, faubourg Saint-Denis) ; 2 francs.

Poèmes d'un adolescent, par Daniel Lipman, 26 édition ; à la « Diane », 5, avenue Mirabeau» Versailles, et à la librairie FiseW bacber, Paris ; 2 francs..

Sinat, pièce biblique., par S. Ferdinand-Lop ; imprimerie Béres.

niak, 12; rue Lagrange.

.r.- i » i v La Religion du Culte Tout le monde sait que chaque religion a un culte approprié; mais j'étonnerai plus d'un en lui apprenant qu'il existe un cutte qui s'est approprié une religion. Certains membres de nos associations cultuelles se chargent de le leur prouver : leur ambition ne va pas au delà du désir d'avoir un culte, Ils renferment tout le judaïsme entre les quatre murs d'une synagogue.

Chez nos coreligionnaires fortement empreints de judaïsme, le culte n'est que l'expression solennelle d'une vivante réalité; chez ceux-là, la réalité juive n'est entretenue qu'autant qu'elle intéresse le culte. Les premiers vivent le judaïsme, les autres judaïsent quelques instants de leur vie. L'unique idéal, pour eux, est de conserver un résidu de formalités qu'ils ont retenues de leurs pères et qu'ils ont vu remplir dans leur lieu natal, celui-ci étant présumé la représentation authentique du Sinaï.

Mais pour pouvoir être présents honorablement à la syna- gogue, les fidèles doivent apprendre, dans leur enfance, à lire l'hébreu. Quelques mattres, naïvement dévoués, vont jus.

qu'à leur apprendre des mots français sur les mots hébreux dont se composent les prières. C'est un petit mal sans impor-


tance, pourvu qu'il ne coûte pas beaucoup de temps et encore moins d'argent. Mais n'allez pas vous mettre en tête de leur apprendre l'hébreu convenablement, avec méthode,.

comme on leur apprend le latin ou le grec. Ah non ! Il ne faut pas que les enfants arrivent à bien comprendre ce qu'ils disent au temple, parce que, s'ils le comprenaient, ils n'auraient plus envie de le dire. Et comme l'essentiel n'est pas de penser la prière, mais de la dire, il faut suivre les principes du régiment et ne pas chercher à comprendre.

Quant à l'histoire juive, il est encore admissible qu'on se passionne pour les premiers âges du judaïsme, tout au plus jusqu'à la destruction du premier ou du deuxième temple.

Mais on dédaigne d'aller au delà. Pour vivre tranquilles, vivons dans le passé. On peut, sans danger, assister aux phases de la lutte entre les adorateurs de Dieu et ceux de Baal, entre les Pharisiens et les Sadducéens, entre les Hellénistes et les nationalistes. Mais il est bien scabreux d'aborder des questions comme celle de l'assimilation et du sionisme, du judaïsme conservateur et des thèses réformistes, de l'antisémitisme, des persécutions, de l'émigration et tutti quanti; toutes questions qui ont le tort de se poser en travers de notre vie actuelle.

Pour ne pas être ainsi importunés par un judaïsme trop vaste, certains fidèles ont donc trouvé un judaïsme à bon marché, qui ne coûte pas trop de peine; et, pour que ce judaïsme ne les ennuie pas trop souvent, ils l'enferment en lieu sûr ; il n'a le droit d'exister qu'à certaines heures fixées pour l'année. A ces heures déterminées, on sort le judaïsme avec la fierté d'un antiquaire qui sort ses bibelots.

C'est que ces israélites d'un genre particulier sont des amateurs d'ancien. Ils ne veulent pas de moderne dont la valeur est appelée à baisser tôt ou tard. Une question juive à l'ordre du jour — pogromes, émigration, minorités juives,.

développement du judaïsme français — peut ne plus l'être le lendemain. Tandis que le culte, c'est de l'ancien authentique.

Le grand-prêtre Aaron officiait-il autrement qu'en toque et en robe d'avocat? et les offices n'étaient-ils pas présidés par Moïse en soutane? Et les chœurs de S. David ne rendaientils pas, avec une grâce parfaitement rustique, le chant du Moôz tsour?

Moïse, il est vrai, n'a pas négligé l'organisation du culte,


mais, avant tout, il a donné une loi civile et religieuse, il a dirigé les armes juives et a pris la direction effective des destinées de ses frères et du judaïsme. Mais pour nos modernes amateurs d'ancien, qu'importe le judaïsme, pourvu que le culte subsiste? SALOMON ZORAH.

Dans les Communautés

PARIS Cérémonies commémoratives Les premiers jours de novembre ramènent les commémorations.

funèbres et, depuis que la guerre a désolé toutes les familles françaises et cimenté leur union patriotique par les communs sacrifices,, beaucoup de nos coreligionnaires croient devoir célébrer ces anniversaires, tandis que plus d'une association née de la guerre tient à associer notre culte aux cérémonies du souvenir qu'elle organise à, cette occasion. Plusieurs services ont été ainsi célébrés ces jours-ci dans notre grand temple consistorial.

Union des Combattants L' « Union des Combattants de la grande guerre » a fait célébrer le jeudi, 2 novembre, un service funèbre à la synagogue de la rue de la Victoire. Des cérémonies analogues avaient eu lieu dans la journée à l'église de la Madeleine et au temple protestant de la rue du Louvre.

Une assistance très nombreuse se pressait dans la vaste nef de l'édifice. Dans les premiers rangs on remarquait les représentants du président de la République, du président du Conseil, des officiers supérieurs délégués des ministres de la Guerre et de la Marine, plusieurs membres du Parlement, de la municipalité de Paris, le président et les membres du Comité de l' « Union des Combattants » et d'autres associations patriotiques, des membres des Consistoires Central et de Paris, de l'Administration des temples et des principales œuvres de la Communauté, plusieurs officiers israélites, parmi lesquels M. le général Dennery, M. le commandant Lazard, etc. Le rabbinat était représenté par M. le grand-rabbin de France, M. le grand-rabbin de Paris et M. le rabbin Julien Weill. Dans le chœur,, alignés en une file impressionnante, les- drapeaux des groupements d'anciens combattants des différents arrondissements de Paris, la hampe cravatée de deuil, et, parmi eux aussi, le drapeau d'une association de combattants belges.

Après la célébration de l'office de Minha, le premier ministreofficiant, M. Kahn, entonna avec le chœur le Yocheb Becéter.


M. le rabbin Julien Weill prononça ensuite un sermon d'une heureuse inspiration religieuse et patriotique, où la noblesse de la pensée s'alliait à la distinction de la forme. Le résumé que nous en publions ne donne qu'un a perçu bien imparfait de ce beau morceau d'éloquence de la chaire.

Après avoir souhaité la bienvenue aux représentants des pouvoirs publics et de l'armée, l'orateur remercie l' « Union des Combattants » de la pieuse pensée qu'elle a de glorifier, par des cérémonies dans les sanctuaires des différents cultes, la mémoire des soldats et des marins de France. A l' « Union » ont tenu à se joindre la « Société amicale des anciens combattants », l' « Association des régiments coloniaux », dea groupements d'assistance patriotique, comme l' « Union des mères françaises, des frères et sœurs de guerre », tous représentés à cette solennité. Des hommes de cœur ont voulu perpétuer le lien de camaraderie et de fraternité qui s'est noué dans tous les secteurs du front et qui a donné tant de beauté morale aux lieux tragiques où s'est porté l'effort de notre pays. Après une victoire de gloire et de deuils, l' « Union des Combattants » a réalisé un plan grandiose : assurer une entr'aide matérielle et morale aux survivants de la grande épreuve, les seconder dans la recherche de situations, leur prodiguer des conseils, leur donner l'assistance médicale, soutenir leurs revendications, perpétuer le sentiment de solidarité.

Une des manifestations les plus touchantes de ce sentiment, c'est le culte du souvenir dans les maisons de Dieu ; il ne doit pas compter de mécréants. Mieux que tous les autres, les anciens combattants sont qualifiés pour en assurer la pérennité. Quand on lit les pages de gloire des différentes unités qui ont constitué l'armée de France, ces petits livrets publiés par chacun de nos régiments, que d'impressions funèbres on y recueille, mais aussi combien elles sont réconfortantes !

Chacun de ces historiques constitue un livre d'or dans le grand Livre d'or de l'héroïsme national. Tous nous montrent que la France est un réservoir intarissable de vaillance et d'idéalisme. C'est une épopée que nos enfants reliront: ils auront été bercés dans le récit des hauts faits de leurs aînés ; ils y puiseront des leçons de courage et de grandeur dâme. Ils y verront aussi cette union admirable qui a régné entre les Français sans distinction de partis politiques, de doctrines religieuses. On l'a qualifiée d'un mot qui a fait fortune: l'union sacrée. Et ce mot est emprunté au vocabulaire religieux.

C'est qu'aussi ta France défendait une cause sainte entre toutes, qui mettait en jeu non seulement son sort, mais tout l'avenir de la civi- lisation, la cause de la justice et du droit menacés. Ceux qui ont combattu pour cette cause ont accompli une œuvre sainte. Ils défendaient la fraternité et la solidarité entre les citoyens d'une même patrie ; ils préparaient l'avènement tant désirable et qui sera réalisé dans un avenir jusqu'à présent incertain, de l'universelle justice, de


la solidarité humaine. Nos soldats ont donc accompli une sanctifi- cation du nom divin, ils ont droit à notre respect. Lee cérémonies instituées en leur mémoire sont l'affirmation de notre volonté de nous inspirer de leur exemple,de notre ferme propos de consacrer, sans jamais nous lasser, leur souvenir par nos ferventes prières.

M. le rabbin Weill récite alors la prière des morts en hébreu, puis une invocation en français à la mémoire des héros glorieux qui ont fait le suprême sacrifice pour la France.

Après une quête au profit de l' « Union des Combattants », au - cours de laquelle l'orgue a exécuté la Mort d'Aase, de Grieg, le chœur a chanté un cantique de circonstance et la cérémonie s'est terminée par la récitation du Kadich.

Les porte-drapeaux ont alors quitté le temple et ont formé la haie sous le hall d'entrée. Les personnalités officielles et l'assistance ont salué avec émotion ces emblèmes, évocateurs de gloire, symboles de la patrie.

Union des Pères et Mères des combattants Au cours de l'office du vendredi soir, 3 novembre, un service spécial a été célébré à la synagogue de la rue de la Victoire à la demande de l' « Union des pères et mères des combattants ».

De nombreux membres de ce groupement ayant à leur tête le président, M. Bonnet, assistaient à la cérémonie, à laquelle des officiers supérieurs représentaient le président de la République, les ministres de la Guerre et de la Marine.

M. le rabbin Julien Weill a lu une prière exaltant l'esprit de sacrifice des enfants de France, que pleurent des centaines et des centaines de pères et de mères, mais dont la mort est aussi pour leurs parents un sujet de patriotique fierté, puisqu'elle a contribué à la victoire du droit et à la glorification de la France.

Ecole Centrale Le service annuel à la mémoire des élèves et anciens élèves de l'Ecole Centrale morts au champ d'honneur a été célébré lundi matin a onze heures à l'oratoire du temple, de la rue de la Victoire, M. le grand-rabbin de Paris honorait la cérémonie de sa présence. Une délégation de l'Ecole Centrale y assistait.

M. le grand-rabbin Bauer, qui la présidait, a prononcé une simple, mais émouvante allocution.

Rapprochant ces commémorations périodiques du culte annuel que rendent les enfants israélites à leurs parents défunts, il a montré que le but de ce culte n'est point seulement de prier pour la mémoire des disparus, mais aussi d'entretenir parmi les survivants les traditions de vertu et de piété que leur ont léguées les morts. Le kadich récité à leur intention est tout empreint de ces sentiments; ainsi le


culte des morts apparaît comme un des plus solides fondements de la morale juive.

Ces mêmes leçons se dégagent de la mémoire de nos combattants et leur exemple nous enseigne, en outre, le mépris de la mort, le sacrifice volontaire et total en faveur d'un nob!e idéal.

Parmi eux, les élèves ou anciens élèvesde l'Ecole Centrale méritent une mention particulière, eux qui se sont arrachés à une activité professionnelle ou scientifique féconde pour marcher à l'ennemi.

Nous devons nous inspirer de leur dévouement, non point en vue d'une nouvelle guerre, perspective justement odieuse à la religion de paix qu'est le judaïsme, mais pour réparer les ruines de la guerre passée et pour triompher des difficultés qui en ont été la conséquence fatale.

Ces paroles ont produit la plus vive impression sur l'auditoire..

M. le grand-rabbin Bauer excelle à trouver le chemin des cœurs, grâce à la douceur naturelle de sa parole, à son onction vraie et sans apprêt, au profond sentiment juif qui respire dans tous ses discours.

(A suivre).

Assemblée générale de la cultuelle orientale de Paris Nos coreligionnaires du rite oriental ont tenu le 5 novembre leur assemblée générale sous la présidence de M. Rozanès : Une centaine d'adhérents de cette association cultuelle étaient présents.

La réunion a commencé par un service funèbre célébré à la mémoire de M. J. Sidès, membre du comité, décédé dans le courant de l'année.

Des divers rapports ou discours qui ont été lus, il faut retenir le groupement en une seule association de tous les israélites orientaux habitant Paris, les résultats déjà obtenus pour augmenter leur vitalité religieuse, et parmi lesquels il faut citer le nouveau local de la rue de Provence, qui sert d'oratoire, de lieu de cours religieux, en attendant que cela soit complété par tout ce qui est nécessaire à la vie matérielle et morale : restaurant cacher « lieu de réunion, établissement de bains, etc ».

Nos frères du « rite espagnol » se sont félicités que la présence de M. le grand-rabbin de France à leur office de Simhat-Tora ait consacré l'entrée de la communauté orientale dans la communauté parisienne. Signalons l'éloquente intervention de Me Salzédo,qui signala le devoir que l'israélite doit remplir avec tact et discrétion mais avec fermeté, auprès de ceux qui négligent de faire appel au religieux, surtout par des autorités qualifiées dans les mariages ou dans les funérailles.

Nos sympathies vont à nos coreligiona res de la communauté orientale. Leur tâche est difficile. En Orient, ils ont connu une unité de vie religieuse. Le rabbin est officier d'état-civil là bas. Mais à Paris, ces coutumes se peident. — M.EY.


CORRESPONDANCE Nous avons reçu la lettre suivante : Monsieur le Directeur, L'article de votre collaborateur Meyerkey, « Après les grandes heures d'Israël », part d'un bon sentiment : l'auteur nous encourage à sanctifier le sabbat.

Mon Dieu ! on le sanctifie bien un peu partout. sauf au temple de la rue de la Victoire où, depuis une dizaine de jours, les prières du Vendredi soir et surtout celle du Samedi matin sont ponctuées de coups de marteau ; on répare les toits du temple et l'on y travaille même le samedi.

Cela a choqué plusieurs fidèles : un monsieur très chic, que je ne connais pas, disait à sa femme samedi matin, au moment où ils remontaient dans leur auto : « c'est honteux ! on ne devrait pas laisser travailler ici le Schabess. »Je vous prie d'agréer, etc.

MOSCHÉ ROUVEN.

Note de la Rédaction. — Au secrétariat du Consistoire on nous a expliqué que les travaux de couverture et de plomberie exécutés au temple de la rue de la Victoire sont assumés par la Ville (qui est propriétaire de la synagogue pour en avoir donné le terrain). L'entrepreneur n'est pas israélite et les ouvriers travaillent même le dimanche. C'est à grand'peine qu'on a pu obtenir que les travaux fussent suspendus les deux jours de Roch-Hachana et le jour de Kippour. Le Consistoire n'y peut mais.

« M M ——————— Nouvelles de l'Étranger ROUMANIE Déclaration du ministre de l'instruction publique A la pose de la première pierre de l'école juive de Pitesti, M. Angelescu, ministre de l'Instruction publique, a prononcé une allocution au cours de laquelle il a dit : « La nation roumaine et son gouvernement remercient les israélites des sacrifices qu'ils ont consentis pendant la grande guerre. En ma qualité de ministre roumain aux Etats-Unis, j'ai reçu l'appui le plus large desjuifs américains. Ils m'ont fait réserver dans la presse juive l'accueil le plus empressé pour me permettre d'y publier tous articles et communications que je recevais et qui étaient destinés à expliquer les buts et l'acti-


vité de la patrie roumaine. J'ai été fortement impressionné par leur désir de faciliter ma tâche, et j'ai entretenu le gouvernement de Bucarest de leur admirable attitude. Aujourd'hui les juifs de Roumanie ne sont plus persécutés. Ils ont bien mérité les droits égaux qui leur ont été conférés. Tous, tant que nous sommes, nous avons mêmes devoirs et mêmes droits ».

POLOGNE La paix religieuse M. Nowak, président du Conseil des ministres de Pologne, a convié récemment chez lui le rabbin Perlmutter, député de Varsovie, pour s'entretenir avec lui de la question juive dans ses rapports avec la campagne électorale actuelle. Le premier a demandé au pasteur d'user de toute son influence auprès de ses coreligionnaires afin que ceux-ci vivent en paix avec la population polonaise. Le rabbin répondit que tel était le vœu le plus ardent des juifs.

Dans le même temps, l'organisation antisémite Rozwoj, à l'occasion des grandes fêtes religieuses juives, faisait placarder sur les murs de Varsovie et de Chelm des affiches conçues dans la forme la plus violente et conviant le peuple polonais à chasser les juifs des frontières.

Qui donc trouble la paix ?

UKR AIKTB La famine Une statistique comparée des naissances et des décès dans la population juive de Nicolaïeff illustre de lugubre façon les effets de la famine, en dépit de toutes les interventions charitables.

Mars : 222 naissances; 1.921 décès.

Avril: 1 72 jd 1.172 » Mai : 143 » I-772 w Juin : 74 » 1.743 »

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