bles déchirures, au voile sombre de la nuit, où la voie lactée met comme une poussière d'argent derrière le char tranquille de la lune, où le rendez-vous majestueux des astres s'effectue, dans l'immensité, fidèle, à travers l'infini des âges chanté parla voix des poètes. Comme au temps des impérissables idylles, le rythme des reflux semble bercer un rêve éternel, et le rivage se couvre d'ombres s'allongeant sur de muets pipeaux ou s'enlaçant de fleurs mystérieuses. Mais Simèthe n'est pas une ombre Simèthe la magicienne dont les fureurs jalouses demeurent, au dire de Racine, le plus beau poème de l'antiquité, Simèthe qu'a trahi le Myndien Delphis que ses charmes ont vainement tenté de ramener vers sa couche, depuis ce temps, effroyable ennemie de l'homme et blasphématrice de l'amour; poursuivant, à travers les temps, l'œuvre impie de ses sortilèges, tenant l'ile tout entière 'sous le pouvoir des maléfices, redoutable aux voyageurs attardés sur la grève, implacable aux bergers qui promènent les troupeaux et les églogues par les sentiers montubux fleuris de thym.