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Titre : L'Univers israélite

Éditeur : L'Univers israélite (Paris)

Date d'édition : 1922-06-09

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344300007

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344300007/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 34229

Description : 09 juin 1922

Description : 1922/06/09 (A77,N37).

Description : Note : GG14181.

Description : Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6244406w

Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 8-Lc3-60

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/07/2012

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NOTRE -DAME -DE-NAZARETH Dimanche 11 juin, 2 heures M. Charles Ergis, 13, rue du Grenier-Saint-Lazare, Mlle Sarah Goretzki, 20, rue du Figuier.

Dimanche 11 juin, 2 h. 1/2 M. Ruben Schavelski, 8, rue Elzévir, Mlle Céline Yakoubovitch, 36, rue Keller.

Dimanche 11 juin, 3 heures M. Joseph Sarfis, 7, rue Crétet, Mlle Marcelle Veil, 1, rue Armand-Carrel.

Dimanche 11 juin, 3 h. 1/2 ,r.

M. Bernard Bourstein, 5, passage Letort, Mlle Débora Weinreb, 4, rue Paul-Albert.

Mardi 13 juin, 2 heures M. Philippe Weinberg, 18, rue Biot, ., Mlle Germaine-Mélanie Weil, 22, avenue Parmentier.

Mercredi 14 juin, 2 heures M. Fernand Hecker, 54, rue Greneta, Mlle Armande Hecker, à Lyon.

Jeudi 15 juin, 2 heures M. Georges Silbermann, 5, rue des Huissiers, à Neuilly-sur-Seine.

Mlle Aline Lévy, 23, rue Coysevox.

Jeudi 15 juin, 2 h. 3/4 M. Samuel-Henri Lerner, 4, rue Paul-Bert, Mlle Yvonne Didisheim, 54 bis, rue de Lancry.

TOURNELLES Dimanche 11 juin, 1 h. 1/2 M. Mathieu Benovici, 25, rue de la Forge-Royale, Mlle Suzanne Salamon, 28, rue de Saint-Mandé, à Saint-Maurice, Dimanche 11 juin, 2 heures M. Samuel Curtz, 3, rue des Tournelles, Mlle Anna Bercovici, 17, passage Alexandrine.


Dimanche 11 juin 2 h. 1/2 M. Aron Wagner, 87, Faubourg Saint-Antoine, Mlle Léontine Blanck, 87, Faubourg Saint-Antoine.

Dimanche 11 juin, 3 h. 1/4 M. Alphonse Fundewell, 118, rue Marcadet, Mlle Mathilde Kanterowitz, 6, rue du Pas-de-la-Mule.

Dimanche 11 juin, 3 h. 1/2 M. Herch Feinblat, 57, rue de Tanger, Mlle Rachel Schwartz, 34, cité Industrielle.

Dimanche 11 juin, 3 b. 8/4 M. Henri Jampolski, 153, rue de Paris, à Montreuil, Mlle Jeane-Esther Bloch, 90, rue Oberkampf.

Mardi 13 juin, 1 h. 1/2 M. Marco Aranias, 24, boulevard Sébastopol, Mlle Jeanne Amar, 72, rue Claude-Decaen.

BUFFAULT

Dimanche 1 1 juin, 2 heures M. Isaac Taboh, 49, rue Laffitte, Mlle Angèle Jessua, 31, boulevard Péreire.

Mercredi 14 juin, 2 heures M. Max Courland, 46, boulevard de la Villette, Mme Irène Consteau, 158, boulevard Magenta.

Mercredi 14 juin, 3 heures M. Nissim Ariel, Belgique, Mlle Suzanne Algazé, 44, rue Gondorcet.

SAINTE-ISAURE Dimanche 11 juin, 2 heures M. Maurice Schwarzmann, 12, passage Pinel, Mlle Marie Movchetz, 19, cité Nolet.

Dimanche 11 juin, 2 h. 1/2 M. Isidore Goldstein, 18, rue Persigny, Mlle Thérèse Movchetz, 19, cité Nolet.

Jeudi 15 juin, 2 heures M. Jacob Schelson, 21, passage du Poteau, Mlle Louba Spielberg, 18, rue des Entrepôts, à Saint-Ouen.

Bar-Mitzwa Samedi 10 juin VICTOIRE Léon Moutal, 54, rue de la Roquette.

NAZARETH Albert Fogelbaum, 5 bis, rue Fontaine-au-Roi.

BUFFAULT Henri Léon, 67, boulevard Lannes, André-Isaac Ben Tolila, 13, rue Cujas.

Voir d'autre part les Dons et les Inhumations).


UNE ENQUÊTE A JÉRUSALEM

La grande presse s'occupe de plus en plus des questions relatives au Proche-Orient, et voici qu'un journal populaire, le Petit Parisien, ne craint pas d'exposer le problème palestinien dans deux grands articles, dus à M. André Lichtenberger, écrivain des plus distingués.

M. Lichtenberger appartient au culte protestant; ce n'est pas un israélite qui nous parle sionisme : rien n'est plus inté- ressant que de connaître l'avis impartial d'un Français chrétien sur les difficultés inhérentes à la construction d'un foyer juif à Jérusalem, dans « Jérusalem ressuscitée », comme écrit notre auteur.

M. Lichtenberger paraît avoir dégagé avec beaucoup de sûreté le caractère moderne du sionisme, mouvement national bien plus que confessionnel, mais, en un sens, bouillonne- ment d'une mystique nouvelle : Une fois de plus, une religion neuve dresse ses autels en Israël : celle dont, à la fin du siècle dernier, Théodore Herzl fut le prophète inspiré et dont le mandat confié à l'Angleterre sur la Palestine vient de surexciter, en attendant qu'il les couronne, toutes les espérances: le sionisme, à savoir le rétablissement d'un Etat juif, ou, pour parlerplus exactement, le rétablissement d'une patrie intellectuelle et morale juive, la création d'un centre de culture et de rayonnement purement hébraïque.

M. Lichtenberger signale les 13.000 enfants qui peuplent les écoles palestiniennes et y apprennent l'hébreu comme une langue vivante. Il rappelle les efforts de l'Alliance Israélite, de baron Edmond de Rothschild et de la Jewish Colonisation , Association, l'enthousiasme persévérant de Herzl, le labeur du docteur Weizmann. Il souligne le caractère particulier du < sionisme dernier cri, visite les écoles et les garderies d'enfants : Je ne sais s'il existe en France l'équivalent au point de vue d* l'hygiène, de la propreté, de la minutieuse application des théories les plus récentes sur l'éducation. Les enfants y jouent, y chantent, s'y instruisent, selon les dernières méthodes Froebel et Montessori, y reçoivent les soins médicaux et l'enseignement spirituel le plus minutieux. ,


M. Lichtenberger a été frappé également par la diversité des structures sociales observées dans les divers groupes de colonies. Dans les formations anciennes, c'est le règne de la propriété individuelle; dans les plus récentes, on trouve des applications du socialisme avancé et l'indice d'un modernisme remarquable.

A Narish, une communauté d'intellectuels, presque tous d'origine slave, joint à la pratique de l'agriculture la création de toutes sortes d'œuvres artistiques et littéraires. A quinze kilomètres de Jérusalem, j'ai visité la colonie de Dilb, composée d'à peu près soixante-dix personnes. En dix-huit mois, ces émigrants de Russie et de Roumanie, très souvent des intellectuels eux aussi, ont ouvert des routes, défriché toute une colonie, créé une étable modèle, un jardin d'essai, déployé de remarquables qualités d'endurance et de persévérance.

C'était une impression singulière de comparer ces robustes gaillards bronzés, jambes, poitrine et têtes nues, ces accortes campagnardes.

aux minables silhouettes que j'avais naguère coudoyées dans les ghettos de Bucarest et de Varsovie. C'est bien là la régénération physique d'une race qui s'accomplit, et sans doute la régénération morale. Israël, au contact de la terre ancestrale qu'il féconde de ses sueurs, est redevenu paysan.

Les fervents du sionisme estiment que la Palestine pourra décupler sa population, nourrir sept ou huit millions d'habitants. Ce ne sera pas seulement la renaissance d'Israël: ce sera un exemple et un enrichissement pour l'humanité tout entière.

Il faudrait avoir l'âme bien basse pour méconnaître ce qu'il y a d& beauté et d'idéalisme dans cet élan.

j M. Lichtenberger n'ignore pas les objections auxquelles se heurte le sionisme; il en mesure soigneusement la gravité, les examine dans un pur esprit d'objectivité, indique les conséquences possibles et dangereuses du mouvement, la contradiction qui existe entre la laborieuse modestie des adhérents et l'orgueil de la collectivité palestinienne. Evidemment, l'avenir du sionisme n'est pas encore déterminé.

-11 ALSATICUS.

Les amis de l'UNIVERS ISRAELITE sont priés de nous envoyer des listes d'ABONNÉS POSSIBLES.

Nous ferons aux personnes désignées sur ces listes un service gratuit, à titre d'essai, pendant un mois.


Les perspectives du Judaïsme

Depuis quelque temps le judaïsme américain a aussi à s'occuper de l'antisémitisme. La Menorah, organe des universitaires juifs d'Amérique, a publié récemment une étude de M. Elicha M. Friedmann, intitulée « L'antisémitisme, essai de science sociale ». L'auteur y étudie les causes de l'antisémitisme et l'attitude que les juifs doivent avoir à l'égard de ce mouvement. Au cours de cet essai, M. Friedmann présente ces quelques suggestions intéressantes sur les perspectives d'avenir du judaïsme.

On ne saurait dogmatiser sur l'avenir des juifs ni resserrer en une formule les effets de l'antisémitisme. A la fois par l'effet d'une pression de l'antisémitisme et d'une tolérance plus grande, les juifs seront en partie assimilés. Des diffé- rences de degré dans la pression antisémitique en Pologne et en Argentine peuvent avoir pour effets une nouvelle disper- sion et une nouvelle séparation dans de nouveaux centres de population. Peut-être une partie du courant d'émigration sera-t-elle dirigée vers la Palestine, car l'amour du pays et de ses traditions peut attirer des quantités considérables de juifs. ; La grande diffusion du juif doit aboutir normalement £ accélérer son assimilation, mais son oppression et sa misère dans l'Europe orientale ont pour conséquence de rallier à son secours ses frères plus favorisés dans d'autres pays. L'action en commun resserre les liens entre juifs. Quand la Pologne opprime les juifs, elle n'accroît pas seulement leur conscience collective, mais aussi celle des juifs d'autres pays. L'assistance au judaïsme de l'Europe orientale constitue le lien commun du judaïsme universel. Les milieux différents au milieu des- quels les juifs vivent devraient normalement exercer une action dissolvante sur leur vie collective, mais la conscience du groupe est renforcée dès qu'il subit une attaque du dehors et la disparition du juif de la scène du monde est retardée dans tous les pays par l'antisémitisme de l'Eu" orientale.

Mais d'autre part, il est possible que des communauté juives puissent continuer à vivre comme groupes séparés dans l'Europe occidentale et en Amérique. Une consciences


sociale développée, le sentiment d'une mission et d'un rôle social sont préalablement nécessaires. Et il y a des précédents. Les quelques milliers de quakers des environs de Philadelphie se sont maintenus comme un groupement distinct, au point de vue de la religion et de la culture, pendant plus de deux siècles. Ils ont leurs coutumes et traditions propres, leur propres institutions d'éducation et par-dessus tout un « message » pour leur pays et pour le monde entier. Parce qu'ils se sont considérés eux-mêmes comme une force vivante, ils ont vécu et, comme un courant souterrain qui émerge dans le désert, leur capacité de « servir» a été mise à contribution par la grande guerre, par la misère des enfants autrichiens et par la famine russe. Semblablement, un judaïsme vivant peut survivre et jouir du respect du monde. Un judaïsme apathique ne survivra pas, mais disparaîtra au milieu de la haine.

Enfin, si le judaïsme de la Diaspora doit disparaître et qu'un petit judaïsme doive subsister en Palestine, l'antisémitisme cessera probablement, car en admettant qu'un sentiment persiste contre le juif, il n'aura pas l'aspect actuellement connu sous le nom d'antisémitisme, mais il participera plutôt de la nature d'une phobie nationale, telle que l'anglo- phobie et la germanophobie qui règnent présentement dans certains pays ou la jalousie inspirée par l'ancien Etat juif aux peuples voisins. Si le judaïsme palestinien arrive à une population d'un million d'âmes ou davantage, il sera en mesure d'absorber la civilisation moderne tout en continuant à vivre, de même que le peuple chinois, jusqu'ici statique, l'a absorbée sans perdre son identité nationale. Si le judaïsme hors de Palestine devait être absorbé et cesser d'exister, il faudrait qne sa disparition n'ait pas pour effet la dissolution d'un peuple historique qui a encore de grandes capacités pour servir l'humanité. En outre, un centre de culture progressive et de développement historique en Palestine pourrait « recharger » les restes des groupements juifs non-palestiniens.

E. M. FRIDMAN.

Un poste de « CHOHET » à Paris est déclaré vacant. Les demandes devront être adressées à M. Manuel, Secrétaire général de l'Association Consistoriale Israélite de Paris, 17, rue Saint-Georges.


ECHOS ET NOUVELLES Mariage - Dimanche dernier a été célébré au Temple Israélite de Bordeaux, le mariage religieux de Mlle Alice Léon, fille de M. Alfred Léon, mem- bre du Consistoire Israélite de Bordeaux, avec M. Sadi Fonsèque, ministre-officiant de notre communauté.

Une foule nombreuse d'amis et de coreligionnaires emplissait la vaste nef de notre belle synagogue. De tous côtés des fleurs et des lumières rehaussent l'éclat de cette belle cérémonie et lui donnent un charme tout spécial.

Les bénédictions d'usage ont été chantées par M. le grand-rabbin Cohen et par notre ministre-officiant M. D. Meyer, auquel est échu l'honneur de marier son camarade des thébas de Bayonne et Bordeaux.

Dans un discours plein de chaleur, M. le grand-rabbin a rappelé la carrière de S. Fonsèque et loué les traditions religieuses de sa famille, dont les aïeuls M. et Mme S. Peigne sont de vénérables core- ligionnaires bayonnais.

M. Alfred Léon, père de la mariée,qui est un enfant de Bordeaux, appartient lui aussi à une de nos plus vieilles souches juives borde- laises, certains membres ayant rempli des fonctions officielles dans notre communauté.

- Nous nous faisons l'écho de nombreux coreligionnaires bordelais pour apporter aux jeunes époux et à leur famille nos meilleurs félicitations et vœux de bonheur. — A. EDGARD LAURENT. >

Deuil.

On nous écrit d'Alger : Le dimanche 21 mai ont eu lieu ici les obsèques de sept de nos héros.

dont l'un des trois fils du colonel Mayer, le lieutenant d'artillerie Maurice Mayer. 1 Le même jour, notre grand-rabbin est allé à Blida présider les obsèques du sergent Kalfon. La municipalité, pour ne pas séparer ce vaillant de ses frères d'armes catholiques, avait retardé d'un jour les funérailles, qui devaient avoir lieu le samedi.

Il ne se passe pas de semaine que des soldats israélites de la grande guerre, morts au champ d'honneur, ne soient ramenés dans leur ville natale, et les funérailles. se déroulent au milieu de la sympathie générale. Cette constatation suffit à répondre au correspondant de l'Action Française à Alger, qui, à propos d'une manifestation déplacée, s'est permis d'opposer les « juifs communistes » aux « morts français ».


Nominations et Distinctions

Légion d'honneur.

A été nommé chevalier de la Légion d'honneur, à titre posthume, le lieutenant Hermann-André Ach, du 276e rég. infanterie : « Excellent officier, très brave et énergique; tué glorieusement le 21 juin 1915, à Givenchy, dans l'accomplissement de son devoir; Croix de guerre avec étoile d'argent. »

Cet officier était le fils de M. Samuel Ach et le gendre de M. Jules Bloch, officier de la Légion d'honneur.

* ★ ★

Inauguration à Versailles.

: Dimanche prochain aura lieu l'inauguration de l'Ecole normale israélite orientale de jeunes filles, installée à Versailles grâce à un généreux donateur, M. Shahmoon.

* *

A la Maison de l'Œuvre.

La « Maison de l'Œuvre » (55, rue de Clichy) est un théâtre d'avant-garde, dont l'effort artistique est apprécié de tous les connaisseurs. On ne s'étonnnera pas que plus d'un de nos coreligionnaires soutienne l'entreprise de M. Lugné-Poé.

C'est la première fois, croyons-nous, que la « Maison de l'Œuvre » joue une pièce juive. La « Dette de Schmil », par M. Adolphe Orna, dont la première a eu lieu samedi dernier, est une scène de la vie juive en Roumanie.

Un cordonnier juif, Schmil, doit 500 francs à un marchand de cuir chrétien. Celui-ci consent à proroger l'échéance du billet à condition que la fille du juif, la belle Rachel, serve chez lui comme domestique. La jeune fille et ses parents se résignent. Mais quand ceux-ci, ayant réussi à réunir les 500 francs, viennent chercher leur fille, celle-ci n'ose les suivre : elle va être mère. Désespoir de ces pauvres gens. Mais sur l'intervention du rabbin, la famille pourra émigrer en Amérique et s'y refaire une vie nouvelle.

L'intérêt de ce drame est moins dans l'intrigue que dans la peinture des mœurs. L'auteur connaît bien le milieu qu'il décrit; ses personnages sont vivants et, comme on dit, bien « nature ». Quoique Ma scènes ne soient pas toujours bien filées et que le dialogue soit par moments heurté, l'impression générale est saisissante.

Le public et la critique ont accueilli avec beaucoup de faveur la pièce de M. Adolphe Orna et nous engageons nos lecteurs à voir ce drame, qui aura encore quelques représentations ce mois.


Le « Poilu » de M. Hannaux.

La statue du « Poilu Libérateur», qui a été inaugurée lundi dernier A Metz, sous la présidence de M. Poincaré, est l'œuvre de notre émi- nent coreligionnaire Emmanuel H&nn&ux.

« Jamais plus magnifique symbole, a déclaré le président du Conseil, n'a été traduit dans le bronze ou la pierre que celui dont le talent de M. Emmanuel Hannaux nous offre aujourd'hui l'éminente interprétation ». Plus loin, M. Poincaré à loué « l'artiste de haute valeur, le fidèle enfant de Metz, qui, à Noisseville, en 1908, avait déjà élevé à la mémoire des morts de 1870 un monument d'un style si noble ».

M. Hannaux est membre du Comité Central de l'Alliance Israélite; son père est président du Consistoire de la Moselle.

L'éminent sculpteur est aussi l'auteur d'une statue d'Erckmann, qui doit être élevée à Phalsbourg à l'occasion du centenaire ou romancier alsacien. .~a ,.Ji Assimilation au Maroc. , M Nous ne nous doutions pas, en lisant à Chabouoth l'histoire de Ruth, qu'elle pouvait servir à prêcher le mariage mixte. Un journal de Casablanca invite les israélites à suivre l'exemple de Ruth, oubliant que la Moabite s'est convertie en disant à Noémi : « Ton Dieu sera mon Dieu ». < Notre confrère s'étonne que « dans certains milieux juifs de Casablanca s'affirme une résistance opiniâtre à l'invasion étrangère et surtout à la désertion vers des familles étrangères de religion plus que de race (sic). Et cela justement au moment où le Mellah va s'ouvrir vers la vie nouvelle, au moment où la nouvelle génération israélite affirme les prétenttons les plus légitimes à se mêler à la vie nouvelle. »

Cette prétention de la nouvelle génération s'est sans doute affirmée dans une soirée de gala donnée à Casablanca, un vendredi soir, par l'Association des anciens élèves de l'Alliance Israélite. Evidemment, la vieille génération ne donnait pas de soirées de gala les vendredis.

Patience, confrère : encore quelques soirées de gala comme celle-ci et vous serez entendu, hélas ! ; ,

- :.

: Sur les pentes da Carmel. : -, .',' , Un collaborateur du Temps, qui signe R. R., donne ses impres- sions d'un voyage en Palestine. Comme il débarquait à Caïfta, au pied du Carmel, des soldats lui demandent ses papiers. « Ce sont des soldats juifs qui parlent non point l'hébreu, mais le yeddich, le


jargon judéo-allemand, très répandu dans toutes les agglomérations israélites de Pologne, de Russie et de Roumanie.

Justement un grand bateau est dans la rade, qui vient d'amener plusieurs centaines d'immigrants juifs, arrivant, par Constanti- nople, d'Ukraine et de Galicie. N'entre pas qui veut dans le royaume de Jérusalem. Un filtrage minutieux à plusieurs degrés se pratiqua sur ces recrues du sionisme : à Constantinople, puis ici. Tous ceux dont les papiers ne sont pas en règle, qui paraissent suspects à quelque titre, sont inexorablement rembarqués. Il faut montrer patte blanche pour être admis. Mais, en dépit de ce luxe de précautions, on peut se demander si plus d' « une patte rouge » ne se glisse pas, de-ci de-là, dans le tas.

Que va donner cette expérience sioniste à laquelle les Anglais ont officiellement accordé leur investiture ? Si vous interrogez au hasard les personnes raisonnables et clairvoyantes que vous rencontrez en Orient, toutes branleront la tête et vous répondront que l'expérience ne donnera vraisemblablement rien de bon. Les juifs constituent le dixième à peine de la population totale en Palestine. Quelle que soit importance, en qualité comme en quantité, des recrues sionistes appelées du dehors, il paratt bien difficile, sinon impossible, de rendre l'élément israélite prépondérant. Alors qu'il existe déjà, dans l'Orient méditerranéen, tant de causes d'instabilité et de désordre, pourquoi créer, de toutes pièces, une cause nouvelle ? »

Notre confrère est allé là-dessus rendre visite au supérieur des cormes. C'est sans doute une de ces « personnes raisonnables et clairvoyantes » qui l'ont renseigné. Il y a de ces coups de « patte » qui trahissent la main qui les donne.

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, Le divorce des israélites russes en France.

Nous avons fait connaître que le consulat de Russie à Paris homologuerait les actes de divorce religieux entre israélites russes résidant en France quand ces actes émaneraient de rabbins des asso- ciations cultuelles et seraient contresignés par le grand-rabbin de France.

Nous devons ajouter une restriction : le consul da Russie reconnaît le divorce rabbinique prononcé en France quand les conjoints ont été mariés en Russie ; mais si le mariage religieux a eu lieu en France, comme il a été précédé du mariage civil, il estime que le ~guet d'un rabbin français est insuffisant.

Par ailleurs, des tribunaux civils, rompant avec la jurisprudence antérieure, se sont déclarés compétents pour prononcer le divorce d'israélites russes.


Pour le Temple des Israélites Orientaux

Une lettre de M. Pulido M. Rozanès, président du Comité pour l'érection d'un monument à la mémoire des combattants israélites orientaux morts au champ d'honneur, a reçu la lettre suivante de M. Angel Pulido, vice-président du Sénat espagnol.

Nul doute que les sympathies vibrantes et les encouragements du noble champion de la cause sefardite n'incitent plus d'un coreligionnaire à contribuer à l'érection de ce monument et à ajouter son nom à ceux des inscriptions dont nous publions plus loin la premier liste.

J'éprouve la plus vive satisfaction à apprendre que le Comité de l'Association Cultuelle Israélite, dont vous êtes le digne président, convie ses coreligionnaires sefardites à participer à une collecte destinée à ~origer, dans la belle capitale qu'arrose la Seine, un monument consacré à la mémoire des « combattants israélites orientaux morts au champ d'honneur ».

La vue de cet appel, la lecture de son contenu m'ont causé une douce et agréable émotion. Permettez-moi donc d'abord, et ce n'est que justice, de vous dire en toute sincérité combien j'applaudis à ta fine gravure qui représente la façade projetée de la synagogue, toute de grâce et d'élégance en son pur style oriental : c'est comme une vision de la fameuse Aljama de Cordoue. J'admire aussi le plan du temple et de ses diffrentes dépendances, son grand vaisseau intérieur, puis les services annexes, médicaux, les salles d'attente et d'examen des malades. Tout cela atteste quel esprit de réflexion a présidé à la création de cet ensemble, avec quel cœur a été conçu le projet d'élever un monument du souvenir digne de la grandeur de la race juive, de l'héroïsme de ses enfants.

Le plan dressé par l'architecte est accompagné d'un bref et émouvant exposé : il dit pourquoi ce monument doit être élevé; par la simplicité de son style, il inspire une profonde sympathie et me va droit au cœur. Le haut patronage de MM. Millerand, Poincaré, le maréchal Foch, les grands-rabbins Israël Lévi et Dreyfuss, dont les noms précèdent le texte de la lettre, donne un éclat particulier a l'idée qu'il s'agit de réaliser ; les noms des signataires sont un garant du succès ; il est assuré, j'en ai la conviction.


Mes vœux les plus fervents vont à la réalisation de ce projet, qui m'est cher entre tous et que je souhaite voir mené bientôt à bonne ~fin. Grâce à lui, les milliers d'israélites du Levant répartis par le monde professeront une sympathie plus grande encore pour la France. Ce monument témoignera non seulement du généreux accueil qu'elle a réservé à leurs frères pendant la paix, mais encore de l'esprit de vaillance dont ceux-ci ont fait preuve pour elle pendant la guerre, et de la gratitude qu'ils ont ainsi vouée à ce pays, à ce peuple français si généreux qui les a reçus sur son territoire et soutenus au dehors, qui leur a accordé estime et protection, justifiant ainsi le sacrifice qu'ils ont fait de leur vie.

Oui, c'est une belle initiative et je suis persuadé que les représentants des israélites en France n'en sauraient concevoir une qui soit plus digne que l'érection de ce monument, et de la cause qui l'a provoquée et du but qu'elle poursuit. Il est de la plus haute importance qu'une fondation de ce genre proclame à tout jamais pour les générations à venir l'héroïque vertu des israélites et cela, dans une ville qui, comme Paris, est le flambeau du monde, l'âme de tout progrès.

Elle attestera aussi à la face de l'humanité et de l'histoire que les Israélites sont une race de loyaute et d'abnégation, qui, sans marchandage ni trahison, donne son cœur et sa vie aux peuples qui lui témoignent de la sympathie, qui l'accueillent dans la cité, qui lui permettent de se fondre dans la vie nationale. En échange de ces bienfaits, les israélites mettent au service de leur pays toute leur valeur, tout leur concours matériel, l'appui de leurs qualités de travail, de leur intelligence, de leur persévérance. Tout cela, j'ai eu l'occasion de l'apprécier, et je l'ai exalté de toute l'ardeur de mon âme, aux applaudissements de l'assistance, devant les représentants des colonies orientales des nations méditerranéennes, le soir du 8 novembre 1919, à la salle des fêtes du Palais d'Orsay. L'héroïsme qui va jusqu'à sacrifier sa vie sur le champ de bataille pour la défense d'une patrie à laquelle on a juré fidélité ; la loyauté et la persévérance, gages de la confiance que doit inspirer le peuple dont Dieu a dit à Moïse qu'il avait « la nuque dure », voilà, entre d'autres, les vertus du peuple aimé de Dieu. Fréquemment on se refuse à les reconnaître ; c'est le cas pour certains Etats et certaines sociétés qui exercent à l'égard des juifs un pouvoir tyrannique et ne paient pas de retour les grands services qu'ils rendent comme citoyens.

Deux mille israélites orientaux, n'obéissant qu'à leur enthousiasme et à leur profond amour pour la France, se sont, dès le commencement de la guerre, enrôlés volontairement sous ses drapeaux. Sept cents d'entre eux sont tombés pour la cause du droit et de la liberté; ils reposent dans la terre sacrée pour laquelle ils ont combattu.


Ah, mon cher ami, avec quel plaisir et quelle émotion j'ai appelé l'attention du roi d'Espagne, dans une longue audience que j'ai eue avec lui le 25 mars 1920, à propos des israélites de notre pays, sur les rares qualités des israélites ! Notre souverain, dont l'âme est si noble, a reconnu l'exactitude de ce que je lui disais et me l'a expres- sément déclaré.

Que ce grandiose monument s'élève donc vers le ciel et qu'il symbolise les vertus d'Israël, non pas seulement en France, mais dans le monde; qu'il proclame son esprit de gratitude, de loyauté, de sacrifice. Qu'il ne soit pas uniquement un hommage aux qualités de son âme, mais une protestation naturelle contre la cruauté et l'injustice de nations barbares et persécutrices. Tout être humain qui a un cœur et une conscience éprouve un sentiment de douloureuse indignation et de révolte en songeant qu'actuellement, de la Mer Baltique à la Mer Noire, une ligne rouge marque la carte d'Europe ; que le sang du peuple juif y coule cruellement, qu'on y consomme les crimes les plus atroces que l'humanité ait jamais connus et que même les journées tragiques de la grande guerre n'ont jamais dépassé en horreur les souffrances que ce peuple endure dans la paix.

Les excès de Pologne, où habitent trois millions de vos frères, et où vieillards, femmes et enfants sont sans cesse victimes de la bar- barie ; l'antisémitisme implacable qui se propage jusqu'aux milieux universitaires et qui fait qu'en Hongrie on chasse des écoles supérieures 90 o o des étudiants : voilà les témoignages d'un aveuglement monstrueux, d'une cruauté sans cesse agissante, la plus atroce que l'humanité ait jamais connue. Votre monument évocateur se dressant dans Paris constituera par lui seul une éloquente protestatation contre ces crimes, il sera à jamais leur condamnation.

C'est pourquoi, à mon avis, non seulement les israélites sefardites, mais vos coreligionnaires de tous les pays, quelle que soit leur tendance religieuse, doivent avoir à cœur d'accomplir un acte de piété en vous apportant leur offrande. Il est essentiel que le monument qui doit s'élever dans le onzième arrondissement de Paris soit le symbole des vertus etde l'héroïsme des enfants de David et Salomon.

L'inscription qu'on lira sur le frontispice sera conçue en ces termes ; « A la mémoire des israélites orientaux morts pour la France (19141918) », mais elle sous-entendra cette autre épigraphe qui ne sera pas gravée sur la pierre : « Aux grandes vertus du peuple aimé de Dieu ». Et c'est aussi pourquoi moi, modeste représentant de l'Espagne moderne qui vit dans la fraternité avec tous les peuples, en particulier avec les descendants de ses anciens enfants, moi qui ai toujours été le fervent admirateur des vertus d'Israël et qui ai constamment


élevé la voix contre les horribles souffrances dont il a été la victime, je tiens à dire avec quel enthousiasme j'adhère à l'idée qui a inspiré ce monument du souvenir. Acceptez donc ma modeste offrande et inscrivez-moi pour 500 francs dans la liste de vos souscripteurs.

Cette somme est bien insignifiante et j'éprouve le vif regret que ma situation ne me permette pas de faire un geste plus généreux ; mais je désire que cette obole et mon nom obscur traduisent, comme dans la parabole de la veuve, l'expression de mes vœux ardents ; je ne cesserai de solliciter que la paix et le bonheur soient accordés au peuple d'où sont issus Jésus et Marie. Puissent-ils être exaucés !

ANGEL PULIDO.

PREMIÈRE LISTE DE SOUSCRIPTION

MM. Isaac Lévy et Fils. 500 MM. Joseph Caneti. 400 Isaac Ségoura. 100 Alb. Franco. 500 Maurice Yaèche. 200 Mme Alb. Franco. 250 Maurice Béruchiel. 2.000 MM. Isaac Ja.ffé. 500 Granjean. 100 Les fils de M. Jaffé. 200 Moussa. 200 Mmes Isaac Jaffé. 200 Anonyme. 17.500 Jaffé mère ",.. 100 A. Matalon 100 M. Jos. Taragano 500 A. Hacco 100 Mme Jos. Taragano. 250 S. Habv. 125 MM. le rabbin Benpéchat 225Gialber" 2.000 David Ojalvo. 85Georges Dreyfus. 20 Anonyme 5.150 Charles Bloch. 20 Louis Stern. 10 Ducas. 100 Blumenthal 10 Léopold Blum. 100 J. Lindauer. 10 Léon Fould. 50 Georges Dreyfus. 50 Jos. Smouha. 2.000 Pierre Geismar. 20 et une automobile à P. Bernheim. 25 vendre au profit de Léon Yaèche. 150 l'œuvre. De Kika. 100 Isaac Evlagon. 1.000 Maurice Beck. 50 (a promis un très Mmes Ernest Lévy-Weiss 20 beau tapis d'Orient). Lion. 10 Anonyme. .,. 6.000 M. Samuel Arouété. 500 Georges Leven. 100 Mme Samuel Arouété. 250 Mmes J. Ulmo. 20 M. Raphaël Arditi. 500 Raba Deutch de la (A la mémoire de Meurthe. 500 sa femme). 300 MM. Emile Deutch de la Mme Saül (belle-mère de Meurthe. 500 M. Raphaël Arditi). 200 Seligmann. 1.000 M. le Dr Pulido, viceAlbert Hananel. 600 président du Sénat Mme Albert Hananel. 250 espagnol. 500 46.050


Dans les Communautés

LXLLE Œuvre de bienfaisance Israélite La Société de l'Œuvre de bienfaisance israélite de Lille, fondée en 1890 et qui avait suspendu son activité pendant la guerre, s'est reconstituée l'année dernière.

Elle a pour but de venir en aide aux indigents de la communauté et aux pauvres de passage ; de visiter les malades et de rendre les derniers devoirs aux mourants et aux morts. Un Comité spécial s'est formé récemment pour assurer les derniers devoirs.

L'Œuvre vient de fusionner avec la Société des Dames. Le Comité est ainsi composé: M. le grand-rabbin Poliakoff, président d'honneur; M. Emile Lévy, président; Mmes S. Bauer et S. Poliakoff, vice-présidentes ; M. Paul Picard, secrétaire-trésorier ; Mmes Julien Gros, Georges Cahen, Ad. Lévy, Gaston Lévy, Gustave Anchel et Lucien Lévy-Heymann, MM. Camille Bloch et Gaston Lévy, membres.

Le budget de la Société pour 1921 s'est élevé à 4.909 francs. Les indigents ont reçu 1. 143 francs de secours en espèces; les pauvres de passage ont coûté 1.815 francs.

CORRESPONDANCE Le coût de la colonisation palestinienne Nous avons reçu la lettre suivante : Monsieur le rédacteur en chef, J'ai lu dans l'avant-dernier numéro de votre journal que, d'après une déclaration de M. Léonard Montefiore, membre du Conseil de la J. C. A., l'établissement d'un colon en Palestine coûterait 1.100 livres sterling. Un extrait du Rapport de la J. C. A., publié dans votre numéro du 22 juillet 1921, parle même de 1.500 liv. st.

Il est très regrettable que les colons, en Palestine, ne se donnent pas la peine de persuader la J. C. A. que l'on peut, même aujourd'hui, coloniser en Palestine avec seulement 320 livres (sans terre), au lieu de 1.100 ou 1.500, comme d'autres veulent le faire croire.

Permettez-moi de vous dire ce que j'ai réussi à faire avec de très humbles moyens, bien que tous les colons et agronomes palestiniens fussent d'avis qu'un terrain de 100 dounams (10 hectares), cultivé de manière à pouvoir nourrir une famille, exigeait une dépense de

Colonisation pour le compte et autrui a) emploi principal 26. 300 b) emploi accessoire 21.000

Colonisation personnelle a) petite famille. 19.600 b) famille nombreuse 24. 400


Voici deux lettres que j'ai reçues à ce sujet : Jaffa, 1er avril 1914.

Cher Monsieur Weiner, En réponse à votre question du 28 mars, nous vous confirmons que la Société de Plantation a contracté avec trois colons à Rechovoth dans les conditions suivantes : Les trois colons ont reçu 280 dounams, d'une valeur de 8.400 fr., à condition de planter sur ces terrains des oliviers et des amandiers.

La Société des Plantations a assumé l'obligation de payer aux colons, pour chaque dounam, 20 francs ; en outre, elle s'est engagée à payer les taxes et les impôts des colonies pour les six premières années.

Ces années écoulées, les terrains seront partagés, de façon que la Société de Plantations et les colons reçoivent chacun la moitié.

La Société de Plantation a dépensé pour le terrain, la planta- tion et les impôts des colonies une somme de 13.000 francs. En 1913, la Société de Plantation a remis aux colons leur part du montant de 23.000 fr. La Société a gagné une somme de 10.000 fr.

pour une période de six années. Le pourcentage d'une année est donc de 12 fr. 80.

D. THON.

Cher Monsieur Weiner, J'ai bien reçu votre lettre avec les documents qui y étaient joints.

Je vous félicite du succès, qui est d'autant plus grand que les autres systèmes de colonisation en Palestine ont été accompagnés de graves inconvénients ifnanciers.

Dr. FRANZ OPPENHEIMER.

J'ai réussi, par une combinaison, à coloniser des hommes avec 4.000 francs. Chacun obtenait alors, pour sa part, une récolte d'en- viron 5.000 francs par an net.

On pourrait objecter qu'il s'agit de chiffres d'avant-guerre, mais j'ai des lettres d'un groupement de colons de Palestine qui sont prêts à entreprendre encore une fois l'application du même système.

Voici le texte : « S'il s'agit de l'exécution du même système qui a réussi à Rechoboth, les jeunes gens seront prêts à accepter de façon qu'ils reçoivent pour chaque dounam 2 liv. st. et qu'ils partagent le terrain cultivé au bout de six ans ».

Si ce système était une fois accepté par la J. C. A., elle aurait la bonne fortune d'avoir le capital investi remboursé dans six ans. Je crois qu'il sera très facile de coloniser des centaines de fils de colons, des ouvriers et des émigrants. J'ai le ferme espoir que la J. C. A. veut le bien de la Palestine et j'espère qu'elle prendra ces possibilités en considération.

Veuillez agréer, etc., ? M. WEINER.


Chronique Financière La liquidation du 31 mai a été le fait important de la semaine.

On sait que les conditions dans lesquelles elle devait s'effectuer dépendaient en très grande partie de la réponse du gouvernement allemand à la commission des réparations. La soumission du Reich,.

déjà escomptée, d'ailleurs, a produit le meilleur effet sur la Bourse.

L'allure des Rentes françaises est demeurée satisfaisante et les cours de clôture sont légèrement supérieurs à ceux pratiqués il y a huit jours.

Parmi les grandes obligations françaises, signalons la fermeté persistante de toutes les émissions du Crédit National. La date exacte à laquelle s'effectuera la prochaine émission n'est pas encore définitivement fixée. Mais on pense qu'elle s'établira entre la fin juin et le 15 juillet.

Nos banques se retrouvent en tendance soutenue. Les chemins français ont été plus calmes que précédemment, et les différences de cours ont été peu sensibles. Signalons cependant les progrès du Midi de 761 à 787.

Les valeurs de transports en commun gagnent généralement un peu de terrain.

Vifs progrès, notamment des Voitures à Paris.

Les valeurs de navigation sont toujours indécises.

Les valeurs d'électricité sont irrégulières. La Thomson s'avance il 785 francs.

Nos charbonnages sont plutôt recherchés.

Les Mines d'or ont été moins actives que précédemment.

Memento de l'Actionnaire ASSEMBLÉES GÉNÉRALES

9 juin, 10 h. 30. - Energie électrique du Littoral Méditerranéen; à Paris, 7, rue de Madrid.

9 juin, 14 h. 30. — Compteurs de voitures taximètres à Paris, 17, rue Trotchet.

9 juin, 16 heures. — Ciment Portland du Boulonnais à Paris,.

2 bis, rue du Havre.

9 juin, Il heures. — Crédit Foncier du Brésil et de l'Amérique du Sud à Paris, 39, boulevard Haussmann.

12 juin, 14 heures. — Canal de Suez, à Paris, 8, rue d'Athènes.

13 juin, 11 heures. — Tramways de l'Est Parisien à Paris, 6, rue Chauchat.

13 juin, 15 heures. — Métallurgique de Montbard-Aulnoye à Paris, 7, rue de Madrid. !

13 juin, 15 heures. — Charbonnages du Tonkin à Paris, 8, rue d'Athènes,


Dons et Offrandes M. le Baron Edonard de Rothschild et son fils Guy, 30.000 fr.

M. Henri Mayer, 500 fr.

M. Charles Neugas et son petit-fils L. Weil. 420 fr.

MM. Ducas, Sylvain Weil, 400 fr.

MM. G. Bloch (par M. le grand-rabbin Haguenau), Dr André Trêves, Etienne Trêves, 300 fr.

M. Smouhra Lévy, 250 fr.

MM. Yeschoua Pauly, Emile Levylier, Charles Baur, Hoenel, Henry Lévy, Moïse Lévy, Henri Lion, Marcel Lévy, B. Fischer, 200 fr.

M. le Dr Edouard Oppert et son fils Yves, 125 fr.

M. le grand-rabbin E. Weill, 110 fr.

M. Salomon Sitton, Mme Emile Meyer, MM. Leder, Klein, Lang, Blauer, S. Haguenauer, Marckhbenn, 100 fr.

M. Gerkovitz, 90 fr.

M. Rosenthal, 75 fr.

MM. Joseph Kouby, Farhi, Rodrigues-Ely, Moreno-Guimi, Mardochée Lévy, Georges Bernard, Brandeis, 50 fr.

MM. Aron, Israël, Schmoult, 40 fr.

M. Isaac Cohen, 30 fr.

MM. Weiss, Bremer, 25 fr.

MM. Cerf, Raphaël Amano, Abraham Hassan, Samuel Salsédo, Joseph Gabbaï, Isidere Lévy, Schwob, Nephtalie Lévy, Kauff- mann, Bloch, Weyl, Lambert, Mendel, Bernard, 20 fr.

M. Amédée Salama, 15 fr.

MM. Biquard, Lévy Lang, Weill fils, Placht, 10 fr.

MM. J. Azaria, Goldschmit, grand-rabbin Raphaël Lévy, Meyer, Paul, 5 fr.

COMITÉ DE BIENFAISANCE Mme Maurice Bloch (en mémoire de ses parents), 50 fr.

M. le Dr Mook, 20 fr.

Anonyme, 5 fr.

Inhumations Mme veuve Emmanuel Schwab, née Françoise Gunzburger, 61 ans ,

à Vincennes.

M. Emile Lévy, 40 ans, 110, avenue d'Italie.

Henri Kwort, 6 ans.

Mme veuve Adrien Crémieux, née Pauline Meyer, 76 ans.

Lazare Catalan, 1 an.

M. Gaston Lévy, dit Lerie, 44 ans, 14, boulevard Barbès.

Mme Marie Jacquet-Hasenfeld, 73 ans, 21, avenue Félix-Faure.

Mme veuve Maurice Weissmann-Beasarabo, née Pollitzer, 76 ual, 75, rue Blanche.

M. Arthur Israël-Dupoot, 68 ans, 210, faubourg Saint-Denis.

M. Gaston Bloch, 32 ans, 110, rue Orfila.


Mme veuve Avram Arouh, née Louna Nahmias, 59 ans, 11, rue des Martyrs.

Joseph Pasternak, 5 mois.

Abraham Pasternak, 5 mois.

M. Nissim Cohen, 52 ans, 3a, rue Popincourt.

MlleRachel Gug-enheim, 64 ans, 11, rue Pierre-Picard.

Mlle Emma Cahen, 16 ans. Mme Ernest Salmon, née Marguerite Schmoll, 35 ans, 44, rue Beaubourg.

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