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Titre : Cartouche : drame nouveau en cinq actes (huit tableaux) / par MM. Adolphe d'Ennery et Ferdinand Dugué. [suivi de] Un mari d'occasion : comédie en un acte / par M. Hippolyte Lucas

Auteur : Dugué, Ferdinand (1816-1913). Auteur du texte

Auteur : Lucas, Hippolyte (1807-1878). Auteur du texte

Auteur : Ennery, Adolphe d' (1811-1899). Auteur du texte

Éditeur : Michel Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1863

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30369696t

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 31-5 p. : fig. ; 31 cm

Format : Nombre total de vues : 36

Description : Collection : Théâtre contemporain illustré ; 423e et 424e livraisons

Description : Comprend : Un mari d'occasion

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6240994z

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-YTH-634

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 23/07/2012

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DOUBLEMAIN.

C'est ce que je disais.

LE BOURGEOIS.

Eh bien, soit!., j'avance. (il cherche encore à s'esquiver.) L'ÉVEILLÉ.

Ou bien, vous nous trompez. je demande à voir.

DOUBLEMAIN.

Oui, montrez la montre !

LE BOURGEOIS.

Et si je ne veux pas?., ah !

L'ÉVEILLÉ.

VOUS le voudrez. (il lui présente un pistolet.) LE BOURGEOIS.

Hein !

DOUBLEMAIN, même jeu.

Vous aurez cette complaisance.

LE BOURGEOIS, sortant sa montre en tremblant.

Il. il. est.

L'ÉVEILLÉ, prenant la montre.

Il est trop tard. rentrez chez vous, Monsieur.

DOUBLEMAIN.

Et ne faites pas de mauvaises rencontres, Monsieur, (ils le saluent très-bas. — Le bourgeois se sauve. — Le voleur qui a escaladé la fenêtre «n descend avec précipitation: un bourgeois y paraît presque aussitôt. )

LE BOURGEOIS.

Au voleur !.. au guet !.. au voleur!.. (Tous les voleurs entrent en scène.) Ah 1 voici du monde!.. à l'aide 1.. emparez-vous de ce voleur!..GRI BICHON.

Nous le tenons, Monsieur.

LE BOURGEOIS* Je passe mes chausses, et nous le conduirons en prison.

GRIBICHON. Inutile. ne vous dérangez pas, Monsieur, il est eu fort bonnes mains.

LE BOURGEOIS.

Cependant. je veux.

GRIBICH0N. Allez vous coucher, brave homme, et si vous ne voulez voir brûler votre maison , dormez sur les deux oreilles.

LE BOURGEOIS.

Brûler ma. ma maison.

GRIBICaoN, sévèrement.

Eh bien ?.. J LE BOURGEOIS.

Je. je vais. me coucher, Messieurs.

TOUS.

Bonsoir, Monsieur !.. (ils le saluent.) GRI BICHON, regardant à droite.

Cbut!.. garde à vous!.. (Tous se taisent.) UN GARDE DE NUIT, entrant.

Il est. quatre heures. Tout est tranquille. Parisiens.

dormez. (11 sort et répète sa phrase dans la coulisse. — Tous les voleurs le suivent des yeux.) GRTBICHON.

Parti !.. nous vjilà maîtres chez nous.

L'ÉVEILLÉ, qui s'empêtre dans Charlot endormi.

Tiens !.. qui diable dort là ?.. Eh! debout, l'homme, deboutl..

CHARLOT, bâillant.

Ah!.. jarni !.. je m'étions endormi !.. Bonjour, Messieurs.

GRIBICHON.

Que fais-tu là ?

CHARLOT.

Je cherche un racoleux.

TOUS.

Un racoleur?

CHARLOT.

Eh oui, je me suis bouté dans l'idée d'avoir de biaux habits avec des galons et un chapeau à cornes avec du d'or' pour être joli.

L'ÉVEILLÉ.

Imbécile !..

CHARLOT.

Eh! eh! eh!

GRIB1CHON.

Pourquoi ris-tu ?

CHARLOT.

Dame!.. j' ris. parce qu'il m'appelle imbécile. et que si j' m'engage, c'est parce que ma bonne amie m'a appelé imbécile itou.

GRIBICHON, le toisant.

Mouton maigre. rien à tondre.

CHARLOT.

Ma bonne amie, c'était la Rougeaude, la fille à Jean Piarre.

J'allions nous épouser, quand elle me planta là pour s'accorder au grand Jacques : « Quien, Charlot, mon gas, m' fit-elle tout bonnement, t'es trop bête et t'es trop laid.—Toi, la Rougeaude, t'es trop piaffeuse. — Va-t'en, imbécile! — Oui, jarnigoi, que j' m'en vas, et tout droit à l'armée; et pour me reyancher, je n' reviendrai plus au pays que trompette ou général. » Hein 1 M'sieu, c'est la Rougeaude qui sera bien attrapée.

L'ÉVEILLÉ, qui a visité ses poches.

Absolument rien.

CHARLOT.

Où qu'y a des racoleux. Messieurs?

GRIBICHON.

Va au diable !

CHARLOT.

Je ne sais pas où que c'est?..

L'ÉVEILLÉ.

En route !

TOUS.

En route ! (On le pousse dehors.) CHARLOT.

Ah ! ils ne sont pas toujours polis, les Parisiens! (il _rt.} SCÈNE II.

LES MÊMES, moins CHARLOT.L'ÉVEIULÉ.

L'heure approche, lieutenant Gribichon.

DOUBLEMAIN.

Oui, c'est aujourd'hui que Cartouche revient far mi sous, après une absence de trois mois. ÛMis-tu.qa'e le eapitaine soit exact?

GRIBICHON 1

Comment ne serait-il pas exact, lui qui a toujours les meilleures montres?.. Il a dit : « Quand quatre heures du matin sonneront à Saint-Eustacbe, je serai au quartier général !.. »

Il y sera! C'est ici que le rendez-vous doit avoir lieu; nous avons encore une demi-heure. Je vais faire ma ronde dans le quartier, et. voir comment travaillent les amiSI Attention, vous autres, et ouvrez l'œilî (Tl s'éloigne ~DÛUBLBiAlk.

Toujours k même, ~leîieustetififec.iïbichon.

L'ÉVEILLE Çajie croit à la probité de ~perso.'na.

UN VOLEUR, un t.na.

Quelqu'un !

DOUBLEMAIN Quelqu'un! Serait-ce un indiscret?..

* ~L'ÉVEil. l:,.

Non, c'est un pigeonneau, je reconnais le plumage!

DOUBLEMAIN.

Nez au vent, tournure gauche, quelque provincial fraîchement débarqué du coche.

L'ÉVEILLÉ.

C'est de bonne prise, (prenant un pistolet.) Amorçons 1 - - (TOUS se cachent.) SCÈNE III.

LES MÊMES, cachés; FRANÇOIS.

FRANÇOIS.

Comment trouver ma route avant le jour? Paris est si grand! Sarpedienne, la vilaine voiture, que ces fiacres! J'en prends un en descendant du coche pour arriver plus vite à la boutique de la cousine Jeannette, et, patatras! il verse à la première borne. Personne à qui demander mon chemin 1 Je ne suis pas trop rassuré; si j'allais rencontrer des voleurs ! Maman Simonne m'a dit de me méfier, et je me méfie 1 De quel côté me diriger! Ma foi, au petit bonheur, suivons toujours tout droit.

(il va pour sortir à gauche, et necule devant le pistolet de Doublemain.) Hein!.. (il se tourne vers la droite, et se trouve en face de l'Éveillé.) Ah !

ah!.. (Se voyant entouré de voleurs qui lui barrent le passage et le menacent de leurs armes.) Voilà mon affaire !

L'ÉVEILLÉ, lui présentant un pistolet.

La bourse t..

FRANÇOIS, effrayé.

Hein? DOUBLEMAIN.

La bourse !

L'ÉVEILLÉ.

Allons ! FRANÇOIS.

Voilà, Monsieur, voilà!.. (U lui donne sa bourse.) L'ÉVEILLÉ.

Combien y a-t-il là-dedans?