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Titre : L'Ouest-Éclair

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1930-04-26

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 26 avril 1930

Description : 1930/04/26 (Numéro 11224).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k624062m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/09/2008

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ff^PiUMi PARIS, 26 avril, 3 heures do matin.

UN HYDRAVION EST TOMBÉ EN MER

Six personnes à bord

Toulon, 25 avril (De notre correspondant particulier). La préfecture maritime a envoyé le torpilleur Tramontane et un remorqueur pour aller au secours d'un hydravion tombé 1 en mer à 30 mille au sud-ouest de < Porquerolles. j A bord de l'hydravion se trouvaient le pilote et cinq personnes que l'on espère encore sauver.

Un avion s'abat deux tués LONDRES, 25 avril. Un avion mili- taire s'est écrasé sur le sol près de l'aérodrome de Cranwell (Lincolnshi- re). Le pilote Pearn et le mécanicien Charlton ont été tués.

CUILLER yendroux Inséparable d'un bon verre de vin Le congrès national

de I'A.C.J.F.

se tient à Nancy

NANCY, 25 avril. Le Congrès national de l'A. C.. F., consacré à la vie de travail, s'est ouvert ce matin à 1 Nancy. Cinq cents jeunes gens, venus « de toute la Franc, étaient présents < à la messe d'ouverture, célébrée par { Mgr Ginisty, évéque de Verdun. A la première séance, M. Gaussot < a exposé les résultats de l'enquête ou- vene dans tous les groupes de l'Asso- ciation. ( M. Poimbeuf, secrétaire général de la C. P. T. C., a ouvert la séance de l'après-midi en redisant toute l'amitié traditionnelle entre le syndicalisme chrétien et la jeunesse catholique. M. Guillebert s'est efforcé de donner une définition exacte du prolétariat. Le soir, dans une réunion qui a attiré 2.500 auditeurs et qu'a présidée le maréchal Lyautey, M. Pierre Jacque- min. président de l'Union catholique de Meurthe-et-Moselle, a décrit la floraison des oeuvres dans le diocèse de Nancy.

Enfin. 14. le chanoine Desgranges a fait un exposé sur l'apologétique de son action sociale et son opportunité à l'heure présente.

Les réparations orientales L'accord est fait

Paris. 25 avril. M. Loucheur. an- cien ministre, a fait ce soir un exposé des accords qui vont être signés Paris par la Commission des repara- tions orientales, qui avait à régler les points laissés en suspens par la Confé- rence de La Haye.

La Commission est finalement parvenue à une entente qui se divise en un préambule et quatre accords.

LE CONGRÈS DES CHEMINOTS ANCIENS COMBATTANTS

NICE, 25 avril. Le 10' Congrès na- tional de l'Union nationale des Cheminots anciens combattants a début.é cet apres-midi, salle Bréa, devant près de 200 délégués représentant toutes les sections de France. Cinq Commissions se sont mises au travail dès cette première séance.

LES DÉGRÈVEMENTS LA CHAMBRE

La séance de nuit

Paris, 25 avril. La séance est reprise à 21 heures, sous la présidence de M. Fernand Bouisson. L'ordre du jour appelle la discussion dr_; articles du projet de loi portant dégrèvements d'impôts.

L'article 1" (Contributions foncières), 197 millions, vient en discussion. M. Bouessé (Mayenne) trouve les dégrèvements insuffisants surtout en ce qui concerne la contribution foncière. M. Riffaterre défend un amendement tendant à ramener à partir de l'exercice de 1930 le taux de la contribution foncière des propriétés non batles de 18 à 12

M. de Lasteyrie demande l'égalité fiscale pour les propriétés bâties et non bâties.

M. Deruys soutient le texte de la commission des finances applicable à l'exercice 1930.

M. Chassaigne-Goyon soutient un amendement ramenant le taux de la contribution foncière des propriétés bâties de 18 à 16 à partir de 1931. Le stock des blés

La Chambre a adopté sans débat, à la demande du ministre du Commerce, un proiet de loi tendant à suspendre les délais pour le paiement des annuités et des brevets d'invention à la demande du ministre de l'Agriculture, le projet de loi adopté avec modification par le Sénat tendant à la constitution d'un stock permanent de blés et farines et à l'institution d'une prime de conservation.

L'ennemi des abeilles Lyon, 25 avril. M. Angelloz Nicoud, apiculteur à Saint-Didier-surRiverie (Rhône), a présenté à la Société des Sciences Vétérinaires de Lyon une communication qui intéresse tous ceux qui s'occupent des abeilles.

Il a découvert, en juillet et en août, dans le thorax des abeilles de son rucher, des larves de mouches mesurant de 1 à 3 millimètres de long sur un demi-millimètre de large, qui tuent en quelques jours les travailleuses de la ruche qu'elles ont envahie.

M. Paillot, directeur de la station entomologique de Saint-Genis-Laval. et M. Scguy, du Muséum, à qui ces larves ont été soumises, confirment les observations de M. Angelloz NiI coud concluant qu'il s'agit d'un parasite dévastateur dont le type adulte est une mouche qu'il faudrait au plus vite déterminer. La ruine d'un certain nombre de ruchers du Rhône, du B.is-Vivarais et du Centre Ouest peutctre attribuée au nouveau parasite. HJh.'HI'II:r.ETï1 GRAND PORTO 20. LES ANCIENS COMBATTANTS ALLEMANDS

DIFFÈRENT LEUR VISITE EN FRANCE

Berlin, 25 avril. Le Comité de l'Association « Bannière d'Empire » pubhe un communiqué disant que la rencontre d'anciens combattants français et allemands sur les champs de bataille de France, projetée par l'organisation R Bannière d'Empire » et la section française de la C.I.A.M.A.C. (Confédération Interalliée des Mutilés et Anciens Combattants) ne peut pas avoir lieu cette année.

Les camarades français, dit le communiqué, ont cru qu'une visite en commun de plus de 250 anciens combattants allemands se heurterait à des difficultés. Le Comité de l'Association « Bannière d'Empire » ne veut pas refuser la participation de milliers de camarades allemands qui se sont fait inscrire jusqu'ici et a préféré renoncer à èe voyage pour cette année. Nous continuons à travailler en commun avec nos camarades français pour permettre la rencontre en masse des anciens combattants sur les chemins de bataille ».

DANS UNE CRISE

DE NEURASTHÉNIE

IL TUE SA FEMME

ET SE BLESSE HORRIBLEMENT Bouiogne-sur-Mer, 25 avril Cet après-midi, à Bruay-en-jmois le nommé Louis Bellattre, âgé de 28 ans, terrassier, a, au cours d'une crise de neurasthénie, tué sa femme en lui tranchant 1 artère carotide avec un rasoir. Le meurtrier a tenté ensuite de s'ouvrir la gorge, mais il n'a réussi qu'à se faire d'horribles blessures qui mettent ses jours en danger. n a été transporte à l'hôpital de Béthune. Si votre existence est aiîipolsonné* par une affection da la peau employez Pommade 6 fr. et Dépuratif aux plantes stabiUseet 12.75 Chez votre pharmacien et Ph" de la Poste. RENNES UN CAMBRIOLEUR

ALLAIT S'EVADER

DE LA PRISON D'EVREUX EvREux, 25 avril. Le nommé Charles Bansse, condamné à dix ans de travaux forcés pour des cambriolages commis dans le Nord, la Somme et la Seine-Inférieure, avait réussi à sortir de sa cellule au moment de la promenade des prisonniers, en emportant sous ses vêtements un drap roulé et une partie de sa table à ouvrage Une foi;; dans la cour, il s'est détaché du groupe des autres condamnés sans être vu et a lancé le pied de table attaché au drap vers le faite du mur, où il s'est accroché solidement Bansse commençait son escalade, mais un autre prisonnier l'a signalé et les gardiens ont pu saisir le fugitif.

Un chalutier explose

et est entièrement détruit FÉCAMP, 25 avril. L'un des plus grands canots à moteur fécampois, le Tantc-Gaby, d'une jauge de 26 tonneaux, venait de quitter le port avec tous les membres de la Commission technique pour essayer un nouveau chalut. Au moment où le navire passait au large de Senneville devant les falaises d'Amont, le moteur explosa et aussitôt le chalutier prit feu.

Deux yachts qui croisaient dans les parages se portèrent à son secours. Le canot de sauvetage de Fécamp, ÏEtienne-Level, arriva peu après sur les lieux et recueillit l'équipage avec les membres de la Commission. Il alla débarquer ses passagers. puis il reprit la mer pour croiser sur les lieux du sinistre jusqu'à ce que le navire fût entièrement détruit. Le chalutier, ainsi anéanti se livrait à la pêche aux coquillages.

UN TRIO DE VOLEURS L'un d'eux eat originaire

du Morbihan

PARIS. 25 avril. On a arrêté, ce matin, Vincent Bourdic, 28 ans, né à l'Ile-aux-Moines (Morbihan), chauffeur, demeurant rue Laferriére Marcel Babillot, 23 ans, né à Bordesux Bar- man, demeurant 186, faubourg SaintDenis, ainsi que leur complice, la femme Andrée Quatremère. Tous trois ont commis de nombreux vols de marchandises sur des voitures de livraison, dans les II' et X, arrondissements.

Une perquisition faite à leur domicile a fait retrouver pour plus de 60.000 francs de marchandises. Le trio était arrivé de Marseille il y a trois mois.

Les assassins

vont se marier en prison

Strasbourg, 25 août. Fulle, l'assassin du chauffeur de taxi Ulrich, et sa maîtresse, et complice, Léonie Sohelrel, ont été confrontés hier dans le cabinet du juge d'instruction. A l'issue de la confrontation, ils ont demandé l'autorisation de se marier à la prison, Léonie Scheibel attendant dans quelques semaines un bébé et Fulle ayant

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d Feuilleton de l'Ouest-Eclair p; du 26 avril 1930 44 ir

Cœurs de jeunes filles Par CAMILLE DEL SOLDATO Adapte de l'italien par M. Croci ci "•- Ji

q

Cela ne vous ennuiera pas ? de- r mande Rosette en souriant, car il faut n que je reprenne d'un peu loin.

Reprenez eu Il sera nécessaire. F j'écoute. F Elle obéit. Le récit fut simple, elle ne à força aucune expression, n'y intercala a aucun commpntaire. n'eut même pas c un mot amer; et tout cela le rendit c pleinement efficace. Quand elle en vint à l'instant de cette porte qu'on lui a fermait au nez et de sa fuite même sans daigner se retourner, la carrure massive du commandeur tressaillit d'un v rire contenu.

Bien s'oublia -t -il a dire mais. il se corrigea aussitôt, je veux lire r que je comprends l'impulsion qui vous j r a fait aRir de la sorte. Mais ensuite ? H ensuite ? pourquoi ne pas écrire il. votre tante?. lui faire des excuses?. Je n'avais il m'excuser de rier. !r commandeur. npl'our froic'°-i| la irur.e fille

Mais si. vous lui avic? fait passer une nuit rtr grand? inquiétude s J'aurais tout fait pour la lui évi- 1 ter, blen que je n'en fusse en rien cou- d

pable; mais, puisqu'elle ne trouva même pas opportun de me demander comment les choses s'étaient passées, qu'elle ne s'informa même pas de mes nouvelles ni de rien. qu'elle m'a con- damnée sans justice et sans pitié. Hum hum 1 noqs ne sommes pas ici pour faire le procès de Mme Bianchi, n'est-ce pes ? Quoi qu'il en soit, je constate cependant qu'il y a quelques torts du côté de la nièce. Elle aurait dû choisir plus judicieusement la maison où elle demeure.

-.Je n'avais pas le choix, répondit Rosette doucement la seule famille a laquelle j'aurais pu m'adresser était à la campagne; du reste, je suis chez une bonne mère, oui travaille et se conduit bien.

Laquelle, répondit le commandeur avec le plus grand flegme, tandis que sa pensionnaire promène son enfant le samedi et le dimanche, recoit son nouvel ami ?

Rosette fit un bond en arriére Pl roi:?it violemment

Non non cna-t-elle. ce n'est pas vrai Il y a toujours des gens pour imaginer le mal et le faire croire aux autres

C'est vérifié et prouvé, ma chère "nfant J'ai auf'i ma police. que diantre Il f*ut bien que je sache où vont Ys jeunes p<>rc:,pnc>s de mon bureau ̃>n «vtîir.» ijjri: et. si Je f^rmr- u>< veux o-iiind il s'apit de certaines persnnnes, je n ai nullement l'intention de le faire aiec vous, qui êtes apparentée à une respectable famille de mes

amis; sans compter que j'ai pour vous, personnellement, une grande estime.

Rosette n'a pas très bien suivi les paroles du directeur. Elle est trop étourdie par ce qu'elle vient d'apprendre et ne se résigne pas encore à le croire vrai.

Elle songe aux larmes de la pau- vre femme, à ses supplications. C'était donc pour cela qu'elle insistait tellement pour que Rosette la quittüt ? Un profond sentiment de dégoût, presque de répulsion, la saisit à l'idée de retourner dans ee logement, même pour y chercher ses affaires.

Et le commandeur, qui lit aisément les divers mouvements de son étne, poursuit tranquillement

D'ailleurs, pourquoi s'étonner et s'indigner si une femme fait un second faux pas après un premier ? C'est logique.

C'est une créature si pleine de délicatesse mumwv Rosette avec le 'rn o!a:-t'f que l'on prend pour faire l'é'.oge d'un mort, une si excellente mère Cela va très bien ensemble; l'un n'empêche pas l'autre. Il se peut même lu'elle le fasse pour son enfant. Rosctte ne réplique rien, mais elle son visapr dans ses mains et fnit in f-liort surhumain pour ne pac éclnp' Cil S!>nts

Le commandeur se tait Comnii un bon chirurgien, il a, d'une main sûre. porté le fer dans la plaie qu'il fallait débrider pour éviter l'infection de tout

l'organisme; maintenant il attend que, sa douleur cuisante un peu atténuée, sa patiente ait recouvré quelque calme. A ce moment, on frappe à la porte et le chef répond d'une voix impatiente c Entrez. »

C'est Mlle Claire qui entre délibérément. Son visr.ge sans beauté resplendit cependant de tant de paix, de sérénité, de joie intérieure, que c'est quelque chose de vraiment clair comme son nom qui pénètre avec elle dans la pièce.

Oh pardon dit-elle en apercevant le petit tas minable qu'est Rosette, effondrée sur sa chaise

Entrez. entrez. Mademoiselle, dit le commandeur de sa voix bourrue, vous désirez ?

Monsieur, dit Claire, je viens vous annoncer mon mariage.

A ces mots, ceux qui les entendent ouvrent des yeux stupéfaits et s'écrient en chœur, avec plus de f-anrhlse que de politesse

Ce n'est pas possible

Un yourirp amusé se joue sur les lèvres de l'intrépide fiancée, qui ajoute avec le plus grand calme

Et j'épouse mon collègue et vieil ami chef comptable de votre maison. \1nnsicur.

La maison, dans la personne de son ̃tv-i. pc'rte d'un rire cordial.

Snremfpt. cc'tinup C"Rirc imper- turbable, quand on pense que le flâner s'appelle Tempête et que c'est moi qui, en bonne épouse, vais servir de paratonnerre et que tout le monde va

pouvoir respirer J'ai travaillé vingt ans pour la maison, je me marie pour la maison, et ces messieurs, jusque dans le cabinet du chef me tournent en ridicule

Nous vous ferons un beau cadeau en récompense. promet le chef qui s'amuse énormément.

J'espère bien, riposte la fiancée en riant, et j'espère aussi ,ajoute-t-elle sérieusement en regardant Rosette. que vous penserez à envoyer en congé cette pauvre petite ? Ne voyez-vous pas combien elle est pale et maigre ? Mais comment ? interroge le commandeur surpris, vous n'avez pas encore pris de congé, mon enfant? Je ne croyais pas en avoir le droit, répond Rosette, il n'y a pas encore un an que je travaille ici.

Cela ne fait rien. Claire, alle7 dire à Davani, de ma part, qu'il lui donne une vingtaine de jours de vacances et la mette en congé dès ce soir, si c'est possible

Et maintenant. a nous deux. ma tille. ajoute-t-il une fois que Claire fut sortie, ce soir vous viendrez avec mol; nous partons à 8 heures en automobile, et je vous amène chez votre on-le: convenu ?. Comment ?

Rosette tend des mains Implorante' et balbutie

Non. monsieur, non; pardonnez""t <̃; ne me ft'£P7 pas m:1'. iiV'H pis maintenant. Ce ne seraient pas de.c vacances, ni un repos, car les discussions recommenceraient tout de suite. Et d'ailleurs, ce soir, Je suis trop et

couée, trop désorientée, par ce que je viens d'apprendre. J'écrirai à ma tante, et je vous promets de vous montrer ma lettre et sa réponse; par le ton de cette dernière, vous jugerez s'il me faut recommencer une expérience qui tourna si mal.

Mais, en attendant, qu'allez-voua faire?

J'irai en Toscane. Je crois que Je pourrai partir dès demain matin, si Monsieur Davani y consent.

Mais. où voulez-vous aller ? ches qui ? Pas d'autres bêtises, hein ?

J'ai une propriété dans le Mueello, dit Rosette qui sourit ae la stu\w\\r peinte sur le visage de son supérieur. il y a li deux vieux domestiques qui me sont très attachés et qui seront bien heureux de me recevoir.

Est-ce que vous vous amusez, pour le moment, à vous payer la tête d'un vieux monsieur, par nasard ?

Non. non. proteste Rosette en snuriant franchement: c'est la maison de mes parents, où je suis née. Et st maintenant elle ne m'appartient plus, j'ai toujours le droit d'y habiter.

(A suivre.)

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