de ceux qui en font attaqués. D'après cette hypothètë, il détermine, par une Analyfe très-ingénieute la loi de la mortalité caufée par la petite Vérole naturelle. Il fuppofe enfuife que l'inoculation enleve une vidime fur 200, & tien déduit la loi de morra!ité dans i hypothèse de l'inoculation compatant enfin les rcMtats que les deux hypothèfes fourniuent, il détermine pour chaque âge le tems qu'on peut efpérer de vivre de plus, en fe faifant inoculer, qu'en attendant la petite Vérole.
Quelques éloges que cette théorie mérite, par l'habileté &: la fineffe avec laquelle l'Auteur l'a développée ? elle laine, ce me femble, beaucoup à defirer encore. En premier lieu, la fuppofition que fait l'illu&re Mathématicien fur le nombre de perfonnes de chaque âge qui prennent la petite Vérole, & fur le nombre de ceux qui en meurent, paroît absolument gratuite. Il n'eH nullement certain, il eft même plus que douteux pour ne tien dire de plus, que la petite Vérole attaque con&amment (a quelque âge que ce foit ) la huitiéme partie de ceux qui n'ont pas eû cette maladie; & il eft plus douteux encore qu'elle fane périr conftam ment (a quelque âge que ce foit ) la huitième partie de ceux qu'elle attaque. Il faudroit favoir de plus, fi l'inoculation emporte toujours, comme on le fuppofe, la même partie conftante des inoculés, à quelque âge qu'on les inocule (E ). J'avouerai cependant que s'il n'y avoit que des dim~
( E ) Voyex les Remarques à li fin de ce Mémoire~