a craindre que la petite Vérole naturelle par conféquent on fera toujours plus fage d'attendre la petite Vérole que de fe la donner (C).
Cet argument, qui n'a point encore été propofé, que je fache d'une maniere auin frappante, a quelque chofe de Spécieux. Cependant fi le calcul des Inoculateurs eft détedueux en ce qu'on y compare deux rifques dont la durée eft diSérente celui des adverfaires de l'inoculation pêche auui par le même côté, quoique la vérité fous un autre point de vûe. Celui qui fe fait inoculer court, fi l'on veut, plus de rifque de mourir de la petite Vérole dans le mois, que s'il attendoit cette maladie mais le mois étant paue~, le nique une fois couru s'éteint, M'inoculé en eft délivré; celui au contraire qui attend la petite Vérole, court, û l'on veut, pour chaque mois un moindre rifque que l'inoculé; mais le mois fini, le rifque fe renouvelle, oc peut même devenir de jour en jour plus grand, au moins jufqu'à un certain âge. Ainfi, pour favoir ce qu'on gagne ou ce qu'on rifque à fe faire inoculer, il ne ûiRit pas d avoir égard au danger que l'on court en un mois de mourir de la petite Vérole naturelle; il faut ajouter à ce danger celui que l'on court de mourir de la même maladie dans les mois fuivans, jufqu'à la fin de la vie.
C'eft ici que la difficulté du cakul commence à fe faire fentir. Non-feulement on n'a point encore d'ob-
(Cj Voyez les Remarques à la fin de ce Memoit~