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Titre : La Révolution prolétarienne : revue mensuelle syndicaliste communiste

Éditeur : Révolution prolétarienne (Paris)

Date d'édition : 1926-03-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34387382s

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34387382s/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 7262

Description : 01 mars 1926

Description : 1926/03/01 (A2,N15)-1926/03/31.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6235519w

Source : CODHOS / CEDIAS - Musée social, 2012-78684

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/07/2012

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Que s'est-il passé le 15 Février ?

On ne peut pas dire que la date du 15 février, choisie par le Bureau confédéral unitaire pour le dépôt de revendications sur la base de l'échelle mobile, ait donné le signal d'un réveil de la classe ouvrière. La presse de la bourgeoisie y avait vu une menace d'agitation susceptible de troubler, de ci, de là, la production. Or le mot d'ordre de la C. G. T. U., il faut bien le reconnaître, n'a rien troublé du tout. Il n'a pas donné, à la date fixée, l'impression d'tre observé par l'ensemble des organisations adhérentes. En sera-t-il de ce mot d'ordre comme des précédents, passés aux oubliettes aussitôt que lancés ? C'est possible, sinon certain.

Quelles raisons avaient poussé le Bureau confédéral, avant toute consultation des organisations, à choisir la date du 15 février ?

L'échelle mobile, en supposant qu'il soit possible de l'arracher au patronat, dans l'esprit où elle est conçue par le Bureau confédéral, nécessitait tout un travail préalable de mise au point sur les « salaires de base », sur les « indice^ ». Il fallait savoir si elle impliquait ou non la participation à des commissions mixtes, paritaires ou tripartites, la signature ou la nôn-signature de contrats, et arrêter suivant le cas, une tactique adéquate.

Ni au Bureau confédéral, ni dans les Fédérations, on n'avait pensé à tout cela. Mieux, le C. C. N. fut placé devant le fait accompli d'une date déjà fixée, sans qu'on lui donnât la raison de ce choix, sans qu'on lui permît d'en discuter et de donner lui-même à la décision prise une valeur et une portée pratiques.

Les termes mêmes de la résolution du Comité national donnent à penser que le Bureau confédéral n'entrevit les difficultés d'application et la nécessité d'un assez long travail préalable, qu'après que la date eut été lancée.

« L'application de cette échelle mobile, dit en effet la résolution du C. C. N., ne saurait être faite judicieusement qu'après qu'aura été fixée par chaque Syndicat une base solide. Cette base doit être établie par les organisations syndicales qui fixeront immédiatement leurs barèmes syndicaux.

L'établissement des barèmes syndicaux sera appliqué suivant les modalités fixées par chaque Fédération intéressée. » Mais, puisqu'il était si pressé, puisqu'il tenait à sa date du 15 février, pourquoi le Bureau confédéral ne venait-il pas devant le C. C. N. avec un indice général — l'indice 5, par exemple, reconnu à la Chambre par Doumer lui-même - sur lequel, sans s'embarrasser des mots « échelle mobile », pouvait partir l'agitation ?

Enfin, il n'eut pas été inutile qu'à la date fixée, une corporation importante s'ébranlât. Or, quelle bataille importante, dans la région parisienne ou ailleurs, a été engagée le 15 février ?

Pour le 15 février, comme pour le 12 octobre, le Bureau confédéral a décidément manqué de sens pratique et d'opportunité. En la circonstance, il est à craindre qu'il n'ait simplement permis au patronat de constater la carence des organisations unitaires dans l'application des décisions de leur organisme central.

V. GODONNÈCHE.

L'AFFAIRE DE SftlINT-IGNY Au nombre des luttes menées par les syndicats d'instituteurs, celle qu'ils ont soutenue, depuis qu'ils existent, contre les politiciens de village habitués à tenir sous leur coupe les petits fonctionnaires locaux, instituteur, facteur, cantonnier, etc., n'a pas été la moins méritoire.

Grâce à ces luttes, les fonctionnaires ont généralement conquis une certaine indépendance. Les conflits, fréquents autrefois, sont plus rares. Il en existe encore cependant.

Le Syndicat autonome de l'Enseignement du Rhône vient d'en retracer un dans une brochure, « L'affaire de Saint-Igny-de-Vers ». C'est d'ailleurs un conflit qui vient de rebondir. On se rappelle que le Syndicat des instituteurs du Rhône, en 1919, avait pris la défense d'un de ses membres, un catholique, au nom de la liberté d'opinion des fonctionnaires, contre le maire et conseiller général de Saint-Igny.

Le Syndicat gagna la partie et fit annuler le déplacement d'office de Jacquet, l'instituteur catholique en question, syndiqué de vieille date et, mieux, syndicaliste.

Cette fois, il ne s'agissait pas directement de Jacquet, mais de son adjoint Brayet. Jacquet avait demandé et obtenu son changement. Le maire était enfin débarrassé de lui; mais il tenait aussi à faire déguerpir Brayet. Le moyen ? Empêcher qu'il obtienne la succession de Jacquet comme directeur, lui retirer le secrétariat de mairie, etc. Si l'on pense que Brayet était à Saint-Igny depuis 1910, le poste de directeur lui était bien dû. Il ne l'a pas obtenu.

Le maire de Saint-Igny a été secondé dans ses desseins par un instituteur adhérent au Syndicat national, un mauvais collègue du nom de Morel, qui n'a pas hésité à faire le « jaune ». La malhonnête opération du maire a été en outre facilitée par une intervention du Syndicat unitaire de l'Enseignement qui a jugé régulière la désignation du successeur de Jacquet.

Il est triste de constater à quoi peuvent aboutir les querelles entre syndicats et les rancunes de tendances; les politiciens de village et l'administration peuvent se frotter les mains; mais le Syndicat autonome, qui a été seul à défendre une juste cause, ne s'avoue pas vaincu. Il a saisi l'opinion publique de l'affaire de Saint-Igny. Souhaitons qu'il réussisse, comme en 1919, à gagner la partie.

PREMIÈRE RÉPf%RfITION Notre camarade Stanko avait fait appel devant la Fédération postale confédérée de son exclusion du Conseil syndical des agents des P. T. T.

Elle en a reçu la lettre suivante : Ma chère camarade, La Commission exêcutive a examiné votre demande dans les séances des 12 et 17 février 1926.

Après avoir pris connaissance du dossier transmis par le Syndicat des agents, le Bureau de la Fédération a été autorisé à vous faire connaître qu'aucun fait ne peut être retenu à votre encontre au sujet des griefs articulés au Conseil national du 31 août 1925.

Nous souhaitons que vous puissiez vous déclarer satisfaite de notre déclaration et nous tenons à vous .affirmer l'expression de la sympathie de la Fédération. Pour la Commission exêcutive : Le secrétaire général, DIGAT.

Cette déclaration fait honneur à la Fédération postale — puisque faire son élémentaire devoir est maintenant un honneur — mais il reste au Conseil syndical des Agents à revenir sur sa décision d'exclusion.

Les militants, trop timides, qui se sont laissé jouer par Baylot et Combes, se doivent de réparer rapidement leur faute. Des considérations d'amour-propre ne peuvent les empêcher de reconnaître qu'ils ont été manœuvres et qu'on leur a fait commettre une iniquité.