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Titre : 103e régiment d'infanterie territorial. Historique du régiment pendant la guerre : extrait du journal de marches et opérations

Éditeur : Serre (Montbrison)

Date d'édition : 1920

Sujet : Guerre mondiale (1914-1918) -- Histoire des unités

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb425684106

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 14 p. ; 18 cm

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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GG14182

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6235096z

Source : Service historique de la Défense, 2011-322645

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 09/07/2012

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Il 103, REGIMENT d'INFANTERIE TERRITORIAL •e 1 *

historique

du Régiment

PENDANT LA

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103» RÉGIMENT d?INFANTERIE TERRITORIAL

Historique du Régiment

PENDANT

GUERRE 1914^91^ '-?r'' F ': T T.t

EXTRAIT du

JOURNAL de MARCHES et OPÉRATIONS

MONTBRISON

Imprimerie Militaire J.-L. SERRE

1920


AVANT-PROPOS

Soldats du 103e Territorial, c'est à votre intention qu'a été fait ce résumé des faits glorieux de votre régiment pendant la grande épopée 1914-1918. 1 Cette simple chronologie aidera votre souvenir, vous vous rappelerez le chef aimé, le camarâde, le voisin peut-être que vous avez laissé là-bas couché sous le froide terre. Vous revivrez les heures sublimes où, faisant abnégation de tout avec une énergie, un courage admirable, vous acceptiez toutes les souffrances pour sauver la patrie en danger. Et vous puiserez en tous temps dans ces souvenirs l'espoir, la confiance et la force qui font vivre.


HISTORIQUE du 103e Régiment d'Infanterie Territorial

(Extrait du Journal de Marches et Opérations)

Le laye Territorial se constitue dès les premiers jours de la mobilisation. Le 4 août (3e jour), arrivée des officiers, puis des sous-officiers. Les 7 et 8 août, arrivée des hommes. Le 10, toutes les opérations sont terminées. Dès le 5 août, deux compagnies spéciales, les 9' et 10e, mobilisées rapidement, formaient un détachement qui, arrivé à Lyon le 6, assurait la garde de divers magasins, des voies et communications. Le régiment commandé par le Lieutenant-Colonel Gand, se compose de 2 bataillons qui ont à leur tète les Commandants Conrié et Laurichesse, de deux compagnies spéciales, au total 2.614 hommes de troupe, 30 officiers.

Le régiment quitte Montbrison le 11 août, en deux trains pour Lyon. Deux détachements sont mis à la disposition de la gare de Lyon-Perrache. Dès lors l'instruction va commencer et se poursuivre activement car la France aura besoin


de tons ses enfants et les territoriaux vont être mis à contribution comme l'active e.t les jeunes classes. Un 3 e bataillon du 109e territorial commandé par le chef de bataillon Gonin est adjoint momentanément au 103e.

Le 20 août, départ pour la Valbonne, en 3 étapes. Du 22 au 29, séjour au camp. Les territo-.

riaux complètent leur instruction alors que les.

premières nouvelles arrivent du champ de bataille. Le JI août, le régiment est de retour à Lyon.

Dès le 18 septembre un premier détachement de 500 hommes, -soldats volontaires des plus jeunes classes, est demandé pour le lOt régiment d'infanterie, 50P hommes sont ensuite fournis au 216e, et c'est ainsi que le 103e territorial lorsqu'il ne se battait pas servait d'unité d'instruction, de réservoir d'hommes pour les unités en campagne.

Le régiment est recomplété par des hommes' venant de Guéret, recrutement de Valenciennes.

Il sera alimenté dans le courant de la guerre par les recrutements de Montbrison, St-Etienne, Roanne, Aurillac, Clermont. Le 31 octobre, le régiment est doté d'un train -

de combat, train régimentaire, muni de deux sections de mitrailleuses. Il part de Lyon le Il novembre et se trouve le ier décembre à MitryClaye (Seine-et-Marne) dans le camp retranché de

Paris, sous les ordres du Général Galliéni Le régiment est alors commandé par le LieutenantColonel Duchoquetr Le II décembre, le régiment se dirige vers le front, passe par Creil ; le 1" janvier 1915, il dépasse Montdidier. Le 2 janvier un renfort arrive portant les dernières nouvelles de Montbrison et le lendemain 3 jan-

vier, d'après les ordres du Colonel Camors. commandant le 10y d'infanterie, le régiment prenait


part à la garde des tranchées d'Erches. Le 8 janvier l'état-major du régiment et le 2e bataillon cantonnés à Arvillers reçoivent le baptême du feu sous les espèces de 17 projectiles qui ne

blessent personne. La relève pour la garde des tranchées s'opère d'une façon régulière. De temps en temps quelques hommes manquent à l'appel.

Les pertes du régiment n'ont certes rien de comparable à celles des unités qui re sont battues au début de la guerre ou qui ont pris part dans la suite à des attaques. Le 10)' n'a jamais vu ses effectifs diminués de moitié ou des deux tiers par suite du nombre de tués et de blessés mais les nombreux témoignages de ses chefs directs montrent assez avec quel dévouement les vieux territoriaux se sont toujours acquittés des missions qui leur ont été confiées. D'autres tranchées à Guerbigny sont occupées par le régiment avec le 4Ie Colonial Le 13 mars, le régiment, sur lequel plusieurs prélèvements ont été faits, reçoit des hommes de la classe 91, le mois suivant il en vient de la classe 90. Le 30 Mars le service des tranchées est pris avec des unités du 121e et J05' régiment d'infanterie. Les hommes disponibles du 103" forment des équipes de travailleurs dans les secteurs d'Erches, Gaulchy, Warsy, Guerbigny.

Le 11 Mars 1915, la compagnie de mitrailleuses du la)" territorial est constituée et commandée par le lieutenant Adenot. Le 23 juin, le Comman-.

dant Laurichesse est blessé en allant visiter ses tranchées ce qui lui vaudra la citation suivante : ■'< Officier supérieur de mérite qui, se consacrant « pleinement à l'accomplissement du devoir, « donne depuis le début de la guerre, après avoir « acquis des titres sérieux dans l'armée active, le


« meilleur exemple de dévouement, d'énergie et « de courage ». Le 30 juin, le régiment occupe les tranchées du bois 102, le Ravin sec, l'EchelleSt-Aurin, tranchées rouges, le Grand Ravin et cantonne à Warsy et Berquigny. Le 5 juillet, le Général Dubois commandant la VIe armée passait en revue le 103e territorial. Le Lieutenant-Colonel Duchoquet est évacué pour raisons de santé le 4 septembre et meurt à l'ambulance. Le Commandant Laurichesse prend le commandement du régiment. Le 20 septembre, le i" bataillon quitte Warsy pour cantonner à Faverolles. A la disposition de la 26* division, il exécutera des travaux pour l'artillerie, mais certains éléments du régiment continuent toujours à avoir un rôle actif dans les tranchées Bleues, du bois 102, l'E.cbelleSt-Aurin. Lorsque tout le régiment est employé à des travaux en arrière des tranchées, ses mitrailleuses restent en ligne pour coopérer à la défense.

Dès le 5 novembre 1915, les hommes des classes 90 et 91 sont relevés et remplacés par de plus jeunes. Le 16 décembre 1915 le Général commandant la 26e division transmettait au 103e le témoignage de satisfaction suivant : « Ordre de la Division n" 42 IIA : Au cours « d'une longue période de travaux pénibles, pour« suivis sans arrêt pendant près de 6 mois, les « troupes de la 26' Division ont montré une « endurance exceptionnelle. Pour mener à bien, « en temps voulu leur tâche laborieuse, elles « n'ont pas hésité à travailler à découvert sur un « front de près de 14 kilomètres en dépit des feux « incessants de l'ennemi poussant leurs lignes « jusqu'au contact même de l'adversaire et ne « cessant de le harceler nuit et jour avec autant « de ténacité que de courage. Leurs efforts per-


« sévérants les ont conduites au résultat. Elles « ont ainsi justifié pleinement la confiance que « le commandement avait mise en elles, et le « Général commandant la Division est heureux « de leur adresser ses félicitations. Ayant éprouvé « leur dévouement et leur ardeur offensive il sait « qu'il peut compter sur elles en toutes circons,< tances ». > Le 20 janvier 1916, les bombes, grenades et torpilles viennent éprouver les territoriaux ; un travailleur aux mines de la barricade de Beuvraignes est en partie volatilisé par une torpille. Le 14 février, une revue est passée au sud de la route Montdidier à Roye pour remise de décorations.

Le Lieutenant-Colonel Laurichesse, commandant le régiment, est fait officier de la Légion d'honneur. Le 18 février, le régiment qui était sous les ordres de la 120e Division passe sous le commandement de la ro* Division d'Infanterie Coloniale, Division Marchand, et reçoit les félicitations suivantes : « Le 103c Régiment Territorial d'Infanterie a « été employé pendant plusieurs mois dans un « secteur difficile tant à cause de l'importance « et de la continuité des travaux que de la « proximité de l'ennemi. Il s'est toujours acquitté « à l'entière satisfaction du Commandement des « tâches qui lui ont été confiées : travaux de pre'z mière ligne sous un bombardement fréquent « et violent et garde des tranchées. Les officiers « et les hommes ont fait preuve de beaucoup « d'initiative, d'entrain et d'endurance. Le régi« ment, en un mot, sous l'autorité respectée de « son chef qui le premier payait de sa personne, « a montré les plus réelles qualités militaires « et bien mérité du pays. Au moment où la


<< 1209 division quitte le secteur, le Général de « division tient à adresser au 103e Régiment « Territorial la très chaleureuse expression de « sa satisfaction ». Signé : NICOLAS.

Le 13 avril le Général commandant la 6e armée met le régiment à la disposition du Ier co-rps de cavalerie pour divers travaux à effectuer à Maresmontiers, Harbonnières, Vauvillers, Hàngest, Folies, Warvillers. Le 4 juin deux compagnies et le commandant Maligne (2- bataillon) s'embarquent à Montdidier pour se rendre à Guillaucourt, Froissy, à la disposition du service routier.

Le régiment se porte à Bray-sur-Somme, travaille pour le service télégraphique, puis va à Marcelcave prendre le service de la gare. Le Général commandant le i" corps de cavalerie accordait la citation suivante au soldat Viaillis, 8-'compagnie du 103e territorial qui faisait partie des troupes qu'il employait : « a fait preuve d'un véritable « esprit de devoir et de courage en venant pren« dre sa place au front malgré les difficultés de « toute nature et les dangers qu'il a dû sunnon-

« ter ». Le 6 juillet pendant le bombardement de Chuignes, un obus fait exploser un dépôt de munitions Le P. E M. du 28 bataillon et la 8e compagnie ont 3 tués et 22. blessés Le régiment passe le 5 août de la 6= à la 10e Armée ; il cantonne à Chuignolles, Moreuil, Chuignes, est employé dans les gares de la Flaque, de Cayeux. Le 3 septembre le Général Directeur des Etapes et Services citait à l'ordre de la D. E. S. le capitaine Beutter du 10 3e territorial : « a comme comman« dant des troupes d'étapes chargées des manu« tentions dans une gare soumise à des bombar« dements violents et répétés, fait preuve de « courage et de sentiment du devoir en assurant


« néanmoins les opérations de déchargement des « trains. Ne s'est replié, par ordre, qu'après avoir « évacué tout le matériel ».

Signé : Général de Division THEVENET, D. E. S. de la X" Armée.

Le 8 octobre, le sergent Baleydier (cl. 94) de la C. M 1, était tué aux tranchées du Ravin sec, Guerbigny et décoré de la médaille militaire. Deux hommes de la C. M. l, Lyon et Mahaut, obtiennent la citation suivante à l'ordre de la Brigade : « Son chef de Section ayant été grièvement blessé « par un obus de gros calibre s'est précipité à.son secours pour le dégager sous un bombarde« ment violent. Renversé par un second projec« ti ! e a montré un grand sang-froid en continuant « ses efforts iusau'à ce aue ce sous-officier ait été

« mis à l'abri ». Le 18 octobre, les 2 compagnies de mitrailleuses étaient rattachées au 216e Régiment d'Infanterie, la 1" près du village du Ques-

noy, la 2e à Andechy.

Au mois de décembre 1916, le régiment quittait ce secteur et la région Amiens, Montdidier, Albert où depuis deux ans il avait travaillé .et

s était battu. Deux trains partis le 22 et le 29 enlèvent le régiment avec les deux compagnies de mitrailleuses et le transportent à Calais et Dunkerque A ce moment-là le régiment est commandé. par le Lieutenant-Colonel Laurichesse, 2 bataillons commandants de Goy et Maligne, deux compagnies de mitrailleuses capitaine Adenot, lieutenant Fels, et comprend au total 35 officiers, 1.83 1 hommes, 230 chevaux, 68 voilures.

Le 16 mars; le régiment fait partie du groupe des régiments territoriaux indépendants et ses 4e et 8' compagnies sont dissoutes. Le 28 avril, il est


chargé de la défense des côtes entre Sangatte et les Petites Hemmes contre une tentative de débarquement. Le régiment fournit des postes de mitrailleuses contre avions et des travailleurs pour le génie ; il est affecté, le 6 août, au 36e C. A.

comme réserve d'Infanterie. Le icr septembre, - 238 agriculteurs cl. 91, sont détachés à la terre, 135 militaires de différentes catégories passent au service des étapes. Le 21 septembre, une compagnie rend les honneurs à S. M. le roi des Belges s'embarquant à Calais. Le 20 octobre, FE. M. du régiment, la C. H. R. et le ier bataillon sont dissous : Le drapeau et le Lieutenant-Colonel Laurichesse rejoignent le dépôt. La C. M. du 2' bataillon est transformée en 4; compagnie.

Au départ, le Lieutenant-Colonel faisait les adieux à son régiment : « Par décision du haut « commandement, le 103e Territorial est partielle« ment dissous. A la date du 20 octobre 1917 le « régiment ne formera plus qu'un bataillon. Cette « mesure affecte le drapeau qu'elle rappelle à la « garnison d'où il est parti il y a 3 ans, emportant « dans ses plis l'espérance. Replié p.rématuré« ment, il ramène là-bas, au foyer du régiment « non plus seulement l'espoir, mais l'assurance « de la victoire. En s'éloignant de vous, s'il n'est « point auréolé de plus de gloire, il affirme du « moins hautement qu'à son ombre et sous son « égide le 103e ne connut jamais depuis 1914 - que.

« le devoir et l'honneur De loin comme de près, « il restera pour nous l'emblème vénéré dont le « culte soutiendra jusqu'au bout notre courage « et nos efforts »

Dans l'ordre d'adieu, ordre du régiment n° 122, le Colonel résumait ainsi la campagne du régiment :


« Le haut Commandement a décidé qu'à la date « du 20 octobre, l'E. M. e.t le 1" bataillon « seraient dissous. Formé dès les premiers jours « de la mobilisation, le 103e régiment territorial « qui est à la tâche depuis 3 ans a connu de rudes « étapes : * Arvillers, les tranchées d'Erches, de « l'Echelle-St-Aurin, les nombreux cantonne« ments bombardés de la Somme qu'occupèrent « les fractions du régiment, les travaux intensifs « à l'avant sous le feu de l'ennemi, Dunkerque et < 'Calais sont pour lui des souvenirs inoubliables.

« Les tombes des meilleurs des siens marquent « là-bas presque partout sa trace et témoignent « qu'il sut toujo.urs faire son devoir Au moment « de résilier son commandement, le lieutenant« colonel envoie tout d'abord à ceux qui sont « tombés au champ d'honneur l'hommage ému « de son souvenir. Ceux-là glorifient le régiment.

« Au 103e tout entier, il dit combien il est fier « d'avoir été pendant plus de 2 ans le chef d'une « aussi belle unité de campagne. En effet partout « le 10)" se distingua par ses qualités militaires, « partout il donna l'impression d'une troupe soli- « de et bien trempée et partout ignorant les défail« lances de quelque nature qu'elles soient sut « mériter à juste titre les éloges et la confiance « de ses grands chefs. Ces mérites, le- 2, batail« Ion qui recueille l'héritage du régiment, en « sera le fidèle gardien. Grâce à eux, à la bonne « volonté et au bon esprit de tous, le commande« ment du lieutenant-colonel fut toujours non « seulement facile, mais agréable. C'est à la « valeur de la troupe, à la collaboration toujours « dévouée des officiers et des gradés et notam« ment à celle des chefs de batai Ion, du capitaineII. major, des commandants de compagnie et des


« chefs de service que furent dues la bonne map« che du service et la réputation du régiment.

« A tous, le lieutenant-colonel dit merci, à tous « il adresse son cordial adieu et ses vœux. Et « à ceux des officiers du régiment qui reçoivent « une nouvelle affectation, il souhaite bonne « chance. En disant adieu au 103e, il ajoute que^ « le meilleur souvenir de sa vie sera celui de son « commandement du régiment. Officiers, sous« officiers, caporaux et soldats du 103e à vous.

« tous- dd cœur ». Signé : LAURICHESSE.

Au Ier janvier 1918, le 2e bataillon du 103e -commandé par le chef de bataillon Burgelin comprend 4 compagnies commandées par les capitaines Rame, Courbière, Quittançon, lieutenant Jean. En tout 17 officiers, .757 hommes de troupe, 26 chevaux, 10 voitures. Le 22 janvier, le bataillon affecté comme réserve à la 133e division d'infanterie est relevé dans son service de place par le 80e régiment d'infanterie. Le bataillon se rend ensuite dans le secteur de Nieuport à West-Cappel. La 8' compagnie est dissoute et la.

C. M. 2 constituée à sa place. Une S. H. R. est également constituée. Le 27 mars 1918, le batailIon cantonne à Morisel, entre Amiens etMontdidier, les officiers vont reconnaître les emplacements pour la défense de Moreuil. Le 2,9 mars, après avoir creusé des tranchées, le bataillon occupe la lisière est du bois de la côte 106. A 17 heures l'attaque allemande se déclanche,* les troupes françaises se replient, le bataillon fait le coup de feu. Un marmitnge intense le disloque.

Cependant le commandant Burgelin commande lui-même un fort détachement - qu'il a réuni à la' lisière du bois 106. i officier, 25 hommes garJent la tête du pont de Moreuil Le lendemain le batai!-


Ion se rallie à Remiencourt. Après avoir exécuté des travaux défensifs le bataillon parcourt les étapes suivantes : Velennes, Guizancourt, Sentelie (8 avril), St-Maur (io avril). Le bataillon transporté par chemin de fer débarque à Esquelbecq où il manutentionne les vivres et munitions.

Après avoir effectué divers travaux, le bataillon est réuni à Hazevinde. Pendant le mois il y a eu 2 officiers et 6 soldats blessés, 20 soldats intoxi-

qués. Le bataillon se transporte à Ménonval. L1 s'embarque à la gare de Critot pour aller à Sudres, Champigneulles. Le 19 juin il fait mouvement sur Moivrons et cantonne dans la région de Nancy.

Le 13 juin étaient cités à l'ordre du bataillon les lieutenants Mazuet, Laval, Giraud, l'adjudant Murât, les sergents Goujon, Laby, caporal Moreau, soldats Clouet, Heck, Lefeine, Massard, Veyre, Villedary pour leur bravoure sous les bombardements. Et le 16 juin, le chef de bataillon faisait paraître l'ordre suivant : « Officiers, sous« officiers, caporaux et soldats du 103e territorial; « six mois dans les Flandres et aux combats de la « Somme-vous donnent le droit de porter aujour« d'hui un nouveau chevron. Vous le coudrez « pieusement en souvenir de nos braves tombés « pendant le semestre pour la Patrie. Vous le por« terez fièrement car vous l'avez bien gagné dans -< de dures journées. Il atteste votre ténacité gage « certain de la victoire. C'est devant Metz que « vous prenez votre 6e chevron » Le 31 juillet le bataillon réuni à Sudres s'embarque le l cr août et débarque le 2 à Grandvillers ; il cantonne dans la région de Roth"is. Le 8 août le bataillon est transformé en bataillon de pionniers. La C. M. 2 forme avec la C. M. du 14e régiment infanterie territorial, le 36e bataillon de


mitrailleuses. Le II août le bataillon est à la disposition de la Ier armée, il fait mouvement sur Crévecœur, Montdidier, où il est employé à réparer des routes. Le 31 août le bataillon se rassemble à Caix, s'embarque à Guillaucourt et débarque à Nancy où il fait divers travaux. Le 12 octobre il est à Laxou. Le 17, transporté en camions à Tilloy-Belloy le 18 au camp des Souches, Perthesles-Hurlus, le 26 au camp Sydou, le 29 à Contreuve. Le 11 novembre l'armistice est signé; le bataillon est alors cantonné à Marson. Le 26 novembre, le bataillon fait mouvement sur Merlant. Du ifr au 19 décembre il "se transporte à Niéder-Bexbach. Les territoriaux ont été à la peine, ils sont maintenant à l'honneur. Le chef de bataillon est commandant d'armes à Niéder Bexbach et l'occupation commence. Le 15 décembre tous les corps de la 42-- D. 1. défilent dans Sarralbe (Lorraine) devant le général Passaga qui leur exprime sa satisfaction. Le 17 décembre, le bataillon a franchi la frontière de Lorraine et duPalatinat. Le 24 décembre la démobilisation du t" échelon commence. Le lor février le bataillon de pionniers 103' est dissous.


103e Territorial 4e Bataillon de Place

Le 21 mai 1915, le 4- bataillon du 103e territorial est formé à St-Galmier (Loire). Les 4 compagnies de ce bataillon sont fournies par le IOle (Le Puy), io2e (St-Etienne), 103e (Montbrison), 104e (Roanne). Le capitaine Asselin commande le bataillon. Les officiers sont MM. Peythieu, médecin, lieutenants et sous-lieutenants Vincent de StBonnet, Chapsal, Audibert, Remaud, Arnaud, Delaye, Ping, 49 sous-officiers, 772 caporaux et soldats, 7 chevaux de selle. Du 22 mai au 3 juin, instruction du bataillon. Le 4 juin, le bataillon quitte St-Galmier et s'embarque à destination de Meaux, il est rattaché au io6- territorial et parfait son instruction du 7 juin au 3 juillet.

Il quitte le cantonnement de Montceau-lesMeaux avec toute la 97e division pour aller à Usavesnes (Seine-et-Oise) et Gadaucourt. Du 5 juillet au 31 août instruction et travaux de tran-

chées. Le bataillon est alors dissous, il passe en entier au 301' territorial dont il forme le 2- bataillon.

Aux armées, le 31 août 1915.


CONCLlJSpN

Appartenant à un corps d'armée des plus glorieux mais hélas des plus éprouvés; le 103e est .parmi les régiments de territoriale un des plus actifs. Sans cesse envoyé comme renfort, .réserve inépuisable d'hommes pleins d'ardeur et d'entrain, il a compté parmi ses membres nombre de héros et mérité de magnifiques citations :Soldats du 10 3e territorial, avec le même entrain que les jeunes vous êtes allés au feu, vous avez travaillé avec ténacité ; aucune fatigue rie vous a découragés. Chefs de famille pour la plupart, que tant de liens rattachaient à l'existence, votre sacrifice fut beau ; vous êtes dignes de la reconnaissance et de l'admiration de votre pays.

Respectueusement émus nous saluons votre Drapeau. :