régulière, et la Betterave Reine des noires, à larges feuilles cloquées et ondulées, d'un rouge très foncé, presque noir, toutes deux mises au commerce par la maison Vilmorin.
Les feuilles de la Betterave cultivée, de la Bette ou
Fig. 430. Betterave jaune géante de Vauriac.
Poirée ordinaii-e (Beta Cicla V. ce nom.) et de la Betterave marine (B. maritima) peuvent être mangées cuites, à la façon de l'Arroche et des Epinards.
Outre son emploi comme légume, la Betterave est encore, et beaucoup plus largement, utilisée soit comme plante fourragère, soit comme plante industrielle, pour la production du sucre et de l'alcool.
B. fourragères. Les plus recommandables et les plus généralement cultivées sont : la Disette rose longue d'Allemagne, hors terre (A. V. P. 2-1); la Disette Mammoth (A. V. P. 33-5), presque aussi longue et sensiblement plus large, également à peau rose ou rouge ; la Disette corne de bœuf, issue de la première, plus mince, souvent plus longue et se contournant au sortir de terre; la Disette blanche à collet vert (A. V. P. 9-2), longue, tardive et très productive ; la Disette d'argent, voisine de celle-ci, un peu plus précoce, plus ou moins teintée de rose dans la partie enterrée de sa racine
qui avoisine le collet ; la rouge ovoïde, ancienne race qui a été presque partout supplantée par la jaune ovoïde plus volumineuse et plus régulière; la rouge globe (A. V. P. 16-6), également moins cultivée que la jaune; la jaune longue d'Allemagne (A. V. P. 5-1) à peu près aussi productive que les disettes rose et blanche, mais de qualité supérieure, comme généralement les Betteraves à peau jaune, de meilleure conservation, plus rustique et réussissant mieux dans les sols calcaires ; la jaune ovoide des Barres (A. V. P. 12-4), obtenue par M. Vilmorin père au domaine des Barres, aujourd'hui la plus cultivée des Betteraves fourragères
Fig. 431. Betterave blanche à sucre améliorée Vilmorin.1
et méritant la vogue dont elle jouit par sa rusticité, son grand rendement et l'excellente qualité de sa chair ; elle sort de terre d'environ les deux tiers de sa longueur et s'arrache très facilement ; la jaune géante de Vauriac (A. V. P.), belle sous-variété de la jaune des Barres, plus longue que celle-ci et produisant encore davantage ; enfin la Betterave jaune globe (A. V. P. 3-1), arrondie, très peu enterrée, convenant pour les sols qui ont peu de fond, rustique, productive, de bonne qualité et de bonne conservation.
B. à sucre. Les principales sont : la Hanche de Silésie, d'où sont sorties les diverses variétés sucrières et dont le type n'est plus cultivé aujourd'hui ; la blanche à sucre améliorée Vilmorin (A. V. P.), créée et perfectionnée successivement par MM. Louis et Henry de Vilmorin, une des plus anciennes et actuellement la plus riche des Betteraves à sucre, à racine de grosseur moyenne, à peau rugueuse, souvent d'un gris jaunâtre, à chair très compacte et jus très pur; la KleinWanzleben, d'origine allemande, un peu plus productive, mais moins riche que la précédente ; la Française riche, sortie par sélection de la Brabant, plus enterrée et plus riche que celle-ci, convenant bien pour les terres meubles et chaudes ; enfin les races fançaises blanches à collet vert (A. V. P. 8-i) et à collet rose, la Brabant et le collet gris, que les lois fiscales actuelles