sont plus hautes; le cou, la tête et le bec sont plus petits; le plumage est d'un cendré bleuâtre sur le cou et au-dessous du corps; le manteau est noir, frangé de cendré sur chaque plume; la tête est enveloppée de noir, et le sommet en est blanc ; il y a aussi un trait blanc sous l'œil : ce bihoreau porte un panache composé de cinq ou six brins, dont les uns sont blancs et les autres noirs.
L'OMBRETTE (a) (b)
C'est à M. Adanson que nous devons la connaissance de cet oiseau (*), qui se trouve au Sénégal : il est un peu plus grand que le bihoreau; la couleur de terre d'ombre ou de gris brun foncé de son plumage lui a fait donner le nom d'ombrette; il doit être placé comme espèce anomale entre les genres des oiseaux de rivage, car on ne peut le rapporter exactement à aucun de ces genres; il pourrait approcher de celui des hérons , s'il n'avait un bec d'une forme entièrement différente, et qui même n'appartient qu'à lui: ce bec, très large et très épais près de la tête, s'allonge en s'aplatissant par les côtés; l'arête de la partie supérieure se relève dans toute sa longueur, et paraît s'en détacher par deux rainures tracées de chaque côté : ce que M. Brisson exprime, en disant que le bec semble composé de plusieurs pièces articulées; et cette arête, rabattue sur le bout du bec, le termine en pointe recourbée; ce bec est long de trois pouces trois lignes; le pied, joint à la partie nue de la jambe, a quatre pouces et demi; cette dernière partie seule a deux pouces. Ces dimensions ont été prises sur un de ces oiseaux conservé au Cabinet du Roi. M. Brisson semble en donner de plus grandes; les doigts sont engagés vers la racine par un commencement de membrane plus étendue entre le doigt extérieur et celui du milieu ; le doigt postérieur n'est point articulé, comme dans les hérons, à côté du talon, mais au talon même.
LE COURLIRI OU COURLAN (c)
Le nom de courlan ou courliri ne doit pas faire imaginer que cet oissau (**) ait de grands rapports avec les courlis; il en a beaucoup plus avec
(a) Voyez les planches enluminées, n° 796.
(b) « Scopus fuscus, supernè saturatius, infernè dilutius; tectricibus caudæ inferioribus, » rectricibusque dilutè fuscis, fusco saturatiore transversim striatis. » Scopus (a (T~.
umbra). Brisson, Ornithol., t. V, p. 503.
(c) Voyez les planches enluminées, n° 848.
(*) Scopus Umbretta L.
(**) Ardea scolopacea GMEL.