serait envoyé chaque jour un commissaire d'unedes sections de Paris, pour être adjoint aux commissaires ad hoc pendant vingt-quatre heures. Il y avait alors quarante-huit sections, et par conséquent chaque section en fournissait un tous les quarante-huit jours, pris dans le comité civil; desorte que le même individu n'y est pas retourné une-seconde fois. Les deux commissaires spéciaux furent d'abord les sieurs Laurent et Gomin ; ils eurent des égards pour les illustres captifs. M. Gomin fut particulièrement attaché au service de MadameRoyale. Laurent quitta au bout de quelque temps,, et fut remplacé par M. Lasne, entrepreneur peintre en bâtiment de son état et chef de bataillon de la section dite des droits de l'homme, sur laquelle il résidait. Cet homme, fils d'un ancien adjudant au régiment de la Marche , avait lui-même dix années de services militaires avant la révolution; il joignait à une grande fermeté de caractère d'excellens principes d'humanité ; et c'est surtout de la date de son entrée auT emple que le fils de Louis XVI reçut des soins que personne n'avait encore osé pousser aussi loin que lui, dans la crainte de se compromettre comme royaliste ; car la convention repoussait avec menaces les prières des Français qui imploraient quelque adoucissement à la captivité des enfans de Louis XVI. Le député Mathieu fit un rapport pour annoncer publiquement que le comité de sûreté générale était étranger à toute idée d'améliorer le sort des orphelins du Temple. ce Le « comité et la convention , dit-il à la tribune, sa« vent comment on fait tomber la tête des rois ;