de confiance ils répétèrent à Madrid contre ce prince tout ce qui s'était fait à Paris contre le malheureux Louis XVI. Non-seulement le Roi, mais toute la Maison de Bourbon fut insultée dans des émeutes où se faisaient entendre des chants frénétiques tels que lairon, laïron, muera todo Borbon, ( ça ira, ça ira, périssent tous les Bourbons).
La maison royale de France fut outragée d'une manière atroce vers la fin de janvier 1821 sur le théâtre appelé du Prince. On y représenta aux yeux de nombreux spectateurs le forfait du 21 janvier. Le couronnement du buste de Riégo forma la petite pièce. Ce fut comme le prélude d'une scène horrible. Le 4 février suivant, dans une nouvelle émeute combinée, des brigands lancèrent des pierres sur la voiture du Roi en criant : Muera el Rey; ils attaquèrent ensuite ses gardes-du-corps, provoquant par des clameurs leur licenciement qu'ils obtinrent après avoir fait emprisonner les plus fidèles d'entre eux : car il fallait que les tribulations de Ferdinand eussent aussi cette conformité avec les persécutions suscitées à Louis XVI. Ces événemens avaient une secrète connexion avec d'autres événemens qui se préparaient hors de l'Espagne.