vers la fin de 1813, Ferdinand fut rétabli sur son trône par celui même qui l'en avait précipité, et qui chancelait sur le sien. Ce Prince médita aussitôt le renversement de la constitution détestable qu'on voulait lui imposer, et qui réduisait la royauté à n'être plus qu'une ombre. Le pas était glissant : les vues des constitutionnels espagnols paraissaient nationales; leur constitution d'ailleurs était émanée d'une autorité qui, à cette époque, était la seule légitime. L'ambassadeur d'Angleterre, en rencontrant le Roi à Valence, lui conseilla d'adopter l'œuvre des Cortès avec des modifications. Le Roi crut devoir l'annuler tout-à-fait. Il fut aidé par une partie de l'armée et par une coterie de Grands. L'intérêt qu'avait excité sa captivité , et l'attachement de la vieille Espagne pour l'ancienne monarchie, concoururent au succès de son entreprise.
Ferdinand ne se borna point à anéantir la constitution de 1812; il sévit contre les chefs du parti populaire, essayant de relever le gouvernement absolu légué à ses aïeux par les descendans de Charles-Quint : ce n'était plus le même siècle, et ce n'étaient plus les mêmes hommes. En annulant cette