n'était pas d'un dixième, et la progression augmentera encore. La nécessité de produire de la viande dont la consommation s'accroît de jour en jour invite tous les agriculteurs à diminuer un peu les céréales, pour se porter vers cette industrie ; ils y trouveront aussi l'avantage de faire plus d'engrais.
Nous n'avons plus à parler que du rendement des trèfles, luzernes et sainfoins, car nous venons de nous expliquer sur les betteraves, choux et carottes qu'on a eu le tort de reprendre encore dans la 710 Question. La divergence entre toutes les réponses faites au Questionnaire a obligé la Commission à fixer ellemême et de la manière suivante : luzerne, 60 quintaux, toutes les coupes et
regain compris; trèfle, 60 quintaux; sainfoin, 35. Le prix de ces divers produits est, en moyenne, de 5 francs le quintal. La statistique de 1858 donne un prix plus élevé, qui va jusqu'à 9 fr. 65 cent. pour la luzerne et 8 fr. 46 cent. pour le trèfle. Mais il faut, pour avoir une moyenne plus approximative, prendre sur une dizaine d'années.
S i5. Animaux. (Questions 76 à 81.) La question sur les frais d'achat, d'élevage, de nourriture, d'entretien, d'engraissement, etc., est difficile, pour ne pas dire impossible à résoudre; l'appréciation dépend de tant de conditions d'espèce, d'âge, de cherté des vivres, la manière d'élever, l'adresse et l'intelligence de l'éleveur.
Un cheval de labour de cinq ans coûte de 600 à 800 francs; jusqu'à trois ans, son élevage a coûté 5io francs.
Il est revendu suivant son âge; après cinq ou six ans, il se déprécie de 1/10 par an.
Une vache à deux ans et demi est payée de 250 à 35o francs. Son élevage a coûté .5o francs.
Le veau se vend l\o francs quand il a un mois.
L'âne, depuis 70 jusqu'à 200 francs; après un bon usage, il se revend suivant son âge.
Le bœuf de travail se paye de 45o à 550 francs; il se revend un peu plus cher après engraissement.
Le mouton s'achète maigre de 25 à 3o fr.; il est revendu gras de 35 à 40 fr.
A six semaines, un porcelet se vend i o francs; à un an, on le revend 120 francs.
En général, on compte 100 francs les 100 kilogrammes.
Il faut compter comme avantage le fumier que tous ces animaux ont donné.
Un grand progrès a été réalisé depuis trente ans dans la production des animaux. Et d'abord, quant au cheval, le département, par son conseil général,