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Titre : Enquête agricole. 2e série, 5e circonscription, Enquête agricole : Enquêtes départementales. IIe série, 5e circonscription, Aisne, Pas-de-Calais, Nord : [rapport de M. Suin ] / Ministère de l'Agriculture, du commerce et des travaux publics

Auteur : France. Ministère de l'agriculture, du commerce et des travaux publics. Auteur du texte

Éditeur : Imprimerie impériale (Paris)

Date d'édition : 1867

Contributeur : Suin, Victor (1797-1877). Rédacteur

Sujet : Agriculture -- France (nord) -- 19e siècle

Sujet : Enquêtes agricoles -- France (nord) -- 19e siècle

Sujet : France -- Histoire

Sujet : France -- Histoire

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb426618819

Relation : Titre d'ensemble : Enquête agricole : enquêtes départementales

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34079244q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 416 p. ; in-4

Format : Nombre total de vues : 436

Description : Collection numérique : Fonds régional : Picardie

Description : Collection numérique : Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais

Description : Collection numérique : Bibliothèque de la statistique publique

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6209907g

Source : BNSP-Insee, 2012-1491

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/04/2012

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Les cultivateurs ont besoin de capitaux et ils manquent des moyens de s'en procurer. En effet, un agriculteur ne peut emprunter d'argent aux banquiers, qui ne prêtent qu'à un intérêt beaucoup trop élevé et que ne pourra servir le cultivateur.

J'ai de 800 à 1,000 têtes de moutons que j'élève. Je crois qu'en ce moment l'élevage est plus profitable que l'engraissement en raison de la cherté des animaux maigres. Je me défais assez facilement de mes laines, qui sont métis-mérinos; je les vends pour les filatures de Guise, de Fourmîes et de Sains. A l'heure qu'il est mon troupeau me donne des bénéfices réels, en outre du fumier qu'il me produit. Par contre, l'élevage du cheval n'est pas rémunérateur; un cheval né chez moi me coûte 600 francs à deux ans et demi au moment où je puis commencer à l'utiliser. Je me suis servi de bœufs pour le labour; j'en ai eu deux attelages que j'ai vendus après les avoir engraissés. Dans nos pays on ne trouve que diflicilement de bons bouviers, il faut les faire venir de Bourgogne, C'est là un obstacle à l'emploi des bœufs dans nos pays. Sans cet inconvénient, je préférerais me servir du bœuf pour le labour au lieu du cheval, bien que le Lœuf soit exposé à des maladies plus dangereuses.

La rénovation du cadastre me paraît devoir produire de bons résultats.

Je crois devoir m plaindre de la manière dont sont dirigés les haras. On se préoccupe surtout du cheval de sang et on laisse entièrement à l'industrie particulière l'élève du cheval de labour.

M. BIGORGNE, propriétaire-cultivateur à Marigny-an-Orxois, membre du comice agricole.

Je ne dirai pas que l'agriculture est en souffrance, le mal me paraît exagéré; mais je reconnais qu'une gène et un malaise pèsent sur la culture. Les causes en sont de deux natures: les unes dépendent des cultivateurs eux-mêmes, d'autres du Gouvernement, qui peut les faire cesser.

Le bas prix des blés a. dans une certaine mesure, amené la gêne actuelle. Le Gouvernement n'y pouvait rien et cette baisse ne peut pas être attribuée à la suppression de l'échelle mobile, qui, lorsqu'elle a été décidée, a exercé sur les esprits un effet moral malheureux, mais n'a en rien influé sur les cours.

Les bas prix des denrées sont dus à i'exubérance des productions et peut-être aussi à la facilité des transports, qui permettent d'amener des contrées les plus éloignées des bœufs ou des céréales qui viennent sur nos marchés lutter avec nos produits de même nature. C'est ainsi que des bœufs maigres de Hongrie, achetés à bas prix, ont été engraissés en Alsace. Je reconnais néanmoins que nous ne pouvons que nous louer de cette facilité des transports.

La recherche du bien-être passe dans les mœurs des ouvriers, qui sont mieux logés et surtout mieux nourris que par le passé. Ils mangent beaucoup plus de viande et peut être moins de pain; cependant, la consommation du froment a dû augmenter en France, l'ouvrier ne mangeant plus comme autrefois du pain de seigle ou méteil.

Les salaires dans l'arrondissement ont augmenté des deux cinquièmes depuis quinze ans envi ron. Malgré cela nous conservons avec peine les ouvriers, hommes et femmes, que les villes et surtout Paris nous enlèvent; les bras commencent à nous faire défaut et ce manqun doit être attribué partie à l'émigration vers les villes, partie à la concurrence que nous fait l'industrie,