longée jusqu'à Calais, la ligne de Lille à Calais et la limite méridionale du département un large quadrilatère qui laisse un vide immense, sans moyen de communication rapide et à bon marché; c'est ce vide qu'on demande à combler par le chemin de fer d'Arras à Etaples. Cette ligne est déjà concédée, et M. le préfet, dans un rapport au conseil général, s'exprime ainsi : La compagnie concessionnaire du chemin de fer d'Arras à Etaples n'est pas encore entrée dans la phase d'exécution. Les circonstances ne lui ont pas permis de réaliser le capital; les travaux, qui devaient commencer le 5 novembre 1865 et être terminés dans quatre ans, sont ajournés pour longtemps peut-être.
Il eût été cependant bien rigoureux de s'armer contre une compagnie honorable et dont les déboursés s'élèvent à 696,000 francs, son cautionnement compris, de toutes les sévérités que le cahier des charges donnait au Gouvernement. »
Un sursis indéfini a donc été accordé, les études marchent, etc.
Voilà où en est cette affaire dont le pays attend la fin heureuse avec la plus grande impatience.
Les autres lignes concédées sont celles de Lille à Bully, Grenay et Béthune, d'Aire à Berguettes, d'Achiet à Bapaume (voir la déclaration du quatrième déposant de l'Enquête orale), de Boulogne à Saint-Omer et de Calais à Dunkerque.
Si elles s'exécutent, le pays n'aura plus rien à désirer. Mais il est bien reconnu, e il s e et il suffit d'un coup d'œil jeté sur la carte du pays pour le démontrer, que les arrondissements de Saint-Pol et de Montreuil sont forcés de rester en arrière et condamnés à ne pas faire le moindre progrès, s'ils n'ont pas le plus tôt pos- sible le chemin de fer d'Arras à Etaples.
130e Question. Les routes impériales ont une longueur de 683,790 mètres; elles seraient suffisantes et l'agriculture n'aurait pas à en demander de nouvelles, si elles étaient seulement entretenues; mais l'industrie, l'agriculture et le commerce leur faisant supporter par jour le fardeau de 35o colliers et une moyenne de 122,604. tonnes par an, avec le chiffre de 67 centimes par mètre courant, elles sont tombées dans un déplorable état de délabrement. Aussi dans son rapport de 1866, l'ingénieur en chef a dit : sur 684 kilomètres, 521 sont dans un état passable, mais les chaussées et les pavés sont usés; 120 sont médiocres en été et défoncés en hiver; et sur 43 il n'existe pas la moindre chaussée empierrée.
L'agriculture se plaint amèrement de l'état dégradé où ces routes sont abandonnées. Le mal s'agrandit tous les jours. La route de Saint-Pol à Lille supporte à elle seule 234,256 tonnes par an. On demande quelques adoucissements de