ZAYDE,
HISTOIRE ESPAGNOLE.
SECONDE PARTIE.
DON Manrique continua de voir Belasire comme il avait accoutumé , et même davantage, à cause de la confidence qu'elle lui avait faite de ma jalousie. Comme Belasire avait vu que j'avais été offensé qu'elle lui en eût parlé, elle ne lui en parlait plus en ma présence; mais quand elle s'apercevait que j'étais chagrin, elle s'en plaignait à lui, et le priait de lui aider à me guérir. Mon malheur voulut que je m'aperçusse deux ou trois fois qu'elle avait cessé de parler à don Manrique lorsque j'étais entré. Jugez ce qu'une pareille chose pouvait produire dans un esprit aussi jaloux que le mien. Néanmoins