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Titre : La Justice : journal politique et littéraire ["puis" politique et social]

Éditeur : (Tananarive)

Date d'édition : 1929-03-02

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32802921z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32802921z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 02 mars 1929

Description : 1929/03/02 (A1,N7).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6207479m

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-95054

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 11/10/2012

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c' LESEOLONi L S AU PARLEMENT Suite du discours Prononcé par Mr. G. NOUELLE, au nom du Parti.

SOCIALISTE.

--,r-+ --- - --.

En Afrique occidentale, 48.000 indigènes étaient incorporés en 1929; 20.

000 seulement servaient, dans 1 a colonie les 28.000 autres servaient au dehors, en France, en Afrique du Nord, au Levant.

En Indochine, 30.270 hommes sont recrutés; 16.777 serve nt dans. la'colonie, 13.48 i au dehors.

A Madagascar..1 1.350 indizènes sont actuellement mIlitaires: 3*100 serven' dans la colonie, 8.2o0 servent au deltors.

En résumé, nos colonies nom d nnent pres de 200.000 soldats, dvnt la moine presque est employée pour tout autre chose qne pour la défense meme de la colonie. Nous n'é onneronf cl c personne en a-firinatit quo le pai il podalisle répudie de la façon la plut formelle les bases actuelles de notft

armée indigène. Nour les répudions tout d abord poui des raison économiques, et en cela nous pensons plus particulièrement à l'Atrique occidentale française, qui, est avec rAtrique du Nord, celle de nos colonie.» à 1 aquelle nous demandons le p 1 us grand

effort militaire.

Nul n'ignore, en effet, que la mise en valeur de l'Afrique occidentale se heurte à une difficulté très grande : le manque de main-d'œuvre. Notre immense pmsesaio'j africaine Dd peut nous livrer qu'une infime partie desr.cbesses ne turelles qàelle'recèle, parce, que sa population est tTCS ctaffsemée et tres fortement ailé n é'*- par la rtialadie et pai

la sous-a\initnlation. Dans son dernier discours, prononcé s Dakar, il y a quelques jours à peine, M.

le geuverneur général Carde évalue à 245.oOO hommes seulement le contiu geut de travail leurs aptes à être utilisé» pour les travaux publics par les entreprises privées, forestières, agricoles ou commerciale,.

«Sur ce Ildmbrè de 245.000 55,006 prennent régulièrement le che min des région voisines pour y participer à la campagne annuelle. SuriM ! 30.006 hommes restants, les formations de li râilleurs fe^ absorbent 50.000, c'esl-àdire pres: du tiers»

Dan, ces conditions, on conçoit que It déve oppement *e 1 Afrique occfden^a/e française soit si lent ; 1 armée pread à la colonie le mei/lt ur de ses forces vives APPLAUDISSEMENTS A L EXTREME

GAUCHE/i Ajou ons que, pour fuir la conscription des centaines de milliers dindigenes les pl us robustes passent en Niséria, en Gold Coast, au plus grand béivéhce de Ces co tonies anglaises el au plus grand dommage des intérêts français.

Mais la condamnation qu- nous portons sur la conscription des indigènes s'inspire de motifs plusélevés que ceux tirés de considérations purement malé.rielles. '-

C'eet au nom même des droits de l'hom me que nous vous dénions le^droit d'imposer le recrutement militaire forcé a !es fndigenes eue vous av- z privés dtlibertés politiques. (TRES BIEN r TRt.

BIEN ! A L'EXTREME GAUCHE! ) '":- Pour nous l'impôt du sang, plus que tout autre, doit ctre librement conseil" oar la coil*ctivi"é qui le supporte. S vous enrôlez sous nos drapeaux d-s ho< mes qui ne détiennent pas uno parcelle Je la souveraineté nationale ou qui ne participent pas d une manière efficac - e prépondérante i l'administration de leur »ays natal, ce n'est. pas une armée de soldats, au séns moderne du mlrt, qll"v. us créez, mais seulement une armée d mercenaires, pturne plu dire moins, qui peut demain, dans des occasions graves, vous causer les plus cruelles déceptions.

APPLAUDISSEMENT A L'KXIRKMH GAUCHE.)

Sur quel ressort moral pensez-vous vous appuyer pour faire accepter allé Sûrement a ces soldats bron-és, jaunes et noirs 1 idée du sacrifice juprèrae Ii, leur vl *, si vous leur avez, au préalable, déaié 1 e droit de posséder une pa rié '?

La patrie ne s-î concoit que dans la liberté. Les peuples qui ne sont en aucune façiK ma ties de leur destiné-, n'ont pas de paIrIe. C'est trop -leur demander que d exiger d'eux un sacrifice en laveur de l'oppresseur d'aujourd'hu contre l'oppresseur possible de»damain.

-En résumé, nous déclarons que là oii il n y a pas de drots politiques, il n.

peut pas y pas avoir de devoir de défense nationale (Applaudissements à l'ex reme g - urhe). ---

Appliquez largement cette politique d autonomie què j'essayais de défendrt (out à l'heure ; alors les peuples qui en bénéficieront comprendront assurément la nécessté du devoir militaire qui leur est imposé aujourd'hui.g I is la compren Iront d'autant mieux que te-.

recrues seront exclusivement appelées a serv.r sur le territoire qui les a vu naître et qu', le cas échéant, leur sang ne. coûtera que pour la sauvegarde de^l'lntégrilé de ce territoire.

Nous rt jetcn3 enfin la conscription indigène dans ..a'o me ac uelle pour des considéra ions de po! tique extér eur^*.

NOU3 savons combiea la France est jalousée au dehors pour son immeuse et riche empire co/onial, nous"savons que s. s possesions d outre-mere susciIcnt de nombreuses convoitises. Nous savons combien est grandi l'alentiôll qut l'on porte n dehors a noire politique colon'ale et avec quel pl à sir on en souligue toujours les insu! finances ou les erreurs, Qu' on le veuille ou non, la quns ion eoluniale sera évoquée un jour devant les peuples assemblés à Genève - Dans ce grand débat qui s'institue.

ra, nous pensons qu'il est de l'mteret de la France d'y apparaitre, ce our- la, de préférence avec, le doux •visage d'uu missionaire de la civilisation moderne, plutôt que sut les rudes traits d'un sérgtnt recruteur. ( Applaudissements a l'extreme gauche et sur divers

Ibaosc a gauche).

Pour toutes ces raisons, nous réprouvons l'utilisation militaire des indigènes, dans toutes les colonies, pour J'aulre fins que la protection de leur pa rie, tant que la pepulation de ce.

régions ne jouira pas d une large autonomie.

Aous vous (lisons: Prenez garde de vous endormir dans une sécurité trompeuse et reposant sur l'armement de peuples aux quels vous auiez refusé la liberté.

Preutz garde d'etre, un jour, eu mauvaise p-is ure devant la Socle lé des Nations; a cause de votre actuelle politique militaire coloniale. Prenez garde l'.vttir a rougir, devant le monde, de naépriier assez certaines races pour leur iotiuer des arme. alors que vous te:craignez trep pour leur donner les lijertés qu'elles inénteat et qu'elles réclament. ( Applaudissements a extreme ¡{Iucbe.)

1 M. Nouelle termine son discours en posant au ministre îles Colonies la quesion de savoir a quel moment le privilège d'émission des banques de l'indochine et de l'A. O.F. séra discuté pupliquement par le Parlement. *

-- - .40 __0 -

M I S E an p:0 t N i,

Notre confrère LE MALAGASY indique, avec une aimable ironie que la JUSTICE est devenue l'organe officiel de la S. F. 1 O., et proile de t (lccastool pour taquiner malicieusement le brave Abraham RAZAFY.

LA bjnn ; humeur et l'esprit hum ..1 ristique de l'ami Malvoisin nous ré-i jouissent toujours, cependant il arriva quelquefois et sans le vouloir, à falrel de la peine aux camarades car, ]son accès de gaité mis a pari, qu'en reste t- il, sinon une critique sévére dirigée contre un frère d'armes? .Te restt c invaincu que telle u'a point * été ta pensée du bon Malvoism. Je me refuse a a imettre qu'il ait voulu introduire le ferment cie la division parmi nous.

A défaut d.USlTE, nous ayons tout iu moins l'UNION qui doit etre la devise sacré ï de la pr sse indigène.

Et CVàt à ce titre qne j'aJresse à mou tour a Malvoisin, le reproshe cordial d'avec melé nne plaisanterie facile à la grave question du journalisme ma lgache.

En fait de COMMUNISME, LA IUSTICE ne connait que l'ef ort oommni et si jamais elle doit devenir ROYA LISTE, re. ne sera que pour le régn( le la Liberté, (le legalité et" de h Fraternité. Qui l'en blamerait? RATS1MISETA. , -;.

-~L..

L 01 -D ANNEXION OU NATURALISATIONl 1 (par RAZAFY Abraham, fcitoyen français.) ::: La balte de la Civilisation et la con.^dition première "de la vie sont: 1 - action libre de la loi, la liberté de chaque individu dans l'exercice de ses droits et les mêmes droits établis -pour lofas les citoyens, â la fois dans la loi et dans son application. Il Vaut dans ce but, la confiance .dâaf le mainrien de la Justice et - hé respect de la toi.

(GL&t)STONIE.) PREMIERES MESURES D'ORGANî-

SAT.ON ET D'ADVIlNl >TRATIO\ de M.

LAROJHK.– La déclaration du 18 Janvier 1896, signée par la reine RKNAVALONA 111, Fur la proposition du réslJeut Général de France, était ainsi oncue:

S. >1. la reine de Madagascar, après avoir pris co maissence de la déclarationde pr.se de possession de me de Madagascar par le gouvernement français, déclare accepter les conditions citprps. »

Art.- 1er Le gouvernement de la République française sf-ra reptésenté aupres de S. M. la r.ma de Madagascar par ni résident'général.

* Art.- 2.Le gouvernement de la République française représentera Madagascar dans toutes ser relations extérieu.

res. Le résident général sera chargé des rapports avec les agents des puissances elTangares, les questions intéressant les étrangers à Madagascar seront traitées par son en Ire m se. Les agents liplomatiques el consulaires de la France en pays étrangers seront chargés de laj protect:ou des sujels et des intérêts ma'çac es.

Art. –3. L* gouvérnament dp. Il République française se réserve de malne tenir à Madagascar 'es f rees militaires néressalres à l'exercice de son autorité.

Art.–4. Le résident générai CODtro)lera l'administration intérieure de t'tle S. M. fa reine de Madagascar s'engage à prccéJer aux réformes que le gouvernement français jugera utile au developpement économique de l'ile, au progrès de la civilisation.

Art.-5.Le gouvernement de S.M. la reine de Madagascar s'interdit de contracter aucun emprunt sans l'autorisation du gouvernement de la République française.

Cet acte (Hait destine a remplacer le traité du 1* Octobre 1895; c'est la reproduction des dispositions principales au p >int de vue de l'exercice du prolctOl'at français.

L'I V'HTRREt iTION ET L'ANNEXION.L œuvre d'organisation Commencée à Ma ligascar par le gouvernement métropolitain et le réiiJeni général fut dés les débuts arrè.ée dant son Jdéveloppement par une insurrection, ^quij faillit meltre de nouveau -' en péril la ^souveraineté de la France d Madagascar.