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Titre : La Justice : journal politique et littéraire ["puis" politique et social]

Éditeur : [s.n.] (Tananarive)

Date d'édition : 1929-02-16

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32802921z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32802921z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 69

Description : 16 février 1929

Description : 1929/02/16 (A1,N5).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG976

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6207477s

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-95054

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 11/10/2012

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LES COLONIES

Au PARLE M ENT, Suite du discours Prononcé par M. G. NOUELLE, au nom du Parti SOCIALISTE.

Il est supeiflu de dire "que toutes ces formes de notreT politique coloniale trourent itans le socialisme un adversaire irréductible Notre opposition à la politique d'assujettissement complet n'a pas, je crois, besoin d'être motivée.

Elle n'a, d'ailleurs, j'en suis sur, dans cette enceinte, aucun défenseur et même Ceux qui, du fond de leur cœur, appellent un dictateur a régner sur lés destinées de la France, n'oseront pas proclamer i la tribune que les 50 millions d'êtres humains qui peuplent nos possessions, devront toujours se courber 5 ou s le joug d'un despotisme sans contrôle.

M. Lionel de 7astes. C'est pour les communistes que vous dites ce la.

M. Georges Nouelle..-- Nous nou' opposons avec la^mème énergie a la po.litique d'association, telle quelle a été pratiquée jusqu* ci. car elle n'es* qu'un camouflage de la politique d'assujeliissement, car elle, conditionne plus ou mofnt franchement la liberté (tt les droits des indigènes aux intérêts économiques d( la puissance co/onisatrice. - -

A notre grana regret, il nous paraf impossible df nous efTorc r de conilnu-r 1 a politique d'assimilation inaugurét par - la grande Tévolutioll. ----- ----- -

Pratiquée jusque sés consequcitce1 ul ttmel:, el le aboutirait a la constitution d'un grand parlement, dont la moitié au nio ns des membres ne seraient pas des Français de la métropole, et ce parlement devrait souverainemen" i légiférer pour la France métropolitain* aussi bien que pour nos territoires dAsie.1 d'Afrique, d'Oceanie, d'Amerique, ce qui est évidemment absolument impraticable.

Baill furs, au nom de quel principe supérieur pouvons-nous, sans leur consentement préalable imposera des peupies conquis cette théorie de l'assimila Lion.

Non, tous CES principes de colonisation s'opf osent à noIre coneeptiou de liberté, pour hs Pl uphs comme ppui les individus de dispos r d'eux nu m s.

Nous posons à la base de toute notn politique fnternahonale et coloniale que tout peuple, tout groupement ethnique doit être 1 ibré de disposer delui-meme : qu'il doit etre mis le plus rapidemeni possible à même de s'administrer seu et librement (Applaudissements a l'ëxiré - me gàuche. )

- - --. ,..

C'est - d'atlh urs an nom de «ceprincipe| meme que nous nous opposerons à la formule vraiment trop simpliste de l'évacuation complète et ittmediate de toutes nos colonies. Nous savons, en efiet, qu'il existe dans notre empire colonial, en particulier tn Afrique tropicale fcubtropicale et danslePscifiqué, des peuple» nui ton! dsus l'impossibilité totale de s'administrer eux-

meooes. Il y a particulièrement en Afrique équatoriale irançaise, des races dont It degré de civilisation rétrograde sur celui des peuplades néol ich iques. Il serait Ín/Ill maiD de les abandonner ai leur niK-ere, leur sauvagerie, aux mille ,, aux iiii l e maux dont elles soufIrent el dont les moindres ne bout p05 le froid et la faim.1

Envers fes peup les, 1 a seule attitude que puisse avcfr la France est cell «l'uue niére pmr ion enfant i« ut pe r assurer leur subistance, d'abord : le?

entourer de tous les soins que presrri l hygiène, dissiper peu a peu les téueres qui peuplent leur Ctrv au. éloi-

s*ner ci < ux les exploiteur s nombreux .1 que tente leur extreme faiblesse, les débarrasser, en un mot, de leur ^ague priœitÎYe pour en faire des huimi» forts, capables de subvenir à leurs be,oias, tl'tmtrevoi.. !a possibilité d'un .iveiiir meilleur)) d* pouvoir, en u.

jour prochain, poser Unr candidature a la liberté.

(AupUudissemenis a l'extreme gauche] Avalll d'en arriver là, bien des décades auront passé. Eu attendant, s'en f. l-- -1, '8 -

nier scratt déserter devant un dévo t particulièrement sacié.

* Nous aurions voulu dire comment uous éntendons voir pratiquer cettt.

mission lutélaire à l'égard des colonies à crvillsalÍou non dévelopf ée. En particulier uous vaudrions traiter deux gran.

les questions: celle de l'hygiène 1'0.10'1uiale et celle de l'emploi de la mainJ'œvre aux colonies. Le temps ncur-

-----1"- .J U;"aanque et mus sommes, a notre grand regret, obligés, de remattre à plus tare cette tâche.

Mais s il est encore pour nous de!>possessions a population trop primitive pour qua le moi «liberté» ait pour elles encore un sens, il en est d'autres nombreuses, pour qui ce mot en a déja un et qui sont, d'ores et déjà capables de s'ail ministrer ei les-raémes : ce font , Affs rique du Nord, MADAGASCAR et l'In-1 dochine. Nous nous trouvons ici en prosence de colorres â civilisation orien-

- - - --

ta fou musulmane qui ne doivent pas .Ius longtemps être trai ées en enfants mineu s. Illour el 1 es, l'beurede lamaioriié va SODlwr, La seule chose qu. leursoÍI nécessaire c'est de faire un rapide apprentissage de la liberté, de s'habituer au self government Que cet apprentissage se fasse se us notre direction. c'est a IltU(,¡ nous consentions, à condition qu' il son rapide

Ccnurent doit se faire Cet apnrenlis-1 1 sage A nos yrux, de trois tacons: >1 doit N èvoii* don y hYor un appnnIIHage". politi que, UL apprentissage 2 dmirnstratil et 1 un prentisïage écont mique,

Vn •PP»«i>iiÉS»gepolitique, par 1 4tv iuuou d assemblées coloniales ayant

un pouvoîtfdé'i^eratff, «a"s Ipqu'" aucurf charge ne puisse être tmp,,'-ée a la population ni aucune ressource nnfuIrelle livrée a des étrangers; par unr l

représentation, dans ces assemblées de l'élément indigène tel que cet é.émeut y so.t rapidement prépondérant ; par une extension graduelle du droit électoral, «le.te Ile. sorte qu'eu j uissrnt de plus en plus des couches de plus en olus profondes du peuple, (à Suivre^

- .- - d NOTRE AVENIR

PAR ABRAHAM RAZAFY (suite) Les vieilles colonies ont voulu mettre 1 en lnmfere les d fficullcs dans Ie«que11»^ il«s se ^ébattaien/. Cluu]Ue race s'es' efforcée de faire valoir son dro:t d'é^aht< eu lace de n'ini|>orte quelle autr» race. Les nouvelles colonies formiileu'

à leur tour burs revendications de 1; qualité d* frais(-ais'avec tine insisUII(" nés légitime.

"\C'US vivons pour ainsi dire dans unr atmosphère de rénovation totale et il ne pe trouve, s*n« aucun (Ioutp, aucttn e~ prit cnl'fvé (in" ne snit P",!, hante tl,

préoccupations doidre social. C"»t du rest.. un devoir aujourd'hui que d'augmenter se connaissance* «nr 1,> ,inr,>lion

en suspens tI"8 Ips autr. s coïr.nf l e moil l>*ur moven ect. d'* f'IJ'i..r C 1 a:-

rîmeni, publiquement, et une bonne lo f pour toutes. 1"1; problèmes q"; peuv n' donner motif a des dîscordi s i litre euro péens et indigènes de Madagascar, Or lie saurait M&onnaïtre ai ce pOint d, vue rinu orfanc* Cons (léraMe que presfllte la question indigène dans la po-

litique européenne de Madagascar. Et ce I pendant, il faut bien avouer qu'elle esf un de celle dont le Gouvernement se

préoccupé le moins, sans deufe iparci qu'il préfère être du côté du plus fort.

,,"Voila oourquoi, au moment Ou te?grands principes de Justice et d' Jlnmanilé assiègent les consciences da4 hommes droits, nous avons cru de no-

tre grand devofr de placer 1 e pro- belèm malgurne sous les yeux de ÎMons'pur Kern^nd Buisson, Président de la Chambre des Députés et Lead< r du narti Socîalis'e, de Mcssieu's Léon-RItin'

Paul Faure F ncent-Auriol CompèrMer<?l, Nouelle, etc; en résumé de tous ceux qui travaillent au relèvement et pour la grandeur de la France. Jamais heure ne fut plus propice. -

Malgaches Chers compatriotes. Tous pour t) la naturalisation française. Debout pour aider ceux qui s'occupent deiou&etde vos générations. Debout pour le RELEVEMENT DES PROGRAMMES SCOLAIRES de la création i au mofns d'une Faculté de Médecine etj

d'une Faculté de droit à Maoagas-car.!

* Si en France on a souvent tmdance à cor sidérer le,problème irai gâche rom-

ne iiég!igeab/e, cela tient à Ce quorums' ne r ous fanons pas coMiaî»r« fions n éires, à l'en contre dis mires colonies qui

, ., -.

n'épargnent rien à ces sujets, qui en-

voient ssns cc&&e des V RAïs DELEGUES*

à eux, des vrais représentants drs Malgaches. Nous ne nous intéressons pas <uflisamment « la lecture des organes qui comm * le POPULACE, se consacrent -11 1.,.

entièrement a la détende de nos droits.

Votis ignorons les groupements qui nous j-ont dévoués, tel le grand parti 1": F. 1. O. qui a mis notre'liberté en tctf de son ordre du jour.

Je suis, vous le^vojezchers com paé

rions, fermement/ convaincu que notre *alut est là. Adhérons nous Weil nasse

au parti soc<a listé. Rester en^dehors du Ct'rde politique est un véritable suicide par I es temps qui courent, et iI y a urgence pour nous à éntrer dans la --- sphère.

Quatre ans passés en France pendant la Guerre, et cfnq dans la vie privée, non seulement à Paris mais dans plu[s eurs provinces de la Métropole m'ont léd i fi. sur la nécessité de nous taire cooliiftilre aux Français de Fr;ineP, né^; libéraux, tout disposés pour nous, mafs qui f ont //éîas4 dans l'ignorance totale de nos aspirations et de notre véri/able cara(Olèr.-

J'ai eu. il est vrai /a douleur de consater ;iussi, que quelques RETOUR DE MADAGASCAR ( et non d'ANDA/Yj.

des Malgaches memes, se sont fait 1 ribas ut e sinistre réputation, fn proclanant, un nf sait pour le compte de qui jue leurs compariotes ne sont que des -auvages, des cannibales, dis V.V.S., des .i,s ennemis île la Frani-e.- l'ai éié ram ineme désigné comme tpl par un p rsonnage (jue les requins de l'Océan I udien vomiront, tellement il est malpropre l't nauséabond.

A Il prochain numéro, l" vous en reparlerai en détail.

1 POURQUOI

Etes-vous réel 1 en'ent déstretx dVtre t-eprést-ntés au Parlement VJC'est la question que nous nous entendons .poser a chaque l'nstaul. Le point d'interrogation "st suivf du classique POURQUOI.

Et POURQUOI PAS? répondons uous.

l'interlocuteur de se recueillir, et de nous servir une dissertation a la Descartfs sur 1-s incovènients que pourrait pntrain,:,r la réalisatijn de notre vœu.

La liberté serait une dame difficile qui ne s' offre qu'aux soupIrants: d'un certain âge, et la jeunesse de notre peuple constituerait le princtpaFobstacte a nos aspirations -,-.

A quoi nous o bjecterons que la pubfrté politique ne differe peut-être pas de la physiologique et que la concupiscence est l'indice naturel de la capacité ..-

VUI a souneri ae ia servitude est désigné pour la liberté et nous pensons que la-France n'a pas detruii l'absolutisme de,' l'ancien régime pour le faire renaître - sous un autre nom, sous le cou-

vert de la République. Ainsi tombe de llui-men e 1 e tradit/onne 1 pretexte que Il'on s évertue a oppcser aux revendications des autochlonfs. -

a- Vous dites ne us a\t l'rfarrachés au despotisiiede nos rois, et de leurs ministres ?