sur le marché des grandes villes. Cependant, si la facture est élégante, si les dessins sont brodés avec goût, il est juste de dire que, au point de vue de la solidité, elles ne valent pas nos étoffes de Lyon.
J'ai déjà eu occasion d'indiquer que la soie est d'uo usage général en Chine. Il faut qu'un Chinois soit complètement dans la misère pour n'avoir pas au moins une robe de soie dans son armoire. Tous ceux qui sont tant soit peu à l'aise portent des vêtements de soie et sont vêtuS de satin et de damas. Leurs lits sont ornés de tentures de satin brodé; et les jours de fête, de mariage ou de décès, la maison est pavoisée de tentures de soie rouge d'un effet merveilleux. Le rouge est, en Chine, la couleur qui porte bonheur.
VIII. — L'industrie des métaux a été connue des Chi" nois depuis déjà longtemps; elle s'est surtout bornée aux cloches de temples, statues, brûle-parfums; des mines de fer, de plomb, de cuivre et de zinc ont été ouvertes et exploitées suivant des procédés fort primitifs, il est vrai, mais qui suffisaient grandement aux Chinois ; l'or et l'argent étaient travaillés dès l'antiquité, et la bijouterie avait une finesse qu'on peut encore admirer dans les objets anciens.
L'acier était connu et utilisé pour faire les charrues et autres instruments de culture ; le cuivre servait à différents usages et était très employé pour l'ornementation des temples ; il l'était également pour la fabrication des gongs, des cymbales, des trompettes, des lampes à huile, et surtout pour la frappe de la monnaie de cuivre connue sous le nom de sapèque et qui, seule, jusqu'à ces derniers temps, avait cours en Chine. Aujourd'hui encore, toutes ces industries sont très florissantes et conduites