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Titre : Drames judiciaires. Scènes correctionnelles. Causes célèbres de tous les peuples. Première série / rédigée par Ch. Dupressoir

Auteur : Dupressoir, Charles (18..-....). Auteur du texte

Éditeur : Librairie ethnographique (Paris)

Date d'édition : 1849

Sujet : Procès -- France

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33356390d

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (331-56 p.) ; In-4

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6205520q

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, F-18987

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 23/07/2012

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SEBASTt EN-BENOIT PEYTEL.

Vers la fin d'octobre 1838, M. Peytel, notaire à Belley, 911ltta la ville qu'il habitait pour aller passer quelques Jours à Mâcon. Il emmenait avec lui sa femme, et Louis ey son domestique.

t Quelques jours plus tard, le 1er novembre, les habits de Belley furent éveillés par les cris d'un homme 'M i en proie à la plus violente agitation , implorait le Secours de tous les médecins de la ville, frappait brus^'einent à leurs portes et agitait avec une sorte de fré11 s'e les sonnettes de leurs maisons.

Cet homme était le notaire Peytel.

Il racontait que sa femme, étendue et mourante dans 8e voiture, venait d'être frappée, sur la route de Lyon, j! un coup de feu tiré par son domestique, auquel lui- êrnc avait ensuite arraché la vie.

A ce bruit, à ces cris, à ce récit, un grand nombre de j?ersonnes accoururent, et un spectacle horrible s'offrit leurs yeux.

s Dans le fond d'une voiture , une jeune femme gisait 5ns vie; tout son corps ruisselait comme s'il sortait de t ebu ; elle paraissait grièvement blessée au visage, et sa tobe et ses jupons , relevés , malgré un temps pluvieux et froid laissaient voir ses genoux presque entièrement fix couverts.

À cette vue, on s'écria que le premier soin à donner Une femme dans cet état, c'était de la préserver du froid, 'a couvrir. Mais un médecin, l'ayant examinée, dé-

clara que tous les soins étaient inutiles : madame Peytel était morte.

Peytel prétendit que le docteur se trompait, et redoubla ses instances pour qu'on allât chercher d'autres médecins.

Cette scène étrange, les discours de Peytel, qui ne cessait de répéter qu'il avait achevé son domestique à coups de marteau, donnèrent des soupçons au lieutenant Wolf, commandant de la gendarmerie de Belley; il donna l'ordre d'arrêter Peytel ; mais celui-ci se jeta au cou d'un des assistants, qui intercéda pour lui, et obtint qu'on ne l'incarcérât pas immédiatement.

Le cadavre de la dame Peytel fut transporté dans son appartement. Puis, on courut en hâte, sur la route, relever le corps sanglant du domestique.

Pendant ce temps, Peytel, interpellé sur les causes de ce double meurtre, raconta ainsi l'événement: « Il était parti de Mâcon, dit-il, le 31 octobre, à onze heures du matin, pour retourner à Belley, avec sa femme et son domestique. Ce dernier conduisait un chariot découvert ; Peytel et sa femme suivaient dans une voiture à quatre roues, traînée par un cheval. Arrivés à Bourges à cinq heures du soir, ils en étaient partis a sept pour aller coucher à Pont-d'Ain , où ils ne furent rendus qu'à minuit. Dans le trajet, Peytel crut remarquer que Louis Rey avait ralenti le pas de son cheval. Descendu à l'hôtel, il lui avait ordonné de déposer dans sa chambre 7,500 francs qui se trouvaient dans sa voiture; mais Louis avait répondu que la précaution était inu-