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Titre : La Science illustrée : journal hebdomadaire / publié sous la direction de Louis Figuier

Auteur : Exposition internationale (1900 ; Paris). Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1890-11-29

Contributeur : Figuier, Louis (1819-1894). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865908q

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32865908q/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 12942

Description : 29 novembre 1890

Description : 1890/11/29 (T7,N157)-1891/05/23 (T7,N182).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k61501057

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-767

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2011

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LA SCIENCE ILLUSTRÉE.

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Nous, avons dit au commencement de ce chapitre, empiétant peut-être un peu sur les décisions de l'avenir, que l'injection conservatrice de M. le professeur Bouchard semblait, jouir de la propriété de conserver indéfiniment les cadavres. Et, en effet, on peut constater dans les caves de réserve de l'Institut la présence d'un cadavre presque momifié qui se trouve là depuis plus de cinq années et ne semble pas du tout disposé à tomber en poussière. M. le professeur Bouchard croit pouvoir affirmer, et l'on comprend combien cela serait précieux, qu'en plongeant pendant plusieurs jours cette momie dans un bain d'eau tiède additionné de glycérine boratée, on pourrait encore disséquer ses muscles réduits à l'état de lamelles.

U nous reste, pour cri avoir terminé avec ce sujet des injections conservatrices, à faire connaître en deux mots le manuel opératoire de l'injection, tel qu'il se pratique à Bordeaux. L'injection, ayant le degré de fluidité voulue, est placée dans un grand bocal en verre pouvant contenir douze litres du liquide conservateur. Ce bocal est divisé en trois parties égales par des lignes de séparation bien nettes. Cette division permet de donner à chaque cadavre la part juste d'injection qui lui est destinée, c'est-à-dire quatre litres, le bocal entier devant injecter

trois cadavres. Ce réservoir en verre est élevé de quelques mètres audessus du sol; l'injection se fait d'autant mieux que ce réservoir est plus élevé. L'injection est poussée dans la carotide au moyen

caoutchouc et d'une canule solidement attachée à l'artère. La pesanteur agissant sur la surface du

liquide dans le bocal suffit seule à accomplir le reste de la besogne. Suivant le précepte de J.-N. Gannal,

il faudrait pousser successivement le liquide par le bout inférieur, puis par le bout supérieur de l'une des carotides pour permettre à l'injection dé se fixer partout d'une façon égale. Nous croyons cette précaution inutile; le liquide remplira toujours le système vasculaire, puisque tous les vaisseaux forment un système clos. Le cadavre injecté n'est livré aux travaux de dissection que vingt heures après, pour permettre aux tissus de s'imprégner du liquide conservateur d'une façon parfaite.

Il nous resterait maintenant, pour être complet, à parler des injections artérielles faites dans le but de faciliter la dissection des vaisseaux. Mais nous ne croyons pas devoir insister sur cette opération, qui se pratique ici comme dans tous les pavillons de dissection. Les injections artérielles sont composées avec de la cire blanche, du suif et de l'essence de térébenthine à parties égales. La coloration rouge vif de ce mélange est donnée par l'orcanette. On injecte deux litres à chaud de cette mixture pour un cadavre entier. Quant à la façon d'opérer, elle est très simple en apparence, puisqu'il ne s'agit que de pousser l'injection à l'aide d'une seringue, mais en réalité la pratique en est assez difficile et réclame de l'habitude en même temps que de l'habileté de la part de celui qui la l'ait.

Au bout de fort peu de temps, le liquide conservateur introduit dans le système artériel a pénétré par diffusion dans tousles tissus. Les vaisseaux n'en contiennent plus, aussi les injections

injections artérielles veineuses peuvent se faire comme sur les sujets ordinaires.

Nous avons réservé

réservé la fin de ce chapitre le relevé, sous forme de statistique, du nombre des cadavres

LE MANOMÈTRE DE LA TOUR EIFFEL. Profil de la tour Eiffel, avec indication du trajet du grand manomètre.