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Titre : La Science illustrée : journal hebdomadaire / publié sous la direction de Louis Figuier

Auteur : Exposition internationale (1900 ; Paris). Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1890-11-29

Contributeur : Figuier, Louis (1819-1894). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865908q

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32865908q/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 12942

Description : 29 novembre 1890

Description : 1890/11/29 (T7,N157)-1891/05/23 (T7,N182).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k61501057

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-767

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2011

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LA SCIENCE ILLUSTREE.

de le seconder activement pour lui permettre de préparer quelque merveille qui éclipsât Cristallopolis. i . Rodolphus Duffy se mit à l'oeuvre inimédiatement et commença par visiter les cavités du « Manès », en i compagnie de quelques matelots. Il dut se munir de torches, car les cavités s'enfonçaient plus profondément qu'il ne le supposait, et bientôt il se convainquit qu'une grotte immense s'ouvrait devant lui. .. — Nous aussi, s'écria-t-il, nous fouillerons les entrailles de la terre, et nous découvrirons peut-être , des « richesses » que n'auraient jamais su trouver les Français.

Ce propos fut répété plus tarda Magueron, qui répondit plaisamment :

— En donnant une capitale à l'île Elisée-Reclus, je n'ai jamais songé à devenir un capitaliste. •

Par un de ces caprices inexplicables de l'esprit humain, Rodolphus Duffy ne nous permit pas d'explorer la grotte, prétextant qu'il nous en ferait les honneurs aussitôt qu'il l'aurait transformée.

Pendant que les Américains, armés de pics et de pioches, déblayaient les abords du souterrain, Magueron manifesta le désir de retourner à Cristallopolis.

— Le capitaine Cardigan est. hors de danger, me dit-il, et ma présence n'est plus nécessaire ici. Du reste, il faut que je surveille de près la construction de mon navire et que je rende quelques petits services à nos rivaux.

— Laisse-les donc se débrouiller comme ils l'entendront, répliquai-je; ne comprends-tu pas qu'ils sont jaloux et qu'ils dédaignent le concours que nous entendions leur prêter.

-.— Oh I s'il n'y avait que M. Rodolphus Duffy, je suivrais ton conseil, niais il faut obliger M.' Archibald Werpool... dans l'intérêt de Ion élève.

■— Que prétends-tu faire?

— Les voyages de Cristallopolis à Maurelville et ré- ' ciproquement ne sont pas précisément des parties de plaisir, surtout lorsque vent et neige font rage sur la route. Je ne puis raccourcir la distance, mais il m'est possible d'établir des communications constantes entre les deux centres.

— Par des.signaux lumineux?

— Les bruines sont trop épaisses.

— Par un télégraphe?

— Non.

— Je ne vois, pas autre chose.

— Par un téléphone.

— Mais il te faut, m'écriui-je au comble de la stupéfaction, il te faut un fil métallique d'une longueur de 40 kilomètres environ, comment te le procureras-tu?

— Je le fabriquerai.

C'est, d'une voix aussi calme que s'il m'eût simplement dit « bonjour » que Magueron me jeta son « je le fabriquerai ». Mais, avec ce diable d'homme, \\ fallait ne plus s'étonner. Tout ce qu'il concevait, il l'exécutait, et c'est bien pour lui que le mot impossible devait être rayé du dictionnaire.

Ce n'est ni fil de fer, ni fil de cuivre que prépara

Magueron, car ces métaux, ou du moins leurs minerais, manquaient à l'île Elysée-Reclus. Il obtint en telle quantité qu'il voulut, de l'aluminium qui, ainsi qu'on le sait, s'extrait de l'argile. Or, l'argile existait à profusion tout près des geysers, et comme cette substance contient à peu près un cinquième de son poids d'aluminium, il en fallait quelques mètres cubes seulement pour se procurer le fil téléphonique qui allait relier Cristallopolis à Maurel-Gity.

Je n'ignorais pas que la préparation de l'aluminium exige des appareils assez compliqués et beaucoup de chaleur. En effet, l'argile donne de t'aluminate de soude par la calcination avec le carbonate de soude. Cet aluminate, décomposé par un acide, fournit l'alumine qui, mélangée à du charbon en poudre et à du sel marin est soumise à chaud à l'action du chlore. Il se produit alors du chlorure double d'aluminium et de sodium, que l'on décompose dans un four à réverbère après y avoir ajouté un fondant et du sodium. L'aluminium résulte de cette décomposition.

Tout cela ne me paraissait pas bien simple, et pourtant qu'était la théorie comparée à la pratique ? Je me demandais comment Magueron parviendrait à produire la haute température de quelques milliers de degrés qu'il lui fallait pour mener à bien les diverses opérations nécessaires à la fabrication du métal alcalin. Mais je comptais sans mon hôte. Magueron ne brûla pas un atome de combustible. N'avait-il pas à sa disposition l'électricité, qu'il maniait avec une habileté surprenante?

L'argile fut pulvérisée et placée sur une sole de cendres de -warechs. Deux séries de charbons semblables à ceux des lampes à arc, mais d'un diamètre plus fort, reçurent le courant et s'enflammèrent. La chaleur développée devint si intense que l'argile se fondit et l'aluminium se sépara du pôle négatif. La victoire était complète, inespérée et vraiment extraordinaire.

(à suivre.) A. BROWN.

ASTRONOMIE

LA TERRE DANS L'ESPACE

S U I T E (f )

Les temps avaient marché et la science s'était augmentée de tous les travaux de Galilée et de Huyghens, lorsque Newton parvint à donner la véritable cause de tous les mouvements célestes.

U montra qu'ils dérivaient tous de ce principe fécond que tous les corps s'attirent en raison des masses el inversement du carré des distances, c'est-à-dire que la Terre, par exemple, abandonnée à elle-même, devrait se précipiter sur le Soleil avec une vitesse toujours croissante, de même qu'une pierre abandonnée à elle-même tombe sur le sol.

Tous les corps, quelles que soient leurs dimensions ou leur densité, commencent à tomber (dans le

(1) Voir tome Vf, p. 362.