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Titre : La Science illustrée : journal hebdomadaire / publié sous la direction de Louis Figuier

Auteur : Exposition internationale (1900 ; Paris). Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1890-11-29

Contributeur : Figuier, Louis (1819-1894). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865908q

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32865908q/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 12942

Description : 29 novembre 1890

Description : 1890/11/29 (T7,N157)-1891/05/23 (T7,N182).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k61501057

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-767

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2011

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LÀ SCIENCE ILLUSTRÉE.

n'est pas sans originalité, bien qu'il ne soit, au demeurant, que l'amplification de ce que l'on fait couramment chez nous.

On sait, en effet, qu'au moyen déplantes au feuillage diversement coloré, plantées à côté les unes des autres, nos horticulteurs obtiennent des effets de lapis très curieux.

On dessine, de cette façon, sur le fond vert d'une prairie, des étoiles, des massifs; on simule des animaux, des signatures d'hommes célèbres, et l'on peut écrire des distiques entiers.

Les Américains ont appelé cela les jardins brodés, et, sous ce rapport, les parcs de Chicago renferment les chefs-d'oeuvre du genre. Nous en donnons ici un échantillon qui représente le Cadran solaire. Us sont constitués simplement par une carcasse métallique cle fer, dessinant l'objet que l'on veut représenter, charpente qui est solidement encastrée dans le sol ou dans un socle si l'objet doit tenir en l'air ou faire relief sur le sol. Dans les intervalles calculés de cette charpente sont alignés et intercalés des pots de fleurs contenant des plantes grasses de diverses couleurs.

ROMANS SCIENTIFIQUES !

UNE YILLE DE VERRE j

XXI L'UTILE ET L'AOIIKABLE

SUITE ( I)

Soudain, je me rappelai avoir lu autrefois un intéressant article do la Revue Britannique intitulé : Un docteur au Groenland, qui alfirmaitlessuccôs agricoles qu'il est possible d'obtenir à quelques degrés du pôle... avec beaucoup de bonne volonté! des soins infinis et pas mal de patience! Ce docteur cultivait des radis, des laitues, des légumes dans un jardin recouvert de châssis vitrés, et sa récolte suffisait aux besoins de sa maison, ou mieux, de sa femme, car il avait écurie, étable, basse-cour qu'il chauffait l'hiver, et où vivaient des chèvres, des cochons, des poules, des canards, des oies.

Le jardin créé par Magueron n'offrait pas une grande variété de plantes, car nos provisions de graines étaient restreintes, mais il se promettait bien, si les circonslances le favorisaient, de tenter l'acclimatation de certains végétaux des pays tempérés, et même des pays chauds. ■— Rien n'était plus ingénieux que le réseau de tuyaux en lave qui apportaient et mesuraient la chaleur aux terreaux préparés sous sa surveillance avec des cendres volcaniques, des guanos trouvés en grande masse à proximité des guillemotières. Sans être très fort botaniste, Magueron était trop instruit pour ignorer l'action de la lumière sur les plantes ; et conseillé, aidé par Xavier

(1) Voir les n»s 131 -a I67.

Giron, il avait disposé une série de lampes électriques qui, éteintes et allumées alternativement, donnaient à la vie végétale l'activité du jour ou le repos de la nuit. Tout cela était réellement surprenant et admirable.

J'avais remarqué dans le tableau du Sirius un coin tout garni de velours, et j'en parlai à Leander Mehvil.

— C'est le « parterre » cle miss Diana, me dit-il ; — partout où il y a une femme jeune et, jolie, vous êtes certain de trouver des Heurs, Quand nous quittâmes Boston, le Sirius ressemblait à un jardin ambulant, lant il contenait des caisses, des vases garnis d'arbustes, de plantes grimpantes, de Heurs de toutes sortes. Par suite des coups de mer, des latitudes élevées que nous franchissions, des brouillards persistants, il fallut descendre peu à peu toutes les plantes dans l'entrepont afin de les conserver. Miss Diana, miss Zenobia Deep, mistress Adelina Test donnèrent tous leurs soins à ces fragiles végétaux qui étaient une des gaietés de notre steamer. Malgré les rigueurs de l'hivernage, elles sauvèrent une bonne partie do leur collection, et vous avez vu ce qu'il en reste.

— Ah! très bien, très bien! fis-je en me frottant les mains avec une évidente satisfaction.

j — Ce n'est pas tout., reprit Leander Mehvil, ces i dames ont une abondante provision de graines, de ' drageons, d'oignons, qu'elles tiennent en réserve pour I compenser les pertes éprouvées. Je ne serais pas étonné que mistress Adelina Test, femme plus prosaïque et plus terre à terre que ses deux compagnes, eût, dans quelque cachette do ses bagages, des semonces moins nobles, mais plus propres à la cuisine.

Mes goûts de garçon et cle Bordelais éclatèrent spontanément.

— Pourvu qu'elle ait de l'ail !.. m'écriai-je. Transporté de joie, je fis part à Magueron de tout

ce que je venais d'apprendre.

— "Va, va, me répondit mon camarade non moins joyeux que moi, si cela est vrai, Francis, Cristallopolis sera aussi fleurie que Nice.

Après avoir payé notre tribut d'admiration aux nouvelles merveilles de Cristallopolis, nous songeâmes à notre guenille, ainsi que dit un personnage de Molière en parlant de son corps; — et comme cette guenille nous était toujours chère, nous prétendîmes qu'un peu de nourriture la remettrait en parfait état. Mme Prudence nous prépara un repas substantiel que nous avalâmes de fort bon appétit.

Tout en embellissant Cristallopolis, Magueron avait pensé aux choses utiles en organisant des ateliers où chacun s'employait selon ses connaissances et ses aptitudes. La force motrice existait en surabondance et il était facile de la mettre à contribution. Nous tirâmes profit des instruments ou machines qui nous venaient du Lambert, et nous eûmes ainsi des tours, des meules, des treuils, etc., qui nous rendirent une infinité de services.

L'atelier le plus actif fut pendant quelque temps celui des tailleurs et des cordonniers. Nos habits et nos chaussures s'étaient fortement usés et deman-