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CHÈVREFEUILLE.
Litso-Crabo (Gascogne).
Le ChèA'refeuUle ne se contente pas d'embaumer nos jardins de la suaA7e senteur de ses fleurs. Ces dernières donnent une tisane très agréable à la dose d'une pincée pour une tasse à thé. Elles présentent un inconA'énient, c'est de noircir promptement et de perdre leur parfum. Est-ce pour cela qu'on les dédaigne aujourd'hui ? D'après Soubeiran, elles sont émoUientes et renferment des substances mucUagineuses associées à des matières odorantes et extraclives. Elles sont donc d'un bon emploi contre les rhumes. " Les feuilles sont astringentes et ont été conseUlées en gargarisme. R est à remarquer d'aUleurs que les anciens auteurs ont méconnu la fleur du CluVvrefétrille et ne se sont attachés qu'à ses feuilles et à ses fruits. «'La graine est utile, selon Dioscoride, à ceux qui ne peuvent avoir leur alaine sans tenu le col droit et à ceux qui ont le sanglot. » Elle est dessiccalive, d'après Galien, i et aucuns disent que si on en boit en trop grande abondance, qu'eUe rend stériles ceux qui en boivent ». Pline n'a pas innoA'é et a copié Dioscoride. Du temps de Fuchs, le ChèA'refeuiUe desséchait les ulcères, « elle guérit les ieuz A7ofages et autres laideurs d'à cuir. Elle consumme la rate. Elle profite à la difficulté d'aspirer. Elle aA7ance l'enfantement. Elle rompt les pierres. EUe nettoyé les taches du Aisage. Et si ha d'autres A7ertus qu'U n'est besoing de réciter pour le présent. »
On le A7oit, notre GhÔA7refeuiUe était une universelle panacée.
Le Lonicera Periclymenum, ou Chèvrefeuille des bois, jouit des mêmes vertus.
Le ChèATefeuUle est cultivé dans tous les jardins et ne se trouA'e qu'accidentellement à l'état sauvage.