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CAMOMILLE ROMAINE.
Camomille noble.
La Camomille romaine a depuis longtemps déjà accaparé les faveurs du grand public. M. de Talleyrand ne terminait jamais un de ses repas, sans prendre sa tasse d'infusion de CamomiUe. R est devenu de bon ton d'imiter le célèbre diplomate. On boit l'infusion de Camomille jusque dans les cafés.
La Camomille romaine doit à son essence des propriétés stimulantes et antispasmodiques, qui se complètent par une action fébrifuge -assez marquée, qui lui A7ient de son amertume. Car si cette jolie plante est douée d'un parfum des plus agréables, elle est aussi diablement amère I
Son mode d'emploi, nous l'aA7ons dit plus haut, est l'infusion, de 4 à 18 grammes de fleurs pour un litre d'eau. Mais défiez-vous de ces chiffres donnés par les thérapeutistes, et A7ous A7ous trouA7erez bien, au point de A7ue digestif, de ATOUS borner à deux têtes de Camomille pour une tasse à thé ou à café. AA'ec les fleurs de CamomiUe on fait des cataplasmes contre les compères-loriots ou orgelets.
La Camomille entre dans la composition d'un remède populaire, employé en frictions contre les douleurs, qui a survécu à beaucoup d'autres, l'Huile de Camomille camphrée qui se prépare de la façon suivante :
Fleurs sèches de Camomille . . 60 gr.
Camphre. . 60 gr.
Huile d'olives 940 gr.
On fait digérer pendant deux heures au bain-marie la Camomille aArec 800 grammes d'huile, on exprime et on filtre. D'un autre côté, on broie le camphre dans un peu d'alcool et on le dissout dans l'huile. On mélange les deux produits obtenus.
La CainoniiRe romaine des pharmacies est cultivée en grand. La plante sauvage croît dans les lieux sablonneux.