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MÛRIER NOIR.
Amourié dei bouen (Marseille).
L'Asie Mineure nous a donné le Mûrier noir qui s'est acclimaté dans nos départements du Midi, où il peut remplacer le Mûrier blanc, sans le supplanter toutefois, pour l'éducation du A7er à soie. Qui n'a présent à l'esprit la cueillette des rameaux, si gracieusement chantée par le poète de Mireille, la romance des magnanarelles ?
Ce que la médecine réclame, ce sont les fruits d'abord verts, ' puis noirs à la maturité. On en fait un sirop fort agréable au goût, le Sirop de Mures, gargarisme populaire associé à la tisane de feuilles.de Ronces, dans le traitement des angines bénignes. La préparation de ce sirop se fait comme suit :
Mûres récoltées un peu aA7ant la maturité; Sucre blanc.
On écrase les mûres, on les laisse fermenter deux ou trois jours et on exprime le suc que l'on conserve pour le besoin, ou qu'on peut transformer de suite en sirop, en-y dissolvant deux fois son poids de sucre. On peut agir plus simplement encore en chauffant directement les mûres aA7ec le sucre. Ce sirop s'emploie à la dose de 60 grammes, pour édulcorer les gargarismes et les tisanes.
L'écoz-ee des Mûriers blanc et noir a joui aussi de la propriété tout à fait imaginaire d'être ténifuge.
Le fruit du Meurier, comme on disait autrefois, « non meur, séché, est grandement astringent; mais quand il est meur, il ri'ha en soy que moyenne adstriclion... les feuiUes et- les bourgeons sont de température aucunement moyenne entre l'astriclion et A7ertu de purger ». Pour Dioscoride : « le fruit du Meurier lasche le A7entre; il se corrompt aisément et est ennemi de iestomach... H est très bon avec un peu de miel contre fluxions ulcères amhulatifz et inflammations d'amygdales... l'escorce de la racine preinse en breuA7age fait sortir les A7ermes ». Galien recommande les mûres aA7ant les repas, o parce qu'elles passent soudain par les boyaux et font A7oye et passage aux autres Adandes ».
Le Mûrier noir est cultivé dans le midi de la France.
Myrte, A7oir partie II. N° 282.