FRENE.
Frai (Marseille), Frayné (Gascogne).
Le Frêne est un des plus beaux arbres qui peuplent nos forêts. Son tronc lisse et vert, ses feuilles élégamment découpées lui donnent un port tout spécial qui de loin le fait toujours reconnaître.
A la médecine populaire il fournit ses feuilles et son écorce. Les premières, sont certainement purgatives à la façon du séné. - On se trouve bien de leur emploi à la dose de 13 grammes pour un quart de litre d'eau, et on en fera à volonté ime décoction ou une infusion. C'est aussi un remède antirhuma- . tismal et antigoutleux. Le vin d'Anduran renferme du Frêne dans sa formule primitive, reproduite ci-dessous :
Bulbes de Colchique 30 gr.
Feuilles de Frêne 30 gr.
Yin de Malaga 300 gr.
Laisser macérer pendant huit jours et ajouter alors :
Teinture d'Aconit 8 gr.
'..— de Digitale . ...... 3 gr.
On prend de ce vin antigoutteux une cuillerée à café matin et soir, dans une tasse de Thé.
L'écorce de Frêne était réputée fébrifuge et jouissait d'une grande vofi-ne avant la découverte du Quinquina. Les fruits ont passé pour diurétiques, lithontrrptiques, aphrodisiaques, capables de guérir la stérilité chez la femme. Le feuillage de Frêne passe dans certains pays pour exercer une action nuisible sur les végétaux qui vivent sous son ombrage. Rappelons encore que le Frêne est un des habitats de prédilection des cantharides.
Une autre espèce de Frêne, le Fraxinus Ormis, produit la Manne, substance purgative qui a été autrefois beaucoup plus employée en médecine qu'elle ne l'est de nos jours. La Manne s'écoule, en Italie et en Sicile, des rameaux de cet arbre, auquel on pratique des incisions longitudinales.
Le Frêne pousse à l'état naturel et est planté dans toute la France.
Fritillaire. voir partie IL K° 233. Fucus, ' — — IL N° 2-36.