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Titre : L'Indépendant du Blanc : organe démocratique de l'Appel au peuple, spécial à l'arrondissement du Blanc ["puis" organe démocratique de l'arrondissement]

Éditeur : [s.n.] (Le Blanc)

Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1893-06-10

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327897776

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327897776/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 2635

Description : 10 juin 1893

Description : 1893/06/10 (A3,N119).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Centre-Val de Loire

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k61428428

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85467

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/12/2011

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Samedi 10 Juin 1893

LE NUMERO : 10 CENTIMES

^p■» Mimée -- 119

DU BLANC

ORGANE DÉMOCRATIQUE DE L'ARRONDISSEMENT

PARAISSANT TOUS LES SAMEDIS

JTPoiJLt ;pstK» le jpetJi-iple etpour le peuple

Haitoerté ---JECgrstlité —IF'reLtern.ité

Directeur Politique : G. DE BEA.UREGARD

ABONNEMENTS :

Un An Six Mois

DÉPARTEMENT 5 fr. 3 fr.

AUTRES DÉPARTEMENTS 6 fr. 3 fr. 50

Les Abonnements se paient d'Avance

Annonces et Insertions Légales et Judiciaires

Bureaux, Rédaction et Administration

60, GRANDE-RUE, LE BLANC

Les manuscrits déposés ne sont pas rendus

Rédacteur en Chef: GH. DESMOULINS -

INSERTIONS :

ANNONCES. 15 cent, la ligne.

.RÉCLAMES 25 — —

Les abonnés ont droit à une annonce gratuite

Campagne de Discours

Au discours prononcé ces jours ci à Toulouse par le Président du Sl Conseil, M. Charles Dupuy, a succédé " celui de M. Constans. ,

Nous devons constater que ce dernier est incontestablement plus l habile que l'autre.

M. Charles Dupuy, tout en affir- v mant son intention de faire les élections d'une façon honnête, (ce qui l prouve comment les précédentes ont été propres) et ce qui est un J peu présumer de la longévité du cabinet, vu l'instabilité d'opinion de la Chambre actuelle, avait trouvé ' tnoyen de froisser les sentiments ( * ; * t^nomnaait- -spiri- A tuellement Résignés et de partir en J guerre contre lé socialisme, deux quantités négligeables, et dont tout ] homme d'état devait avoir, d'après ! lui, facilement raison.

M. Constans voyant le défaut de la cuirasse de son adversaire, qui en ' universitaire, confond la théorie avec la pratique, apprécie au contraire à sa juste valeur la question sociale ; il met le doigt sur la plaie, et quand il aborde ses projets des caisses de retraite des ouvriers et de crédit agricole, on peut dire qu'il essaie de réaliser le rêve de tous les politiciens : résoudre la question sociale.

Ses avances aux ralliés ne seraient pas à dédaigner, si son passé politique était un peu plus net de toute souillure et s'il était sincère.

Il n'a pas pour nous les expressions désobligeantes du Président du Conseil, il ne nous confie pas la garde de la République, que nous ne lui demandons pas d'ailleurs, mais il nous admet, sans aucune récrimination, sans conditions, ne nous demandant que de respecter et d'améliorer les lois existantes et de fortifier par une adhésion sincère et loyale : la République.

Tout autre est le discours de notre ami Paul Déroulède, prononcé ces jours-ci à Angoulême.

On peut dire que celui-là est le notre et nous y adhérons sans aucune restriction.

Ce que réclame le vaillant député d'Angoulême, nous l'avons toujours demandé.

Il ne s'agit pas pour nous, Ralliés, de discuter sur la façon dont nous serons bien ou mal vus dans la République, car si depuis 20 ans elle est l'apanage d'une coterie, nous avons le droit en .fils de la Révolution, de revendiquer sa propriété, de dire qii'ell*' n'appartient à personne et de prétendre que tous les hommes de coeur ont le droit d'y entrer «ans conditions, pourvu qu'ils

s'offrent par leur adhésion, de contribuer à la grandeur et la prospérité de la Patrie.

Notre but, a dit M. Déroulède, est de créer, fortifier et défendre la République plébiscitaire, celle qui seule, rendra au Peuple la souveraineté de ses droits.

Nous voulons une République dont le chef de l'Etat soit nommé par le peuple.

Nous ne voulons plus d'un mannequin politique issu des combinaisons parlementaires, un être irresponsable et purement décoratif.

Nous voulons un Président responsable de tous ses actes vis-à-vis de la nation. .

De plus, à notre avis, ce n'est ni la Chambre des députés ni le Sénat qui doivent trancher les grandes fl^pfity>"fi q»i mettent souvent en jeu l'avenir et la sécurité du pays.

C'est au Peuple seul, notre souverain maître, que revient le droit de se prononcer sur ses destinées.

Peu importe les discours des Dupuy et des Constans ; les hommes changent, les idées restent.

Celle de la République plébiscitaire fera son chemin.

C'est le drapeau et le mot d'ordre •de tous les indépendants.

G. DEBEAUREGARD.

NOTRE PROCÈS

Avant hier, est venu en appel le jugement du Tribunal du Blanc, que nous a intenté l'ex-maire Turlin.

Mc Saint-Clivier a soutenu la cause de ce dernier avec beaucoup d'esprit. Il en a donné à la caisse de la'Petite chapelle pour son argent.

Nous ne relèverons pas les attaques erronnées qu'il s'est permis à notre égard, sachant que sa bonne foi avait été induite en erreur par notre adversaire.

C'est sur le fond bien plus que sur la question d'incompétence qu'il a plaidé, en omettant bien entendu, de reconnaître que nous avions attaqué la gestion de Turlin pendant douze ans, comme il est écrit . dans l'article incriminé.

Quant à notre défenseur M" 1 de Verdon,

il a soutenu brillamment le déclinatoire

d'incompétence rendu par le Tribunal du

! Blanc en notre faveur et a réclamé pour

s nous, le bénéfice de la Cour d'assises.

L'honorable avocat général M. Plaisant,

> s'est montré d'une courtoisie exception' 'nelle à notre égard et nous engageons ' tous ceux qui briguent le poste de

procureur, à prendre sur lui des leçons

i de tact et de modération.

5 Nous ne préjugeons en aucune façon de l'opinion de la Cour, qui a remis à huitaine le prononcé de ce jugement. Mais

> quel qu'il soit, à la façon dont l'honorable 3 M. Bonabeau a dirigé les débats, en voyant X l'attention soutenue dont tous les con3 selliers ont fait preuve, nous sommes ^ assurés qu'il sera dicté par l'esprit de 3 justice et d'impartialité, qui a. toujours - caractérisé les décisions de la Cour de i, Bourges.

Nous remercions nos amis des témoi„

témoi„ de sympathie qu'ils nous donnent

pour ce procès de haine et de vengeance

Y personnelle.

s Nous ne nous repentons en aucune

façon de ce que nous avons écrit sur l'exmaire Turlin. Il nous a attaqué, nous nous sommes défendus.

En dénonçant le gaspillage de l'hospice ( en défendant le patrimoine des pauvres, , nous avons fait simplement notre devoir, nous sommes prêts à le faire encore, car ( nous avons, ce qui nous console de bien ' des calomnies, l'approbation unanime de ' tous les honnêtes gens.

G. DE BEAUHEGARD. !

Budget additionnel de 1893

Recettes supplémentaires

Excédent de l'exercice précédent (•1892) 16,475 03

Concessions dans le cimetière... 100 »»

Vente d'une ancienne école...... 2.300 » »

IntérélsriesfondsplacésauTrésor 100 »»

Attribution sur amendes de répression 88 fi5

Imposit. extr. p. chemins ruraux. 1.34S 03

Emprunt pour collège 0.200 »»

Attributions, sur jes. permis de 'chasse........ 860 »«

20» attribué à la commune sur

l'impôt des chev. et voit 194 50

Souscription pour trottoirs 4.074 68

Loyer des balles (exposants a la semaine) 100»»

Subvention extraord. do l'Etat an collège. (Exercice 1892) 125 »»

Subvention départementale pour le Concours musical 200 »»

TOTAL des recettes supplément. 29.100 54

Dépenses supplémentaires '

Aequisit. et approp. d'une école

de Mies. (Ville-Haute) 3.807 92

Subvention au musée 300 » »

= § ] Partie réservée pour !

= '»f reiI)b. d'einpr 5.178»» '

5-3-3 i Partie destinée aux tra■Ea-g/

tra■Ea-g/ 6.825 50

Remb. d'emp. pour collège G.200 »» i

Fiais d'impression des registres

de l'Etat-civil 28 00

Entretien des chemins ruraux... 1.348 68

Ecole de greffage '20 »»

Subv. a la Société d'agriculture. 300 »» Remises aux employés d'octroi.. 1.121 35 Feuilles supplémentaires aux

registres de l'Etat-civil 32 60

Consir. de trottoirs en ciment... 1.074 68 Tables décennales île l'Etat-civil. 89 36

Indemnité de logement à un

instituteur adjoint. (Bail Petit). 145»»

Supplément de traitement aux

instituteurs et institutrices 350»»

i Subv. à la Société de secours i .. mutuels de Saint-.loseph. 209 »»

i — — Saint-Génitour. 130 »»

l Reversement à M. Moreau d'une

indemnité de l'Etat en 1892... 100 »» Solde de l'achat d'objets de la > succession du curé de Douadic. 149 45

J Habillement des porteurs 210 »»

1 Remises du principal du collège

c (solde 1892). 33 20

Reversement au comité d'orga, nisation du concours musical

de la subv. départementale... 200 s Mémoire de Gillet, tambour, pour

publications en 1892 57 50

Mémoire Pirault, pour fournit. s et travaux au collège en 1892... 74 »»

Mémoire Chichereau pour fournie tures en 1892 166 20

— Huguet — . 61 »» s _ vve Ribière pour foure nituresenl891et-1892 70 55 .(• — Dusserre — . 56 90

— Geoffroy — . 8 70 " — Moulin pour travaux

IS au collège en 1892 18»»

e Solde d'achat d'objets d'habillé's

d'habillé's des pompiers en 1892... 140»»

e Supplément pour entretien du

matériel de la pompe à incendie 250 »»

,t TOTAL des dépenses supplément. 28.816 19 !e REPORT des recettes supplément. 29.166 54

ie Excédent de recettes 350 35

Rectifications

Deux erreurs se sont glissées dans notre compte rendu des concours du Blanc :

Ainsi, nous avons dit que la Fanfare de Tournon avait obtenu, au concours musical, un prix d'encouragement, tandis qu'elle a obtenu un 2'"« prix d'exécution avec diplôme.

Au concours agricole, M. le baron du Quesne, auquel nous avions attribué le second prix, pour pouliches de 3 ans, a obtenu le premier prie, médaille d'argent et 50 francs. %

Le prix de 100 fr. attribuéàM. Villière, est le prix de la Société hippique du centre.

DEUX OFFICIERS TUÉS

Un épouvantable accident s'est produit le 3 Juin, à huit heures du matin, au champ de tir de Massillan, où le 19e régiment d'artillerie faisait des exercices de tir à grande portée.

Au premier coup tiré par une pièce dé siège de 138, la culasse so rompit^ frappa le sol & huit mètres environ derrière 1 affût, puis vint frapper par ricochet, à plus de 120 mètres, deux officiers, le commandant Mayol de Luppé et le lieutenant Gallois, qui furent tués du coup.

Le lieutenant Gallois venait d'arriver au polygone et serrait la main du commandant de Luppé. 11 a eu le crànc partagé en deux et la poitrine crevée.

Le commandant de Luppé a été littéralement décapité et, détail horrible, on n'a point retrouvé sa tète.

Un brigadier, qui se trouvait près des deux malheureux ofliciers, a| été légèrement effleuré ; un cheval a eu les jambes broyées.

Des estafettes, dépêchées au galop, ont porté cette horrible nouvelle au quartier d'où le bruit ne tarda pas à se répandre en ville. A dix heures, une foule énorme stationnait devant le quartier d'artillerie, attendant anxieusement des détails.

Le commandant de Luppé était très aimé au régiment pour sa bonté et sa douceur envers ses subalternes; il comptait à Nîmes beaucoup d'amis. C'était, en outre, un officier plein d'avenir, et dont les états de service sont fort beaux.

Entré dans l'armée en 1868, il fit d'abord partie de l'ancien corps d'état-major et avait été classé le premier de son arme au tableau d'avancement de 1892 pour le grade de lieutenant-colonel. Il était officier de la Légion d'honneur et n'avait que quarante-quatre ans.

Le lieutenant Gallois appartenait au 132° régiment d'infanterie en garnison à Alençon, et faisait comme élève de l'Ecole de guerre un stage d'instruction au 19e d'artillerie pour les écoles à feu. Il était né le 7 juin/1861 et était sorti de SaintCyr en 1884.

Les corps du commandant de Luppé et du lieutenant Gallois ont été portés à l'hôpital et mis dans des cercueils devant lesquels a défilé dimanche toute la population nimoise. La ville est consternée et prend une part très vive à l'épouvantable douleur des familles, dont les deux brillants officiers morts si tragiquementétaient hier encore l'orgueil et l'espoir. 1 Les funérailles solennelles des deux 1 officiers ont eu lieu lundi soir à cinq heures. Toute la garnison y assistait. Environ vingt mille personnes étaient , massées sur les boulevards. Les deux chars étaient couverts de fleurs et decoui ronnes.

Dans le cortège on remarquait, avec > les généraux Mathelin, Quenot, Gaze et \ Marcillon, plus de 400 officiers de diverses armes.

5 LM,