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4° Semences de Chia. — Ces semences paraissent être produites par le Scdvia columbaria Benth., bien que la Pharmacopée mexicaine les attribue à une espèce non décrite, le S. chian Laclave. C'est une plante annuelle, à tige mince, rameuse, petite, to~ menteuse ou pubescente. Les feuilles sont partagées en divisions oblongues, dentées, crénelées ou incisées, aiguës, rugueuses.
Cette espèce est indigène clans la Californie, plus particulièrement clans la partie sud ; dans la Nevada, elle paraît être confinée dans Pass-Truckee, à une altitude de 4,000 pieds. D'après Maish (Amer. Journ. ofpharm., mai 1882), elle n'existerait pas au Mexique. _
Ces graines sontpetites, de 2 à 3 millimètres de longueur sur 1 de largeur, oblonguesovales, presque cylindriques, mais arrondies aux deux extrémités, lisses, à testa grisâtre, strié de lignes noires. L'albumen est brun grisâtre, lisse et oléagineux. Quand on les met en contact avec l'eau, elles doublent de volume et s'entourent d'une enveloppe mucilagineuse qui se dissout clans l'eau à l'aide cïe la chaleur, en formant un liquide épais. La teinture d'iode ne colore pas en bleu ce mucilage.
Quand on les traite par l'alcool chaud ou l'éther, on obtient une huile d'un jaune pâle dont la saveur ressemble un peu à celle de l'huile de noix. L'huile obtenue par expression est de couleur plus foncée et rappelle l'huile de lin par son odeur et sa saveur. Elle est siccative comme elle.
Inodores quand elles sont entières, ces graines ont, quand on les écrase, une odeur huileuse. Elles servent à préparer, au Mexique, des boissons mucilagineuses et des cataplasmes, et sont appliquées à l'alimentation dans quelques parties de la basse Californie. On les emploie aussi à la façon des semences de S. sclarea, en plaçant une graine entre la paupière et le globe oculaire. Sous l'influence de la sécrétion lacrymale, il se forme un mucilage qui rend plus facile l'extraction des corps étrangers introduits par accident.
Saules. — Les Saules ( SalLc) ont donné leur nom à la famille des Salicacées. L'espèce officinale en France et en Amérique est la suivante :
Salix alba L. (Osier blanc, Saule blanc). — Arbre pouvant s'élever à une hauteur de 15 a 20 mètres, mais crue l'on taille généralement à 2 à 3 mètres du sol, pour lui faire donner le plus grand nombre de rejetons possible. Feuilles alternes, accompagnées de stipules, pétiolées, lancéolées, aiguës, dentées en scie, velues sur les deux faces, blanchâtres et soyeuses en dessous, paraissant après les fleurs. Fleurs apétales et unisexuées, en chatons terminaux, cylindriques. Les chatons mâles sont pédoncules, axillaires,
axillaires, Chaque fleur est constituée par 2 étamines à filets libres, à anthères biloculaires, jaunes, occupant l'aisselle d'une
FIG. 882. - Saule. Chaton maie.
bractée elliptique, lancéolée, brune, pubescente. Les chatons femelles sont alternes,
FIG. 883. — Saule. Fleur mâle.
Fin. 884. — Saule. Fleur femelle.
grêles, ovoïdes et un peu recourbes. Les fleurs femelles se composent d'un ovaire
FIG. 8SO. — Saule. Fleur femelle. Diagramme.
FIG. 886. — Saule. Fleur mâle. Diagramme.
occupant l'aisselle d'une bractée analogue à la première; cet ovaire est uniloculaire et pluriovulé. Style simple, court et terminé par 2 stigmates épais et divergents. Capsule ovale, uniloculaire, à 2 valves polyspermes. Les graines sont portées par une sorte de pied sur lequel se développe une aigrette de poils. Elles sont dépourvues d'albumen.
Cet arbre est très commun sur les routes, au bord des ruisseaux, des rivières, clans les terrains humides et marécageux. On le propage par boutures. Il fleurit en mars el