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Titre : Exposition d'un moyen naturel... de vaincre... la constipation... 5e édition...

Auteur : Warton, J. (18..?-18..). Auteur du texte

Éditeur : Warton (Paris)

Date d'édition : 1842

Sujet : Médicaments

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31623980n

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : In-12, 38 p.

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6138210t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-TE151-690 (6)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/09/2010

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Ce Livre se distribue gratuitement.

Exposition d'un Moyen simple par lequel un grand nombre de Maladies, même graves, et qui ont résisté jusqu'ici à tout traitement, sont guéries; ou :

EXPOSITION

D'UN

IYEW NATUREL

(ET TRÈS FACILE) DE VAINCRE

SANS LAVEMENTS ET SANS MÉDECINES LA CONSTIPATION»

MEME DANS LES CAS LES PLUS OBSTINÉS ET LES PLCS INVÉTÉI'.ÉS ;. aussi la plupui-L des ' AUTRES DÉRANGEMENTS CHRONIQUES DE L'ESTOMAC ET DES INTESTINS, TELS QBE LE RELACHEMENT, ETC.,

ET 1IN5I CLKRIJl

La Gastrite chronique, les AITeclions nerveuses, les Afl'eclions sanguines, les Gastralgies, les Enléralgies, la Faiblesse ou le Délabrement de l'estomac, l'Entérite chronique, la Diarrhée, le Dévoiement, la Dyssenlerie, l'Indigestion, les Coliques diverses, les Rhumes opimâlres, les Éruptions cutanées, le Mal de Tête fréquent et opiniâtre, les Palpitations du Coeur, l'Apoplexie, le Rhumatisme la Mélancolie, l'Hypocondrie, la Consomption ou Phlhisie pulmonaire à* la première période, en grande partie les Infirmités de la Vieillesse ;

et BEAUCOUP D'ADTRES MALADIES;

ai'COUPAG.NKK

D'un Appendice dans lequel il est démontré, pour presque toute maladie principale, que d'ordinaire elle tire son origine du dérangement des fonctions de l'Estomac et des Intestins.

SEPTIÈME ÉDITIOX,

AMÉLIORÉE ET CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE.

« La nature, avare de m yens, est prodigue de résultats. »

BiCHAT.

CHEZ W1RTOI, RDE E1CHELUU, 68.

If!

C/%rt 1842.


AVIS.

Nous ne donnons pas en TABLE DES MATIÈRES les sommaires des chapitres, parce qu'il est facile de les parcourir avant de commencer la lecture du livre.

Im| rimerie de Witlersheim, rue Montmorency. S.


DU

MOYEN NATUREL.

CHAPITRE Ier.

Faits reconnus dans la Médecine.

LA MÉDECINE NOUS ASSDRE :

1» Que « l'état de constipation influe d'une manière bien fâcheuse

sur la diQCStion » BARBET, CROMMARIAS, GÉRARD, JULIA DE

a ' FONTESELLE, MORAND, TASSY, TOLLARD.

2° Que « la moindre -perturbation , dans les fonctions digestives, amène le trouble et le désordre dans toutes les autres. » BESUCHET.

3° Que «après avoir corrigé le dérangement des fonctions des intestins (c'est-à-dire, la constipation ou l'état opposé de relâchement), \afaiblesseet toutes les maladies se guérissent en général parfaitement, en peu de temps, et même dans les cas où, auparavant, elles avaient résisté à tous les moyens de guérison qui semblaient plus directs. »

ABERNÉTHY, HAMILTON.

4° Que «les lavements méritent le reproche d'entretenir le mal auquel on veut remédier par leur emploi;.... que «la constipation devient d'autant plus difficile à vaincre qu'on en use davantage. »

BARRAS.

5° Que « les lavements ont pour effet ultérieur de produire une constipation si désastreuse, que désormais le malade s'en serlinutilement pour se procurer la moindre évacuation. » AUTEDR.

6° Que « les médecines, soit laxatives, soit purgatives, dérangent le système nerveux, et diminuent ['énergie vitale; que «une constipation plus obstinée suit toujours l'opération de ces médecines;.... que «toutes ces médecines perdent leurs propriétés par l'habitude d'en prendre. » HENRY.

C'est sur les faits précédents que tout ce qui se trouve dans cet opuscule est basé.

CHAPITRE II.

Les trois principes d'Abernéthy et d'Hamilton.

Vers le commencement du siècle présent, deux des plus grands hommes qui aient jamais orné les sciences médicales, ABERNÉTHY et HAMILTON, le premier, médecin anglais, le second, médecin écossais, sans se connaître l'un l'autre (a), ont enseigné et démontré :

1° Qu'en général, la santé et les forces proviennent de l'action saine, régulière et naturelle des fonctions des intestins; et la faiblesse et les maladies, de leur dérangement;

2° Qu'après avoir corrigé le dérangement des intestins, la faiblesse et toutes les maladies se guérissent en général parfaitement, en peu de temps, et même dans les cas où, auparavant, elles avaient résisté à tous les moyens de guérison qui semblaient plus directs;

3° Qu'en ne corrigeant pas le dérangement des intestins, la même faiblesse et les mêmes maladies ne sont pas, en général, susceptibles d'être guéries par aucun moyen, ou qu'elles ne le sont qu'en apparence et que très imparfaitement.

(<t) Abernéthy était praticien a Londres; Hamilton à Edimbourg.


A -

On entend par ces trois principes d'Abernéthy et de Hamillon, que lorsque quelqu'un est malade, quelle que soit ta maladie, soit aiguë, soit chronique, les intestins soin, presque sans exeption de cas, dérangés, et, par conséquent, irréguliers dans leur action ; ou, ce qui revient au même, qu'ils ne procurent pas à la personne des évacuations saines, libres, copieuses, journalières et naturelles (a), et qu'en rétablissant les inteslins dans un élat tel qu'ils fonctionnent sainement, librement, {b), copieusement, journellement et naturellement, on réussira, en général, par ce seul moyen, à guérir parfaitement la maladie quelle qu'elle soil. et, qu'en général, on ne réussira pas à la guérir, ou que très imparfaitement, par aucun autre moyen (c).

(a) Par les évacuations naturelles, nous entendons celles qui ont lieu sans emploi de lavements ou de médecines.

(b) Le dérangement contraire des inlestins, savoir le Relâchement, est traité plus loin, c'est-à-dire à un moment où, parles explications qui auront précédé, sa nature et ses conséquences seront mieux comprises.

(c) Comme beaucoup de personnes croientque leurs intestins sont dans un élat libre, régulier, en un mol. sain, lorsqu'ils ne le sont pas, nous indiquerons plus loin les moyens de connaître leur état réel.

On entend encore par ces trois principes d'Abernéthy et deHamilton que, lorsque les personnes âgées sont accablées d'infirmités, leurs inlestins, d'ordinaire, sont trop lents dans leur action, ou plus ou moins dérangés; et qu'en réussissant à faire fonctionner ces viscères sainement, librement et naturellement, on réussira, en général, à rétablir la sanlé délabrée de ces personnes, et, par ce moyen, à prolonger considérablement leurs jours.

On entend, de plus, par ces trois principes d'Abernéthy et de Hamilton, qu'en général, pour se préserver de toute ynaladie, on n'a qu'à conserver les inlestins dans un élat tel qu'ils fonctionnent sainement, librement, copieusement, journellement et naturellement; et qu'en général, en négligeant de conserver les inteslins dans un tel étal, on ne réussira pas à échapper aux attaques des maladies souvent les plus graves.

Enfin, on entend par ces trois principes d'Abernéthy et de Hamillon, qu'en général, pour donner à la vie toute l'étendue qui est dans les conditions de ta nature humaine, il suffit de conserver les intestins sans un élat tel qu'ils fonctionnent sainement, librement, copieusement, journellement et naturellement; et qu'en général, en négligeant de conserver les intestins dans un tel étal, on n'échappera, par aucun moyen, à la mort prématurée, qui par suite de cette négligence est le sort de presque tous les hommes (a).

(a) Quoique la correction du dérangement des intestins doive produire généralement des résultats tels que nous venons de les indiquer, nous reconnaissons qu'il y a des cas de maladie où la correction de ce dérangement ne réussirait pas à produire ces résultats; nous reconnaissons môme qu'il y a des cas de maladie où ce dérangement n'existe pas. Mais ces faits n'affaiblissent nullement nos principes; car ils ne sont que des cas exceptionnels, et, par conséquent, ils ne doivent s'opposer en rien à nos conclusions. L'origine de ces cas exceptionnels remonte, pour la plupart, aussi haut que la naissance des personnes. Une personne lire de ses parents sa maladie ; une àulre, sa constitution maladive et faible ; et une troisième, le vice de son sang.

Nous voudrions faire observer qu'Abernéthy et Hamillon ne sont pas les seuls qui se soient aperçus des vérités que nous avons énoncées dans ce chapitre. Vers le commencement du siècle présent, Cabanis, un des médecins les plus célèbres de France, attribuait, dans ses «Rapports du physique et du moral de l'homme,» toutes les maladies aux dérangements de ces mêmes parties du corps. Turner


Cooke, médecin anglais, partage les mêmes sentiments, et, dans ses « Observations » publiées assez récemment, il fait voir le succès que l'on doit attendre de l'application de ces principes à toutes, ou à presque tontes les maladies du corps humain. H assure formellement que « Il n'y a réellement aucun cas de maladie, lorsque ces mêmes parties du corps ne sont pas affectées. » Beaucoup d'autres, comme nous le verrons plus loin, ont écrit dans le même sens.

C'est ici qu'il est à propos de se rendre compte de quelle manière les résultais vraiment remarquables qui font l'objet de ce chapitre s'opèrent, à mesure que les intestins sont rétablis dans toute l'énergie de leurs fonctions. La médecine nous enseigne que les fonctions digestives, étant rétablies dans toute leur énergie, augmentent proportionnellement la somme des forces vitales. Les forces vitales obtiennent ainsi l'avantage dans la lutte qu'il y a constamment entre eliesel les forces générales ou physiques (a); car, dans de pareilles circonstances, « celles-ci, comme dit bien M. Laflsse, ne ralentissent aucune des fonctions ( des forces vitales ) dont la réunion constitue la vie. » Ainsi les maladies et les faiblesses diminuent aussitôt en intensité, et la santé et les forces prennent de l'accroissement, jusqu'à ce qu'elles dominent. Sous peu, si cet heureux état de choses continue, leur domination est suivie de l'extinction totale de toute maladie et de toute faiblesse.

(a) Les forces générales ou physiques sont celles par lesquelles les molécules anciennes, qui ne contiennent plus de principes vitaux, sont déportées continuellement dû corps; comme il se fait par les excrétions de la peau, des poumons et des reins, et surtout par les évacuations alvines. Les forces vitales, au contraire, sont celles par lesquelles de nouvelles molécules, contenant des principes vitaux, sont apportées continuellement au corps, comme il se fait par la nutrition et par l'inspiration pour remplacer les molécules anciennes éliminées du corps par les forces générales ou physiques.

Il suit donc que tout ce qu'il y a à faire pour obtenir les résultats promis dans ce chapitre, c'est de rétablir les fonctions digestives dans toute leur énergie. Et il est évident qu'on peut opérer cet effet, si on peut rétablir l'estomac dans toutes ses forces. Or, on peut rétablir l'estomac dans toutes ses forces, si on peut ramener les intestins à un état tel qu'ils fonctionnent sainement, librement, copieusement, journellement et naturellement. Nous verrons que, par les moyens que nous allons expliquer, on peut ramener les intestins à un tel élat.

CHAPITRE III.

Objections invincibles contre l'emploi des Lavements, dans le cas de constipation.

On sait que dans les cas où, par suite d'une constipation habituelle ou d'un grand échauffement, les intestins ne remplissent plus leurs fonctions naturelles, le moyen généralement employé pour les y contraindre est les lavements.

On a toujours trouvé, contre les lavements, une grande objection ; c'est que leur emploi mène rapidement à la nécessité éternelle de les continuer, quand même on ne ferait usage que d'eau. Le désagrément de faire constamment usage de lavements serait plus supportable si la santé ne souffrait pas de leur emploi ; mais il n'en est pas ainsi. Quelque temps après avoir commencé l'emploi des lavements, les intestins perdent complètement leur faculté de s'évacuer, si on ne le conlrnue pas; car les lavements débilitent le rectum toujours de plus en plus, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus opérer naturellement ses expulsions périodiques. Cet effet, tout grave qu'il est, n'est pas encore le plus


grave : les lavements ont pour effet ultérieur de produire une constipation si désastreuse, que désormais le malade s'en sert inutilement pour se procurer la moindre évacuation.

La faculté perdue d'évacuer, même tout en faisant usage de lavements, revient par l'emploi du moyen que nous indiquerons plus loin

Les observations précédentes s'appliquent seulement à l'emploi habituel des lavements; — leur emploi, d'après l'indication d'un médecin, dans quelques maladies, est utile.

A l'appui de ce que nous venons de dire sur les lavements, nous renvoyons le lecteur à l'excellent Traité du docteur Barras sur les Gastralgies (a), où on lit ce qui suit : « 11 ne faut point répéter l'emploi des lavements Irop souvent, comme on le fait aujourd'hui, parce que leur fréquence produit des accidents qui ne sont nullement compensés par l'avantage des évacuations qu'ils déterminent. En effet, ces évacuations ne soulagent que momentanément; tandis que les coliques Halulenles, les gonflements abdominaux, la lympanite même occasionnés par l'abus des lavements, durent plusieurs jours. Ces inconvénients résultent surtout des lavements les plus usités, comme ceux à l'eau tiède, à la graine de lin, etc. ; et ce n'est pas le seul reproche que l'on puisse leur faire : ils méritent encore celui de n'être que des moyens palliatifs, el d'entretenir mêmelemal auquel on veut remédier par leur emploi; car il est de fait que, dans les névroses gastriques, les lavements émollients perpétuent la constipation; qu'elle devient d'autant plus difficile à vaincre qu'on en use davantage, et que plus on en prend, plus on est obligé d'en prendre. Ce que nous disons ici, je l'ai observé dans une multitude de faits, notamment sur moi-même. »

(a) éd., vol 1, p. HSO. Dans les maladies de l'estomac et des intestins, le docteur BaTas a rendu à l'humanité les services les plus importants. (Voir la note (a) à la page 22.).

Si le foie ne sécrète pas une bile saine et assez abondante, la bile versée dans les inlestins manque en quantité et en force. Dans ce cas, les inlestins cessent presque entièrement de s'évacuer. Une bile saine et assez abondante n'étant plus sécrétée par le foie, les autres fonctions importantes des intestins deviennent aussi fortement dérangées. Or, par l'emploi habituel des lavements, la sécrétion biliaire par le foie s'altère et diminue notablement.

Pareillement, si l'estomac n'opère pas la sécrétion d'un suc gastrique sain et assez abondant, il ne peut pas se l'aire une digestion des aliments convenable pour garantir la santé el les forces. Et comme surcroit de mal, les restes des aliments qui ne sont que partiellement digérés, s'altèrent, se corrompent, et deviennent des matières étrangères, impures, délétères, dans les inlestins, d'où elles sont en partie absorbées et portées dans la masse générale du sang, par les milliers de vaisseaux chylifères qui s'y trouvent. Le sang devient ainsi vicié, et la constitution maladive. La partie qui reste encore de ces matières impures, et qui doit passer par le reste des intestins, ne manque pas de causer uneirritaiion tout le long de ce vaste canal, ce qui produit direclement de funcsles effets sur le système nerveux, et, par son intermédiaire, des effets analogues sur le système général.

Or, tous ces maux, si graves et si nombreux qu'ils paraissent, sont amenés par l'usage des lavements, car leur emploi altère le suc gasIrique et en diminue considérablement la quantité. L'altération et la diminution de la bile, dont nous avons parlé plus haut, augmentenlen-


corel'altération et la diminution du suc gastrique, el contribuent fortement aussi à la formation de ces matières impures et corrompues , dont nous avons déjà parlé, dans les inteslins, et à tous les maux qui en tirent leur source.

A proprement parler, la sécrétion saine et abondante de la bile, et celle du suc gastrique, dépendent réciproquement l'une del'aulre; aussitôt donc que l'une commence à être altérée et diminuée, l'autre s'altère et diminue aussi; et les maux que chacune, quand elle est détériorée, produit séparément en tant de manières, sont augmentés par les qualités malfaisantes de l'autre. On ne doit donc pas s'étonner que, dans de telles circonstances, une digestion malsaine s'opère, qu'un chyle impur s'élabore, qu'un sang corrompu se forme, que des humeurs mauvaises se produisent partout le corps, et qu'une constitution maladive s'engendre. C'est ainsi que le corps éprouve une diminution de ses forces ; qu'il n'est plus, par conséquent, en étal de devenir grand et fort dans l'adolescence; de remplacer, à la même période, ses proportions défectueuses par une symétrie gracieuse; de résister efficacement aux attaques des maladies subites; ou de se débarrasser des affections maladives qui ont pu déjà s'emparer de quelques-unes de ses parties.

De ce bref aperçu des conséquences fâcheuses qui proviennent de l'usage des lavements, on voit que leur emploi ouvre un chemin bien large aux maladies. Il mine, en effet, les meilleures et les plus robustes constitutions. Par la raison que, lorsqu'on emploie des lavements, les excrétions par le foie, les reins, la peau, les poumons, et par-dessus tout, par le canal intestinal, ne peuvent plus se faire d'une manière saine, et que le sang ne peut plus se débarrasser convenablement de ses impuretés, les suites de cet état doivent être la faiblesse du corps et la maigreur, les affections nerveuses dans les membres, une affection nerveuse générale, les débilités musculaires ouïes affections paralytiques; enfin la vie, au lieu de s'étendre jusqu'au terme naturel, doit souvent se raccourcir d'un quart, ou peutêtre même d'un demi-siècle.

CHAPITRE IV.

Objeclions invincibles contre l'emploi des médecines, soit purgatives, soit laxatives, dans le cas de constipation.

Sur l'emploi des médecines purgalives etlaxatives dans les cas de constipation, nous nous contenterons de rapporter ici quelques observations que fait, dans ses Dialogues, M. Henry, médecin irlandais, célèbre à Dublin :

« Toutes les médecines, et surtout toutes les médecines purgatives et laxatives, perdent leur force par l'habitude d'en prendre.

» Un dérangement dans les fonctions des intestins, tel que la constipation, ne peut pas être guéri par des médecines purgalives ou laxatives.

» Le soulagement momentané, que l'on se procure au moyen des médecines purgatives ou laxatives, est acheté au prix de l'aggravation et de la perpétuation de la maladie.

» Les médecines purgalives et laxatives dérangent le système nerveux et diminuent l'énergie vitale.

» Toute médecine, qu'elle soit appelée purgative ou laxative, quand elle opère avec assez de force pour conduire à la garde-robe, el quand elle est employée habituellement dans ce but, est comprise dans les


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objections que je viens de faire contre les médecines apéritives. Le mal consiste dans l'emploi habituel d'une médecine comme moyen d'aller à la garde-robe, et non pas dans une médecine plutôt que dans une autre. C'est l'habitude de se purger en cas de constipaiion que je condamne, et non pas l'agent que l'on emploie pour le faire. »

CHAPITRE V.

Moyen Naturel.

Nous avons vu, dans le deuxième chapitre, qu'il est impossible de se procurer la santé, la force, etc., lorsque les inteslins refusent de remplir leurs fondions naturelles, jusqu'à ce que l'on ait réussi à les ramener complètement à leur étal normal, c'est-à-dire à fonctionner sainement, librement, copieusement, journellement, et, par la suite, à fonctionner naturellement, c'est-à-dire sans employer aucun moyen artificiel.

Nous avons vu, dans le troisième et le quatrième chapitres, que les lavements et les médecines purgatives ou laxatives, c'est-à-dire, les moyens généralement employés, n'ont qu'une action passagère; que, pour qu'ils renouvellent cette action, il faut les employer de nouveau; que, par l'habitude d'en prendre, ils perdent leurs forces; que, par leur emploi, on ne réussit pas à remettre les inlestins en étal de fonctionner naturellement et spontanément; et qu'ils ont pour effets ultérieurs l'épuisement des forces physiques et morales, de nombreuses maladies et l'abréviation de la vie. Cependant, sentant, d'un autre côté, que, pour faire remplir aux intestins leurs fonctions naturelles, quand ils sont dérangés, nous avons besoin de quelque moyen auxiliaire, nous sommes conduit à la conclusion suivante : Si, lorsque les inteslins refusent de remplir leurs fonctions naturelles, au lieu d'employer les lavements, ou des médecines purgatives ou laxatives, on réussissait à trouver un MOYEN NATUREL de faire fonctionner les inlestins sainement, librement, copieusement, journellement et naturellement, non-seulement nous éviterions, par son emploi, tous les maux qui suivent celui des lavements et des médecines purgalives et laxatives, mais, encore, nous retirerions tous les avantages que nous avons décrits dans notre deuxième chapitre, et qui proviennent de l'action naturelle des intestins. Plus de ces entants délicats et faibles, plus de ces personnes petites et maigres, plus de ces gens flétris si longtemps avant l'âge. Au contraire, les enfants deviendraient forts; les adolescents, grands et robustes ; les hommes faits et les femmes, sains et vigoureux, el les vieillards rajeuniraient.

Mais les personnes qui sentiraient le plus de reconnaissance pour une telle découverte seraient celles qui, pendant une portion considérable de leur existence, s'élant trouvées forcées de faire usage de lavements, ou de médecines purgatives ou laxatives, ont éprouvé tous les désagréments, les souffrances, les maux qui en étaient les suites inévitables, et que nous n'avons fait que signaler;— elles seules sauraient estimer une telle découverte à sa juste valeur.

Un Moyen naturel, tel que nous l'avons décrit, vient réellement d'être trouvé. C'est un moyen qui, sans lavements et sans médecines, fait, dans les cas les plus opiniâtres, fonctionner les intestins sainement, librement, copieusement, journellement et naturellement; — un moyen qui rend, après quelque temps, même son propre emploi superflu, en laissant le canal intestinal dans la possession complète de la fa-


- 9 - cullé de fonctionner spontanément el parfaitement sous tous les rapports.

Le MOYEN NATUREL qui constitue cette découverte est l'emploi habituel, pour une partie de sa nourriture, del'ERVALENTA de l'Âfriqut-Seplentrionale, ou farine alimentaire nouvelle. Ses propriétés principales sont celles qui suivent :

1° Cette substance, qui remplace en partie la farine de blé, et proportionnellement le pain, n'a pas comme eux la propriété de

constiper les inlestins (a).

ta) Le pain, comme il est indiqué dans le Traité qui est joint à la fourniture d'Er: valenta, constipe fortement toutes les personnes disposées à la constipation, et, à cause de cela, doit être modifié dans son effet par l'emploi de l'Ervalen'a.

2° Les repas préparés avec cet aliment nouveau sont très agréables.

3° 1,'Ervalenta préserve les intestins delà constipation; par conséquent elle préserve celui qui en fait usage, de la nécessité de faire emploi de lavements, ou de médecines ; devenant ainsi une sûre garantie contre les graves et innombrables maladies auxquelles la constipation conduit rapidement.

4° Elle est plus facile à digérer que tout autre aliment connu, pour les estomacs faibles et pour ceux qui sont délabrés par de mauvaises digestions, ou par des gastralgies.

5° Elle ramène promptement à leur force primit've les personnes devenues faibles, maigres et délicates, qui avaient cherché vainement à recouvrer leur force par tout autre moyen.

6" Sous le rapport de la dépense, comme l'Ervalenta s'emploie comme nourriture cl comme médecine toul à la fois, elle est si peu chère, qu'il y a peu de personnes qui, en cas de maladie, ne puissent trouver les moyens de s'en servir.

L'Ervalenta s'emploie facilement; elle n'est pas moins convenable aux plus délicats qu'aux plus robustes; elle est adaptée à tout état de santé, et presque à tout état de maladie où quelque nourriture est permise; elle est, enfin, applicable aux deux sexes et à tous les âges, depuis l'enfant jusqu'au vieillard.

Dans les cas de constipation, même les plus obstinés el les plus anciens, sans pouvoir jamais aller à la garde-robe, sinon par les lavements, ou par les médecines purgatives ou laxatives, cet aliment fait fonctionner les inteslins sainement, librement, copieusement, journellement et naturellement, sans qu'ils soient jamais purgés ou même jamais relâchés. Cet effet étant naturel, est, en cela, directement opposé à celui des lavements, et des médecines purgatives et laxatives.

Dans l'état contraire des intestins, c'est-à-dire, dans l'étal de relâchement, cet aliment est aussi, dans la plupart des cas, un prompt moyen de guérison. La cause de cet effet, contradictoire en apparence, est que l'Ervalenta débarrasse promptement le canal intestinal de ce qui l'irrite, et apaise les nerfs des intestins agacés par les aliments ordinaires (6).

(J>) Cet effet extraordinaire est encore mieux expliqué d'après la médication dite révulsive. Voir un article excellent et toul récent de M. Rognetla, dans le journal médical intitulé VExpérience, et dont la substance se trouve reproduite dans l'Encyclographie médicale, lrc livraison, ce résumé mensuel de toutes les découvertes en rapport avec la médecine, par M. le docteur Lartigue. ( Voir aussi l'article Dêvoiemenl à la. page 26 de cette Exposition.)

CHAPITRE VI.

Manière de se servir de l'Ervalenta. PREMIÈRE MANIÈRE. Potage d'Ervalenla au bouillon gras. Pour une


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seule personne, on délaie de 60 à 70 grammes (2 onces) d'Ervalenla dans un demi-litre de bon bouillon gras ; quand il aura bouilli cinq minules, le potage sera cuit. Ce potage est (nous pouvons l'affirmer) aussi agréable qu'aucun potage connu.

SECONOE MANIÈRE. Potage d'Ervalenla au lait sucré. On délaie l'Ervalenta avecdu lait. Pour une seule personne, on en délaie de 60 à 70 grammes (2 onces) dans un demi-hlie de lait ; on y ajoute de 20 à 40 grammes (de 3/4 d'once à une once et demie), suivant le goût, de miel ou de sucre. On met encore 40 grammes (1 once et demie) de beurre ; la cuisson sera achevée lorsque le potage aura bouilli cinq minutes. Ce potage est à la fois délicat et excellent.

TROISIÈME MANIÈRE. Potage d'Ervalenla au lait salé. C'est le même que le dernier, seulement, au lieu de miel ou de sucre, on ajoute du sel, à son goût, et l'on ne met que 30 grammes (1 once) de beurre. Ce potage est très bon.

NOTA Dans le Livre d'instruction, 3e édition, qui accompagne le paquet d'Ervalenla, on indique quinze autresmanirres des'eu servir en potages, en pain et en gâteaux.

CHAPITRE VII.

Principe, enseigné par Abernéthy et Hamillon, en vertu duquel l'Ervalenta, en rétablissant les inteslins dans leur élat normal, guérit, par cela seul, presque toutes les autres maladies.

Notre système de guérison, comme il a été expliqué dans le deuxième chapitre, découle de ce principe, qu'en remettant les intestins, lorsqu'ils sont affectés, soit de constipation, soit de relâchement, en état de fonctionner sainement, librement, copieusement, journellement et NATURELLEMENT, on guérit, par cela seul, presque toutes les maladies dont on peut être atteint, et plus sûrement que par tout autre moyen.

Ce principe récent du traitement des maladies différentes et opposées,—principe à la fois si important et si extraordinaire par sa simplicité, — nous vient, comme nous l'avons déjà vu, d'Abernéthy elde Hamillon. Ils se sont occupés, Abernéthy surtout, d'enseigner et de démontrer qu'il est très rare que l'on ail une maladie, de quelque espèce et dans quelque partie du corps que ce soit, sans que les intestins soient, de suite, affectés plus ou moins gravement; qu'aussitôt que les inteslins deviennent malades, la maladie originelle devient plus grave; que la maladie originelle étant devenue plus grave, les intestins empirent, et ainsi de suite, l'un agissant continuellement sur l'autre par une action réciproque. De plus , ils ont démontré que, sans guérir d'abord les intestins ainsi affectés, toute tentative pour guérir ces maladies serait inutile ; mais qu'en guérissant les inlestins, on guérit d'ordinaire, par cela seul, et plus sûrement que par tout autre moyen, la plupart des maladies dont on peut être atteint. Enfin, ils ont démontré que, si les inteslins sont les premiers atteints, les autres organes digestifs, - savoir, l'estomac et le foie,—deviennent de suite gravement affectés, que l'estomac ne digère plus sainement les aliments, que le foie ne sécrète plus convenablement la bile, ni sous le rapport de la quantité ni de la qualité; et que si les intestins restaient dans cet état pendant quelque temps, tonte la constitution serait fortement ébranlée et deviendrait prédisposée aux maladies, si même quelques autres organes principaux, tels que les poumons, le cerveau, etc., ne ressentaient pas fortement la secousse générale.

Après avoir vu, par l'explication précé lente, où tant de maladies prennent leur source, comment d'autres durent si longtemps, d'où toutes tirent une augmentation d'intensité, d'où elles puisent, si sou-


— 11 —

vent, la force de résister à tout traitement médical, il est facile de voir qu'en s'étant procuré les moyens de guérir l'action trop lente, ou le dérangement contraire des inteslins, c'est-à-dire leur relâchement, on guérira sûrement, par cela seul, toutes, ou presque toutes les autres maladies.

«Le dérangement des fonctions des inteslins, dit Abernéthy, peut produire, dans le système nerveux, une diminution des fondions du cerveau, même jusqu'à occasionner l'apoplexie ou l'hémiplégie (a), ou un état d'excitation, qui cause le délire ; il peut produire l'inactivité nerveuse partielle et l'insensibilité, ou l'état opposé d'irritation et de douleur; il peut produire dans le système musculaire la faiblesse, les tremblements et la paralysie, ou les affections contraires de spasme et de convulsion ; il peut produire la fièvre, en dérangeant faction du système sanguin, et causer des maladies locales diverses, au moyen de l'irritation nerveuse qu'il occasionne, elparla faiblesse qui est la suite d'une maladie nerveuse, ou de la chylification imparfaite. Les affections de toutes ces parties qui ont une continuité de surface avec les inteslins, tels que l'estomac, la gorge, la bouche, les lèvres, la peau, les yeux, le nez, les oreilles, peuvent aussi être causées ou augmentées par le dérangement des fonctions des intestins.» OBSERVATIONS D'ABERNÉTHY, p. 70, 9e éd.

(a) Paralysie qui n'affecte qu'une moitié du corps.

Les explications précédentes mettent chacun à même de se convaincre que, par l'emploi de l'Ervalenta, il échappera à la plupart des maladies dont il peut être menacé, — des maladies auxquelles il est prédisposé. La lecture réfléchie du second paragraphe seul du chapitre actuel à la page 10 convaincra tout le monde que l'on peut prévenir l'atteinte de presque toutes les maladies par l'emploi régulier de ce Moyen Naturel.

Les fâcheux effets qui proviennent des ACCIDENTS dérivent, pour la plupart, de l'état des intestins au moment où l'accident a eu lieu. En général, les accidents, même graves, n'ont rien de très sérieux, si auparavant les intestins fonctionnaient sainement, librement, copieusement, journellement et naturellement (a). Mais, au contraire, si, au moment des accidents, les intestins étaient dans l'état opposé, ces accidents doivent être nécessairement suivis d'une guérison lente et difficile, et, souvent même de la mort.

(o) Cette observation est surtout vraie, si l'on a soin de conserver parfaitement libres les intestins pendant tout le temps employé pour la guérison.

L'emploi, fréquent ou habituel, de l'Ervalenta prévient aussi la fâcheuse nécessite où tant de personnes croient se trouver de se faire SAIGNER. Avec la perte du sang, on perd, assez fréquemment, la faculté de voir : on éprouve toujours une diminution marquée des forces^ et, en beaucoup de cas, la faiblesse qni en résulte est permanente ; on se rend, pour l'avenir, bien plus accessible aux maladies, et on rapproche de beaucoup le terme de la vie. L'usage habituel de l'Ervalenta rend la saignée entièrement superflue, excepté dans quelques graves maladies et d'autres cas rares qu'un médecin indiquerait; il épargne aussi tout autre moyen qui, comme celui-là, peut mettre en péril les facultés, la santé ou la vie.

Nous avons vu que, si nous exceptons les cas rares, et quelques autres occasionnés par des accidents, toutes les maladies ont leur origine ou la cause de leur durée dans le dérangement des intestins ; mais cet état admet, presque toujours, une réforme complète, si l'on


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soumet ces organes à un traitement convenable. Or, l'Ervalenta fournit le seul moyen de les soumettre à ce traitement. Rétablir les intestins dans l'état normal, naturel, —c'est le propre de l'Ervalenta, —l'objet pour lequel' elle répond souverainement.

Le passage d'Abernéthy, que nous allons rapporter, montre jusqu'à quel point ce grand homme était convaincu que les maladies des intestins influent sur les aulres maladies, et qu'en guérissant ces organes, on parvient à guérir des maladies qui avaient repoussé jusque-là tout autre moyen de guérison. On lit à la page l'K de ses Observations: «En corrigeant les dérangements évidents dans l'élat des inteslins, des maladies, dans les autres parties du corps, qui avaient repoussé loule tentative de guérison dirigée directement contre elles, ontété promptement guéries, et le malade a reconnu qu'un changement si favorable et si complet avait eu lieu dans sa santé, qu'il en élail, lui-même, véritablement étonné.»

Pour s'assurer que les trois principes d'Abernéihy et de Hamillon sont ceux de beaucoup d'autres médecins, il suffit de lire ce qu'ont écrit sur ces matières Cabanis (1), Turner Cooke (2), Halle (3), Dessault(4), Richter (5), Sclimucker (6), Fischer (7), Scarpa (8),Andouillé(9), Bertrande (10),Cheslon (11), Gondret (12), Lafisse(13), deBlainvillc(14), etc, etc. Les écrits que Gallien et que les autres anciens nous ont laissés fournissent aussi une foule de passages dans lesquels les maladies, en général, sont attribuées aux affections des intestins; et. quoiqu'ils fassent voir que les anciens n'avaient pas de cetle vérité une connaissance aussi parfaite que les modernes, ces endroits démontrent pourtant qu'ils s'en étaient déjà fortement pénétrés.

(i) Dans ses .« Rapports du physique el du moral de l'homme. » (2) Dans ses « Observations, » passim.

(ô) Voir ses Réflexions dans les Mémoires de la Société royale de Médecine de Paris, pour l'année 1806.

(4) Dans l'Origine de l'Erysipèle.

(5) Chirurg. Bibliolh., liv. \m, p. 538.

(C) Voir ce qu'il a écrit sur d'autres maladies occasionnées par les maladies des intestins.

(7) Dans ses Observations sur l'état de la médecine en Angleterre.

(8) Voir ce qu'il a écrit sur les affections intestinales, causes d'autres maladies.

(9) Mémoire de l'Académie de Chirurgie, t. m, p. SOS,

(10) Mémoire de l'Académie de Chirurgie, t. 111, p. 484.

(11) Ses Observations pathologiques.

(12) Mémoire concernant les effets de la pression atmosphérique sur le corps de l'homme, p. III, 1819.

(15) Préface à sa traduclion des « Observations - de Hamilton. (14) Principes d'Anatomio comparée.

CHAPITRE VIII.

Moyens pour s'assurer si ses propres inlestins sont dons un état sain.

Nous avons vu que les maladies presque innombrables auxquelles l'homme est exposé proviennent généralement de quelque dérangement dans les inlestins, soit comme cause principale, soit comme cause secondaire. Nous avons vu aussi que, pour éviter ces nombreuses maladies, il est absolument nécessaire de trouver les moyens de se débarrasser de tout dérangement dans ces organes, et cela aussitôt que ce dérangement commence d'avoir lieu. Nous allons voir que beaucoup plus de personnes qu'on ne lé soupçonne ont les inteslins dans un état plus ou moins grand de dérangement.

De ce nombre, en effet, sont tous ceux qui, le matin en se levant,


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ont la langue chargée, ou l'haleine forte. Eh! qu'il y a peu de personnes qui ne soient pas dans ce cas !

De ce nombre se trouvent aussi tous ceux qui éprouvent des affections du sang, des aigreurs sur l'estomac quelque temps après avoir mangé, peu ou point d'appétit, le moindre échauffement ou moindre relâchement du corps, des douleurs de côlé, une débilité générale, une digestion difficile, des étourdissements, des flatuosités offensantes, quelque difficulté d'uriner, les membres extrêmement sensibles au froid, des nausées, des affections nerveuses, de l'oppression,des rapports de vents après le repas, des rêves oppressifs, une impossibilité de dormir, un sommeil non réparateur, des tremblements.

De ce nombre se trouvent aussi tous ceux qui ont la fièvre, la courte haleine, un mal de tête fréquent, le pouls faible et fréquent, le rhumatisme, uneloux, des tumeurs sur le corps, des éruptions cutanées, des vents sur f estomac, la vue faible ou l'ouïe dure avant l'âge où ces infirmités se font ordinairement sentir.

De ce nombre se trouvent tous ceux chez qui l'anxiété et la langueur sont peintes sur le visage ; chez qui un amaigrissement général se fait apercevoir; chez qui les crampes et les spasmes se font sentir ; chez qui le sommeil est interrompu, que les moindres bruits troublent; chez qui la sérénité de l'esprit est dérangée par des bagatelles, ou habituellement interrompue; chez qui les selles sont d'une couleur el d'une fétidité qui ne sont pas naturelles, en quantité trop petite ou rrop grande, ou formées de matières visiblement différentes l'une de l'autre; chez qui les selles n'ont pas lieu régulièrement une fois par jour, ou chez qui elles sont plus fréquentes qu'une fois par jour; ou chez qui elles n'ont lieu qu'au moyen de lavements ou de médecines ; chez qui elles sont dures, liquides ou fétides (a), ou ne sont pas moulées suivant la forme cylindrique des inlestins qu'elles ont parcourus; chez qui le vent par le bas est offensif, ou chez qui les urines sont épaisses, troubles, pâles, trop ou trop peu abondantes.

(a) « Les selles, dans l'état de parfaite santé et de bonne digestion, doivent avoir fort peu d'odeur. »

(Docteur BESCCHET, sur la Gastrite, 3e éd., p. 23.)

De ce nombre se trouvent encore tous ceux qui sont très souvent indisposés ; ceux qui sont fréquemment dans l'état d'abattement; ceux qui le malin, en se levant, ne se trouvent pas rafraîchis; ceux q.ui sont sensibles à la moindre fatigue, ceux qui dorment beaucoup, ou qui ont une disposition à dormir qu'il leur est difficile de dompter.

De ce nombre se trouvent encore tous ceux dont les dents se carient facilement, qui souffrent souvent du mal de dents, ou qui éprouvent un suintement putride des dénis.

Enfin, de ce nombre se trouvent les femmes qui souffrent de pertes, de suppressions et de rétentions.

11 y a plusieurs des maladies précédentes dont il n'est peut-être pas toujours facile de savoir si l'on en est atteint ou non. Dans ce cas, il sera toujoursfrès/'an/c de juger du véritable étal des intestins en constatant attentivement l'état de ta tangue et de l'haleine, le matin en se levant, et l'état des selles et des urines. Si, le malin en se levant, on a la langue chargée ou l'haleine forte, ou si, à l'égard des matières excrémenlilielles ou des urines, on constate les indications dont nous avons parlé ci-dessus, elles sont plus sûres que toutes les autres. Ces moyens, si simples pour s'assurer si les intestins sont


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n bon ou mauvais élat, sont aussi infaillibles que l'est le thermomètre pour connaître le degré de température, qu'une pendule ellemême pour savoir l'heure. Si on y trouve des indications défavorables, l'état maladif des inlestins se trouve ainsi sûrement constaté; et, si l'on n'y porte remède, on se trouvera frappé d'autres graves maladies.

On dira probablement : « Mais je ne me sens pas malade ; comment se fait-il que je le sois à mon insu? » Lorsque l'estomac est affecté, s'en aperçoit-on toujours? Lorsque les inteslins sont habituellement constipés pendant plusieurs jours de suite, en éprouvet-on toujours quelque malaise? Lorsque'le foie ne sécrète pas assez débile, ou que ses sécrétions sont viciées, se sent-on jamais maladr? Si, pourtant, de tels dérangements n'étaient pas promptemeul corrigés, ils seraient suivis de maladies sévères.

Donc, après avoir constaté l'état de ses intestins au moyen des indications données à la page 13, si l'on trouvait que ces organes sont dérangés, que l'on y porte remède sans délai, autrement on sera frappé plus tard de quelque maladie grave, telle qu'une constipation dangereuse, la diarrhée, l'inflammation des intestins, l'hypocondrie, le squirrhe du ft.ie, la fluxion de poitrine, l'asthme, les affections nerveuses, les palpitations, la rétention d'urine, la fièvre maligne ou autres fièvres dangereuses, le rhumatisme, le lombago, la goutle, l'hydropisie, les convulsions, ï'épilepsie, la consomption pulmonaire, la paralysie, l'apoplexie, ele , etc.

C'est parce qu'on néglige de s'assurer, parles moyens indiqués à la page 13, de l'état de ses intestins, que tant de personnes des deux sexes se trouvent fréquemment malades à un âge peu avancé, et souvent même lorsqu'elles sont encore jeunes ; que tant de personnes meurent vingt ans, cinquante ans et plus, avant qu'elles n'eussent dû s'y attendre. Que chacun donc y fasse attention au moins pour l'avenir'. Si l'on agissait ainsi, le moment où l'on aurait appris que l'on est malade, lorsqu'on croyait être en bonne santé, n'aurait pas élé l'instant le moins important de la vie. Que chacun, encore une fois, donne tous les jours une sérieuse attention à l'état de ses intestins, et on verra bientôt que le nombre des malades sera considérablement diminué; que ceux qui sont d'un âge peu avancé, et encore moins ceux qui sont jeune*, ne seront pas si souvent emportés par la mort; que les familles ne .seront pas si fréquemment affligées par la douleur de perdre ceux qu'elles auraient pu espérer conserver encore bien des années; et quoique les rangs de la mort, par la suite, doivent nécessairement se remplir dans la même proportion que par le passé, ce sera au moins par des vieillards qui auront passé la vie dans la plénitude de la santé, et qui seront morts sans presque jamais avoir élé malades.

CHAPITRE IX.

Observations de plusieurs Médecins célèbres, sur les conséquences fâcheuses de la constipation.

Hamillon a saisi de nombreuses occasions, dans le cours de ses « Observations, » de nous prévenir des conséquences fâcheuses de la constipation; — voilà la transcription de quelques-unes; à la page 20, il s'exprime ainsi : ■ Le retour de l'évacuation périodique ordinaire peut devenir irrégulier par différentes causes qui, jointes à


la faculté que possèdent les gros inteslins de se laisser distendre sans qu'il survienne aucun malaise, donnent fréquemment lieu à l'accumulation progressive des fèces (matières excrémentitielles), d'où résultent l'interruption de l'action de l'estomac et de celle des inteslins, et, par la suite, des affections très dangereuses. »

Il dit à la page 21 : « Quand les matières fécales sont évacuées moins souvent que l'âge de la personne ne l'exige, quand elles sonjr dures, qu'elles n'out plus leur couleur, ni leur odeur naturelle, cela indique un dérangement de l'estomac et des inteslins. et il est à craindre qu'il ne se déclare une maladie, si même cela n'est pas encore arrivé; car on ne doit pas croire que des organes d'une aussi haute importance dans l'économie animale que l'estomac et les intestins puissent être longtemps dans un état d'inaction et la santé rester intacle. »

Il dit à la page 22 : « Si nous considérons encore que les exhalations qui se font dans la cavité des intestins sont excrémentitielles, et que leurs produits, étant retenus au-delà du temps convenable, subiront des changements, et prendront une âcrelé nuisible ; si, de plus, nous examinons ler. rapports de sympathie que beaucoup d'organes de notre économie compliquée ont avec l'estomac et les intestins , nous reconnaîtrons nécessairement la grande influence que ceux-ci doivent avoir sur le bien-être, la santé et la VIE de l'individu. »

Il observe à la page 24 : » On ne dit certainement rien de neuf en avançant que l'embarras du canal intestinal nuit le plus souvent à la santé. Mais quand je dis que cet état accompagne et aggrave les autres symptômes de fièvres, et qu'il est la cause prochaine de certains désordres qui surviennent chez les enfants et les jeunes gens, je sais que j'avance des opinions en grande partie nouvelles; j'espère cependant qu'elles paraîtront également raisonnables au médecin qui aura lu ce qui suit, car j'ai reconnu que la régularité des évacuations alvines a une grande part dans la médecine prophylactique, et nous indique la nécessité de conseiller à ceux qui veulent conserver leur santé, ou la rétablir quand elle est altérée, de faire beaucoup d'attention à cette circonstance. »

De plus, il dit à la page 29 : « On a encore pensé qu'une évacuation tous les jours n'était pas nécessaire, parce que, dans beaucoup de cas, on prend peu de nourriture, et que, par conséquent, on ne doit pas compler sur des évacuations alvines régulières, qui sont d'ailleurs inutiles. Les résidus des aliments ne pouvant servir à la nutrition font certainement partie des matières fécales. Cependant les sécrétions abondantes de divers organes, et l'exhalation des fluides excrémentitiels que les intestins reçoivent dans leur intérieur, constituent essentiellement la masse des fèces qui s'y déposent (a). Ainsi, tant que les fluides excrémentitiels sont fournis, que la circulation se soutient et que les sécrétions ont lieu, il est aussi aisé de comprendre comment ces matières se forment sans le secours d'une nourriture solide, que de reconnaître l'importance de leur évacuation journalière. »

(») C'est une erreur, à la fois très commune et très grave, de croire que les matières excrémentitielles proviennent seulement des aliments. Elles proviennent, au contraire, pour la plupart, des fluides devenus nuisibles au corps, sécrétés par le foie, la rate, le pancréas elles nombreuses glandes des inteslins. Ces fluides, d'après le voeu de la nature, doivent être portés au dehors, pour que la santé ne soit pas gravement compromise. Le canal intestinal, qui est l'organe de celte opération (opération par laquelle ce qui est indispensable pour soutenir le corps y est retenu,


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et ce qui est destructif de son économie en est séparé et expulsé), coopère, dans ce travail de séparation et d'élimination, avec les autres organes excrétoires, c'est-à-dire, la peau, les poumons et les reins.

• Il dit encore à la page 36 : « La nécessité d'expuiser celte masse nuisible est donc évidente ; el si mon opinion est fondée, les lavements ne stimulant que le rectum (l'extrémité de ce canal) sont loin de suffire pour opérer l'évacuation complète qu'exige le but à remplir.»

Enfin, il dit à la page 76 : « C'est la constipation qui produit l'odeur stercorale de l'haleine et le désordre de l'estomac, qui déprave l'appétit et trouble la digestion. La nutrition ne peut alors s'accomplir d'une manière suffisante; il en résulte de la pâleur, le relâchement et la flaccidité des tissus, le dépérissement, la langueur, la faiblesse, la suspension de toutes les excrétions, des épanchements séreux, i'hydropisie et la mort. »

M. de Blainville, dans ses Principes d'Anatomie comparée, fait voir, jusqu'à démonstration, la raison de pareils effets, et cela en très peu de mots : « La vie et la santé, dit M. de Blainville, ne peuvent se maintenir sans qu'il y ait continuellement apport de nouvelles molécules, et départ des molécules anciennes. Sans cesse en action, les forces vitales et les forces générales (a) se contre-balancent constamment, elle degré de vie est proportionné au degré de supériorité des premières sur les secondes. »

(ô) C'est-à-dire, sécrétives, évacualives, etc., ou, si l'on reut, physiques, comme le docteur Lalisse les appelle plus bas.

Le docteur Lafisse, en commentant les paroles de M. de Blainville, dit : « Si nous ne pouvons exister sans que les parties nutritives des aliments soient fréquemment assimilées à notre propre substance, l'entretien de la santé n'exige pas moins impérieusement que nos organes portent au dehors tout ce qui leur est étranger. » Après, sur le contrebalancement constant des forces vitales et des forces physiques, dont parle M. de Blainville, il s'exprime ainsi : « Pour que l'avantage soit du côté des forces vitales dans cette espèce de lutte enlre elles et les forces générales ou physiques, il faut que celles-ci ne ralentissent aucune des fondions (des forces vitales) dont la réunion constitue la vie. Ainsi, lorsque les fèces séjournent dans les intestins au-delà du temps convenable, elles agissent d'une manière fâcheuse par leur poids et par la pression qu'elles exercent sur les parois intestinales. Nous voyons ici des organes dont l'action est bornée par deux lois .physiques. »

Le docteur Lafisse continue : « Si l'on réfléchit ensuite sur les qualités nuisibles que les matières excrémentitielles doivent acquérir par l'effet même du retard qu'éprouve leur évacuation (a), l'on sentira la nécessité de prévenir ce retard, ou d'en combattre les effets quand il a eu lieu.

_ fa): Telles que leur âcrelé, leur nature corrompue, délétère, etc , indiquées par l'ofleur insupportable qu'elles acquièrent quand elles ne sont pas expulsées du corps i des intervalles de vingt-quatre heures.

Dans sa préface aux « Observations » de Hamilton, le docteur Lafisse dit encore : • On conçoit combien il est essentiel que les intestins ne soient jamais troublés dans l'exercice de leurs fonctions par le séjour de résidus alimentaires qui, ne pouvant servir à la nutrition, doivent être considérés comme de véritables corps étrangers. L'état de gêne que l'accumulation de ces matières produit dans les organes


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digestifs (c'est-à-dire l'estomac et les intestins), et qui s'étend des uns aux autres, suspend ou diminue l'action de ces organes. L'estomac et les inlestins tombent ainsi dans un état d'inertie. Mais ce n'est pas seulement l'abdomen (le bas-ventre) qui présente alors des lésions de fonctions. Le relard qu'éprouvent la circulation et les sécrétions dans cette partie du corps rend ces mêmes fonctions trop actives dans la poitrine et dans la tête. Les organes digestifs réagissent encore d'une manière sympathique sur les poumons et sur le cerveau; c'est ainsi qu'on peut expliquer l'oppression et la céphalalgie (mal de têle) gravative qui accompagnent si souvent une constipation opiniâtre. »

Dans un autre endroit de la même préface, le même judicieux observateur dit : « Les recherches particulières que M. le docteur Broussais a faites sur les inflammations du tube digestif oal eu des résultats utiles, sans doute, en inspirant aux médecins le dessein d'étudier un genre d'affections qui doit tenir une place importante dans nos cadres nosologiques ; mais des disciples ardents ont trop étendu les conséquences des travaux de leur professeur. Ils ont bien souvent attribué à la phlegmasie, ou à ce qu'ils appellent irritation, des affections purement dépendantes de la diminution des facultés digestives, et de l'accumulation, soit des fèces, soit des fluides abondants, qui lubréfient la surface intestinale. Tel est le système d'après lequel on a prodigué des sangsues, et l'on a négligé l'usage des purgatifs, considérés comme évacuants. Or, ces deux circonstances, l'inertie du canal intestinal et l'accumulation des fèces, étant beaucoup (infiniment) plus communes que l'éiat inflammatoire des organes digestifs, on a vainement combattu l'embarras intestinal par des émissions sanguines, et l'on n'a pas même tenté le moyen de guérison le plus (le seul) efficace.»

Le docteur Besuchel, dans son opuscule, dit : « II n'y a donc point de paradoxe à dire que la moindre perturbation dans les fondions digeslives amène le trouble et le désordre dans toutes les autres ; cela est surtout rigoureusement vrai pour les viscères contenus dans la capacité de l'abdomen.» Page 79.

Il dit encore : « Si la digestion se fait mal, elle produit le mauvais chyle; les sucs réparateurs ne distribuent plus le baume dévie dans toutes les parties de notre individu, et la machine ne tarde pas à se détraquer. On peut donc dire avec vérité que la digestion esl la base de l'équilibre de la santé humaine, et que souvent on se trompe en ne voyant dans l'affection d'un organe, en apparence sans connexité avec les voies digestives, qu'un fait isolé; il m'est arrivé plus d'une fois de répondre à des demandes de consultation pour des affections chroniques du coeur, des poumons, etc , etc., par des questions propres à m'éclairer sur l'état des organes de la digestion, et de découvrir par des réponses que ce que l'on prenait pour une affection essentielle ou organique de tel ou tel viscère ne provenait que de l'altération des fonctions digestives.» Page 80.

MM. Barbet, Crommarias, Gérard, Julia de Fontenelle, Morand, Tassyet Tollard, dans leur rapport fait à la Société des sciences x^Bt chimiques de France, sur le travail du docteur Besuchet ^relalir au^maladies des voies digestives, disent que « l'état de conî étjpafiqft ftMue d'une manière bien fâcheuse sur la digestion.'


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Le dôcléufBësuchèt a Consigné dans son ouvrage quelques observations extrêmement curieuses qu'il ne sera pas étranger à notre suiet dé'rapporter ici.*-

« Voltaire a dit quelque part que les hommes qui se sont rendus fameux par leurs goûts sanguinaires n'allaient pas bien à la garderobe. Celte pensée a toute la profondeur et toute la portée que cet homme extraordinaire mettait dans ses réflexions; elle prouve de plus qu'il connaissait l'influence qu'exercent sur nous les variations de celle partie de nos fonctions animales, et sans doute lui-même a vu son caractère irascible et sa fougue bilieuse diversement excités par l'état de son ventre. Rien ne dispose à la tristesse, aux idées sombres, comme la constipation. » Page 41.

« Il serait vraiment curieux de rechercher, par la vie et les habitudes intimes des hommes, et jusque dans leurs fonctions les plus secrètes, l'explication de faits qui étonnent parfois ou qui affligent l'hu-' manité. Personne, que nous sachions, ne s'est avisé jusqu'ici d'ériger en oracle d'une nouvelle espèce le lieu secret où le gentilhomme comme |le bourgeois, l'homme d'Etat comme le manant, vont d'une façon toute semblable se débarrasser d'un résidu Page 42.

« Si nous traçons, dans la série de nos dipositions intellectuelles, et parmi celles qui distinguent l'homme par ce qu'on appelle caractère essentiel, une ligne droite, en prenant pour point de centre la disposition bonté, nous trouverons, en allant directement vers les dispositions d'un ordre élevé, que cette ligne atteindra les dispositions violence^ fureur, en passant par les dispositions intermédiaires essentielles fermeté, courage, audace ; et, si nous dirigeons ensuite celte ligne, à partir de la disposition bonté, vers les dispositions plus douces, pour ne pas dire d'un ordre moins élevé, nous trouverons, en suivant également une ligne directe, les dispositions pusillanimité ; en passant par les dispositions intermédiaires, bienveillance, débonnaireté, faiblesse. La conte'est donc le juste-milieu de celte ligne de nos dispositions naturelles, dont un bout tientàla/ureur et l'autre bout à la pusillanimité. •> Page 43.

D'après le docteur Besuchet, les personnes qui trouveraient que la place qu'elles occuperaient serait entre bonté et fureur sont constipées dans un degré proportionnel à leur élévation sur l'échelle : comme celles qui se trouveraient placées entre bonté et pusillanimité ont des garde-robes faciles dans un degré proportionnel à leur descente sur l'échelle. «Néron, dit-il, page 44, le pape Clément VI et Philippele-Bel étaient probablement constipés. » H ajoute que «les grands seigneurs orientaux autrefois faisaient, par forme de passe-temps, et pour éprouver le tranchant de leur cimeterre, sauter quelques têtes d'esclaves après dîner. Autrefois aussi ils faisaient un usage copieux d'opium qui, bien que d'une nature et d'une préparation différentes de celui quinous parvient par le commerce, enivrait leurs sens et devait, tout comme le nôtre, porter à la constipation. Charles XI, qui tirait sur les bons Parisiens, allait difficilement à la garde-robe. Que n'at-il pris quelques laxatifs la veille de la Saint-Barthélémy ! » Page 46. « Ne cherchons donc point si haut l'explication de tant de catastrophes, de si longues guerres et de discordes civiles, lorsque c'est tout simplement l'effet du tempérament de ceux qui ont fomenté, dirigé ces grands événements; et lorsque vous voyez un ministre exploitant quelque calamité publique venir demandera la législation de nouvelles rigueurs pour ajouter aux rigueurs déjà imaginées avant


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lui, informez-vous à son valet de chambre si depuis quelques jours il n'a pas été à la garde-robe. » Page 45.

CHAPITRE X.

Les avantages de l'Ervalenta pour ceux qui digèrent avec une grande difficulté, à cause de la faiblesse de leur estomac, etc.

Parmi les nombreuses substances proposées dans ces derniers temps, comme aliments éminemment convenables aux personnes qui ont des estomacs faibles ou délabrés par de mauvaises digestions, ou par la gastrite, ou par des gastralgies, — outre que pour la plupart elles sont très chères, —-il n'en est peut-être pas une qui possède les propriétés qu'on lui prête, à beaucoup près. On trouvesouvent qu'elles sont difficiles à digérer et peu nutritives; qu'elles produisent fré-= quemment la constipation et d'autres incommodités.

Pour, ces raisons, au lien de nous arrêter longtemps pour proclamer l'Ervalenta une nourriture qui ramène promptement à leurs forces primitives les estomacs faibles et malades, — nous prions les personnes qui ont fait emploi des substances dont nous venons de parler, souvent même pendant de nombreuses années, de faire essai de l'Ervalenta, durant quelques semaines seulement. Nous sommes certains de recevoir d'elles ce témoignage, que les avantages qu'elles auront obtenus de l'Ervalenta, dans ce court espace de temps, sont bien plus considérables que ceux qu'elles ont retirés des autres aliments, pendant tant d'années.

Il n'est pas difficile de comprendre comment l'Ervalenta rétablit, plus promptement que tout autre aliment, les estomacs faibles et délabrés, dans toute l'énergie de leurs fonctions. C'est, 1° que cette substance est plus facile à digérer» que toute autre; 2° qu'elle rétablit promptement les intestins dans toute leur énergie, en les faisant fonctionner sainement, librement, copieusement, journellement et naturellement. Or, aussitôt ce résultat obtenu, la faiblesse et le délabrement de l'estomac ne tardent jamais longtemps à se guérir*

CHAPITRE XI.

[L'efficacité de l'Ervalenta pour rétablir promptement, dans leurs forces primitives, les personnes devenues faibles, maigres el délicates.

Employée pour cet objet, l'Ervalenta n'est pas moins puissante que quand on s'en sert contre la constipation. On verra facilement comment il arrive qu'elle possède cette propriété réparatrice, en jetant les yeux sur la fin du deuxième chapitre, puis sur le chapitre précédent, et ce sera plus évident encore lorsque l'on aura parcouru le chapitre qui suit le chapitre actuel.

CHAPITRE XII.

Effets salutaires de l'Ervalenta sur les personnes mêmes qui se trouvent dans l'état

de santé.

Nous allons dire maintenant quelques mots sur l'utilité de l'Ervalenta dans l'état de santé. Sous ce dernier point de vue, elle intéresse une très grande partie de la société, car elle produit promptement «ne augmentation extraordinaire des forces du corps et de. la vigueur del'ame. Ses bons effets, sous ce rapport, sont infiniment supérieurs


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à ceux que produit toute autre nourriture, quand elle exclut l'Ervalenta.

Après s'en être nourri en partie, pendant quelque temps, on se trouve mieux dans tout son être. On remarque que I on n'a jamais si parfaitement connu ce que c'était qu'un sommeil délicieux et réparateur durant la nuii, que d'être complètement éveillé pendant le jour; ce que c'était que la force du corps et la vigueur de l'ame; la galté de l'esprit et le sentiment de la jeunesse, si ce n'était peut-être dans la jeunesse même; on remarque aussi que l'on n'a jamais si parfaitement connu ce que c'était que l'aptitude dans les affaires, et la sagacité el la pénétration dans l'étude ; enfin, ce que c'était qu'une jouissance si complète de toutes ses facultés. Même la vue, l'ouïe, etc., acquièrent un degré de finesse qu'où ne connaissait pas quand on se nourrissait seulement des aliments ordinaires. En éprouvant celle amélioration de tout son être, on est frappé de ce fait, que l'on n'a jamais si parfaitement connu ce que c'était que la VIE.

Expliquer ces effets extraordinaires n'est nullement difficile : en proportion que le temps, pendant lequel les matières excrémentitielles restent dans les intestins, est abrégé (sans que cependant ces viscères soient relâchés), les fonctions de ce canal, dans toute sa longueur, sont vigoureuses, parfaites, et, dans la même proportion, leurs résultats, c'est-à-dire la chylification, etc., deviennent PURS. Or, c'est seulement lorsque la vigueur, la perfection de ces fondions, dans toute la longueur de ce canal, sont à leur plus haut degré, que les résultats de ces fonctions sont PURS, que la nourriture chyleuse est saine, et que le corps est pleinement nourri. Mais c'est seulement quand la nourriture chyleuse est saine à son plus haut degré, et le corps pleinement nourri, que l'on peut attendre promptement une augmentation considérable des forces du corps. Et c'est seulement d'une augmentation considérable des forces du corps que l'on peut attendre une pareille augmentation de la vigueur de l'ame ; car il y a une relation si intime entre l'esprit et le corps, que l'état du premier suit immédiatement la condition du second. Aussi est-ce avec lesforces de l'une el avec la vigueur de l'autre de ces deux parties de son être que vient le sentiment de gaîté de l'esprit, du contentement et de la félicité de l'ame; car la nature produit toujours cet heureux état de l'esprit et du corps, quand elle n'est pas contrariée dans la vigueur, ia perfection de ses fonctions intestinales, ni, par conséquent, dans la pureté de leurs résultats, la chylification, etc.

Or, lorsque nous prenons notre nourriture seulement parmi les substances alimentaires ordinaires, les matières excrémentitielles qui proviennent de ces substances restent, le plus souvent, trop longtemps dans le canal chylifique ou intestinal, ce qui fait que ce canal devient surchargé de ces matières, et que son action est affaiblie dans toute sa longueur. D'ailleurs de nombreuses glandes dans les intestins excrètent des fluides qui sont devenus nuisibles au corps.

Or, c'est de ces fluides-nuisibles, delabile, etc., qu'une grande partie des matières excrémentitielles est formée. Ainsi, en proportion de l'encombrement produit dans les inlestins par des matières malfaisantes provenant de ces deux sources, la vigueur, la perfection, de toutes les fonctions intestinales, sont diminuées. Ainsi le chyle, par lequel seul le corps est nourrietsoutenu, diminue, se détériore et devient IMPUR.

Les matières excrémentitielles provenant des sources expliquées dans le dernier paragraphe obstruent le canal intestinal à un tel degré, que souvent elles le bloquent complètement. Alors les fondions intestinales se ralentissent bientôt ; et si le blocus n'était pas assez


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promptement levé, elles cesseraient entièrement, des symptômes de maladies graves se feraient apercevoir, et si un remède n'y était pas apporté sans délai, la mort ne tarderait pas à survenir.

Ces désagrémenls n'arrivent jamais lorsqu'on fait de l'Ervalenta une partie convenable de sa nourriture ; au contraire, le canal intestinal, au moyen de cet aliment, étant toujours dégagé, dans toute sa longueur, de tout encombrement de matières excrémentitielles provenant soit des aliments, soit des autres sources que nous venons d'indiquer, l'élaboration du chyle, son absorption el toutes les autres fonctions chylifiques et intestinales ont lieu dans toute leur pureté, toute leur vigueur, toute leur perfection.

CHAPITRE XIII.

Indications générales sur l'emploi de l'Ervalenta.

Généralement on commence à sentir les effets de l'Ervalenta au bout de trois à dix jours. Mais c'est seulement après l'avoir employée pendant plusieurs semaines que l'on apprécie ce Moyen Naturel à sa juste valeur.

Pour faire fonctionner sainement, librement, copieusement, journellement et naturellement les intestins par l'Ervalenta, — on en fait usage une, ou, si le cas l'exige, deux fois par jour, jusqu'à ce que les intestins fonctionnent de la même manière, sans y avoir recours, ou sans y avoir recours aussi fréquemment.

Cependant comme, pour se préserver de toute maladie (voir p. 3), il importe que les intestins fonctionnent, en toute saison, de la manière la plus saine; — et comme il arrive, le plus souvent, que l'on n'a pas l'habitude de remarquer attentivement s'ils fonctionnent ainsi ou non, — il conviendra, pour ne pas manquer de venir à leur aide lorsqu'ils pourraient en avoir besoin , de se servir de l'Ervalenta, pour une partie de sa nourriture, tous les jours, ou, au moins, très fréquemment.

Si le motif que nous venons de donner n'avait pas assez de force pour engager toutes les personnes prévoyantes à se servir de l'Ervalenta à leurs repas aussi souvent que nous l'avons indiqué,—la considération des avantages décrits à la page 19, que tout le monde obtient par l'usage de l'Ervalenta, même dans l'état de santé, ajoutera sans doute à nos raisons assez de poids pour qu'elles ne manquent pas de suivre nos conseils.

CHAPITRE XIV.

Six Affirmations solennelles.

Premièrement, nous affirmons solennellement et nous garantissons que l'Ervalenta possède pleinement la propriété que nous lui attribuons, savoir : de vaincre, sans lavements et sans médecines, la constipation, même dans les cas les plus obstinés et les plus invétérés, et, si l'on persévère sagement dans son emploi, de ramener les intestins de leur disposition à cet état de resserrement à leur étal normal.

Deuxièmement, nous affirmons so/enneWemcnî.etnous garantissons que l'Ervalenta n'est autre chose qu'une farine alimentaire tout simplement.

Troisièmement, nous affirmons, en conséquence, solennellement, et nous garantissons qu'aucune matière médicinale ou nuisible n est mêlée avec l'Ervalenta.


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Qualrièmenient, nous faisons appel à la chimie pour attester la vérité de nos paroles; car par l'analyse elle constatera que l'Erva-r lenta est absolument telle que nous le disons.

Cinquièmement, nous affirmons solennellement, et nous garantissons que l'Ervalenta peut être mangée, même par les petits enfants et les femmes les plus délicates, en quelque quantité que ce soit, sans qu'ils en éprouvent jamais la moindre incommodité, soit dans l'estomac, soit dans les intestins, soit ailleurs.

Sixièmement, nous affirmons solennellement que, d'après les propriétés singulièrement bienfaisantes, reconnues généralement dans l'Ervalenta, el le nombre immense d'expériences que l'on en a faites dans tonte la France el à l'étranger, nous nous croyons en droit de dire que l'Ervalenta est la substance alimentaire laplus saine connue.

Enfin, nous donnerons l'adresse des médecins et des personnes les plus recommandables chez qui on pourra prendre des renseignements sur l'Ervalenta. (Voir les Attestations et Notices à la fin.)

CHAPITRE XV.

L'avantage que l'on aurait en consultant son médecin sur l'emploi de l'Ervalenta.

Sur lout ce qui est susceptible d'améliorer sa santé, comme sur tout ce qui pourrait lui nuire, il est bon de consulter son médecin.

S'il n'est pas aussi nécessaire de suivre le premier de ces précep'ts que le second, il n'en est pas moins vrai qu'il est toujours utile de le faire.

Pour ce qui a rapport à sa santé, on ne doit pas s'opposer aux conseils de son médecin; on doit, au contraire, lui donner toute sa confiance. Il importe d'accueillir, de s'empresser d'exécuter ce qu'il prescrit, et d'y persévérer. Quand ces sentiments opèrent'Ieur juste influence, la santé en ressent bientôt l'effet. Les encouragements de notre médecin nous soutiennent : aux simples modifications qu'il indique dans les remèdes que nous prenons, nous sommes souvent redevables de tout le bien que nous en retirons; et les accessoires qu'il suggère fréquemment pour arriver à une augmentation ou à une diminution de l'effet déjà obtenu, sont autant de moyens qui conduisent nonseulement à un plus prompt, mais aussi à un meilleur résultat.

Lorsque, dans ce qui a rapport à sa santé, on suit ses propres idées, on chancelle à chaque pas; on est ébranlé par le moindre événement qui trompe son attente, et, souvent même on s'arrête. Ainsi, faute de courage et de la persévérance que les conseils de son médecin n'auraient pas manque d'inspirer, on ne se procure qu'une légère amélioration, là où l'on aurait obtenu une complète et prompte guérison.

On dira : Si l'on était sage, on pourrait se dispenser des soins de son médecin, quand il n'est question que d'employer un moyen de guérison aussi simple, que celui de l'Ervalenta. C'est vrai ; mais l'on n'est pas sage, surtout en ce qui concerne son propre gouvernement. La sagesse, donc, nous enseigne, dans le cas actuel, à nous prendre pour ce que nous savons que nous sommes réellement, et non pas pour ce qu'il faudrait que nous fussions, pour pouvoir agir sagement.

Il pourrait arriver que le médecin ne connût pas l'Ervalenta : quand ce cas se présentera, il sera important de mettre l'Exposition entre ses mains etjde le prier de la lire ; et quand il aura eu le temps suffisant pour lui donner une lecture réfléchie, de demander ses conseils et de les suivre.


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Aujourd'hui, au moyen de l'Ervalenta, cette «lasse INNOMBRABLE de personnes qui souffrent d'une constipation opiniâtre et invétérée, et que la médecine, faute d'un agent convenable, a été, jusqu'à présent, dans l'immense majorité des cas, lout-à-fail impuissante à guérir; celle classe, dis-je, doit augmenter prodigieusement le nombre immense de ceux à qui le médicin a su, depuis longtemps, rendre la santé et la vie, ce qui sera, pour lui, comme pour nous, le sujet de la plus douce satisfaction, comme ce sera nécessairement pour les malades eux-mêmes la cause d'un bien-êlre inconnu auparavant.

Les médecins de Paris et de la province, pour qui les Six Affirmations solennelles précédentes n'auraient pas leur valeur naturelle, peuvent réclamer un paquet d"Ervalenta„ à la condition qu'il ne sera payé que dans le cas où la personne qui souffre de la constipation, la verra céder grâce à son emploi. Chaque médecin qui fait cette réclamation doit la faire par lettre seulement, adressée directement à la Maison Warlon même, et affranchie. Toutefois, en faisant cette proposition, nous supposons que le médecin qui nous fera celle réclamation pourra s'appuyer, de son côté, vis-à-vis de nous, de quelque nom justement eslirr.é à Paris. J

Les lettres de consultation que les médecins ou les particuliers pourraient adresser à la Maison Warlon, à Paris, sur l'Ervalenta, pour des cas spéciaux, seront toujours bien accueillies ; el elle mettra tout empressement pour y répondre convenablement, sans que cela coûte rien aux demandants.—NOTA. Il est indispensable que chaque cas soit bien expliqué et par écrit; on doit y ajouter l'âge de la personne, le sexe, et, dans le cas où elle aurait fait usage de lavements" ou de médecines, pendant combien de temps.

CHAPITRE XVI.

Plusieurs observations importante» adressées à ceux qui achètent l'Ervalenta, soit qu'ils habitent la province, stiit qu'ils demeurent à Paris.

L'Ervalenta se trouve seulement à Paris, chez Warlon, rue Richelieu, n. 68, sous le cachet de la Maison ; par conséquent, il n'y a pas de sous-dépôt, ni à Paris, ni en province : cette disposition a été prise pour empêcher toute possibilité de falsification. Les lois sur le timbre nous interdisent de porter le prix de l'Ervalenta dans cette Exposition; c'esl pourquoi nous l'avons indiqué dans la feuille détachée ci-jointe, intitulée « Extraits. » Une moindre quantité que le paquet de quatre kilogrammes ne se vend JAMAIS, parce qu'avec une moindre quantité, on ne peut apprécier convenablement les avantages que l'on lire de l'Ervalenta. L'Ervalenta que contient le paquet suffira, suivant le cas, pour un usage de cinq semaines à quatre mois. Ces quatre kilogrammes fourniront, à la personne qui les emploiera pendant toute cette période, une partie de sa nourriture de chaque jour. Un livre particulier, dit « le Médecin, » contenant des instructions pour l'emploi de l'Ervalenta, et indiquant le régime à suivre, se trouve dans le paquet.

L'envoi d'argent de la province doit se faire UNIQUEMENT par un bon sur la poste (adressé à M. Warlon), et la lettre contenant le bon doit être affranchie. Ce moyen esl bien préférable à celui du remboursement par les messageries, parce qu'ainsi on évite tout le délai qui a lieu si fréquemment dans l'expédition de la boile, quand on choisit la voie de remboursement; délai occasionne par le refus trop souvent fait à Paris de la part des messageries, lorsque le com-


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merçant vient demander le paiement des articles qu'il leur présente eh remboursement. Ajoutez à cela que le bon sur la poste coûte, en bien des cas, moins cher que la voie des messageries.

Pour se procurer l'Ervalenta, on ne doit cas s'adresser indirectement à la Maison Warton par l'intermédiaire d'une autre maison, mais, au contraire, DIRECTEMENT par lettre ou personnellement à la Maison Warlon même. Faire venir, par exemple, l'Ervalenta par quelque commerçant de sa propre ville, conduit ordinairement à un délai considérabledans l'expédilion. Cela arrive ainsi : le commerçant écrit à son commissionnaire à Paris, pour qu'il lui procure le paquet d'Ervalenla. Comme chacun de ces derniers doit gagner pour ses peines et ses avances de fonds, chacun demande, de la maison Warton, une remise sur le prix, ce qu'elle ne peut pas accorder, parce que le bénéfice qu'elle reçoit elle-même est trop minime pour pouvoir le faire. Le commissionnaire de Paris, devenant ainsi mécontent, ne veut pas prendre l'Ervalenta, et écrit à son commettant en province en motivant sa conduite. Ce dernier, partageant le mécontentement de son commissionnaire, se débarrasse de la commande de la meilleure manière qu'il peut.

Dans le cas même où ces deux maisons se montreraient moins intéressées, il y a toujours quelque danger de falsification de l'Ervalenta, lorsque cette substance passe de la maison Warton par tant de mains avant d'arriver au consommateur.

Dans l'impossibilité où se trouve la maison Warton d'accorder une remise, il est évident que la personne qui voudrait faire venir l'Ervalenta jusque chez elle, par l'intermédiaire d'un commerçant, devrait instruire ce dernier de ce fait que l'on n'accorde sur celte substance aucune remise, et que, pour cela, la personne qui fait la demande le récompenserait pour sa peine, pour ses dépenses avec son commissionnaire et pour le port du paquet. Mais, plutôt que de faire tout cela, ne serait-il pas mieux qu'elle-même fit venir l'Ervalenta directement de la maison Warton ? car le prix du port direct serait moins élevé que les dépenses indispensables dont nous venons de donner un aperçu chez le commerçant, et de plus, on serait sûr que cette substance ne serait pas falsifiée.

Sous le rapport delà constipation, nous prendrons sur nous la responsabilité de la guérison de qui que ce soit au moyen de l'Ervalenta, si cette substance est prise réellement de chez nous, et aussi si, dans le cas où la constipa lion indique quelques dispositions à résister à l'action de l'Ervalenta, on veut bien nous instruire du résultat obtenu, quel qu'il soit, durantlapériode consacrée àla guérison. En prenantainsisurnous la responsabilité de la guérison, nous supposons toujours que nous avons la certitude que l'Ervalenta a été prise chez nous, et, partant, qu'elle était la véritable Ervalenta el sans qu'elle lût, en aucun degré, falsifiée. Mais comment avoir cette certitude si la personne n'avait pas reçu le paquet de la Maison Warton directement? ou si, même, en l'achetant personneï/ement à la Maison, elle n'avait pas donné son nom et son adresse?

Les considérations qui précèdent font voir que les personnes demeurant à Paris ne doivent pas, en achetant l'Ervalenta, se considérer comme exemples de la nécessité de faire connaître toujours leur nom et leur adresse, si elles veulent que la Maison Warlon prenne sur elle la responsabilité de leur guérison.

Pour éviter les frais élevés du port des envois en province, la meilleure manière est, pour plusieurs personnes, de faire venir leurs pa-


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quels d'Ervalenta ensemble et par la voie du roulage. Ainsi, une seule caisse suffirait el les frais du port deviendraient extrêmement modérés.

CHAPITRE XVII. : ' ' '

Observations sur la Gastrite chronique, les Gastralgies, etc., et de la cause du peu d'eflicacilé des remèdes emploies jusqu'à preseni pour les combattre.

C'est un fait reconnu que les médecins, en traitant la Gastrite chronique, les Gastralgies, et les Entéralgies, échouent trop souvent pour qu'il soit sans importance d'éveiller l'attention du public, et surtout celle des médecins, sur un mode de traitement qui manquera rarement de conduire à une guérison complète.

Pour que le malade saisisse parfaitement le principe de notre mode de traitement, il est indispensable que nous examinions, en premier lieu, pourquoi, dans ces genres de maladies, le traitement de tant de médecins est sans succès (a).

(a) 11 y a, sans doute, beaucoup de médecins qui réussiss. nt à guérir ces maladies ; mais quels sont ces médecins? (3esont ceuxqui ontreconnu les vices,leseffels meurHiers et le nombre immense des malades qui sont littéralement immolés par le système de traitement qui était, il y a peu de temps, généralement accrédité. Celle classe de médecins est devenue déjà nombreuse a Paris et dans beaucoup de parties de la province, ce qui semble promettre promptement l'abandon total du système meurtrier qui, par une fatalité assez étrange, régne encore à l'exclusion de tout autre dans les armées françaises, pour en employer un autre toul opposé. Parmi les médecins qui voulaient s'opposer au progrès ultérieur de ce fléau, on peut nommer particulièrement, à son éloge éternel, le DOCTEUR BARRAS. Chevalier de l'Ordre royal de la Légiou-d'Honneur, docteur en médecine de la Faculté de Paris, Membre de l'Académie royale de médecine de Suède, de la Société médicale d'émulation et de plusieurs autres Sociétés savantes, médecin honoraire des prisons et du bureau de charité du onzième arrondissement; auteur du Traité sur les Gastralgies et tes Entéralgies,ou Maladies nerveuses de l'estomac et des inlestins, en deux volumes, 185!», el demeurant à Taris, rue Saint-Lazare, 58.

Ordinairement un élat très obstiné de constipation accompagne ces maladies de l'estomac et des intestins ; cependant, pour qu'elles puissent se guérir, elles exigent impérieusement, et par-dessus tout, non-seulement que les inlestins soient garantis de tout degré de constipation, mais, de plus, qu'ils soient conservés dans un état toujours parfaitement libre. Quand elles sont ainsi traitées, la guérison de ces maladies n'est ni difficile ni tardive; mais quand elles sont traitées de la manière opposée, la guérison ne s'opère pas, ou elle ne s'opère que très rarement.

Or, jusqu'à présent les médecins, surtout dans ce genre de maladies, n'ont pas généralement réussi à trouver un moyen de vaincre convenaôtaeni la constipation. Les moyens qu'ils emploient dans les maladies en général, pour la vaincre, sont l'emploi de purgatifs ou de lavements. Mais, dans ces maladies de l'estomac et des intestins, les purgatifs ne doivent ni ne peuvent presque jamais être employés par la raison que l'estomac et les inteslins, qui sont en élat d'irritation, deviendraient, par l'emploi des purgatifs, encore plus irrités; el c'est ce fâcheux élat qui constitue la maladie même, ou principalement. A l'égard des lavements, leur emploi contre la constipation, dans le cas de ces mêmes maladies, est inefficace, parce que, par leur moyen, au lieu de faire vider le tube intestinal des matières fécales, ce qui est de rigueur, on ne fait que faire évacuer une très-petite partie de ce tube, c'est-à-dire son extrémité seulement, appelée le rectum.

11 est vrai que souvent, dans le but de faire évacuer les inteslins, on assujétit le malade à un régime sévère, où on ne lui permet que les

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choses dans lesquelles il n'entre que très peu d'aliment, telles que les légumes verts, le laitage, l'eau gommée, etc. Mais celle méthode, en affaiblissant lesforces du corps en général, affaiblit celles du canal intestinal en particulier, et elle le l'ait jusqu'à un degré tel que, sans que le médecin ait recours aux purgatifs, ce canal ne peut plus opérer ces contractions au moyen desquelles l'expulsion abondante des matières fécales s'efl'ectue. A proprement dire, l'énergie de ce canal à se contracter convenablement ne provient que d'une alimentation capable de soutenir les forces de tout le corps ; en proponion donc que l'on soustrait cette alimentation, ce canal cesse de se contracter. Si même un tel régime était puissant pour faire évacuer les intestins, au lieu d'être inefficace, le malade ne pourrait pas le supporter : ses forces s'épuisent, s'en vont, mais il ressent le besoin de vivre encore. ' Dans ce qui précède, nous a* ons vu, premièrement, que pour guérir ces maladies de l'estomac et des intestins, il faut faire évacuer le canal intestinal abondamment, et ensuite le conserver parfaitement libre; et nous avons vu, deuxièmement, que les médecins n'ont pas encore généralement réussi à trouver un moyen convenable de le faire. Ainsi, nous avons approfondi la raison pour laqi.e le les médecins n'ont pas plus généralement réussi dans la guérison de celte maladie.

Si donc «OMS avons quelque prétention d'indiquer un moyen de guérir celte classe de maladies, ce doit être parce que nous sommes à même d'indiquer un moyen de vaincre complètement la constipation, sans médecines, sans lavements, et, généralement, sans aucun régime débilitant, et ensuite de conserverie canal intestinal toujours parfaitement libre : cette indication, nous l'avons déjà donnée, le malade l'a trouvée en parcourant les pages qui précèdent; et avec elle, l'évidence qu'il ne peut pas entretenir la moindre espérance de guérir, par aucun autre moyen, ni de la Gastrite chronique, ni des Gastralgies, ni des Enléralgies, — ces affreuses maladies, qui, tout en minant la sanlé continuellement de plus en plus, finissent en conduisant, .souvent d'un pas rapide, le malade au tombeau.

CHAPITRE XVIII.

Moyen de se guérir des Rhumes, mémo les plus oppressifs et les plus opiniâtres.

Pourcomprendre comment on peut se guérir des rhumes opiniâtres, comme pour comprendre comment on peut généralemen' éviter d'en êtreatte'nt, il faut savoir quelle est la disposition du corps q i conduit le plus généralement aux rhumes.

La disposition du corps qui conduit le plus généralement aux rhumes opiniâtres esl l'abaissement des forces vilales.

Quand est-ce, par exemp'c, que noire corps résiste efficacement aux influences malfaisantes du dehors, telles que le froid, la chaleur, la pluie, la transition d'une atmosphère chaude à une atmosphère froide, l'intempérie des saisons el les rudes attaques des éléments? Est-ce quand ses propres forces sont affaiblies, ou bien est-ce quand elles sont vigoureuses? Est-ce dans l'état de débilité qui succède à une grave maladie, ou bien dans l'é'at où l'on possède toutes les forces que produit la plénitude de la sanlé? Assurément c'est dans ce dernier étal, et dans celui-là seulement. C'est donc seulement quand les forces vitales jouissent de toute leur énergie que notre corps résiste efficacement aux influences malfaisantes du dehors C'est, par conséquent, quand l'énergie des forces vitales s'abaisse


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que nous sommes en proie aux influences malfaisantes du dehors, telles que celles qui occasionnent les rhumes.

Après avoir bien reconnu la vérité de ce qui précède, il importe de connaître, premièrement, la cause qui, d'ordinaire, fait que les forces vitales jouissent de toute leur énergie; et, deuxièmement, la cause qui fait que ces forces s'abaissent: car il est évident que tout moyen de guérir, comme d'éviter les rhumes, doit être basé sur la connaissance de ces deux causes.

Les forces vitales jouissent, d'ordinaire, de toute leur énergie, lorsque les évacuations alvines sont libres, saines, copieuses, journalières, et qu'elles ont lieu naturellement, c'est-à-dire sans emploi de lavements ou de médecines.

Ces forces, au contraire, s'abaissent, lorsque les évacuations alvines sont difficiles, malsaines, en trop-petite quantité; qu'elles sont séparées par des intervalles de plus de vingt-qualre heures, ou qu'elles ont lieu au moyen de lavements ou de médecines.

Les intestins sont au corps ce que le balancier est à la pendule : si le balancier fait ses oscillations parfaitement, on sait que le mouvement de toutes les roues de celte pièce d'horlogerie se fait parfaitement aussi. Pareillement, si les intestins fonctionnent parfaitement, on sait, à quelques rares exceptions près, que la dépendance respective de toutes les parties du mécanisme du corps est en état parfait; que tousMes organes du corps sont en santé; et que chacun remplit parfaitement sa destination.

D'après cet aperçu, nous sommes conduit à la conclusion que, pour guérir les rhumes opiniâtres, comme pour les éviter, il faut connaître par quel moyen les inteslins peuvent être ramenés à un état sain, lorsqu'ils fonctionnent imparfaitement'. — Le lecteur a obtenu cette connaissance importante en parcourant les pages qui précèdent. '

APPENDICE

ÉTABLISSANT QUE LES PRINCIPALES MALADIES TIRENT LEUR ORIGINE DU DÉRANGEMENT DES ORGANES DIGESTIFS (LE PLUS GÉNÉRALEMENT DE LA CONSTIPATION ), ET INDIQUANT LA MANIERE D'OPÉRER LEUR GUÉRISON.

CHAPITRE I".

La Gastrite chronique.—Sa guérison.

LA GASTRITE CHRONIQUE. —Si la gastrite chronique n'est pas produite toujours par la constipation, elle est au moins perpétuée par cet élat du canal alimentaire. La raison en est que la constipation gêne tellement l'estomac et les intestins, lorsque les digestions stomacale et intestinale s'opèrent, que l'irritation souvent forte de ces organes qui survient, entrelientla gastrite si elle existe, el, si elle n'existe pas, la produit.

Il en résulte que, du moment où, comme par l'Ervalenta, on parvient à débarrasser ce canal dans toute son étendue sans l'irriter, et à le conserver, aussi sans l'irriter, toujours libre, la gastrite chronique disparait graduellement, et qu'en peu de temps cette maladie n'existe plus. (Voir l'article Gastrite chronique, à la p. 25.)


- 28 - CHAPITRE II.

Les Affections nerveuses et les Affections sanguine.* proviennent du dérangement des fonctions des organes digestifs.— La guérison de ces maladies.

AFFECTIONS NERVEUSES. — Comme la gastrite chronique, ces maladies sont perpétuées par le dérangement des fonctions des organes digeslifs, surtout par ce dérangement qui est produit par .la constipation ; souvent aussi leur origine est due à celle cause.

« Le dérangement des fonctions des intestins, dit Abernéthy, peut produire dans le système nerveux une diminution des fonctions du cerveau, même jusqu'à occasionner l'apoplexie ou l'hémiplégie, ou un état d'excitation qui cause le délire ; il peut produire l'inactivité nerveuse partielle et l'insensibilité, ou l'état opposé d'irritalion et de douleur; il peut produire, dans le système musculaire, la faiblesse, les tremblements et la paralysie, ou les affections contraires de spasme et de convulsion. Il peut produire la fièvre, en dérangeant l'action du système sanguin, et causer des maladies locales diverses, au moyen de l'irritation nerveuse qu'il occasionne, et par la faiblesse qui est la suite d'une maladie nerveuse ou de la chylification imparfaite. » (OBSERVATIONS, p. 70, 9e édit.)

Il suit donc que, lorsque le malade combat avec succès la constipation par un moyen (l'Ervalenta par exemple), qui débarrasse, sans la moindre irritation, tout le tube intestinal, et empêche qu'à l'avenir les matières fécales n'y séjournent, il obtient une guérison des Afections nerveuses qui le font souffrir, sinon de suite, au moins graduellement.

AFFECTIONS SANGUINES. — Si ces affections ne sont pas toujours produites par la constipation ou autre dérangement des fonctions des organes digestifs, au moins elles ne se guérissent pas tant que ces dérangements existent.

Répétons ce que dil Abernéthy à ce sujet : « Le dérangement des fonctions des intestins peut produire la fièvre en dérangeant l'action du système sanguin, el causer des maladies locales diverses au moyen de l'irritation nerveuse qu'il occasionne, et par la faiblesse qui est la suite d'une maladie nerveuse ou de la chylification imparfaite. »

Le docteur Besuchet aussi, dans son Opuscule, page 80, dit : « Si la digestion se fait mal, elle produit le mauvais chyle, les sucs réparateurs ne distribuent plus le baume de vie dans toutes les parties de notre individu, et la machine ne tarde pas à se détraquer.» On peut donc dire avec vérité que la digestion est la base de l'équilibre de la santé humaine, el que souvent on se trompe en ne voyant dans l'affection d'un organe, en apparence sans connexité avec les voies digestives, qu'un fait isolé; il m'est arrivé, plus d'une fois, de répondre à des demandes de consultation pour des affections chroniques du coeur, des poumons, etc , etc., par des questions propres à m'éclairer sur l'état des organes de la digestion, et de découvrir par les réponses que ce que l'on prenait pour une affection essentielle ou organique de tel ou tel viscère ne provenait que de l'altération des fondions digestives.» Nous pouvons donc conclure, comme pour les Affections nerveuses, que quand le malade combat avec succès la constipation par un moyen qui, comme l'Ervalenta, débarrasse sans la moindre irritation toute la longueur du canal alimentaire, et qui empêche qu'à l'avenir les matières excrémentitielles n'y séjournent, il doit voir ces AFFECTIONS SANGUINES disparaître.


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CHAPITRE III.

Les Gastralgies—Les Euléralgies ou Faiblesse. —Le Délabrement de l'estomac.— L'Entérite chronique. laDiarrhée, le Dévoiementet la Dysenterie.—L'Indigestion. — Les Coliques diverses.—-La guérison de ces maladies.

LES GASTRALGIES, LES ENTÉRALGIES. - Ces maladies ne diffèrent de la gastrite chronique qu'en ce qu'elles sont produites, non par une cause qui agit directement sur l'estomac et les intestins, comme dans cette dernière, mais bien par le système nerveux, et quelquefois par le système sanguin, qui agissent indirectement sur ces mêmes organes ; d'où il suit qu'elles seront guéries par le même moyen que les affections nerveuses et sanguines. (Voir p. 28.)

LA FAIBLESSE on LE DELABREMENT DE L'ESTOMAC.—Ces maladies sont dues ou à la gastrite chronique, ou aux affections nerveuses , ou aux alïeclions sanguines, ou tout simplement à la constipation, et, par conséquent, on leur opposera, avec succès, le même mode de traitement. (Voir p. 28.)

L'ENTÉRITE CHRONIQUE, LA DIARRHÉE, LE DÉVOIEMENT, LA DYSENTERIE. — Si dans ces maladies, qui ne diffèrent que légèrement l'une de l'autre, c'est le relâchement, et rarement la constipation qui fait souffrir le malade, il ne faut pas en conclure, lorsque ces maladies existent depuis longtemps, que l'on puisse obtenir, excepté dans certains cas, leur guérison par des moyens opposés à ceux emp'oyës pour combattre la constipation.

En voici la raison. D'abord rapprochons ces deux étals opposés des inteslins, celui de la constipation et celui du relâchement, pour en faire la comparaison.

Les inlestins sont plus disposés à la constipation quand, par les matières qui les traversent, ils sont moins facilement excités à fohc-. tionner que dans leur élat normal. C'est pourquoi ces matières, soit nutritives, soit fécales, les traversent lentement, s'y accumulent, s'y arrêtent, et constituent ainsi ce qu'on appelle la constipation.

Au contraire, les inlestins sont plus disposés au relâchement quand, par les matières qui les traversent, ils sont plus facilemenl excités à fonctionner que dans leur état normal. C'est pourquoi ces matières les traversent, rapidement, à l'état liquide, el ne peuvent pas être gardées, el constituent ainsi ce qu'on appelle le relâchement des intestins, la diarrhée, le dévoiement, etc.

Comme, dans l'état des intestins où ces viscères sont difficiles à exciter, 'es aliments ordinaires, tels que le pain, la viande, etc., augmentent considérablement la disposition à la constipation par la résistance qu'ils font à passer facilement à travers ce canal, on comprend sans difficulté que, dans l'étal où les inteslins sont trop faciles à exciter, ces mêmes aliments doivent augmenter considérablemenl la disposition au relâchement par l'irritation que leur frottement doit produire tout le long de cet organe.

Aussi, par une conséquence nécessaire, on comprend aisément pourquoi un aliment tel que l'Ervalenta, qui passe facilement à travers ce canal lorsqu'il est disposé à se resserrer, ne doit pas irriter cet organe quand il a une disposition au relâchement.

Si donc on continue l'emploi de l'Ervalenta durant un temps un peu prolongé, par la raison que, pendant cette période, tout agacement des nerfs, des inteslins aura cessé, leur susceptibilité à s'irriler devient graduellement nulle. (Voir note (b) à la page 9.)

3.


-30L'INDIGESTION.—Dans

-30L'INDIGESTION.—Dans dérangements de l'estomac el des intestins, tels que ceux que nous venons d'énumérer, on conçoit facilement qu'il y a souvent une disposition à l'indigestion que les aliments ordinaires, qui passent difficilement à travers le canal alimentaire, tels que le froment, etc., ne servent qu'à augmenter. Comme VErvalenta n'a pas cet inconvénienl, il est évident que, par son emploi, on évitera les indigestions.

■ LES COLIQUES DIVERSES. —Ces maladies proviennent, presque toujours, d'une obstruction dans les intestins, ou de leur irritation. Dans l'un ou l'autre cas, nous voyons clairement, par tout ce qui précède, que la disposition à cette maladie est combattue avec succès par l'emploi de l'Ervalenta.

CHAPITRE IV.

Les Éruptions cutanées, le Mal de tète fréquent et opiniâtre et les Palpitalions du coeur proviennent du dérangement des fonctions des organes digestifs.—La gué - rison de ces maladies.

LES ÉRUPTIONS CUTANÉES—Ces affections proviennent dune imparfaite chylification : le sang ainsi se viciant décharge ses impuretés par la peau. Nous venons de voir jusqu'à quel point certains états de l'estomac et des intestins sont capables d'empêcher une bonne chylification, que ces étals s'aggravent en n'employantque les aliments ordinaires, et qu'ils se guérissent en faisant usage de I Ervalenla.

LE MAL DE TÊTE FREQUENT ET OPINIATRE.—Dans sa préface aux 'Observations » de Hamilton, le docteur Lafisse dit : • Le retard qu'éprouvent la circulation et les sécrétions dans cette partie du corps (l'appareil digestif) rend ces mêmes fonctions (la circulation et les sécrétions) trop actives dans la poitrine et dans la tête. Les . organes digestifs réagissent encore d'une manière sympathique sur les poumons et sur le cerveau ; c'est ainsi que l'on peut expliquer l'oppression et la céphalalgie (mal de tête) gravative qui accompagnent si souvent une constipation opiniâtre.»

L'Ervalenta donc, qui corrige la constipation, réussira parfaitement à prévenir le mal de tête, lorsqu'il provient de l'influence malfaisante de la constipation sur le cerveau.

LES PALPITATIONS DU COEUR.—Quand ces palpitations proviennent du volume trop fort du sang dans le coeur et de sa circujation trop accélérée dans cet organe, et que la personne est habituellement constipée, il est évident, d'après le passage cité dans le dernier article, qu'en remédiant à la constipation on augmenterait le volume et la circulation du sang dans tout l'appareil digestif, et que, par conséquent, on les diminuerait tous deux dans le coeur lui-même. Un., tel résultat obtenu doit êlre suivi nécessairement de la disparition ou au moins de la diminution des palpitations. L'emploi de l'Ervalenta se présente ici naturellement à l'esprit.

Quand les palpitalions proviennent de l'irritation du coeur, la même amélioration doit accompagner l'emploi de l'Ervalenta, si la personne est constipée par habitude.

Quand, chez une personne sujette à la constipation, les palpitations proviennent d'une grande excitabilité nerveuse, un pareil effet accompagne l'emploi de l'Ervalenta ; car le cerveau et tout le système nerveux, qui sont fortement affectés par la constipation, sont beaucoup moins excitables dans le libre état des inlestins.


— 31 — CHAPITRE V.

L'Apopleiie, le Rhumatisme, la Mélancolie el l'Hypocondrie proviennent du dérangement des fonctions des organes digestifs.— La guérison de ces maladies.

L'APOPLEXIE.—Cette maladie redoutable, qui souvent frappe de mort instantanée la personne qu'elle atteint, provient du sang attiré vers le cerveau avec une extrême violence. Nous venons de voir plus haut, dans le passage cité d'Abernéthy, que « le dérangement des fonctions des intestins peut produire, dans le sy>tème nerveux, une diminution des fonctions du cerveau, même jusqu'à occasionner l'apoplexie et l'hémiplégie;» et, dans le passage cité du docteur Lafisse; que «le retard qu'éprouvent la circulation et les sécrétions dansl'ap-- pareil digeslif rend ces mêmes fondions trop actives dans la poitrine et dans la TÊTE.» Or, la constipation peut produire le dérangement dont parle Abernéthy, et aussi le relard de la circulation et celui des sécrétions dont parle le docteur Lafisse. Jusqu'à quel point les personnes constipées ne sont-elles pas redevables à l'Ervalenla, qui, dans tant de cas, pourrait les garantir de l'apoplexie !-

LE RHUMATISME.— Abernéthy nous dit, comme nous avons vu plus haut, que « le dérangement des fonctions des intestins.... peut produire dans le système musculaire la faiblesse, les tremblements, la paralysie el même l'hémiplégie,» espèce de paralysie qui affecte toute «ne moitié du corps. A plus forle raison ce dérangement peutil produire le rhumatisme, qui n'est, le plus souvent, qu'une affection passagère des muscles. C'est pourquoi l'Ervalenta, qtii corrige la constipation, et par conséquent le dérangement des intestins qu'elle occasionne, doit, dans bien des cas, guérir le rhumatisme.

Il y a une autre considération qui mène à conclure qu'en remédiant à la constipation on arrive à la guérison du rhumatisme: c'est que la constipation diminue les forces vitales, et que, quand cet état cesse, ces forces augmentent. Or, la diminution des forces vitales est souvent suivie du rhumatisme; par conséquent l'augmentation de ces forces conduit à la disparition de cette maladie.

LA MÉLANCOLIE, L'HYPOCONDRIE.—C'est un fait reconnu que l'état de constipation conduit à ces deux maladies, qui ne se distinguent l'une de l'autre que très faiblement; d'où suit l'importance d'un moyen tel que l'Ervalenta, qui porte un remède à cet état, car ces maladies seront guéries ou prévenues par ce moyen.

CHAPITRE VI.

La Consomption ou Phthisie pulmonaire provient du dérangement des fonctions des organes digestifs. — Sa guérison à la première période.

LA CONSOMPTION ouPHTHISiE PULMONAIRE. —Dans les ouvrages les plus récents et d'un mérite remarquable, la consomption pulmonaire, quand elle n'est pas d'origine héréditaire, est rapportée le plus souvent à l'état dérangé des organes digestifs, surtout à la dyspepsie strumeuse de ces organes. C'est à cette source que le docteur Todd, médecin anglais, la ramène dans son article • Indigestion», dans l'Encyclopédie anglaise de Médecine praliqu: ; c'est à cette même source que le docteur James Clark, médecin anglais et médecin consultant de LL. MM. le Roi el la Reine des Belges, la rapporte dans son ouvrage célèbre sur la consomption pulmonaire; et encore c'est ce que le docteur Henri Lebeau, médecin du Roi des


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Belges, confirme par l'honneur qu'il a fait à l'ouvrage anglais du docteur Clark, en faisant la traduction de ce livre dans la langue française. Nous allons les laisser parler.

1. En traitant dès symptômes (le la consomption pulmonaire, le docteur Clark dit : «' Les fonctions de la vie organique s'exercent plus ou moins parfaitement, mais celles qui ont les rapports les plus immédiats avec la nutrition, particulièrement les fonctions des organes digestifs, sont les plus évidemment dérangées. « CLARK., p. 24.

2. <■ Les digestions sont rarement parfaites ; les selles irrégulières, plus ordinairement rares que trop fréquentes, et les matières fécales ne présentent pas l'aspect qu'elles doivent avoir dans l'état de sanlé. » CLARK, p. 24.

3. « De tous ces désordres des fonctions, celui qui réclame le plus noire attention, parce que ordinairement il se montre un des premiers et donne lieu au développement des autres, c'est le trouble des fonctions digestives. » CLARK,p. 24.

.4. « Cet état (la dyspepsie strumeuse; des organes digestifs nonseulement accompagne la constitution slrumeuse héréditaire, mais elle peut, je pense, la développer el amener la cachexie tuberculeuse. »

( Docteur TODD , dans son admirable article « Indigestion» de Y Encyclopédie de Médecinepratique. ) 5 Le docteur Clark continue ainsi : « J'éprouve une grande satisfaction à citer les observations du docteur Todd, car elles sont de tous points d'accord avec les miennes; selon moi, on ne peut trop fortement attirer, sur ce point, l'attention des praticiens. J'altache la plus grande importance à ce désordre particulier des organes diges tifs, que je considère comme la source d'un grand nombre de maladies tuberculeuses. » CLARK, p. 26.

6. « En général il. existe de lu constipation. » CLARK, p. 2(V

7. « La plus fréquente et la plus importante conséquence de toutes celles qui peuvent résulter de cet état des organes digestifs, c'est la cachexie tuberculeuse. » CLARK, p. 27.

8. • De toutes les maladies, la dyspepsie (digestion difficile, dépravée ) me parait être la source la plus fertile des différentes cachexies, car le bon étal des viscères digestifs et l'accomplissement plein et entier de leurs fonctions sonl indispensables à 1 assimilation des aliments, el par conséquent à la nutrition des organes. » CLARK, p. 217.

9. « La cachexie peut aussi provenir du dérangement des diverses fondions secrétoires el EXCRÉTOIRES, et comme ce dérangement accompagne le plus ordinairement la dyspepsie, il augmente encore son influence désastreuse » CLARK, p. 218.

10. « Les causes les pUis puissantes des maladies sont celles qui troublent la nutrition du corps. » CLARK., p. 223

!I. « La constipation et les congestions des vaisseaux abdominaux amènent Celle suite de conséquences fâcheuses que nous avons déjà notées. » CLARK., p. 275.

12. «En surveillant attentivement les fonctions des organes digestifs... la vie des personnes arrivées à cet étal peut être longtemps conservée dans un étal de santé supportable. » CLARK, p. 381.

D'aprcs les passages de ces auteurs que nous venons de citer, nous


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remarquons que, dans la consomption pulmonaire, les organes digestifs se trouvent toujours dans un élat dérangé, et que l'on ne peut guérir la consomption sans avoir préalablement ramené les organes digestifs à un élat sain. En bien des cas, lorsque la consomption n'est pas trop avancée, sa guérison par ce moyen peut être opérée, et à plus forle raison quand il n'y a encore que des sympiômes.

Nous remarquons de plus que, d'après ces hommes émincnts, l'état dérangé des organes digestifs qui accompagne les symptômes de la consomption pulmonaire, el aussi sa première période, est, en partie au moins, celui de la constipation; et nous avons bien appris qu'eu remédiant à cet élat des inteslins nous aurons fait le pas le plus important, et souvent le seul nécessaire, pour ramener ces organes à leur état normal.

Nous sommes ainsi conduit à reconnaître la grande importance de l'Ervalenta dans les cas de consomption pulmonaire où cette maladie n'a pas fait trop de progrès.

CHAPITRE VII.

Les Infirmités de la Vieillesse proviennent d'otdinaire do dérangement des fonctions des organes digestifs. —La guérison de ces funïmilé».

LES INFIRMITÉS DE LA VIEILLESSE —Quand le vieillard est accablé d'infirmités, ou simplement qu'il ne jouit pas d'une bonne sanlé, ou même qu'il n'est pas gai, on peut, par cela même, reconnaître, presque toujours, qu'il souffre de la constipation.

C'est la constipation qui est l'accident principal qui emporte le vieillard. Y remédier donc sera la réalisation des paroles de Buffon, que « l'homme qui ne meurt point de maladies accidentelles vil partout quatre-vingt-dix ou cent ans. »

Lorsque le vieillard parviendra à vaincre la constipation, il échappera aux infirmités en grande partie, renouvellera la vie, se rajeunira, et reculera de beaucoup le terme fatal.

Vaincre la constipation, c'est précisément'ce qu'il'fera par l'emploi de l'Ervalenta. Cet aliment est son sculien, et est pour lui moins un besoin qu'une nécessité.

CHAPITRE VIII.

Pourquoi nous n'avons pas rapporté d'autres maladies à l'état anormal de ces mêmes organes.

Nous ne voulons pas étendre davantage la liste des maladies susceptibles d'être guéries ou améliorées, en portant remède à la constipation ; car, dans ce que nous avons fait, notre but n'a été que de faire sentir le succès qui doit suivre l'application de ce Moyen simple aux maladies en général. Si le lecteur pense que nous n'avons pas pleinement réussi, qu'il médite encore le passage que nous avons cité d'Abernéthy, à la page 28, les passages 8, 9", 10, 11, du docteur Clark, cités page 32, et les premiers quinze passages cités de Hamillon et Lafisse, de M. de Blainville et M. Besuchet, deMM. Barbet, Crommarias, Gérard, Julia de Fontenelle, Morand, Tassy et ToU lard, dans le IXe chapitre, p. 11.


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ATTESTATIONS.

Ohscrvation.

Jusqu'à présent nous n'avons pas cherché à établir la réputation de l'Ervalenia en faisant imprimer les attestations de ceux qui en ont fait usage, parce que, différents de presque tous les médicaments, les effets qu'elle produit sur l'éiat comme sur la sanlé de ceux qui souffrent de la constipation, ne sont nullement équivoques, mais, au contraire, évidenls, prompts, et pour cela rigoureusement et immédiatement appréciables.

Cependant, dans l'absence de l'impression de toute attestation semblable, les demandes (l'Ervalenta qui nous ont clé faites ont été tellement considérables et rapides, qu'en moins d'une année après son introduction en France les approvisionnements multipliés de cet aliment ont été, plusieurs fois, bien loin de suffire.

Ce fait démontrant que notre raisonnement n'était pas erroné, nous ne sommes pas d'avis à l'heure qu'il est, et quand notre livre sur cette matière s'est élevé en onze mois à sa septième édition, de répudier la manière que nous avons choisie pour en prendre une autre 1res différente, cclb' de Vétalage des nombreuses attestations dont nous sommes le porteur, en les faisant paraître dans ce petit livre.

Cependant, comme on nous demande de temps à autre ce genre de preuves, nous ne voulons pas nous y refuser; mais nous préférons, au lieu de le prodiguer ici, le donner dans un livre à part, c'est-àdire dans un livre destiné à être envoyé aux personnes seulement qui pourront le réclamer. C'est pourquoi nous allons sous peu livrer à la presse un assez bon nombre de ces allcstations. Ceux qui voudraient posséder ce livre n'auront qu'à nous adresser franco leur demande, et nous le leur enverrons gratis et franco dès que son impression sera achevée

Pour suppléer à ce livre jusqu'à ce que nous soyons en mesure de le livrer, nous allons présenter ici seulement trois attestations extraites de ce recueil, une qui date de huit jours après le commencement de l'emploi de l'Ervalenta ; la deuxième de plus de huit mois après le commencement de son emploi, adressée à VI. le rédacteur du Journal des Débuis; et la troisième d'une dame paralytique. Nous présentons aussi une Notice sur l'Ervalenta par un médecin de Paris.

ATTESTATION. — Constipation.

Fontainebleau, le 26 mars I8i"2.

Monsieur WARTON, rue Richelieu, n° 68, à Paris. MONSIEUR,

Je vous écris sous l'influence du bien-être que me procure l'usage de l'Ervalenta.

Depuis dix-huit mois j'étais atteint de constipation, et depuis plus de trois mois elle était devenue tellement forle, que je ne pouvais me procurer quelques évacuations qu'au moyen de lavements souvent répétés. Les médecines laxatives ne produisaient aucun effet sur moi; les bains m'avaient apporté un soulagement temporaire au moment où j'ai commencé l'usage de l'Ervalenta.


35 Depuis huit jours seulement que j'emploie celle substance à la dose de l'iO grammes partagés entre mes repa>, l'éprouve toutes les vingtqualre heures le soulagement si longtemps' désiré par mm. Si, comme j • l'espère, j'arrive à une parfaite guérismi, en cessant l'usage de l'Ervalenta, j'aurai l'honneur de vous en faire part.

Je trouve celte farine au bouillon gras aussi agréable que le meilleur potage connu. ' "M. le Baron se trouve très bien de s-on traitement a I Ervaknta. Recevez, je vous prie, Monsieur, mes remcreimenls el l'assurance de nia considération distinguée.

LEZ fils,

Architecte, UO, rue de la Coudre.

ATTESTATION. — Constipation, etc.

(Extrait du Journal des Débals, du 10 avril 1842. )

MONSIEUR LE RÉDACTEUR,

Des résultats aussi frappants que ceux obtenus dans la guérison des maladies graves et compliquées dont je vais avoir l'honneur de vous entretenir, me paraissent intéresser trop l'humanité pour ne pas être publiés. Si vous croyez donc que le moyen employé pour les obtenir soit de nature à mériter l'attention du public, je vous prierai de vouloir bien donner à ma lettre une place dans voire estimable journal. Voici les faits, il y a environ vingt-sept ans, à la fin de l'Empire, j'ai quitté le service militaire. Alors survint chez moi une forte CONSTIPATION, accompagnée de manque d'appétit, de mal de tête, d'étourdissemenls, d'insomnie, parfois d'assoupissement insurmontable et d'une diminution sensible de mes forces, qui altéra visiblement ma santé.

A ces maux, que j'attribuais à la constipation, s'en joignirent d'autres que j'étais loin de rapporter à la même cause. Je ne digérais les aliments qu'avec difficullé, et j'éprouvais Une telle faiblesse d'estomac, que j'avais de fréquentes indigestions. J'étais menacé d'une gastrile. J'ai souffert beaucoup d'un rhumatisme, de rhumes, et d'ordinaire je ressentais un froid intense dans les extrémités. La vue et l'ouïe s'étaient affaiblies. J'avais tous les symptômes d'asthme et de pbthisie, au point que plusieurs médecins en renom me croyaient poitrinaire. J'étais en proie à une anxiété, un abattement, une aigreur et une mélancolie qui m'inspiraient 'es idées les plus noires.

Tel était mon état, lorsque j'ai commencé à faire usage, il y a environ dix mois, de l'aliment nouveau importéd'Afrinue par HAVAUTO*! de Paris, rue Richelieu. n° 68. Cet aliment, dit ERVALENTA, destiné à combattre la constipation, me ilé'ivra bientôt de tout embarras intestinal, et, grâ"e à lui, je n'ai pas eu de rechute a déplorer.

Du moment où le corps devint libre, je vis commencer à disparaître toutes les maladies dont j'étais affligé depuis tnnt d'années; les forces me revinrent de jmir en jour. Celle amélioration, a mon grand contentement, ne se soutient pas seulement, mais elle va ioujours en augmentant.

Je dois dire aussi que je t**nuvai-i l'Ervalenta très agréab'e au goût, que je l'ai t.jujoursdigérée plus facilemcn' qu'aucun autre aliment, et qu'elle ne in'a jamais causé aucune douleur ou aucune incommodité, soil dans l'estomac, soit dans les intestins.


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Enchanté des heureux résultats que j'obtenais de l'Ervalenta, je l'ai recommandée à plusieurs personnes de ma connaissance. Un de mes amis et deux dames en ont aussi fait usage : leur sanlé lui a dû les mêmes effets bienfaisants que la mienne.

Ensaisissant cette occasion pourexprimer publiquement à M. Warton toute ma reconnaissance et le remercier du bien que m'a procuré son Ervalenta,

J'ai l'honneur, Monsieur, de vous saluer avec une parfaite considération.

LEGAY, propriétaire,

Plaine do Garches, par Sainl-Cloud, prés Pari*. 1 Avril I8Ï2.

ATTESTATION. — Constipation. Paralysie.

NOTA. En lisant celte Attestation jusqu'à la fin, on reconnaîlra la justesse des motifs qui ont empêché la dame qui l'a donnée, d'y ajouter son nom,

Paris, le 1U mai 1842.

« A tous ceux que le sujet peut intéresser.

» II y a huit ans que je suis affectée d'une paralysie sur lotit le côté droit. Dès le commencement de cette longue période, j'ai été atteinte d'une constipation douloureuse, très-opiniâtre, et extrêmement difficile à supporter. J'ai été contrainte, par des affections aussi graves, d'avoir recours, pour me soulager, à toutes les ressources de la médecine et de la pharmacie. Mais, par suite des médicaments que j'ai employés pour combattre la constipation, j'ai éprouvé des insomnies, des vertiges et des irritations de l'estomac et des entrailles, tels que, pendant ces années de souffrances, j'ai souvent pu croire que le moment n'était pas éloigné où je succomberais à mes douleurs.

» Il y a six mois que j'ai commencé à faire usage de l'Ervalenta, importée de l'Afrique par M. Warton de Paris, rue Richelieu, n" 68, et je m'en sers encore. Depuis son emploi j'ai complètement abandonné toutes les médecines purgatives el laxatives ainsi que les remèdes. Le résultat est tel que je me trouve pour ainsi dire régénérée. Maintenant plusd'in--omnies,plusdevertiges, plus d'irritations; aussi, si je ne ressentais plus de ces douleurs presque continuelles de nerfs, ni .celte raideur paralytique qui s'oppose sans cesse aux mouvements que je voudrais faire, je me croirais dans mon état normal,

» Cependant je dois reconnaître que, dans ma paralysie, il y a une amélioration frappante depuis que j'ai fait usage de l'Ervalenta ; d'où je puis, il me semble, légitimement conclure que, comme la guérison de ma paralysie a déjà fait de grands progrès, sans aucune rechute, j'approcherai plus près encore d'une guérison complète, en continuant l'jasage du même moyen. Je suis même très-disposée à croire que si jeu étais pas aussi âgée (66 ans), je guérirais totalement.

» Dansle.eas. cependant, où ce jour tant désiré n'arriverait jamais, il -erail. toujours vrai que mon élat paralytique est amélioré et s'améliore encore chaque jour ; que je suis rajeunie ; que j'ai un teint frais que je n'avais pas depuis bien des années; que ma santé n'est plus exposée à ces nombreux et fâcheux accidents que j'ai ressenlis de tous côlés durant les huit ans qui ont précédé l'emploi de l'Ervalenta; et que, possédant les forces que je n'avais pas pendant


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cette longue période, les mêmes causes nuisibles ne produisent plus sur moi les mêmes effets malfaisants. C'est pourquoi, actuellement, la vie ne m'est plus à charge; je suis, au contraire, gaie, el, il faut le dire, comparativement heureuse.

» Etant infirme, je ne puis pas, à mon âge, sans me résigner à mourir bientôt, recevoir les innombrables visites auxquelles la publicité de cette attestation avec l'indication de mon nom et de ma demeure pourrait donner lieu; c'est pourquoi je ne puis me faire connailre au public; mais, voulant faire pour l'humanité souffrante autant de bien que je puis, sans sacrifier ma vie, j'ai invité mon médecin à recevoir les visites du public pour moi. Il montrera, par des preuves convaincantes que cette attestation n'est fondée que sur là réalité des faits mêmes ; il donnera aux personnes qui le demanderont toute satisfaction sur les détails de ma maladie, el tous les renseignement qu'elles pourront désirer sur ma guérison. On connaîtra le nom et la demeure du médecin en s'adressanl à la Maison Warton.

» Paris; lie Saint-Louis, quai Béthune, le lu mai 1842.»

NOTICE

DE M. LE DOCTEUR JACQUIN,

Ancien Chirurgien des Armées el des Hôpitaux militaires, Extraite du Journal des Débals du 2 juillet 1842.

CONSTIPATION. - ERVALENTA.

Quand un aliment simple, d'un goût agréable, d'une digestion facile,encore inconnu dans l'Occident, devient, par un usage suffisant, un remède capable de vaincre une affection aussi grave que la constipation rebelle, il est du devoir du médecin qui a eu l'occasion d'en faire une fréquente application pendant sa longue pratique dans différentes provinces de l'empire Ottoman, où celle maladie est d'autant plus opiniâtre qu'elle est occasionnée par l'habitude de l'opium, de faire connaître aux médecins, ses collègues, ainsi qu'aux personnes sous l'influence de cetle diathèse perturbatrice et dangereuse, tous les avantages que l'on peut retirer d'un tel aliment; soit comme agent thérapeutique, soit comme moyen hygiénique, ce puissant auxiliaire de toute médication bien appropriée.

C'est donc avec plaisir que nous signalons l'heureuse idée que M. Warton de Paris, rue Richelieu, 68, a eue d'importer dans nos contrées l'Ervalenta, et de consigner dans un opuscule toutes les vertus de la fécule de celte plante africaine, avec son meilleur mode d'administration (1). Nous lui en savons d'aulant plus de gré, que, grâce à lui, nous avons pu constater par des expériences réitérées : 1 • qu'ici, comme en Orient, les résultats obtenus ont été des plus satisfaisants ; et 2° qu'indépendamment de la faculté de dominer la

(1) Cet écrit est intitulé : Exposition d'un Moyen Naturel de vaincre, sans lave ments el sans médecines, la Constipation la plus rebelle, ouvrage que M. Warton délivre non-seulement gratis, mais qu'il adresse franc de port aux médecins ou toute autre personne qui le demande par ieltre affranchie.


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constipation la plus invétérée, l'Ervalenta, lorsque son usage est assez continué, lait disparaitre^pour toujours, les causes occasionnelles de cette affection.

Et, comme dans la plupart des maladies, le désordre des voies digestives en précède la manifestation, et devient souvent même la source de leur élément, il est facile, pour tout médecin éclairé, de prévoir le rôle important que l'Ervalenta est appelée à jouer, administrée avant ou pendant la phase morbifique.

Toujours disposé à seconder toute découverte utile à l'art, el dans l'inlérêt de l'humanité, nous nous offrons de donner sur les propriétés de cette plante exotique, dont l'innocuité est certaine, tous les renseignements que l'on pourrait désirer, soit verbalement, soit par écrit.

J. JACQUIN,

Médecin, ancien Chirurgien des Armées et de* Hôpitaux militaires,

AT° 6, rue d'Âmboise, à Paris.

m.

imprimerie Je Wil'.ershelni rue Monlmorf ncj'. *i.