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Titre : Eaux minérales de St Nectaire-le-Haut. Auvergne (Puy-de-Dome)... Grand établissement et grand hôtel du Mont- Cornadore (sous l'église.)

Date d'édition : 1868

Sujet : Hydrothérapie

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb333581596

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-16 pièce

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Description : Collection numérique : Fonds régional : Auvergne

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6137484h

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-TE163-1555

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/09/2010

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EAUX MIUfiBÀ&ES.

DE,'

ST-NECTAIRMttOT

AUVERGNE (PUY-DE-DOME)

Eaux chlorurées sodicpes, bicarbonatées, ferrugineuses, arsenicales et gazeuses.

GRAND ETABLISSEMENT ET GRAND HOTEL

DTi"

MONT CORNADORE (sous L'ÉGLISE)

Bains à eau courante, et à température native

Injections vaginales, liquides et gazeuses

Douches oculaires simples et pulvérisées. Pulvérisation externe,

Douches locales, pharyngiennes, etc. Douches de vapeur

Bains et douches de gaz acide carbonique.

CURES DE PETIT-LAIT

PAKIS

MPRIMERÏE JULES BONAVENTURE

• 55, QUAI DES GRANDS-ATJGÏJSTINS.


IWB IC-AT-IO'NS

1" Maladies" des femmes. — Engofgeni£nts*pérj-utérins. Tumeurs, kystes de l'ovaire, végétations, ulcérations, granulation du col, aménori'liêe,>fleurs-l)lancliesJiStéri&té.

3,\Maladies des enfants. — Faiblesse, Jyraphatisme, waissaBce difficile. Chlorose. J* J •.

3" Scrofules sous toutes les'formes.'Engorgements cervicaux, maladies des os, coxalgie, Juweurs blanches,i&usse! ankylose.

i" Rhumatisme articulaire, musculaire, arthrite sèche, etc. Goutte.

5° Maladies de la peau, scrofuleuses et arthritiques, exëma, impétigo, etc.

6° Maladies nerveuses, hystérie, paralysies. Névralgies' (scialiqve •surtout). :

7° Affections atoniques-ûn tube-gastro- intestinal. Pharyngites, gastralgies à crises périodiques. Paresse de l'intestin.

8° Fièvres intermittentes rebelles, anémie, maladies du foie, gravelle.

9° Maladies des os, consolidations des fracture?, carie avec plaies et fistules.

10° Maladies des y&ux et des paupières, oonjonctivite granuleusi 1, taies de la cornée, albugo, blépharites chroniques, kératites.


EAUX MINERALES

DE

SAINT-NECTAIRE-LE-HAUT

J Ojiive ire du 15 Juin au 15 Septembre.

t'iS^r'vi.çfe mg<ij 1, M. le Docteur Dumas Aubergier,

f'^fe'jïjji/M 'TT* Médecin Inspecteur.

Itinéraire. Moyens de transport. — On se rend de Paris à Saint-Nectaire-le-Haut par le chemin de fer de Lyon et Méditerranée, en dix heures, jusqu'à la station de Coudes (Débours 28 fr. 3B classe). De cette station un omnibus correspondant aux trains de Paris conduit gratuitement à Charapeix en une heure. De Cliampeix à Saint-Nectaire, le trajet se fait en une heure et demie. On peut aussi aller de Clermont-Feirand à Saint-Nectaire-le-Haut, avec des voitures particulières (iO kil.), ou bien d'Issoire (25 kil.).

L'omnibus de l'établissement est à la disposition des baigneurs, et va les chercher à Coudes, à Cliampeix ou à Issoire.

Situation. — « Saint-Nectaire est un village coquettement * situé sur une colline, et au milieu duquel on remarque sa « vieille égli-e romane, un des plus beaux monuments histo« riques de la contrée (1). » L'hôtel et l'établissement^ placés

(1) Uonj'.anun James, 1867.


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au bas de cette colline, sont abrités contre les vents si fréquents dans les montagnes.

L'établissement, exposé au levant, est surmonté d'un annexe de l'hôtel, où se trouvent seize chambres vastes et commodes. (Les baigneurs, par un, escalier intérieur, peuvent se rendre au'bain à couvert, et sans s'exposer à l'air extérieur.)

Il renferme douze cabinets de bains, des appareils à douches de pression différente, une salle qui sera transformée en piscine et où se trouvent quatre baignoires destinées aux indigents, une salle spéciale où se prennent les injections vaginales, une autre destinée aux bains et douches de gaz acide carbonique, des appareils pourdouchcsoculaires, desbains de pied,etc.

M. Mandon, le propriétaire actuel, qui en devint acquéreur en 1865, et auquel on doit l'installation nouvelle de plusieurs de ces moyens balnéaires, n'a rien négligé pour y introduire leconfortable et satisfaire les justes exigences du médecininspecteur; aussi a-t-il vu, en 1867, deux ans après, ses efforts couronnés d'un plein succès. Les chiffres l'attestent : relativement à l'année 1864, le nombre des bains donnés en 1867 a plus que doublé. Ces améliorations et installations nouvelles se continueront chaque année ; une source non utilisée jusqu'ici a été conduite dans un réservoir et sert à refroidir au besoin l'eau de la source principale ; enfin bientôt il ne restera de l'ancien établissement que le souvenir de ce qu'on était en droit de lui reprocher, sous le rapport du primitif et du provisoire.

Hôtels.— Le grand hôtel, que M. Mandon aîné dirige à la satisfaction générale, s'est trouvé insuffisant en 1867, malgré l'augmentation d'un étage entier, l'année précédente seulement. Les baigneurs trouvent encore, près de rétablissement, des hôtels de second ordre et' des maisons particulières avec la facilité de vivre chez eux.


-3SOURCES

-3SOURCES SAINT-NECTAIRE EN GÉNÉRAL.

Propriétés physiques et chimiques. — L'eau minérale es t très-abondante, le nombre des sources est considérable, on en compte plus de quarante qui pourraient être utilisées. Quelle que soit l'affiuence des baigneurs, le volume d'eau sera toujours suffisant pour alimenter les établissements que les capitalistes ne manqueraient pas de faire construire, si, à l'aide d'une publicité plus étendue, l'on pouvait faire mieux connaître la vertu thérapeutique de ces eaux. L'eau d'abord, limpide au sortir du granit, prend bientôt une teinte louche ; onctueuse au toucher, elle forme, suivant M. Rotiireau, une espèce de savon au .contact de la peau. Sa saveur est alcaline, un peu ferrugineuse.

La température des 8 à 10 sources utilisées présente une , échelle thermométrique de 18° à 46°. Une grande quantité d'acide carbonique s'en dégage avec bruit, et soulève l'eau minérale à une certaine hauteur.

Les substances principales qui constituent sa riche minéralisation sont, pour un litre d'eau, environ 2'gr. 30 de chlorure de sodium ; 2 gr. 20 de bi-carbonate de soude d'autres sels complètent un résidu de 6 à 7 grammes par litre. {Voir le tableau à la, fin.)

L'arsenic, trouvé par Thénard, y serait à l'état d'arséniate de soude suivant M. Lefort. « Les dépôts ocracés, a écrit « M. Terreil, renferment une grande quantité d'arsenic, puisque « j'ai pu doser ce métalloïde en le précipitant à l'état de sul« fure de la formule As' S 8, et que 751 milligrammes de ces « dépôts ont fourni à l'analyse 22 milligrammes d'arsenic, « c'est-à-dire 2,72 0/0 d'acidearséniqùe. »(1)'

(1) Etudes sur les eaux minérales de Saint-Nectaire, par le docteur Basset, p, 30.1860.' •


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Dans la même brochure se trouvent la description parM. Montagne des conferves spéciales qui se plaisent dans ces eaux minérales, l'analyse des dépôts ocracés laissés par ces eaux, et même de la pellicule cristalline qui surnage à leur surface.

On sait que ces eaux contiennent une assez grande quantité de matières organiques, dont l'action est jusqu'ici bien mal connue; de plus MM. Dumas et Bertrand racontent avoir vu des animaux microscopiques vivants dans cette eau minérale, au moment même de son émergence.

_ TRAITEMENT. 1° Boisson. — A température peu élevée, riche en acide carbonique, l'eau de Saint-Nectaire est agréable à boire, elle se conserve parfaitement et, transportée, elle continue les effets de la cure. Apéritique et diurétique, à la .dose de deux à quatre'verres par jour elle produit une légère constipation, et provoque au contraire de la diarrhée à la dose de cinq àsix verres. Elle convient parfaitement à l'état anémique, au tempérament lymphatique, à la diathèse scrofuleuse, et se prescrit contre les gastralgies, la gravelle, les maladies de foie, etc., la chlorose, etc.

2° Remarques importantes. Bains. — Ce qu'il y a de spécial et d'éminemment favorable dans le mode de traitement employé à cette station, c'est que le médecin peut disposera son gré d'une eau minérale à température native, sans avoir à craindre une perte de gaz, par suite d'une augmentation artificielle de température, ni le dépôt de substances minérales utiles, par suite du refroidissement. Les sources à température différente ne sont .pas réunies, comme presque partout, dans un réservoir unique, ni mélangées, mais elles alimentent chacune un certain nombre de baignoires et sont affectées à une partie bien séparée de l'installation balnéaire. A la faculté d'avoir pour les bains une eau minérale à température native et toujours la même, appropriée aux indications spéciales, dont le médecin doit rester seul juge, se joint la possibilité de prendre


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le bain à eau courante. A moins de prescription spéciale, jamais on n'a recours à l'emploi de l'eau ordinaire.

Pendant le cours du traitement, le médecin est heureux de pouvoir, s'il le juge convenable, changer sa prescription, et faire prendre à ses clients des bains avec l'eau de telle ou telle source, plus ou moins chaude, minéralisée, ou riche en gaz acide carbonique, suivant les effets déjà produits et les susceptibilités particulières à chaque malade.

Bouches. — A pression et à volume variable, à une température qui peut aller jusqu'à 46", elles sont fréquemment employées, leur action est, suivant les cas, résolutive ou révulsive.

Bains de pieds. — Installés depuis deux ans, ils sont en très-grande estime auprès des malades. Ils préviennent les congestions occasionnées quelquefois par clés bains trop chauds.

Lotions et fomentations. — Dans les cas d'ulcères scrofuleux, plaies anciennes, tumeurs blanches, fistules, on laisse à demeure sur les surfaces malades, et pendant plusieurs heures, des compresses imbibées d'eau minérale à la température extérieure. Ce moyen diminue la suppuratiou et favorise la cicatrisation.

MODES D'EMPLOI PARTICULIERS A CETTE STATION.

Injections vaginales. — Contre certaines maladies de l'utérus et des annexes, et sous forme d'injections, on peut porter l'eau minérale rendue mousseuse, jusque sur le col utérin, sans avoir à craindre une impulsion trop vive.

« L'eau est utilisée au moment où elle s'échappe de la « source, avec toute sa richesse, dans toute sa puissance,


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« avarit qu'elle ait rien perdu des principes, soit liquides, « soit solides, soit gazeux, qui enlrent dans sa composi« tion.- »'(1) • ■

.Ëemoçle d'installation est spécial à Saint-Nectaire, et permet "« de ■ modifier à volonté la force d'impulsion communiquée au liquide'injecté. » '•

Bouches et bains de gaz acide carbonique. — Ce gaz, soumis à une forte pression, est dirigé, sous forme de douches, sur les parties malades. Recueilli dans des baignoires en zinc disposées à cet effet, il sert à donner des bains entiers. Ce

•traitement, qui a nécessité une installation complète et toute récente (1865), est surtout employé en Allemagne, et dans

''queltnies stations privilégiées delà France.Il donne d'excellents résultats dans les cas de douleurs rhumatismales, de névralgies >ct' surtout contre la sciatique.

Bouches oculaires. — « L'inspecteur actuel, M. leDr Du* mas Aubergier, tire un excellent parti de ces eaux, dans le « traitement de la conjonctivite granuleuse, des tissus de la « cornée, des blépharites chroniques. Il dirige à cet effet des « douches à jets très-fins, mais animées d'une certaine force <>« d'impulsion, sur la muqueuse elle-même', aux points ma« lades. Il en modifie ainsi peu à peu la circulation et la vi« talité. » (3)

Ces douches se donnent avec l'eau chaude, ou froide, suivant lès' 1 cas, et quelquefois avec une force capable de donner lieu à un écoulement sanguin. Bien qu'elles soient données quelquefois sur la muqueuse du globe oculaire lui-même, et ,sur la muqueuse des paupières renversées en dehors, aucun accident n'est venu entraver la guérison ou l'amélioration.

(1) Vernière, Illettré sur les eaux minérales de Saint-Nectaire. 18B2, page 35.

(3) Constantin James, loco citato, , '


PULVERISATION EXTERNE.

Depuis 1866, M. le Dr Dumas Aubergier a ajouté aux nombreux moyens balnéaires remploi de l'eau pulvérisée par l'appareil du Dr Meyer, modifié par M. le Dr Tillot qui a bien voulu lui faire part des heureux résultats de son expérience. A l'état de pulvérisation, l'eau est absorbée plus rapidement, et provoque sur les parties malades une irritation salutaire, dont il est facile de graduer l'intensité. Elle a été employée avec succès contre les affections de l'appareil oculaire, citées plus haut, en outre contre les kératites ulcéreuses, 1 panniformes, l'albugo, et de plus elle a rendu de grands services contre certaines maladies de la peau, bien limitées, à la face par exemple : dans certaines maladies des oreilles, dans les cas d'ulcères, plaies anciennes, et même contre certaines inflammations chroniques du pharynx, contre l'ozène, etc. Entre les mains de MM. les Dr-* Bazin et Cusco. aux hôpitaux de Saint-Louis et de Lariboisière, cette méthode de traitement a donné de trèsbeaux résultats et tout fait présumer que, recommandée par ces éminents praticiens, elle prendra de plus en plus un rang sérieux dans la thérapeutique.

CURES DE PETIT-LAIT.

L'étendue et l'excellence des pâturages des montagnes voisines a valu au pays une réputation bien méritée pour ses fromages, dont la fabrication constitue une industrie considérable et lucrative.

Le médecin inspecteur a utilisé déjà avec succès le petit lait, préparé sur ses indications, dans des cas de constipation opiniâtre, due à un état de paresse considérable du tube digestif. La cure du petit lait aurait donc à Saint-Nectaire, aussi bien qu'en Suisse, tp«s£lê^é4éments de succès.

Actionphfâgloffîqùé'^thérapeutique. —L'actiondes eaux, bien que ma(i}2este^jeftt sédative dans certains cas, se mani-


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feste le plus souvent par une excitation franche et qu'il importe de savoir bien diriger. Aussi, suivant l'âge, le sexe, la nature de l'affection, les malades.ne doivent jamais prendre, sans une interruption variable, une longue série de bains, sous peine de voir survenir la fièvre thermale, la saturation. Du reste, ni poussée, ni sueur copieuse, rien d'apparent à l'extérieur, « tout se passe dans le secret des organes. » (Vernière.) Comme les eaux' chlorurées soïïiques mixtes, d'après M. le Dr Bazin, elles s'adressent à l'arthritisme et à la scrofule. La présence de l'arsenic fournit à elle seule quelques autres indications. Ces eaux sont toniques, reconstituantes, et lafaculté qu'elles possèdent à un haut degré d'amener la résolution de tumeurs bénignes, d'engorgements chroniques, explique facilement « qu'elles aient triomphé de kystes et de tumeurs solides de l'ovaire arrivées à un-développement considérable (1). » M: Rotureau'pense aussi qu'elles seraient très-utilement employées contre les affections qui résultent d'un séjour prolongé dans'les; pays chauds, contre les fièvres intermittentes rebelles et l'anémie qui en est la conséquence. S'appuyant sur leur propriété diurétique incontestable, il range aussi dans leur sphère d'action les calculs des reins et la gravelle. Il les compare aux eaux de Karlsbad, en Bohême, pour leur action tonique et analeptique. ,

Indications spéciales- — Névroses. Sciatique. —Les eaux à température peu élevée, et à minéralisation plus faible, mais plus riches ^n gaz acide carbonique, comme celles du Mont-Carnadore,parexemple, sont employées avec succès contre les maladies nerveuses, l'hystérie, les paralysies, les névralgies.

M." le Dr Basset n'a eu qu'à se louer du traitement institué contre la névralgie sciatique. « Le résultat a été des plus satjs« faisants/Je n'ai eu aucun insuccès. Sur 36 malades(en 1860), « 26 quittèrent Saint-Nectaire parfaitement guéris, les 10

■ (1), Rotureau. Des principales eaux minérales de l'Europe, p. 5^1.


« autres furent sensiblement améliorés, et je ne doute pas que « quelques jours de traitement de plus les eussent parfaitement « guéris (lj. »

Maladies des femmes.—Les détails qui se trouvent à propos des injections vaginales nous permettent de nous borner à une simple énumération. On peut promettre la guérison ou une notable amélioration, dans les cas de fleurs blanches, de menstruation difficile, tardive, peu abondante, irrégulière, d'engorgements péri-utérins, suites découches, demélhrite chronique, ulcérations, gonflements et granulations du col, d'ovaritechronique et même de tumeurs fibreuses. « C'est sans doute à la «■ propriété qu'elles offrent de régulariser les fonctions utérines, « qu'est due la confiance que leur accordent beaucoup de « femmes qui viennent leur demander la fécondité. L'espé« rance qu'elles fondent sur leur vertu n'estréellement pas Chili mérique ; bon nombre de femmes restées longtemps stériles <: sont devenues mères après une saison passée à Saint-Nec« taire,et ce résultat n'arien qui soit fait pour surprendre (2).»

Maladies des enfants. — Souveraines contre l'état lymphatique et même contre la diathèse scrofuleuse, les eaux de Saint-Nectaire-le-Haut conviennent parfaitement aux enfants à appétit languissant, paresseux, et dout la croissance se fait mal. Elles réussissent bien contre l'engorgement des ganglions cervicaux, l'impétigo ayant son siège au nez et derrière les oreilles. Une saison passée à Saint-Nectaire devrait être considérée comme une mesure hygiénique pour arrêter les ravages du lymphatisme, de la scrofule, et prévenir le développement "de la phthisie. L'eau de Saint-Nectaire, par sa composition et ses effets, peut être considérée comme de Veau de mer thermale, et beaucoup d'enfants, trop

(1) Basset, loco cilato, page 58. (S) Vernière, loco citalo, page 3-'.


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faibles, dirigés tous les ans vers les bains de mer, se trouveraient mieux d'un traitement fait à Saint-Nectaire.

Après le bain de mer, si l'organisme ne peut ramener la réac- - tion, il en résulte des effets désastreux. A Saint-Nectaire rien de pareil à redouter.

Les jeunes filles chlorotiques y viennent chaque année en grand nombre, avec l'assurance d'y retrouver leurs belles couleurs perdues.

Rhumatismes. — Le succès des eaux de Saint-Nectaire, contre le rhumatisme chronique articulaire, musculaire ou goutteux, a fait la réputation de ces thermes dans'les départements voisins. On peut espérer la guérison de toutes ses manifestations, sans en excepter, suivant M. Verrière, les affections organiques du coeur, endocardites et péricardites, pourvu que la cause rhumatismale soit bien la seule en cause.

Elles sont aussi indiquées contre l'arthrite sèche, la coxalgie au début, Tankylose incomplète, et pour favoriser la consolidation des fractures.

Maladies de la peau. — Pour éviter une longue énumération, il suffit de dire que toutes les fois qu'une maladie de la peau sera de nature scrofuleuseou arthritique, les eaux de SaintNectaire seront employées d'une manière efficace. Dans d'autres cas, l'arsenic qu'elles contiennent doit entrer en ligne de compte.

Maladies du tube digestif.—Les malades atteints de gastralgies se trouvent bien de l'emploi de ces eaux en boisson. Elles sont indiquées dans le cas où l'affcclion atonique prédomine. Elles facilitent la digestion, etréveillentl'appétit, surtout celles qui sont plus gazeuzes et d'une température moins élevée.

Maladies des yeux. — Les granulations chroniques de la conjonctive, les kératites ulcéreuses, panniformes, les taies


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anciennes de la cornée, Falbugo, les blépharites chroniques, sont depuis peu traitées à Saint-Nectaire.

En 1865, sur la demande et aidé des conseils de médecins éminents de Clermont-Ferrand, M. le docteur Dumas Aubergier, pour combattre ces diverses affections, ne se borna plus à prescrire, seul, le traitement général, dont l'importance est incontestable, surtout lorsque la scrofule est en cause. Il fit installer des appareils spéciaux et institua un traitement local dont le succès dépassa toutes ses espérances. Encouragé par ces heureux résultats, il étudia ce mode de traitement, le modifia suivant les circonstances, en régla la durée et l'opportunité, en généralisa l'application, et, depuis, le nombre des malades qui viennent chercher la guérison d'affections rebelles et tenaces s'est augmenté considérablement.

On employa d'abord la douche à un seul jet ou à plusieurs jets filiformes, animés d'une certaine force d'impulsion, avec de l'eau chargée de gaz acide carbonique et fortement minéralisée. La douche était dirigée contre la partie malade, quelquefois contre la muqueuse des paupières préalablement renversées en dehors, dans les cas de granulations chroniques et contre la muqueuse bulbaire elle-même.

Cette méthode produit une vive excitation, amène une vas-, cularisation considérable, et provoque la résorption des produits plastiques, ou modifie avantageusement ces états inflammatoires dont la chronicité est désespérante.

A une période plus voisine, de l'état aigu, on emploie maintenant l'eau pulvérisée. Des succès bien constatés, et obtenus en peu de jours, sont venus affirmer l'excellence de cette dernière méthode qui bientôt, se perfectionnant chaque année, donnera, nous l'espérons, des résultats de plus en plus satisfaisants.

On se sert aussi quelquefois de douches à l'aide de l'appareil de Follin. L'eau agit alors par le faible choc qu'elle détermine, par son contact prolongé. Sans tiraillementpénible, elle débar-


-laisse les paupières des mucosités cfoûteuses parfois si adhérentes.

.D'autres fois encore on recommande à quelques malades de s'exposer les yeux ouverts, la tête et le cou entourés d'un linge épais, au-dessus de petits vases remplis d'eau minérale, à une température élevée.

La vapeur qui s'en dégage provoque souvent une excitation bienfaisante sur la muqueuse oculaire. Ce dernier mode d'emploi de l'eauminérale est analogue à celui qui est mis en usage près de la source des yeux, aux bains d'Hercule (Hongrie).

Curiosités, environs et promenades. — A Saint-Nectaire, la vieille église romane et le village, les grottes du MontCofnadore, les cuves romaines, et les cabanes où se font les pétrifications, le dolmen druidique, etc.'

Aux environs. —La cascade des Granges, les belles sources d'eau vive, à Sachat, le château de Murol, l'ancien volcan du Tartaret, le Saut de la Pucelie, le lac Chambon, le lac Pavin (décrit par Nadaud), enfin le Mont-Dore et la Bourboule. (Aller et retour dans la même journée.)

D'un autre côté, sur la route de Champeix, les belles prairies qui bornent la Couse, le Saut du Saillant, les roches et le pont de Verrières (décrits par Georges Sand, dans son beau roman de Jean de la Roche), la vallée do la Couse, le château de Montaigut, les grottes de Jouas, etc.

On trouve des chevaux et de bonnes calèches pour faire ces excursions. Le savant et le touriste trouvent à chaque instant, l'un des sujetsj^gtudes et l'autre des motifs à son enthousiasme pomxlé^bieMÏés de la nature.

Paris. — lm-p^ulès^tfhaveniuce, 65, quai des Grands-Algusùns.


ANALYSES DE M. LEFORT (1800). ANALYSES DE M. TERREIL (1859). 5 J souncES SOURCES

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Cluf™eeuiaso0clta,n. ! Si o',7033 ï,™ J^'ûs Î.WÎ0 Chlorure de sodium. . 2,3100 ^2957

Iodure de sodium. . . trJ(;es ir..c«.a ir<ce<< IMC» imto» Sulfate de soude. . . . 0,0874 0,1203

tr sens tC. heu 1' tr. MMH. U sens tr. son-- n- ii i

Bicarbonate de soudp.. 2,0001 1,9511 J.SôOi 2,0881 1,9776 B,carbQnate de soude. . 3,3i04 2,3113

- . de potasse. 0,0046 0,0471 1,0150 0,0407 0,0171 — dépotasse. .0 2940 0 1.479

- decliaux. . 0,0480 0,65.90 0,6722 0,7000 0,0842 _ „em.nM. ' '

- de magné- ûemagnesie . 10430 087g8

sie. . . . 0,4381 0„4GS1 0,4930 0 4815 0,4745 — de ebaux. . . Q>ii03 0](155

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Sulfate de soude. . . . 0,1309 0,1609 0,1019 0,1781 0,1401 fer i . . . fl ni,0 n „„.,

— de strontiane. . 0,0070 0,0070 0,0080 0,0070 0,0070 sm "'WJ "'™

Arséniate de soude.. t trd<-o» uaces iraCcs tiacos truecs 0,0869 0,1182

Phosphate de soude. . tua» tr..c»« uucos t«c-» imces Arséniate de fer. . . . ^ates traces

Alumine 0,0171 0,0270 0^0214 00205 0,0196 Matieras organiques. . 00051 00070

Acide silicique . . . .' 0,1044 0,1128 0,1009 0,1036 0,0884 „ rlw /TTTKT

Matières organiques W- 0,6159 6,4481

tUlïlineUSeS ..... traces. M ace* trnecs trneoî tr^cus

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0,5155 7;0042 7,2070 7,5808 6,3378


RENSEIGNEMENTS

Le Grand Hôtel du Mont-Comadore, à Saint-Nectaire-le-Haut, est situé à côté de l'établissement. Les baigneurs n'ont à s'adresser qu'à une seule et même administration.

Les prix du Irailement sont très-modérés.

Pour l'hôtel, suivant les exigences, de 5 à 10 fr. par jour. (Chambre et table d'hôte). On traite de gré à gré.

Tables d'hôte de diverses catégories. Seconde table pour les domestiques.

On peut se faire servir à part et dans ses appartements.

Salon de conversation. Jeux divers. Terrasse devant l'hôtel.

Gymnase pour les enfants. Café. Billard. Journaux.

Jardin sur le bord d'un ruisseau à eaux vives et à l'abri du soleil, vers le milieu du jour.

Voitures pour promenades, de 10 à 20 fr. par jour. Chevaux, location, de 3 à 5 fr.

Nota. Il est utile d'écrire quelques jours à l'avance pour retenir des chambres ou appartements et se faire prendre par l'omnibus de l'hôtel, à la gare de Coudes.

Adresse- — Monsieur Mandon aîné, propriétaire à Saint-Nectaire-le-Haut, Par Champeix, (PUY-DE-DÔME).

Paris. — Imprimerie Jules Bonaventure, 55, quai des Grands-Augustins.