L'AUGUSTA
LETTRE I
CilllS CLAUDIUS U3IB0 A EUGÈ.NE CltÉTICbS, PIIOSPÉRITÉ !
Où est l'heureux temps des écoles de Marseille, où, avec Marius Aper et toi, nous formions ce trio d'amitié qui nous avait fait surnommer par nos condisciples la triade celtique, bien que nous fussions, Marius un Arverne, toi un Grec, et moi un Gallo-Romain?
Notre instruction terminée et au moment de nous séparer pour retourner chacun dans notre famille, nous nous étions promis de nous écrire souvent et de nous tenir mutuellement au courant des événements heureux ou malheureux qui surviendraient dans notre existence. Nous voici bien séparés tous trois, toi à Byzance dans ta famille, Marius déjà père d'une nombreuse postérité, et moi au fond de la grande Séquanaisel, où je fais valoir les biens que m'a laissés
i. La Franche-Comté, la Bourgogne et une partie do la Suisse.
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